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INSECTA
Revue Illustrée d'Entomologie
INSECTA
Revue lTllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
QUATRIÈME ANNÉE
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
— 234218
1914
QUATRIÈME ANNÉE “JANVIER 1914 NUMÉRO 37
FNSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
À
IMPRIMERIE OBERTHAUR, RENNES
1 91 4
” MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI: Anné
Direction : Prof. E. BARTHE
Rue d’Alais, 23, UZES, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
———— #4 —
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
(en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d’achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1914 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — ZLépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Jytiscilæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Elulérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæide d'Europe : Coprophages, ete., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d’tudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations,
tt ti ttii titi titi tit tt st ts + tt 2 5 5 $$$ + tt + tt tt tt tt
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Nouveaux Asidides de Madagascar
(Cor. TENEBRIONIDÆ)
Par J. CHATANAY.
La faune malgache compte un grand nombre d’espèces
d’Asidides, pour la plupart très localisées, très rares dans les
collections et encore mal connues. Ces espèces forment un
ensemble des plus intéressants, en ce que l’on peut y suivre la
différenciation de formes hautement spécialisées, à partir de
formes générales, de nombreux intermédiaires étant conservés.
Les résultats détaillés de l’étude approfondie de ce groupe
seront ultérieurement publiés et appuyés d'exemples nombreux
et précis; mais dans l’ensemble, ils peuvent être résumés comme
il suit.
Les Asidides malgaches ont été à plusieurs reprises rap-
prochés des espèces sud-américaines du même groupe, rappro-
chement consacré par le nom imposé par Fairmaire à l’un de
leurs principaux genres, Sco/inesthes, qui rappelle en effet
plus ou moins les formes des Scofinus brésiliens. Mais cette
analogie est purement superficielle, et un caractère d’une
importance fondamentale, l’occlusion presque complète des
cavités cotyloïdes intermédiaires et l’invisibilhité des trochan-
tins qui en est la conséquence, montrent au contraire que leurs
affinités les plus étroites sont avec les espèces sud-africaines,
qui constituent la tribu des MACHLINI Cependant une seule
espèce malgache appartenant de façon incontestable à cette
IxsecrA, Janvier 1914,
Roi
dernière tribu, Machleida nossibiana Frm., a été jusqu'ici
décrite, et'encore n’est-1l pas impossible qu’il y ait eu transport
accidentel ou erreur sur la provenance, et que cette espèce soit
réellement africaine. Toutes les autres forment un ensemble
très homogène, que l’on peut désigner sous le nom de PARECA-
TINI, différant des MACHLINI par les caractères suivants : les
palpes sont très faiblement, ou même, le plus souvent, non
sécuriformes; les hanches, notamment les antérieures, sont
beaucoup plus et parfois extrêmement distantes; la saillie in-
tercoxale du 1°” sternite est très large, subrectangulaire; le
11° article des antennes est presque toujours à peine ou nulle-
ment distinct (1); enfin, caractère dont l’importance l’emporte
encore sur tous les autres, parce qu'il isole les espèces mal-
gaches aussi bien des formes paléarctiques ou américaines que
des sud-africaines, et témoigne à lui seul d’une évolution
indépendante d’origine très lointaine, les articles basilaires
des tarses sont munis en dessous de mèches d’une pubescence
soyeuse ou feutrée, blanchâtre, aui s'ajoute aux cils spiniformes
dont 1ls sont normalement pourvus ().
À partir des formes les moins spécialisées, provisoirement
réunies sous le nom de Parecatus Frm., mais constituant très
probablement un ensemble hétérogène, on peut distinguer trois
directions principales de variation : la première conduit à des
formes très courtes et très convexes, à sculpture et vestiture
très simples, antennes très courtes, pattes très robustes à tibias
tous terminés par un fort crochet apical externe et hanches
(1) Ce caractère se retrouve, mais exceptionnellement, chez quelques
Machlini. :
(2) À ma connaissance, deux espèces seulement, dont l’une décrite sous
le nom de Parecatus machloides Frm. et l’autre inédite, font exception à cet
égard; elles devront constituer un genre distinct. D'autre part, il existe
quelques Machla (M. villosa OI., p. ex.) chez lesquelles l’ensemble du tarse
participe à l’abondante pubescence de toute la surface; les articles sont très
longuement villeux en dessus, et plus abondamment encore en dessous, mais
cette pilosité est réellement très différente des mèches soyeuses ou laineuses,
nettement définies et localisées à la face inférieure du tarse, des espèces
malgaches. Quelques espèces nord-américaines présentent une conformation
analogue (Gonasida Casey, T'isamenes Champ.).
= 3 ——
excessivement distantes (Pseudasida Frm.) (9. La seconde est
caractérisée par l'apparition simultanée et le développement
progressif d’un lobe postérieur aux élytres et d’une sculpture .
tout à fait particulière (Scotinesthes Frm., Andremius Frm.) ®).
Il existait enfin deux genres (Asidesthes Frm.,, Prosodidius
Frm.) très isolés et singulièrement caractérisés par l’allonge-
ment excessif de leurs tarses, surtout chez les c'; une des
formes ci-dessous décrites les rattache aux Parecatus de la
façon la plus naturelle. Un genre isolé subsiste encore (Ardre-
miopsis ]. Ch.), mais dont les affinités avec les Ardremius,
pour être moins évidentes que les relations ci-dessus signalées,
ne peuvent être contestées; un second (Oxyge n. g.) est décrit
dans le présent article et se rattache de même de façon loin-
taine, mais sûre, aux Scofinesthes.
LEPTASIDA n. g.
(GÉNOTYPE : : L. tenuipes n. sp.).
Œ. Corps allongé, déprimé en dessus. Antennes longues, à
11° article emboîté dans le précédent, mais distinct. Palpes
allongés, non sécuriformes.
Pronotum concave, échancré en avant, bisinué en arrière,
à côtés fortement amincis et arqués. Elytres oblongs, élargis
en arrière, non lobés, à carène latérale entière, à sculpture
dorsale réduite à de faibles rudiments de côtes longitudinales.
Dessus finement squamuleux, non tuberculé sauf quelques
vestiges épars, et de fins tubercules serrés et peu distincts sur
la carène latérale.
(r) Il n’y a que deux espèces décrites, P. obesa Frm. et P. pannosa Krm.;
il est douteux qu’elles puissent demeurer dans le même genre. J'en connais
plusieurs inédites
(2) Ces deux genres sont reliés entre eux et aux Parecatus par de nom-
breuses formes intermédiaires. Le terme extrême est atteint dans cette
direction par une curieuse espèce que j'ai décrite sous le nom d’Ardremius
parallelus, mais qui devra constituer un genre à part, caractérisé par l'extrême
largeur de la saillie prosternale, le développement du lobe médian du
pronotum et la forte concavité du corps en dessus (Æwryprosternum n. g.).
F4 4 ie
Saillie prosternale distinctement moms large que les hanches,
fortement déclive en arrière. Mésosternum fortement déclive en
avant, presque plan, non impressionné et subrectangulare en
arrière, relativement étroit. Saillie intercoxale fortement arron-
die en avant, relativement étroite (#g. 7). Trochantins inter-
médiaires non visibles.
Pattes très allongées ; tibias
DA ie pes IA antérieurs à angle apical ex-
terne saillant en un fort cro-
chet ; les autres inermes. Tous
les tarses très allongés, à
articles plus longs que larges,
surtout aux postérieurs, vil-
D leux en dessous.
Q. Inconnue.
Comme il vient d’être dit,
LR:
LE = L CC
Se ILE po
LUI 72
\ 1/ } AA
ut} AUTO
LS
N
ce genre relie les Prosodidius
et Aszdesthes aux Parecatus;
les caractères de haute spécia-,
hsation des deux premiers,
l'ig. 1. — Leptasida tenuwipes n. sp. 5 é
en particuher leurs tarses sur-
la: Pièces sternales.
LU: LE ES VA le long de la ligne passant en longueur les tibias
chez le O' et leur pronotum,
à peine bisinué en arrière, les séparent nettement des Zeptasida.
Il est moins aisé de préciser en quoi celles-ci se distinguent
des Parecatus, bien que l'allongement des tarses, l'intégrité
de la carène latérale, la forme des pièces sternales justifient
amplement l'établissement d’une coupe générique nouvelle
L. tenuipes n. sp. (Ag. 2).
Types : Madagascar, sans localité précise, 2 G (Ferrario,
coil. M. Pic et J. Chatanay).
Brun foncé peu brillant, à squamules rousses.
== 5 =
Tête concave, impressionnée au milieu du front, ponctuée,
à squamules peu serrées. Epistome tronqué. Labre très saillant,
fortement ponctué, hispide, faiblement sinué en avant. An-
tennes longues et grêles; art. 1 gros,
renflé; 2 très petit, environ 2 fois plus
long que large; 3 très allongé, 4 fois
au moins plus long que large; les sui-
vants graduellement plus courts, tous
beaucoup plus longs que larges, obco-
niques et un peu pyriformes; 10° coni-
que, plus gros que le précédent, un peu
déprimé, emboîtant le 11° qui est cepen-
dänt bien distinct ; tous munis de fortes
soirs un peu arquées, disposées sur
J
Fig. 2.
chacun d’eux en couronnes irrégulières
de 6-8 soies, à raison de 3 couronnes
semblables sur le 1°, 1 sur le second, 4 sur le 3°, 3 sur les 4°
et 2 sur.les, 6°,7°,8%et 0° (Hg. 3).
Leptasida tenuipes n. sp.
Pronotum très concave, à côtés fortement arrondis, amincis
et relevés, un peu plus rétrécis en avant qu’en arrière. Angles
antérieurs aigus, émoussés; échancrure antérieure
profonde. Angles postérieurs subdroits, vifs. Une
impression linéaire, longitudinale, médiane, distincte
surtout en arrière. Base fortement bisinuée, une forte
impression devant le fond de chaque sinus. Surface
Leptasida tenuipes n. sp. Menton, Antenne
et Palpe maxillaire.
presque lisse, à squamules piliformes rousses, couchées, peu
See
serrées, finement ruguleuse sur les côtés. Ecusson triangu-
laire, enfoncé.
Elytres oblongs, presque plans transversalement, déclives
en arrière, non lobés, à angles huméraux arrondis, relevés, for-
tement carénés; cette carène prolongée tout le long du bord
latéral de l’élytre, entière et tranchante. 2 côtes longitudinales
à peine marquées, l’interne surtout, finement tuberculeuses et
plus squamuleuses que le reste de l’élytre; de petits tubercules
squamuligères, fins et espacés, entre la côte dorsale externe et
la carène latérale. Faux-épipleures presque lisses.
Dessous brun noir, à soies fauves mi-couchées. Menton grand,
fortement ponctué, faiblement échancré en avant et découvrant
l'extrémité de la languette, qui est émarginée. Palpes allongs,
non sécuriformes. Prosternum hispide, presque lisse; saillie
prosternale concave, très fortement fléchie et tronquée en
arrière. Mésosternum convexe, presque rectangulaire en arrière,
déclive et faiblement tectiiorme en avant. Abdoren hispide,
à saillie intercoxale moins large que chaque hanche postérieure,
à 5° segment fortement ponctué.
Pattes allongées, les fémurs hispides, les tibias couverts de
soies longues, serrées, mi-couchées et entremêlées
de petites épines robustes, un peu plus relevées.
larses allongés : antéricurs égaux aux 3/4 des
tibias, tous
leurs articles
plus longs
que larges, Île
Fig. 4. — Leptasida tenuipes n. sp. Tarse antérieur,
2°un peu plus
long que les 1% et 3°, le 4° le plus court (%g. 4); intermédiaires
presque aussi longs que les tibias, à articles 1-4 régulièrement
Pig. 5. — Leptasida tenuipes n. sp. Tarse interm.
décroissants (#g. 5), le 5° grêle, subégal au 1°; postérieurs
= 4 ——
subégaux aux 2/3 des tibias, à 1° article très allongé, presque
égal aux suivants réunis (Ag. 6).
Longueur, 16 mm.; largeur maximum, 7 mm.
Cette intéressante espèce m’a été communiquée par M. M. Pc,
qui a bien voulu me céder un des deux exemplaires de sa col-
lection.
OXYGE n. £,
(GÉNOTYPE : ©. rugosa n. sp.).
©. Corps grand, épais et très massif, à sculpture très
rude. Antennes courtes, fortement hispides, de 10 articles
apparents, le 11° étant emboîté dans le 10° et visible seulement
à une fine suture. Palpes non sécuriformes.
Pronotum trapézoidal, la
plus grande largeur à la base,
qui'est bisinuée; angles pos-
térieurs aigus, divariqués
Elytres non lobés en arrière,
à carène latérale obtuse, peu
marquée, crénelée de forts
tubercules rugueux, donnant
naissance chacun à une courte
soie raide.
Saillie prosternale un peu
plus large que chaque hanche
antérieure, fléchie en arrière,
émarginée à l'extrémité. Mé-
sosternum impressionné, large,
, S PES : A
déclive et légèrement tecti- A RENE PE PR D EE
{ 116: _ Ta: Pièces sternales.
forme en avant. Saillie inter Pier
coxale du 1°” sternite très (Schéma).
large (fig. 7). Trochantins intermédiaires non apparents.
Re
Pattes courtes et robustes; tibias antérieurs à angle apical
externe saillant, dentiforme; les autres inermes. Tarses courts.
d. Inconnu.
Comme dans le cas des Leptasida, 11 est difficile de préciser
les caractères différentiels des Parecatus et des Oxyge : cepen-
dant la largeur de la saillie prosternale, la brièveté et la
robustesse des appendices, la grande taille et le faciès de
l'unique OUxyge connue, aussi distinct que possible de celui de
tous les Parecatus décrits, caractérisent suffisamment le genre
nouveau. 11 a d’autre part des rapports nombreux avec les
Andremius et surtout les Scofinesthes, dont il se distingue par
la carène latérale des élytres incomplète, l’absence de relief
dorsal, enfin les palpes non sécuriformes.
O. rugosa n. sp. (Ag. #).
Type: Antsirabé, 1 ‘OMCoH D Mare)
Q. Tête engagée dans le pronotum, concave en dessus. Labre
très saillant, émarginé. Epistome faiblement et très largement
échancré! en arc en avant. Front laïge,
fortement fovéolé au milieu en arrière.
Ponctuation fine et superficielle, très éparse
au mieu, plus serrée latéralement, chaque
point donnant insertion à une courte soie
squamuleuse, couchée.
Antennes courtes. Article 1 gros, environ
2 fois plus long que large, 2 très court,
3 allongé, 4 à O ovoïdes-obconiques, gra-
duellement plus courts; 10 beaucoup plus
l'ig. 8.
oros que le précédent, turbiné, un peu
gros que précédent, turbiné, un pe
Oxyge rugosa n. sp. 2 . : . se :
déprimé, emboîtant entièrement le 11° qui
ne se reconnait qu’à une fine suture. Tous ces articles fortement
hispides, présentant chacun une couronne irrégulière de 8-12
fortes soies, sauf le 3° qui porte 2 couronnes semblables, et
— O =
le 10° qui est hérissé de soies un peu moins fortes, peu
serrées (728. 9).
Pronotum faiblement transverse, profondément échancré en
arc en avant. Angles antérieurs saillants, aigus, émoussés.
Côtés explanés, très faiblement arqués, brusquement sinués
en dehors au voisinage des angles postérieurs, qui sont aigus
et légèrement divariqués. La plus grande largeur du pronotum
à la base; celle-c1 fortement bisinuée, à lobe médian largement
tronqué. Disque peu convexe, séparé des côtés par une dé-
pression peu nétte en avant, fovéiforme en arrière et muni d’une
faible impression longitudinaie médiane. Sculpture formée
de tubercules globuleux, portant chacun une soie couchée en
arrière; ces tubercules manquent dans l’impression médiane, .
de part et d’autre de laquelle 1ls forment une bande
irrégulière où ils sont très gros et très serrés. Beau-
coup plus petits et plus
espacés dans la dépres-
Fig. 9.
Oxyge Tugosa n. Sp.
Menton, palpe maxillaire et antenne.
sion latérale, ils deviennent graduellement plus serrés vers la
carène latérale, qui est très rugueuse et brièvement hispide.
Le fond en est, en outre, revêtu de fines squamules fauves,
caduques et en grande partie disparues sur le type, mais qui
doivent être très abondantes sur les échantillons frais.
Elytres larges, légèrement bombés, déclives en arrière, cou-
le
verts comme le pronotum de tubercules forts, plus serrés
long de la suture et de deux traiînées longitudinales, effacées
en arrière, forts et serrés sur les côtés et les faux épipleures.
Base des élytres fortement déprimée au voisinage de l’écusson,
DO +
cette dépression limitée extérieurement par un fort pli saillant,
correspondant à la côte basilaire des Andremius. Carène laté-
rale marquée seulement au voisimage de l’épaule et en arrière,
effacée au milieu.
Abdomen volumineux, à 4° segment très court, et saillie
intercoxale subrectangulaire et très large; 5° segment fortement
ponctué, tous hispides. Métasternum très court, rugueux et
hispide ainsi que le mésosternum; une forte impression sur leur
suture commune, entre les hanches intermédiaires. Prosternum
très grossement ponctué. Menton grand, fortement ponctué
surtout en avant, fortement émarginé; languette un peu visible
dans l’échancrure,
échancrée Melle®
même en avant.
Palpes maxillai-
res robustes, non
sécuriformes, à
dernier article al-
Fig. 10. — Oxyge rugosa n. sp. 5 x
Tarse antérieur. longé (cf. Ag. 9). Ë
Tout le dessous
hispide, les hanches seules finement velues-laineuses. Pattes
couvertes de soies raides très serrées. Tarses courts, à articles
basilaires terminés par une couronne de 6-8 fortes soies spini-
formes et munis en outre en dessous de courtes brosses blan-
châtres, laineuses. Eperons courts et robustes (Ag. 70).
Corps en entier noir mat, les tubercules noir brillant, les soies
et squamules fauves.
Longueur, 20 mm. Largeur à la base du pronotum, 9 mm.
Cette bellé et remarquable espèce fait partie de la collection
de M. le D' Marie, qui me l’a obligeamment communiquée.
L’espèce suivante, moins isolée que celles dont la description
précède, me paraît devoir, elle aussi, constituer un genre dis-
tinct; mais Je crois préférable de la maintenir provisoirement
dans le genre Scotinesthes, dont elle se rapproche par ses
palpes lègèrement sécuriformes et sa carène latérale entière,
car la définition actuelle du genre est très imprécise et ne peut
être améliorée que par une révision complète des formes dé-
crites, pour laquelle certains matériaux me manquent encore.
S. elegans n. sp. (Ag. 71).
Type : région de Soamiérana (prov. de Fénérive), 1 ex. S
(A. Mathiaux, 1005, coll. Mus. Paris).
Allongé, légèrement élargi en arrière; d’un
noir brun mat, revêtu de squamules roussâtres
et d’un enduit terreux.
Labre hispide, ponctué, sinué à l’extrémite.
Tête fortement concave, inégale, à ponctua-
tion espacée, très profonde; épistome légère-
ment échancré d’un angle à l’autre. Antennes
fines, allongées, hispides : 1° art. gros, assez
court; 2 très petit, un peu plus long que large;
3 très allongé, environ 2 fois plus long que Fig. 11. —Scotinesthes
le suivant ; 4 à 9 graduellement plus courts; Rd à
10° et 11° à peine distincts l’un de l’autre, formant ensemble
un bouton terminal, plus gros que le 0° article, un peu plus
long que large, conico-hémisphérique; tous munis de soies
fauves, formant sur chacun d’eux 2-3 couronnes irrégulières
(45 sur le 3° article) (%g: 72) 'Palpes
faiblement sécuriformes (en mau-
vais état de conservation).
Fig. 12. — S. elegans n. sp.
Menton, palpe maxillaire et antenne.
Pronotum plus long que large, la plus grande largeur au
milieu, à peine plus rétréci en avant qu’en arrière. Bord anté-
By" fee
<
rieur profondément échancré en arc, muni d’une frange serrée
de cils dorés. Angles antérieurs aigus. Côtés fortement carénés,
rugueux, cihiés-spinuleux, élargis presque en ligne droite ct
faiblement des angles antérieurs au milieu, puis rétrécis de
même jusqu'aux angles postérieurs qui sont droits. Base fai-
blement bisinuée, à lobe médian peu marqué, très large, légè-
rement émarginé au milieu. Disque légèrement convexe trans-
versalement, un peu plus d’avant en arrière, un peu inégal,
avec un très faible sillon longitudinal médian; semé de tuber-
cules assez forts; peu serrés, moins gros sur les côtés, portant
des soies rousses mi-dressées.
Elytres oblongs, légèrement élargis d’avant en arrière, in-
complètement lobés en arrière ; à carene latérale entière, ondulée
et comme plissée surtout en arrière. Disque presque plan trans-
versalement, déclive en arrière, à ponctuation
espacée, profonde ; couvert de soies squamuleuses
rousses, mi-couchées; le long de la suture, une
fortes, plus longues et
disque, deux rangées
de forts tubercules es-
rangée de soies plus
plus redressées. Sur le
longitudinales
pacés, très faibles ou
même indistincts en
l'ig. 15 A.
avant, graduellement
S. elegans n. sp. |
Tarse antérieur. plus saillants en ar-
rière et terminés par
une mèche de soies rousses, grosses, courtes, dressées, serrées ;
la rangée interne n’est guère distincte qu’au delà du milieu,
l’externe part de la base de l’élytre; entre celle-ci et la carène
latérale, de faibles vestiges d’une 3° rangée.
Dessous brièvement hispide. Saillie intercoxale très large;
une forte impression à la Jonction du méta- et du mésosternum ;
celui-c1 très large, très court, déclive en avant. Saillie proster-
nale large, fortement concave, émarginée en arrière; proster-
num à forte ponctuation profonde. Trochantins intermédiaires
non apparents. Menton grand, transverse, un peu cordiforme,
— 13 —
très fortement ponctué, largement échancré en avant et décou-
vrant l’extrémité de la languette.
Pattes assez allongées, couvertes de, soies rousses. Tibias
antérieurs grêles, à angle apical externe dilaté en une courte
et forte saillie ‘
triangulaire;
tarses antérieurs
et intermédiaires
assez allongés, ig 18B. — S. elegans n. sp.
: Se Tarse postérieur,
leurs 4 premiers
articles graduellement décroissants, ciliés-spinuleux à l’extré-
mité, villeux en dessous, le 5° hispide, subégal aux 3 précédents
réunis. Tibias postérieurs longs et légèrement flexueux; tarses
postérieurs un peu moins longs que la moitié des tibias, à art. 1
allongé, subégal aux deux suivants réunis et au 4°, le 3° le plus
court, à peine plus long que la moitié du 2° (fig. 13).
Longueur, 16 mm. Largeur maximum, 7 mm.
J. CHATANAY.
— 14 —
LUCANIPESMDE"TAVE
R. OBERTHÜR et C. HOULBERT.
(Suite)
7° GENRE : PROSOPOCŒLUS Hope.
(Catalogue of the Lucanoiïid Coleoptera, 1845, p. 30).
Ce groupement est, à beaucoup près, le plus riche de la
tribu des Cladognathinæ. Quoique présentant, en général, une
grande similitude de formes, les espèces qui le composent
diffèrent cependant assez notablement par l’armature des
tibias, ainsi que par la denture des mandibules. La coloration
est variable et, à l’exception de ?. lucidus, les élytres, dans
les deux sexes, sont toujours glabres et même parfois très
brillants sur le disque. Le dessus de la tête est quelquefois
faiblement caréné (7. zebra), mais 1l n’est Jamais bituberculé
et les tibias médians sont toujours inermes chez les mâles. Ce
dernier caractère est probablement le seul qui permette de
distinguer les Prosopocælus des Metopodontus; les mâles,
dans ce dermier genre, possèdent toujours, en effet, une petite
épine médiane aux tibias intermédiaires et postérieurs.
TABLEAU ANALYTIQUE DES ESPÈCES
ou moins foncé ou entièrement noirs... 4
Elytres et pronotum nettement bicolores, avec
des taches jaunes (ou d’un rouge ferrugi-
neux) et noires, longitudinales".
1
LS)
un
Elytres entourés d’une bordure jaune très
MATAUÉE eee curcescos eo PER UE &
Elytres sans bordure jaune, finement ou
largement 1bordés de "RO 7/22" P. elegantulus.
| Elytres concolores, d’un brun châtain plus
“A
— 15 —
Elytres jaunes avec une bande longitudinale
noire, très brillante sur le disque... P. zebra.
Elytres bruns, largement bordés de jaune,
avec une bande longitudinale roussâtre sur
MER CLÉS TEE A et Rae ene os à Le à sec P. Pasteuri.
Ce
Elytres lisses, très brillants, finement ponc-
tHÉSHELISARS ISETIES VISIDIES. 7.2... ne MERS
} Elytres mats, très fortement ponctués, à stries
assez marquées surtout chez les Q......... P. passaloides.
Pronotum fortement transverse, beaucoup
| plus large que la tête à sa partie antérieure. ?. farsalis.
: 9 © Pronotum transverse (rétréci en avant chez
| les Q), mais à peine plus large que la tête
ARSAPDATHIC ANIÉMEUTE. ee ame bds nds «ste Aa 6
Elytres et pronotum garnis, sur les côtés, de
poils jaunâtres, écailleux, placés dans les
DOnCEUAHONS LE PP ERAA t ERe P. lucidus.
Elytres et pronotum ponctués ou granuleux
sur les côtés, mais complètement glabres...
EN
Pronotum assez fortement granulé et mat
SHEPICS COLE SM MO SN NT de DR 2e P. javanensis.
Pronotum lisse et brillant dans toute son
étendue, simplement ponctué sur les côtés. ?. rubrocastaneus.
1
*, Elytres bicolores avec des taches jaunes et noires alter-
nantes.
11. P. Pasteuri Rits. -— Votes from the Leyden Museum,
0e teen
Insecte d’un brun plus ou moins foncé avec le pronotum et
les élytres bordés de jaune.
La longueur des deux spécimens mâles que nous avons pu
jusqu’ici observer était 65 et 67 millim., mandibules comprises;
la longueur des mandibules prises séparément est de 23,5 nulli-
mètres.
Insecte d’un noir terne; les mandibules et les élytres fai-
blement brillants; ces derniers sont entourés d’une bordure
jaune et portent, le long de la suture, une large bande d’un
rouge sombre, visible seulement sous une certaine incidence
(Ag. 43 et 44).
(1) Cette diagnose conviendrait également au sguamilateris de Bornéo,
ainsi qu’au Parryi de Malacca, qui appartiennent au même groupe.
Fig. 45.
Prosopocælus Pasteuri Rits.,
g' grand. nat. (Coll. R. Oberthür).
et inégalement déprimée dans sa
moitié frontale antérieure: la bor-
dure du front porte une échancrure
semi-circulaire et tombe presque
perpendiculairement sur l'épistome,
lequel est largement trapézoïdal et
porte au milieu de son bord antérieur
une satÎlie arrondie; les angles anté-
rieurs de la tête sont obliquement
tronqués; le canthus est étroit, fai-
blement émarginé dans son milieu
et s'étend environ jusqu’au milieu
de la surface de l'œil:
les joues sont
/ x / TN
légèrement gonflées en arrière des
nr 0
Les mandibules sont longues et
grêles, faiblement ondulées, forte-
ment courbées vers le dedans à leur
extrémité, en même temps que régü-
hèrement infléchies vers le dessous ;
elles sont arrondies dans l’ensemble
mais un peu aplaties et élargies près
de leur base, où elles portent, comme
une sorte de petite dent à leur bord
interne. Un peu au delà du milieu,
s’observe également une dent étroite
et le sommet, finement pointu, est
lui-même précédé d’une dent irrégu-
lière. aplatie; entre cette dernière et
la dent médiane, le bord interne de
la mandibule est indistinctement cré-
nelé; la granulation très fine et très
dense des mandibules est entremêlée
de ponctuations bien distincte.
La tête est carrée, un peu plus
étroite que
le prono-
tum, décli-
veenavant
yeux et toute la surface de la tête
est couverte d’une granulation extré-
mement fine.
Fig. 44.
Prosopocælus Pasteuri Rits.,
of gr. nat. (Coll. du Muséum de Paris).
— 17 —
Le pronotum est un peu plus large à sa base postérieure
qu’en avant, fortement convexe en son mulieu; les côtés sont
droits; les angles antérieurs saillants, mais arrondis; les angles
postérieurs sont largement obtus, mais leur rebord est légère-
ment redressé vers le dessus; un peu en avant on distingue
une large tache rougeâtre allongée, sans limites précises; la
bordure antérieure du pronotum est profondément bisinuée; 11
en est de même du bord postérieur; le disque prothoracique,
de même que la tête,est finement granulé, mais plus faiblement ;
l’écusson est large en forme de triangle surbaissé, sans ponc-
tuations distinctes.
Les élytres sont cornés et densément couverts d’une ponc-
tuation très fine, mais peu profonde; il existe deux côtes sutu-
rales bien marquées, et de chaque côté, une bande Jaune
rougeâtre plus ou moins marquée, s'étendant jusque vers la
partie postérieure des élytres.
La saillie prosternale obtuse, de forme conique, est légère-
ment prolongée vers l’arrière; les fémurs, les tibias ainsi que
toute la surface inférieure du corps de l’insecte sont d’un noir
mat, à l'exception de la région centrale, triangulaire du méta-
sternum et de la partie postérieure de l’abdomen qui sont un
peu brillants; ce dernier porte, en outre, une fine ponctuation
éparse, plus dense sur le segment apical.
Le bord externe des tibias antérieurs est crénelé irréguliè-
rement, avec quelques dents plus accentuées; les médians et
les postérieurs sont inermes.
Femelle inconnue.
Traduit et adapté d’après Ritsema (C.), À #ew Lucanoid
Beetle from Java (Notes from the Leyden Museum, vol. XIV,
SON S IDE 2, NOT).
PROVENANCE : Trouvé par M. J. D. Pasteur, à la limite des
districts de Buitenzorg et de Préanger, dans la partie occi-
dentale de l’ile de Java (M* Poentjak), cet insecte, décrit à
l’aide d’un CO‘ unique, est considéré par M. Ritsema comme une
forme maxima. Nous avons pu vérifier l’exactitude de la des-
cription de M. Ritsema sur un bel échantillon de la collection
René Oberthür, rapporté de Java par H. Frühstorfer, en 1802,
et provenant des M Tjilsurai.
Re Tu
Grâce à l’obligeance de M. le prof. Bouvier, nous avons pu
en outre constater que l’échantillon G' de Java (M' Toegoe),
offert par M. J. Pasteur au Muséum de Paris, sous le nom de
P. decipiens, n’était autre chose, en réalité, qu’un très bel
exemplaire de P. Pasteur (fig. 44).
P. DECIPIENS Parry. — Catal. of Lucanoid Coleoptera, 1864, p. 37.
Le seul exemplaire connu de cette belle espèce reste toujours celui
de la collection Mniszech, actuellement propriété de M. René
: Oberthür (fig. 45). Cet exemplaire Q est originaire
du Malabar; une courte diagnose, en latin, en a
été donné en 1864 par le major Parry et une autre,
en français, par M. H. Deyrolle, dans les Annales
de la Société entomol. de France (1864, p. 315).
Cette espèce doit être définitivement rayée de la
faune lucanidienne de Java et nous n’en aurions
pas parlé ici si un échantillon du ?. Pasteur Œ
n'avait été introduit sous le nom de decipiens dans les
collections du Muséum de Paris (voir ci-dessus). Cet
N'a DA — Pr SO À > ô ñ x É .
Eee 0 échantillon, d’ailleurs très beau, provient de Tœgæ,
cœlus decipiens ? 3
Parry, © grand. Java occidental, et ne peut en aucune façon, cela va
natur. (Coll. R. : À ; ER
Déceicie sans dire, être comparé au decipiens de Malabar.
L
12. P. zebra Oliv. — Entomologie, t. 1, 1780, p. 24.
Insectes de petite taille (G' 30 mm,, © 23 mm.),; élytres et
pronotum modérément brillants, jaunes, avec des taches noires
longitudinales; genoux et bordure interne des cuisses noirs.
d. Tête carrée, profondément échancrée en avant, avec les
La LA >
angles antérieurs coupés obliquement.
Q. Tête arrondie en avant et faiblement échancrée.
Mäle. — Corps allongé, parallèle (#g. 46). Tête un peu plus
étroite que le pronotum, portant une profonde échancrure
circulaire à son bord antérieur; déprimée et déclive vers
l’avant dans sa partie frontale; épistome infléchi perpendi-
culairement entre les mandibules; angles antérieurs, oblique-
ment tronqués; canthus étroits, courts, échancrant seulement
le tiers antérieur de l’œ1l. Disque céphalique granulé dans la
partie frontale déprimée, ponctué sur les côtés et orné égale-
— 19 —
ment, dans ces régions, d’une pubescence courte, couchée.
Bordure postérieure occipitale lisse, brillante.
Les mandibules sont courtes, droites, courbées seulement à
leur extrémité; leur bord interne porte de grosses dents irré-
gulières.
Pronotum rectangulaire
finement rebordé sur tout
son contour; le bord anté-
rieur est largement bisinué;
les angles postérieurs sont
arrondis; le disque protho-
racique est couvert d’une
granulation et d’une ponc-
tuation fine entremélées; 1l
porte, en son milieu, une
large tache noire losangique
et sur les côtés une tache 1r-
régulière allongée et un
point noir touchant le bord Fig. 16. — Prosopocælus zebra Oliv.
latéral. Ecusson noir ogival, oo grandeur naturelle (Coll. R. Oberthür).
ponctué à sa base.
Elytres d’un jaune testacé plus clair que sur le pronotum
avec des taches noires allongées. Dans toute les parties jaunes,
les élytres sont finement ponctués et, sauf le long de la suture,
relativement peu brillants; mais les deux bandes noires, dis-
posées de chaque côté de la suture, sont lisses et comme vernies.
Les élytres sont ornés, sur tout leur contour, d’une fine bordure
noire et, sur le calus huméral, d’une flamme triangulaire noire,
allongée.
Le menton a la forme d'un triangle arrondi; il est, de plus,
complètement recouvert d’une épaisse toison de poils rous-
satres. En dessous le corps est noir et assez brillant.
Les tarses antérieurs sont étroits, comprimés; ils sont armés,
le long de leur bord externe, de trois ou quatre petites dents
espacées et prolongées, à l’apex, par un appendice terminé par
deux crochets courbés; tibias médians et postérieurs complè-
tement inermes ; tarses noirs.
Femelle (hg. 47). — Dans leur ensemble, les caractères des
femelles sont à peu près identiques à ceux des mâles. La tête
est plus courte, arrondie en avant et à peine échancrée; toute
sa surface est ornée d’une ponctuation très grossière; les
mandibules sont très courtes, triangulaires et carénées en
dessus.
Le pronotum présente la même forme et les mêmes dessins
que chez les d', mais son disque est uniformément recouvert
d’une ponctuation forte et très dense.
Pattes, dessous du corps et élytres
comme chez les mâles, sauf que l’appen-
dice qui prolonge les tibias antérieurs est
arrondi et non bidenté à son extrémité.
La première description de cet insecte a
été faite sur un O' et donnée par Olivier
(Entomologie, t. I, p. 24); mais, si cette
description suffit pour assurer à l’illustre
auteur de l'Encyclopédie méthodique la
Fig. 47. 5 A ë HE
Prosopocalas zobta nv. Priorité du nom, elle est tout à fait insuf=
ne fisante pour donner une idée nette de cette
(Coll. R. Oberthür).
belle espèce.
La femelle, autrefois unique, figurée par le major Parry
(Catal. of Lucanoid Coleoptera, 1864, pl. IV, fig. 5), faisait
partie de la collection du comte Mriszech, actuellement pro-
priété de M. René Oberthür; nous avons sous les yeux cet
exemplaire (Q); quant aux C'O' qui nous ont servi à établir la
description qui précède, 1ls sont indiqués comme provenant de
la partie méridionale de l’île de Java (Fruhstorfer).
13. P. elegantulus Albers. — Deutsche Entom. Zeitschrift.
1801, p. 3067.
Insecte de petite taille, noir de poix, mais d’un aspect mat;
partie antérieure de la tête et milieu du pronotum d’un roux
fauve; élytres noirs avec une tache rousse s'étendant depuis
la base jusqu’à l’extrémité apicale. Pattes d’un brun roussâtre
avec les fémurs antérieurs plus clairs.
PQ} ARE
Longueur du mâle, 20 millim. (#2. 48); femelle, 16-18 mil-
limètres (%£. 40).
Tête plus étroite que le pronotum, légèrement bisinuée à sa
bordure antérieure, déprimée en son mi-
lieu, avec le bord frontal et toute la lèvre
supérieure d’un rouge
brun; labre large,
mais peu avancé entre
les mandibules, légè-
rement échancré à son
extrémité, avec deux
1 angles latéraux sail-
a eanram,… lants et pointus. Man- ue Aibere deux dc
deux Q @ grand. nat. dibules grêles, rous- grand. nat. (Coll. R. Ober-
(Coll. R. Oberthür) sâtres, presque droites thür).
jusqu’au delà de leur milieu, mais fortement incurvées à l’apex;
à la base, le bord interne porte plusieurs petites dents acérées;
une dent large au delà du milieu et l'extrémité tricuspide.
Antennes noires avec une massue de trois articles; l’article
qui précède la massue est terminé par une pointe sétiforme.
Angles antérieurs de la tête coupés obliquement, les posté-
rieurs arrondis, disque céphalique finement granulé.
Prothorax en ovale transverse, légèrement rétréc1 en arrière;
angles antérieurs faiblement développés, les postérieurs larges
et obtus; disque du pronotum granuleux et mat, noir en avant
ct en arrière, avec, au milieu, deux lacunes concolores, l’anté-
rieure étant la plus développée.
Elytres noirs, très finement granulés et mats, ayant chacun
une tache d’un roux fauve s'étendant depuis la base jusqu’à
l'extrémité, seuls les bords de la suture sont un peu plus
brillants ; la partie noire des élytres le long de la suture et sur
les côtés devient de plus en plus étroite à tel point qu’en arrière
le jaune des élytres s'étend jusqu’à la suture et jusqu’au bord
postérieur.
Menton spongieux entièrement roux, avec les parties adJa-
centes de la tête roussatres.
Tibias antérieurs vaguement dentés en scie à leur bord
externe; tibias intermédiaires et postérieurs inermes, non
spinuleux.
Do
PROVENANCE : Java, Montagne Tenggar.
M. le Sénateur Albers, qui décrivit cette élégante espèce en
1891, la rencontra parmi un lot de Lucanides provenant de
Java ; elle représente, d’après lui, une forme intermédiaire
entre deux espèces jJusqu’ici très isolées : Prosopocælus elegans
Parry et Pros. fuluonotatus Parry.
Malgré sa faible taille (20 mm.), l'échantillon décrit peut
être considéré comme une grande forme par le développement
de ses mandibules.
(À suivre)
Description de deux nouvelles espèces du genre
PACHNODA Burmeister
Par I. POUILLAUDE.
Pachnoda ÜUkambanii n. sp. (#9. 7-2). — Testacea. Caput
ferrugineum. Pronotum lineis duabus antrorsum convergen-
tibus, basim non attingentibus. Elytra sutura et apice nigra.
Subtus ferrugineun: maculis albis nonnullis.
Tète d’un rougeûtre ferrugineux. Front
éparsément et grossement ponctué. Clypeus
à ponctuation fine et dense, ses bords laté-
raux arrondis et retombants; le bord anté-
rieur nettement échancré. Antennes de même
couleur que la tête.
Pronotum jaune; ses bords latéraux et sa
base sinués. Sur le disque deux lignes noires
F9 10
convergent vers le bord antérieur qu’elles Pachnoda Ukambanü
atteignent sans se réunir ; en arrière ces deux
Fig. 2.
Pachnoda Ukambanii
n. Sp
lignes n’atteignent pas la base et
leurs extrémités postérieures for-
ment une pointe dirigée vers les bords
latéraux. Vers les bords latéraux, en
avant du milieu, quelques points
noirs forment de chaque côté une
tache légère. La base est bordée de
noir; le bord antérieur porte égale-
ment une marge noire qui s’atténue
pour disparaitre vers les angles.
Epimères d’un ferrugineux foncé.
Scutellum à bord antérieur et
sommet arrondis; les bords latéraux
et le sommet noirs.
Elytres testacés, finement bordés de noir latéralement, la
suture noire. Le tiers apical de l’élytre est entièrement noir et
délimité en avant par une ligne irrégulière, mais symétrique
sur les deux élytres. Ponctuation peu marquée, disposée en
lignes longitudinales.
Pygidium rouge ferrugineux marqué de six taches blanches.
Dessous du corps et pattes d’un rouge ferrugineux maculés
de blanc. Tibia antérieur bidenté, la dent terminale comprise.
Dimensions en millimètres
Longueur, tête et pygidium non compris... 20
Larsen aux épal lee MER RARES 12
Type Q de Ukambani, Afrique orientale, ex H. W. Bates,
dans la collection R. Oberthür.
Pachnoda histrioides n. sp. ({g. 3-7). — Testacea nitida.
Caput nigrum. Pronotum vittis duabus antrorsum convergen-
tibus, marginem anteriorem et basim attingentibus. Elytra
maculis nigris tribus, posteriore una oblique transversale.
Cette espèce est voisine de P. Æistrio Fabricius; J’indiquerai
au cours de cette description les points qui distinguent le plus
nettement ces deux espèces.
l'êle noire finement ponctuée. Clypeus à bords latéraux
arrondis et retombants, le bord antérieur échancré. Antennes
noires.
Pronotum testacé; le disque traversé par deux bandes qui
convergent vers l’avant sans se réunir; elles atteignent le bord
antérieur et la base; chez P. histrio, ces bandes n’atteignent ni
le bord antérieur, ni la base. Dans les régions des bords laté-
raux vers le milieu se trouvent, de chaque côté, trois points noirs
qu'on ne voit pas chez ?. Justrio. Le bord basilaire est noir, le
bord antérieur noir dans sa région médiane seulement. La
base est échancrée à hauteur du scutellum et à partir des angles
= A =
de celui-ci chaque portion latérale du bord basal se dirige
obliquement en avant d’une manière très nette; la base du
pronotum de P. istrio est bien échancrée et sinuée, mais dans
son ensemble elle conserve une direction rectiligne transversale.
Ici les angles postérieurs sont bien marqués et à peine arrondis
à leur sommet; chez P. histrio ces angles sont fortement
arrondis.
Epimères noirs, bien plus découverts que
‘ceux de 2. Azstrio, à cause de la conformation
de la base du pronotum.
Scutellum testacé, avec tous ses bords noirs,
la bordure noire antérieure seulement atté-
nuée vers les angles; le scutellum de P. Xistrio
a les bords latéraux seuls noirs.
, { Fig. 3.
Elytres testacés à fine ponctuation dis- Pachnoda histrioides
posée en séries longitudinales. Chaque élytre
n. Sp.
porte trois taches noires : la première sur le disque à hauteur
de la pointe du scutellum est de forme générale arrondie avec
les bords irréguliers ; la deuxième dans la région latérale en
arrière du mieu est un peu transversale ;
la troisième est plus allongée et trans-
versale, elle débute dans la région du
calus apical et se dirige un peu oblique-
ment et en faisant une légère courbe vers
la suture qu’elle n’atteint pas. Suture
noire. Côtés latéraux et apicaux finement
bordés de noir.
Pygidium noir avec six taches blan-
Hot ches ; il est ferrugineux chez ?. Histrio.
Pachnoda histrioides.
Dessous du corps d’un rouge ferrugi-
neux avec le prosternum, les parties latérales du sternum et de
l’abdomen noirs, marqué de taches blanches: le dessous de
P. histrio est entièrement ferrugineux avec taches blanches.
Pa VAR
Pattes rouges avec les tarses bien plus foncés. Tibia antérieur
tridenté, la dent la plus basale faible.
Dimensions en millimètres :
Longueur, tête et pygidium non compris... 174
Farseur'aux épaules Re CR 10
Type Q de Yemen; ex H. W. Bates, dans la collection
R. Oberthür.
L. POUILLAUDE.
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
LES MOUCHES COMMUNES
Par I. POUILLAUDE.
(Suite)
Le genre Drosophila comprend une douzaine d’espèces
françaises. Ce sont de petites mouches ayant souvent 1 à 2 mm.
de longueur, dont les larves se nourrissent presque exclusive-
ment de matières végétales, quelques-unes minent les feuilles
de plantes vivantes, d’autres vivent dans les champignons.
Fig. 22. Fig. 28.
Drosophila funebris Fab. Psychoda alternata Say.
Drosophila funebris Fab. (Ag. 22), que l’on trouve dans les
maisons, y est attirée probablement par l’odeur des milieux
où elle effectue de préférence sa ponte : ce sont les matières
acides en fermentation, fruits gâtés et milieux semblables; elle
ne dédaigne pas en même temps de fréquenter les excréments.
C’est une grande espèce, puisqu'elle peut atteindre 4 mm. Elle
est d’un roux obscur avec l’abdomen noirâtre, les pattes sont
jaunes, les nervures des ailes roussâtres. Au même groupe
appartient également Chromyia flava Linné que l’on trouve
plus rarement sur les vitres en juin-Jjuillet; elle a le corps
entièrement Jaune avec la tête convexe et arrondie en arrière.
PASSES
Enfin on trouvera fréquemment pendant la belle saison, dans
les lieux d’aisances, sur les murs humides et sur les fenêtres
des maisons, de très petits diptères de 1 à 2 mm., ayant les ailes
duveteuses, élargies et disposées en toit au repos, ce qui les
fait ressembler à de minuscules lépidoptères. Leurs antennes
allongées permettent de les distinguer rapidement et de les
placer dans un groupe voisin de celui des Cousins. Deux
espèces sont à citer
Psychoda alternata Say (fig. 23) a les ailes grisàtres avec
une tache obscure à l’extrémité des nervures principales; les
antennes sont Jaunatres.
Chez Psychoda phalænoides Linné les antennes sont anne-
lées de blanc et noir et les extrémités des nervures ne présentent
pas de taches.
IT
La connaissance d’un certain nombre de faits biologiques
concernant les mouches et leur développement est indispensable
pour entreprendre contre ces insectes une lutte efficace. Voici
les observations utiles qu’il m’a été possible de faire pendant
l’été dernier, complétées des données établies par quelques
expérimentateurs.
OBSERVATIONS BIOLOGIQUES
Les œufs oblongs, d’un blanc nacré, sont pondus en groupes
serrés. [ls sont toujours déposés au contact d’une matière
pouvant servir de nourriture à la larve et de préférence en
fermentation. Dans un élevage où je n'avais laissé aucune
matière étrangère, les œufs furent pondus contre une goutte
moisie du lait dont je nourrissais les adultes et contre le
cadavre d’une mouche morte. Pour la mouche domestique,
chaque ponte est d’environ 120 œufs. Quand la mouche est en
captivité, la ponte est généralement mauvaise, les œufs sont
dispersés et le nombre des éclosions est souvent faible; on
s'expose en outre à imposer à l’insecte un lieu de ponte qu’il
n’aurait pas choisi librement et par conséquent à faire un
élevage dans des conditions anormales. C’est ainsi que J’obtins
— 20 —
de mouches enfermées des pontes sur du fumier chauffé
préalablement pendant deux heures à 80° C, alors que la
même matière exposée pendant 12 heures à l’air hbre ne reçut
aucune ponte, probablement à cause de la diminution des
odeurs et de la fermentation. Il est préférable, pour réussir
les élevages, d'exposer à l’air des substances variées sur les-
quelles on surveille les allées et venues des mouches. Celles-ci
choisissent ainsi un milieu où elles pondent naturellement et
Fig. 24. — a, œufs; b, larve;
e, pupe de la Mouche domestique
(gr. 3 diam. env.).
elles trouvent plus facilement un point où les conditions
extérieures sont favorables à l’éclosion des œufs et au déve-
loppement des larves.
En procédant ainsi J’obtins des pontes de la mouche domes-
tique sur fumier de cheval frais après deux heures d’exposi-
tion; sur ordures ménagères composées de déchets d’origine
animale et végétale après quatre heures; sur fumier de cheval
chauffé pendant deux heures à 80° C, aucune ponte après douze
heures d’exposition.
Les élevages ont été faits en juillet-août à Rennes; les
températures du local notées trois fois par jour en degrés
centigrades se résument par les chiffres suivants
Minimum Maximum Moyenne
ARHÉUÉESR Re p7° 25 2e,
NL GH eTn ee 20° 30° PIS
TONPDEUTES SRE 10° GI 24°
— 30 —
Dans ces conditions, la durée de l’évolution depuis la ponte
jusqu’à l’éclosion de l’imago furent, à quelques heures près :
Sur fumier de cheval, Musca domesfica. ..........…. 10 Jours.
— —— Stomoxys calcitrans. ….....…. 22 —
Sur ordures ménagères, Musca domestica. ..........…. 20 —
— -— Muscina stabulans. …........…. 21 4
— _ RAA ESAr RER RE TEE 19 —
Sur ordures ménagères et sur viandes, Calliphora
CPVCATOCEPAGLE:. EX. : ORNE ne LLC TON Cet
Ces chiffres correspondent aux premières mouches écloses,
mais la grande majorité des imagos apparut dans les 24 heures
qui suivaient. La durée de la pupation fut de 5 à 7 jours.
La plupart des expérimentateurs trouvent des chiffres dif-
férents; tous sont d’ailleurs d’accord pour considérer la
température comme le facteur essentiel de cette variation.
Voici les principales durées qui ont été indiquées pour Musca
domestica : À Washington l'été, 10 jours (Packard, 1874;
Howard, 1805) ; à Liverpool, minimum 10 à 14 Jours, maximum
plus de 5 semaines (Newstead, 1907); à Hove, Angleterre,
minimum 8 Jours (Griiñth, 1908); à Manchester, minimum
8 Jours plus 4 heures (Hewitt, 1910). Une durée de huit jours
peut donc être considérée comme un minimum dans les condi-.
tions les plus favorables et l’on peut admettre que le nombre
de 19 jours, trouvé à Rennes en été, constitue une moyenne
pour la saison chaude dans notre région. Un élevage plus
tardif de la mouche domestique dura 47 jours. Les œufs
pondus le 21 septembre et éclos normalement donnèrent des
pupes le 6 octobre et les éclosions des premiers adultes se
firent seulement le 5 novembre. La température pendant le
Jour fut toujours comprise entre 13° et 17° C. La durée de la
période pupale parait avoir été prolongée par l’abaissement
de la température en octobre. On pourrait se demander dans
ce cas si, dans des conditions favorables de température, un
certain nombre de mouches pourraient hiverner à l’état de
pupes. Le D' H. Skinner (1913), à Philadelphie, ayant trouvé
en mars des individus immatures explique ce fait par l’hiber-
nation de la pupe. Il convient cependant d’attendre, pour
se prononcer, des observations plus probantes. En effet,
F. P. Jepson (1000), à Cambridge, n’obtint que des résultats
négatifs dans ses essais d’hibernation de pupes; en même
— 31 —
temps 1l observait que les adultes peuvent passer l'hiver, et
même que dans des conditions favorables la multiphcation
peut continuer pendant toute la mauvaise saison; ce dernier
fait pourrait donc expliquer que l’on puisse trouver des indi-
vidus fraîchement éclos pendant l’hiver et notamment en mars
comme l’a observé Skinner.
Ayant élevé quelques-unes des mouches écloses en août, Je
constatais un accouplement trois Jours après l’éclosion; une
première ponte seulement 16 jours après l’apparition des
adultes et une seconde ponte 12 jours après la première. Griffith,
en Angleterre, a observé des pontes dix jours après l'émergence
des imagos, de nouvelles pontes se répétant à des intervalles
de 10 à 14 Jours, Jusqu'à quatre fois. Pour estimer la valeur
de ces chiffres, 1l faut noter que la nécessité de maintenir les
insectes en captivité pour ce genre d’observations modifie pro-
bablement les circonstances naturelles de la reproduction. On
peut en retenir cependant que la première ponte se fait plu-
sieurs jours après l’éclosion de l’adulte.
Il est utile d'observer également qu’au moment de se mettre
en pupes les larves ou asticots ont tendance à s'éloigner du
milieu où elles se sont développées. Cette émigration est
parfois débordante; dans les élevages, les larves déploient une
vigueur étonnante pour pénétrer comme des coins à travers
les étoffes qui les enferment et s'engager dans les mailles des
toiles métalliques. Cet exode a une importance au point de vue
des mesures à prendre à l’égard des tas de fumier et dépôts
d’ordures ; on conçoit facilement qu’en enlevant régulièrement
ces matières on peut laisser dans les locaux des pupes cachées
dans les recoins, les fissures et même dans le sol.
MILIEUX OÙ SE DÉVELOPPENT LES MOUCHES DOMESTIQUES
Le fumier de cheval a été signalé par la plupart des auteurs
comme le lieu principal de la ponte et du développement de
Musca domestica. Ce milieu est, en effet, celui qui présente le
plus de qualités réunies pour satisfaire les besoins des premiers
états. L’humidité et la chaleur peu variable de la fermentation
facilitent l’éclosion et le développement de la larve qui trouve
là une nourriture abondante et facile; les régions plus sèches
des tas de fumier, la composition peu compacte du milieu
permettent à la larve de trouver un endroit propice à une
— 32 —
pupation normale. Les élevages faits sur fumier donnent tou-
jours de bons résultats. Les fumiers d’autres animaux que le
cheval sont tout aussi favorables à la multiplication des
mouches et si on leur attribue une importance secondaire c’est
que leur production dans les agglomérations urbaines est bien
plus rare que celle du fumier de cheval.
La prédilection des mouches pour la ponte dans le fumer,
les circonstances favorables qui la font s’y multiplier avec
succès, ne doivent pourtant pas nous faire considérer celui-ci
comme le seul responsable de la pullulation des mouches et
il serait dangereux en insistant sur le seul fumier de laisser
croire que si d’autres milieux peuvent servir à la multiplication,
ce soit un facteur peu important. Il est certain que si les mesures
destinées à détruire la mouche commune ne portaient que sur
le fumier de cheval, les résultats seraient pratiquement insuf-
fisants.
Les gadoues et ordures ménagères sont fréquentées par des
essaims de diptères. La fermentation y développe rapidement,
pendant la saison chaude, des conditions d’humidité et de
température analogues à celles des fumiers et les mouches y
pondent fréquemment. C’est ainsi que J'ai élevé facilement la
mouche domestique, Muscina stabulans et Lucilia Caesar, sur
un mélange d’origines animale et végétale ayant la compo-
sition normale des ordures ménagères des villes.
À côté de ce milieu hétérogène quelques auteurs ont observé
des larves de mouche domestique en quantité notable dans
des résidus et déchets divers qui ne sont pas rares dans les
agglomérations; ce sont notamment : déchets et balayures
d’abattoirs et de boucheries (Forbes ®); animaux morts
(Nordlinger, 1869; Taschenberg, 1870; Forbes, 1909); plumes
de volailles fermentées (Forbes); résidus de brasserie (S. T.
Orton, 1910), de houblon (Newstead, 1007), de grains fer-
mentés (Nordlinger). Nordlinger et Taschenberg citent même
le bouillon de viande. Ce milieu est au moins exceptionnel ; al
est cependant certain que plusieurs espèces de diptères pondent
sur des aliments assez peu fermentés pour être consommés. Les
œufs ou les jeunes larves ingérés par l’homme peuvent se
développer dans le tube digestif en déterminant des troubles
(1) Observations inédites faites en 1908-09 sous la direction du Prof. Forbes à
Urbana par A. À, Girault et à Chicago par J. J. Davis et rapportées par L. O, Howard
80 P PP P
I9I1I).
parfois graves que la langue médicale désigne sous le nom
de myases. Les cas de myase effectivement constatés ne sont
pas très rares dans la littérature entomologique et médicale.
Portchinsky (1913) en cite plusieurs et pense que ces désordres
sont le plus souvent dus à la larve de Muscina stabulans,; mais
d’autres larves ont été rejetées à la suite de troubles intesti-
naux, notamment des Ax/homyides et une Piophila (P. Paris,
1913).
Si cependant on trouve des larves de mouches dans les lieux
d’aisances et les excréments humains, ce n’est pas à cette
origine qu'il faut l’attribuer, mais à la ponte directe. Ce sont
encore là des centres de multiplication parfois importants, mais
qui tendent à diminuer dans les villes, grâce aux réglementa-
tions d’hygiène.
AUTRES OBSERVATIONS
La connaissance des lieux que fréquentent les mouches sera
utile si on veut atteindre les adultes. La mouche commune vit
au voisinage de l’homme sans s'éloigner de ses habitations
de plus de quelques centaines de mètres et la plupart des
diptères que l’on rencontre en des points très éloignés des lieux
habités n’ont de rapport avec la mouche domestique que par
une ressemblance superficielle. Les mouches se groupent autour
des points où elles peuvent se nourrir et pondre, mais elles
circulent continuellement et se posent fréquemment sur les
supports extérieurs et notamment à la face inférieure des
feuilles des arbustes (Berlese, 1913).
IT est difficile d’instituer des expériences et de faire de
bonnes observations sur les espaces parcourus au vol par les
mouches, le point est cependant très important au point de vue
de la réglementation des dépôts de gadoues et fumiers au voi-
sinage des agglomérations. Jusqu’aujourd’hui les distances
maxima de vol constatées ont été : 145 m., 400 m. {Forbes),
1.550 m. (Copeman).
L'action des odeurs sur les mouches n'est pas douteuse;
l’odeur de nos aliments, qu’elles viennent partager, les réunis-
sent dans les cuisines et salles à manger, dans les magasins
de denrées alimentaires et dans quelques autres lieux tels que
les laiteries. L’odeur des matières en décomposition ne les attire
pas moins et probablement surtout celle des ammoniaques
ne
composées; dans les laboratoires de chimie, en effet, où les
mouches sont cependant rares, on en voit parfois quelques-
unes venir voler autour des vases où les réactions dégagent de
petites quantités d’ammoniaque. Les vapeurs d’acide phénique
et de crésyl, le chlore, la poudre de pyrèthre exercent, au
contraire, une action répulsive plus ou moins nette.
Les couleurs paraissent agir assez peu sur les mouches et
plutôt en raison de leur nuance plus ou moins foncée que par
leur nature même et leur effet peut se rattacher au phototro-
pisme. Les mouches ne fréquentent pas les lieux obscurs. Des
expériences faites par Felt (1910) ont montré que sur du
fumier, conservé dans un lieu obscur mais non entièrement clos,
on trouve un très petit nombre de larves de mouches propor-
tionnellement à la quantité trouvée sur du fumier exposé à
toutes les intempéries en pleine lumière. L’odeur du fumier
ne sollicite donc pas en général suffisamment les mouches pour
atténuer l’effet répulsif de l’obscurité qui est encore une forme
de phototropisme.
(À suivre).
De —
ie
ENTOMOLOGIE RÉTROSPECTIVE
NOTRE COUVERTURE
GYLLENHAL (LEONHARD)
NÉ A ALGUSTORP (SUËDE) EN 1752, MORT A HOBERG,
PRÈS DE SKARA, EN 1840
Une pléiade de grands naturalistes illustraient la Suède à la fin du
XVIIIe siècle : Linné venait de rénover la systématique, le baron
de Geer continuait l’œuvre de Réaumur; Schôünherr, Thunberg ct
Gyllenhal appliquent les principes enseignés par leurs illustres
devanciers.
us"
Leonhard Gyllenhal naquit à Algustorp, le 3 décembre 1752, et
fit sans doute ses premières études dans sa famille. En 1760, à l’âge
s
de 17 ans, il entra à l’Université d'Upsal, où il fut l’un des derniers
élèves du grand Linné; tout de suite il se sentit attiré par l'étude des
sciences naturelles et tout particulièrement par l’entomologie.
Vers l’âge de 20 ans, il prit du service dans l’armée et resta éloigné
de ses études favorites pendant une trentaine d’années. En 1700, ayant
quitté l’armée, 1l noua des relations d'amitié avec le D Payküll, l’un
des plus savants zoologistes de cette époque, ct fut ainsi amené à
s'intéresser, d’une façon toute spéciale, à la Faune suédoise. Sôün zèle
pour l’entomologie se réveilla bientôt, et, dix ans plus tard, il publie
lui-même, sous le titre de « /nsecta suecica », une Faune des insectes
de la Suède en 4 vol. in-8° (1808-1827).
Cet ouvrage remarquable fut longtemps considéré comme classique ;
il donne la description d'environ 2.300 coléoptères et se distingue,
entre tous les autres ouvrages de ce temps, par l’exactitude des obser-
vations, la clarté des descriptions et l’abondance des détails intéres-
sants. F
En même temps qu'il travaillait à ses /usecta suecica, Gyllenhal
fournissait de nombreuses descriptions d'insectes à son compatriote
Carl Schünherr pour le Genera et Species Curculionidum.
Gyllenhal était Chevalier de l'Ordre royal de Wasa, Commandeur
des Gardes, membre des Académies des Sciences d'Upsal, de Stock-
holm, de Paris, etc. Par un sentiment de patriotisme, dont la nation
tout entière lui a été reconnaissante, il légua, par testament, sa
magnifique collection d'insectes à l'Université d'Upsal. à
Il mourut le 13 mai 1840, dans sa maison de campagne de Hôberg,
près de Skara, à l’âge de 88 ans.
Le. Gérant,
FMGUPLETL:
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A L'ANNÉE SEMESTRIELLES |TRIMESTRIELLES
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SEITZ
LES MACROLÉPIDOPTÈRES DU GLOBE
L'ouvrage complet se composera d'environ 485 livraisons ou 16 volumes
PARTIE PRINCIPALE
Faune Paléarctique, 118 livraisons environ à Fr. 1.25
II. PARTIE PRINCIPALE
Faune Américaine, 130 livraisons environ à Kr. 1.90
Faune Indo-Australienne, 155 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Africaine, S5 livraisons environ à Fr. 1.90
Dans les deux parties il y aura environ 1,000 planches d'un coloris
parfail reproduisant près de 40,000 papillons
Les Volumes I et II sont parus
Pour tous renseignements ou demandes de planches spécimens,
s’adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 37 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Chatanay (J.). — Nouveaux Asidides de Madagascar (Col. Z'enebrionide). 1
Oberthür (R.) et Houlbert (ES. — Faune analytique illustrée des Luca-
nides det]aya. (5270) RE RER Re ce a CE 14
Pouillaude (1... — Description de deux nouvelles espèces du genre
PichnodarvBusm (CON CECI) ER een 23
Entomologie économique :
Pouillaude (I). — Les mouches communes. (swz/e).....................!..... 21
Entomologie rétrospective :
Notre Couverture. — Notice bibliographique sur Gvillenhal..............… 39
Échanges et rédaction d'INSECTA
— —— "de --- ——
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien désormais
nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels :
France 15008 Re er tte SRE Se 18! »
Les abonnements, payables d’avance, comptent à jartir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
Un Numero ds CC ARRET RARE RE 1160
Pour tout ce qui concerne l’administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
QUATRIÈME ANNÉE FÉVRIER 1914 NUMÉRO 38
INSECTA
Revue lTllustrée d'Entomologie
"1
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
G fe & €
ÿ se.
| MAR 82 1814
IMPRIMERIE OBERTMUR, RENNES
1914
‘ MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI- Année
Direction : Piof, E. BARTHE
Rue d'Alais, 23, UZÉS, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
(en particulier sur les coléoptéres, les lépidoptéres, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices né ‘crologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1914 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — Zépidoplères de France, de Suisse et de
Belgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæidæ d'Europe : Coprophages, ete., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'utudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations.
tt ttititititititititititi titi titi tit tits tit +is +
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Description de NEOLUCANUS GIGANTEUS, n. sp.
(Col. Lucanidæ)
Par RM POUILLAUDE:
Caput nigrum. Pronotum et elytra fusca saturatissima.
Subtus piceum. Mandibulæ ad apicem incurvatæ, intus usque
ad basim dentatæ; pars superior cum dente subapicale et
carena proximale. Pars anterior prosterni plus minusve obso-
lete plicata.
Fig. 1. — Neolucanus giganteus Pllde.
Tête noire, forte, déprimée dans la région médiane; front
bien échancré ; épistome arrondi légèrement échancré en avant ;
Ixsecra, Février 1914.
MAR #82 1913
canthus nettement anguleux, mais avec les angles un peu
arrondis et non aigus comme chez N. #aximus HIb. Antennes
noires.
Mandibules courbées dans leur tiers apical seulement; leurs
côtés externes à peine excavés dans leur partie moyenne. Les
dents du bord interne garnissent toute la longueur et se pré-
sentent à partir de l’apex dans l’ordre suivant : pointe de la
mandibule forte et légèrement courbée, puis une dent très
Fig. 3. — Mandibule de N. giganteus.
de profil.
2
Le
/
Fig. 4. — Prosternum de N. giganteus.
Fig. 2. A. Région plissée.
Mandibule de N. giganteus. B B’. Insertion des fémurs, qui sont supposés enlevés.
faible, deux autres de grandeurs croissantes, deux autres
coalescentes à leur base, une plus petite dépendant ou non
de la base de la précédente, une dent faible, trois dents
formant dans leur ensemble une proéminence; au-dessus, aux
deux tiers de la mandibule, à partir de la base, une forte dent
dirigée un peu obliquement en avant et se courbant vers le
plan de symétrie de l’insecte; en arrière de cette dent une
crète, bilobée ou non, occupe la place de la dent basale de
N. Saundersi Parry et N. maximus HIb. La granulation des
mandibules est un peu moins fine que chez ces dermiers.
Pronotum marron très foncé presque noir, transversal et
convexe; son bord antérieur largement arrondi; les angles
latéraux obtus à sommets arrondis. Bord postérieur sinué.
Ecusson ogival ponctué.
Elytres marron très foncé, brillants.
Dessous du corps couleur de poix. La région antérieure
médiane du prosternum présente de légers plissements 1irré-
guliers à orientation générale transversale (%g. 4, A). Menton
fortement excavé. Poils fauves. Pattes noires.
Dimensions en millimètres
Longueur, mandibules comprises.................. 60
Longueur de la partie de mandibule visible de
CES DS A RTE AL ee ir tiens 12
Plus Srande larceuredusprothorax: 2... 26,5
Le type est par conséquent un peu plus grand que N. 74a-
xèmus HIb.
Un exemplaire mâle, dans la collection R. Oberthür, pro-
venant de Dong-Van, Haut-Tonkin (Cap. Gadel, 1898).
Je crois pouvoir rattacher à la même espèce un exemplaire
du Tonkin (P. Lemée), malgré les faibles différences sui-
vantes : taille un peu plus faible (longueur totale 60 mm.;
crète supérieure au tiers basal de la mandibule représentée
par une carène à peine visible; couleur des élytres d’un marron
bien plus clair sauf la région suturale qui reste foncée, région
antérieure médiane du prosternum non plissée.
D'un examen des espèces voisines, je crois pouvoir conclure
que celle-ci doit se placer entre le groupe de N. Saundersi
Parry et N. maximus HIb. et celui de N. baladeva Hope, plus
connu dans les collections sous le nom de W. lama Oliv. Les
caractères les plus saillants résident dans la forme des man-
dibules et dans la présence ou l’absence
de plis en avant du prosternum (%g. 4,
région À). Chez N. ba-
ladeva Hope, les man-
dibules n’ont sur la
face supérieure que la
dent distale, au con-
traire leurs bords in-
ternes sont dentés jus-
qu’à la base et, ce qui
n’est peut-être pas
sans rapport, les deux
mandibules fermées se
\ touchent de la base au
| sommet; d’autre part,
le bord antérieur du
Fig. 5. — Mandibule prosternum ne pré- Fig. 5.— Mandibule
de N. baladera Hope. : de N. Saundersi Parry.
sente pas de plis trans- ;
versaux. Chez N. Saundersi Parry et N. mmaximus HIb. 0), la
face supérieure de la mandibule présente une dent proximale
et une dent distale; les
dents du bord interne
n'existent que dans la
région terminale et les
mandibules étant ar-
quées ,- cette résion
seule entre en contact
quand les mandibules
se réumssent; le pro-
Fig. 7. — Manrdibules de profil.
A. N. baladeva Hope. sternum porte des plis
B. N. Saunderst Parry.
transversaux très nets.
(1) Voir les excellentes figures de M. C. Houlbert avec la description de
N. maximus HIb. (Znsecta, n° 21, 1912, p. 193).
entr: NE
N. gisanteus Plde présente sur tous ces points des carac-
tères intermédiaires : les mandibules sont un peu arquées et
n’entrent en contact que par leur région distale; elles sont
cependant dentées jusqu’à la base sur leur bord interne; la
dent basale de la face supérieure est représentée par une faible
crête; enfin les plissements prosternaux sont faibles, ils dis-
paraissent même dans l’exemplaire du Tonkin.
ERPOUILLAUDE:
Apparition précoce de Papillons
Plusieurs RAodocera rhamni L. ont été aperçus volant dès
le 10 février 1914, dans la Sarthe, aux environs de La Flèche
et dans la région de Saumur (Maine-et-Loire). Cette obser-
vation, faite par un entomologiste de science indiscutable,
nous a paru utile à noter, étant donnée surtout la période de
grands froids qui s’était terminée peu de jours auparavant.
Ces papillons visitaient les haies et broussailles, paraissant
à la recherche de fleurs.
DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES
DE LA
Famille :des. PHYTOPHAGES
Par Julien ACHARD.
Zeugophora bicolor n. sp. (Hg. z). — Grand et robuste,
couvert d’une pubescence peu dense et légèrement dressée,
fauve avec les élytres bleu verdâtre foncé, les antennes et les
tibias noiratres.
Tête assez grosse, subarrondie, dégagée du prothorax, fine-
ment et peu densément pointillée. Epistome séparé du front
par un sillon arque. Mandibules assez courtes, robustes, arquées,
un peu enfumées à leur sommet. Veux
grands, saillants, fortement entailiés au
milieu de leur bord antérieur. Antennes
n’atteignant pas tout à fait la moitié
du corps, noirâtres, très finement pubes-
centes,; premier article allongé, épaissi
au sommet et légèrement incurvé, fauve
en dessous ; deuxième article court ; troi-
sième et quatrième allongés et très grêles,
subégaux; cinquième environ de la lon-
gueur du quatrième et fortement dilaté;
Fig. 1. les suivants également dilatés et dimi-
Zeugophora bicolor Achard,
n. sp. x 8. nuant légèrement et progressivement
jusqu’au onzième qui est ovalaire.
Prothorax plus étroit que les élytres, portant de chaque côté
un assez gros tubercule obtus. Angies postérieurs nettement
saillants. Disque finement et peu densément pointillé. Sillon
transversal antérieur étroit, sillon transversal postérieur large
et peu profond; l’un et l’autre peu nets.
Ecusson petit, fauve, marqué de quelques points légers.
Elytres allongés, parallèles, arrondis au sommet, à ponc-
tuation profonde et grosse, un peu plus dense que celle du
pronotum. Calus huméral marqué. Suture légèrement élevée,
surtout dans la région apicale.
Pattes robustes. Fémurs fauves, renflés, légèrement pubes-
cents. Tibias incurvés, noirâtres, sauf aux genoux, couverts
d’une pubescence assez longue et dense. Tarses courts et larges,
ayant leur dernier article peu engagé dans les lobes du troi-
sième. Ongles roux, brusquement coudés, fortement appendi-
culés à la base.
Longueur : 4 mm.
Afrique orientale anglaise : Kikuyu Escarpment, Kijabé
(Alluaud et Jeannel, 1911).
Ressemble un peu à un très gros individu du Z. flavicollis
Marsh., de France, mais outre les différences de coloration,
il s’en éloigne complètement par la forme tout autre du pro-
thorax, l’allongement remarquable des troisième et quatrième
articles des antennes, la ponctuation plus dense et beaucoup
moins forte, les pattes beaucoup plus robustes, les tibias in-
curvés, etc.
Zeugophora humeralis n. sp. (Ag. 2). — Grand et robuste,
entièrement couvert d’une pubescence flave, peu dense, à
demi dressée.
Tête assez grosse, subarrondie, bien dégagée du prothorax,
à peine pointillée, noire, brillante, avec l’épistome, le labre et
les parties inférieures de la bouche et du menton flaves. Man-
dibules courtes, enfumées au sommet. Veux assez gros et
saillants, profondément entaillés. Antennes n’atteignant pas
tout à fait la moitié de la longueur du corps, flaves, légèrement
pubescentes; premier article allongé, renflé à son sommet,
légèrement incurvé; deuxième petit; troisième et quatrième
grêles et allongés, égaux au cinquième, qui est dilaté nettement,
mais moins fortement que chez Z. bicolor, les suivants dilatés,
un peu moins allongés ; onzième ovalaire, acuminé au sommet,
noir dans sa moitié terminale.
Prothorax flave avec les angles antérieurs marqués d’une
tache noir brillant, assez grande, subquadrangulaire; côtés
dilatés en un tubercule médiocre et très obtus; angles posté-
rieurs assez nettement saillants, disque finement pointillé;
sillons transversaux antérieur et postérieur à peine distincts.
Elytres allongés, parallèles, arron-
dis, au sommet, couverts d'une ponc-
tuation profonde et dense, plus légère
et plus espacée vers le sommet, flaves,
avec une grande tache noire qui re-
couvre la base et se prolonge en arrière
le long de la suture et du bord latéral,
et une tache transversale située au
second tiers de la longueur, un peu
plus rapprochée de la marge que de
la suture.
Poitrine et abdomen roux, pointillés
Fig. 2.
Zeugophora humeralis Achard, et pubescents.
np: ES:
Pattes robustes, flaves. Fémurs ren-
flés, les postérieurs en partie enfumés. Tibias incurvés. Tarses
courts et robustes. Ongles appendiculés à leur base.
Longueur : 4 mm.
Patrie : Afrique orientale anglaise : Kikuyu Escarpment,
Kijabé (Alluaud et Jeannel, 1911).
Voisin de Z. bicolor, dont il diffère, indépendamment de
la coloration, par la forme du prothorax, dont les tubercules
latéraux sont plus obtus, la ponctuation moins forte, les an-
tennes plus grêles, etc.
Zeugophora suturalis n. sp. (f£. 3). — Petit, allongé,
entièrement couvert d’une pubescence fauve non dressée, plus
courte sur le pronotum.
Tête assez grosse, dégagée du prothorax, resserrée derrière
les yeux, en sorte que le cou est bien distinct ; entièrement fauve
et finement pointillée; épistome séparé du front par un sillon
arqué. Mandibules courtes, robustes, brusquement coudées,
noires au sommet. Veux gros, arrondis, saillants, entaillés
assez profondément mais très étroitement. Antennes atteignant
la moitié de la longueur du corps, fauves, avec les quatre
derniers articles noirâtres, finement pubescentes ; premier article
gros et peu allongé; deuxième assez gros,
un peu plus long que large; troisième et
quatrième très grêles, presque égaux au
cinquième, qui est légèrement dilaté; les
suivants progressivement plus petits;
onzième ovale allongé, très acuminé au
sommet.
Prothorax fauve, finement et densé-
ment pointillé, avec l'indication d’un
sillon transversal antérieur étroit et d’un
sillon postérieur assez large; tubercules ris
latéraux peu développés, obtus; angles Done rs
postérieurs saillants. + SR SE
Elytres allongés, parallèles, arrondis au sommet, ponctués
densément et assez fortement, fauves avec des taches brunes
ou noires estompées sur leurs bords. Une grande tache noi-
râtre s'étend à la base d’un calus huméral à l’autre et se
prolongé sur la suture jusqu’à plus de la moitié de la longueur ;
le calus huméral porte une petite tache ronde, brune, brillante;
une autre tache arrondie, noirâtre, se trouve aux deux tiers de
la longueur plus près de la marge que de la suture; l’extrème
sommet de l’élytre est brun; enfin une étroite tache noire
recouvre le bord marginal et les épipleures dans leurs deux
tiers antérieurs.
Poitrine noirâtre. Abdomen roux, pointillé.
Pattes robustes, entièrement fauves. Fémurs renflés. Tibias
légèrement arqués. Tarses courts et robustes. Ongles appen-
diculés à la base.
Longueur : 3 mm.
Patrie : Afrique orientale allemande (sans localité précise,
mais probablement des environs de Tanga).
Zeugophora variabilis n. sp. (g. 7). — Petit, assez robuste,
fauve roux maculé de noir, ponctué et couvert d’une pubes-
cence flave, couchée, assez dense et assez longue.
Tête assez grosse, subarrondie, dégagée du prothorax, res-
serrée derrière les yeux, distinctement pointillée, fauve roux
avec une ligne longitudinale noire, large,
s'étendant de l’épistome jusqu’à l’occi-
put. Mandibules courtes et robustes.
Palpes testacés. Veux assez gros et assez
saillants, entaillés au milieu de leur bord
antérieur. Antennes testacées, n’attei-
gnant pas le milieu du corps; premier
article assez gros, renflé au sommet, lége-
rement incurvé; deuxième petit, legère-
ment renflé, un peu plus long que larg®;
troisième et quatrième grêles, allongés,
Fig. 4.
Zeugophora variabitis égaux en longueur au cinquième; celui-c1
Achard, n. sp. x 10.
nettement dilaté; les suivants progressi-
vement moins dilatés et plus courts; onzième ovalaire, acu-
miné au sommet.
Prothorax fauve roux, plus étroit que les élytres, orné de
trois larges bandes longitudinales noires, une médiane et une.
de chaque côté recouvrant le tubercule latéral. Celui-c1 bien
développé, mais très obtus. Angle postérieur assez saillant.
Sillons transversaux antérieur et postérieur assez bien indi-
qués. Surface densément pointillée.
Elytres allongés, parallèles, arrondis au sommet, densément
ponctués, fauve roux, avec trois taches noires : la première
oblique, allongée, commençant sur le calus huméral et s’éten-
dant en arrière Jusqu'au milieu de l’éltyre; la deuxième
transversale, située au second tiers de la longueur, de forme
très variable, généralement un peu étranglée en son milieu et
allongée longitudinalement en avant et en arrière du côté de
la suture; la troisième, subarrondie, au sommet. Enfin, marge
latérale et épipleures noirs à leur partie antérieure.
Dessous fauve roux, avec les pièces mésosternales et méta-
sternales noirâtres et les segments abdominaux bruns, lisérés
de fauve au sommet.
Pattes robustes, pubescentes; fémurs renflés, surtout les
postérieurs qui sont noirâtres dans leur moitié apicale; tibias
et tarses roux, les premiers incurvés, les seconds courts et
robustes. Ongles appendiculés à la base.
Longueur : 2 mm. 1/2 à 2 mm. 3/4.
Patrie : Afrique orientale anglaise : Kikuyu Escarpment,
Kijabé; Mont Kenya, zone inférieure (Alluaud et Jeannel,
décembre 1011, janvier-février 1912).
Le développement ou la réduction des taches des élytres
donnent lieu à un certain nombre de variétés, dont voici les
principales.
Ï. — Variétés par extension des taches noires.
Var. A.— Tache humérale et tache discale réunies par une
ligne arquée. Lignes longitudinales de la tête et
du pronotum élargies.
Var. B._— Les trois taches plus grandes et réunies entre elles
du côté interne. Tache discale réunie extérieu-
rement à la tache des épipleures.
IT. — Variétés par réduction des laihes noires :
Var. C.-— Comme le type, mais les taches sont brunes et peu
visibles.
Var. D.— [a tache discale, brune et peu visible, subsiste
seule.
Var. E.— Elytres fauves, avec une tache noire, arrondie, au
sommet.
Var. F.— Elytres fauve roux, plus ou moins largement en-
fumés sur leur tiers apical.
Megalostomis (Sz0z. Scaphigenia) thoracica n. sp. — ©!
Assez allongé, robuste, subcylindrique. Noir assez brillant,
avec les tibias en entier et les fémurs en plus ou moins grande
partie (mais au moins sur la tranche inférieure) rufescents.
Couvert en entier d’une pubescence grisatre, longue et très
dense par dessous, ainsi que sur la tête (sauf l’occiput) et le
pronotum (sauf sur une ligne médiane transversale), très
courte et clairsemée sur les élytres.
Tête finement pointillée, avec un petit
espace transversal lisse sur le vertex, es-
pace inter-oculaire largement et peu pro-
fondément déprimé, divisé par une carène
longitudinale très fine; épisteme nettement
bisinué et muni en son miheu d’une petite
dent triangulaire saillante, avec ses angles
antérieurs fortement prolongés horizon-
talement et précédés d’une échancrure
arrondie. Oreillettes infra-oculaires très
de al ee grosses, très saillantes, rugueusement ponc-
| tuées, déprimées en dessus et profondé-
ment creusées longitudinalement sur la face antéro-inférieure.
Mandibules grandes et robustes, sensiblement égales, très
épaisses à leur base et munies d’une forte lame, concave sur
sa face interne, dont l’angle antérieur se prolonge en une forte
dent, aiguë et rabattue intérieurement. Cette lame occupe
presque la moitié de la longueur de la mandibule, elle est plus
développée et sa dent est plus petite sur la mandibule de
gauche que sur celle de droite. La mandibule gauche, qui re-
couvre celle de droite, se termine par une pointe très aigué
précédée, sur la face supérieure, de deux petites dents très
==. 49 =>
nettes et sur la face inférieure d’une grande et forte dent
dirigée obliquement et très aiguë. Antennes noires, avec les
deuxième et troisième articles parfois d’un brun rougeatre,
grosses, très fortement dilatées, atteignant à peine ia base du
prothorax, très finement pubescentes, densément pointillées ;
onzième article prolongé à-son sominet en une pointe triangu-
laire aiguë et paraissant presque appendiculé.
Prothorax très court, d’une largeur double de sa longueur;
marge antérieure légèrement et largement avancée en son
milieu; base coupée d’abord carrément, puis sinuée avant le
lobe médian; celui-ci grand, arrondi et légèrement échancré
à son sommet; disque déprimé transversalement, dépression
d’abord étroite, devenant plus pro-
fonde et très large sur les bords
latéraux, dont les angles sont relevés.
Pubescence longue et dense, répartie
le long des quatre côtés du prothorax
et laissant libre au milieu un espace,
lisse et brillant, transversal, occupant
le tiers de la hauteur et les deux tiers
de la largeur du prothorax. Fig. 6.
; RAS Scaphiqenia thoracica Achard,
Ecusson densément pointillé, cou- Schéma de la tête du o'
vue de face.
vert de pubescence longue.
Elytres fauve rougeâtre, ornés de trois bandes transversales
noires, la première à la base, englobant l'écusson et s’arrêtant
sous le calus huméral, la deuxième postmédiane, entière, élargie
sur la suture, la troisième apicale; suture noire sur une faible
largeur. Surface entièrement couverte d’une ponctuation dense,
régulière et d’une pubescence courte, clairsemée, plus longue
et plus serrée à l’angle apical.
Pattes assez longues et pubescentes.
Q. Tête beaucoup plus petite que celle du mâle, déprimée
entre les yeux et divisée par une fine carène longitudinale.
Mandibules courtes, très robustes, sans appendice laminiforme,
— 50 —
mais carénées à la base. Prothorax très rétréci de la base au
sommet, un peu moins court que celui du mâle et avec les
angles postérieurs plus arrondis; pubescence et ponctuation
disposées comme dans l’autre sexe. Arrière-corps plus trapu.
Dernier segment abdominal creusé d’une profonde fovéole.
Longueur : C, 12-14 mm. (du vertex à l’angle apical);
Q, 12-13 mm.
Largeur (aux épaules) : d, 6-7 mm.; ©, 6-6 1/2 mm.
Patrie : Jatahy, Etat de Goyaz, Brésil.
Cette espèce paraît être intermédiaire entre M. religiosa Lac.
et M. Kollari Lac. Elle se rapproche de ces deux espèces par
la forme courte et très large du prothorax; son épistome denté
au milieu la sépare de la première, ses mandibules mumies
d’une grande lame terminée par uue forte dent l’écartent de
la seconde. La disposition de la pubescence et de la ponctua-
tion du pronotum, la forne du onzième article des antennes
paraissent constantes et ne se retrouvent point chez les autres
espèces.
Chrysomela (Szbe. Polysticta) maculatissima n. sp.
(Ag. 7-8). — Ovale, fauve rouge, peu brillant, avec cinq taches
rondes sur le prothorax et, sur les élytres, de nombreuses taches
petites et en partie confluentes vert métallique foncé, chacune
de ces taches englobant de un à trois gros points enfoncés.
Tête engagée jusqu'aux yeux dans le prothorax, densément
ponctuée, marquée sur le vertex d’une tache vert métallique
foncé. Epistome séparé du front par un sillon arqué plus
profond latéralement. Labre assez grand, entier, lisse et bril-
lant, marqué seulement de quelques petits points à son bord
antérieur. Mandibules peu développées, enfumées. Antennes
courtes, trois premiers articles rougeâtres, les suivants noirs,
progressivement dilatés à partir du cinquième.
Prothorax assez brillant, couvert d’une très fine et très dense
ponctuation et marqué de quelques gros points enfoncés situés
_—
tout contre les bords latéraux. Ceux-ci d’abord droits à la
base, puis curvilinéairement rétrécis, avec les angles antérieurs
assez avancés et les postérieurs droits; base et bord antérieur
légèrement avancés en leur milieu; disque marqué de cinq
points vert métallique foncé, assez gros et situés l’un au milieu
du bord antérieur, les quatre autres en demi-cercle.
Ecusson vert noir, large, arrondi au
sommet.
Elytres presque mats, fortement striés,
ponctués, les points petits’et serrés, plus
légers aux alentours de l’écusson et au
sommet où les stries sont plus ou moins
réunies deux à deux. Interstries couverts
de petits points irréguliers, très serrés.
Epipleures lisses, larges à la base, se ré-
trécissant progressivement jusqu’à l’angle
Fig. ?. ' » à LS :
Polysticta maculatissima àpical. Chaque élytre est marqué d’environ
Achard, n. sp. x 4.
quatre-vingts petites taches rondes, vert
métallique foncé, dont un grand nombre sont confluentes. Ces
taches sont toujours situées sur les stries et les points qu’elles
englobent (au nombre de un à trois par tache) sont beaucoup
plus gros et plus enfoncés que les
autres. Enfin le bord marginal est
noiratre dans sa moitié basilaire.
Dessous fauve roux brillant.
Prosternum un peu relevé et cana-
liculé entre les hanches. Bords
Fig. 8.
latéraux creusés de la rainure ca- AR ET
ractéristique des Polysticta; celle-. Schéma de l'insecte, vu de profil, x 5.
ci profonde et entière. Mésosternum large et court, un peu
concave en avant. Métasternum marqué de quelques petits
points et d’un commencement de sillon longitudinal. Epis-
ternes métathoraciques rugueusement ponctués et en partie
noirâtres. Abdomen marqué de nombreux points, petits et
irrégulièrement espacés.
Ur
ND
Pattes assez robustes, vert noirâtre; tibias progressivement
élargis, très légèrement concaves sur leur tranche externe et
creusés au sommet d’une dépression triangulaire assez pro-
fonde. Premier article des tarses presque aussi long que les
deux suivants réunis; troisième assez large, légèrement émar-
giné au sommet.
Longueur : 8 mm.; largeur : 6 mm.
Congo français.
Cette espèce: rappelle assez, à première vue, la var. #1gro-
sigrata Clark (— adspergata Vogel) de Polysticta confluens
Gerst. Mais les taches des élytres sont plus de trois fois plus
nombreuses, marquées en leur centre de un à trois gros points
enfoncés et d’une couleur différente. La ponctuation des diffé-
rentes parties du corps est plus forte; l’écusson beaucoup plus
large et plus arrondi; les épipleures plus larges, les pattes plus
robustes et d’une autre couleur, les antennes plus dilatées vers
le sommet, etc.
Chrysomela (Szbz. Polysticta) Clarki Baly. — Cette johe
espèce, répandue depuis le Natal jusqu’au Kilimandjaro, est
assez variable. Une série d’imdividus provenant de Tanga
(Afrique orientale allemande) est remarquable par la constance
de la coloration qui se distingue de celle de la forme typique
par la tête et le pronotum rouges, lés élytres bleu verdatre
très foncé à reflets violacés ou pourprés, l’absence complète
de toute tache rufescente à l’angle huméral.
Les deux variétés suivantes ont acquis par le développement
des taches jaunes un faciès assez particulier.
Var. semirufa Frm. — Cet insecte, décrit par Fairmaire ()
comme espèce voisine de C. Clarki, ne peut être considéré que
comme une variété de cette espèce. Les caractères tirés de la
forme « moins renflée » et des « lignes de points, bien plus
(1) FAIRMAIRE, Ann. Soc. Ent. Belg., 1804, p. 334.
fines » sont en effet insuffisants, car on trouve des individus
de C. Clarki qui les possèdent et dont la coloration est normale.
Cette variété, décrite de Mozambique, se retrouve à Delagoa
Bay et au Natal : Malvern.
Var. Malvernensis n. var. — Taches des élytres encore plus
grandes que dans la variété ci-dessus; séparées seulement par
un filet brun; les deux taches postérieures sont contiguës, l’une
à la suture, l’autre au bord marginal et se réunissent entre elles
avant le sommet de l’élytre qu’elles recouvrent entièrement.
Tête, thorax, dessous, pattes, bord marginal et épipleures
de coloration normale.
Malvern (Natal).
Metastyla bioculata n. sp. (42. 0). — Ovale oblong, con-
vexe; tête, prothorax et dessous noirs, élytres testacé pale avec
les marges internes de la suture et des épipleures noires, une
tache suturale postscutellaire triangulaire, une tache arrondie
au-dessus de chaque épaule et deux petites taches marginales,
l’une à l’angle huméral, l’autre après ïe
milieu, noir verdâtre; antennes et palpes
fauves, pattes rougeûtres.
Tête noir virescent, assez mate, finement et
peu densément pointillée. Epistome séparé
du front par une ligne angulée, tronqué
droit au sommet, celui-c1 liséré de fauve.
Labre flave, échancré en avant, ponctué et
portant quelques cils flaves assez longs.
Mandibules robustes, renflées extérieure-
Fig. 9.
ment, ponctuées, en partie rougeâtres. Metastyla bioculata
Achard, n. sp.
Palpes et pièces inférieures de la bouche
testacés. Antennes fauves avec le premier article plus clair que
les suivants, légèrement épaissies à partir du cinquième article
et atteignant la base du prothorax; cinq premiers articles assez
brillants, portant quelques poils dorés à leur sommet, six der-
D
niers articles entièrement couverts d’une pubescence dorée
abondante.
Pronotum noir virescent, assez mat, rougeatre et plus brillant
vers les angles antérieurs, un peu plus étroit que les élytres
et près de trois fois aussi large que long sur la ligne médiane.
Bord antérieur fortement échancré, fond de l’échancrure en
ligne presque droite. Bords latéraux parallèles à la base, puis
légèrement évasés et arrondis pour rejoindre l’angle antérieur ;
celui-ci largement arrondi. Tout ie pourtour, sauf la base,
nettement rebordé. Disque très peu convexe, légèrement déprimé
obliquement en avant près de l’angle interne de l’échancrure.
Ponctuation fine et espacée au milieu, plus grosse le long de
la base et formée de gros points ronds enfoncés près des bords
latéraux.
Ecusson en triangle curviligne, assez grand, un peu allongé,
noir, hsse et brillant.
Elytres testacé pâle, convexes, ayant leur plus grande lar-
geur au premier quart de leur longueur, sensiblement parallèles
ensuite, puis rétrécis à partir du dernier quart et un peu
acuminés au sommet.
Ponctuation légère, plus enfoncée dans les parties noires et
beaucoup moins marquée dans le tiers apical, disposée en dix
séries longitudinales, la première scutellaire courte, les deux
suivantes simples à la base et dédoublées dans leur seconde
moitié, les autres irrégulières et géminées. Une grande tache
vert noir brillant, en forme de triangle allongé, placée sur la
suture derrière l’écusson auquel elle se joint par un prolon-
gement. antérieur; une grosse tache noir vert, arrondie, placée
entre le calus hurméral et l’écusson : enfin, deux très petites
taches marginales, de même couleur, situées l’une à l’angle
huméral et occupant le dernier interstrie et toute la largeur
de l’épipleure, l’autre après le milieu, triangulaire et occupant
seulement la largeur du dernier interstrie. Marges internes de
la suture et des épipleures étroitement noires.
Prosternum élevé entre les hanches, canaliculé longitudina-
lement et orné de poils Jaunes peu serrés. Mésosternum très
court et complètement masqué par l’appendice métasternal.
Celui-ci conique, largement arrondi au bout et creusé de chaque
côté, à sa base, d’un profond sillon curviligne. Mésosternum
lisse et brillant. Episternes grossièrement ponctués.
Abdomen noir, lisse et brillant; chaque segment liséré de
fauve au sommet et marqué de chaque côté d’une petite dé-
pression.
Pattes rouge roux, peu robustes, lisses et brillantes, portant
quelques poils jaunes courts et espacés; tibias canaliculés
extérieurement près de leur sommet, celui-c1 densément couvert
d’une pubescence jaune d’or.
Longueur : 10 mm.; largeur aux épaules : 7 mm.
Patrie : Brésil.
Euryceræa paradoxa n. sp. (£g. 70). — Oblong ovale, bleu
vert foncé avec la tête et le prothorax bronzés et les élytres
bleu métallique, ceux-c1 ornés cha-
cun de deux macules arrondies,
l’une humérale, l’autre apicale, et
d’une fascie transverse post-mé-
diane, jaune clair. Pronotum gros-
sièrement ponctué; élytres convexes,
striés-ponctués, acuminés au som-
met. Mésosternum prolongé en un
appendice conique. Tibias canali-
culés extérieurement dans leur der-
nier tiers.
Tête plane, marquée de quelques
Fig. 10.
. , . / CR
points enfoncés , irrégu lièrement Euryceræa paradoxa Achard,
/ : . . n. sp. X 9.
espacés. Ligne longitudinale du
vertex à peine indiquée ou totalement absente; suture de
l’épistome et du front indiquée par une très fine ligne concave.
| — 56 —
Epistome ponctué comme la tête, coupé presque droit en avant.
Labre brun, assez grand, convexe, subémarginé au sommet,
cihé sur ses bords latéraux. Mandibules robustes, brusquement
coudées, bidentées au sommet, portant sur leur face externe
quelques gros points enfoncés dont chacun donne naissance
à un Gil flave. Palpes maxillaires légèrement comprimés; der-
mer article très court, environ trois fois plus large que.long,
tronqué au sommet et creusé d’une profonde fossette; pénul-
tième article piriforme, robuste, assez long. Palpes labiaux
trapus, à dernier article également très court et creusé d’une
profonde fossette à son sommet. Veux très étroits, légèrement
sinués sur leur bord antérieur. Antennes atteignant le quart
des élytres; articles 1-6 non comprimés, verdâtres, les deux ou
trois premiers rufescents en dessous, au moins à leur sommet;
articles 7-11 compiètement aplatis, noirs, plus ou moins teintés
de violet, finement réticulés; premier article conique, renflé,
légèrement coudé; deuxième très court, plus large au sommet;
troisième, le plus long de tous; les trois suivants subégaux,
renflés au sommet ; septième, triangulaire, très large au sommet
dont les angles sont aigus; huitième et les deux suivants, sub-
égaux en longueur, mais progressivement élargis; onzième
ogival, portant parfois une trace d’appendice.
Prothorax transverse, échancré au sommet avec le fond de
l’échancrure en ligne droite; angles antérieurs avancés, leur
pointe petite et dirigée en dehors; angles postérieurs rectan-
gulaires. Base légèrement sinuée. Bords latéraux presque droits
dans les deux tiers postérieurs, puis rejoignant l’angle anté-
rieur par une courbe régulière. Bords antérieur et latéraux
finement marginés. Disque couvert de gros points enfoncés très
irréguhèrement et largement espacés, mélangés de petits points
très fins et très irréguliers.
Ecusson bronzé, en triangle curviligne, un peu plus long
que large, lisse ou portant quelques petits points très fins.
Elytres bleu métallique, oblongs, convexes, acuminés au
sommet, marqués de neuf stries longitudinales fortement
ponctuées et d’un commencement de dixième strie près de
l’écusson. Interstries convexes surtout en arrière. Suture légè-
rement relevée vers le sommet. Quelques points assez gros sont
répartis çà et là, notamment vers la moitié des septième et
huitième interstries. Chaque élytre est orné : 1° d’une macule
humérale arrondie contiguë à la base et s'étendant sur les
quatre avant-derniers interstries; 2° d’une fascie transverse
située environ aux deux tiers et s'étendant de la dernière strie
à la deuxième qu’elle dépasse un tant soit peu; 3° d’une
macule apicale oblongue située entre les deuxième et neuvième
stries. Epipleures violets ou bleu vert, finement ridulés en
travers, assez larges à la base et prolongés jusqu’à l'angle
apical, très finement ciliés à l'extrême sommet.
Saillie prosternale à peine élevée entre les hanches, assez
large, profondément sillonnée longitudinalement, arrondie au
sommet, ornée çà et là de cils gris. Cavités cotyloïdes ouvertes
dans presque toute leur largeur.
Mésosternum court, prolongé en avant en une forte dent
conique, subhorizontale, cihée, qui, chez l’un des individus 1c1
décrits, dépasse le bord antérieur du prosternum et chez les
deux autres ne dépasse pas le bord antérieur des hanches.
Métasternum assez long, relevé en avant pour se souder à
ja base de l’appendice mésosternal et sillonné longitudinale-
ment en arrière.
Abdomen parsemé de points irréguliers dont chacun porte
un poil flave; premier segment aussi long sur la ligne médiane
que les trois suivants réunis; dernier segment arrondi et cilié
au sommet.
Pattes noir bleu ou bleu vert, peu robustes et peu allongées ;
ë égèrement renflés en leur milieu, portant quelques
fémurs lé El quelq
points épars et quelques poils à leur bord inférieur; tibias
élargis de la base au sommet, canaliculés en dehors sur le tiers
de leur longueur, densément couverts de pubescence fauve à
leur sommet; tarses assez larges, ayant leur premier article
— 58 —
piriforme, très convexe en dessus, le deuxième plus court et
plus étroit, en triangle curviligne, le troisième en large palette,
à peine sinué au bord antérieur, profondément excavé en
dessus, le dernier très long, inséré tout à fait à la base du
troisième, portant en dessous, près du sommet, un groupe de
quatre à cinq soies assez longues; ongles simples, grands,
très aigus.
Longueur : 13 mm.; largeur aux épaules : 8 mm.
Patrie : Equateur.
C. paradoxa est extrêmement remarquable en raison de la
présence de l’appendice mésosternal, qui est l’un des caractères
propres au genre Doryphora et dont sont privées les espèces
actuellement connues du genre Æzryceræa. Cependant Æ. pa-
radoxa est très voisine de Æ. Wagner: Steinheil, dont elle
possède Ja sculpture et, à peu de chose près, la coloration,
tandis que sa forme assez large la rapproche de Æ. Badeni
Steinheil.
J. ACHARD.
PUB NTDES PDEESSAUNEX
R. OBERTHÜR et C. HOULBERT.
(Suite)
*#*%, Elytres concolores d’un brun châtain ou entièrement
noirs.
14. P,. javanensis v. d..Poll. — Notes from the Leyden
Mus., t. XVII 1805, p. 125.
Insectes allongés, d’un brun chocolat très foncé ou d’un
voir franc très brillants; pronotum presque rectangulaire, con-
vexe en dessus et lésèrement rétréci en avant chez les femelles.
d. Tête déprimée en avant, fortement échancrée à son bord
frontal; mandibules aussi longues que la tête chez les petits
males, deux fois aussi longues dans les formes télodontes.
Longueur 29-54 millimètres, mandibules comprises.
Q. Pronotum et élytres lisses, très brillants ; mandibules
courtes; tête arrondie, presque rectiligne à son bord frontal et
grossièrement ponctuée en avant.
Longueur 24,5-30 millimètres.
Mäles (fig. 50). — Tête sensiblement carrée, fortement
échancrée en demi-cercle à son bord frontal, déprimée dans
toute sa partie antérieure et finement granulée; l’épistome,
replié en dessous du front, se termine entre les mandibules,
par un tubercule obtus. Les angles antérieurs sont coupés
obliquement et prolongés par un canthus étroit, anguleusement
sinué, joues légèrement renflées en arrière des yeux. Man-
dibules grêles, allongées, finement granulées, avec deux dents
obtuses à la base, une série de cinq à six petites dents inégales
à leur bord interne au delà du milieu et leur pointe bifurquée
chez Œ' major; même disposition dans l’ensemble chez les
Œ' medius et minor, mais les dents occupent tout le bord in-
terne de la mandibule, sans interruption.
RE Sale
Pronotum rectangulaire, largement bisinué en avant, recti-
ligne à son bord postérieur, lisse et finement granulé en son
milieu, beaucoup plus fortement sur les côtés qui sont mats et
légèrement Jaunâtres.
Elytres très bril-
lants et comme
vernis sur le dis-
que -sdans leur
partie médiane,
avec une ponctua-
tion très fine, pu-
rement superf -
cielle; sur les cô-
tés, se trouve une
région plus claire
brun Jaunâtre, fi-
nement granulée
ÉtimattereniceLLrEe
bordure matte :
tranche très net-
tèment ravec la
partie médiane
très brillante du disque.
Fig. 50. — Prosopocæus javanensis v. d. Poll.
trois go grand. nat. (Coll. R. Oberthür).
Ecusson ogival éparsement ponctué.
Dessous du corps d’un brun châtain très foncé beaucoup
moins brillant qu’en dessus. Menton arrondi en avant et fine-
ment granulé.
Tibias antérieurs grèles, plans en
dessous, arrondis en dessus, vaguement
crénelés le long de leur bord externe de
cinq à six petites épines courtes et ob-
tuses. Tibias intermédiaires et posté-
rieurs arrondis, ciliés à leur bord interne.
Femelles (fig. 51). — Dessus d’un
brun très sombre ou entièrement noir;
tête arrondie en avant et à peine sinuée
Fig. 61. — Prosopocælus java. à SON bord antérieur; canthus (oculaires
nensis v.d. Poll, deux 89 courts, entamant à peine la moitié des
er. nat. (Coll. R. Oberthür). , , 3 À
yeux. Disque céphalique, lisse et un peu
brillant dans la région occipitale, grossièrement et très for
tement ponctué en avant et sur les côtés.
POS NE
Pronotum très convexe et très luisant en son milieu, mat et
très fortement ponctué sur les côtés; les angles antérieurs sont
très saillants, les postérieurs au contraire, fortement arrondis.
Elytres très brillants, finement ponctués, mais devenant
légèrement granulés et mats sur les côtés; angles huméraux
bien marqués.
Au point de vue des caractères, les pattes n’offrent rien de
particulier, à l’exception d’une toute petite épine que l’on
observe au bord externe des tibias intermédiaires et qui n’existe
pas chez les mâles. |
PROVENANCE : Java occidental (4. F. Holz); Monts Roesah
(/. B. Ledru, 1808).
M. Van der Poll decrivit sommairement cette espèce en 1895
à l’aide d’un mâle unique (forma maxima) recueilli par F. Holz
a Lawang. En 1905, M. Richard Zang donne la description
d’une deuxième forme © {wznor) et de la femelle (Deutsche
Entomologische Zeitschrift, p. 214) ; comme provenance, il
signale Java, mais sans aucune autre indication de localité.
P. PASSALOIDES Hope. — 7'rans. Entom. Soc. London, 1864, p. 44.
Insecte allongé, subparällèle, d'un roux ferrugineux obscur; tête
élargie en avant, avec les angles antérieurs prolongés en pointes.
Longueur © : 41 millim., mandibules comprises; ©, 18 millim.
Mâle (fig. 52). — Tête rectangulaire, élargie en
avant et prolongée en pointes au niveau des angles
antérieurs, couverte de gros points épais; épistome
transverse, quadridenté, mandibules de la longueur de
la tête, presque droites, irrégulièrement
dentées à leur bord interne depuis la
base jusqu’à l'extrémité.
Pronotum rectangulaire, avec de gros
points épars, à côtés subparallèles ; bor-
dure antérieure faiblement bisinuée cet
angles antérieurs arrondis; angles pos-
térieurs coupés obliquement.
Elytres allongés, à côtés parallèles,
Pig os ee Prose. abondamment et densément ponctués. PE Re
L d o U 4. 29. ‘050PD0-
cœlus passaloides Tibias antérieurs légèrement élargis avec cœlus passaloides
Hope, c gr. nat.
(Coll. R. Ober- :
thür). externe ; les quatre postérieurs portent de
quatre ou cinq dents le long de leur bord Hope, 8 gr. nat.
; (Coll. R. Obher-
thür).
petites épines.
for
La femelle ({g. 53) n’a pas été décrite séparément.
Traduction et adaptation. PARRY (F. S.). — A Catal. of Lucanoiïd
Coleoptera, Trans. Ent. Soc. London, 1864, p. 44, pl. IX, fig. 4, O').
La description primitive de Hope (Catal. Lucar., 1845, p. 24), bien
que la mention du sexe n’ait point été faite, s'appliquait à une femelle ;
M. le major Parry est donc le premier qui ait donné une figure et une
bonne description du mâle.
PROVENANCE : Java.
15. P. tarsälis Rits. — Notes from the Leyden Museum,
1802, p. 191.
La longueur de cet insecte (mandibules non comprises) est
de 23 millim. (Ag. 54); celle des mandibules est de 8 millim.;
largeur aux épaules 8 millim. En dessus d’un brun châtain
foncé, plus briilant sur les élytres et les pattes; dessous du
corps et tarses noirâtres.
Tête large, d’aspect terne, plus longue, mais plus étroite que
le pronotum, déprimée et légèrement inclinée en avant dans
/ 2 77 LA LA A LA
sa région frontale, profondément échancrée à son bord anté-
rieur, entre les mandibules, mais avec le fond
de l’échancrure faiblement bisinué; les côtés
de la tête, en arrière des yeux (7oes), sont
légèrement renflés; le canthus oculaire, un
peu oblique, et dont la marge externe est
droite, échancre l’œ1l jusqu’au milieu envi-
ron; le dessus de la tête d’une ponctuation
très fine et très dense entremêlée de larges
points enfoncés dans sa partie déprimée et
A 2 A
sur les côtés (même sur le canthus).
Les mandibules sont faiblement mais ré-
culièrement courbées vers le dedans; la den-
. . 72 °
RU R iaeniue telure de leur bord interne est irrégulière;
tarsalis Rits., o' gr. 1] existe un peu en avant de la base une dent
nat. (Coll. du Musée de , , - ] boul d SE
Leyde). D'après une éMOUSsée qui, sur la mandibule droite, est
D dou placée un peu plus bas que sur la mandibule
niquece par nl. titsema. . .
gauche, puis, entre cette dent et l’apex bi-
furqué se trouvent également cinq petites dents obtuses, 1rré-
gulières. Les mandibules sont brillantes, à l’exception cepen-
dant de leur partie basale qui est terne; elles sont couvertes
d’une très dense et très fine granulation entremêlée de points
enfoncées devenant de plus en plus gros vers la base; la bor-
dure externe supérieure est faiblement surélevée dans la région
apicale.
Le pronotum est fortement transverse et beaucoup plus
large que la tête dans sa moitié antérieure; en arrière, 1l
se rétrécit fortement en une ligne courbe légèrement cré-
nelée vers la base; ses angles postérieurs sont pointus et
légèrement relevés vers le dessus. La marge antérieure est
largement bisinuée et rebordée; les angles antérieurs sont
arrondis et très proéminents. Le disque prothoracique est un
peu brillant en son milieu, mais sur les côtés, des granulations
très denses et très fines le font paraître mat; l’écusson est cor-
diforme et montre une ponctuation large, mais peu dense à
la base.
Les élytres sont faiblement brillants et densément ponctués;
leurs côtés sont parallèles, mais les épaules forment un angle
saillant très prononcé.
En dessous du corps, la saillie prosternale est prolongée au
delà des hanches et tronquée perpendiculairement; dans la
région métasternale, les côtés du corps sont densément ponctués
et couverts de soies roussâtres très clairsemées; abdomen
brillant.
Tibias antérieurs droits, frangés de poils roussâtres à leur
bord interne, armés, le long de leur bord externe, de cinq dents
pointues, devenant plus larges à mesure qu’on se rapproche
de l’apex. Les quatre tibias postérieurs portent des rangées de
poils roussâtres; les médians sont armés, en outre, au côté
externe, d’une petite dent presque imperceptible, un peu au delà
du milieu ; les postérieurs sont inermes ; les tarses sont allongés
et frangés, en dessous, de longs poils d’un jaune doré.
Traduit de l’anglais : RITSEMA (C.). —— Prosopocælus tar-
salis, a new Lucanoid (Notes from the Leyden Museum, 1802,
CNED ri pli ñee2);
Femelle inconnue.
PROVENANCE : Cette espèce, décrite par M. Riisema sur un
exemplaire mâle (forme #ajor), a été capturée par M. Rol-
danus à Mageiang, dans la région centrale de l’île de Java.
Nous n° 5 pu étudi l'unique exemplai
iNNOUS n avons pas pu étudier sur nature unique CKEMPIAITE
de P. tarsalis qui se trouve au musée de Leyde; la figure
donnée ici a été reproduite d’après une photographie qui nous
a été obligeamment communiquée par M. Ritsema.
16. P. lucidus sp. nov. (Ag. 55).
Insectes de taille moyenñe, d’un noir franc, très brillants;
es mandibules sont courtes et finement dentées dans toute leur
étendue à leur bord interne; les côtés du pronotum et des
élvtres sont ornés, dans les deux sexes, de fins poils écailleux
de couleur Jjaunatre.
d. Allongé, pronotum rectangulaire et élytres à côtés sensi-
biement parallèles; tête fortement échancrée en demi-cercle à
son bord antérieur.
Longueur 25-26 millim., mandibules comprises.
Mäles (g. 55). — Tête rectangulaire, déprimée à sa partie
antérieure et fortement échancrée en avant ; au fond de l’échan-
crure, l’épistome apparaît sous la forme d’un petit tubercule
arrondi; angles antérieurs coupés obliquement et très obtus,
prolongés par un canthus étroit jusque vers le milieu des yeux;
joues très légèrement renflées en arrière des yeux. Disque cépha-
lique assez densément ponctué, surtout dans la région déprimée
et sur les côtes.
Mandibules en triangle al-
longé, très robustes à la base
et légèrement dilatées du
côté externe; pointe courte,
obtuse, à peine recourbée
vers le dedans; bord interne
garm de six à huit tubercules
très émoussés.
Pronotum transverse rec-
tangulaire très brillant, den-
sément, mais finement ponc-
tué sur le disque, un peu plus
Fig. 55.
Prosopocælus lucidus Obth-HIb.,
trois Go grandeur natur. (Coll. R. Oberthür).
fortement sur les côtés, où l’on voit aussi de petits poils écail-
leux jJaunâtres assez serrés.
Elytres noirs ou d’un brun châtain très brillants sur le
disque, très finement et superficiellement ponctués, mais bordés,
— 65 —
tout autour d’une région fortement ponctuée et garnie de nom-
breux poils écailieux.
Menton ponctué, glabre en apparence, mais avec quelques
rares écailles Jjaunâtres dans les ponctuations. Tarses antérieurs
cannelés en dessus, portant trois où quatre dents peu déve-
loppées à leur bord externe, avant la griffe apicale bilobée;
tarses intermédiaires et postérieurs inermes, assez densément
cilés.
Femelle inconnue.
Cette espèce, qui pourrait facilement être confondue avec
P. squamilateris Parry, s’en distingue cependant très nette-
ment par sa coloration franchement noire, par les mandibules
des Œ beaucoup moins excavées sur le côté externe et courbées
différemment; la pubescence latérale des élytres est aussi
moins serrée, et, dans l’ensemble, la ponctuation de la tête du
pronotum et des élytres étant moins forte, les téguments
paraissent plus brillants.
Nous sommes évidemment ici en présence d’une forme
appartenant au même phylum que squamilateris, mais particu-
lière à l’île de Java et assez différente du typ: pour mériter
un nom spécial, c’est pourquoi nous l’avons décrite sous le
nom de Zucidus.
PROVENANCE : Java oriental (7. F. Holz).
17. P. rubrocastaneus sp. nov. (#9. 56).
Insecte de petite taille, d’un brun châtain chocolat, très
brillant; élytres à côtés parallèles, très finement ponctués et
complètement glabres
Longueur du ©, 18 millim., mandibules comprises.
Tête légèrement transversale, arrondie en avant et sur les
côtés ; angles antérieurs faiblement marqués; bord frontal très
légèrement sinué. Le disque céphalique est grossièrement et
densément ponctué, surtout dans sa partie antérieure; l’épis-
MENT
tome se voit, sous la forme d’un tubercule noirâtre entre les
mandibules; deux petites saillies caréniformes se voient au
niveau des angles antérieurs, un peu en avant des yeux.
Mandibules très courtes, grossièrement ponctuées, portant.
chacune une large dent obtuse vers leur milieu.
Pronotum transverse, arrondi sur les côtés,
mais légèrement rétréci en avant; très brillant et
presque lisse en son milieu, plus fortement ponc-
tué sur les côtés.
Elytres allongés, à côtés parallèles, lisses et
très brillants; toute la surface des élytres est
couverte d’une ponctuation très fine, presque su-
perhcelle, mais plus profonde et mieux marquée
Fig. 56. sur les côtés.
Prosopocælus
creuse Menton semi-circulaire, arrondi en avant,
bth-H1b.
G (minor), gr.nat STOSsièrement rugueux et complètement glabre;
(Goll-R: Oberthür). saillie. prosternale Courte obtuse, Mégerement
excavée entre les hanches antérieures.
Tibias antérieurs très finement crénelés le long de leur bord
externe, avec deux ou trois dents courtes, légèrement saillantes
dans la région apicale. Tibias intermédiaires armés d’une petite
épine en leur milieu; les postérieurs inermes.
Femelle inconnue.
La petite espèce que nous décrivons ci-dessus nous a pré-
senté des caractères très voisins de ceux de ?. !ucidus Obth.-
H1b. Cependant, elle en diffère très nettement par ses élytres
ct par son pronotum absolument dépourvus de poils écailleux
sur les côtés, ainsi que par sa coloration générale. Ses tibias
antérieurs sont aussi g'arnis, tout du iong de leur bord externe,
de petites dents assez régulières ; enfin ses tibias intermédiaires
sont seuls armés d’une petite épine en leur milieu.
P
PROVENANCE : Java. Monts Rocsah (/. B. Ledru, 1808).
P. SQUAMILATERIS Parry. — Catal. of Lucanoid Coleoptera, 1864,
pr26701
Cette espèce fut établie en 1862 par M. le major Parry (Proceed.
Entom. Soc. London, p. 110), d’après un mâle winor provenant de
Bornéo D (fig. 58).
Quoique exacte, la
description de Parry
est un peu trop suc-
cincte pour donner
1
uneltdée mnetienrde
cétteme-péce: uma
- reproduit cependant
deux ans plus tard,
sans modification au-
Fig. 57.
Prosocælus squamilateris Parry, Cune, dans les 7'ran-
deux &@ grandeur natur. sactions de la Socié-
(Coll. R. Oberthür).
; É Fig. 58. — Prosopocælus
té entomologique de squamilateris Parry,
deux G'œ grand. natur.
(Coll. R. Oberthür).
Londres (p. 26), pour signaler les nouveaux
exemplaires qu’il venait de recevoir de Malacca
et surtout pour donner un bref résumé des caractères de la femelle
(Ag. 57) qu’il ne connaissait pas en 1862.
.En réalité, comme ceux de Java, les exemplaires de Malacca,
quoique voisins du véritable squamilateris de Bornéo, constituent
encore une espèce très différente. La coloration est d’un brun chocolat
uniforme et le pronotum, ainsi que les élytres, sont plus densément
et plus distinctement ponctués; les tibias antérieurs sont armés de
quatre dents latérales bien marquées; les intermédiaires et les pos-
térieures portent chacun une épine oblique un peu au delà de leur
milieu.
De même que pour les Me/opodontus, nous nous trouvons
en présence de trois espèces bien distinctes, confondues jus-
qu'ici sous une même dénomination; la différence des origines
aurait dû cependant mettre en garde les entomologistes contre
une assimilation trop superficielle. De fait, nous avons chaque
jour des occasions de plus en plus nombreuses de vérifier
l’exactitude d’une loi très nettement mise en évidence par
(1) Parry indique que sa description est faite à l’aide d’un © w»inor;
cependant, dans la série assez nombreuse des sguamilateris que nous avons
étudiés, l’exemplaire de Parry est certainement parmi les plus grands qui
soient passés entre nos mains.
CHA ET Or Tee
M. René Oberthür, à savoir que des insectes, identiques en
apparence, constituent toujours des espèces distinctes S'us
Fig. 59.
Prosopocælus Parryi
R. Obth-Hlb.
Q vrand. natur.
(Coll. R. Oberthür).
proviennent de pays différents. Par « pays
différents », nous entendons, cela va sans dire,
les régions où les conditions d’alimentation
ne sont plus les mêmes, ce qui exclut, pour une
espèce donnée, la possibilité de s’y établir et
de s’y propager.
Nous conservons donc le nom de sqguamila-
Leris Parry aux exemplaires provenant de
Bornéo; ceux de Java constitueront notre
P. lucidus; quant à l’espèce de Malacca, nous
roposons de la désigner sous le nom de
| 8
Parryi, en l’honneur de M. le major Parry qui, le premier, l’a
fait connaître (H£$. 59).
(A Ssuzvre).
DESCRIPTION D'UNE VARIÉTÉ NOUVELLE
DE
COCCINELLA (Synharmonia) CONGLOBATA Linné
C. conglobata L. var. Houlberti.
Par E. MonNot.
Nous rappelierons brièvement que, dans le type de l’espèce,
les taches des élytres sont au nombre de 16 (Ag. 1), placées
ARR SA VOIT es 1 et 2 4 vla
base, parfois réunies ; 3 et 4
parfois 'rémnes teur le côté
externe; 5 transversale, le long 9
de la suture, un peu en arrière
des deux précédentes, aux- 2
quelles elles sont parfois réu- 1
nies.
3
La variété qui a motivé cette
notice nous a paru assez tran- if
22 Fig. 1.— Schéma destiné à montrer la dis-
chée et surtout assez constante, position des taches chez C'occinella con-
dans l’ensemble de sa macu- 9/bataL.
lature, pour mériter une mention particulière.
C. conglobata Lin. var. Houlberti Monnot.
Tête transverse, avec deux taches noires étroites à sa base;
pronotum à sept points libres, largement bisinué en avant;
son bord postérieur est convexe et touche, en arrière, la base
des élytres dans la région scutellaire (#g. 2).
Sur les élytres, le point 5 est élargi transversalement, lar-
gement relié à la suture et remonte le long du bord sutural,
en deux bandes noires, parallèles, jusqu'à l’écusson. Toutes
les autres taches peuvent être libres, sauf 6 + 7 et plus rare-
ment 1 +2, qui sont quelquefois réunies. Le point $ manifeste
6
— 70 —
également des tendances à descendre dans l’autre sens, le long
de la suture; et, dans la plupart des cas, son parcours est
indiqué par une ligne noire allongée, atteignant le bord des
élytres à l’angle sutural.
Dans gemella Herbst (Ag. 3 B), autre variété de conglobata
qui semble plus commune que le type, le point 5, également
relié à la suture, remonte aussi vers l’écusson, mais la bande
qu’il donne se termine en pointe fine à la hauteur du point 2.
La forme intéressante que nous venons de décrire avait
depuis longtemps attiré notre attention; mais, les variations
de la maculature sont parfois
si bizarres chez les Coccinellidæ
que nous avions hésité à la
publier, craignant qu’elle ne fût
qu’un accident isolé, ou l’exa-
gération de la disposition qui
existe, en germe, chez gemella
Herbst. Or, l’étude comparative
d’assez nombreux échantillons
que nous avons pu faire dans
la collection de M. René Ober-
thür et dans la nôtre, nous a
Fig 2.
convaincu que nous nous trou-
Coccinella (Synharmomia) conglobatu
var. Houlberti Monnot, vions en présence d’une forme
œross. 18 diam. (Coll. R. Oberthür).
singulièrement fixe, presque
aussi répandue que le type conglobata (fig. 3 A) et que les
auteurs avaient sans doute jusqu'ici confondue avec gemella.
En ce qui nous concerne, nous n’avons trouvé aucune forme
de passage entre ces deux variétés; tous ies échantillons qui
nous sont passés sous les yeux étaient, ou franchement gewella
(Ag. 3 B) ou franchement Foulberti (fig. 3 C); nous attribuons
donc à notre variété la même importance qu’à gewella au point
de vue systématique; et, pour bien montrer les caractères qui
permettront de la distinguer au milieu des nombreuses varia-
— 71 —
tions de conglobata, nous donnons ici trois dessins d’après
nature :
Fig. 3 A. — Cocc. conglobata var. rosea; représente pour
nous le type de l’espèce.
Fig. 3B.— Cocc. conglobata var. gemella Herbst.
Fig. 3C.— Cocc. conglobata var. Houlberti Monnot.
Fig. 3. —— Esquisses destinées à montrer la disposition des taches dans quelques
variations de Coccinella conglobata L. — A, Cocc. conglobata var.
rosea; B, Cocc. conglobata var. gemeila Herbst.; C, Coce. conglobata
var. Houlberti Monnot.
En dehors de l’étude directe, quelques faits d’un autre ordre.
sont encore venus, dans ces derniers temps, nous confirmer
dans notre opinion, c'est que, n1 M. G. Depcli, ni M. G. Della
Beffa, qui viennent de publier d'importantes observations sur
les Coccinellides itahens (), ne signalent spécialement cette
forme; il serait bien extraordinaire qu’elle leur eût échappé si
elle était aussi répandue en Italie qu’elle paraît l’être dans le
centre de la France. Dans tous les cas, les intéressantes figures
données par M. le D' Della Beffa et destinées à montrer com-
ment, de la maculature éparse de conglobata-rosea, on peut
passer à la coloration noire uniforme d’zpustulata, se font
exclusivement par des variations de gerella.
(x) DELLA BEFFA (Dott. G.). — Xevisione dei Coccinellidi italiant (Rà-
vista coleotterologica italiana, Parma, 1012, t. X, p. 145).
— 72 —
Ces faits nous amènent donc à penser que C. conglobata-
Houlberti représente une autre race plus septentrionale qu2
gemella et peut-être aussi plus localisée.
Quoi qu'il en soit, la variété qui nous occupe a été prise
autrefois à Fontainebleau par E. Berce, mon grand-père; mais
Je l'ai moi-même retrouvée à Bourges, et les échantillons de
la collection R. Oberthür portent comme étiquette de localité :
Lyon; 1l est probable qu’ils ont été recueillis par l’abbé
Carret.
Je dédie cette variété à mon ami C. HOULBERT, l’imfati-
gable ouvrier d’/asecta et de la Faune entomologique armo-
r1Ccaine.
E. MONNOT
ENTOMOLOGIE APPLIQUÉE
LES MOUCHES COMMUNES
Par I. POUILLAUDE.
(Suite
Je crois pouvoir rattacher également au phototropisme l’in-
fluence des filets à larges mailles. W. Spence (1834) rapporte
que vers 1833, à Florence, on se protégeait contre l’invasion
des mouches dans les appartements au moyen de filets à
grandes mailles et même de simples fils tendus à travers l’ou-
verture des fenêtres, la distance entre les fils étant d’environ
1 pouce W. B. Spence, se basant sur un passage d’Hérodote,
affirme que les anciens Egyptiens usaient d’un procédé ana-
logue en se servant de filets de pêche pour se protéger des
moustiques. Leur emploi contre les mouches a été conseillé |
assez fréquemment et parfois avec un certain scepticisme. J’ai
fait quelques essais pour observer l’effet de ces filets et Je crois
pouvoir les expliquer par une hypothèse qui a au moins Île
mérite d’être simple. J’ai muni l’ouverture d’une fenêtre
successivement de trois sortes de garnitures :
1° Avec des fils ) tendus horizontalement à 2 cm. 5 de
distance;
2° Avec des fils tendus horizontalement et verticalement
à 2 cm. 5 de distance;
3° Avec un filet de pêche à mailles moyennes, 1 cm. 5 entre
les fils.
La chambre au’éclairait cette fenêtre ne recevait de lumière
d'aucun autre côté, elle était tapissée de papier à teinte claire.
Dans ces conditions les mouches éprouvaient à franchir le plan
des filets une difficulté croissante du n° 1 au n° 3. Déjà, dans
(1) Fil à couture ordinaire blanc.
le deuxième cas, où les fils ne gênent nullement la vue mi
l’entrée de la lumière, on voit très bien les mouches s’avancer
vers la fenêtre puis reculer brusquement, se présenter en un
autre point, puis s'éloigner après trois ou quatre essais infruc-
tueux. La difficulté n’est pas matérielle : les mouches ne
viennent pas au contact des fiis et les sspaces libres sont am-
plement suffisants pour un passage en plein vol. En effet,
quelques mouches franchissent l’obstacle en des circonstances
qui paraissent en rapport avec l’éclairement. Quand la fenêtre
était éclairée directement par le soleil dont les rayons se pro-
jetaient à l’intérieur, les mouches franchissaient le filet sans
aucune difficulté avec la garniture n° 1, et dans les deux autres
cas, avec beaucoup plus de facilité qu'aux heures où le soleil
n’éclairait pas la fenêtre. Si l’on plaçait à l’intérieur et près
de la fenêtre une table couverte d’une surface blanche, les
mouches pénétraient facilement dans la région basse de l’ou-
verture. Cependant les passages étaient nuls ou rares et très
difficiles dans la région supérieure de la fenêtre; J’explique
cela par le fait que, dans une chambre non située près du sol,
d'immeubles ou d’arbres pouvant réfléchir partiellement la
lumière, l’éclairement se fait obhiquement et par en haut; il en
résulte que les régions basses de la chambre sont beaucoup
plus éclairées que le reste du local. En résumé la facilité pour
la mouche de franchir un filet à larges mailles est en rapport
avec l’éclairement des régions situées dans le champ visuel
de l’insecte derrière le filet. Je ne crois pouvoir mieux comparer
ce phénomène qu’à l'effet du rideau d’une fenêtre sur nous-
mêmes. Qu’un observateur se place extérieurement devant
l'unique fenêtre éclairant une chambre, l’éclairement étant
suffisant pour qu’il puisse distinguer les objets situés à l’in-
térieur: si l’on tend dans l’ouverture de la fenêtre une étoffe
légère, pratiquement transparente, par ce seul fait, l’obscurité
semble pour l’observateur complète dans la chambre; bien
que l’éclairement n’ait pas diminué d’une façon très notable,
il lui est impossible de distinguer les objets. Il n’en est plus
de même si la chambre reçoit la lumière par une fenêtre opposée
ou se trouve vivement éclairée par un procédé quelconque. De
même le filet n’agirait pas directement sur les mouches et aurait
pour effet de faire paraître tout à fait obscur un endroit déjà
peu éclairé.
Le nombre des ennemis naturels de la mouche commune est
assez considérable, mais leur action n’est nullement propor-
tionnée à la multiplication de ce diptère, il en résulte que l’aide
que l’on peut en attendre actuellement est presque négligeable.
Les araignées sont les ennemies classiquement connues des
mouches; on a souvent recommandé de respecter leurs toiles
dans les étables où elles diminuent le nombre des diverses
espèces qui harcèlent les animaux domestiques. Une araignée
sociale, le Cœnothele gregalis Simon, du Mexique, établit sur
les rameaux de chênes des nids de toile analogues à ceux des
chenilles processionnaires. Un rameau ainsi garni constitue un
piège naturel appelé « mosquero » que l’on suspend dans les
habitations, suivant en cela une vieille coutume indienne.
(À suivre).
BIBLIOGRAPHIE
Lebensgewohnheiten url Instinkte der Insekten bis zum Er-
wachen der sozialen Instinkien, geschildert von O. M. Reuter.
Vom Verfasser revidierte Übersetzung nach dem schwedischen
Manuscript, besorgt von A. u. M. Buch. Berlin, R. Friedländer
cHSohn 1013:-Prix: 16 marcs,
La lecture de cet ouvrage, sur les Mœurs et Instincts des
Insectes, est de nature à étonner à cause de la richesse des faits
et des espèces d’insectes qu’il passe en revue. Aucun ordre
d'insectes, aucun groupe, même insignifiant, n’est négligé. Les
Hyménoptères, les Coléoptères, les Lépidoptères, les Diptères
prennent grande place dans cet ouvrage, mais les modestes
Collemboles, les peu connus Thysanoures et autres s’y voient
bien représentés.
Tous les états de l’insecte sont passés en revue : l’œuf, la
larve, la nymphe, l’imago. Les merveilles de la ponte ou de la
nidification, les tendresses de l’amour maternel, les ruses ingé-
nieuses pour attraper la victime ou pour déposer les œufs de
sorte que l’éclosion soit assurée, sont exposées au large et par
des faits choisis et suggestifs. Quelques illustrations, çà et là
bien distribuées et bien exécutées, mettent sous les yeux des
opérations charmantes ou des scènes parfois dramatiques.
Les faits sont puisés dans les ouvrages des grands maîtres,
dans les écrits des spécialistes les plus illustres, anciens et
contemporains; les noms et la doctrine de Geoffroy, Réaumur,
Fabre, Wassmann et de plusieurs autres de notre temps sont
souvent présentés; l’auteur lui-même a apporté nombre d’ob-
servations sur la biologie des insectes.
Une riche bibliographie, des listes des espèces citées se
trouvent à la fin de l’ouvrage et donnent une idée de l’énorme
quantité de publications consultées et en même temps rendent
très facile la recherche de la matière qu’on désire consulter.
En résumé, cet ouvrage est la mise au point de nos connais-
sances actuelles sur la biologie, les mœurs et les instincts non
sociaux des insectes. Il mériterait bien d’être traduit en
français afin de rendre plus universelles les connaissances qu’il
contient.
LONGIN NAvAs, S. J.
Le Gérant,
BIGUMRPBE
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Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 38 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Pouillaude (1). — Description de Veolucanus giganteus n. sp. (Col.
DUACAMAR NE RE TR TR RU eee Mean See ra eee See 31
APPATITIONMPrÉCOCES de RP APLIONS- 22e. espece ee Ce ce eee 41
Achard (J.). — Description d'espèces nouvelles de la famille des PXy-
LOPhRAGES us esssssssnesseeseeeseseecneneeeseneseneseeesesedessenses 42
Oberthür (R.) et Houlbert (G.) — Faune analytique illustrée des Lu-
canides tdeBJavatt(s#2/6): 4eme reccerocsemeemencecre ere ee 59
Monnot (E.). — Description d’une variété nouvelle de Coccinella (Syn-
harmomia) conglobata I. (C. conglobata L. var. Æoulberti).......…. 69
Entomologie économique :
Pouillaude (1). — Les mouches communes (sw2/6)........................... 73
POnGINNAaVAS EE PBIbDIOOTADILIE Eee ere ee ee Ce 15
Échanges et rédaction d'INSECTA
+.
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien désormais
nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
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Pour tout ce qui concerne l’administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
| QUATRIÈME ANNÉE MARS 1914 NUMÉRO 39
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
e o 4 ue
{ + 2. à e-
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1914
” MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Prof. E. BARTHE
Rue d'Alais, 23, UZES, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
—— 4 ——
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptéres, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptéres, des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l'année 191% paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. -_ Zépidopléres de France, de Suisse et de
Belgique (fin).
E. Barthe. — Carabid:æ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dyliscidæe de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælalérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Searabride d'Europe : Coprophages, ete., ete.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
cratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations.
ht tiitss se vtr tt + te + tt + ++ + 0 + 0 + à 2-0 ES LÀ & + + 2 24 + + +
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
RÉCANTOESEDE LAN A
R. OBERTHÜR et C. HOULBERT.
(Suite)
AR Dr
S *
8 GENRE : CYCLOMMATUS Perry. APR 97 1914
(Trans. Entom. Soc. London, 1863, p. o (448). EN
MEGALOPREPES Thoms.
Dans la tribu des Cladognathinæ, les Cyclommatus) java-
nais se distinguent de tous les autres genres par le revêtement
écailleux qui recouvre leur corps plus ou moins complètement
et par leurs yeux à peine échancrés par les canthus latéraux.
Corps allongé, d’une coloration entièrement fauve grisàtre,
avec de vagues reflets, métalliques (9°), ou roux ligné de noir
en dessus (Q); côté des élytres sensiblement parallèles. Tête
aussi large ou plus large que le pronotum, échancrée antérieu-
rement en un large arc de cercle 1égulier. Yeux presque entiers,
très légèrement entamés par les canthus latéraux à leur bord
antérieur. Antennes longues, à scape très courbé; mandibules
planiuscules en dessus, peu courbées et de longueur variable.
Pronotum rectangulaire, souvent très élargi en avant
(O' ajor); pattes grêles, allongées, avec tous les tibias
inermes chez les mâles; tibias postérieurs et moyens portant
(1) CYCLOMMATUS CUPREONITENS Boiïil. — Malgré les réserves faites par
M. Boileau, qui le décrivit en 1901 dans les Annales de la Société entomo-
logique de Belgique (t. XLV, p. 12-13, pl. I, fig. 3), cet insecte est encore
donné comme originaire de Java par le Coleopterorum Catalogus, fase. 8,
Lucanide, p. 28. C’est là une indication qu’il est utile de rectifier; on sait,
en effet, aujourd'hui que C. cupreonitens Boil. vient de Cébu, l’une des îles
centrales de l’archipel des Philippines.
IXSECTA, mars 1914,
7
— 78 —
un petit tubercule épineux à leur
femelles.
bord externe chez les
TABLEAU ANALYTIQUE DES ESPÈCES
Bord antérieur de la tête replié verticalement
en dessous, de manière à former un ourlet
frontal bien marqué... LA De AE Ce
Bord antérieur de la tête simplement
baie e) C. Frey-Gessneri.
déchive
entre les mandibules et ne formant pas
donne Aron (Al RER ere
Epistome triangulaire, pointu en avant
2 $ Epistome sensiblement semi-circulaire,
CERAAVANLE arte berne eee
*, Bord antérieur de la tête replié v
Dee C. faunicolor.
arrondi
C. van Rooni.
erticalement en dessous
de manière à former un ourlet frontal.
10. C. Frey-Gessneri Rits. — MNofes from the Leyden
Museum, t. XIV, 1802, p. 1.
Longueur des grandes formes (GS
major), 40-56 millim.;
(OO medius et minor, 26-4 millim.); ©QQ, 20-22 millim.
(Ag. Go et 67).
Pig. 60.— Cyclommatus Frey-Gessneri Rits.,
deux G'o #uüjor, grand. nat. (Coll. R. Oberthür).
D'un brun châtain
plutot pale; MMtéremet
. pronotum un peu plus
sombres que les élytres,
avec des teintes bron-
zées; la bordure des
mandibules, du thorax
ét des -élytres (G@ttree
ception de la base pour
Ceux-ci )* : d’un roi
bronzé; les tarses, la
dent apicale des man-
dibules et le scape des
antennes d’un noir bril-
lant; le flagellum an-
tennaire (à l'exception des trois articles terminaux) de la
massue, d’un rouge brunâtre luisant; la face supérieure des
fémurs d’un brun jaunâtre pâle.
Mäles. — Cet insecte est assez densément couvert de petites
écailles blanchâtres; sensiblement circulaires sur la tête et le
pronotum, étroites au contraire et allongées sur les élytres.
Les mandibules sont aussi longues que la tête et le pro-
notum réunis; leur côté externe est régulièrement convexe
depuis la base jusqu’à l’apex, leur bord interne est armé un
peu au-dessus de la base d’une forte dent; la dent anté-apicale
Pig. 61. — Cyclommatus Frey-Gessnerr Rits.,
quatre So medius et minor, grand. nat. (Coll. R. Oberthür).
n’est pas tronquée et entre elle et le sommet de la mandibule,
se trouvent trois dents plus petites. Dans le tiers apical des
mandibules la bordure externe est légèrement saillante, mais
au niveau de la dent anté-apicale se termine brusquement en
formant une sorte de pointe dentiforme. Les mandibules sont
ternes et couvertes de ponctuations garmies de poils écailleux
qui disparaissent petit à petit, de sorte que la pointe des man-
dibules est brillante.
La surface supérieure de la tête montre une large dépression
dont les bords sont saillants seulement en avant des yeux; la
sculpture des joues est un peu plus grossière que celle du
disque. Le bord antérieur du front est largement échancré, mais
la portion médiane de l’échancrure est presque droite; l’épis-
tome est infléchi perpendiculairement entre les mandibules,
son bord antérieur est finement mais distinctement bisinué.
LL GO. ==
Les côtés du pronotum sont anguleux vers le milieu; la
bordure antérieure est acompagnée, latéralement, d’une im-
pression peu distincte et la surface est couverte de ponctuations
d’où sortent des poils écailleux; une impression linéaire très
fine parcourt, dans toute sa longueur, la ligne médiane du
pronotum.
Les élytres sont couverts d’une très fine, mais très distincte
ponctuation garnie de poils écailleux; et, sur chaque élytre
se voient deux nervures mal limitées et indistinctes.
La saillie prosternale est conique; les tibias antérieurs sont
inermes et presque droits.
Lorsque M. Ritsema décrivit cette espèce, en 1802 (Notes
from the Leyden Museum, t. XIV, p. 1), en la dédiant à
M. E. Frey-Gessner, conservateur du Musée de Genève, on
ne connaissait que deux OO, tous deux originaires de Java.
Mais, depuis cette époque, M. René Oberthür en a reçu des
exemplaires de toutes tailles et en très grand nombre. Nous
avons sous les yeux un certain nombre de Q Q ; comme elles
sont, de par leur forme et leur système, de coloration très
différentes des mâles, nous profitons de l’occasion pour en
donner une description abrégée, ce qui, jusqu'ici, n’a jamais
Été lait
Femelles (hg. 62). — Insectes d’un roux ferrugineux, tout à
fait glabres en dessus; un peu plus mats et garnis de poils
écailleux en dessous.
Tête convexe, fortement
ponctuée, avec, au milieu du
disque, une région légère-
ment saillante colorée en
brun noir; mandibules
courtes, noires, avec deux
pointes imégales à l’apex.
Pronotum fortement ré-
L'ig. 62. — Cyclommutus Frey-Gessneri Rits., tréci en arrière, mais avec
trois Q ® gr. nat. (Coll. R. Oberthür). SES angles antérieurs bien
développés et enveloppant
la base de la tête; disque prothoracique avec une tache noire,
en forme de trèfle en son centre et deux autres taches noires
allongées sur ses côtés.
RO VE
Elytres d’un brun ferrugineux, fortement et régulièrement
ponctués, avec le bord sutural noirâtre et très marqué; à partir
des angles huméraux, on voit deux sortes de carènes sombres
qui se prolongent presque jusqu’à l'extrémité postérieure; ce
sont ces carènes élytrales qui paraissent être l’un des caractères
les plus apparents des femelles de ce genre et qui permettront
vraisembiablement de distinguer les espèces très voisines.
Les caractères des pattes sont les mêmes que chez les mâles.
PROVENANCE : Java oriental, M' Ardjæno (van Lansberge);
Dessa Tjibogo (ZLedru); M Tjikurai, Pengalengan (Fruk-
storfer). — En somme, cette espèce paraît abondante à Java;
il est probable qu’elle est répandue dans différentes parties
boisées de l’île.
**, Bord antérieur de la tête simplement déclive entre les
mandibules et ne formant pas d’ourlet frontal.
20. C. faunicolor Hope (Westw.). — Proceed. Entom. Soc.
London, 1844, p. 88, ©.
Insecte mâle d’un fauve roussâtre, entièrement couvert de
petites écailles grisatres arrondies ou allongées; mandibules
robustes, avec chacune deux fortes dents obliques à leur bord
interne, l’une près de la base, l’autre près du sommet; an-
tennes longues; tous les tibias inermes.
Dimensions 28-36 millim., mandibules comprises.
Mâle (fig. 63). — Tête subcarrée, fortement élargie en avant
et largement déprimée dans sa partie frontale depuis la région
occipitale jusqu’au niveau des angles antérieurs; épis/ome
triangulaire, terminé par une pointe obtuse légèrement relevée
entre les mandibules; angles antérieurs coupés obliquement et
comme bidentés; canthus latéraux très courts, entamant à peine
le bord antérieur des yeux. Mandibules faiblement, mais régu-
lièrement courbées depuis la base jusqu’à l’extrémité, avec
deux fortes dents obliques à leur bord interne, qui est crénelé
ou même denté en scie, entre la dernière dent et l’apex; dessus
des mandibules subplan.
DEL
Pronotum trapézoïdal, fortement bisinué à son bord anté-
rieur, rebordé en avant et en arrière, élargi en avant chez
d major, rectangulaire chez les formes 1edius et minor; sur
les côtés une faible saillie épineuse en avant des angles pos-
térieurs qui sont coupés très obliquement. Ecusson plan, semi-
circulaire.
Elytres à bords parallèles, aussi larges ou un peu plus
larges que la base du pronotum, couverts de poils écailleux
grisatres et ornés d’une fine bordure noire
bien marquée dans leur tiers postérieur.
Pattes grêles, allon-
gées; tibias antérieurs
étroits, comprimés, à
bord externe entier:
tibias médians et pos-
térieurs inermes, sauf
a l’apex, deux petites
épines qui existent à
toutes les pattes; tar-
ses noirs à articles
HR bee élarpiss etieamishdess" OR RER
| soies jaunâtres en des- jaunjicolor Hope. d' gr.
nat. (Coll. R. Oberthür), ] je -d':
sous nat. (Coll. R. Oberthür).
re
Menton semi-circulaire garni d’écailles; saillie prosternale
conique, très proéminente, entre les hanches antérieures.
Nous avons pu, en ce qui concerne cet insecte, très rare dans
les collections, consulter la description primitive de West-
wood (1); elle est d’un laconisme désespérant; heureusement
que le célèbre entomologiste anglais la complète en 1847, dans
les Transactions de la Société entomologique de Londres @),
et, mieux renseigné, sans doute, il ajoute : « Fabitat in Oriente.
Insula Java. »
Dans son ensemble, la description de Weswood est d’ailleurs
très exacte; nous avons pu la contrôler (et la compléter) à l’aide
(1) WESTWwWOOD (J. O.). — Descriptions of some new exolic species of
Lucanide (Proceed. Ent. Soc. Lond., 1844, p. 88).
(2) WEesrwooD (J. O.). — On the sectional Characters of the genus
Lucanus with descriptions of some new Species of Lucanide, 1847, P. 273.
de quelques beaux exemplaires existant dans la collection
René Oberthür; on y lit, entre autres, cette phrase qui, à notre
avis, caractérise très nettement l’espèce en question : « Capul
magnum, subquadratum, disco fere plano, margine antico de-
flexo et in nasum conicum parum elevatum porrectum. »
Incontestablement, dans la grande majorité des espèces
appartenant au genre Cyclommatus, c’est l’épistome (zasum
comicum de Westwood) qui fournit les caractères les plus
tranchés et les plus constants.
Femelle inconnue.
PROVENANCE : Nous pensons que Cyclommatus faunicolor
est bien une espèce de Java, mais nous n’en avons aucune
preuve. L’exemplaire décrit par Westwood et mentionné de
Java, sans indication de localité, faisait partie de la collection
Buquet (1),
21. C. van Rooni nov. sp. — Znsecta, t. IV, 1914.
Insecte d’un brun châtain très foncé avec des reflets cuivreux
sur les élytres; tête et pronotum granulés, mats; corps entie-
rement recouvert, en dessus et en dessous, d’écailles fauves
allongées ; tous les tibias inermes.
Dimensions : 40 mullim., mandibules comprises.
Mâle (Ag. 64). — Tête subcarrée, proportionnellement moins
élargie en avant que dans l’espèce précédente, largement dé-
primée dans toute sa partie antérieure; épistome sensiblement
semi-circulaire, arrondi en avant, avec son bord antérieur lar-
gement relevé vers le dessus. Angles antérieurs coupés obli-
quement et bicarénés; canthus latéraux très courts, entamant
à peine le bord antérieur des yeux. Mandibules robustes, fai-
blement courbées, sauf vers leur extrémité, portant deux fortes
dents obliques à leur bord interne, l’une près de la base, l’autre
à une faible distance de l’apex ; dessus des mandibules subplan.
(1) L'espèce de Bornéo, décrite par Burmeister (Æandb., t. V, p. 375)
sous le nom de de Æaanii, et donnée par lui comme synonyme de faunicolor
Hope, est certainement un insecte différent.
Pronotum trapézoidal, fortement rétréci en arrière, sillonné
en son milieu et portant un léger tubercule épineux sur les
côtés ; le disque prothoracique est densément ponctué et couvert
d’écailles fauves allongées. Ecusson semi-circulaire, déclive
dans sa partie antérieure et garni d’écailles.
Elytres à bords parallèles, un peu plus
larges que la base du pronotum, couverts
de poils écailleux allongés et bordés par
un ourlet noir très marqué dans leur tiers
postérieur ; l’angle huméral se prolonge en
arrière par une carène vague, arrondie, sem-
blable à celle qui limite la région périscu-
tellaire. La coloration fondamentale des
élytres transparaît sous le revêtement écail-
leux, ce qui permet de voir, par réflexion,
les reflets cuivreux que nous avons signalés ;
de plus, le disque élytral est entièrement et
très densément ponctué.
Fig. 64. — Cyclommatus A / MP RE he
vom Rod 'OU IE Pattes grêles, allongées; tibias antérieurs
d'grand nat. (Coll. subcylindriques, à peine comprimés, entiers
R. Oberthür). ee e
REA le long de leur bord externe; tibias posté-
rieurs et moyens semblables aux tibias antérieurs.
Menton subplan, arrondi en avant et garni d’écailles ; saillie
prosternale conique, avec sa pointe un peu en arrière des
hanches antérieures.
Femelle inconnue.
Cet insecte, provenant de la collection Mniszech, a été jus-
qu'ici confondu tantôt avec faunicolor Hope, tantôt avec
Maitlandi Parry; 1l diffère incontestablement de ces deux
espèces, tant par son aspect général que par un certain nombre
de caractères importants. [l convient dès lors de l’admettre
comme une espèce nouvelle et nous le dédions à M. G. van
Roon, le savant spécialiste des Lucanides, auteur du fascicule
des LUCANIDÆ dans le Coleopterorum Catalogus de Junk et
Schenklineg.
PROVENANCE : Java, sans indication plus précise de localité
(an coll. R. Oberthür).
(À suivre).
Description d’une nouvelle espèce paléarctique
du genre NEMESTRINUS Latr.
Par le Dr. ]J: ARIAS.
Professeur à l’Université de Barcelone (Espagne).
M. J. Surcouf, chef des travaux de zoologie au Laboratoire
colonial du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, a bien
voulu nous communiquer quelques espèces de Memestrinides
qui font partie de ses collections.
Parmi ces espèces 1l y en a une, que noùs croyons nouvelle,
et que nous sommes heureux de nommer, en honneur de notre
cher ami le D' Surcouf :
Nemestrinus Surcoufi , nov. sp.
Type : un exemplaire mâle, qui porte une étiquette
« Tunisie, J. Djerba, A. Weiss 1913 ».
«
Fig. 1. — Nemestrinus Surcoufi cg, nov. sp. (grossi).
Front noir, quelque peu luisant, avec une tache semilunaire
roussâtre étendue jusqu'à la base des antennes, muni de pilo-
Free
sité blanchâtre; face de couleur noire, recouverte de longs
poils blanchatres, plus longs et abondants sur les joues;
antennes roussâtres avec les articles basilaires brunûtres ;
trompe noire, un peu plus courte que la iongueur de la tête et
du thorax ensemble ; palpes de couleur noirâtre, presque
cachés par une dense pilosité blanc jaunâtre ; yeux écartés
(bande frontale assez large) de couleur noire; ocelles blan-
châtres, entourés de longs poils blanc jaunâtre; occiput noir,
à longue pilosité bianchâtre.
Thorax à coloration fondamentale noi: brunâtre, peu lui-
sant, le dos à pilosité blanc jaunâtre, plus dense et plus longue
sur les côtés et au-dessous des points d’insertion des ailes, où
elle devient plus rouge.
Pattes avec les hanches et les fémurs brunâtres, tibias et
tarses roussâtres, à pilosité rouge. Ailes avec la partie basi-
laire des nervures quelque peu jaunâtre et lécèrement rem-
brunie à la base et au bord antérieur; fortement réticulées.
Balanciers bruns.
Coloration fondamentale de l’abdomen rouge, avec le
1 segment noir garni d’une courte et éparse pilosité rouge;
2° segment avec une tache dorsale noire,
s'étendant du bord antérieur au bord pos-
térieur, et dont la largeur approximative
ne dépasse pas la sixième partie de la
| Le U largeur totale de l’anneau; dans le 3° seg-
1 1 Faut ment il y a une autre tache, mais de diffé-
NS OZ rente forme (voir la figure) et quelque
peu plus étroite; 4° segment portant aussi
une telle tache, mais dont la longueur
Fig.2.— Schéma des taches
sbdominales chez Nemes | dépasse a rpeiñe, la moitié dela hauteur
trinus Surcoufi g', n. sp.
du même anneau et dort le diamètre est
beaucoup plus réduit que celui des taches précédentes ; le
s° segment apparaît presque totalement rouge, car on aperçoit
seulement au milieu un léger rembrunissement; les derniers
segments et aussi l’armure génitale sont d’une couleur rou-
geâtre foncé. Tout le dos de l’abdomen porte une abondante
et longue piiosité rouge.
Ventre rouge, avec deux lignes latérales noires, au point
d'union des segments ventraux et dorsaux, et recouvert égale-
ment de pilosité rouge; les derniers segments quelque peu
foncés.
Longueur du corps, sans la trompe... DUO ANT:
Boncucvride Panletntver ain 13 —
Cette espèce appartient au groupe des VNemestrinus munis
de bande dorsale noire sur le dos rouge de l’abdomen, et avec
les ailes réticulées, c'est-à-dire qu’elle est voisine spécialement
des N. Perez Duf., abdominalis Oliv., #igrovillosus Lichtw.
Persicus Lichtw., fascifrons Big. et Escalerai Arias, mais elle
présente des différences qui permettent de la distinguer bientôt
de toutes les espèces de ce groupe. En effet, elle se sépare de
Peresti Duf. par l’absence de poils blancs à la base de l’ab-
domen, qui sont toujours visibles dans Perezii, surtout aux
côtés du 2° segment abdominal, et encore par la couleur fon-
damentale noir luisant du front et de la face, tandis que dans
le N. Perez ils sont d'une nuance jaune rougeûtre. Du N. abdo-
minalis Oliv., qui est sans doute l’espèce la plus voisine, on la
distingue cependant parce que la tête ne porte pas de bande
blanche sur le front, comme dit Olivier dans sa description,
et par la pubescence jaune blanchâtre très abondante sur le
thorax, au lieu d’être & peu velu, luisant » comme il est dans
abdominalis. De même les pattes ne sont pas « très noires »
mais brunâtres avec les tibias et tarses rougeûtres.
La trompe est plus courte que dans wigrovillus Lichtw. et
la pubescence du thorax n’est pas noire.
Le front n’est pas pourvu de pubescence gris clair, comme
dans N. Persicus Lichtw., il porte seulement de longs et abon-
dants poils blanchâtres; les palpes sont noirâtres, au lieu de
brunâtres; l'abdomen avec la bande noire plus étroite et à
AS ON
pilosité rouge, et non presque nu; en outre la couleur des
fémurs, noirs en Persicus, tout au plus brunâtres dans Sur-
couh, permet de distinguer ces deux espèces.
La couleur des ailes est plus claire que dans le N. fascifrons
Big., la bande noire de l’abdomen est plus étroite, la largeur
du front plus réduite et tout le thorax est moins robuste.
D'avec N. Escalerai Arias, elle est bien facile à séparer, car
la coloration rouge vif de la face, des antennes, et spéciale-
ment des pattes, est bien typique chez Æscalerai, tandis que
chez Surcouf elles sont toutes noires ou brunûtres.
Dans l’intéressant envoi que M. Surcouf a eu l’obligeance
de nous communiquer nous avons pu reconnaître d’autres
espèces de Memestrinus d'Egypte et de la Tumisie, tels que
N. ægyptiacus Wied. (île Djerba, avril 1910, A. Weiss):
N. ater OI. (île Djerba, avril 1910, À. Weiss); N. fascifrons
Bigot (ile Djerba, A. Weiss, 1913), N. rufipes OL (Egypte,
Caire, décembre).
DATE ARIAS.
— 89 —
Bothrorrhina Perrieri
NOUVELLE ESPÈCE DE CETONIDÆ (coL.)
Par I. PourzLAUDE
Description faite sur un exemplaire femelle.
Tête noire. Bords du clypeus relevés; angles antérieurs lar-
gement arrondis Au milieu du bord an-
térieur une petite saillie arrondie simple.
Ponctuation très forte sauf sur le vertex.
Pronotum vert ohivatre foncé, bordé de
roux sur les côtés; ponctuation peu dense,
É
plus nette sur
les côtés que
sur le disque.
a Bords latéraux FRA:
| Bothrorrhina Perrieri Pllde,
rebordés, exca-
Gr. nat.
vés dans leur
moitié postérieure. Angles posté-
rieurs arrondis. Ecusson vert avec
quelques reflets fauves. Epimères
Fig. 2. Fig. 3.— Région des hanches postérieures
B. Perrieri. Gross. 2 diam. env. de B. Perrieri.
verts au-dessus, roux dessous et vers la pointe.
Elytres vert brillant foncé, éparsément ponctués de petits
points, Deux taches linéaires squameuses, blanchâtres, sont
— 90 —
placées obliquement près du bord latéral dans la région où
celui-ci commence à se courber vers les angles latéraux. Calus
apicaux bien marqués.
Dessous du corps vert foncé brillant marqué de taches
rousses. Poils roux. Angles postérieurs externes des hanches
métathoraciques non prolongés en angles aigus. Pattes vertes;
les fémurs et hanches antérieurs, les fémurs moyens et posté-
rieurs largement tachés de roux.
Dimensions en millimètres :
Longueur, tête et pygidium non compris... 22,5
Largeur aux épimères mésothoraciques....…. RARE EE
Madagascar : M‘ Tsaratanana (Perrier de la Bâtie, 1913),
collection R. Oberthür.
Cette espèce se place entre Z. reflexa Gory et Percheron et
B. ochreata Gory et Percheron. Elle se distingue de la première
surtout par la saillie médiane du bord antérieur du clypeus
Fig. 4. Fig. 5.
Pronotum Région des hanches postérieures
de B. ochreata G. et P. de B. ochreata.
(femelle) qui est simple ici et double chez B. reflexa, et par la
présence de taches squameuses blanches sur les élytres. Elle
diffère de B. ochreata par les bords latéraux du pronotum
qui sont ici excavés dans leur région postérieure comme chez
B. reflexa, alors que chez B. ochreata ils sont arrondis en une
courbe qui continue celle de la partie antérieure du bord. Les
angles postérieurs externes des hanches métathoraciques sont,
— O1 —
chez B. ochreata, prolongés vers l’arrière en angles aigus;
chez B. Perrier: cette saillie aiguë n’existe pas et l’angle est
presque droit.
Les espèces actuellement connues de Bo/horrhina sont :
B. ochreata Gory et Percheron (Sz/6. Rev., 1835, III, p. 123);
Burmeister (Handbuch der Ent. VII, 1842, p. 201).
B. Perrierei Pouillaude (/asecta, 1014, p. 80, fig. 1-3).
B. Radama Künckel d’Herculais (Bull. Soc. Ent. Fr. 1887,
p. XXVII, Hist. nat. de Madagascar, 1800, pl. 0, fig. 2-3).
B. reflexa Gory et Percheron (Sz/6. Rev. 1835, III, p. 123);
Burmeister (Æandbuch der Ent. II, p. 201); Westwood
Cr ni 'p 20 pl/32; het).
B. rufonasuta Fairmaire (Ze Naturaliste, 1002, p. 286; Ann.
Soc. Ent. Fr. 1003, p. 197).
Syn. : B. Nickerli Heller (Deutsche Ent. Zeitschr, 1003,
PO Or 1004)D T2, 0 -Et:303![syir]).
FPOUEAUDE
— 92 —
ÉTUDES ENTOMOLOGIQUES
Sur PANORPA COMMUNIS L., variété aperta Lacr. (ins. névr.)
et sur une nouvelle variété de cette même espèce.
Par J. LACROIX,
Membre de la Société Entomologique de France et de la Sociedad Aragonesa
de Ciencias Naturales,
Depuis la publication de notre variété aperta de Com-
munis À) nous avons pu, grâce à l’extrême obligeance de notre
collègue M. Losselle, étudier plusieurs échantillons de cette
forme intéressante.
Dans le travail, auquel nous venons de faire allusion, nous
n’avions pas osé l'inscrire ccmme variété. Etant mieux ren-
seigné, à l'heure actuelle, sur son compte, nous voulons la fixer
définitivement.
Fi. 1. — Panorpa communis L.
À perta, telle que nous l’avons décrite en mars 1013, se carac-
térise nettement déjà par une véritable dissociation de la tache
apicale. Celle-ci, bien homogène dans le type (#g. z) et dans
(1) J. Lacroix. Etudes Entomologiques. — Panorpa communis L. et
germanica L. de la faune française. Variations dans les taches des ailes. —
In Znsecta, mars 1073.
d’autres variétés, se disloque ici ; il s’y produit des sortes
d'ouvertures, des fenêtres et, de plus, elle ne touche pas, ou
seulement par quelques points, à l’extrémité de l’aile (#g. 2).
Cette forme (#g. 2) nous semble déjà accusée, assez éloi-
gnée du type et justifie une appellation nouvelle, Et si nous
l'avons choisie comme type dans notre article du mois de mars
1913 et donné,#ür son compte, une description, peut-être insuf-
fisante aujourd’hui, c’est que nous ne lui connaissions pas
Fig. 2. — Panorpa communis L. var. aperta Lacroix
(Echantillon-type du musée d’Elbeuf).
d’autres physionomies. Parce que nous avons donné comme
type à cette variété l’exemplaire du musée d’Elbeuf (exem-
plaire représenté de nouveau 1c1 figure 2), 1l ne s'ensuit pas
forcément qu’elle puisse n’avoir que ce faciès. Ce serait, à notre
‘avis, trop restreindre la description et faciliter, pour l’avenir,
de facheuses hésitations.
L'idée que nous nous faisons de la variété, en général, ne
nous autorise pas à agir ainsi : elle est, à nos yeux, une sorte
de passage vers quelque chose de nouveau, de différent tout
au moins, et celui-ci est marqué par des étapes successives plus
ou moins nettes, plus ou moins caractéristiques que l’on brüle
rapidement ou sur lesquelles on s’arrête plus longuement.
Si on veut se donner la peine d’étudier attentivement les
variétés sur un assez grand nombre d'exemplaires, c’est-à-dire
avec une documentation convenable, on se rend bien compte
[w2]
qu'elles ont une direction assez déterminée; cette marche dont
nous venons de parler se fait dans un sens qui, le plus sou-
vent, semble admirablement défini. En un mot, ce passage de
l'espèce à ce quelque chose de nouveau, où du moins de dissem-
blable, s’opere lentement.
Dès la publication de notre article du mois de mars 1913
| ee f
nous pressentions déjà, en nous-même, au sujet de aper/a, une
forme extrême. Cette dissociation de la tache apicale nous
Fia. 3. — Panorpa communis L. var. aperta Lacr. Seconde forme
(Echantillon du Calvados).
avait fait songer à sa disparition complète et nous entrevoyions
des Panorpes communes privées de cet ornement.' Aujourd’hui
nous n'avons encore pas vu cette singulière physionomie qui
marquerait une bien bizarre étape, mais nous croyons plus fer-
mement encore à sou existence.
Les figures 3 et 4 représentent deux autres exemplaires que
nous rapportons, sans hésitation, à aperta. Sans doute 1ls sont
différents de l’échantillon représenté figure 2, ils marquent un
degré plus avancé et, dans la figure 4 même, un état presque
extrême.
Ces trois exemplaires (fig. 2, 3 e/ 4) nous montrent, avec
une netteté suffisante, le sens de la variation. Nous assistons
à la dissociation de plus en plus exagérée de la tache apicale
et nous pressentons même sa disparition,
I1 nous est donc possible aujourd’hui de définir plus com-
plètement notre variété aperta, d'élargir, par conséquent, la
description que nous en avons donnée dans notre travail du
mois de imars 1913. De plus, nous pensons que ces trois faciès
d’une même forme ont un intérêt philosophique réel.
Maculæ singulares, haud multum ample presertim in ala
inferiore; macula thyridialis aut simplex (fig. 2 et 4) aut
FiG. 4. — Panorpa communis L. var. aperta Lacr. Troisième forme
(Echantillon du Calvados).
divisa in quatuor alis (fig. 3); macula stigmalis non integra,
furca exteriore carens, furca interior non nunguam a basi
sejuncta.
Macula apicalis, in quatuor alis, ab apicali ora magnam
parlem Ssejuncta, non integra, 1psa sic divisa, ut hac partes
inter se tantum junctæ sunt per quosdarm tractus qui non nuy-
quam solum adumbrati sunt (fig. 2).
Ea macula apicalis potest magis etiam imminuta esse, ut in
locum ejus succedant aut fractus transversi, Sæpius cum 1nter
se um vero ab apicali ora omnino sejuncti (fig. 3), aut puncta
atque tractus magis minores et spalio el numero; totum omnino
ab extrema ala sejunctum (fig. 4).
Toutes les fois donc que la tache apicale perd véritablement
son homogénéité, qu’elle forme, par une division réelle de sa
masse, comme des sortes d’ilots reliés entre eux par des traînées
plus ou moins marquées et que le tout est quelque peu séparé
du bord apical, nous nous trouvons en présence de aperta (les
autres taches semblent suivre aussi le mouvement de régres-
sion). Dans la figure 2, qui représente le type de cette variation,
cette tache apicale est encore relativement grande, mais elle
peut être moins étendue (#g. 3) et arriver même à un degré de
réduction qui nous semble extrême (Ag. 4). Un simple vestige
de cette tache caractériserail encore aperta; sa disparition com-
plète justifierait, à notre avis, une appellation nouvelle.
L’échantillon type (représenté ici dans la figure 2) appar-
tient au musée d’Eïlbeuf et a été capturé en Seine-Inférieure
à une date inconnue. Notre très aimable collègue M. Lozselle
nous a envoyé de Ziszeux (Calvados) un exemplaire GO‘ iden-
tique pris le 30 mai 1895. Les deux autres spécimens Q repré-
sentés dans les figures 3 et 4 viennent de la même localité et
ont été pris le 24 mai 1904 et le à juillet 1895 (nous remercions
très vivement M. Loiselle de nous avoir abandonné ces trois
échantillons).
Nous ajouterons, pour finir avec aperta, que nous n’avons
encore pas tiouvé dans la région de Ê Ouest des formes ayant,
même de loin, cette physionomie.
En étudiant les matériaux concernant Panorpa communs L.
que nous possédons, et quelques captures de cette même espèce
récemment faites dans le département de la Aarne par notre
collègue 7. 4. Gelin, nous avons remarqué une forme que nous
croyons pouvoir séparer. Eile correspond d’ailleurs, par son
caractère essentiel, à une variété de Germanica L. que nous
avons nommée dans notre article du mois de mars 1913
(page 102 et fig. 14). Pour cette raison, nous l’appellerons,
comme cette dernière : Parorpa communis L., var. secreta var.
nov. Voici sa description
Medie partis macule, ut plerumque salis ample, sic non
nunguam exemple similes. Macula stigmalis exemgli similis,
plerumque non integra, furca exterior minula.
Macula apicalis simplicis cum maxime nature, ac salis
magna, tamen cum apicali ora non continens (fig. 6).
Ejusdem maculæ exterior or2 aut recta aut ad sectorumn simi- .
litudinem aliquatenus inflexa.
Fi. 5. — Panorpa communis L. Exemplaire de transition.
L’échantilion que nous représentons dans la figure 6 a le
bord externe de la tache apicale très régulier; mais 1l peut être
quelquefois un peu festonné, plus ou moins découpé. Néan-
moins, même dans ce dernier cas, La tache doit être totalement
isolée.
FiG. 6. — Panorpa communis L. variété secreta Lacroix.
IT existe, et le contraire nous aurait surpris, des intermé-
dianes entre cette forme secreta (fig. 6) et le type (%g. 7). Chez
eux (%g. 5) la tache apicale n’est pas complètement isolée
mnais plus ou moins reliée au bord du même nom. Nous laissons
ces individus dans Cominunis communis \.
Les types de cette forme sont dans la collection H. Gelin
et dans la nôtre. Ils ont été trouvés dans le département de la
Marne, à Juvisy, par M. Gelin, et dans la Forêt de Chsé, à
Aiffres (Deux-Sèvres), et à Saint-Martin-de-la-Coudre (Cha-
rente-Inférieure) par nous.
Niort (octobre 1913).
J. CACROPE
ENTOMOLOGIE APPLIQUÉE
LES MOUCHES COMMUNES
Par I. POUILLAUDE.
(Suile)
Dans le groupe voisin des Pseudoscorpionides, CAelifer ou
Chernes nodosus Schrank se rencontre parfois attaché à la
patte d’une mouche. J’ai pris en août une mouche domestique
portant un Chernètes sur le fémur de la patte moyenne gauche.
En fin septembre je prenais une mouche portant cinq Chernètes
et une autre trois. Les mouvements de ces faux scorpions
paraissent provoquer une certaine agitation chez les mouches,
mais rien de plus. Il ne m'a pas été possible d’observer les
rapports des deux espèces. [1 est probable que les Chernètes
se font simplement transporter. Toutefois, il est peut être utile
de noter qu’ils peuvent rester au moins huit Jours attachés à
la patte du diptère par l’une de leurs pinces.
La plupart des insectes prédateurs peuvent être considérés
comme des ennemis naturels des mouches; quelques espèces de
fourmis peuvent s'attaquer aux larves.
Comme hyménoptères parasites 1l sufhra de citer les espèces
rencontrées en Europe : Figites scutellaris Rossi dont l’adulte
se rencontre de mai à juillet, Spalangia nigra Latreille qui
vole en juin et juillet, S/enomalus muscarum 1. que l’on trouve
sur les vitres de mai à septembre, Bothricthorax clavicornis
Dalm.de juin et juillet ; tous quatre sont parasites de la mouche
domestique et de quelques autres muscides; les larves de
Zygosis heteropterus Hartig et de Figites consobrinus: sont
OO EE
parasites de quelques larves du genre Sarcophaga; A/ysia
manducator Panz parasite les larves de Zzcilia.
Enfin, parmi les diptères, comme l’a signalé Portchinsky
(1913) les larves de S/omoxys calcitrans et d’Hydrotea
dentipes se nourrissent aux dépens des larves de la mouche
domestique.
Parmi les vertébrés 1! est presque inutile de citer les lézards
et crapauds qui consomment un nombre insignifiant de mouches
adultes. [1 n’en est pas de même des oiseaux. Indépendamment
de la consommation des adultes par la plupart des oiseaux
insectivores, on peut attendre des oiseaux domestiques une aide
efficace pour la destruction des larves surtout dans les fumiers.
Il y aura toujours intérêt à donner aux volailles un libre accès
des lieux de dépôts, surtout après les manipulations de fumier.
Enfin, un cryptogame, Empusa muscae Cohn, attaque les
mouches, mais seulement à l’automne où il ne fait qu’activer
leur disparition provoquée par le changement de saison.
Hesse (1913) est parvenu récemment à cultiver ce crypto-
game; ik a pu tuer, en leur faisant ingérer des aliments
imprégnés de culture artificielle, des mouches appartenant à
trois espèces très importantes pour nous : S/omoxys calcitrans,
Musca domestica et Homalomyia canicularis. Des larves
élevées dans du fumier infecté par cette culture donnèrent des
pupes mais pas d’adultes. On peut donc espérer que, dans un
avenir prochain, ce cryptogame pourra être utilisé dans la
pratique.
III
Les mesures à prendre contre les mouches peuvent se classer
en deux groupes, les unes défensives et les autres offensives.
Les moyens défensifs sont destinés à donner une protection
immédiate de l’homme, de ses aliments et de ses habitations.
Ces mesures, même quand elles détruisent les insectes, ne
NOIR
peuvent être qu’un palliatif provisoire, car leurs effets sont
rendus souvent aléatoires par le renouvellement continuel de
nouvelles légions d'insectes; si des résultats effectifs peuvent
être obtenus dans l’état actuel de nos connaissances, c’est seu-
lement par des mesures offensives basées sur la biologie de
l’insecte.
MESURES DE PROTECTION
Au premier rang se place la destruction par les pièges et,
notamment, la classique carafe à mouches où les insectes se
noïent. D’autres pièges consistent en petites cuvettes de zinc
ou de carton contenant un insecticide ou une pâte gluante
quelconque que l’on place contre les vitres à la partie inférieure
d’une fenêtre fermée et bien éclairée. Au sujet des pièges à
liquides il faut observer que les mouches ne sont pas tuées
lorsqu'elles ont séjourné dans l’eau pure; si l’on vide au soleil
une carafe à mouches pleine de mouches noyées, 1l n’est pas
rare d’en voir un grand nombre prendre leur vol aussitôt
. sèches ; il est toujours bon de dissoudre dans l’eau un insecti-
cide quelconque, tout au moins du savon. On peut encore
considérer comme pièges les papiers ou objets divers gluants
où les mouches se trouvent fixées au moindre contact. L’empla-
cement de ces pièges n’est pas indifférent, les rubans suspendus
paraissent donner de meilleurs résultats que les feuilles étalées
sur les meubles, en raison de la tendance qu’ont les mouches
à se placer sur les objets pendants. Ces produits gluants sont
formés en général d’un mélange à base d’huile végétale et
de résine, quelquefois de mélasse
L'emploi de /oxiques donne des résultats variables selon les
circonstances. Tel appât empoisonné réussit bien au laboratoire
qui reste inefficace dans une cuisine ou une salle à manger.
Les mouches sont sollicitées par les odeurs des matières qui
peuvent leur servir de nourriture; elies se portent d’autant plus
abondamment sur les appâts empoisonnés qu’il se trouve dans
le même local moins d’aliments accessibles pour elles. Il faudra
HO PIE
donc, pour obtenir l'efficacité maxima des poisons, faire
disparaître avec soin tout relief, jusqu'aux moindres miettes
de nourriture et gouttelettes de boisson.
L’arsénite de soude en proportion variable dans du miel
ou dans un mélange de miel ct de mélasse m'a donné des
résultats peu satisfaisants. La mort de la mouche survient.
après un temps assez long (parfois plusieurs heures) pendant
lequel l’insecte se déplace facilement et dégurgite le contenu
de son tube digestif en gouttelettes qu’il dissémine. L'usage
des arsenicaux dans les habitations comporte d’ailleurs de tels
dangers que la généralisation de leur emploi contre les mouches
ne semble recommandabie qu’au dehors des maisons. Le cobolt
ou arsenic pulvérisé, que l’on expose à l’air après l’avoir sucré
et légèrement humecté, ne pourra pour la même raison être
utilisé que dans des cas exceptionnels.
Le borax en dissolution; mélangé au lait ou au miel à dose
nocive, est assez mal pris; à dose faible son action est nulle ou
extrêmement lente.
Des mélanges en proportions variables de crême, sucre en
poudre et poivre, qui sont parfois recommandés, m’ont donné
des résultats absolument négatifs.
Les papiers empoisonnés du commerce sont, en général, à
base de composés d’antimoine ou de quassia; ils donnent des
résultats très variables, mais non supérieurs à ceux obtenus par
l'emploi du formol.
J'ai toujours obtenu avec le formol une abondante
destruction de mouches adultes. Voici comment :l faut
employer ce produit pour en obtenir les meilleurs résultats.
On prépare un mélange ayant à peu près la composition
suivante :
Égu sen AN RE AREA EE Mat Re Ne VAE 50 P.
Lait: PINS SORA AOE MEANS TE PR RES PR Rte 25 P.
SQUCEE Le RU LUE RReR SRE RL x NA 10 P.
Formol.du;commerce #0 peine 15 P.
On peut faire varier les quantités de chaque élément;
cependant, pour le formol la proportion de 15 D: assez
élevée, permet d’obtenir un produit qui conserve son efficacité
pendant plusieurs jours malgré l’évaporation. Ce mélange est
exposé en petites nappes peu épaisses de quelques centimètres
de diamètre, soit sur des assiettes soit sur des planchettes.
Si l’on a eu la précaution de faire disparaître tout ce qui peut
servir d’aliment ou de boisson aux mouches, on en trouvera
après quelques heures un grand nombre mortes à peu de
distance du lait empoisonné. Le même mélange peut s’em-
ployer en pulvérisations dans les laiteries, par exemple. Je n'ai
obtenu aucun résultat avec des morceaux de pain trempant
dans un mélange analogue.
Enfin, comme agent à action externe, on peut utiliser avec
quelque succès la poudre de pyrèthre, à condition de l’employer
de bonne qualité, fraîche et d’en faire des poudrages abondants
et fréquents; on aura surtout avantage à en poudrer les
fenêtres fermées et éclairées; on peut également brûler cette
poudre dans les appartements. Les vapeurs de crésyl, obtenues
par un chauffage prudent à raison de $ centimètres cubes par
mètre cube du local, ont l'avantage d’opérer, outre une
destruction notable, une répulsion qui peut durer plusieurs
jours ; cependant, ii semble qu’on s’habituera difficilement à
l'odeur perpétuelle de ces produits et que, par suite, on ne
puisse espérer les voir entrer dans la pratique courante.
Les répulsifs ayant une odeur un peu gênante pour l’homme
seront difficilement employés; quant aux divers procédés de
destruction dans les, habitations, les meilleurs peuvent
diminuer d’une façon sensible la quantité des mouches, mais
aucun ne peut faire disparaître ces insectes d’une manière
continue et efficace. Placé près d’une fenêtre ouverte on:voit
très bien les entrées et sorties continuelles des insectes; la
destruction dans l’appartement ne diminue que les sorties.
On est donc amené à tenter d'empêcher les entrées. On pourra
y parvenir en garnissant toutes les ouvertures avec un filet à
mailles fines ou un fin grillage métallique; cette méthode de
protection semble théoriquement devoir être d’une efficacité
absolue, mais son application présente parfois des difficultés
d'ordre matériel; d’autre part, l’aération se trouve notablement
gênée précisément dans la saison la plus chaude de l’année.
Ce procédé se montrera surtout utile dans les endroits où l’on
traite des maladies contagieuses, de façon à entraver la dissé-
mination des germes.
Enfin, le maintien d’une demi-obscurité pourra être d’une
certaine efficacité ét on pourra y ajouter l’emploi des filets à
larges mailles. J'ai montré plus haut que leur seule utilité
résidait dans cette action complémentaire de l’obscurité.
Dans certains cas particuliers on pourra ainsi obtenir une
maison indemne des visites des mouches si a une grande
“obscurité s’ajoute la fraicheur, l’aération, la propreté parfaite
de l’intérieur et du voisinage et l’éloignement de tout fumier
ou dépôt de détritus. Ces conditions réunies ne se rencontrent
qu’exceptionnellement dans les grandes agglomérations.
Aux moyens de protection directe s’ajoutera l’emplai des
garde-manger, des couvercles sur les récipients contenant des
_aliments: tous les appareils qui protégeront les aliments contre
un contact malsain seront toujours utilisés avantageusement,
et il est indiqué d’en recommander l’emploi par les marchands
de denrées alimentaires.
Quel que soit le procédé de protection employé, et fût-1l
tout à fait efficace, on peut affirmer que ce moyen de défense
ne peut être qu’un accommodement avec un mal qui persisterait
toujours menaçant; les milieux où les mouches se multiplient
et évoluent dans leurs premiers états constituent des sources
qui semblent inépuisables. T1 est raisonnable de penser que
c’est à ces sources qu’il faut attaquer l’ennemi par des procédés
offensifs pour obtenir un résultat efficace.
MESURES OFFENSIVES
Le traitement des f#wuers, et principalement du fumier de
cheval, dans les agglomérations a été particulièrement étudié
par les auteurs américains. Des essais très instructifs ont été
faits par L. O. Howard (1897-1911) et voici les conclusions
qu’on en peut tirer.
La chaux éteinte, la chaux des usines à gaz, le plâtre sont
pratiquement sans action insecticide sur les larves de mouches.
Les doses employées dans les essais étaient de 2 volumes de
chacun des produits pour 8 volumes de fumier. |
Le pétrole (kerosene), dans la proportion de 1 partie pour
16 de fumier, n’est pas d’un emploi pratique; une quantité
notable des larves est détruite, mais il est difhaile de faire
circuler le produit dans la masse entière et, quand le traitement
est appliqué à des quantités importantes de fumier, un grand
nombre de larves survivent.
Le chlorure de chaux (500 gr. pour un décahtre de fumier
environ) détruit toutes les larves. L'emploi de ce produit est
conseillé depuis plusieurs années par la Station Entomologique
de Rennes (Vuillet, 1911). Une proportion quatre fois moindre
de chlorure ne donne pas de résultat.
Le sulfate de fer a été employé avec succès par le Prof.
SA, Forbes. et J.-J: Davis, les meilleurs résultats ont été
obtenus avec 1 partie de sulfate de fer pour 6 à 7 parties de
fumier en poids, le sulfate étant dissous dans 5 parties d’eau.
Si l’on veut employer le sulfate à sec, 11 faut augmenter la dose
de un cinquième. Ce traitement utilise environ un kilogramme
de sulfate de fer par cheval et par jour dans les villes.
Les mêmes auteurs ont obtenu aussi la destruction des larves
en arrosant le fumier avec moitié de son poids d’eau contenant
environ 10 p. % de borax ou un mélange de borax (9 p. %
et d’arséniate de soude (5 p. %).(1)
(x} En raison des différences d’unités de mesure aux Etats-Unis et en France, ces
chiffres sont seulement approchés, mais cela n’enlève rien à leur valeur pratique.
HrO0
La destruction des larves dans un fumier par un produit
donné n’est pas la seule condition pour que ce produit soit
recommandable; 1l faut encore qu’il ne présente pas dans la
pratique des inconvéments notables. L’emploi du sulfure de
carbone dont les vapeurs sont toxiques et facilement explosives
est à rejeter; 1l en est de même, sauf dans des cas spéciaux,
des produits toxiques qui peuvent provoquer des accidents
chez les animaux. Au chlorure de chaux on a reproché l’action
corrosive du gaz chlore qu'il dégage. Le chlore attaque les
métaux; en outre, si les manipulations sont faites dans les
écuries ou dans les locaux attenants, il peut provoquer de
l’irritation des yeux chez les animaux. I] ne faut, d’ailleurs,
pas exagérer cet inconvémient, facile à éviter par l'isolement
des locaux. Le pétrole, l’acide phénique et les produits ana-
logues sont entièrement à rejeter, le fumier qu en a été arrosé
étant la plupart du temps inutilisable dans les cultures.
L'introduction de certains produits pourrait avoir peur effet
de diminuer la valeur fertiisante du fumier. Il ne saurait être
question d’y incorporer de la chaux, les expériences de
L. O. Howard ont démontré qu’elle était dans ce cas un insec-
ticide tout à fait insuffisant. Le chlorure de chaux doit surtout
être considéré comme microbicide; cette propriété, avantageuse
dans d’autres cas, est ici nuisible. Le fumier n’est pas, en effet,
un engrais utilisé seulement pour la valeur nutritive de ses
éléments vis-à-vis des végétaux; c’est aussi un milieu de culture
pour de nombreux microbes dont le rôle est d’élaborer ses
propres éléments et d’ensemencer ce milieu essentiellement
vivant qu'est la terre arable. Le sulfate de fer a, peut-être à
ce point de vue, une action moins énergique; son mélange au
fumier n’entraîne aucune perte d’azote ultérieure, son incorpo-
ration au sol ne semble nuisible aux récoltes que dans des cas
exceptionnels, sa décomposition est d’ailleurs très rapide dans
les sols contenant du calcaire. Enfin, on a pu voir que la répar-
tition régulière des insecticides sur le fumier exigeait une pro-
portion d’eau considérable pour assurer le contact avec toutes
— 107 —
les larves. À un arrosage aussi copieux, 1l faudra préférer
pratiquement l'application en poudre. Pour le chlorure de
chaux c’est le procédé normal. Pour le sulfate de fer qui agit
par contact et ne dégage pas de gaz 1i sera bon d’augmenter
la dose de un cinqunème et de faire un mélange homogène
dans la masse du fumier.
On pourrait détruire les larves dans le fumier par la chaleur.
I] ne serait pas économique, n1 pratique, de chauffer le fumier.
Mais on pourrait, comme cela a été proposé, utiliser sa chaleur
propre produite par la fermentation. Un tas de fumier aban-
donné à lui-même peut attemdre dans la masse une température
de 70°. L'application exigerait l'emploi de fosses empêchant
la fuite des larves qui sont très agiles. II serait, en outre, néces-
saire de mettre le fumier en couches peu épaisses ou d'assurer
la pénétration de l’oxygène de façon à obtenir une température
d’au moins 55° en tous les points de la masse. En effet, les
hautes températures sont dues à une fermentation aérobie,
mais, dans la profondeur où la fermentation est anaérobie, la
température souvent n’est pas supérieure à 25°.
On voit que le traitement des fumiers exige une dépense peu
élevée, des manipulations peu compliquées, mais devant être
faites consciencieusement. C’est dire que le contrôle de ce trai-
tement sera toujours assez difhcile. Il est heureusement possible
de recourir à une méthode plus simple, celle de l’enlèvement
fréquent loin des agglomérations, de façon que l’évolution de
la mouche ne puisse s’y accomplir entièrement avant le
transport. |
En pratique, dans les grandes écuries on devra réunir
les litières dans un local obscur et parfaitement clos. Pour les
petites écuries, qui sont les plus nombreuses et les plus dissé-
minées dans les villes, il sera commode de déposer chaque jour
le fumier dans des sortes de poubelles faites au moyen de
tonneaux défoncés ; on couvrira ces récipients avec un couvercle
bien adapté, ou plus facilement avec de vieux sacs ou couver-
tures. Ces tonneaux, munis de poignées pour en faciliter les
== -108 —
manipulations, seront enlevés avec leur contenu à Jour fixe.
Il est certain qu'au point de vue qui nous intéresse 1l serait
désirable que cet enlèvement soit très fréquent; cependant,
il est prudent, pour ne pas rendre ces mesures 1npopulaires,
de ne demander l'enlèvement du fumier qu’à des périodes
sctrictement nécessaires. L’affiche et l’imprimé récemment
distribués par la Préfecture de Police de Paris dit que « les
fumiers doivent être enlevés trois fois par semaine on été »;
un règlement du district de Columbia (Etats-Unis) impose
l’enlèvement deux fois par semaine de juin à octobre et une
fois de novembre à mai; aux Etats-Unis L. O. Howard
recommande une fois au moins par semaine; la même recom-
mandation est faite en Angleterre par un opuscule du British
Museum (E. Austen, 1913). On sait que dans la saison chaude
la mouche domestique évolue de l’état d'œuf à celui d’adulte
en 19 Jours environ et que le minimum constaté n’a Jamais été
inférieur à 8 Jours, on voit donc qu’un enlèvement hebdo-
madaire des fumiers serait à la rigueur suffisant; en tous cas,
il ne sera pas nécessaire d’exiger plus de deux charrois par
semaine pendant la période la plus chaude de l’année. L’enle-
vement devra être suivi d’un nettoyage des pavés et murs des
locaux où se trouvait le dépôt provisoire, afin de détruire les
larves ou les pupes qui pourraient être cachées dans les anfrac-
tuosités. IT sera alors indiqué d’user abondamment du chlorure
de chaux ou du sulfate de fer en solution. Toutes ces considé-
rations ne sont relatives qu'aux fumiers des villes; dans les
campagnes, 1l ne semble pas qu’on puisse établir actuellement
une méthode de traitement d’application pratique.
(A suivre).
Le Gérant,
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L'ouvrage complet se composera d'environ 485 livraisons ou 16 volumes
]J. PARTIE PRINCIPALE
Faune Paléarctique, 118 livraisons environ à Fr. 1.25
IT. PARTIE PRINCIPALE
Faune Américaine, 130 livraisons environ à Kr. 1.90
Faune Indo-Australienne, 155 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Africaine, 85 livraisons environ à Kr. 1.90
Dans les deux parties il y aura environ 1,000 planches d'un coloris
parfait reproduisant près de 40,000 papillons
Les Volumes I et II sont parus
Pour tous renseignements ou demandes de planches spécimens,
s'adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 39 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Oberthür (R.) et Houlbert (C.) — Faune analytique illustrée des Lu-
canidesmdemaveant2 272) eee a eee eee eee no Cet 77
Dr J. Arias. — Description d'une nouvelle espèce paléarctique du
HONTE VIE 76 SENApAUS VITAE: se ae san des dite enmc ete ee Ce en ma eee cet enr CEE 59
I. Pouillaude. — Pothrorrhina Perrieri, nouvelle espèce de Ce/onide
(COS) RM Re Mona A 50 RS To dén oc anohotéopanen oc ace soso oc 59
J. Lacroix. — Etudes entomologiques. — Sur Pano:pa communis L.,
var. aperta Lacr. (ins. névr.) et suriune nouvelle variété de cette
MÉMÉNESDÉCE en. er sec eco eee ect PR ER 92
Entomologie économique :
Pouillaude (I). — Les mouches communes (s#2/e).......................... 99
Échanges et rédaction d'INSECTA
ee
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
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nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
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Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
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d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
QUATRIÈME ANNÉE AVRIL 1914 NUMÉRO 40
INSECTA
Revue lllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
IMPRIMERIE OBERTMHUR, RENNES
1 91 4
MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Prof, KE. BARTHE
Rue d'Alais, 23, UZÉS, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
#4 —
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
‘en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptéres), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1914 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. —— Lépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (fin).
E. Barthe. — Carabid:æ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Elatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reitter. — Scarabæidæ d'Europe : Coprophages, ete., ete.
. Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations .
EE ee Me D Re D D D D D D D D D D TD TD TD D TD En TE D Te TE TT D En de nd
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
EUMCARNIDES DE, EAN.A
R. OBERTHÜR et C. HOULBERT.
(Suite)
4 Trisu : DORCINÆ
*, Massue antennaire de trois articles; yeux divisés au delà
de leur moitié par le canthus latéral.
TABLEAU ANALYTIQUE DES GENRES
Yeux très entamés par les canthus latéraux, mais
NON COMPIÈTEMENTAIVISÉS AS. En. eee
D
1
Yeux entièrement divisés en deux parties par les
CantoUuS JAtÉ TARN ME RS ANNALES EL nee. Ægus.
Pronotum et élytres”plus ou moins lisses et bril-
lants; joues arrondies ou faiblement tubercu-
lées en arrière des yeux chez les O
D ACER 3
Pronotum et élytres mats ou très peu brillants ;
joues avec une forte dent en arrière des yeux
fo FAP LE SC APS DUR 2 LP RO CA ENS Gnaphaloryx.
Mandibules diversement courbées, portant plu-
sieurs dents ou denticules le long de leur bord
interne; menton fortement velu en dessous
CREZR ICS CE RARE RAR RE Eurytrachelus.
Mandibules courbées en tenailles, avec une seule
dent vers le milieu, souvent dirigée vers
l’arrière ; menton glabre en dessous; quelque-
s
fois simplement cilié à son bord antérieur... Dorcus.
9° GENRE : EURYTRACHELUS Thoms.
(Annales de la Soc. entom. de France, 1862, p. 421).
Le genre Eurytrachelus n’a pas été suffisamment caractérisé
par J. Thomson; la courte diagnose qu’il en a donnée dans son
INSECTA, Avril 1914.
on sas” 6
— 110 —
Catalogue des Lucanides (loc. cit, p. 421), ne permet pas de
le distinguer des Dorcus pas plus que des Platyprosopus de
Hope.
A notre avis, si l’on ne veut pas trop bouleverser la nomen-
clature des Dorcinæ; on devra considérer comme appartenant
au genre Eurytrachelus (incl. Platyprosopus) tous les Dorcinæ
Fig. 65.— Un des principaux types du genre Eurytrachelus.
Eurytrachelus bucephalus Perty, g' grand. nat.
(Coll. R. Oberthür).
chez lesquels l’épistome est bidenté, les mandibules pourvues
de plusieurs dents ou denticules à leur bord interne, et chez
lesquels enfin, le menton est recouvert, en dessous, au moins
dans sa partie antérieure, d’une forte brosse de cils roussâtres,
très serrés chez les mâles (#g. 65).
— Ur
Chez les Dorcus vrais, les mandibules ne portent jamais
qu’une dent à leur bord interne, et le menton est glabre, ou
simplement garni de cils horizontaux à son bord antérieur
chez les mâles.
La plupart des Eurytrachelus appartiennent au grand centre
lucanidien asiatique et à l’Insuhinde; les Dorcus, au contraire,
ont plutôt dirigé leurs migrations vers l’ouest, du côté des
régions européennes.
Mandibules des. fortement recourbées en
tenaïlles à l'extrémité; Q à élytres très
ponctués et squameux sur les côtés... E. bucephalus.
Mandibules des G' très peu arquées; Q à
élytres glabres, plus ou moins finement
DONCOUÉS CRT Re MAN CEE Sn 2
très rapprochées; Q à élytres assez distinc-
LME SÉFIES LA M LOUE een a se ds Dee ce eos ent ee E. eurycephalus.
Epistome (9°) largement bidenté, à deux dents
écartées; Q à élytres ponctués mais non
ju (S) bidenté, étroit, à deux dents
|
ÊfE 9 (ÉCHECS REA RER ge ALA ES a SR ER E. gypaetus.
22. E. bucephalus Perty. — Observar. Coléopt. Ind. 1831,
p- 36.
Insecte de grande taille (O' 50-905 mill, © 28-42 mull.), très
noir, très brillant; épistome non bilobé entre les mandibules,
mais dilaté et bidenté.
d' partie antérieure de la tête tronquée et carénée; pronotum
granuleux, satiné ou très luisant.
Q élytres des femelles grossièrement ponctués et ornés d’une
pubescence fauve sur les côtés.
Maäles (fig. 66). —— Tête transverse, rectangulaire, presque
droite à son bord frontal, granulée et d’un aspect satiné chez
les O' z1ajor, lisse, comme vernie, chez les Œ #edius et minor;
yeux peu saillants presque entièrement divisés par le canthus
latéral.
Mandibules un peu plus longues que la tête, très fortement
arquées et courbées dès leur base vers le dessous ; un peu avant
D
le milieu on observe, à leur bordure interne, une dent très
grosse, suivie d’une rangée d’autres dents beaucoup plus petites
s'étendant jusqu'à la pointe, qui est élargie en tenaille et
presque courbée à angle droit ; épistome étroit et rectangulaire
avec deux tubercules saillants à ses angles antérieurs. Menton
large, semicirculaire, fortement granulé et recouvert d’une
forte brosse de poils roux à sa partie antérieure.”
Fig. 66. — Eurytrachelus bucephalus Perty, trois G'o grand. nat. (Coll. R. Oberthür).
Pronotum rectangulaire, transverse, aussi large que la tête,
un peu arrondi sur les côtés; disque prothoracique granuleux
comme la tête chez les grands mâles, très lisse et très brillant
quoique finement ponctué chez les O #edius et minor. Ecusson
court, ponctué surtout à la base.
Elytres aussi larges que le pronotum à leur base, fortement
rétrécis en arrière, et munis, sur tout leur contour, d’une marge
horizontale bien marquée; angles huméraux très accentués,
— 113 —
anguleux, suivis d’un calus huméral très apparent; disque
élytral vaguement strié, brillant, couvert de points très fins,
bigéminés ou trigéminés.
Dessous du corps granuleux dans la région de la tête et sur
la partie antérieure du pronotum, ponctué et brillant dans la
région abdominale.
Tibias antérieurs comprimés et élargis, armés, le long de
leur bord externe, de six à sept dents acérées, légèrement cihiées
en dessous; les médians avec une petite épine au milieu, les
postérieurs inermes. Aux deux paires de pattes postérieures les
tibias sont fortement ciliés surtout le long des carènes.
Femelle (fig. 07). — La femelle diffère assez notablement
du mâle, ce qui explique pourquoi elle a souvent été décrite
comme une espèce distincte (szbcostatus Sturm.). Sa longueur
varie de 28 à 45 millim.; sa tête est arrondie et grossièrement
granuleuse ; dans la région frontale se distinguent deux tubé-
rosités lisses; le canthus oculaire présente un bord large et
granulé. Le menton est grossièrement ridé et possède à peine
quelques soies roussâtres en avant.
Fig. 67. — Eurytrachelus bucephalus Perty, trois 9 ® gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
Le pronotum, finement ponctué, est lisse, très bombé, et
arrondi sur les côtés; 1l est nettement rebordé sur tout son
contour et granuleux sur les côtés.
Elytres ovales allongés, plus ou moins vaguement striés
et fortement ponctués; au centre de chaque point s’élève un
poil d’un brun roussâtre, ce qui donne aux élytres un aspect
légèrement soyeux.
La poitrine et les côtés de l’abdomen sont densément ponc-
tués; les tibias antérieurs sont fortement dentés-crénelés à leur
bord externe; les quatre postérieurs sont abondamment ciliés et
armés d’une forte épine un peu au delà de leur milieu.
Traduit et adapté d’après H. Burmeister : Æandbuch,
LOVSRIRES:
PROVENANCE : Régions montagneuses de Java (Burm.);
M° Kawie, Dessa Tjibogo (/. Ledru); Pengalengan, M° T ji-
koraï (4. Fruhstorfer, 1893); M* Ardjoëno, 1.200 à 1.500 m.
(W. Doherty), Toegoe; Java occident. M' Salak (ex collect.
Lansberge).
Toutes les indications de localités relatives à cette espèce
ont été données par les exemplaires de la collection René
Oberthür.
23. E. eurycephalus Burm. —— Æandbuch. der Entomol.,
Bd. V, 1847, p. 387.
Insecte-de grande taille (GS 50-75 mill, © 20-25 mill.),
entièrement noir en dessus; d’une coloration un peu plus terne
en dessous.
Cette espèce est en quelque sorte intermédiaire entre la pré-
cédente (bwcephalus) et la suivante (gypaetus).
d. Tête granulée avec un reflet satiné chez les mâles #a7or
et #2edius; épistome large et fortement échancré entre les
mandibules.
Q. Elytres des femelles vaguement striés, quelquefois avec
un large espace presque lisse le long de la suture.
Mäles (fig. 68). —— Tête transverse, rectangulaire avec ses
quatre angles obliquement tronqués; bord frontal faiblement
déprimé, terminé par un épistome échancré en arc avec deux
pointes latérales saillantes; le disque céphalique, finement
granulé, a un aspect satiné; il porte en avant, mais chez les
grands mâles seulement, une saillie médiane dont la face an-
térieure tombe brusquement vers l’épistome. Yeux peu saillants,
coupés jusqu'aux trois quarts par le canthus latéral.
Les mandibules sont égales (O' #17edius) à la tête ou beau-
coup plus longues (G' z1ajor), faiblement courbées et nette-
ment bifurquées à leur extrémité; elles portent deux ou trois
dents inégalement développées à leur bordure interne; celle
du milieu est généralement la plus développée chez les
medius. En dessous, près de leur base, les mandibules sont
Fig. 68. — Eurytrachelus eurycephalus Burm., trois do‘ gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
ornées d’une brosse allongée de poils roussâtres. Le menton
est large, semicirculaire, finement granulé et cilié de soies fines
à son bord antérieur.
Pronotum rectangulaire, légèrement saillant au milieu de
son bord antérieur, rebordé sur tout son contour et portant, sur
les côtés, un peu après le milieu, une dent saillante aplatie; le
disque prothoracique est brillant en son milieu et faiblement
sillonné; il est granuleux-satiné sur les côtés, avec, au niveau
ass
PO
des angles postérieurs une faible saillie plus lisse. Ecusson
court, triangulaire.
Elytres relativement courts, plus (O' #ajor) ou moins (O
medius) rétrécis en arrière, nettement anguleux à l’angle
huméral et portant quelques plis longitudinaux le long de leur
base, rebordés d’une bande horizontale sur tout leur contour.
Le disque élytral est brillant, finement ponctué de points
allongés.
Tibias antérieurs comprimés, cihiés le long de leur carène
interne et portant, à leur bord externe, huit à neuf dents trian-
gulaires inégalement développées. Tibias médians et posté-
rieurs également ciliés sur les côtés et portant un petit éperon
saillant vers leur tiers distal.
Sailhe prosternale largement déprimée dans le sens de la
longueur entre les hanches.
Abdomen d’aspect terne, pubescent et densément ponctué en
dessous.
Femelles (hg. 69). — Très brillantes, à mandibules peu
développées. Tête arrondie, grossièrement ponctuée, surtout
dans sa partie antérieure;
yeux à peine saillants, presque
entièrement divisés par les
canthus latéraux. Pronotum
rectangulaire, assez fortement
bombé, très lisse et finement
ponctué en son milieu, plus
densément sur les côtés.
Elytres ovales, lisses, bril-
lants,très finement ponctués le
long de la suture, mais ayant,
sur les côtés, des points beau-
coup plus enfoncés et disposés
DR ANR en stries assez régulières.
Anse ec et COILIR CODE) Tibias antérieurs compri-
més, portant, à leur bord
externe, cinq ou six dents triangulaires; tibias médians et
postérieurs armés d’un éperon un peu après leur milieu.
Fig. 69.
PROVENANCE : Java, sans indication de localité (Burmesst.);
Préanger (Van Lansberge, in Coll. R. Oberthür).
24. E. gypaetus Cast. — #57. nat. des Insectes Coléopt.
CALPETOAON Dr 72
Insecte très variable, principalement chez les mâles; noir
ou châtain foncé assez brillant ; épistome étroit et bidenté entre
les mandibules; tête et pronotum granulés chez les mâles;
élytres striés-ponctués le long de la marge externe chez les
femelles.
O #"ajor 45-68 mull, #edius 35 mill, ###707 28 mill;
Q 21-27 mil.
Mäles (f.g. 70). — Tête transversale, rectangulaire ou légè-
rement rétrécie en avant avec ses angles -antérieurs arrondis,
largement échancrée et carénée le long de son bord antérieur ;
Fig. 70. — Eurytrachelus gypactus Cast., trois g'o' grand. nat. (Coll. R. Oberthür).
épistome étroit, placé au milieu de l’échancrure nettement bi-
denté chez les © #ajor, simplement sinué ou même coupé
droit chez les C'#1edius et minor. Yeux placés dans une dépres-
sion latérale de la tête, ce qui fait que les canthus se raccordent
presque avec les joues en arrière. Disque céphalique d’aspect
satiné, légèrement déprimé en son milieu dans la région
occipitale.
Rite
Mandibules grêles presque droites, courbées seulement à
leur extrémité chez les grands GO; trapues et triangulaires chez
les mâles #7edius et 721n07, granuleuses comme le disque cépha-
lique; leur bord interne (C' #1a7or), caréné et cilié porte, un
peu avant le milieu, une protubérance obtuse et l’extrémité
est bifurquée. Menton large, trapézoïdal, finement granulé,
couvert le long de son bord antérieur d’une forte pubescence
d’un rouge brun.
Pronotum rectangulaire, un peu élargi en avant (O' #ajor
et #1edius); sur les côtés la bordure est échancrée, ce qui forme
en arrière une légère saillie dentiforme. Le disque prothora-
cique est granulé et satiné chez les C' #1ajor et medius; lisse et
finement ponctué chez les © zzinor; ici la bordure des côtés
est entière et l’échancrure a disparu. Ecusson en ogive aplati,
grossièrement ponctué.
Les élytres, en général bruns ou
châtain foncé, portent un calus hu-
méral très prononcé; 1ls sont bril-
lants et finement ponctués sur le
dessus, mais mats et densément
ponctués sur les côtés; 1l existe une
vague strie enfoncée vers les deux
tiers de la largeur du disque, à la
limite de la région brillante.
Tibias antérieurs comprimés, fine-
ment cliés le long de leur bord
interne mais portant, le long de la
carène externe, six ou sept dents
pee 0 PA RUE ME émoussées ; tibias médians et posté-
d' grand. nat. (Coll. R. Oberthür) rieurs avec une épine en leur milieu;
les postérieurs quelquefois inermes.
L’abdomen est terne en dessous et légèrement pubescent
sur les côtés, surtout à la base.
NOTA. — On rencontre quelques grands mâles (45 mul.)
dont la tête est notablement rétrécie en avant et dont les
mandibules sont courtes et triangulaires; ils constituent la
var. capito Burm. (f£. 71).
Femelles (hg. 72). —— Les femelles sont toujours beaucoup
plus petites et beaucoup plus grêles que les mâles ; leurs élytres
sont bruns, quelquefois même d’une châtain roussâtre. La tête
est arrondie en avant et grossièrement chagrinée, avec deux
petites saillies lisses près du bord antéro-interne des yeux;
canthus oculaires assez larges. Menton large, arrondi, forte-
ment chagriné.
Pronotum bombé,
avec les côtés arrondis
et sans échancrure; en
dessus, le disque pro-
thoracique est lisse et
finement ponctué. La
surface des élytres est
brillante; 1l existe, de
chaque côté de la su-
ture, Uespace-lisse ot: .\" 2" - Pa
s Fig. 72. — Eurytrachelus gypaetus Burm., trois 9 9
la ponctuation est très grand. nat. (Coll. R. Oberthür).
fine; ensuite, sur les
côtés, la ponctuation est beaucoup plus accentuée et disposée
en stries très rapprochées.
Tibias antérieurs comprimés et légèrement élargis avec sept
ou huit denticules le long de leur bord externe; tibias médians
et postérieurs cylindriques, cannelés, armés d’une petite épine
après leur milieu.
Description d’après les échantillons de la collection René
Oberthür.
PROVENANCE : Java, sans indication de localité (Burmeist.);
Java occident. M' Ardjoëno (Vax Lansberge); Sukabumi
2.000; Pengalengan, 4.000 (4. Fruhstorfer); Dessa Tibogo
(J. Ledru).
La var. capito Burm., Monts Kawie (/. Ledru).
10° GENRE : DORCUS M'Leay.
(Horæ entomol., pars I, 1810, p. 111).
Dans le genre Dorcus, le corps est allongé et les côtés des
élytres sont généralement parallèles; les mandibules, de lon-
gueur très variable, sont courbées en tenailles et portent, à leur
bord interne, ne seule dent, le plus souvent inclinée en arrière;
l’épistome rectangulaire est séparé du front par une suture;
AO
les yeux sont presque entièrement divisés par les canthus
latéraux. Le menton est glabre en dessous (5) ou simplement
cilié à son bord antérieur.
Les femelles portent ordinairement deux tubercules sur la
partie antérieure du front et ont des élytres striés.
Une seule espèce javanaise.
(À suivre).
Deux Thysanoptères nouveaux du Soudan français
(PHLŒOTHRIPIDÆ)
Par A. VUILLET,
Chargé de mission à la Station entomologique de Paris.
C. Houard a signalé et décrit, en 1912 (Marcellia, XI,
P. 193, fig. 53 et 54), une cécidie caulinaire du Guiera sene-
galensis Lmk. (1), récoltée en 1910 par À. Houard sur les
rives du Sénégal et du Niger.
A la fin de 1912, A. Houard voulait bien offrir à la Station
entomologique de Paris, entre autres matériaux intéressants,
des rameaux de Guiera senegalensis parasités par une Aleu-
rode et qui présentaient deux exemplaires de la cécidie nou-
vellement décrite par son frère. Dans ces galles desséchées
je pus découvrir, par dilacération dans une solution de po-
tasse, quelques individus d’un 7 7ichothrips que je soupçonnai
immédiatement comme étant l’auteur de cette déformation.
J'écrivis alors à mon frère, J. Vuillet, qui se trouvait à
Koulikoro (Haut-Sénégal-Niger) et, par retour du courrier,
je reçus un important envoi de matériaux d’étude en alcool.
I] me fut facile de m’assurer que ces cécidies étaient bien
(x) Le Guiera senegalensis Lamarck est un arbuste de la famille des
Combrétacées, à feuilles simples, petites, entières, opposées, courtement pétio-
lées, pubBescentes et cendrées sur les deux faces. Ses fleurs, de couleur jaunâtre,
sont réunies en capitule au sommet des rameaux. Leurs pétales sont au nombre
de quatre. À la base de l’inflorescence se trouve un involucre formé de quatre
bractées sessiles, pubescentes. Le fruit est une capsule coriace, fusiforme,
arquée, couverte de longs poils, longue de trois centimètres environ. Il est
généralement monosperme.
Le Guiera senegalensis est très commun dans de nombreuses localités du
Sénégal et du Soudan. Les Bambaras le nomment « Koundié » et les Ouolofs
« N'guer ». Les noirs boivent souvent une infusion de ses feuilles pour com-
battre les maux de gorge et de poitrine.
re 2i—
produites par le parasitisme du thysanoptère découvert quel-
ques mois plus tôt dans les échantillons de A. Houard; en
Photo L. Bru.
Fig. "I. Diverses formes de galles produites par Zrichothrips houardi Vuillet sur
Guiera senegalensis. Grand. nat. Echantillons de Koulikoro (J. Vuillet).
effet, cet insecte, que Je décris plus loin sous le nom de 771-
chothrips houardi, existe d’une façon constante, à tous les
,
stades de développement, dans la cavité de ces galles ; 1l peut
y exister seul et ce n’est qu’accessoirement qu’on le trouve
parfois en compagnie d’une larve de microlépidoptère, d’une
autre espèce de Plæœothripidæ (Zzothrips africanus n. sp.) ou
d’un hémiptère qui, très probablement, vient vivre là en pré-
dateur aux dépens de l’auteur de la galle ou de ses hôtes.
La planche photographique ci-Jointe (fg. 7), que je dois
à l’obligeance de L. Bru, aide-préparateur à la Station ento-
mologique de Paris, fait connaître les formes principales que
peuvent affecter les cécidies du Gwiera. Voici maintenant les
descriptions des deux thysanoptères qui s’y rencontrent :
Trichothrips Houardi, nouvelle espèce.
FEMELLE :
Dimensions (en millimètres, sauf les longueurs des articles
d’antenne qui sont en microns). — Longueur de la tête, 0,12;
largeur, 0,19; longueur du prothorax, 0,30; largeur, 0,42; lar-
geur du mésothorax, 0,44; largeur de l'abdomen (au niveau
des segments 2-3), 0,50; longueur du tube, 0,27. Antenne : 1,
51H; 2, 48; 3, 20b; 4, 42b; 5, 40p; 6, 37h; 7, 4OU; 8, 42h;
longueur totale, 0,32.
Longueur totale du corps : 1,6.
La taille de cette espèce est peu variable, ainsi que les di-
mensions des différentes parties du corps; nous n’mdiquons
donc que le résultat des mensurations d’un seul individu.
Coloration générale. -— Brun foncé, plus foncé postérieu-
rement. Antennes claires ainsi que les tibias et tarses antérieurs.
Tête. — Longueur égale aux 2/3 de la largeur. Coupée
transversalement en avant. Côtés parallèles. Une longue soie
en arrière de chaque œil. Quatre autres soies plus petites, dont
deux adjointes aux ocelles et deux au milieu du vertex, sur
la hgne déterminée par les deux grandes soies. En arrière de
cette ligne le vertex présente des stries transversales très nettes
qui s’anastomosent sur les côtés en un réseau à mailles losan-
giques transversales et qui donnent aux bords latéraux un
aspect finement dentelé, accentué par l'existence sur ce bord
latéral de très petites soies dirigées en avant.
Veux. — La forme des yeux est indiquée par les figures 2
et 3. Leurs dimensions sont, pour la face dorsale : lon-
gueür, 51 pe Mar
geut; 44u; pour la
face ventrale : lon-
gueur, 514; largeur,
46 um. Chaque œil
présente environ
18 facettes visibles
Fig. 2. — Croquis de la tête de Trichothrips en dessus, mesurant
houardi Vuill. pour montrer la ones des II Lu de diamètre.
yeux et ocelles. Vue dorsale. Gross. : 33. L 6
Soies très rares (1-2)
et très courtes.
Ocelles. — Immédiatement en dedans de chaque œ1l se
trouve un ocelle circulaire, ayant à peu près le même diamètre
qu'unel tacette) de
l’œil composé. L’o-
celle impair, anté-
rieur, semblable aux
postérièurs, se trou-
ve à égale distance
de la ligne qui Joint
ces derniers et du
sommet du front.
Par suite de l’opa-
cité du tégument cet
ocelle antérieur est
Fig. 3 — Croquis de la tête de Trichothrips
en général moins houardi Vuill. pour montrer la disposition ne
: JA yeux et des antennes Vue ventrale. Gross. : 335.
facilement visible
que les deux autres.
Cône buccal. —— Large, arrivant au niveau du milieu des
hanches antérieures {#g. 4). Palpes maxillaires robustes, com-
— 125 —
posés d’un article basilaire très court (11H) et d’un second
article beaucoup plus long (35u), élargi distalement et
portant quelques soies à l'extrémité. Palpes labiaux oblongs,
de 13 & de longueur, avec trois soies assez longues.
Antennes (fig. 5). — Près de trois fois aussi longues que
la tête. Formées de huit articles subégaux. Premier, deuxième
et neuvième articles
brun clair; les autres
jaune clair. Articles
3-6 presque aussi lar-
ges que longs, 7 et 8
| nettement plus allon-
gés. Sur chaque ar-
ticle se trouvent un
Fig. ko — Tête et prothorax certain nombre de
de Trichothrips houardi 1
Vuill. (femelle). Vue ven- Soies formant autour
eo ra du bord distal une
couronne plus ou moins incomplète. Un cône
sensoriel sur le cinquième article (face infé-
rieure) et deux sur la quatrième. Une aire
sensorielle sur la face dorsale du second
article.
Prothorax. — Assez grand, à contour tra-
pézoïdal vu d’en-dessus. Longueur du bord
postérieur, 0,43; du bord antérieur, 0,10.
Deux fortes soies à chaque angle postérieur,
une à chaque angle antérieur, une un peu en
dedans du même angle, une au milieu du
bord latéral, une au bord postérieur, de
chaque côté, un peu plus près du bord la-
RER
/f
Ne
Fig. 5. — Antenne de
Trichothrips houardi
Vuill. (femelle). Vue
ventrale. Gross. : 335,
téral que du milieu. D’autres soies, moins robustes et moins
constantes, existent sur le pronotum, notamment près du bord
postérieur. Le pronotum, comme le tégument de presque toute
la face supérieure du corps, est plus ou moins réticulé.
10
Méso- et métathorax. — Contour rectangulaire, moins large
que le prothorax, une soie de chaque côté du mésonotum, deux
soies au bord antérieur du métanotum. Longueur du méso-
notum, 0,10; du métanotum, 0,13.
Pattes.— Hanche an-
% térieure robuste (lon-
À gueur, O,16; largeur,
= + > 7 pure
AR À TS 0,10). Fémur antérieur
N EX VE
LE RS2EE inerme, court et robuste
(longueur, 0,20; lar-
geur, O,14), paraissant
propre à piocher. Tarse
antérieur présentant une
assez forte griffe, cour-
bée, ayant à sa base une
épine plus courte. Pattes
intermédiaires et posté-
rieures assez robustes
(hanche postérieure
longueur, 0,11; largeur,
0,0) ; tarses armés d’une
griffe recourbée, un peu
moins forte que celle
des tarses antérieurs.
Ailes. — Complète-
ment absentes dans les
-__ deux sexes.
Fig. 6. — Trichothrips houardi Vuill. g (Koulikoro, Abdomen. — Seg É
J. Vuillet). Vue dorsale, Gross. : 65.
ments 2-4 les plus lar-
ges, subégaux. Segments suivants régulièrement atténués vers
l'extrémité. Longueur du neuvième segment, 0,14; largeur, 0,20.
Longueur du tube, 0,26; largeur à la base, 0,09; largeur au
le] 3 »
sommet, 0,03.
Ad À 127 ee
MÂLE
Les caractères extérieurs du mâle (#g. 6) ne diffèrent pas
essentiellement de ceux de la femelle. Il est seulement un peu
plus petit, avec l’abdomen relativement plus étroit; le neu-
vième segment relativement plus allongé et plus étroit que
chez la femelle; tube un peu moins développé.
Voici d’ailleurs les dimensions de ces parties mesurées chez
un individu moyen :
Longueur du neuvième segment de l’abdomen, 0,19; largeur,
0,13. Longueur du tube, 0,21; largeur à la base, 0,08; au
sommet, 0,03.
FORMES LARVAIRES :
Première larve (fig. 7). — D'un jaune très pâle sauf les
yeux, qui sont rouges, les deux derniers articles des antennes
et surtout la pointe du cône buccal
qui sont légèrement enfumés. Antenne
de sept articles courts, les deux der-
niers presque fusionnés. Les segments
thoraciques présentent de chaque côté
une soie assez forte et chaque segment
abdominal présente une ceinture de
soies dont quatre dorsales, deux laté-
rales et deux ventrales.
Seconde larve. — Ressemble beau-
coup à la première; s’en distingue
toutefois par l’allongement considé-
rable des soies abdominales et par un
épaississement des hanches et fémurs
antérieurs. à ”
Fig. 7. — Première larve de
; Trichothrips houardi Vuillet.
Pronymphe et Nymphe. — Sont ca- Vue dorsale. Gross. : 65.
ractérisées par la présence d’un abondant pigment rouge vif
dans l’abdomen. Chez la nymphe (#2. 8), l'élargissement des
= 128 —
pattes antérieures s’accentue. Les fourreaux antennaires sont
disposés de chaque côté de la tête (1ls sont généralement plus
longs que chez l’individu figuré).
Chez l’imago très jeune le pigment rouge abdominal per-
siste un certain temps. Le tégument s’obscurcit progressive-
ment, en commençant par les parties qui sont le plus opaques
chez l’insecte complètement coloré.
Nombre d'exemplaires
étudiés. — Plus de cent.
Collection de la Station en-
tomologique de Paris.
H abitat.— Haut-Sénégal-
Niger: Banamba (A. Houard,
1912); Koulikoro (J. Vuillet,
1913).
Plante, nourricière. —
Guiera senegalensis Lmk.
Notes. — Le Trichothrips
houardi produit sur le Gutera
senegalensis des cécidies
(Ag. ZI) consistant en un
renflement plus ou moins
irrégulier des rameaux dont
le diamètre normal serait
inférieur à 2 mm. Dans ces
galles creuses, qui peuvent
atteimdre le volume d’une
grosse noisette se rencon-
trent constamment des colo-
Fig. 8. =
Nymphe de Trichothrips houardi Vuillet. nles nombreuses de ce thy-
Vue dorsale. Gross. : 65.
sanoptère. Les adultes se
trouvaient dans les galles récoltées le 17 janvier 1912 par
À. Houard à Banamba. Dans celles qui ont été récoltées par
mon frère à Koulikoro, en mars 1013, il y avait à la fois des
— 129 —
larves, des nymphes et des adultes des deux sexes, surtout
des femelles. J’y ai aussi observé, mais non d’une façon cons-
tante, une larve de microlépidoptère. J’ai trouvé aussi, moins
fréquemment, dans les galles paraissant plus anciennes, une
autre espèce de thysanoptère, Lzothrips africanus n. sp. que
je décris plus loin. Enfin j'ai rencontré aussi dans les mêmes
cécidies un hémiptère, probablement prédateur, encore indé-
terminé.
Liothrips africanus, nouvelle espèce.
FEMELLE :
Dimensions (en millimètres, sauf les longueurs d’articles
d’antenne qui sont en microns). — Longueur de la tête, 0,40;
largeur, 0,21; longueur du prothorax,
0,20; largeur, 0,40; largeur du méso-
thorax, 0,54; longueur, 0,17; largeur de
l’abdomen (quatrième segment), 0,60;
longueur du tube, 0,23. Antenne : 1,
44B5 2, 57H; 3, IIOU; 4, 108p; 5,054;
6, 88u; 7, 731; 8, 51m; longueur to-
tale, 0,04.
Coloration générale. -— D'un noir
opaque, sauf une partie des antennes et
des palpes.
Tête (fig. 9). — Presque deux fois
aussi longue que large. Côtés parallèles
ou un peu divergents jusque vers le
tiers postérieur, puis rapprochés à la
base. Front formant en avant une sorte
Fig. 9. — Tête et prothorax de
de bosse de 7u., très convexe, portant ZLiothrips africanus Vuill. (fe-
à melle). Vue dorsale. Gr. : 65.
un ocelle au sommet. En arrière de
chaque œil une forte soie dilatée à l’extrémité en un bouton
ovoide, translucide. Environ six soies très petites font saillie
en outre le long du bord latéral.
— 130 —
Veux. — Les yeux sont situés aux angles antérieurs. Ils
présentent, vus en dessus comme en dessous, un contour en ovale
réguler. Longueur, 044; largeur, 58u; distance séparant les
deux yeux, 58 . Facettes petites et nombreuses. Pas de pilosité.
Ocelles. —— Au nombre de trois, circulaires, plus grands que
les facettes des yeux composés (diamètre, 204). Les posté-
rieurs sont près du bord intérieur des yeux et en avant; l’an-
térieur est situé au sommet de la bosse frontale.
Cône buccal. — Terminé en une pointe atteignant la base
du prosternum. Palpe maxillaire d’un jaune pâle, long et
robuste, formé de deux articles, le premier court (0), le second
grand (77 &), cylindrique sur les 6/7 de sa longueur, puis
rétréc1 à l’extrémité; cette dernière est munie de plusieurs soies
dont une est aussi longue que tout l’article. Palpe labial de
deux articles, le premier court (114), le second allongé (334),
cylindrique, arrondi à l’extrémité qui porte 6 soies.
Antennes. — De huit articles, une fois et demi plus longues
que la tête. Premier article brun très foncé, second excepté
le sommet brun foncé; 8, 7 et moitié distale de six bruns, le
reste Jaune pâle. Froisième article plus long que les deux pré-
cédents réunis, tes suivants de taille décroissante. Une aire
sensorielle sur le deuxième article. Cônes sensoriels très al-
longés : un à l'extrémité du troisième article et deux sur
chacun des articles 4-6. De plus 6-10 soies assez longues sur
chaque article.
Prothorax. — Petit, à contour trapézoidal vu de dessus;
petite base 0,23, plus grande 0,40. À l’angle antérieur une
soie terminée en bouton ovale, translucide; deux soies sem-
blables à l’angle postérieur; deux soies en pointe en avant
du bord postérieur, à peu près à égale distance de la ligne
médiane et du bord latéral du pronotum.
Mésothorax. — Transversal, trois fois plus large que long,
plus large que le prothorax.
— 131 —
Métathorax. — Presque deux fois plus large que long; de
même largeur que le mésothorax en avant, puis un peu rétréci
progressivement, vers la base postérieure.
Pattes. — D'un brun noirâtre foncé, un peu éclairci au tarse
et à l’articulation coxo-fémorale. Fémurs et tibias parsemés
de courtes épines aciculaires, très fines.
Atles. —— Dépassent, au repos, le bord postérieur du cin-
quième segment abdominal. R
Abdomen. — Segments
1-2 nettement élargis pos-
térieurement ; segments 3-5
à côtés sensiblement pa-
rallèles, le quatrième étant
le plus large de tous; seg-
ments 6-0 nettement rétré-
Fig. 10. — Un des segments 2-7 de l’abdomen de
Liothrips africanus Vuillet. Disposition des
soies dorsales. Schéma.
cis postérieurement.
Chaque segment de
l’abdomen porte à son angle postérieur deux soies dirigées en
arrière et, de plus, les segments 2-7 offrent, à une distance de
chaque bord latéral égale environ au 1/6 de la largeur du
segment, deux soies courbes transversales, dirigées vers l’axe
du corps, dont une est insérée sur le bord postérieur du seg-
ment et l’autre en avant de la première, à peu près au milieu
de la longueur du segment (#3. 70).
MÂLE
Extérieurement le mâle se distingue de la femelle par sa
taille moindre et ses formes plus grêles. Pour le caractériser
1l suffit donc d’indiquer les résultats de mensurations effec-
tuées sur un individu de ce sexe.
Dimensions (en millimètres, sauf les longueurs des articles
d’antenne qui sont en microns). — Longueur de la tête, 0,27;
largeur, 0,16; longueur du prothorax, 0,10; largeur, 0,23;
largeur du mésothorax, 0,20 ; largeur de l’abdomen (quatrième
— 132 —
segment), 0,30 ; longueur du tube, 0,17. Antenne: 1,351; 2, 44u;
3, 85%; 4: 77u5:5, 00256, 621: 17634508, 137b; lonstenr
totale, 0,46.
Nombre d'exemplaires étudiés. — Dix exemplaires (collec-
tion de la Station entomologique de Paris).
Habitat. —_ Haut-Sénégal-Niger : Koulikoro (J. Vuillet),
dans les cécidies produites sur le Guzera senegalensis Lam,
par Trichothrips houardi Vuillet.
Notes. — Il est évident que le Zzothrips africanus est sim-
plement un hôte accessoire des galles du Gwtera; on ne le
rencontre en effet que dans une faible proportion de ces galles
et seulement dans celles dont la paroi est déjà plus ou moins
altérée ; 1l est probable qu’il peut se rencontrer dans d’autres
cécidies ou même, par exemple, sous les écorces. Les galles
envoyées par mon frère où J'ai trouvé les adultes des deux
sexes avaient été récoltées en mars (1913).
AUAINUELLET
Névroptères de l’Indo-Chine
Par le R. P. LONGIN NAväs, S. J.
4e SÉRIE
Dans ces Notes, je vais rendre compte des Névroptères de
cette région orientale de l’Asie que }’ai pu étudier.
L'occasion en a été un envoi de M. R. Vitalis de Salvaza,
de Pnom-Penh, et le désir exprimé dans sa lettre de faire
connaître autant que possible la faune de l’Indo-Chine par
parties et séparément d’abord, puis dans un travail d'ensemble.
L'esprit d’/rsecta et l’aimable accueil de son Directeur,
Dr. Houlbert, m'ont incité à choisir cette publication pour faire
connaître le résultat de mes investigations.
Dans ces Notes isolées je ne suivrai pas un ordre rigou-
reusement systématique; Je grouperai seulement par familles
les Névroptères qui seront parvenus entre mes mains de diverses
provenances.
Famille ASCALAPHIDES
1. Hybris subjacens Walk.
Pnom-Pénh (Cambodge). Plusieurs échantillons.
2. Hybris Vitalisi sp. nov. (Ag. 7).
Similis szbjacenti Walk.
Caput flavum, pilis flavis; fronte et vertice fuscis, pilis fuscis
fulvisque; occipite flavo, fascia laterali fusca juxta oculos;
oculis fuscis; antennis fusco-nigris, ad stigma alæ anterioris
haud pervenientibus.
— 134 —
Thorax inferne fuscus, flavido notatus, superne piceus, fascia
longitudinal media flava; pilis fuscis, fulvis mistis.
Abdomen ala posteriore brevius, piceum, fascia dorsal lon-
geitudinali flava.
Pedes testacer, calcaribus brevibus, tarsorum articulis apice
ferrugineis.
ÂAlæ latæ, ante medium ampliatæ, apice rotundatæ ; stigmate
grandi, elongato, flavo fuscescente, 6-7 venulis, plerumque
simplicibus, aliqua furcata, compre-
henso; area apicali biareolata, par-
tim triareolata ; reticulatione flavo-
fusca.
Ala anterior (9. z) angulo axil-
lari obtuso, haud prominulo; mar-
Fig. 1. Rire
Hybris Vitalisi 9 Nav. gine postico recto; area radiali 6-7
Base de l’aile antérieure.
venulis internis; sectore radu 6 ramis,
primo ramoso; area cubitali pone ortum rami obliqui cubiti
fortiter dilatata, fere 6 venulis ante ramum obliquum; area
postcubitali simplhoi.
Ala posterior stigmate angustiore; area radiali 4-5 venus
internis; margine postico late rotundato.
Fons Eicorp MORE RER 22 mm.
= | AlRANts Ar RES SRE 29 —
bb IDOSÉ CREER Ier DUR
== 4 ANTENNES EAP ere ON
Patrie : Pnom-Penh (Cambodge), Vitalis de Salvaza, 1912.
La forme des ailes, surtout la forme arrondie de l’angle
axillaire et l'élargissement du champ cubital à l’aile antérieure
sont particuliers à cette espèce et la distinguent très facilement
des autres 7 ybris.
Famille MYRMÉLÉONIDES
3. Symmathetes falcatus Mac Lachl. (Ag. 2). Journ. of the
Linn. Soc. London, 1867, p. 236.
Le type est de Birmanie. J'ai sous les yeux un échantillon
conforme entièrement
à la description ori-
ginale. Ne l’ayant pas
vu figuré, J'ai repré-
senté ici les dessins
Symmathetes falcatus œ Mac Lachl.
de l’aile postérieure Aile postérieure. +
(Ag. 2). Les dimensions sont
Longueur du corps (sans les cerci)....…. 60 mm.
— RS EN LAURE en RENE 59 —
= SOS RE RU AR PATATE S 57,5
-- COLOR RAS AN an es 4 —
Patrie : Pnom-Penh (Cambodge), 1912, Vitalis de Salvaza.
4. Echthromyrmex orientalis Mac. Lachl. Ann. Soc. Ent.
bel mars tt X VE D::143:
Un échantillon © de Pnom-Penh, presque entièrement
conforme à la description de Mac Lachlan, surtout dans les
dessins des ailes. Le prothorax pourtant est plus large que
long, les antennes plus courtes que le prothorax et le méso-
thorax réunis. Les dimensions sont
Éoneueur-du/cotps 22104 32 mm.
— ANA ESS OM E ee 46 —
= = DORE RÉRAS GRECE PAR
5. Myrmeleon Fryeri sp. nov. (#9. 3).
Similis /enuipenni Ramb.
Caput (4. 3) fronte late picea, nitida; clypeo, labro, palpis
flavis; articulo ultimo palporum labialium fusiformi, ferru-
gineo; oculis fuscis; linea angusta flava cinctis; vertice piceo;
occipite piceo, duabus striolis longitudinalibus testaceis; an-
tennis longis, thoraci longitudine subæqualibus, fuscis, arti-
culo primo flavo, fusco annulato.
— 136 —
Prothorax (Ag. 3) transversus, marginibus lateralibus pa-
rallelis, antico rotundato, postico concavo; flavo-testaceo,
medio fascia perlata longitudinali fusca, medio longitudina-
hiter divisa; pilis lateralibus flavidis. Meso- et metathorax
fusci, marginibus posterioribus flavidis.
Abdomen fuscum, fusco pilosum, apice
testaceum.
Pedes testaceo-pallhidi; femoribus anticis
apice, medus in medio apicali fuscis, po-
sticis ante apicem fusco annulatis; tarsis
Fig. 8. fusco annulatis: calcaribus rectis, primum
Myrmeleon Fryeri Nav. © ‘ -
Tête et prothorax, tarsOrum articulum subæquantibus.
a Alæ angustæ, hyalinæ, acutæ; reticula-
tione pallida, densa; stigmate fere insensibili, pallido; area
apicali angusta, serie venularum gradatarum instructa.
Ala anterior area radiah 6 venulis internis; sectore radu
II ramuis.
Ala posterior area radiali 4 venulis internis; sectore radu
fere 13 ramis. Pilula parva, testacea, rotundata; lobulo pilu-
hfero angusto.
ÉOnS COPIER RER RER 23 mm.
Cal; ANCIEN APE 24,5 —
nine POSE RP PERRET EE 24,5
Patrie : Ceylan : Haha, Illupalama, P. C. F. Fryer, juillét
1912 (Mus. de Cambridge). — Tonkin : Phu-Lang-Thuong,
G. Bénard, 1909 (Mus. de Paris).
6. Cueta plicata sp. nov.
Similis /os/æ Nav.
Caput facie flava; macula grandi inter et pone antennas,
antrorsum in duas fascias angulares seu in À ante antennas
producta; palpis flavis; articulo ultimo labialium fusiformi,
externe fuscescente; vertice fornicato, testaceo, stria media
— 137 —
longitudinali et laterali transversa, nigris; occipite testaceo,
nigro tripunctato; oculis fuscis; antennis longiusculis pro
genere, testaceis, fusco annulatis.
Thorax testaceus; superne tribus lineis longitudinalibus
fuscis, media latiore; inferne duabus lineis lateralibus long1-
tudinalibus fuscis. Prothorax fere latior quam longior, an-
trorsum angustatus, pilis lateralhibus flavidis. Meso- et meta-
notum fascia centrali partim divisa.
Abdomen testaceum, superne fascia longitudinali media,
inferne linea laterali, fuscis, saltem in primis segmentis. Cetera
desunt.
Pedes testacei, fusco punctati et setosi; calcaribus anterio-
ribus medium primi segmenti tarsorum superantibus, poste-
rioribus haud attingentibus.
Alæ parum dilatatæ, apice ellipticæ, subacutæ, membrana
levissime fulvo tincta, densius in areis costali et subcostali;
area apicali serie venularum gradatarum instructa; stigmate
testaceo ; reticulatione fusca, ad lineam plicatam albida, venis
plerisque testaceo-pallido breviter striatis.
Ala anterior stismate interne fusco limitato; 13 venulis
radiahbus intermis; sectore 10 ramis. Venulæ gradatæ externæ
et axillæ furcularum marginalium vix sensibiliter ferrugineo
limbatæ. Atomus fuscus fere insensibilis ad rhegma et ad
anastomosim rami obliqui cubiti.
Ala posterior stigmate interne haud fusco limitato, dilutiore ;
11 venulis radialibus internis ; sectore 9 ramis.
one En e Menees 23 mm
DOS Cet a pee a cd 10,6 —
JR N LRSTS NRA ASC 6,3 —-
DOS CE 00 Ds
Patrie : Saigon, 26 mai 1871, Ransont (Mus. de Vienne).
La forme et coloration des ailes, particulièrement la ligne
plissée qui forme une strie pale longitudinale au tiers apical
— 138 —
sont des caractères qui séparent au premier coup d’œil cette
espèce des autres congénères.
7. Cueta duplicata sp. nov.
Caput et prethorax desunt.
Meso- et metanotum testacea, tribus lineis longitudinalibus
fuscis, in mesonoto alia angusta intercalata.
Abdomen subtotum fuscum, margine postico segmentorum
et superne linea lateral longitudinal, testaceis.
Alæ hyalinæ, irideæ, subacutæ; stigmate albo-rufescente,
in ala posteriore pallidicre, haud fusco limitato; reticulatione
fusca, albido varia; venis albo breviter striatis; pilis fusais;
linea plicata alba.
Ala anterior area costali angusta, venulis simplicibus; area
apicali serie venularum gradatarum instructa; area radiali
13 venulis intermis; sectore radn 11 rarnis. Stria fusca obliqua
anteapicalis ad venulas gradatas externas pone lineam ph-
catam. Axillæ aliquot furcularum marginalium levissime fus-
catæ.
Ala posterior nullis venulis, nullis furculis fusco marginatis;
area radiali 12 venulis internis; sectore rad11 11 ramis.
Long alantrosReNtssenr 27 mm.
ne M = DOS RER bee 29,5
=: ADO SERRE RE EEE 15,5 —
Patrie : Saïgon, 26 mai 1871, Ransont (Mus. de Vienne).
Un échantillon Q en assez mauvais état, mais suffisant pour
la détermination. La forme des ailes, la couleur de l’abdomen
et surtout la strie antéapicale brune de l’aile antérieure derrière
la ligne plissée blanchâtre, suffisent pour séparer nettement
cette espèce des voisines.
8. Balaga nitens Nav. Rev. Russe d’Entom., 1012, p. 111.
Saigon, 26 mai 1871, Ransont (Mus. de Vienne).
Petersen (Entom. Mitt, 1913, p. 223) a confondu à tort
a à (C Prec
cette espèce avec Myrmeleon sagax Walk. M. sagax Walk. est
un vrai Myrmeleon, ses éperons sont plus courts que le premier
article des tarses et 1l ne possède pas de veinules en gradins
au champ costal de l’aile antérieure, avant le stigma; en outre
l’aile antérieure est plus longue que la postérieure, etc.; c’est
le contraire qui se présente chez B. miens Nav.
Le M. sagax Walk. semble assez abondant dans les îles
de l’Inde; j'en ai vu plusieurs échantillons, mais je ne le
connais pas de l’Indo-Chine n1 de la Chine, où se trouve le
B. nitens Nav.
9. Formicaleo tripunctatus sp. nov. (#2. 4).
Caput facie flava; palpis flavis, gracilibus, articulo ultimo
labialium externe vix ferrugineo notato, fronte fascia trans-
versa nigra ante antennas, alia transversa fusca pone antennas;
vertice et occipite testaceis, fusco maculatis; oculis fuscis.
Prothorax transversus, marginibus lateralibus parallelis,
pilis laterahbus griseis; testaceus, quatuor fasciis dorsalibus
longitudinalibus irregularibus fuscis. Meso- et metanotum
fusca, testaceo striata. Pectus testaceum, albido pilosum, du-
plici linea laterali longitudinali fusca.
Abdomen fuscum, fusco et testaceo pilosum, singulis se-
gmentis macula grandi basilari elongata testacea : inferne sub-
totum testaceum.
Pedes testacei, fusco
punctati et setosi, al-
bido pilosi; calcaribus
testaceis, anterioribus
quatuor, posterioribus
= Fig. 4. — Formicalco tripunctatus Nav.
tres primos tarsorum ar- Aïlesx1 1/2.
ticulos superantibus; tarsorum articulis apice fusco.
Alæ (Ag. 4) angustæ, acutæ, margine externo vix Concavo;
area apicali serie venularum gradatarum instructa; stigmate
pallido, insensibili; reticulatione fusco et testaceo varia; area
postcubitali simplici.
Ala anterior area radiali 8 venulis internis, ultima cellula
divisa; sectore radn 12 ranus. Tria puncta fusca : anterius ad
secundam venulam radialem externam, medium ad rhegma,
internum ad anastomosim rami obliqui cubiti. Præterea aliquot
venulæ et axillæ furcularum marginalium ad alæ apicem
anguste fusco limbatæ.
Ala posterior longior, angustior acutiorque; sectore radu
11 ramis. Stria obliqua fusca a rhegmate ad alæ apicem, ex
venulis et axillis fusco limbatis formata. Duæ ultimæ venulæ
radiales externæ fusco limbatæ.
LÉ ONE COPA ARTE NE ARE 31 mm.
AL ANT NEUTRE … 36,5 —
ND DOS EN ER REA 38 —
Patrie : Pnom-Penh (Cambodge), 1812, Vitalis de Salvaza.
10. Tahulus asthenicus sp. nov. (Ag. 5).
Sims caligato Nav.
Caput facie testacea, linea transversa ante antennas et aha
longitudinal: Juxta oculos, fuscis; palpis testaceis, gracilibus,
articulo ultimo labialhum fusiformi, parum
inflato, elongato, acuminato, externe ferru-
gineo notati, vertice fulvo, duplici linea trans-
versa ex punctis migris ({g. 5); oculis æneis;
antennis logis, thorace longioribus, tenuwibus,
clava forti, brevi, fuscis, fulvo anguste annu-
l'ig. 5. — Tahulus ]atis.
asthenicus Nav. : :
Tête et prothorax. Prothorax (#g. 5) longior quam latior, an-
Mus. de Vienne. :
Os de Vent) trorsum angustatus, prozona angustiore; mar-
. gine antico medio emarginato, disco fulvo, duabus lineis
longitudinalibus mediis et alia marginali, fuscis, in metazona,
prozona ferrugineo maculata; pilis lateralibus fuscis. Meso-
et metanotum fusca, griseo varia. Pectus fusco-albo pilosum.
Abdomen tenue, fusco-nigrum, griseo breviter pilosum,
longius ad basim.
Pedes fortes, testacei, fusco punctati, albo dense pilosi, fusco
setosi; femoribus posticis subtotis fuscis; calcaribus subrectis,
testaceis, primum tarsorum articulum æquantibus; tarsis primo
et quinto articulo longis, testaceis, apice nigris, intermediis
brevibus, nigris.
Alæ hyalinæ, immaculatæ, angustæ, acutæ, margine externo
manifeste concavo; area apicali serie venularum gradatarum
instructa; reticulatione grisea seu fusco et albido varia; sti-
gmate albido; rhegmate atomo fusco diluto vix sensibili.
Ala anterior stigmate interne anguste fusco limitato; area
costali angusta, venulis simplicibus; area radiali 8 venulis
internis; sectore radii O ramis; vena postcubitali longa, ana-
stomosi haud fusco limbata.
Ala posterior angustior breviorque; sectcre radii O ramis.
RON ECO AIO MME Shen 25 mm.
A EE à ANG NT LCR A ARMES ORNE RER 22 —.
DO Re une EUR
SUN AE Sig a ME 7 AO RUE CARRE er pi
Patrie : Saïgon, 26 mai 1871, Ransont (Mus. de Vienne).
Famille CHRYSOFIDES
11. Ancylopteryx rhodocephala sp. nov. (Zg. 6).
Viridi-alba.
Caput carneum, puncto fusco ad genas ante oculos; mandi-
bulis longis, acutis; palpis maxillaribus longis, flavidis, an-
tennis flavidis; oculis in sicco nigris.
Prothorax transversus, pilis lateralibus longis, albidis.
Abdomen viridi-flavum, albido pilosum, linea dorsal lon-
gitudinali media flavo-alba.
Pedes pallidi, albido pilosi.
Alæ hyalinæ, fortiter irideæ, apice acutæ; reticulatione
viridi-alba; stigmate parum sensibili; fimbriis pilisque fuscis,
tenuibus.
11
Ala anterior (#g. 6) lata, area costali ad basim fortiter
dilatata; venulis costalibus et radialibus et sectore radii initio,
ramis aliquot ad margi-
nem externum, venulis
gradatis 6/7 totis, fu-
scis.Venulæ gradatæ 1in-
ternæ ultimæ leviter et
pallide, prima distincte
fusco limbatæ. Umbra
Pig. 6.
Ancylopteryx rhodocephala Nav. fuscescens prope mar-
Aile antérieure. X 5.
ginem posticum inter
sectorem cubiti ejusque ramum, medio approximatum. Præ-
terea umbræ leves griseæ transversæ prope marginem posticum.
Ala posterior angustior breviorque; venulis gradatis 5/6;
venulis costalibus et radialibus plerisque initio, tribus ultimis
radialhibus et 3-4 ultimis gradatis totis fuscis.
LORSCOND. LEE RE 7,4 mm.
+ tal AR Re NE per 1ù A2 LES
er DOST re NE ere TOR
Patrie : Pnom-Penh (Cambodge), 1012, Vitalis de Salvaza.
Famille NEUROMIDES
12. Protohermes antiquus Walk.
Tonkin. Ach. Baudet (Mus. de Genève).
13. Neochauliodes Laboiïissierei Nav. Annal. Assoc. Natur.
Levallois-Perret, 1012.
Tonkin : Hoa Binh.
Famille PHILOPOTAMIDES (Trich.)
14. Stenopsyche griseipennis Mac Lachl.
Pnom-Penh (Cambodge), 1912, Vitalis de Salvaza.
Saragosse, 27 octobre 1913.
— 143 —
BOLBOCHROMUS WALSHI ET B. NIGER
NOUVELLES ESPÈCES DE BOLBOCERINI (Col. Scarabeidæ)
Par I. POUILLAUDE.
Bolbochromus Walshi n. sp. (g. 7-2). — Noir, avec le:
disque du pronotum marron.
Tête noire, brillante, fortement ponctuée en avant, garnie
de deux cornes dressées, la corne postérieure un peu plus
grande que l’autre. Antenne à tige marron
clair; le premier article de la massue forme
une sorte de calotte ovoide lisse de même cou-
leur ; le reste de la massue est tomenteux gris.
Pronotum marron rougeûtre, sauf les ré-
gions latérales qui sont noires. Sillon longitu-
dinal médian très marqué. En avant, mais non Fig: 2
tout à fait sur le bord antérieur, à égale dis-
Fig. 2. — Bolbochromus Walshi, très grossi. ,
B. Walshi, gr. nat.
tance ide chaque
.“bord-latéral et du
sillon médian se
trouve de part et
d’autre une petite
protubérance coni-
que. Ponctuation
nette, étendue dans
les régions latérales.
Bords latéraux et
antérieur finement
rebordés. Ecusson
lisse.
Elytres noirs, par-
courus par de pro-
fonds sillons longitudinaux à fond ponctué. Le calus huméral
marqué par le fait que le sillon correspondant n’atteint pas
la base de l’élytre. Il y a sept sillons entre la suture et ce
calus, les deuxième et cinquième n’atteignant pas la base. Les
intervalles sont réguliers dans la région moyenne du disque.
Dessous du corps et pattes marron, avec des parties de
teinte plus ou moins foncée. Poils roux.
Dimensions en millimètres -:
Consueur ttéte non comprise vor Pre PR Rss (e
Largeur du pronom RP rene At ve MOSS
Java, Soekaboemi (M"*° Walsh, 1913) et Toegoe; collection
R. Oberthür.
Cette espèce diffère des autres Bolbochromus de Java par
la disposition des deux couleurs sur le dessus et par la pré-
sence de deux protubérances sur le pronotum.
Je lui conserve le noi que lui a donné M. R. Oberthür, en
considération des envois notables d'insectes qu’elle lui fait et
de l'intérêt qu’elle porte à l’Entomologie.
Bolbochromus niger n. sp. ({£. 3-7). — Entièrement noir
brillant au-dessus.
Tête fortement ponctuée en avant, portant deux fortes
cornes aiguës, sensiblement perpendiculaires au disque. An-
tennes à tige marron clair, la massue grise to-
menteuse avec son premier article formant
une cupule lisse de même teinte que la tige;
dernier article de la massue presque plan,
ses bords retombant un peu.
Pronotum parcouru par un profond sillon
s Un longitudinal; il présente en avant une légère
Me dépression médiane visible de part et d’autre
du sillon. Ponctuation forte, mais non très dense, dans les
régions latérales. À hauteur, à peu près, du milieu du bord
latéral, plusieurs points sont coalescents en une impression
assez nette. Le pronotum est finement rebordé sur les bords
antérieur et latéraux et sur la partie angulaire du bord posté-
rieur. Ecusson lisse.
Elytres fortement sillonnés, les sillons marqués de points.
Il y a sept sillons entre la suture et le calus huméral; le
deuxième et le cinquième
sillon n’atteignent pas la Ke
base de l’élytre.
Dessous du corps et
pattes marron. Poils jaune
grisatre.
Dimensions en millim. :
Longueur, tête non
COHiDrise DAS 10
Largeur du pronotum. 7
Java (ex J. Waterstradt),
collection R. Oberthür.
Parmi les autres espèces
de Bolbochromus de Java,
celle-ci se distingue par sa -
Fig. ». — Bolbochromus niger, très grossi.
teinte uniforme noire au-dessus; en outre elle se distingue de
B. sulcicollis Wiedem. par l'absence de deux petites cornes de
part et d’autre de la corne céphalique antérieure, de B. #igri-
ceps Wiedem. par la présence de deux cornes céphaliques au
lieu d’une. J'ai pu comparer sur plusieurs spécimens ces diffé-
rentes espèces.
Les espèces signalées de Java du genre Bolbochromus Bou-
comont sont donc : |
B. nigriceps Wiedemann (Zoological Mag., 1823, Il, 1, p. 8).
B. sulcicollis Wiedemann (Zoological Mag, 1823, I, 3,
HATÔL):
B. Walsh Plde (Insecta, 1914, p. 143).
B. niger Pllde (Insecta, 1914, p. 144).
I. POUILLAUDE.
— 146 —
ENTOMOLOGIE APPLIQUÉE
LES MOUCHES COMMUNES
Par I. POUILLAUDE.
(Suile)
Les déchets de ville, ordures ménagères, balayures, pourront
être traitées d’une manière analogue mais plus stricte. Ces
matières sont doublement dangereuses en servant de nulieu au
développement des larves rt en infectant les adultes des germes
qui sont ainsi disséminés. Il ne saurait donc être question
d’accorder aucun délai pour l'enlèvement qui devra être fait
chaque jour et de grand matin. Dans la plupart des grandes
villes ce service est fait régulièrement. 11 reste cependant dans
beaucoup de villes des quartiers où la propreté gagnerait
beaucoup à une distribution d’eau plus abondante et à des
balayages plus fréquents. Les quartiers sales ont, en général,
plus de mouches que les autres, en tous cas les mouches s’y
infectent plus facilement.
Quand 1l existera des usines pour le traitement des ordures
de ville, on devra faire en sorte que les matières soient traitées
immédiatement. Quand les dépôts seront faits 1ls devront être
assez éloignés des villes, en tenant compte de ce que le
maximum de distance constaté comme parcouru au vol par la
mouche domestique est actuellement 1.550 mètres.
Enfin, 1l faut remarquer que les composts faits dans certains
jardins de matières usées de toutes provenances présentent les
mêmes qualités pour la multiplication des mouches que les
autres déchets et les fumiers.
Les excréments sont au moins aussi dangereux que les
— 147 —
ordures de ville. Dans les villes on devra exiger le bon entretien
des water-closets et des fosses et surtout une fermeture hermé-
tique des ouvertures. On fera usage pour les nettoyages de
chlorure de chaux ou d’eau de Javel, ces produits ont l’avan-
tage d’être désinfectants, désodorisants et désagréables aux
mouches. Dans les fosses on versera de l'huile de schiste, ou
mieux du pétrole, à raison de un litre par mètre carré de surface
libre de la fosse, tous les six mois. Dans certaines banlieues,
dans les campagnes, le plus souvent il n’existe pas de fosses;
en raison de l’impossibilité de traiter les fumiers, les mouches
abondent et l’exposition à l’air des excréments permet une
infection facile. On considère comme un grand progrès l’instal-
lation de cabinets à tinettes mobiles dans lesquelles les matières
sont couvertes de terre sèche ou de chaux. Gardner et Stiles
(1910), à la suite d'observations faites en Amérique, ont établi
que ce système n’a aucune valeur protectrice. Ces auteurs le
considèrent même comme dangereux en raison de la fausse
sécurité qu’il donne. En effet, les mouches peuvent traverser
la faible épaisseur de terre employée dans ce cas, puisqu'on a
vu des mouches traverser une épaisseur de 03 cm., dans du
sable sec, il est vrai. En réalité une épaisseur de 1 décimètre est
infranchissable dans le cas d’une terre ordinaire. En raison des
dangers considérables de contamination, il faut négliger l’inu-
tilisation éventuelle de l’engrais. Dans tous les appareils de
fortune on utilisera le pétrole pour former à la surface des
matières un voile infranchissable pour les insectes. Le chlorure
de chaux et l’eau de Javel seront encore ici utilisés avantageu-
sement pour les nettoyages. Enfin, dans les endroits où il
n'existe aucun local, on ne devra jamais laisser les excréments
exposés à l’air, par exemple sur les fumiers; l’emploi de
feuillées ayant au moins 15 cm. de profondeur est recom-
mandable.
Pour raisonner l’ensemble de ces traitements des fumiers et
matières usées, on peut dire que les méthodes les plus pratiques
sont les applications d’une propreté raisonnée. La destruction
— 148 —
des mouches et la propreté des villes sont deux questions
inséparables.
Les diptères qui recherchent des lieux de ponte moins variés
que ceux de la mouche domestique peuvent être plus facilement
atteints. P. Noël (1003) propose, pour la destruction de la
mouche bleue de la viande, de placer dans un large entonnoir
des déchets de viande, un baquet contenant de l’eau est placé
à l’orifice de l’entonnoir et reçoit les larves qui tombent. On
peut, par ce procédé, localiser les pontes des Calliphora
erythrocephala vivant dans un certain rayon, et les larves étant
facilement détruites cette espèce de mouche ne tarde pas à
disparaître. Le procédé n’est malheureusement pas applicable
à la mouche domestique qui ne marque pas une préférence
suffisante pour un lieu de ponte particulier.
C’est cependant sur un principe analogue que repose le
système de piège proposé par Barlou (1912). Cet auteur pro-
pose de fixer sur des poubelles hermétiquement closes un piège
en toile métallique avec une ouverture dans la poubelle; les
mouches pourraient pénétrer dans le piège de l'extérieur et
de l’intérieur du récipient ; on détruirait ainsi les adultes attirés
par l’odeur et les jeunes insectes éclos dans la poubelle. Cette
méthode diffère très peu de celle proposée par C. F. Hodge
(1910) : L’appât est le contenu odorant des poubelles, le
couvercle de ces récipients porte à son bord une rainure donnant
libre accès aux mouches et par où la lumière ne pénètre pas,
une autre ouverture bien éclairée est garnie d’un piège. Pour
sortir du récipient les mouches se dirigent vers l’ouverture
lumineuse où le piège les retient. L'auteur a pu ainsi, dans
certains cas, prendre jusqu’à 2.500 mouches en 55 minutes. Le
reproche qu’on pourrait faire à ces procédés est, au point de
vue pratique, d’exiger des manipulations et surtout un matériel.
(À suivre).
Le Gérant, F. GUITEIL..
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s’adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 40 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Oberthür (R.) et Houlbert (C.). — Faune analytique illustrée des Lu-
Canidess de JAVA AL) ee Dore ee ee mere ent 109
Vuillet (A). — Deux Thysanoptères nouveaux du Soudan français
(Blé ot hrinide et) TER, PRET Re r en Re ee ee ee On 121
Longin Naväs (R. P.). — Névroptères de l’Indo-Chine...................……. 133
Pouillaude (I). — Zolbochromus Walshi et B. niger, n. sp. de
Bolbocerini (Col. Scarabeidae)..…… ST de ee me man te LT CRE 145
Entomologie économique :
Pouillaude (I.). — Les mouches communes (5#2/e)........................... 146
Échanges et rédaction d'INSECTA
0 — —
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien désormais
nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels :
RIANCe, Rs RE PRE A ER eee 18° »
Étraneerresc té sneenen donnee ie Ti See 20! »
Les :abonrements, payables d’avance, comptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
Un eNUMÉrO ANS EC TEE NN 1:60
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
QUATRIÈME ANNÉE MAI 1914 NUMÉRO 41
INSECTA
Revue lTllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
FA np n
\
D, N
D FN P \
L 1
1 : £
IMPRIMERIE OBERTMUR, RENNES
191 4
MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXIe Année
Direction : Prof, E. BARTHE
Rue d’Alais, 23, UZÉS, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1914 paraïîtront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — Zéjpidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæidæ d'Europe : Coprophages, ete., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
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— 149 —
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Note sur quelques Syrphides (Diptera) provenant
de Java et de l’Inde
AVEC LA DESCRIPTION D'UN GENRE NOUVEAU
Par J. HERvÉ-BaziN,
Professeur à l’Université catholique d'Angers
Ces insectes font partie d’une intéressante collection de
diptères qui m'a été généreusement donnée par M. René
Oberthür, de Rennes. Cette collection comprenait beaucoup de
mouches d’autres familles, qui seront étudiées par des spécia-
listes.
Ceux de Java proviennent de Soekaboemie (M"*° E. Walsh,
1914), ceux de l’Inde, de Padong (British Bootan, E. Durel,
1013 et 1914). Ces derniers renfermaient un insecte d’une
espèce évidemment montagnarde, appartenant à un genre
nouveau fort intéressant.
Voici la liste de ces Syrphides.
Dave.
Syrfhus balteatus Deg. var. alternans Macq. — 1 Q.
2 ANA ACIAC ROLAND.
3. Asarcina censequens Walk. — 1 ©!
4. Volucella frifasciata Wied. — 1 Q.
5. Megasfis crassa F. — 1 O!.
6. Megaspis chrysopyga Wied. — 5 ©, 5 ©.
7. Megaspis errans F. — 5 S,6 ©. AE Ut
8. Megaspis argyrocephala Macq. — 1 G. AN
| Ge R 1014
INSECTA, ne 1914 JUL E 19:
— 160 —
EXPLICATION DES FIGURES
FIG. 1.— Eristaloides cerealis F. — .
— 9. — — = — ©, var. barbala. Abdomen.
3. — — — — Q. Abdomen.
— 4.— Pararctophila Oberthüri Hervé-Bazin. — &. Tête vue de côté.
LES = — -- — o'. Tête vue de face.
2° = — — ©. Aile.
— 161 —
0. Megaspis zonata F. — 1 Q.— Dans un travail actuelle-
ment sous presse sur les Syrphides du Japon, J'ai
indiqué comme presque certaine l'identité de cette
espèce avec Ÿ. congulata Sn. van Vollenh.
10. Æelophilus (Tubifera) bengalensis Wied. — 1 ©.
.11. Milesia gigas Macq. — 1 Q.
Tous ces insectes étaient déjà connus de Java.
Il. — Inde.
1. Àangia binotata Brunetti. — 1 C. Ne diffère de la descrip-
tion du type que par la présence d’une petite tache ronde
pâle de chaque côté du 3° segment. J’appellerai cette
variété : guadrinotala nov. var.
Lycastris albipes Walk. — 1 GS!
[e)
Megaspis sonata F.— 1 ©.
Eristalis tenax L. — Très nombreux exemplaires C' et Q.
UT RC
Enistaloides himalayensis Brunetti (— wrsina Bigot nec
Jaenn.). — 8 Q.
6. Enistaloides cerealis F.(— Proserpina Wied., = incisuralis
Loew, — barbata Bigot). — 1 O, 11 Q.
Frappé, en recevant ces insectes, de leur ressemblance avec
les exemplaires d’E. sncisuralis Lw que je possédais du Japon,
je les ai comparés avec soin, et me suis convaincu de leur
absolue identité. Supposant alors que l’espèce devait se ren-
contrer en Chine, J'ai constaté que de fait Fabriaus l'avait
décrite de ce pays sous le nom de cercalis, que Wiedemann a
appliqué à la ©, tandis qu'il appelait le Œ, assez différent
d'ordinaire, E. Proserpina. Plus tard Loew décrivit les deux
sexes, sous le nom d’zxcisuralis, du Japon, où elle paraît fort
commune. Enfin Bigot a appelé barbala une variété Œ pro-
venant de l’ « Hindostan », et vraisemblablement de l’Hima-
A Le
laya, car il la décrit à côté d’E. wrsina (himalayensis Brun.)
qui habite ces montagnes. Cette variété est très fréquente et
se retrouve au Japon. C’est elle que M. Matsumura a figurée
récemment (Thousand Illustr. Insects Japan, Il, 03.337,
tab KV, fe. WTIEtUWT2, 1000).
Il ne serait même pas impossible que E. /emporalis Thom- .
son, de l’ Amérique du Nord (Californie) fût la même espèce.
E. cerealis n’ayant été figurée par M. Matsumura qu’à une
petite échelle et dans un ouvrage peu accessible aux Européens
(il est en Japonais), je crois utile de donner un dessin du ©
forme normale (fig. 1), du O' var. barbata Bigot (fig. 2), et de
la Q (fig. 3). La coloration de l’abdomen et des pattes est
sujette à de très grandes variations.
J'ai reçu récemment la même espèce, en nombre, de
l'Himalaya (Kurséong, 5.000 pieds d’altitude).
Pararctophila zovum genus. — Gen. Arctophilæ Schiner
vicinum. Differt : oculis in G' late distantibus, vena tertia
alarum fortiter incurvata (ut in Eristalinis).
Il est impossible de séparer ce genre des Sericomyine, 1]
ressemble par la presque totalité de ses caractères aux A7c/o-
phila, dont ne le séparent que les différences indiquées dans
la diagnose. Il en a le faciès, les yeux nus, la soie antennaire
longuement plumeuse, la pubescence générale longue et dense,
les longs poils des gènes, la forme de la tête, la tache costale
des ailes, et toute la nervation, à l’exception de la profonde
courbe de la 3° nervure. Déjà Arc/ophila flagrans OS. de
l'Amérique du Nord, possède une 3° nervure fortement sinuée,
mais ce n’est nullement comparable à l’incurvation que pré-
sente celle du nouveau genre, qui est absolument identique à
celle d’une Æristalis. Les fémurs postérieurs sont droits et non
renflés : ce n’est pas d’ailleurs un caractère générique, car
Arctophila decipiens Hervé-Bazin, du Japon, assez aberrante
d’ailleurs, a également les fémurs postérieurs simples.
7. Pararctophila Oberthüri nov. spec. O. — Nigra, pilosa.
Oculis nudis in fronte late distantibus. Capite griseo,
piloso, subtus longe descendente; epistomate lato,
albido, linea media brunnea. Vertice brunneo sublu-
cente, pilis brunneis et flavidis. Fronte brunnescente,
transversaliter sulcata. Antennis nigris, seta flava longe
pennata. Thoracis pilis pallide flavis, scutelli lœte flavis.
Abdominis segmentis 1-3 nigris, pilis in medio nigris
brevibus adpressis, lateribus flavidis longis. Segmento
4 rubro, basi brunneo, pilis rubris adpressis. Hypopygio
rubro, magno, pilis rubris. Pedibus nigris, genubus
testaceis, tarsis basi brunneo-testaceis. Alis griseis, antice
macula magna brunnea subquadrata. — Long corp.
Tone: Al.: LT SM.
Un seul &.!.
Tête, fortement allongée en dessous; épistome vu de profil,
à tubercule presque indistinct (fig. 4). Yeux nus largement
séparés sur le front. Vertex brun un peu luisant, à poils
jaunâtres mêlés de bruns, séparé du front par un sillon trans-
versal (fig. 5). Front gris brun, à poils gris, lunule brune, nue,
luisante. Antennes noires, 3° article glacé de gris, angle antéro-
supérieur assez marqué, soie Jaune longuement empennée.
Epistome gris blanchâtre, gênes à longs poils gris; une bande
verticale médiane brune, mate, avec une tache noire, carrée,
luisante, vers le milieu (sur le rudiment de tubercule). Joues
noires, luisantes.
Thorax et écusson noir luisant, à longue pubescence fine et
dressée, jaune pâle sur le premier, jaune citron vif sur le second.
Abdomen noir à bout rouge. Les 3 premiers segments noirs,
à pubescence noire, courte, couchée, excepté sur les côtés où
elle est longue, dressée, jaune gris. Bord postérieur du 3° seg-
ment à poils rouges. 4° segment rouge brique luisant, à base
brune, pubescence couchée, assez longue, du même rouge, un
ASE
peu dorée; quelques poils noirs sur les côtés à la base. Hypo-
pyge rouge à poils rouges, assez gros, arrondi. Ventre noir
luisant, bord postérieur des segments testacé; poils longs,
épars, gris, mêlés de noirs au dernier segment
Pattes robustes, simples, noires ; genoux étroitement testacés,
tarses bruns, les postérieurs presque testacés. Pubescence noire,
blanchâtre sur le devant des tibias. Fémurs postérieurs droits,
non renflés, tibias postérieurs indistinctement arqués.
Ailes grises, fortement et uniformément pubescentes, ner-
vures brunes, une large tache presque carrée au milieu du bord
costal (fig. 6).
Cuillerons bruns, lisérés de noirâtre, frangés de brun. Balan-
ciers bruns.
Dédiée à M. René Oberthür, en témoignage de profonde
reconnaissance.
La collection du British Bootan compte encore quatre autres
Syrphides, un Syrphus ©, un Lathyrophthalmus, Q, un
Eristaloides @ enfin un G d’un genre voisin d’Æeloplulus,
mais ils ne sont pas en très bon état et Je ne veux pas me
risquer à nommer ou décrire ces espèces, dans ces groupes
difficiles, d’après un seul exemplaire défraichi.
J. HERVÉ-BAZIN.
D DE
PÉCANIDESDE TAVA
R. OBERTHÜR et C. HOULBERT.
(Suite)
25. D. Ritsemæ nov. sp. — /secta, t. IV, 1914.
Insecte entièrement noir; tête et pronotum finement granulés,
d’aspect mat, chez les mâles de grande taille et moyens;
pronotum ponctué, brillant chez les petits mâles et chez les
femelles.
d. De taille variable (C' wajor 68 mill., O' #edius 45 mull,
Œ' rinor 38 mill.); tête largement bidentée en avant, d’aspect
mat; plus brillante en arrière chez les G' #1n07.
Q. Tête arrondie en avant, grossièrement granuleuse (28-
33 mill.); élytres grossièrement mais nettement ponctués en
stries.
Mâles (fig. 73). — Tête transverse, très faiblement échancrée
en arc en avant et portant un petit tubercule obtus à chaque
extrémité de l’échancrure; épistome étroit, largement échancré
en croissant et bidenté; angles antérieurs coupés obliquement
et sinueux; côtés des joues avec une légère saillie en arrière
des yeux; yeux peu saillants à peine divisés jusqu’en leur
milieu par les canthus latéraux. Disque céphalique finement
granuleux, mat, déprimé et incliné en avant vers le bord frontal.
Mandibules plus longues que la tête (O' 1ajor et 1edius)
ou égales (GO minor), droites dans leur partie moyenne, courbées
régülhièrement en tenailles depuis la base jusqu’à leur extrémité
qui est simple chez les C'unor et medius et vaguement hamu-
liforme chez les C' #ajor; le long de leur bord interne, les
mandibules portent une seule dent vers le milieu ou un peu
au delà (O' wajor), avant le mieu (© #edius) ou tout près
de la base (O' nor). Menton trapézoïdal, finement granulé et
glabre.
Pronotum transverse, un peu plus large que la tête, portant
EVE 156 —
sur les côtés une échancrure semicirculaire; disque prothora-
cique finement granulé mat (O' wajor et medius) finement
ponctué et très brillant (O' 707). Ecusson subtriangulaire
plus ou moins ponctué.
Elytres plus étroits que le pronotum à la base, à pointes
humérales légèrement saillantes; vaguement chagrinés et mats
chez les plus grands mâles; finement ponctués et un peu lisses
chez les mâles #edius,; très fortement striés-ponctués avec des
interstries lisses chez les mâles 77207.
Fig. 73. — Dorcus Ritsemæ Obth-Hlb., trois g‘o gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
Saillie prosternale large, plane; poitrine densément et gros-
sièrement ponctuée; abdomen faiblement brillant.
Tibias antérieurs comprimés, portant huit à neuf dents irré-
gulièrement espacées le long de leur bord externe; tarses
médians et postérieurs, cylindriques, plus ou moins pubescents,
les premiers avec une petite épine en leur milieu, les seconds
inermes.
Femelles (fg. 74). — Tête arrondie en avant, très rugueuse,
grossièrement granulée, avec deux petits tubercules lisses un
peu avant la région frontale; canthus latéraux assez larges ;
menton glabre très rugueux.
Pronotum lisse et brillant, finement ponctué en son milieu
plus grossièrement et même ruguleux sur les côtés; écusson
lisse à la pointe seulement, ponctué vers sa base.
Elytres ovales allongés, couverts de grosses stries formées
par des points très rapprochés ; bords de la suture lisses, fine-
ment ponctués.
Pattes relativement plus courtes et ayant les mêmes carac-
tères que chez les mâles, sauf que les tibias postérieurs et
moyens sont armés d’une forte épine en leur milieu.
Cette espèce, que nous dé-
dions à M. Ritsema, le savant
conservateur du Musée de
Leyde, a été jusqu'ici confon-
due avec Dorcus Parryi Th.
dans les collections. Il est ce-
pendant facile de voir qu’elle
s’en distingue très nettement
par ses téguments, beaucoup
plus brillants, mais surtout
par la forme et la courbure de Fig.7,. — Dorcus Ritsemæ Obth-Hlb.,
ses” mandibules, l’échancrure deux 99 gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
latérale du pronotum n’a pas, non plus, le même aspect chez
D. Parr yi.
Quant aux femelles, leur épistome est tout différent et la
ponctuation des élytres est beaucoup plus accentué chez Dorcus
Ritsemaæ que chez Parrys.
PROVENANCE : Java, M' Kawie, M‘ Salak, Dessa Tjibogo,
Pandamas, M° Oeker (/.-B. Ledru); Java occidental, Penga-
lengan (Æruhstorfer).
11° GENRE : GNAPHALORYX Burm.
(Handbuch der Entomologie, t. V, 1847, p. 306).
Quoique très voisin du précédent, le genre Graphaloryx
s’en distingue cependant très nettement par son aspect général
an 158 —
et surtout par ses mandibules allongées et peu arquées; les
élytres ont leurs côtés assez distinctement parallèles, au moins
en avant et les Joues sont munies, en arrière des yeux, d’une
forte saillie déprimée. Le labre est toujours bidenté, mais selon
les espèces, son imclhinaison varie entre les mandibules; le pro-
notum est relativement court et fortement échancré à ses angles
postérieurs.
Les pattes sont longues et grêles et le plus souvent les tibias
sont arqués en dehors chez les femelles.
Les téguments chez ces insectes présentent toujours un aspect
mat, dû aux nombreuses écailles furfuracées qui les recouvrent.
/ Dessus du corps noir; élytres glabres sur le dis-
que; tête et pronotum portant quelquefois, sur
Tesicôtés destécalestd'un/aunenmterreux. "0% G. opacus.
Dessus du corps d’un jaune terreux uniforme, plus
ou moins foncé; corps entièrement recouvert
P- 397:
Insectes de taille moyenne ou assez grande, d’un noir opaque,
densément ponctués ; sur les côtés de la tête et du pronotum,
les ponctuations portent parfois des écailles roussatres qui leur
donnent un aspect terreux. Chez les femelies, la ponctuation
des élytres est toujours plus grossière et plus accentuée que
chez les mâles.
Dimensions : © major 30-38 mill, #edius et minor 16-
25 mill.; © 22-25 mill.
Mäles (fig. 75).— Téguments d’un noir opaque, quelquefois
un peu brillants sur le milieu du disque prothoracique et dans
la région occipitale de la tête.
Tête transverse, légèrement échancrée en arc le long de son
bord frontal, avec les angles antérieurs coupés obliquement ;
épistome courbé en forme de fer à cheval et rabattu vertica-
lement entre les mandibules; yeux entamés jusqu’à leur moitié
— 159 —
par les canthus latéraux ; joues présentant un forte saillie tuber-
culeuse arrondie en arrière des yeux. Disque céphalique déprimé
dans toute sa partie antérieure, ponctué mais peu profondément
et couvert de cils roussâtres dressés ; toute la région occipitale
est grossièrement ponctuée et d’aspect un peu plus lisse.
Mandibules ponctuées, peu courbées, sauf vers leur extré-
mité; près de leur base elles sont légèrement élargies vers le
dedans et portent deux petites dents obtuses rapprochées;
l’apex est bifurqué, même chez les petits mâles (1).
tt
Fig. 75. — Gnaphaloryx opacus Burm., quatre go gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
Pronotum transverse assez notablement rétréci en arrière;
ses angles postérieurs sont échancrés en demi-cercle et les ex-
trémités forment de petites pointes épineuses; disque protho-
racique fortement ponctué, quelquefois un peu lisse en son
milieu, très ruguleux sur les côtés avec des écailles d’un jau-
nâtre terreux dans les ponctuations.
Elytres à côtés parallèles, à angles huméraux très pointus
et arrondis en ovale en arrière; disque élytral granulé ponctué,
d'aspect mat avec une saillie médiane plus prononcée vers
l’arrière.
(1) Dans l'espèce de Sumatra (G. éaurus K.), les deux dents sont toujours
éloignées l’une de l’autre et la plus antérieure est souvent très près du
sommet.
— 100 —
Femelles (h.g. 76). — Dans l’ensemble, les caractères des
femelles sont les mêmes que ceux des mâles; la tête est arrondie
et fortement rugueuse; les mandibules sont courtes et leur
pointe est très acérée; le pronotum, à l’inverse de celui des
mâles, est élargi en arrière et un peu plus étroit en avant.
Les tibias antérieurs sont cour-
bés et à peine armés à leur bord
externe; les intermédiaires et les
postérieurs portent une petite épine
en dehors. Comme chez les mâles,
cette petite épine manque quelque-
fois aux tibias postérieurs.
Nous partageons entièrement
l’opinion de M. le sénateur Albers ;
Fig. 76.
Gnaphaloryz opacus Burm., deux So le type de Java, décrit ci-dessus,
gr. nat. (Coll. R. Oberthür). Û FE
est spécifiquement bien distinct
du type de Sumatra ; il convient alors de restituer le nom de
taurus à l'espèce de Sumatra, primitivement indiquée par
Fabricius et de réserver le nom d’opacus à l’espèce de Java
décrite par Burmeister.
PROVENANCE : Java, coll. Parry, sans indication spéciale de
localité; Java occident. M‘ Salak, Buitenzorg (Vax Lansberge);
M‘ Ardjoëno (W. Doherty); Toegoe, Préanger, Pengalengan
(A. Fruhstorfer).
27. G. squalidus Hope (Westw.). _— Catal. Lucan., 1845,
P. 19; /omentosus Burm., Handb, t. V, 1847, p. 307.
Insecte de taille moyenne, entièrement recouvert de poils
écailleux roussâtres qui lui ont valu son nom !!); corps à côtés
parallèles chez les O'; la tête, le pronotum et les élytres ayant
sensiblement la même largeur; de même forme chez ie nor
sauf que la tête est moins large que le pronotum et que celui-ci
est légèrement rétréci en avant.
Dimensions : G' 22-24 mill.; © 17-19 mul.
(1) Ces écailles sont caduques, il en résulte que les téguments apparaissent
avec une coloration beaucoup plus brune, lorsque les écailles manquent.
ET lo QE
Mâle (fig. 77). — Les téguments sont d’un brun noir et
fortement ponctués, mais 1ls paraissent d’un gris roussâtre mat
parce que chaque ponctuation est ornée d’une écaille fauve
portant, en son centre, un poil épais, de mêmc couleur.
Tête transverse, arrondie aux angles antérieurs, fortement
échancrée en avant, mais portant au milieu de l’échancrure un
épistome saillant bifide; le fond de l’échancrure forme une
excavation surmontée d’un gros tubercule médian, très obtus.
Joues tuberculeuses
en arrière des yeux.
Mandibules dissy-
métriques, la gauche
étant, en général,
plus longue et plus
étroiteque la droite;
toutes deux sont
bifides à leur som-
met et garnies de Fig. 77. — Gnaphaloryx squalidus Hope, quatre Sa
QUATTÉN OU 11 grand. nat. (Coll. R. Oberthür).
dents irrégulières,
obtuses, le long de leur bord interne; les mandibules sont
recouvertes, en dessus, de poils écailleux très serrés.
Pronotum rectangulaire, transverse, embrassant étroitement
la base de la tête en avant, coupé en arc, obliquement à ses
angles postérieurs.
Elytres couverts de gros points enfoncés, disposés en lignes
longitudinales; on distingue, sur chaque élytre, cinq stries
assez vagues (1) portant des poils plus serrés et plus longs.
Tarses antérieurs grêles, carénés en dessus et portant, le
long de leur bord externe, trois ou quatre petites épines noires;
ainsi que le reste du corps, les pattes sont entièrement recou-
vertes de poils écailleux roussâtres. Tarses médians et posté-
rieurs carénés, armés d’une petite épine noire vers leur milieu.
Femelle (fig. 78). — Caractères généraux semblables à ceux
des mâles, en ce qui concerne la coloration et l’ornementation
(x) Burmeister signale 4 stries seulement, mais il y en a $; on les distingue très
nettement, grâce aux poils plus longs et plus serrés qui les recouvrent, en regardant
l’insecte tangentiellement par son extrémité apicale.
MO PRES
des téguments. La tête, rétrécie en avant, est plus étroite que
le pronotum; elle n’est pas échancrée en avant n1 ornée de
tubercule; les yeux, noirs et brillants, sont entourés, en dessus,
par un bourrelet légèrement saillant; les mandibules sont
courtes, très pointues, et pres-
que glabres en dessus.
c Les tarses antérieurs, bril-
lants et très peu velus, sont
courbés en arc vers l’extérieur;
ils ne portent que des dente-
lures peu distinctes à leur bord
Fig. 78. — Gnaphaloryx squalidus Hoyçe, PSE Hors pes,
troïg 00 er nat (Coll Obertise) Uensdehors 4 IUT eXTFEMMECUNCE
qui fait que les tarses parais-
sent attachés sur le côté; les tarses médians et postérieurs ne
présentent pas de caractères spéciaux. é
EUR
Description d’après les exemplaires de la collection René
Oberthür.
PROVENANCE : Java, sans indication de localité (ex coll.
Mniszech); M' Kawie (/.-B. Ledru); M° Ardjoëno, Java
oriental (W. Doherty, 1891); Toegoe, Java occidental.
Les exemplaires provenant des régions occidentales de l’île
sont moins squameux et, de ce fait, ont une coloration plus
brune que ceux de la région orientale.
12° GENRE : ÆGUS Mac Leay.
(Horæ entomologicæ, 1819-21, t. I, p. 112)
Le genre Ægus, tel que les entomologistes l’entendent au-
jourd’hui, est renfermé dans des limites beaucoup plus étroites
que celles à lui accordées autrefois par les anciens. 11 comprend
des insectes de taille extrêmement variable, dont les tibias
s'élargissent graduellement vers l’extrémité et dont les yeux
sont entièrement divisés par les canthus latéraux; un tuber-
cule saillant, grossièrement ponctué, se voit généralement en
arrière des yeux, surtout chez les mâles; en dessous le menton
est excavé et fortement bilobé.
PS
les
Etre, 163 pa"
Presque tous habitent les confins du continent asiatique et
iles de l’Insulinde.
Mandibules subaplanies en dessus et forte-
IDÉTEMDONGUUÉ EE AE à eve ane nn ie een aie
Mandibules convexes en dessus (quelque-
fois subaplanies) mais lisses ou très
NOMME DONRGUÉES MES Er OR rt
Partie antérieure de la tête très saillante
etituberculéetaudessus du front. =...
Partie antérieure de la tête déprimée dans
RM TÉRAOnNÉEONtA IE Med Us
Mandibules subquadrangulaires, fortement
courbées, à pointe obtuse; élytres striés
avec les interstries finement ponctués..….
Mandibules grêles, comprimées, régulière-
ment courbée; élytres striés avec les in-
terstries fortement, ponctués........:....…
Æ. javanicus.
tb)
Æ. acuminatus.
U)
Æ. preangerensis.
Æ. pengalenganus.
(A suivre).
Description de nouvelles HEXAGONIA
(Col. Carabidæ)
Par I. POUILLAUDE.
Hexagonia Bouchardi n. sp. (%£. 7-3). —— Brillante, brune
avec la ligne suturale, une tache sur les élytres de teinte plus
claire, ainsi que les péttes.
Tête présentant en avant, au voisimage de ja moitié anté-
rieure des yeux, deux sillons longitudinaux. Les côtés de la
têle rejoignent obiiquement le cou et font
avec lui un angle obtus. Le cou est marqué
d’un léger sillon transversal. Les mandi-
bules sont d’une teinte presque aussi foncée
que la tête brune; les palpes et les antennes
sont de couleur plus claire, testacée.
Pronotum peu 1étréci en arrière; ses angles FE
De a à y Hexagona Bouchardi
antérieurs effacés en une courbe régulière; n. Sp.
Grossissement : ? diam.
les bords latéraux faiblement sinueux; les
angles postérieurs presque droits.
Un fort siilon médian longitu-
dinal n’atteint pas le bord anté-
rieur. Les bords latéraux sont
doublés d’une marge aplatie. Près
de la base, dans les régions des
angles postérieurs, se trouve, de
chaque côté, une forte dépression
courbe. Le pronotum est entière-
ment couvert de très faibles ondu-
lations irrégulières orientées trans-
versalement.
Fra. 2.
Hexauo à . ès ornegia > 1
etxragonia Bouchardi, très £Trossie. Elytres a épaules arrondies, les
— 165 —
bords latéraux faiblement courbés et se réunissant dans 12
région apicale en formant une ogive. La couleur générale est
brune, mais la teinte est plus pâle le long de
la suture et sur une surface arrondie qui inté-
resse les deux élytres dans la partie déclive.
Les sillons longitudinaux ont une faible ponc-
tuation. Le troisième intervalle est marqué de
trois points, le point antérieur atteignant le
troisième sillon; le cinquième intervalle pré-
sente un point en arrière.
Dessous du corps brun comme le dessus; les
arceaux de l’abdomen et pattes de teinte plus
claire. Le dessous de la tête et le prosternum
sans ponctuation.
Dimensions en millimètres
Fic. 3.
SPRL Longueur, mandibules non comprises... 7,5
gauche © < =
arr PonceuridesÉlVÉes tre haute 5
PAROI Parsetmausiépaules terme Les OS
Plusieurs exemplaires de Sumatra, Paggar Allan (J. Bou-
chard); Collection R. Oberthür.
Cette espèce se reconnait facilement à la
disposition des teintes sur les élytres.
Hexagonia andamanensis n. sp. (f£. 4-5).
— Brillante, en partie noire et testacée.
Tête présentant, entre les moitiés anté-
rieures des yeux, deux fortes impressions
Fi@. 4.
: Hexagonia andamanensis
un sillon transversal. La tête est noire, bril- n. Sp.
Grossissement : 2 diam.
lante, les mandibules et les antennes brunes
latérales irrégulières, réunies en avant par
(les antennes du type unique sont en partie brisées \ ; les palpes
sont testacés. Les côtés de la tête atteignent obliquement le cou
15
=r00
et font avec lui un angle obtus. Le cou est nettement séparé de
la tête.
Pronotum noir briliant passant au brun dans la partie
médiane de la base. 11 est fortement rétréci en arrière; le bord
et les angles antérieurs forment une seule courbe qui atteint
deux angles obtus latéraux situés un peu en avant du milieu
de la longueur du pronotum. En arrière de ces angles, le pro-
notum se rétrécit notablement ; ses bords sont un peu courbés
dans cette région, les angles postérieurs sont droits. Le sillon
longitudinal médian est fortement marqué; 1l n’atteint pas le
bord antérieur et s’atténue avant la base.
Elytres brillants, de deux cou-
leurs : la partie antérieure tes-
tacée, la partie postérieure noire.
La couleur noire occupe deux tiers
environ de la longueur de l’élytre
et s’étend un peu plus en avant
sur la suture et les bords latéraux.
La base de l’élytre est rebordée;
les épaules sont bien arrondies, les
bords apicaux nettement échan-
crés. La ponctuation des sillons
longitudinaux est bien visible. Le
FiG. 5. troisième intervalle présente trois
Hexagonia andamanensis à . RC A
D oroenes points, le point antérieur plutôt
placé dans le troisième sillon que
sur l'intervalle; le cinquième intervalle a en arrière un point
peu marqué.
Dessous du corps brun avec la région abdominale plus claire.
Prosternum à forte ponctuation. Dessous de la tête finement
sillonné transversalement dans la partie médiane déprimée,
hsse sur le reste de la surface. Fémurs testacés: tibias et tarses
bruns.
— 107 —
Dimensions en mitlimètres :
Longueur, mandibules non comprises... 0,5
PO eUEITeNClyrres. "nee ce SUR 6
JE POSE AU RICA ULES and ARRET Ve EL 3
Andamans; collection R. Oberthür.
Hexagonia bencoulensis n. sp. (Ag. 6-7). — Brillante; la
tète et le thorax brun noir, les élytres bruns.
T'ête brillante, noire, les palpes testacés,
les antennes brunes. Le dessus présente entre
les yeux deux larges impressions réunies en
avant par un sillon transversal. En arrière |
des yeux, les côtés de la tête sont fortement
Fi. 6.
arrondis et forment avec les côtés du cou
Hexagonia
des angles droits. Cou à côtés parallèles, vencoutensis n. sp.
bien séparé de la tête.
Grossissement : 2 diam.
Pronotum cordiforme, largement arrondi en avant, sans
angles antérieurs, ni latéraux. Les bords latéraux un peu
Hexagonia bencoulensis, très grossie.
échancrés dans la région des
angles postérieurs qui sont presque
droits ; ces côtés sont rebordés
dans toute leur étendue et 1l en
résulte une gouttière marginale
très nette. Le sillon longitudinal
médian n'’atteint ni le bord anté-
rieur, ni la base. La surface du
pronotum est traversée par des
ondulations transversales irrégu-
lières, qui sont beaucoup plus
marquées et mélangées de points
dans les dépressions latérales près
des angles postérieurs.
La couleur du pronotum paraît noire, mais est sans doute un
1 A ,
brun extrèémement foncé.
— 168 —
Elytres testacé foncé, brunâtre, unicolores. Epaules bien
arrondies. Sillons longitudinaux nettement ponctués. Le troi-
sième intervalle présente trois points peu nets. Pattes brun tes-
tacé comme les élytres.
Dimensions en millimètres
Longueur, mandibules non comprises... 6,5
Longueur des élytrés.....# DA A PS ERP PR CAS 4
[ee
Larbeur Qué poules Pere RS ae RS
Bencoulen; coll. R. Oberthür. J'ai conservé à cette espèce le
rom de collection que lui avait donné ]. Bouchard. Cette espèce
paraît voisine de 77. Sauteri Dupuis; elle en diffère notamment
par la couleur du pronotum et de la tête.
Hexagonia gracilis n. sp. (Ag. 8-0). — Brillante, noire,
avec les antennes et les pattes brunes.
Tête fortement déprimée au-dessus, en
avant du milieu des yeux; la dépression est
nettement limitée d2 chaque côté par une
bordure courbe, en avant par un sillon trans-
versal droit. En arrière de l’œ1il le côté forme
Ho un angle arrondi et rejoint le côté du cou
Hexagonia gracilis Es x :
n. Sp. en faisant avec lui un angle droit. Le cou
Grossissement : 2 diam.
est bien détaché par un profond sillon. La
tète est noire, les antennes brunes, les palpes testacés; les man-
dibules brunes surtout vers l'extrémité.
Pronotum très rétréci en arrière. Le bord antérieur vu de
dessus paraît droit, la courbe commence dès la région d’inser-
tion du côté du cou et se termine à l’angle latéral obtus situé
au tiers environ de la longueur du pronotum. Les bords sont
ensuite à peine sinueux jusqu’à l’angle postérieur. La base est
droite. Le sillon longitudinal médian n’atteint pas le bord
antérieur. Les bords latéraux sont rebordés; la région des
/ = L4 ce LA
angles postérieurs est déprimée.
— 169 —
Elytres à épauies arrondies. Les bords latéraux, en arrière
des épaules, ne présentent pas une courbure régulière mais
forment une sinuosité qui, chez quelques exemplaires, a la
netteté d’une échancrure restant toujours très faible. La ponc-
tuation des sillons est très nette.
Le troisième intervalle présente
trois points, le cinquième un point.
Dessous du corps noir. Proster-
num un peu ponctué sur les côtés ;
dessous de la tête avec de faibles
ondulations transversales. Pattes
brunes.
Dimensions en millimètres :
Longueur, mandibules non
COHAOISES ES 0A D meuee 1407
Pbnsueur des/élytres.s. 3,5
, ss Hexagonia gracilis, très grossie.
Faroeur aux épaules... 1,5
Nirou, Sumatra (J. Bouchard); coll. R. Oberthür.
Cette espece se distingue de À. Bowring: Schaum, par ses
dimensions moindres, un prothorax relativement plus étroit et
les pattes brunes et non noires. De À longithorax Wiedem, elle
diffère par une foime plus grêle et le dessus du corps noir et
non brun, le pronotum non ponctué.
Hexagonia Bouchardi présente des caractères x peu diffé-
rents de ceux des autres Hexagonia, notamment la forme du
pronotum; nous la rattachons cependant provisoirement à ce
genre.
I. POUILLAUDE.
— 170 —
Description d’une nouvelle espèce appartenant au
genre PHYLLOTRETA (Col. CHRYSOMELIDÆ)
Par E. MoNNOT.
En examinant uu certain nombre d’Altises recueillies autre-
fois par l'abbé Carret, et gracieusement mises à notre dispo-
sition par M. René Oberthür, nous sommes resté assez long-
temps embarrassé pour classer un
échantillon unique, ma:s malheureuse-
ment incomplet, d'un très joli PÆyllo-
treta.
Après mûre réflexion et après l’avoir
comparé à toutes les espèces françaises
connues, nous nous décidons à consi-
dérer cet exemplaire unique comme une
Dot nouvelle espèce. Nous ne sommes évi-
Phyllotreta nodicornis. demment pas en présence d’une aber-
Grossiss. : 14 diam 2 : É
ration tératologique,. car l’insecte en
question est parfaitement proportionné et en très bon état, à
part les articles 4-11 de l’antenne gauche qui sont absents.
Voici la description de cet insecte, dont le mâle seul nous
est connu; par l’ensemble de ses caractères, il se rapproche
incontestablement beaucoup de PA. nodicornis (Ag. 7), mais il
en diffère très nettement par la structure de ses antennes, ce qui
rend toute erreur impossible; c’est pourquoi nous l’avons bap-
tisé PA. distincta.
PHYLLOTRETA DISTINCTA sp. nov.
Couleur générale d’un bleu brillant, à reflets verdâtres sur
la tête et sur le thorax, au moins chez l’exemplaire unique qui
représente Jusqu'ici cette espèce.
— 171 —
Antennes très robustes, fortement pubescentes, noires avec
les trois premiers articles testacés; le 1° article est teinté de
noir en dessus, le 4° et le 5° ont encore des reflets testacés; les
2° et 3° sont plus courts que les autres, mais le 4° est le plus
long de tous. Sur l’exemplaire typique, qui est
un ©, le 4° article paraît anormal par rapport
aux autres et légèrement dilaté, mais incompa-
rablement moins que chez xodicornis (fig. 2).
Bouche d’un testacé ferrugineux.:
Tête granulée, sans ponctuation appréciable,
à part quelques points en nombre restreint, de
chaque côté, au-dessus des yeux. Les plaques
suraantennaires, très mal limitées, sont séparées,
sur la ligne médiane. par un trait longitudinal
assez profond, émettant en avant deux branches
Fig. 2
Antennes :
A, de Ph. nodicornis.
8, de PR. distincta.
divergentes, peu distinctes, qui limitent une plaque frontale
lisse, très déprimée et rhomboïdale (#g. 3).
Pronotum transversal, légèrement rétréci en avant, à ponc-
tuation peu serrée, bien nette, les points diminuant de grosseur
Fig. 5.
Phytllotreta distincta Monn.
Grossiss. : 14 diam
ide la base au sommet; celui-ci tronqué
droit, la base un peu cintrée; arrondi et
rebordé sur les côtés; les angles anté-
rieurs fortement rabattus en dessous,
les postérieurs obtus, armés d’une petite
dent formée d’un rebroussement du
bord ‘atéral à la rencontre du bord
basal.
Elytres allongés, à ponctuation con-
fuse, plus forte et plus serrée que celle
du pronotum, à peine élargis derrière
les épaules, puis en apparence parallèles
jusqu’au sommet, où 1ls s’arrondissent séparément, laissart
dépasser le dernier segment abdominal; l’angle postéro-ex-
terne est fortement arrondi.
0172) —
Dessous d’un noir bleuâtre avec des reflets verdâtres sur le
pronotum et le dessous de la tête. Fémurs de la couleur du
dessus, c’est-à-dire les 4 postérieurs bleus, les antérieurs ver-
dâtres. Tibias ferrugineux ou brunâtres, avec les articulations
plus claires. Tärses et trochanters d’un testacé clair. — Éongt:
2,5 environ.
Femelle inconnue. |
Ainsi que nous l'avons dit, l’exemplaire unique est un c':
l’avant-dernier segment abdominal est long, et son bord pos-
térieur est échancré au devant d’une fossette profonde, dis-
posée en hémicycle et creusée sur le dernier segment. Au faux-
jour, un sillon médian, superfñciel, se prolonge en arrière sur
les segments précédents Jusqu'à une certaine distance du
sommet.
Cette espèce est franchement différente de zodicornis d';
par sa tête lisse et ses antennes testacées, elle ne peut se com-
parer qu’à zodicornis ©, mais les antennes sont beaucoup plus
massives, les articles plus larges, moins allongés, les élytres
sont plus arrondis et moins visiblement tronqués au sommet;
le thorax est plus arrondi sur les côtés. Enfin, chez sodicornis,
les angles postérieurs du thorax sont obtusément arrondis et
ne portent pas trace de la dent qui semble caractériser cette
nouvelle espèce.
L’insecte est étiqueté : Grammont, sans aucune autre indica-
tion. Il va sans dire que nous avons scrupuleusement respecté
lorthographe de l'étiquette et que nous pensons qu’il s’agit
bien de Grammont, dans le département du Rhône (1).
E. MONNOT.
(1x) Il existe deux Grammont dans le département du Rhône; ce sont deux grands
villages dépendant, l’un de la commune de Blacé, l’autre de la commune de Cublize.
ENTOMOLOGIE APPLIQUÉE
LES MOUCHES COMMUNES
Par I. POUILLAUDE.
(Fin)
À. Berlese (1913) propose également d’attaquer la mouche
adulte, mais par une méthode différente. Les résultats qu’il a
obtenus er juillet en Italie, dans un village des environs de
Pise, sont extrêmement encourageants. Les mouches y pul-
lulaient surtout pendant les repas, en véritables essaims; après
trois Jours de destruction, on en trouvait à peine 2 ou 3 aux
mêmes heures. Ce résultat était obtenu par des pulvérisations
d’un liquide ainsi composé :
NAS SES Rest NT RRR ARR 10 P.
Arsenite de potasse ou de soude........... 2
ANUS RM RE A REA Der 100 p.
La pulvérisation était faite sur tous les arbustes aux
alentours des habitations de façon à déposer sur chaque
feuille 2 ou 3 gouttelettes; on renouvelait tous les dix Jours
ainsi qu'après les grandes pluies. Les fumiers étaient traités
de la même manière. L'année suivante Berlese essaya l'emploi
de petites bottes de paille abritées par une couverture en zinc
et suspendues hors de portée des enfants (Fig. 25). Le mélange
dans lequel on trempait cette paille était composé de :
MESSE CE FL Un ee er ER "We
NELSON LS AE RES EE PRR LRT EE DD TD.
MsÉmiterdersoude;.:..i"tn OMR 0,5
HARAS LT PP RAI 10 p.
Il est vraisemblable que toutes les mouches se nourrissant
comme la mouche domestique pourront être atteintes par ces
mesures. L'auteur nota même une diminution certaine de
— 174 —
Stomoxys calcitrans. Les résultats obtenus, la facilité d’opé-
ration font souhaiter que la question soit reprise en vue de
l'application dans les villes. Dès maintenant cette application
peut être faite pour ies habitations isolées et les petites agglo-
Fig. 25. — Poignée de paille empoisonnée et
couverte d'un cône en zinc (fig. de A. Berlese.
Redia 1913.
mérations. En dehors des procédés si peu efficaces de protection
directe des habitations, c’est le seul procédé applicable dans
les campagnes où la masse énorme des fumiers et aébris
végétaux rend leur traitement pratiquement impossible.
L'emploi des arsenicaux ne semble pas devoir présenter 1c1
plus de danger que les traitements de la vigne et des arbres
fruitiers. La densité de la pulvérisation est beaucoup moindre
que pour ces traitements. On pourrait se demander si, les
abeilles reprenant ces produits sucrés, on ne s'expose pas à
détruire les ruchers. Avant pulvérisé des gouttelettes du
mélange sur des arbustes voisins d’une ruche, je ne pus
constater la visite d'aucune abeille. J’exposai ensuite près de
la ruche, dans des vases plats, d’une part de la mélasse pure,
d’autre part un mélange de miel et de mélasse; les abeilles ne
touchèrent à aucun de ces produits.
Si l’on considère dans leur ensemble les méthodes proposées
he
pour la destruction des mouches, on voit que les seules pouvant
donner quelque résultat efficace exigent des mesures pour les-
quelles une action commune sur une surface étendue est néces-
saire. Il est en effet évident que, quel que soit le traitement
appliqué aux gadoues, fumiers et ordures, il devra être général
et complet dans une agglomération. L'idée d’une action collec-
tive amène celle de la réglementation; elle est appliquée en
Amérique, notamment dans le district de Columbia, où sont
réglementés non seulement les dépôts et transports de fuiniers,
mais aussi les magasins de denrées alimentaires au peint de
vue de la protection directe. Pour tirer de la réglementation
le meilleur parti, il est nécessaire de ne pas lui donner un
caractère vexatoire en n’exigeant que les mesures les plus indis-
pensables. 11 est surtout utile de rendre d’abord ces mesures
populaires en attirant l’attention du public et en l’instruisant.
L’élan paraît être donné dans cette voie, la grande presse
quotidienne s’est occupée à plusieurs reprises de cette question,
et notamment « Le Matin » qui, dès 1905, mettait au concoürs
un procédé efficace de destruction des mouches. La Station
Entomologique de Rennes dont le directeur, M. le Prof. Guitel,
a été souvent cité à ce sujet, s’est préoccupée depuis plusieurs
années de la question (Vuillet, 1911) et distribue gratuitement
des imprimés de vulgarisation. M. le D' Vaillard a composé
pour le Conseil d'Hygiène publique de la Seine un important
rapport. Les administrations locales ont établi des imprimés
et des affiches parfois très évocatrices. Il est seulement à sou-
haiter que dans cette vulgarisation on ne désintéresse pas les
personnes instruites par des exagérations inutiles et que l’on
offre au public des procédés peu nombreux mais ayant donné
des résultats non seulement au laboratoire mais encore dans
l'emploi pratique; 1l sera nécessaire d’indiquer en même temps
les résultats aléatoires de certains de ces procédés.
Voici, à titre d'indication, le texte du nouvel imprimé mis
en distribution par la Station Entomologique de Rennes
— 170 —
FACULTÉ DES SCIENCES DE RENNES
Station Entomologique
(Service de Renseignements gratuits sur les Insectes nuisibles)
La Mouche des maisons
La mouche commune se pose sur les ordures et excréments,
puis sur les aliments et ustensiles de ménage; elle peut ainsi
propager la fièvre typhoïde, la diarrhée infantile, la dysenterie,
la tuberculose, le choléra, les parasites intestinaux, etc.; les
œufs de mouche ingérés avec les aliments peuvent être la cause
de graves désordres.
Protection directe des aliments. -— Utiliser les garde-
manger. Toujours couvrir les aliments. N’acheter que chez les
commerçants qui protègent leurs denrées.
Protection des habitations. — Entretenir dans les apparte-
ménts, en même temps que la propreté et la fraicheur, la plus
grande obscurité possible. Garnir, quand c’est possible, toutes
les ouvertures de grillage fin. Employer, suivant le cas, un ou
plusieurs des procédés suivants : pièges, papiers et rubans
gluants; poudre de pyrèthre brülée (5 gr. par mètre cube d’air)
ou soufflée dans l’air, ou répandue aux endroits les plus fré-
quentés par les mouches (barres des fenêtres) ; crésyl évaporé
à la dose de 5 gr. par mètre cube d’air; empoisonnement en
versant de place en place de petites nappes d’un mélange
contenant : eau 50 p., lait 25 p., sucre 10 p., formol du com-
merce 15 p.; ne laisser en même temps aucun aliment ou boisson
à la disposition des mouches. Les mouches prises au piège ou
empoisonnées seront brülées.
On obtiendra un résultat avec tous ces procédés et on aura
avantage à en utiliser plusieurs concurremment. Cependant
la disparition des mouches ne sera complète que dans des cas
exceptionnels, parce que celles que l’on tue sont remplacées
par de nouvelles. Il faut donc agir sur les matières où la
mouche se multiplie et s’infecte par les moyens suivants :
— 177 —
Ordures ménagères. — Elles seront enfermées dans des pou-
belles fermant hermétiquement et enlevées chaque jour de
grand matin loin des habitations. Les rues et cours seront
nettoyées chaque Jour en usant abondamment d’eau.
Fumiers. — Ils seront conservés dans des lieux clos et
obscurs. Quand le nombre des animaux sera petit, on placera
chaque jour le fumier dans des tonneaux défoncés munis de
poignées et hermétiquement couverts. Ces tonneaux seront
enlevés avec leur contenu au moins une fois par semaine (deux
fois en cas de très fortes chaleurs) et seront transportés loin
des agglomérations (au moins 1.500 mètres). Si l’on ne peut
agir ainsi, 1l faudra incorporer au fumier, en le tirant de
sous les animaux, du sulfate de fer (1 p. pour 6 p. de
fumier) ou du chlorure de chaux (1 kil. pour 2 décalitres de
fumer). Dans tous les cas, après l’enlèvement, nettoyer les
endroits de dépôt en utilisant l’un de ces produits.
Composts et matières en décompositions dans Les jardins. —
On les traitera comme les fumiers.
Lieux d’aisances. — Exiger un bon état des locaux et des
fosses. Utiliser pour le nettoyage des locaux et ustensiles du
chlorure de chaux ou de l’eau de Javel. Dans les fosses fixes
verser tous les six mois du pétrole, dans la proportion de un
litre par mètre carré de surface libre. Dans les tinettes mobiles
maintenir tou jours un voile de pétrole à la surface des matières.
Où 1l n'existe pas de locaux spéciaux, les matières seront
enterrées immédiatement.
Enfin, 1l sera indispensable de prendre des précautions
particulières dans les locaux où seront soignées des maladies
contagieuses. Ne jamais laisser exposés à l’air les linges, cra-
chats, déjections des malades. Garnir les fenêtres de grillage
fin.
NOTA. —— Le procédé Berlese pour la destruction des mouches par
des pulvérisations arsénicales aux alentours des habitations donne des
résultats efficaces pour les propriétés ou groupes d'habitations isolées,
mais une entente préalable des habitants est indispensable pour l’appli-
cation. Dans ce cas la Station entomologique donnera tous les rensei-
gnements par lettre.
1869.
1800.
1870.
1874.
1880.
1880.
1887.
1889.
1802.
1894.
1894.
1800.
1000.
1002.
1003.
1003.
1003.
1003.
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— 178 —
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D' VAILLARD. — Au sujet des mesures à prendre pour la des-
truction des mouches. Paris, Chaix, et in /nsecta, 1913, p. 3o1.
Le Gérant,
F. GUITEL.
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Faune Paléarctique, 118 livraisons environ à Fr. 1.25
II. PARTIE PRINCIPALE
Faune Américaine, 130 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Indo-Australienne, 155 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Africaine, 85 livraisons environ à Fr. 1.90
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Les Volumes I et II sont parus
Pour tous renseignements ou demandes de planches spécimens,
s'adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 41 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Hervé-Bazin (J.). — Note sur quelques Syrphides (Dipt.) provenant de
Java et de l'Inde, avec la description d’un genre nouveau.............…. 149
Oberthür (R.) et Houlbert (G.) — Faune analytique illustrée des Lu-
canides de Java ‘(swife)................:............ssesnesnneenn 155
Pouillaude (I). — Description de nouvelles ÆZexagonia (col. Carabide). 16%
Monnot (E.).. — lescription d’une nouvelle espèce appartenant au genre
Phyllotreta (col. (ETES) 0000 Had noce cadre" 2900 bnnaddnbée duo 170
Entomologie économique :
Pouillaude (I). — Les Mouches communes (75%)........................... 173
Échanges et rédaction d'INSECTA
ee
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien désormais
nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
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Brances: 2. Rite tes AMENER TR re 181 »
EPA BOL Lave as tan dame D D CE ES 20! »
Les abonnements, payables d'avance, comptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
UÜMAENUMÉOUT AS EC RER NN RE RE 1260
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
QUATRIÈME ANNÉE JUIN 1914 NUMÉRO 42
INSECTA
Revue lTllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
RARE
G
£} &
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES (z
1914
af tk
* MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXIe Année
Direction : Piof, E. BARTHE
Rue d'Alais, 93, UZES, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr, 10 la page
Cette revue, fondée en 18992, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptéres, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d’achat et de
vente.
Dans le courant de Pannée 1914 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — Zépidopléres de France, de Suisse et de
Belgique (fin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Jytiscidæ de la faune franco-rhénane,
H. du Buysson. — ÆElutérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæid:e d'Europe : Coprophages, ete., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations .
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er
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
++
L'intestin antérieur des Coléoptères à GÉSIER ATROPHIÉ
Par LL. BoRDASs,
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Rennes.
Nous avons déjà publié une première note sur les variations
du gésier chez les Coléoptères (Association française pour
l’Avancement des Sciences, Congrès de Tunis; mars 1013).
Dans cette communication préliminaire, nous avons divisé les
Coléoptères en deux grands groupes, réunis entre eux par de
nombreuses formes intermédiaires.
Dans l’un de ces groupes, comprenant surtout les familles
des Cetonide, des Lucanide, des T'elephoride, des Élateride,
des Aphodine, des Chrysomelide, des Tenebrionide, etc.
le gésier est rudimentaire et très atrophié. Ses dimensions
sont peu distinctes de celles de la partie terminale de l’œso-
phage, et sa structure histologique diffère à peine de celle de
ce dernier.
Le gésier est en rapport avec le genre de nourriture de
l’insecte.
L'appareil digestif des Téléphorides est remarquable par
sa forme rectiligne, par l’absence de circonvolutions et par
l’atrophie à peu près complète du gésier.
Le pharynx est large en avant, un peu rétréci en arrière et
aplati transversalement. Ses parois sont épaisses et servent
de point d’attache à de nombreux faisceaux musculaires
transversaux. L’œsophage est allongé, cylindrique et commu-
nique directement avec le gésier. Ce dernier est atrophié et
affecte une forme à peu près ovoide. Ses parois sont recou-
vertes intérieurement par une 7#/2ma chitineuse plus épaisse
que celle qui tapisse l’œsophage. De plus, l’organe se termine,
à l’origine de l'intestin moyen, par une valvule à bords
émoussés et constituée par quatre tubercules arrondis ou
INSECTA, Juin 1914.
14
— 182 —
coniques (v. #g. 7, v). Ces tubercules se prolongent en avant
par des bourrelets (G) s'étendant jusqu’au tiers du gésier. La
surface libre de chaque bourrelet est légèrement arrondie et
recouverte de taches
ponctiformes corres-
pondant à de petites
épines ou pointes chi1-
tineuses, de couleur
jaunâtre, très abon-
dantes vers la région
médiane et surtout
au bord postérieur de
chaque bourrelet (v.
Fig. 1. — Cavité du gésier rudimentaire de Télépho- Ag. 2): En résumé, ce
ride (l'elephorus lividus L.). — J, extrémité infé- : :
rieure du ‘jabot, et sa cavité € qui n’est que la qui caractérise le
continuation de celle de l’œsophage;
G, gésier’
pire CS 14
atrophié, présentant quatre faibles bandelettes 9ESZEr des Télépho-
internes se terminant par autant de
bourrelets,
formant les valves de la valvule œsophagienne v, rides, ce sont les
placée à l’origine de l'intestin moyen /m.
petits bourrelets 1in-
ternes, terminés en arrière par quatre pointes valvulaires mar-
quant l’extrémité terminale de l’intestin antérieur.
Chez les Ténébrionides, le
césier n’est représenté que par
un petit bourrelet annulaire
placé à l’origine de l'intestin
moyen et situé dans la région
mésothoracique. Il existe à son
intérieur un certain nombre de
bandelettes longitudinales dues
à des épaississements de la
cuticule recouvrante.
L'appareil digestif de la
larve de T'zmarcha tenebricosa
est caractérisé par l’atrophie de
#
Fig. 2. — Tr, replis internes de l'æso-
phage o et bourrelets postérieurs for-
mant une valvule % œsophagienne,
proéminant légèrement à l'intérieur
de l'intestin moyen 1m de la larve
de Timarcha tenebricosa Fabr.
l’intestin antérieur, par la longueur et le grand nombre de
circonvolutions de l'intestin moyen, par la forme en bissac du
— 183 —
rectum et surtout par la présence de sx tubes de Malpighi,
inégalement volumineux et insérés en des points différents.
L’intestin antérieur, qui comprend un pharynx évasé et un
œsophage cylindrique, est très court. Ses parois musculaires
sont épaisses et déterminent, à l’intérieur, une série de plis
longitudinaux séparés par des sillons parallèles. Ces sallies
internes (v. {g. 2, r) produisent, à leur extrémité postérieure,
un bourrelet circulaire, mamelonné et irrégulier, pénétrant à
l’origine de l'intestin moyen et amenant ainsi la formation
d’une sorte de valvule annulaire (7, #g. 2), très caractéristique.
La disposition de cette valvule avec ses bourrelets est telle que
tout retour des aliments de l’intestin moyen vers le gésier est
impossible.
L. BORDAS.
ee 184 =
Considérations anatomiques sur l’Appareil
digestif du Pyrrhocoris apterus L.
Par L. BoRpaAs,
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Rennes.
Nous venons de faire une étude d’ensemble de l’appareil
digestif des HÉMIPTÈRES et nous allons résumer les princi-
pales particularités que présente l’organe de la digestion chez
le Pyrrhocoris apterus L.
Un certain nombre de détails anatomiques ont échappé aux
investigations de L. Dufour (1833) et de P. Mayer (1874).
D’après les caractères tirés de sa structure histologique, nous
pouvons diviser l’organe en trois parties : 1° intestin antérieur,
2° intestin moyen et 3° intestin terminal. Le premier et le
dernier sont très courts. Le second, qui est beaucoup plus long,
décrit quelques circonvolutions à sa partie terminale et atteint
presque deux fois la longueur totale du corps de l’insecte.
L’'intestin antérieur ne comprend qu’un pharynx infundi-
buliforme, qui reçoit postérieurement les canaux excréteurs des
glandes salivaires. Vient ensuite un œsophage tubuleux, très
court.
L’'intestin moyen est formé de plusieurs parties qui sont :
un sac antérieur, large, boursouflé, strié transversalement et
occupant le mésothorax, le métathorax et les 2/3 antérieurs de
l’abdomen. Son extrémité postérieure présente latéralement
deux poches ovoiïdes, terminées par une pointe cæœcale arrondie.
À cette première partie succèdent une région étroite, courte et
tubuleuse et une large dilatation, irrégulièrement cylindrique,
recourbée et striée transversalement. Les striations sont dues
uniquement à des faisceaux de muscles annulaires. Vient
ensuite une zone cylindrique, étroite, blanchâtre, qui se conti-
— 185 —
nue par une large poche ovoide, comparable à la dilatation
initiale. Enfin, le tout se termine par un tube portant, à son
extrémité postérieure, deux paires de petits cœcums latéraux,
peu accentués. En 7ésumé, l'intestin moyen comprend six
régions formées de parties successivement élargies et rétrécies,
alternant régulièrement.
L’intestin terminal débute par deux larges poches latérales
ovoides, séparées par une dépression transversale et recevant
chacune deux tubes de Malpighi. Elles sont suivies directe-
ment par un volumineux sac piriforme, large en avant, aminci
en arrière, constituant l’ampoule rectale. Cette dernière se
continue par un tube. cylindrique, très court, aboutissant à
l’orifice anal.
L. BORDAS.
SR ou 5
Glycosia Doubleti et Glycosia Dureli
nouvelles espèces de Cétonides (Col.)
Par T'ePOUILLAUDE:
Glycosia Doubleti n. sp. (4g. z et 3C). — Noire avec des
taches squameuses jaunâtres et les bords du pronotum rouges.
d. T'éte d’un noir brillant, ponctuée, avec sur le vertex deux
petites taches squameuses. Clypeus nettement échancré en
avant.
Pronotum noir mat; ses bords latéraux rouges; huit taches
squameuses sont disposées en cercle sur le disque; la tache
Vs LA
postérieure est effilée en avant en une
hgne longitudinale médiane. Ponctua-
tion forte, en grande partie cachée par
le revêtement velouté. Bords latéraux
un peu sinués en avant, bien arrondis
en arrière; angles postérieurs arrondis.
Ecusson en triangle allongé portant
dans sa moitié postérieure une tache
linéaire interrompue.
Epimères mésothoraciques rouges
A LA
au-dessus et sur les côtés.
Elytres noir mat avec des squamo-
Fig. 1. — Glycosia Doubleti sités jaunâtres : une grande tache
re ne transversale, sur chaque élytre, contre
le bord externe, un peu après le milieu de celui-ci; une tache
dans l’angle postérieur; une autre vers le milieu du bord
postérieur; une autre près de la suture un peu avant de la
région de l’angle; à partir de cette dermière tache vers la
partie antérieure se trouve une série de points squameux plus
ou moins dispersés ou coalescents, se terminant vers le milieu
— 187 —
de la base de l’élytre; enfin une tache linéaire marginale à
hauteur de l’échancrure latérale. Angle sutural relevé.
Pygidium noir mat avec deux plages rouges circulaires et
quatre taches squameuses irrégulières.
Dessous du corps noir brillant, avec des taches squameuses ;
les arceaux ventraux sauf les trois derniers ont de chaque côté
une petite tache arrondie près du bord postérieur; en outre
tous, sauf le dernier, présentent deux taches transversales de
part et d’autre du milieu de chaque arceau. Poils fauves sur la
poitrine et les pattes. Saillie sternale dirigée obliquement en
avant et un peu globuleuse.
Q. Les trois femelles que nous avons sous les yeux ont le
pronotum et le scutellum absolument lisses et brillants; ce
caractère se retrouvant chez des insectes reçus à trois dates
différentes nous paraît bien être naturel. Les bords du prono-
tum sont rouges, mais il n’y a pas de squamosités. La dispo-
sition des taches sur les élytres est la même que chez le mâle;
la tache du bord postérieur est cependant absente. Le pygi-
dium n’a pas de marques squa- (
meuses. Les taches transversales des LE }
/
arceaux ventraux sont également
PE
absentes.
Dimensions en millimètres :
Longueur, tête non comprise. 20,5
Largeur aux épaules... ........ HS
Tsekou (R. P. J. Dubernard, 1000-
1002) ; Oui-Sy, Chine (R. P.Doublet,
1013).
Glycosia Dureli n. Sp. (Ag. 2, 3 D Fig. 2. — Glycosia Dureh
et 4B). — Cette espèce est très en
voisine de la précédente. On peut l’en distinguer par les
caractères suivants :
TOO
Les taches squameuses sont absentes du pronotum et de la
partie des élytres située en avant des deux grandes taches
latérales. Les angles suturaux relevés sont très prolongés. Le
pygidium ne porte que deux taches squameuses au lieu de
quatre. La femelle a le pronotum et l’écusson mats et non lisses
comme dans la forme précédente.
Dimensions en millimètres :
Longueur, tête non comprise
Larseurhauxiépaniés Rnb eur rte Or ner 12
British-Bootan (L. Durel, 1898); Kurseong (R. P. Decoly,
1808); Padong (L. Durel, 1913-1914).
A B C D
Fig. 3. — A. G. luctifera Fairm.; B. G. Louisæ Fairm.; C. G. Doubleti;
D. G. Dureli (Types gr. nat.).
Ces espèces appartiennent au groupe de G. luctifera Fair-
maire et G. Louise Fairm. dont les types figurent également
dans la collection de M. R. Oberthür. Voici quelques caractères
qui permettent de différencier les formes de ce groupe ‘très
homogène.
Fig. k. — Profils de saillies sternales : A. G. Luctifera; B. G. Dureli.
r
— 189 —
Glycosia luctifera Fairmaire Chan SocaEnt. Fr; 1878;
p. 107, pl. IIT, fig. 7). — La répartition des taches squameuses
est la même que celle indiquée ci-dessus pour G. Doubleti. I]
n’y a 1c1 aucune trace de rouge. Le pronotum et l’écusson ont
leur partie antérieure lisse. La saillie sternale présente un profil
un peu différent (#g. 4 A).
Chine (David).
Dimensions en millimètres :
IL GA CI RARE LE ASSET EEE RS PET PR SRE 18
PHARE CRIER NENN EAU PARU ee NAREE AMEN qu II
G. Louisæ Fairmaire (Bull. Soc. Ent. Fr. 1888, p. XXXV).
L'extension des taches squameuses atteint ici son maximum.
Le pronotum et l’écusson sont parcourus par une ligne longitu-
dinale médiane. Les autres taches sont plus étendues que chez
les espèces voisines, et 1l en apparait quelques nouvelles,
notamment sur les parties latérales du thorax et sur les épi-
mères mésothoraciques. Les bords du pronotum et la partie
visible au-dessus et latéralement des épimères sont rouges,
mais 1l n’y a pas de tache rouge sur le pygidium. La saillie
sternale a le même caractère que chez G. Luctifera.
Vunnan (R. P. Delavay) ex musæo A. David.
Dimensions en millimètres :
IL POESIE 7 ARE ES ER R EE A 18
BASE DE SNA PEN DST Rae RSR EE RER 10,5
G. luctifera et G. Louise sont deux espèces distinctes.
Toutefois, je signalerai une forme originaire de la vallée de
Tong-Hô (Thibet), dont je n’ai vu que deux exemplaires
(Sd @) dans la collection R. Oberthür, et qui paraît devoir
constituer une autre espèce intermédiaire; mais les matériaux
dont je dispose ne me semblent pas suffisants pour la bien
caractériser. Par la répartition des taches squameuses, elle
ressemble à G. Louise, ainsi que par l’absence de parties lisses
sur le pronotum et l’écusson, mais elle ne présente aucune trace
de rouge.
I. POUILLAUDE.
— 190 —
Nouveaux Diapriides de Manila
Par J.-J. KIEFFER (Bitsch).
DILOBOPRIA :. g.
Q. Antennes de 13 articles, scape. découpé à l’extrémité et
bispinuleux. Sillons parapsidaux percurrents. Scutellum avec
2 fossettes en avant et un sillon sur chaque côté. Segment
médian avec une grosse carène longitudinale et médiane,
presque horizontale et creusée dorsalement en forme de
cupule. Fémurs postérieurs bilobés à l’extrémité, comme chez
Galesus. Le type est :
D. RUFIPES n. sp.
Q. Noïr brillant et lisse, antennes d’un brun sombre,
7 derniers articles graduellement grossis. Dessus de la tête
Fig. 1. — Dilobopria rufipes 9.
— 191 —
avec 3 arêtes. Sous-costale atteignant presque le milieu du
bord antérieur, marginale à peine plus longue que large, stig-
matique à peine indiquée. Pattes d’un roux brun, hanches
noires. Pétiole deux fois aussi long que gros, abdomen déprimé,
en ellipse allongée. L. 4 mm. — Mont Makiling (Envoi du
Dr. Baker). (Fig. 7).
GENRE APARAMESIUS Kieffer.
I. — À. filicornis Kieïf.
Cet insecte, connu pour Los Banos, a aussi été observé au
mont Makiling, île Manila (4. 2).
Fig. 2. — Aparamesius filicornis Œ.
.
2. — À. semirufus n. sp.
d. Roux marron; antennes noires sauf les articles 2 et 3,
pattes Jaunes, métathorax et abdomen noirs. Scape plus court
que le 4° article, 2° et 3° articles à peine plus longs que gros,
4° plus de deux fois aussi long que le 2° et le 3° réunis. Mesono-
tum sans point au bord antérieur. Pétiole 4 fois aussi long
— 192 —
\
que gros, égalant presque le reste de l’abdomen. — Long.
2,3 mm. — Mont Makiling.
3. —— A. microtomus n. sp.
d. Noir; antennes d’un roux sombre, thorax d’un roux
marron sombre, pattes d’un roux clair, pétiole d’un roux
marron. Articles antennaires 2 et 3 de moitié plus longs que
gros, le 4° à peine de moitié plus long que les 2 précédents
réunis, échancré au tiers basal, 4-13 au moins 5 fois aussi longs
que gros. Mesonotum entièrement convexe, avec un point
allongé de chaque côté du bord antérieur. Segment médian à
3 arêtes. Pétiole un peu plus de 3 fois aussi long que gros,
égalant la moitié du reste de l’abdomen. — Long. 3 mm. —
Mont Makiling.
4. — À. monticola n. SP.
Q.' Noir; antennes, pattes et segment anal d’un Jaune roux,
les 3 ou 4 premiers articles antennaires d’un brun sombre, les
3 derniers d’un brun noir. Article 3° des antennes plus long
que le 2°, 10-12 cylindriques et plus longs que gros, 13° con1-
que. Ailes brunâtres, basale oblique. Pétiole 2 fois aussi long
que gros, segment anal comprimé. Pour le reste, semblable à
À. carinatus. — Long. 3 mm. — Mont Banahao.
GENRE SPILOMICRUS Westwood.
1. — S. sulcaticeps n. sp.
d. Noir; pattes roux sombre. Tête 2 fois aussi large que
longue, joues à sillon. Antennes d’un brun noir, mattes et
pubescentes, scape noir et glabre, article 4° non échancré et
sans dent, le 3° à peine plus de 2 fois aussi long que gros,
le 12° presque 2 fois. Sillons parapsidaux remplacés par un
point situé au bord postérieur du mesonotum. Scutellum à
2 fossettes. Tibias postérieurs subitement grossis dans leur
moitié distale. Pétiole 2 fois et demie aussi long que gros. —
Long. 2 mm. — Mont Banahao.
2. — S. Dôderleini n. sp.
Q. Noir; pattes rousses, antennes d’un brun sombre. Tête
un peu plus large que longue. Scape noir et brillant, égalant
le 3° article, qui est 3 fois aussi long que gros, 12° 2 fois et
demie, 4° non échancré et sans dent. Sillons parapsidaux per-
currents. Scutellum à 2 fossettes. Tibias postérieurs renflés très
faiblement et graduellement depuis la base. Pétiole 3 fois
aussi long que gros. — Long. 3 mm. — Mont Banahao. (Dédié
à M. Dôderlein, professeur de Zoologie à l’Université de
Strasbourg).
3. — S. punctiger n. sp.
d. Noir; antennes d’un roux sombre, scape noir brillant,
pattes rousses, témurs d’un roux brun. Tête globuleuse, avec
un sillon reliant l’œ1l à la mandibule. Article 3° des antennes
2 fois aussi long que gros, 12° à peine de moitié plus long que
gros, 4° avec une dent à peine perceptible. Sillons parapsidaux
indiqués seulement au bord postérieur du mesonotum par un
point. Scutellum avec 2 fossettes divergentes en arrière.
Pétiole 2 fois et demie aussi long que gros. -— Long. 2 mm. —
Mont Makihineg.
4. — S. indivisus n. sp.
d. Noir; antennes d’un roux sombre, scape brun noir, pattes
rousses. Tête globuleuse. Article 3° des antennes presque 3 fois
aussi long que gros, le 12° presque 2 fois, 4° à dent à peine
perceptible. Sillons parapsidaux nuls. Scutellum avec une
fossette transversale et arquée. Pétiole presque 3 fois aussi
long que gros. — Long. 2 mm. — Mont Making.
— 194 —-
GENRE OXYPRIA Kieffer.
1. — O. hirticornis n. sp.
Q. Noir, brillant et lisse; antennes sauf les 3 derniers
articles et pattes jaunes. Tête allongée, ayant sa plus grande
largeur au milieu. Antennes à longs poils dressés et blancs,
2-3 fois aussi longs que la grosseur des articles, massue seule-
ment pubescente; articles 3-6 un peu grossis distalement, 3 fois
aussi longs que gros, 7-0 graduellement raccourcis et obco-
niques, le 0° encore presque 2 fois aussi long que gros, massue
de 3 articles. Tempes, propleures et métapleures à feutrage
blanc. Scutellum avec 2 fossettes. Segment médian à spinule
longue et arquée. Pétiole plus de 2 fois aussi long que gros. —
Long. 2 mm. — Mont Makiling.
2.— O. ditoma n. sp.
Q. Noir; antennes roux-brun, sauf les 2 derniers articles,
pattes rousses. Tête un peu allongée. Articles antennaires 3-10
à poils presque verticillés, article 3° deux fois aussi long que
gros, égal au 4°, les suivants graduellement raccourcis, massue
de 2 articles pubescents. Scutellum comprimé en carène, avec
2 fossettes. Segment médian avec une carène portant en avant
une spinule oblique et fine. Pétiole 4 fois aussi long que gros,
égalant le reste de l’abdomen. — Long. 3,5 mm. — Mont
Makihing.
GENRE STYLOPRIA Kieffer.
1._— S. longicornis n. sp.
Q. Roux clair; antennes d’un roux marron, 2 derniers
articles jaune pâle, pattes d’un jaune pâle, mieu de l’abdo-
men assombri. Tête un peu allongée. Veux petits, velus.
Antennes au moins aussi longues que le corps, scape comprimé
dans les deux tiers basaux, articles 3-10 minces, allongés,
grossis au bout distal, où ils ont un verticille de poils 2-3 fois
aussi longs que la grosseur des articles, le 3° plus long que
le 2°, plus court que le 4°, deux fois aussi long que gros,
4-7 égaux, 3-4 fois aussi longs que gros, 8-10 graduellement
raccourcis, 11° et 12° en ellipse et formant une massue peu
distincte. Pétiole 2 fois et demie aussi long que gros. —
Long. 1,5 mm. — Mont Makiling.
2.— S_ atriventris n. sp.
Q. Semblable à S. rufa, sauf ce qui suit : Articles 3-10 des
antennes un peu plus longs que gros, 2° article de la massue
au moins aussi long que gros. Veux velus. Ailes brunies, sans
trace de basale ni de médiane, dépassant à peine l’abdomen,
marginale dépassant le tiers proximal. Abdomen entièrement
noir, sauf le pétiole qui est roux et presque transversal. —
Mont Makilineg.
GENRE LOXOTROPA Fôürster.
L. luzonica n. sp.
d. Noir; pattes d’un roux sombre, partie renflée des fémurs
et des tibias postérieurs plus sombre. Tête un peu transversale.
Antennes pubescentes, 3° article aussi mince que le 2° et un peu
plus long, de moitié plus long que gros, 4° à peine plus court
que le 3°, sans dent, 4-13 plus gros que le 3°, graduellement
raccourcis, le 13° pas ou à peine plus long que gros, plus court
que le 14°. Tempes et propleures sans feutrage. Scutellum avec
une fossette unique. Ailes avec une récurrente d’un Jaune
brunâtre. Pétiole de moitié plus long que gros. — Long. 2 mm.
— Mont Making.
GENRE PHÆNOPRIA Ashmead.
P. diplasta n. sp.
Q. Noir; antennes rousses, les 2 derniers articles noirs,
thorax d’un roux marron sombre, pattes d’un roux clair
:] ,
pétiole roux marron. Tête subglobuleuse, plus large que le
— 196 —
thorax. Tempes et propleures à feutrage gris. Articles anten-
naires 2-7 subégaux, obconiques, brillants, un peu plus longs
que gros, à poils courts et dressés, 8-10 à peine plus gros, en.
ellipse courte, 11 et 12 un peu plus gros que le 10°, à peine
plus longs que gros. Scutellum très convexe. Segment médian
à carène à peine proéminente ou avec une arête. Pétiole strié,
un peu plus long que gros. — Long. 2,8 mm. — Mont Makiling.
GENRE ASHMEADOPRIA Kieffer.
1. — À. ditoma n. sp.
Q. Noir; antennes rousses, scape roux brun, 2 derniers
articles d’un brun noir, pattes rousses. Scape cylindrique,
2° article plus gros que le 3° et à peine plus long, 3-8 égale-
ment minces, graduellement raccourcis, obconiques et briève-
ment velus, le 3° un peu plus long que gros, le 8° aussi gros que
long, 0° et 10° faiblement grossis, en ellipse courte, 11° et 12°
formant une massue subite et très grosse. Scutellum caréné,
avant en avant 2 points très distants. Segment médian avec une
lamelle triangulaire. Pétiole de moitié plus long que gros. —
Long. 1,8 mm. — Mont Making.
2. — À. punctata n. sp.
d. Noir; 2° article antennaire roux clair, pattes roux sombre,
hanches noires. Tête globuleuse. Antennes brillantes, aussi
longues que le corps, 3° article cylindrique, un peu plus de
2 fois aussi long que gros, avec 2 verticilles, 4-7 fusiformes,
subégaux, aussi longs que le 3°, avec 1 verticille qui dépasse
l’article suivant, 8-13 pétiolés, 14° fusiforme, à poils épars.
Mesonotum et scutellum presque plans, ce dernier avec 2 points
très distants en avant. Segment médian horizontal, avec
3 arêtes parallèles. Pétiole 2 fois aussi long que gros. —
Long. 2 mm. Mont Banahao.
2 — À. punctigera n. sp.
d. Roux marron; 2° article antennaïre roux clair, antennes
d’un noir brillant, pétiole des articles d’un noir roussâtre,
pattes d’un jaune roux, abdomen noir, sauf le pétiole.
Antennes plus longues que le corps, 3° article plus court que
le 4°, cylindrique, avec 2 verticilles, 4-13 en massue, pétiole
aussi long ou plus long que le nœud, verticille dépassant
l’article suivant, 14° fusiforme, à poils sans ordre. Scutellum
fortement convexe, avec 2 fossettes ponctiformes et très
distantes. Segment médian graduellement déclive, avec une
lamelle triangulaire. Pétiole de moitié plus long que gros. —
Long. 1,6 mm. -— Mont Banahao.
4. — À. makilingensis n. sp.
Q. Noir; antennes rousses, sauf le scape et la massue, thorax
et pétiole d’un roux marron sombre, pattes Jaunes. Articles
antennaires 3 et 4 à peine plus longs que gros, plus courts que
le 2°, 5-0 globuleux, 3-9 également minces, massue subite, très
grosse et presque aussi longue que les articles 3-0 réunis.
Scutellum très convexe, à carène peu distincte, qui sépare en
avant les 2 fossettes. Segment médian à lamelle triangulaire.
Pétiole de moitié plus long que gros. — Long. 2 mm. — Mont
Makiling.
5. — À. ruficolor n. sp.
Q. Roux marron; antennes rousses, pattes jaunes. Scape
hérissé, comme les articles suivants, de poils aussi longs que la
grosseur des articles, articles 2-7 subégaux en longueur, 8-11
subglobuleux, le 11° un peu transversal, 12° en ovoïde court et
le plus gros, les 3 derniers graduellement grossis et sans former
15
— 198 —
une massue distincte, sauf le 12°. Scutellum caréné, fossettes
séparées de leur diamètre. Segment médian à lamelle trian-
gulaire. Marginale dépassant le tiers proximal de l’aile, de son
extrémité part une ligne transversale jaune. —— Long. 2 mm.
— Mont Makiling.
Phæenopria cavernicola Kieff, 1913, est à changer en P. caver-
NATUI N. NOV.
J.-J. KIEFFER.
PHCANTEÉESAEL TA VA
R. OBERTHÜR et C. HOULBERT.
(Suite)
28. Æ. acuminatus Fab. — Sysé. Æleutheratorum, \\, 1801,
Dr25 1
Insectes noirs, déprimés, plus ou moins teintés de gris par
les ponctuations squameuses qui les recouvrent; disque des
élytres strié; interstries tout à fait lisses (O' #7ajor) ou très peu
ponctués chez les mâles; rugueusement et 1irrégulièrement
ponctués chez les femelles.
Mâles : dimensions très variables, 17 (@' #2n07) à 35 mill.
(O' #1ajor) mandibules comprises.
Q 16 à 21 muill.; les femelles sont toujours fortement et
densément ponctuées.
Mâle (hg. 79). — D'un noir plus ou moins brillant en dessus.
Chez les grands exemplaires la tête et le pronotum sont un
peu plus larges que les élytres de sorte que le corps va en
diminuant de largeur vers son extrémité; chez les petits mâles
(OS medius et minor) la tête est, au contraire, moins large que
le pronotum.
Tête large, transversale, grossièrement ponctuée sur les côtés,
beaucoup plus finement sur le disque qui paraît presque lisse.
Bord céphalique antérieur fortement échancré, portant une
excavation profonde au-dessus de laquelle s’avance un tuber-
cule médian, émoussé (quelquefois bilobé). Angles antérieurs
arrondis, prolongés par un canthus étroit; joues fortement
renflées, tuberculeuses, en arrière des yeux.
Mandibules grêles, un peu plus longues que la tête, droites
à leur base, courbée ensuite jusqu’à leur pointe en un arc très
régulier; à leur bord interne, mais dans leur tiers inférieur
[ES
2000718
seulement, se trouve une dent très saillante, transversale, quel-
quefois accompagnée d’une autre beaucoup plus petite en
avant (1). Menton transversal, étroit, grossièrement ponctué et
excavé en avant; saillie prosternale plane mais assez élargie
et fortement ponctuée.
Fronotum transverse, sensiblement rectangulaire (Œ' nor
et #1edius) ou notablement élargi en avant (O' #ajor); les
angles antérieurs arrondis embrassent étroitement la base de
la tête jusqu’à la dilatation jugale; les angles postérieurs sont
coupés obliquement et légèrement échancrés; de même que la
tête, le disque prothoracique est fortement ponctué chez les
petits mâles, mais plus faiblement et presque lisse chez les
mâles #edius et #1a707.
Fig. 79. — Æqus acuminatus Fab.; cinq a‘ de différentes tailles
grand. nat. (Coll. R. Oberthür).
Elytres déprimés, plus ou moins brillants, portant chacun
cinq stries bien marquées; et, sur les côtés, une 6° un peu vague,
limitant un espace couvert de points alignés et garmis de
squamules roussâtres; interstries lisses sauf l’interstrie sutu-
rale qui est nettement ponctuée. Chez les petits mâles toutes
les interstries sont plus ou moins régulièrement ponctuées.
Tibias antérieurs brillants, striés longitudinalement en
dessus, garnis de cinq ou six dentelures irrégulières sur les
(1) J1 va sans dire que les dimensions de cette dent s’atténuent chez les
petits mâles.
= EE TEE. SR SE EE ES À
nr (0)
côtés ; tarses médians et postérieurs garnis de cils alignés, les
premiers armés d’une épine noire à leur bord externe, les der-
niers inermes.
Femelle (fig. 80). — Les femelles sont, en général, de
dimensions plus réduites et leurs caractères sont les mêmes que
ceux des mâles 2107.
La tête, fortement ponctuée, n’est ni
échancrée, n1 excavée en avant; le bord
épistomal apparaît sous forme de deux
tubercules émoussés, et deux saillies
semblables se voient un peu en avant et:
en dessus des yeux.
Lésmandibules sont courtes, tres acé- \ Hem CRC PR rt
rées et armées d’un gros tubercule Fig. 80.
émoussé à leur bord interne; leur face Ægus acuminatus Fab. ;
re . . deux © Q grand. nat.
supérieure porte une excavation bien (Coll. R. Oberthür).
marquée dans toute leur longueur.
La description qui précède a été faite d’après des échan-
tillons appartenant à la collection de M. René Oberthür.
PROVENANCE : Java, Dessa Tjikidang, Roesah; M Kawie
(].-B. Ledru).
20. Æ. pengalenganus v. d. Poll. (M. — Nofes from the
Leyden Museum, vol. XVII, 1895, p. 126.
Insectes petits, noirs, déprimés, assez brillants, avec des
mandibules grêles régulièrement courbées; élytres très dis-
tinctement striés, avec les interstries fortement ponctuées dans
les deux sexes, mais plus finement chez les mâles.
Dimensions : O' long. 12,5 à 14 mill. mandibules comprises;
Q, 11-12 mil.
Male. —— Tête transverse, avec le bord antérieur légèrement
concave et orné de deux gros tubercules très espacés; bordure
externe des canthus oculaires entière; renflements Jugaux très
(x) Il nous a été impossible d'étudier en nature le type de cette espèce qui est,
croyons-nous, la propriété de M. Boileau.
2
bn
larges, saillants, mais obtus ; entre lés yeux et la base des man-
dibules, se voit un espace lisse, faiblement saillant; disque
céphalique finement, mais non densément ponctué; les ponc-
tuations devenant beaucoup plus larges autour et en arrière
des yeux. Mandibules presque aussi longues que la tête, légère-
ment courbées, armées à la base d’une grosse dent émoussée,
dirigée vers l’arrière, lorsqu'elles sont fermées; les mandibules
sont déprimées en dessus dans la région comprise entre le
sommet et la dent basale.
Pronotum environ deux fois aussi large que long; ses côtés
sont sensiblement parallèles; mais, vers la base, 1ls se raccor-
dent insensiblement avec la marge basale par les angles
postérieurs qui sont largement arrondis. Disque prothoracique
uniformément et fortement ponctué; ses bords sont frangés de
courtes soies roussâtres.
Elytres à côtés sensiblement parallèles dans la plus grande
partie de leur longueur, obtusément arrondis à leur extrémité
postérieure. Epaules obtuses, faiblement marquées. Chaque
élytre porte sept stries profondes, mais les trois externes
deviennent graduellement plus superficielles et plus étroites;
les interstries sont fortement ponctuées ; sur les côtés et, dans la
région apicale, les ponctuations sont plus serrées et plus irré-
gulières; toutes portent, en leur centre, une très petite écaille
fauve qui, à contre jour, donne un aspect velouté à la surface
de l’élytre.
Surface inférieure du corps brillante, avec une ponctuation
fine, mais espacée; le dernier segment abdominal est plus
densément ponctué; le menton est parsemé de fossettes peu
larges. Tibias et tarses revêtus de longues soies fauves; les
tibias antérieurs portent trois dents latérales avant la fourche
terminale; les postérieurs n’ont qu’une seule épine vers le
nulhieu de leur bord externe.
Femelles. —- Chez les femelles, les tubercules frontaux sont
fusionnés, formant un large processus transverse; les mandi-
bules sont courtes et concaves, très obtuses à leur sommet; le
pronotum est rétréci en avant et les élytres légèrement élargis
un peu après leur milieu; la surface des élytres est couverte
d’une ponctuation dense, ruguleuse; ils portent en outre un
— 203 —
revêtement assez serré de soies fauves qui les fait paraître
moins brillants que chez les mâles.
Le menton est très rugueusement ponctué.
PROVENANCE : Pengalengan, résidence de Préanger (#7u#-
storfer).
OBs. — N'ayant pu comparer au type de van de Poll les
matériaux que nous avons sous les yeux, 1l pourrait se faire
que les quatre petits Lucanides, provenant de la région de
Pengalengan, et dont nous avons cru devoir faire notre
Æ. javanicus n. sp, ne soient que des variations locales de
pengalenganus. Cependant, comme la description donnée par
M. van de Poll ne concorde pas exactement, ainsi qu’on pourra
s’en assurer, avec les faits par nous observés, 1l nous a paru
indispensable de rédiger une diagnose nouvelle de ces insectes.
Nous appelons, d’ailleurs, nous-mêmes l’attention des ento-
mologistes sur ce petit problème de la nomenclature; et, le
jour où des observations précises auront fait la lumière sur
ce point, nous accepterons très bien, s’il y a leu, de laisser
tomber Æ. javanicus en synonymie de pengalenganus.
30. Æ. javanicus sp. nov.
Insectes d’un noir mat, de petite taille; élytres striés; pro-
notum rectangulaire, avec ses angles antérieurs bien marqués,
embrassant la base de la tête; épistome fortement bidenté chez
les mâles, plus faiblement chez les femelles.
S. Déprimé, en ovale allongé; élytres à interstries ponctuées
formant quatre côtes très nettes de chaque côté de la suture;
joues faiblement renflées en arrière des yeux.
Q. Elytres à interstries planes, uniformément ponctuées ;
joues avec un tubercule aplati, très saillant, en arrière des yeux.
Dimensions : mâles 14-16 mill.; femelles 13-14 mill.
Mâle (Ag. 81). — Tête transversale avec son bord antérieur
brusquement déclivé et fortement échancré; au milieu de
l’échancrure frontale, l’épistome apparait sous forme de deux
tubercules divergents, presque lisses. Le disque céphalique est
fortement ponctué, d’un aspect terne, sauf un liséré rectangu-
laire très brillant dans la région occipitale; les espaces entre
les points sont lisses. Canthus latéraux très étroits et rejoi-
gnant les saillies jugales en arrière des yeux.
Mandibules de la longueur de la tête
-- courbées en ovale régulier, subplanes en
dessus, surtout près de la base et régu-
hèrement ponctuées; leur sommet est
simple; une longue dent obtuse, dirigée
transversalement, se trouve au bord in-
terne, près de la base. Menton trans-
verse, grossièrement ponctué avec ses
Fig. 81. angles antérieurs arrondis et son milieu
Æqus javanicus Obth-Hib. ; fortement échancré
deux cc £
(Coll. R. Oberthür). Pronotum rectangulaire ou subcarré
avec ses angles antérieurs bien marqués,
les postérieurs coupés obliquement; le disque prothoracique
est densément ponctué surtout sur les côtés et porte, en son
milieu, un espace plan très peu accentué.
Elyties ovales, plus étroits en arrière, fortement striés sur
le disque, mais simplement ponctués en lignes sur les côtés et
garnis en outre de squamules Jaunâtres.
Tibias antérieurs élargis, irrégulièrement dentés
à leur bord externe et terminés en avant par deux
épines larges recourbées en dessous; tibias mé-
dians et postérieurs arrondis, portant chacun une
petite épine à leur bord externe.
Femelle (Ag. 82). — Dans leur ensemble les
caractères de la femelle sont semblables à ceux
des mâles; les principales différences résident Pig. 82.
dans la forme de la tête qui est plus étroite que Æ#gus javanieus
le pronotum avec de forts renflements Jugaux; ne
le bord frontal porte, en saillie, un bourrelet (Co.
largement échancré qui n’est autre que l’épistome. FR
Pronotum très fortement ponctué, légèrement crénelé sur les
côtés. Elytres fortement striés sur le disque, à interstries den-
sément et irrégulièrement ponctuées.
PROVENANCE : Java occidental, Pengalengan.
— 205 —
31. Æ. preangerensis v. d. Poll. — Nofes from the Leyden
Museum. Vol. XVII, 1805, p. 127.
Insecte noir, assez brillant; mandibules robustes, falci-
formes, subquadrangulaires, à pointe obtuse, de longueur
presque égale à celle de la tête et portant, à leur base, une large
saillie interne.
Dimensions : mâles, long. 14-16 mill.; femelles, 13-14 mill.
Male (fig. 83). — Tête modérément grosse, déprimée trans-
versalement en avant, lobée à la base des mandibules, ayant
son bord antérieur légèrement émarginé et deux tubercules
contigus, très émoussés en son milieu; canthus oculaires ar-
rondis, formant un angle assez marqué avec les bords latéraux
du front; processus post-oculaires larges, fortement saillants,
largement tronqués à leur sommet. Disque céphalique sub-
opaque, faiblement ponctué à sa partie antérieure, plus dis-
tinctement en son milieu et portant, vers sa base, un espace
lisse, profondément creusé un peu en arrière des yeux.
Pronotum beaucoup plus large que long, ayant ses côtés
subparallèles environ jusqu'aux deux tiers de la longueur,
ensuite profondément émarginés avant les angles postérieurs;
angles antérieurs saillants, mais subtronqués; les bords laté-
raux sont crénelés et longés par une gouttière ponctuée,
recouverte d’une courte pubescence; le disque prothoracique
est légèrement déprimé en son milieu,
fortement ponctué sur toute sa surface et
plus grossièrement encore sur les côtés.
Dans les petits développements, la sculp-
ture des téguments est plus accentuée;
les points sont confluents, ruguleux, sur-
tout vers la base et vers les côtés.
Elytres à angles huméraux faiblement
proéminents et terminés, à l’angle sutural,
Fig. 83.
2 s La LA à
par une petite pointe émoussée, chaque RE mobs
élytre porte six stries bien marquées avec His deux Sa
5 "x gralid. naturelle
les rudiments d’une septième plus ou (CoIL. E. Oberthür).
moins distincte vers le bord externe; en
arrière, les interstries sont planes et lisses, mais, près de la su-
ture et vers la base, elles sont finement ponctuées; les côtés et
la région apicale sont densément ponctués et pubescents.
I 200
La face ventrale est brillante, distinctement ponctuée et
Fig. 8h. — Æqus
preangerensis
v. d. Poll.: Q
grand. nat.
(Coll.
R. Oberthür).
couverte d’une pubescence molle de poils jaunâtres,
assez courts; tibias antérieurs portant trois dents
avant l’éperon terminal; les intermédiaires et les
postérieurs avec une seule épine à leur bord externe.
Femelle (hg. 84). — Chez les femelles, les man-
dibules sont finement pointues à l’extrémité, mais
elles portent une large saillie bidentée vers leur
milieu; le disque céphalique est recouvert d’une
ponctuation grossière et inégale; mais, à la bor-
dure antérieure du front, entre les deux saillies
anté-oculaires, se voit une bandelette moins ponc-
tuée et par conséquent plus brillante. Pronotum et
élytres uniformément, mais très grossièrement ponctués.
Le dessous du corps, la ponctuation est toujours plus forte
et plus profonde que chez les mâles.
PROVENANCE : Pengalengan et Mont Tjikorai; résidence
de Préanger (4. Fruhstorfer). — D’après N. van de Poll,
lOCOCUND.M27.
(À suivre).
— 207 —
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
++
La Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes
en 1913.
Part AGUITERr,
Professeur à la Faculté des Sciences de Rennes.
RAPPORT du Directeur de la Station entomologique, à Mon-
sieur le Doyen de la Faculté des Sciences, sur le fonction-
nement de cette Station pendant l’année 1913.
MONSIEUR LE DOYEN,
J'ai l'honneur de vous adresser le compte rendu des travaux
de la Station entomologique de l’Université de Rennes pen-
dant l’année 1013.
I. — Services rendus.
Le service de notre correspondance, qui avait subi l’année
dernière un léger fléchissement, a, au contraire, augmenté cette
année d’une façon inattendue. Alors que nous n’avions répondu
qu’à 512 demandes de renseignements en 1912, ce nombre est
monté à 647 en 1913, scit une augmentation de 135. L’utilité
de ce service, par correspondances, si imparfait qu’il soit, con-
tinue donc à être apprécié par les intéressés.
Comme les lettres qui nous sont adressées renferment sou
vent plusieurs demandes de renseignements, de natures tout à
fait différentes, si nous faisons le décompte de toutes les con-
sultations fournies, nous arrivons au nombre de 1058. Il faut
ajouter à ce nombre 234 déterminations d'insectes.
Malgré la centralisation du service phytopathoïogique à
Paris, au Ministère de l’Agriculture, nous espérons que la
= et. M à
Station entomologique continuera à participer à l'inspection
des produits d'exportation; dans tous les cas, nous continue-
rons à orienter nos recherches du côté des parasites entomo-
philes; là, croyons-nous, se trouvent les solutions les plus pra-
tiques de la plupart des problèmes d’entomologie économique.
TEE va
Les locaux de notre Station étant maintenant pourvus des
appareils de recherches les plus indispensables, nos labora-
toires n’ont plus qu’à compléter et à perfectionner leur
outillage.
III. = Collections.
Les doubles de la collection Bellier de la Chavignerie, que
M. René Oberthür nous a aimablement offerts, forment un
ensemble assez intéressant qui garnira bientôt une partie des
casiers vides de notre Salle de collections. Nous allons nous
occuper d’y Joindre, dans la mesure du possible, les insectes
nuisibles de tous les ordres, car nous avons déjà reçu des
demandes d’élèves et de candidats désirant se familiariser avec
ces formes.
IV. — Notre Revue périodique « Insecta ».
Notre Revue périodique Zusecta en est maintenant à sa
quatrième année d'existence et ne cesse d’accroître le service
de sa rédaction et de ses échanges; dix grandes Sociétés ento-
mologiques, parmi lesquelles il faut citer la X. X. z00l0g.
botan. de Vienne et la Société des Sciences naturelles de
Colmar ont accepté cette année d’échanger leurs publications
avec les nôtres; nous tenons à adresser, d’une façon toute par-
ticulière, nos remerciements à la Société scientifique de Colmar,
qui a eu l’aimable pensée de nous adresser la collection com-
plète de son Bulletin (}z/#/eilungen) depuis 1870.
Parnn les principaux articles d’application publiés cette
année, nous devons citer le rapport de M. le D' Vaillard,
— 209 —
relatif à la destruction des Mouches, ainsi que l’étude de
M. I. Pouillaude qui le compiète d’une façon très heureuse et
très pratique. Un grand travail d’entomologie générale
Faune analytique illustrée des Lucanides de Java, par
MM. René Oberthür et C. Houlbert, est en cours de publication
et sera bientôt achevé. Nous devons citer également l'intéres-
sante monographie du genre Phyllotreta, par M. Monnot.
Notre Revue forme cette année un magnifique volume de
406 pages renfermant 278 figures, la plupart en similigravure.
V.-__ Faure entomologique armoricaine.
La publication des Rhopalocères armorisains par MM. Ch.
Oberthür et C. Houlbert continue dans le Bulletin de notre
Société scientifique ct médicale; il en est de même du Genera
analytique tilustré des Coléopières de France.
M. Charles Oberthür ne nous a pas oubliés dans sa libérale
distribution du prix Cuvier que lui a décerné l’Académie des
Sciences, ce dont nous le remercions très sincèrement.
VI. -_ Personnel.
Le personnel de la Station entomologique n’a pas changé:
M. IL. Pouillaude, ingénieur-agronome, dont nous nous plaisons
à apprécier l’activité et le dévouement, est devenu pour nous
un collaborateur précieux; 1l trouve chaque jour à utiliser ses
connaissances spéciales en agriculture et en entomologie dans
notre service de renseignements et s’en acquitte d’ailleurs avec
la plus grande régularité et à la grande satisfaction de nos
correspondants. à
Nous avons le plaisir d’enregistrer la nomination de
M. Pouillaude au titre d’Inspecteur du Service de Phytopatho-
logie au Ministère de l’Agriculture.
VII -_ Documents annexes.
Comme de coutume, Monsieur le Doyen, je joins au présent
Rapport le détail des renseignements que nous avons été
me LLOME
appelés à fournir en 1913. Les diverses résions agricoles de la
France, ainsi qu'on peut le voir, se trouvent toujours en pré-
sence des mêmes difficultés, et les nombreuses demandes de
renseignements qui nous sont adressées montrent bien -que
l’Université de Rennes s’est attachée à une œuvre d'intérêt
général.
Les renseignements qui nous ont été demandés proviennent
de 83 départements français, en y comprenant l’Algérie et la
Corse; 21 autres proviennent de nos colomies et de l’étranger :
Allemagne, Belgique, Espagne, Grèce, Hollande, Italie, Tur-
quie, etc.
Veuillez agréer, Monsieur le Doyen, etc.
F. GUITEL.
DOCUMENTS ANNEXES
Nombre de demandes et renseignements reçus en 1913 : 647.
Nombre de renseignements /OUEnTS.- 20 2e 0 De Re eo Une 1,058
Nombre d'insectes JÉTEALINÉS EE FAUE EE LÉ Meede et ee CRT eee 234
TOTALE: En EN SES EDEN MENNEE 1,202
I. — Répartition des demandes par départements,
Colonies et Pays étrangers :
DÉPARTEMENTS
D En TE RDS A NPA A PAT A CAÎlTAIOES EAN EREAREE nl
ASE MST hate dass ee LEUR 5 Cantal een ie PRES
AÉTTE PRRRTele ten LC 4 Charente een: A ts
ANHET EPA RE ER 2 14 10 Gharente-Inférieure 777
Alpes-Maritimes tissu... 8 CHER NUE MAPOeeE
AT E CREME MES ERNST EAN 2
4 (MOTS EEE EMA" PA Re NET
2 Côte-d'Or nee I
AIDE Se RP ER IE 10 GOÉES UN Ord RAR ER
I CTENSCARR MN ARS PA RENE
1 Dordogne. M Res
(e] D'OUDS MAMA Sete
5 Drome Renoir
AVEVEON ENS AR EEE Arme core
Basses-Pyrénées...:...77% l
Bouches-du-Rhône .......,....
U1 SJ À CG JT = nm N À SJ Ui D ER
PUCES NET NS AE ets 6
EEE et POIDS ECS, 3
MDISTÈ TON AAA RER ANT E 8
DANONE eee VMPAROR EU 5
(CE Re ee Er re I
CITON CAPES Re ART SM 22
Hautes-Alpes ....…. I PASRE I
Haute-Garonne nee 2
Éaute-POirEN.. Sr ne 2
Éaute-Marne!).4.2ue.uvex 4
ÉaAUte-SaONEN NPC re 4
Haute-SAvVOIe LME Een 2
ÉHaute-Mienne dents 4
Haut RER EU nn ne ne 3
HÉa ERAUAs eere 5
Ille-et-Vilaine .....… LATE 35
ES SENS PRE ET MR PRE I
Hnpre-cÉLoire these 3
HSE me sde nt 5
PAT ART SN MERE 4
DANS nada een 3
à DOM dE PP EMA EU NE M 5
DÉGTOLRC ER AU es na rate 8
Pole Cher etes 5
Boire-Inférieure 2... 16
AO ER M OR eee es I
Éotet-Caronne 21.7. 3
Maine-et-Loire :................ 16
MARCHES RAR RU CIE ee 9
NTATR EN RER RON mens 2
ANlEMmATE es Ne tee 1
BETETE me 5
CORRONE PR TA een I
Spas en es ee I
DÉRCOMANU Re one oser ce I
Guadelonpere mnt ces. I
NÉÉVERTIS) Le FRAC Le 10
Meurthe-et-Moselle .........…. 7
NÉCHSONE TA MEN ERT Te 2
NORMAND. Mean eee (e
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SÉine INIÉTIEUTE series ml 13
Seine-et-Marne creuse. 9
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SOMPACACeE ne 2 mes cn s 21
arh et Garonne rie: 2
MAIRE AR RE RR UE. 7
MAUGLUSERE RAS remets 5
MENT Re dienbeie te MON 9
NÉE Mere de db eee 7
MOSS Re Rae CN ne 6
MONTE sets see sun 6
FO ANA ER Na Ue I
NTAE NE une M ee ar 4
DOTE TARN TEA A 2
UT TEST INR RER en 2
INTÉQUIE en its ASE 2
IT. — Nombre de renseignements par mois de l’année 1913 :
DD VAE RN dect 0 de ue de ve 28
MOURIR ER AME Dr en 19
MARS nine emma ant L 29
JET EN REC ee PER 38
ER A AR RERO Teen De 7
1 AT OR CE NE EE 34
quiet Res ent 86
DORE PE:
FA TON BR AE TS EU TES 153
SE DÉCHIDEO Nc ee 109
OCTODTERE A RNREREnEE nee 214
NOMME AE Re done 135
DÉcemhrenaEN ere 36
Dates inconnues ..........…. 46
IIT. — Animaux nuisibles et parasites ayant provoqué
pius de dix demandes :
Puces et pinaisese es
Limaces et escargots...
BOUTMIS A Se MMEAre,
Bates era RES
Campaguols, rats et autres
FONPEUTS,. 2228 MR io
Maladies cryptogamiques.…
Mouches communes ......…
Pucerons des tiges et des
TENTE A rene
Moustiques Can NÉ
Cochenilles de différentes
CSHÉCE Ne a er
Puceron lanigère mere
140
71
69
68
Couriilieres set PAL
Chemhes: duschou ver
Teignes des lainages..…...…. 2
GUÊPES EL TL NACRE
AISNE ARTS RTE
Gharançons’: 252. PURE
PAUPESANT EE «RUE EEE
Vers des pommes (Carpo-
CADS ANT EE TT NES
Anthonome du pommier...
FOLNGUIES <renv are Ce RE
Mer-blanc:.#: PPT IEEE
Veriens (Æerous) nee.
GCochylis ne Eau
Le Gérant,
F. GUITÉL.
30
28
19
13
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ÏJ. PARTIE PRINCIPALE
Faune Paléarctique, 118 livraisons environ à Fr, 1.25
IT. PARTIE PRINCIPALE
Faune Américaine, 130 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Indo-Australienne, 155 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Africaine, S5 livraisons environ à Fr. 1.90
Dans les deux parties il y aura environ 1,000 planches d'un coloris
parfail reproduisant près de 40,000 papillons
Les Volumes I et II sont parus
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Pour tous renseignements ou demandes de planches spécimens,
s'adresser à la Librairie H, LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 42 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Bordas (L.). — L'intestin antérieur des Coléoptères à Gésier atrophié.. 181
Bordas (L.). — Considérations anatomiques sur l’Appareil digestif de
PTT O CONS AU ET A SN 22e br ce e a pee ee ee 18#
Pouillaude (I). — G/ycosia Doubleti et Glycosia Dureli, nov. sp. de
Gétonidessss: re noie Net ontenndietor nan en em Desert cest et 186
Kieffer (J.-J). — Nouveaux Diaprides de Manila........................." 190
Oberthür (R.) et Houlbert (G.). — Faune analytique illustrée des Lu-
canides de Java Su2re)E te ee eee 199
Entomologie économique :
Guitel (F.). — La Station entomologique de la Faculté des Sciences de
RENNES EN TO... secs eeeneePee ere =rceee eee eee rec pa
Échanges et rédaction d'INSECTA
de — _—
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien désormais
nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels :
RE Ve AR A TE I DD RM one Due 18° »
Brand Pense re eee 20! »
Les abonnements, payables d'avance, comptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
Un ANUMÉrO LPSC LG eee ee Re ere eee 1160
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
QUATRIÈME ANNÉE JUILLET 1914 Numéro 43
INSECTA
Revue lTllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
se < 7e,
\7 ts
F { fL j AR Pr ] , LE
eve
IMPRIMERIE OBERTMUR, RENNES
1914
” MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXIe Année
Direction : Piof. KE. BARTHE
Rue d'Alais, 93, UZÉS, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
——— 4 —
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptéres),, des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1914 paraîtront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — Zépidoplères de France, de Suisse et de
Belgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælutérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæidæe d'Europe : Coprophages, etc., ete.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
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LE GÉSIER DES PROCRUSTES
(Procrustes coriaceus 1.),
Par le Dr L. BorDas.
Professeur à la Faculté des Sciences de Rennes.
Nous avons déjà, dans une note antérieure (V. Bull. de la
Soc. Scientifique et Médicale de l'Ouest. — Séance du 5 juin
1914), décrit la structure anatomique du gésier de quelques
Carabides. Cet organe présente, chez les Procrustes, quelques
légères variations par rapport à celui du Carabus auratus. 1
comprend gwatre dents, alternant avec quatre petites denticules.
Ces dernières sont beaucoup moins développées que celles du
Carabe, et les dents se prolongent, en avant et au-dessus, par
deux lamelles (2) rectangulaires et aplaties, qui s'étendent
jusqu’au bord de la face supérieure du gésier et ne recouvrent
qu'une partie de la base antérieure du bourrelet dentaire
(Ve yeeer D)
En effet, vue du Jjabot, la face antérieure du gésier, pré-
sente une croix, dont les branches brun jaunâtre alternent avec
celles correspondant à l’orifice 0, qui est également cruciforme.
Ces branches (7) ne sont que les prolongements rectangulaires
de la lamelle chitineuse qui recouvre les deux faces latérales
du bourrelet dentaire (v. #g. 7).
Chaque dent affecte la forme d’une pyramide triangulaire,
à base tournée vers le haut et à sommet dirigé en arrière. Le
pourtour de l’orifice buccal, de chaque côté de la lamelle
cornée, se trouve hérissé de longues soies chitineuses. Ces soies
se continuent sur les faces latérales de chaque dent, où elles
LA % B / V / Es S L<
prennent un développement considérable. Vers la région infé-
rieure dentaire, elles sont surtout abondantes suivant une
INSEC'rA, Juillet 1914
16
— 214 —
région angulaire, à sommet tourné vers le bas, donnant à cette
partie une coloration d’un noir plus foncé que la plage envi-
ronnante.
Vers la région médiane de l'intestin moyen, les longues
papilles cessent brusquement et l’organe, toujours cylindrique,
se recouvre de courts tubercules hémisphériques, à peine sail-
lants et apparaissant, à un faible grossissement microscopique,
sous forme de rugosités. La structure de ces petits tubercules
est à peu près la même que celle des longues papilles de la
première partie de l’intestin moyen. Leur mode de dévelop-
pement est, de tout point, semblable : les unes et les autres
ne sont que de szples évaginations intestinales.
L’intestin moyen, après avoir décrit une courte sinuosité,
présente, à son extrémité terminale, un petit bourrelet annu-
laire, sur lequel viennent s'implanter les gwafre tubes de
Malpighi. Ajoutons que les orifices internes des vaisseaux
malpighiens correspondent exactement à l’or2gine de l'intestin
postérieur : ce qui constitue la preuve morphologique irréfu-
table de leur dépendance directe de ce dernier organe.
L. BORDAS.
— 215 —
LESTICUS CUPRICOLLIS
nouvelle espèce de Carabide
Par I POUTÉLAUDE.
Tête et pronotum brillants à reflets métalliques, rouge cui-
vreux. Elytres noir mat. Dessous du corps noir brillant.
Tête à reflets métalliques rougeûtres, avec les pièces de la
bouche d’un noir brillant. Le dessus de la tête présente sur
les côtés, au voisinage des yeux et de l’insertion des antennes,
des plissements irréguliers, de direction plus
ou moins oblique, mais plutôt longitudinale.
Le reste du disque présente des stries très
fines. Les antennes sont noires, avec les
articles, à partir du quatrième, garnis d’une
fine pubescence roussâtre. Les yeux sont
saillants et, à hauteur de leur bord posté-
rieur, une dépression transversale bien nette ,
 : . : Fig. 1: — Lesticus
limite en arrière du disque une sorte de cupricollis — Pllde.
Gr. nat. (Coll. R.
cou. Palpes bruns. Oberthür).
Pronotum de même couleur que la tête, cordiforme; sa plus
crande largeur un peu supérieure à sa longueur. Le bord
antérieur est très faiblement incurvé; les angles antérieurs,
bien arrondis, sont peu saillants en avant. Les bords latéraux
sont fortement rebordés; largement arrondis en avant, 1ls
deviennent, par une sinuosité assez brusque, presque parallèles
entre eux en arrière. Les angles postérieurs sont, par suite,
droits, non arrondis, ni saillants. La base est faiblement sinuée,
la partie médiane étant échancrée et les parties latérales
- arrondies. Le dessus du pronotum est parcouru par un fort
sillon longitudinal médian qui n’atteint n1 la base, n1 le bord
antérieur. Les impressions basales latérales sont profondément
marquées, larges et dirigées longitudinalernent, étendues sur
ENT
plus du tiers de la longueur du pronotum; le fond de ces
impressions est garni de plissements irréguliers. Tout le dessus
du pronuotum est marqué de
s fines ondulations transver-
sales, sauf dans la région
du bord antérieur et de la
base où elles sont remplacées
par de petits plis longitudi-
naux, bien nets, surtout dans
les régions médianes.
Elytres d’un noir mat, dû
à la structure très finement
chagrinée du tégument. Les
replis basilaires ne sont bien
nets que dans la région im-
médiate de "lépaulenEes
fig. 2,
DEN SMS stries sont fines et ponctuées.
La suture, les troisième,
cinquième et septième interstries forment des carènes saillantes
à arête moins mate que le fond. les carènes des troisième et
cinquième interstries restent presque parallèles à la suture et
leurs arètes s’arrondissent faiblement dans la région terminale
de l’élytre. La carène du septième interstrie reste plus nette-
ment saillante et sa direction s’incurve vers l’angle apical;
elle atteint par conséquent l’extrémité des deux autres carènes
élytrales.
Dessous du corps &’un noir plus brillant que le dessus,
ponctué faiblement sur les épisternes, plus nettement sur les
pièces sternales postérieures.
Pattes noires, les tarses faiblement brunâtres, garnis de poils
fauves.
Dimensions en millimètres :
[Le]
[)
Longueur totale, mandibules comprises. ...........
Longueur du pronotum en son milieu...........….
5
Plus ‘erande largeur dupronotum#es 7227 Ô.
=
— 217 —
Plusieurs exemplaires de Padong, British-Bootan (Durel,
1806-1914). Collection R. Oberthür.
Cet insecte est très voisin du Lesficus tricostatus Chaudoir
(Ann. Soc. Ent. Belg., XI, 1867, p. 157), au type duquel nous
avons pu le comparer dans la collection de M. R. Oberthür;
il se rapproche également de Zesticus costiger Tchistchérine
(Horæ Soc. ent. Rossicæ, XXXIV, 1899, p. 165). Il est facile
de le distinguer à première vue de ces deux espèces. L’une et
l’autre, en effet, ont le dessus d’un noir uniforme avec le pro-
notum et la tête peu brillants, tandis que le Zes/icus cupricollis
a le pronotum et la tête d’un cuivreux métallique très brillant.
I. POUILLAUDE.
LEA
EUCANIEDES: DE AA
R. OBERTHÜR et C. HOULBERT.
(Suite)
5° TriBu : FIGULINÆ
*, Lobe interne des mâchoires formant un crochet corné dans
les deux sexes.
Ecusson large, triangulaire; mandibules des mâles
relevées. sur lés côtés en forme de cornes. "72 Nigidius.
4 < Ecusson linéaire, allongé, à peine visible à la base
des élytres ; mandibules non relevées en forme de
COTES 008 PAP MT ARTE AE 4 77 ARC pe Be 2
{ Elytres plus ou moins régulièrement striés, lisses et
< d'aspect bontlant/sur-leutidisquesst7 27222020 Figulus.
= ) Elytres d'aspect mat, grossièrement ponctués avec .
la” suture “enfoncée.. PR IR Meet eme Cardanus.
13° GENRE : NIGIDIUS Mac Leay.
(Horæ Entomologicæ, 1819-21, t. I, p. 108.)
Le genre Nigidius (fig. 85) renferme des insectes allongés,
d’un noir uniforme plus ou moins brillant et généralement
glabres; les téguments sont souvent recouverts de gros points
variolés, irrégulièrement disposés et qui les font paraître,
comme corrodés. Le pronotum est parcouru par un sillon
longitudinal et les élytres portent constamment neuf sillons,
très curieusement ponctués chez les mâles.
Les espèces de ce genre ont une aire de distribution géogra-
phique très étendue; néanmoins leür centre de dispersion
paraît devoir se placer dans l’archipel malais; de là ils ont pu
sr 219 =
LA
se répandre en Afrique et en Australie, avant que ces continents
ne fussent séparés de la plateforme asiatique.
Tête ornée, sur le disque, d’une raie transver-
1 \ SATENLIS SORA NN RE ET ON NA LEA RS AL APE D N. Fruhstcrferi.
Tête sans raie transversale lisse sur le disque... AN. oblongus.
32. N. Fruhstorferi 1) Albers. —— Deutsche entomol. Zeit-
schrift, 1804, p. 161.
Parmi les. Lucanides récoltés à Java par M. H. Fruhstorfer
se trouve un nouveau Wipidius du groupe du N. cornutlus
M’Leay, lequel, à première vue, paraît être très voisin du
N. distlinctus Parry du Cambodge, auquel il ressemble égale-
mént d’ailleurs par la taille et par la forme de sa tête. Mal-
heureusement, dit M. le sénateur Albers, ces deux Vigidius me
sont inconnus; Je ne puis donc en juger que d’après les
descriptions et d’après la figure que M. le major Parry a
donnée de N. distinctus dans les Transactions de la Soc.
entomol. de Londres 1873, pl. V, fig. 7.
« La description de NV. cornutus donnée par Westwood
d’après Mac Leay, dans l’Ex/omological Magazine, t. V, p. 264,
a été reproduite mot à mot par Parry (Trans. Ent. Soc. Lond,
1804, p. 63), J'y note les différences suivantes avec l’exemplaire
de N. Fruhstlorfer: que j'ai entre les mains. »
« Tout d’abord chez celui-ci, les mandibules ne sont pas tri-
dentées de la même manière, quand bien même on accepterait
de compter, ainsi que Westwood l’a fait dans sa description,
le sommet des mandibules pour une dent. En dehors du
sommet, à la mandibule droite, N. Fruhslorferi n'a qu’une
seule dent, tandis qu’il y en a deux à la mandibule gauche;
la plus voisine du sommet est un peu plus petite que celle qui
est en arrière, ce qui fait que, lorsque les mandibules sont
(1) N'ayant pu nous procurer aucun exemplaire de W. Fruhstorferi, nous
avons tenu cependant à donner une représentation iconographique de ce genre
important. J/insecte que nous figurons « ci-après est Vigidius taurus TJac.,
g'et Q, provenant des Iles Philippines.
dr pi0) —,
fermées, la dent unique de la mandibule droite peut s’insinuer
entièrement entre les deux dents de la mandibule gauche. »
« L’épistome est ponctué; ce caractère pourrait, à la rigueur,
s'appliquer également à notre nouveau Coléoptère, bien que
la ponctuation, sur la partie antérieure et déprimée de la tête,
soit beaucoup plus faible. En ce qui concerne l’armature épisto-
male, le « clypeus mucronatus » de N. cornutus, n’est pas du
tout comparable à celui de Fruhstorferi; dans cette espèce, le
bord antérieur de la tête est échancré des deux côtés en forme
d’arc, mais au milieu, en dessous du repli frontal, se voient
les deux tubercules saillants qui ornent la lèvre supérieure. La
figure faiblement grossie, de N. distinctus, donnée par Parrv
(Trans. Ent. Soc. Lond., 1873, taf. 5, äg. 7), montre quelque
chose d’analogue. »
« La description de N. distinctus Parry (loc. cit., p. 341) ne
convient pas davantage, parce que, chez cet insecte, la mandi-
bule droite n’est sans doute pas dentée; en outre, chez
N. Fruhstorferi, les angles antérieurs du pronotum ne sont pas
arrondis, mais déprimés et quelque peu saillants; leur pointe est
un peu obtuse et rappelle une figure de N. lœvicollis Westw.
dans laquelle les angles antérieurs du pronotum sont pro-
longés en forme d’aile. Les canthus oculaires me paraissent
aussi plus développés vers l’arrière. »
« D’après tout ce qui précède, il est à peine besoin de
remarquer que notre nouveau Coléoptère n’a rien de commun
avec le N. obesus Parry, de Malacca, qui est beaucoup plus
large. Chez ce dernier, d’ailleurs, la structure des mandibules
est tout à fait autre, et ne peut se comparer qu’à ce qu’on
observe chez Fruhstorfert. »
« L’insecte javanais auquel Je me permets de donner le nom
de V. Fruhstorfer: n’a pas plus de 7 millimètres de longueur;
dès lors, 1l ne peut certainement pas non plus être confondu
avec le N. agen: Ritsema, de Sumatra. »
N'ayant pu nous procurer aucun échantillon de Wigidius
Fruhstorferi, nous avons été réduit à interpréter la Notice que
NN
M. le sénateur Albers, de Hanovre, a consacrée à cet insecte,
en 1894, dans la Deutsche Entom. Zeitschrift, p. 161.
M. Albers, dans cette notice, ne s’est pas attaché, ainsi qu’on
aurait pu le croire, à décrire le
nouveau Vzigidius de Java; il le
compare simplement aux autres
Nigidius connus, qui s’en rap-
prochent le plus, mais sans cher-
cher autrement à mettre en relief
ses caractères individuels. Il est
donc très difficile, pour ne pas
Fig. 85. — Nigidius taurus Jac.;
iretimpossible de-setaire. uner.\ 2.66 d''ersnd; natTles Philippines
Lies NS é (Coll. R. Oberthür).
idée précise de cette espèce; 1l
serait désirable qu’une description complète en fût donnée et
que les particularités les plus essentielles de son organisation
soient au moins représentées par un petit schéma.
PROVENANCE : Java, Mont Gédé.
OBS. — Pour suppléer à l'insuffisance ordinaire des des-
criptions écrites, nous donnons ici, en grandeur naturelle, la
figure d’un Nigidius des Iles Philippines.
33. N. oblongus van Roon.— 77jdschrift voor Entomologie,
OA ENV EE D, 720.
Cette espèce, que l’on peut rattacher au groupe de Nzgidius
cornutus M.leay de Malacca, du distinctus Parry du Cam-
bodge, de l’obesus Parry de Malacca, Bornéo et Sumatra, est
certainement l’une des plus voisines de N. Fruhstorfer: Albers ;
c’est la deuxième espèce du genre que l’on ait, jusqu’à ce jour,
rencontrée à Java; mais pendant que N. Fruhstorfer: mesure
seulement 7 millimètres, notre nouveau Coléoptère a une lon-
gueur d’environ 16 millim. 1/2.
Les mandibules présentent les mêmes caractères que chez
Fruhstorferi: sur la droite, au-dessous du sommet, on observe
une seule dent, tandis qu’il y en a deux à la mandibule gauche;
la plus antérieure, plus petite, paraît d’ailleurs formée de deux
pr eee
petites dents soudées. Lorsque les mandibules sont fermées,
l’unique dent de la mandibule droite se trouve engagée entre
les deux dents de la gauche. Les dents arrondies situées sur
le dessus, au côté externe des mandibules, sont beaucoup plus
petites que chez N. obesus.
L’épistome est fortement échancré en avant et couvert d’une
ponctuation grossière, comme chez N. obesus; la raie transver-
sale lisse, qui existe sur la tête de N. Fruhstorferi, manque ici
complètement ; le bord antérieur de la tête est échancré en arc
des deux côtés. Les canthus oculaires sont très développés;
leur bord est arrondi et non échancré comme chez N. obesus,
ils sont, en particulier, assez élargis en arrière et leurs angles
postérieurs ne sont pas saillants ; 1l résulte de cette disposition
qu'ils se prolongent tout droit en arrière, au lieu de se courber
en crochet en arrivant au niveau des élytres.
Pronotum brillant, finement ponctué; les angles antérieurs
ne sont pas arrondis, mais déprimés et légèrement saillants,
avec leur pointe un peu obtuse. Vers le mieu du disque pro-
thoracique s’observe une impression en ovale cblong qui
aboutit, en avant, à un petit tubercule faiblement saillant.
Bords antérieurs du pronotum rabattus très obliquement sur
les deux côtés.
llvytres plus étroits que chez N. obesus; 11 en est de même
d’ailleurs de l’insecte dans son ensemble; chaque élytre porte
8 cûtes briilantes, aplaties et assez larges; les interstries sont
grossièrement mais régulièrement ponctuées.
Le menton est mat, légèrement échancré en avant et grossiè-
rement ponctué; toute la face inférieure de l’insecte est, de
même, ponctuée et plus densément sur les sternites que sur les
protergites.
Les cuisses sont brillantes et très finement ponctuées; les
tibias antérieurs portent chacun six dents latérales avec les
traces d’une septième; à leur extrémité se trouve une longue
épine. Les tibias postérieurs présentent seulement deux dents à
leur bord externe, la supérieure étant plus petite que l’imférieure.
De même que la plupart des espèces appartenant au genre
Nigidius, le nouveau Coléoptère que nous décrivons est com-
plètement noir.
La longueur des mâles, mandibules comprises, est de
16 millim. environ, avec une largeur de 6 millim. aux élytres.
Femeiles inconnues.
‘PROVENANCE : Un mâle recueilli par M. Mac Gillavary
dans les environs de Banjoewangi, Java oriental.
Traduit d’après G. van Roon : Vigidius oblongus ein neuer
Lucanide aus Java, loc. cit. p. 120-121.
14° GENRE : FIGULUS Mac Leay.
(Horæ Entomologicæ, 1819-21, t. Ï, p. 110.)
Ce genre, extrêmement voisin du précédent, n’en diffère
guère que par la ponctuation des élytres qui est plus fine et
plus régulièrement distribuée; les mandibules sont aussi plus
courtes, avec une dent au côté interne, et Jamais relevées en
forme de corne sur les côtés chez les mâles.
L’écusson est allongé, linéaire et ne peut se voir, à la base
des élytres, qu'avec un assez fort grossissement.
La distribution géographique est la même que dans le genre
Nigidins
Pronotum carré ou un peu plus long que large,
avec un petit tubercule médian à son bord
DITÉT IUT A ARE ANR NE a ee F. marginalis.
Pronotum un peu plus large que long, sans
tubercule médian à son bord intérieur... F. subcastaneus.
34. F. marginalis Rits (#2. 86). —_ Notes from the Royal
Zoolog. Museum at Leyden, t. 1, 1870, p. 180.
Insecte allongé, parallèle, légèrement convexe; entièrement
d’un noir brillant, sauf le long des bords latéraux et la portion
apicale des élytres qui est mate et grossièrement ponctuée.
— 22 —
Longueur, 8-11 millim.; largeur aux épaules, 2,6-3,5 millim.
Tête transverse, faiblement bombée en dessus, très rugueuse,
couverte de ponctuations larges, mais peu profondes, avec
deux gros tubercules obtus à l’angle
antéro-interne des yeux ( ; bord frontal
largement échancré, prolongé en son
; milieu par un épistome vaguement bilobé
î È $ et cilé à son bord antérieur. Canthus laté-
raux larges, concaves, arrondis en avant,
F APRES et coupés à angle droit assez
* Join en arrière des yeux.
Fig. 86. Mandibules faiblement courbées, acumi-
L' S 11 is it - « .
ci mega Kits: nées, creusées longitudinalement en dessus
rois exempl. grand. nat. ; ; o , À :
(Coll. R. Oberthür). et armée d’une dent étroite, un tout petit
peu en avant des yeux à leur bord interne.
Le pronotum est plus large que la tête, carré, ou un peu
plus long que large ®, ses côtés sont subparallèles, et ses
angles sont tous peu saillants et arrondis; un tubercule
médian, très petit, mais très ”
distinct se voit sur le milieu:
antérieur (3); en arrière, sur le
mieu du disque se trouve’
une dépression plus ou
moins profonde, fortement
ponctuée; de chaque côté
de cette dépression on voit
deux plages #\usses, Wbril-
lantes, sans ponctuation !
apparente, mais les bords Fig. 87. — Figulus marginalis Kits. :
latéraux sont également grossi trois fois,
\ pour montrer la striation des élytres.
recouverts d’une ponctua-
tion grossière; la bordure latérale, légèrement saillante,
devient distinctement crénelée en arrière du miheu.
(1) Chez Fig. subcastanenus Westw., la tête porte, de plus, entre les yeux,
deux tukercules contigus se confondant quelquefois en une protubérance trans-
verse; les tubercules placés à l’angle antéro-interne des yeux sont aussi, en
général, plus accentués.
(2) Chez Fig. subcastaneus Westw., le pronotum est distinctement plus
large que long.
(3) Ce petit tubercule n'existe pas chez 71e. subcastaneus Westw.
ER
Elytres allongés, à côtés parallèles (Hg. 67), de la même
largeur que le pronotum, portant chacun six fortes stries
ponctuées avec les rudiments de deux autres stries incom-
plètes sur les côtés, les bords latéraux mais surtout la partie
apicale des élytres sont mats, avec des cils écailleux dans les
ponctuations (1).
Ecusson linéaire, très étroit, à peine visible, à la base des
élytres.
En dessous, les côtés de l’abdomen et du mésosternum sont
fortement ponctués; le milieu du mésosternum est lisse avec
un sillon longitudinal enfoncé. Tibias antérieurs élargis avec
cinq à six petites dents à leur bord externe; les médians et
les postérieurs portant chacun une épine en arrière, vers leur
milieu.
Cette espèce ne doit pas être rare à Java (Prof. Blume et
D' S. Müller). M. Ritsema pense qu’on la rencontre aussi à
Bornéo et à Sumatra, mais tout nous porte à croire qu’il s’agit
là d’espèces très voisines, mais néanmoins différentes de la
forme javanaise, d’autant plus que, d’après une remarque déjà
ancienne de Snellen van Vollenhoven (7 z7dschr. voor Ento-
mol., 1865, t. 8, p. 156), dont nous avons constaté l’exactitude,
les exemplaires de Bornéo se distinguent de ceux de Java par
la couleur rouge de leurs hanches et de leurs cuisses.
PROVENANCE : Radja Mendala (Zedrn 1800) une dizaine
d’exemplaires dans la coilection R. Oberthür.
35. F. subcastaneus Westw. -_ Æy/omological Magazine,
EN 1838; D1202
Insecte de petite taille (4g. 88) d’un brun noir, assez
brillant; pronotum à disque assez notablement ponctué, beau-
coup plus bombé que dans l’espèce précédente, mais n’ayant
(1) Chez Fig. subcastaneus Westw., la bordure latérale et la portion apicale
des élytres ne sont pas opaques, bien que couvertes d’une ponctuation irré-
œuliè
gulière.
NPA
jamais de tubercule saillant à son bord antérieur; la partie
apicale des élytres est grossièrement ponctuée, mais un peu
brillante.
Dimensions : 11 mill. mandibuies comprises.
Tête transverse paraissant, dans son ensemble semicircu-
laire, convexe en dessus et grossièrement ponctuée; 1l existe,
comme dans l’espèce précédente, deux tubercules saillants à
l'angle antéro-imterne des yeux, mais de plus dans la région
occipitale, deux autres tubercules contigus, donnant, à un faible
grossissement, l'illusion d’une bande transversale élevée. Can-
thus latéraux assez larges, divisant complètement les yeux,
arrondis en avant, coupés en un angle obtus arrondi, en arrière.
Bord frontal faiblement échancré, avec l’épistome saillant et
bien visible en son mieu. Mandibules courtes, pointues avec
un tubercule arrondi à leur bord interne.
Pronotum plus large que long, rebordé à la base et sur les
côtés avec ses angles antérieurs arrondis, mais bien marqués.
Le disque prothoracique est lisse en son milieu
sauf une dépression médiane, longitudinale qui
porte de gros points, ainsi que les côtés qui sont
fortement et densément ponctués. À la partie
antérieure du pronotum, il n’existe pas de tuber-
cule médian, comme chez Æ. marpoinalis Rits, et
la bordure prothoracique est moins distincte-
ment crénelée dans son tiers postérieur.
Fig. ss. Figulus : :
subeastaneus Elytres portant chacun neuf stries ponctuées,
Net mt très profondes; les trois exterres sont plus
ol]. È
R. Oberthür), Superficielles et plus rapprochées ; toutes les
interstries sont lisses, brillantes et très finement
ponctuées (l; la région apicale des élytres est rugueuse, gros-
sièrement ponctuée, mais encore un peu brillante et non
\ \ LA L4
complètement mate comme dans l’espèce précédente.
Surface inférieure du corps lisse avec une rangée de points
È Ÿ . /
grossiers à la base de chacun des anneaux abdominaux, épars
à ST : . / TE
au contraire sur les côtés de la poitrine. Plaque mésosternale
L
"mm
(1) On ne pert voir cette ponctuation qu'en employant un grossissement
d'environ 15 diamètres avec le microscope binoculaire de Zeiss.
aplatie, non excavée ; saillie prosternale umie avec deux
impressions en forme d’arc près de son bord postérieur. Menton
peu creusé, avec un bombement transversal à sa base.
Tibias antérieurs portant six épines à leur bord externe, avec
deux autres beaucoup plus grandes à l'extrémité apicale;
tibias médians et postérieurs armés d’une épine en leur milieu.
PROVENANCE : Java oriental, Monts Tengger (H. Fruh-
storfer, 1890) Un seul exemplaire dans la collection
R. Oberthür.
15° GENRE : CARDANUS © Westw.
(Ann. des Sc. Nat. Zool., 1834, p: 112.)
Ce genre, ainsi d’ailleurs que les Nigidins et Figulus de
Mac Leay; paraît intermédiaire entre les i-ucanides platycères
et les Passalidés; il se rapproche incontestablement des
Figulus par ses appendices buccaux cachés, par la forme du
menton et des mandibules et par la forte ponctuation générale
du corps. Westwood est aussi d’avis que la distribution géogra-
phique de cet insecte (il s'agissait alors du seul C. sulcatus)
suffit pour qu’on puisse le considérer comme faisant partie d’un
cenre spécial, d'importance égale à celle des Nigidius.
Une seule espèce jJavanaise.
36. C. sulcatus Westw. — Descript. generum nonnull. nov.
e familia Lucanidarum, 1834, p. 113, pl. 7, fig. 3.
Insectes d’un brun noir très obscur, très ponctué; élytres
profondément striés avec la suture légèrement déprimée; pro-
notum parcouru longitudinalement, en son milieu, par un sillon
profond et avec des angles antérieurs très accentués (43. 80).
(1) Du nom d’un auteur grec qui, d’après Mouffet, aurait écrit sur les
Lucanides.
EE 4
Corps allongé, subcylindrique, assez fortement bombé, den-
sément et grossièrement ponctué sur toute sa surface. Tête
transverse, un peu plus étroite que
le pronotum, couverte de points
grossiers peu profonds ; bord
frontal sinueux, laissant voir en
son milieu l'épistome sous forme
de deux petits bourrelets faible-
ment saillants; disque céphalique
Fi __..". légèrement déprimé avec des tubé-
Fig. 89. rosités temporales peu dévelop-
( ardanus sulcatus Westw. ; pées : canthus latéraux larges,
trois exempl. erand nat. L
(Coll. R. Oberthür). rectangulaires, avec leurs angles
antérieurs très développés en
avant des yeux. Mandibules courbées, à pointe obtuse et avec
une dent émoussée à leur bord interne (%£g. 00), portant un
rebord saillant à leur bord externe près
de la base.
Pronotum subrectangulaire, un peu
plus long que large, grossièrement ponc-
tué avec un large sillon médian déprimé
en son milieu (#£g. 01); angles anté-
rieurs bien marqués, les supérieurs ar-
rondis et coupés obliquement.
Tête et partie antérieure
du pronotum
de Cardanus sulcatus
(d'après nature).
Elytres allongés, à côtés parallèles,
assez fortement bombés, mais creusés à
la suture; chaque élytre porte 9 à 10 stries profondes formées
de gros points enfoncés; les interstries sont elles-mêmes 1rré-
gulières et portent aussi des points enfoncés;
elles se réunissent dans la région apicale en
formant une callosité saillante. Ecusson linéaire,
très étroit, à peine visible à la base des élytres.
La face inférieure du corps est plus régulière-
ment ponctuée et chaque ponctuation porte un
__ petit poil écailleux de couleur Jaunatre. Plaque
big. 91. mésosternale plane, légèrement sillonnée en
Cardanus suleatus
Westw. (d’ap. nat.)
arrière.
Tibias antérieurs armés à leur bord externe
de quatre à cinq dents obtuses; les intermédiaires et les
et, DOQUE
postérieurs portant aussi une rangée de dents pointues et
légèrement courbées.
Les différences sexuelles sont peu accentuées.
Dimensions : Get ©, 13 à 16 millim, mandibules com-
prises.
PROVENANCE : Java d’après Westwood, Burmeister; aussi
d’après Parry. Java oriental, Toegoe, Monts Kawie (Ledru).
— 231 —
CATALOGUE SYSTÉMATIQUE DES LUCANIDES
considérés comme ayant été trouvés dans l'île de Java
PAR
R. OBERTHÜR ET C. HOULBERT
Éile dés LUCANIDES
I. — TRriIBU : LUCANINÆ
MAC LEAY : Horæ Entomologicæ, t. I. Zucanidæ, 1819, p. 111.
1% GENRE : HEXARTHRIUS Hope.
MiransactiEimn NSocN1842, Mt XI pro.)
1. H. rhinoceros Oliv. Æncyclop. Méth., t. 1, 1780, p. 21. — Bur-
meister. //andbuch der Entomologie, t. V, 1847, p. 366. —
Insecta, t. TI, 1913, p. 2:18, fig. 18 , 19 OQ. — Java occi-
dental, Mé Salak.
2. H, Buqueti Hope. Trans. Entom. Soc. Lond., t. IV, 1840, p. 182.
— Burm. Æandb., to V. p. 366, rhinoceros var. nigra.
Insecta, CAT TOr3 p.273) fig. 20-27 OO hp: 2210. Java
occidental, Mt Salak; Java oriental, Mt Ardjoeno; Java
méridional.
2° GENRE : ALLOTOPUS Albers.
(Deutsche entomolog. Zeitschr., t XXXVIII, 1894, p. 162.)
3. A. Rosenbergi Vollenh. Trans. Ent. Soc. Lond., 1872, p. Sr,
taf. 2, fig. 1. — Ritsema. Votes Leyden Mus., t. XX, 1808,
p. 162, taf. I, fig. 3-4. — Znsecta, t. IIL, 1913, p. 277, fig. 23 ©,
fig. 24 Q. — Java occidental, Mt Gédé ; Java central, Mega-
mendong, Fjiboda, Sindanglaya, Toegoe, Chicolei, Penga-
lengan.
— 232 —
II. — TRriBu : ODONTOLABINZÆ
PARRY : Trans. Entom. Soc. Lon‘., 1870 (Odontolabidæ), p. 74.
3° GENRE : NEOLUCANUS Thoms.
(Ann. Soc. entomol. France, 1862, p. 415.)
4. N. laticollis Thunb. Wém. Soc. nat. Moscou, 1806, p. 163. —
Leuthner. Monogr. of the Odontolabini, 1885, p. 420, pl. 84,
fig. 1,52 et 3°— Znsécta, t. III, 1013, p. 325, fig 25 O6 2007
Java occidental et septentrional, Pengalcngan, Mt Salak.
4° GENRE : ODONTOLABIS Hope.
(Catal. of the Lucanoid Coleoptera, 1845, p. 13.)
5. O. bellicosus Cast. /1st. nat., t. II, 1837, p. 171, pl. 16, fig. 1. —
Burm. //andb., t. V, 1847 (Anoplocnemus Alces), p. 359. —
Insecta, t. III, 1013, p. 328, fig. 27 O', fig. 28 Q. — Java
oriental, Mf Ardjoeno, Mt Kawie. .
O. aeratus Hope (Voir Notice, Znsecta, t. III, 1913, p. 331):
O. striatus Deyr. (Voir Notice, loc. cit., p. 331).
HI. — TriBu : CLADOGNATHINZÆ
PARRY : Trans. Entom. Soc. London, 1870 (Cladognathidæ), p. 75.
%
5° GENRE : CLADOGNATHUS Burmeister.
(Handbuch der Entomologie, t. V, 1847, p. 364.)
6. CI. giraffa Fab. Æniom. Syst. Append. 1704, p. 452. — Burm.
Handb., t. V, 1847, p. 368. — Jnseçta, t. III, 1913, p. 358,
fig. 29 O', fig. 30 Q. — Java occidental, Radja Mendala,
Buitenzorg, Préanger.
6 GENRE : METOPODONTUS Hope.
(Catal. of the Lucanoid Coleoptera, 1845, p. 20.)
7. M. cinnamomeus Guér. Zconogr. du Règne animal, 1843, p. 108,
pl. 27, fig. 3. — Burm. AZandb., t. V, 1847, p. 372. — Insecta,
t. III, 1013, p. 382, fig. 32-33 CO", fig. 34 Q. — Java occï-
dental, Buitenzorg ; Java central et oriental, Pengalengan,
Toegoe, M Œker, M° Ardjoeno, Mt Kawie, Gounod Gedeh,
Dessa Tjibogo.
Syn. : M. javanus Fruhst. Znsecta, t. IIT, 1913, p. 384, fig. 35 O!,
formes m1edius et minor de Melopodontus cinnamomeus Guér.
. M. Mohnikei Parry. 7 rans. Entom. Soc. Lond., 1873, p. 338, pl. 5,
fig. 3. — {nsecta,t. \IL, 1913, p. 416, fig. 36 O, fig. 37 ©. —
Java oriental : Mt Ardjoeno, Mt Roesah.
CO
M. cccipitalis Hope (Voir Notice Znsecta, t. III, 1913, p. 449
et fig. 38).
9. M. preangerensis Obth-Hlb. /nsecta, t. III, 1913, p. 450, fig. 39 ©,
fig. 40, Q. — Java, Préanger, M!‘ Ardjoeno.
10. M. sericeus Westw. /'rans. Entom. Soc, Lond., 1847, p. 274, pl. 20,
fig. 3. — Burm. /andb., t. V, 1847 (L. sericeus Hope), p. 372.
= Insecta, t.TIT/1013, p.453; fig 41 0 fig. 42 O.— Java (?).
7° GENRE : PROSOPOCŒLUS Hope.
(Catal. of the Lucanoid Coleoptera, 1845, p. 30.)
11. P. Pasteuri Rits. Votes from the Leyden Mus., 1892, p. 31, 1894,
pl: 2, fig. 1 O — Znsecta, t. IN, 1914, p. 15, fig. 43-44 O. —
Java occidental et central, Buitenzorg, Préanger, Mt Poent-
‘jak, Mt Tjilsurai, Mt Toegoe (1).
12. P. zebra Oliv. Entomol., t. 1, 1780, p. 24, pl. 5, fig. 17. — Burm.
Handd., t. V, 1847, p. 375. — {nsecta, t. IV, 1914, p. 18,
fig. 46 ©, fig. 47 ©. — Java méridional.
x,
13. P, elegantulus Albers. Deutsch. Entomol. Zeitschr., 1891, p. 367.
— Insecta, t. IV, 1014, p. 20, fig. 48 ©, fig. 49 ©. — Java,
Mont Tenggar.
14. P. javanensis v. d. Poll. Votes from the Leyden Museum, t. XVII,
1805, p. 125. — Znsecta, t. IV, 1914, p. 59, fig. 50 ©, fig. 51 Q.
— Java occidental, Mt Roesah.
15. P. passaloides Hope (Voir Notice, Znsecta, t. IV, 1914, p. 61.
9952 Où fig.153, ©). —Tava.(?).
16. P. tarsalis Rits. Votes from the Leyden Museum, t. XIV, 1802,
Pa ton rSo pl 2 he 210 Tnsecta, IV, 1914) p." 062;
fig. 54 O. — Java central, Magelang.
17. P. lucidus Obth-Hlb. Znsecta, t. IV, 1914, p. 64, fig. 55 O. — Java
oriental.
(1) Voir la Notice concernant ?. decipiens Parry. Znsecta, t. IV, 1914, p. 18.
SU
_ 18. P. rubrocastaneus Obth-Hlb. /#secta, t. IV, 1914, p. 65, fig. 56
minor. — Java, M Rocsah.
P. squamuilateris Parry (Voir Notice, Insecta, t. IV, 1014, p'07,
fig. 58 O, fig. 57 OQ).
P. Parryi (Voir Notice, doc. cit., p. 68, fig. 59).
8° GENRE : CYCLOMMATUS Parry.
(Trans. Entomol. Soc. London, 1863, p. 9 (448).
. C. Frey-Gessneri Rits. Votes from the Leyden Museum, t. XIV,
1802, p. 1. — /nsecta, t. IV, 1914, p. 78, fig. 60-61 GO,
fig. 62 Q. — Java oriental, Mt Ardjoeno, Dessa Tjibogo,
+
Il
\O
M Tjikurai, Pengalengan.
20. C. faunicolor Hope (Westw.). 7'7ans. Entom. Soc. London, t. IV,
1847, p. 273, pl. 20, fig. 1. — /nsecta, t. IV, 1914; p. 81;
fig. 63 O. — Java (?).
21. C. van Rooôni Obth-Hilb. /asecta, t. IV, 1914, p. 83, fig. 64 Œ. —
Java.
IV. — TRriBu : DORCINÆ
PARRY : Trans. Entom. Soc. Lond., 1864 (Porcidæ), p. 86.
9* GENRE : EURYTRACHELUS Thoms.
(Ann. Soc. entom. France, 1862, p. 421.)
. E. bucephalus Perty. Observat. Coléopt. Ind., 1831, p. 36, pl. 1,
fig. 5. — Burmeister. Æandb, t: V, 1847, p. 384. — Insecta,
t. IV, 1914, p. 111, fig. 6 ©, fig. 67 Q. — Java, régions
montagneuses, Mt Kawie, Dessa Tjibogo, Pengalengan,
Mt Tjikorai, Mt Ardjoeno, Toegoe; Java occidental, M!
Salak.
Le]
t)
. E. eurycephalns Burm. //andb. der Entomol.,t. V, 1847, p. 387. —
Vollenh.-7z;2schr."Entom, VON 1866 pr MDI
fig. 4 O. — Znsecta, t. IV, 1914, p. 114, fig. 68 O, fig. 69 Q.
— Java, Préanger.
(eS)
24. E. gypaetus Cast. Hist. nat. des Ins. Coléoptères. t. II, 1840;
D'uL72: Burm. //andb.. t. V, 1847 (Dorcus Saïga), p. 388. —-
Insecta, t. IN,.1914, p. 117, fg:170.0, fig172 00: =Mjava
Af:: QEEe
central et oriental, Mt Ardjoeno, Sukabumi, Pengalengan,
Dessa TJibogo.
Var. capito Burm. /andb., t. V, 1847, p. 387. — Znsecta, t. IV,
EOTA UN Ed Se +71 Of.
10° GENRE : DORCUS Mac Leay.
(Horæ Entomologicæ, pars I, 1819, p. tre.)
25. D. Ritsemæ Obth-Hlb. /#secta, t. IV, 1914, p. 155, fig. 73 ©,
fig. 74 Q. — Java, Mt Kawie, Mt Salak, Dessa Tjibogo,
Pandamas, Mt Œker, Pengalengan.
11 GENRE : GNAPHALORYX Burm.
(Handbuch der Entomologie, t. V, 1847, p. 306.)
26. G. opacus Burm. Handb. der Entom., t. V, 1847, p. 397. — /n-
secta}t. IV, 1014, p. 158, fig. 75 ©, fig. 76 ©. — Java occi-
dental, Mt Salak, Buitenzorg; Java central et oriental,
Mt Ardjoeno, Toegoe, Préanger, Pengalengan.
27. G. squalidus Hope (Westw.). Catal. Lucan., 1845, p. 19. — Burm.
Handb. der Entomol., t. V, 1847 (G. tomentosus), p. 307. —
Insecta, t. IV, 1914, p. 160, fig. 77 O', 78 Q. — Java oriental,
Mt Kawie, MŸ Ardjoeno, Toegoe.
122 GENRE : ÆGUS Mac Leay.
(Horæ Entomologicæ, t. I, 1819, p. 112.)
28. Æ. acuminatus Fab. System. Eleutherat., t. Il, 1801, p. 251. —
Burm. Æandb. der Entomol., t. V, 1847, p. 309. — /nsecta,
t. IV, 1914, p. 100, fig. 70-80. =—— Java criental, Dessa TJiki-
dang, Roesah, Mt Kawie.
29. Æ. javanicus Obth-Hlb. /nsecta, t. IV, 1914, p.203, fig. 81. — Java
central et occidental, Pengalengan.
30. Æ. pengalenganus v. d. Poll. Notes from the Leyden Mus.,
t. XVII, 1805, p. 126. — Jnsecta, t. IV, 1914, p. 201. — Java
occidental, district de Préanger, Pengalengan.
31. Æ. preangerensis v. d. Poll. Notes from the Leyden Mus.,
t. XVII, 1805, p. 127. — /nsecta, t. IV, 1014, p. 205, fig. 83-84.
— Java occidental, résidence de Préanger, Pengalengan,
Mt Tjikorai.
— 2361 —
V. —_ TriBu : FIGULINÆ
THOMSON : Ann. Soc. Entomol. France, 1862 (/'igulitæ), p. 391.
132 GENRE : NIGIDIUS Mac Leay.
(Horæ Entomologicæ, 1819, t. I, p. ro.)
32. N. Fruhstorferi Albers. l’eutsch. Entomol. Zeitschr., 1894, p. 161.
— Jnsecta, t. IV, 1914, p. 219. —: Java occidental, Mt Gédé.
N. oblongus van Roon. -- 7'ijdschrift voor Entomologie, 1914,
t LVTT pr 20% Vnsecte, TAUV, Prior Bip: 221 le
oriental ; environs de Banjocwangi.
22
JO
14 GENRE : FIGULUS Mac Leay.
Horæ Entomologicæ, 181 EU ATEO:
Do e] 7) 2]
34. F. marginalis Rits. Notes from the Leyden Mus., t. I, 1879, p. 180.
— Insecta, t. IV, 1914, p. 223, fig. 86-87. — Java, Radya
2
Mendala.
5. F. subcastaneus Westw. Æntomological Magazine, t. V, 1838,
p. 263. — Burm. /andb. der Entomol., t. V, 1847, p. 438. —
Insecta, t. IV, 1914, p. 225, fig. 88. — Java oriental, Monts
S
Tengger.
15° GENRE : CARDANUS Westw.
(Ann. des Sc. Nat. Zoolog., 1837, p. 174.)
C. sulcatus Westw. Burm. //andb. der Entom., t. V, 1847, p. 440.
— Insecta, t. IV, 1014, p. 227, fig. 89-01. — Java oriental,
Tceegoe, Monts Kawie.
36.
(A suivre.)
Le Gérant, F. GUITEL.
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s'adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 43 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Bordas (fr) 1e sésien des PTOGTUSTÉS EP -ree-e ec c ue 213
Pouillaude (I.). — Zesticus cupricollis, nouvelle espèce de Carabide...…… 215
Oberthür (R.) et Houlbert (G.). — Faune analytique illustrée des Lu-
canides deMavanl02208) eee cer eee ee te ce Sec ee ce CCE 215
Id. — Catalogue systématique des Lucanides observés dans l’île de Java. 231
Échanges et rédaction d'INSECTA
2 2
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Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
QUATRIÈME ANNÉE AOÛT 1914 NUMÉRO 44
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Revue lTllustrée d'Entomologie
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Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Piof. KE. BARTHE
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Peraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères),, des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de Pannée 1914 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — Zépidopléres de France, de Suisse et de
Belgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælutérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæidzæ d'Europé : Coprophages, etc., ete.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations.
RARE TETE TE TE TE TE TE TE TE Te Te Te Te Te de Te M M Me Te Te Te Te Mn M Te Mn Mn
REVUE
Remarques sur l'INTESTIN MOYEN des Carabides
(Carabus auretus L. et Carabus nemoralis Ilig.)
Par le Dr L. Borpas, |
\
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Rennes.
L’intestin moyen des Carabes (Carabus auratus) constitue
la partie la plus importante du canal alimentaire, surtout au
point de vue physiologique. L. Dufour le désigne sous le nom
de ventricule chylifique et pense, bien à tort, qu’il correspond,
par sa fonction et sa position, au duodénum des animaux
supérieurs. Il affirme également, ce qui est erroné, que cette
partie intestinale recoit les canaux biliaires (varsseaux de
Malpighi).
Ramdohr appelle es/omac cette région. Pour Marcel de
Serres, c’est, au contraire, un vrai duodénum. Nous basant sur
sa structure histologique et sur son mode de développement,
nous avons décrit, chez tous les Coléoptères, sous le nom
d’entestin moyen, cette partie si caractéristique du tube
digestif.
Cet organe est constitué, chez le Carabus auratus, par un
tube cylindrique, peu sinueux et recouvert de papilles digiti-
formes de diverses longueurs. Il comprend deux régions, bien
distinctes au point de vue morphologique. La première est
hérissée de papilles tubuleuses, dépassant parfois 1 mm. de
longueur et terminées, à leur extrémité libre, par une pointe
conique ou arrondie.
M. de Serres les désignait, improprement du reste, sous le
nom de vaisseaux hépatiques supérieurs. Ces papilles sont de
simples tubes glandulaires, dont les produits agissent sur les
matières alimentaires situées dans la première moitié de
l’intestin moyen. Des coupes longitudinales et transversales
nous ont permis d’étudier leur structure histologique.
INSEC'TA, Août 1914.
re F Le M
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of à
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EE 238 —
Les soies se prolongent, en arrière, sur un bourrelet légère-
ment saillant se continuant ensuite jusqu’à l’orifice de l’intestin
moyen. Elles sont simples, flexibles, recourbées en arrière et à
pointe acérée. n
Les denticules, beaucoup moins développées que chez les
Carabes, sont uniquement constituées par de simples bourrelets
sétigères longitudinaux, étroits et situés dans les dépressions
Fig. 1. — Face antérieure du gésier de Procrustes coriaceus. — O, orifice du gésier,
disposé en forme de croix de Malte; mj, paroi du jabot, repliée et plissée; d, den-
ticule ; D, dent; {, lame chitineuse et recourbée de la dent; P, partie non chitineuse
et musculaire de la dent; », repli du jabot, à disposition annulaire, marquant
l'origine du gésier. Les denticules sont moins développées que celles du Carabe.
Quant aux dents, elles ont la forme de pyramides triangulaires dont les faces
internes sont recouvertes de soies cornees.
comprises entre deux dents consécutives. Les soies qui les
recouvrent sont courtes, flexibles et donnent à l’organe une
coloration jaunâtre.
Ainsi que nous l’avons déjà dit antérieurement, le gészer
des Procrustes, comme celui des Carabes, grâce à la présence
des longues soies chitineuses qui tapissent sa face interne et
surtout grâce à la disposition symétrique de ses bourrelets den-
tiformes, est admirablement conformé pour brasser, triturer et
malaxer les substances nutritives avant leur passage dans
l'intestin moyen. C’est donc une sorte d'appareil masticateur.
L. BORDAS,
POCANPEDESPDESTANEX
R. OBERTHÜR et C. HOULBERT.
(Fin)
CONCLUSIONS
D’après ce qui précède, on peut constater que la faune
lucanidienne de Java ne possède pas de caractères bien
tranchés; on n’y a observé que 36 espèces, c’est-à-dire la
20° partie environ de toutes celles qui ont été signalées
jusqu'ici dans le monde entier; cinq tribus sur dix y sont
représentées; ce sont les Lucaninæ, les Odontolabinæ, les
Cladognathinæ, les Dorcinæ et les Figülinæ; mais on n’y ren-
contre aucune espèce appartenant aux tribus des Æsalinæ, des
Platycerinæ, des Chiasognathinæ, des Simodendrinæ et des
Syndesinæ. Si l’on considère que ces trois derniers groupements
sont au contraire très largement représentés en Australie et
dans l'Amérique du Sud, nous avons encore là une raison de
penser que la faune Javanaise, au moins en ce qui concerne les
Lucanides, est bien un rameau appauvri de la faune sino-
asiatique, et qu’elle n’a probablement jamais eu, du côté de
l’est, de contact prolongé ni bien étendu avec le groupe
australo-américain.
Un fait cependant est remarquable : à part les Prosoposcælus
et les Metopodontus, les 13 autres genres que l’on a pu observer
à Java n’y sont représentés que par deux ou trois espèces,
souvent même par une seule (A//otopus Rosenbergr, Dorcus
Ritsemæ), mais la plupart de ces espèces sont de très grande
taille. C’est ainsi que, dans les Lucaninæ, nous trouvons les
Hexarthrius (4. rhinoceros et Buqueti); dans les Dorcinæ, les
Eurytrachelus (Æ. bucephalus) ; dans les Cladognathinæ, C/a-
dognathus giraffa, et, parmi les Odontolabinæ, Odontolabis
bellicosus; même dans les genres Ægus, Metopodontus et
Prosoposcælus, dont les espèces sont cependant de tailles
beaucoup plus diverses, c’est encore à Java que nous trouvons
quelques-unes des plus grandes, sinon les plus grandes espèces :
Æçgus acuminatus; Metcpodontus cinnamomeus; Prosopos-
cœlus Pasteuri, etc.
La distribution géographique à travers l’ile ne nous présente
aucune indication particulière; comme partout, la répartition
des espèces paraît intimement liée à celle du district forestier,
et ce sont, cela va sans dire, les régions boisées qui fournissent
le plus riche contingent. Il est à craindre néanmoins que le
défrichement irrationnel des forëts, pratiqué sur une grande
échelle depuis un certain rombre d'années au profit des cul-
tures, ne fasse disparaître pour toujours quelques-unes des plus
belles formes parmi celles que les bouleversements géologiques
ont probablement isolées là depuis le milieu des temps
secondaires.
En résumé, si nous mettons de côté Wezopodontus sericeus
Hope, que nous avons inscrit avec un point de doute, le nombre
des lucanides javanais paraît être de 36; nous avons supprimé
quelques espèces, admises à tort par les auteurs, par exemple :
Metopodontus javanus Fruh., Met. occipualis, Cyclommatus
faunicolor, etc., etc.; mais, en revanche, nous avons décrit six
espèces nouvelles, confondues Jusqu'ici avec d’autres ou
méconnues.
FIN.
— 241. —
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES
Tome
M PROD UC AIO NN NM NUL Lane III
ENS TENTE NI ER ENORME APR A RER RER es RTE III
Cénémlhtestsur les) Lucanides. rt om UNE. III
Banvestdesmetcanides RER Ana e sr PoMeaNnr er Prat IIT
APE ADOANAIENTIQUE DES UPRIBUS nee mn ne JTE
Mabudes MEDCARINEÆREN nie este III
Mribuedes "Ondontolabine. :0..ccuber nr te III
Mnibrsdes Cladognathine.. 25.12 eux III
Tribu des Dorcinæ.…..….........… RTE EURE IV
Are) SCO LES V A E R SRE AN ARE te AN TA IV
Catalogue des espèces et bibliographie...................….…. IV
Canclaons NULL PUS re AU Lu an ROUE IV
Hablé anal tique des matières st Ni a tarone IV
DA FALDhADE DATENT AA MN DS Rue IV
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES TRIBUS, DES GENRES ET DES ESPÈCEs
Ægus
Ægus acuminaltus
javanicus
— pengalenganus
Preangerensis
ÆSALINÆ
Allotopus
Allotopus Rosenbergi
Cardanus
Cardanus sulcatus
CHIASOGNATHIN Æ...….
Cladognathus
Cladognathnus giraffa
Cyclommatus
Cyclommatus faunicolor …
Frey-Gessnert.
van Roont
DORCINÆ
Dorcus
Eurytrachelus
Eurytrachelus bucephalus…
FIGULINÆ
Figulus
Figulus marginalis ..….......….
gypaœlus
subcastaneus
Gnaphaloryx
Gnaphaloryx opacus
squalidus
Hexarthrius
Tome
Page
162
199
203
201
cu
an PA
20 790 +
T2 19
158
160
e18
Tome
Hexarthrius Bugueti ..…...……. TITI
— rhinoceros TITI
LUCAN INR NES AU TITI
Metopodontus "#2 III
Metopodontus cinnamomeus. XII
— Mohnikei …. III
— preangerensis III
== occipitalis III
— SEPICEUS ecrire TITI
NEOlUCANUS EE ne ee III
Neolucanus laticollis ..…..… IT
NIgIQUS ET RP eceee IV
Wigidius Fruhstorferi .....…. IV
— COTON EU Eee. IV
ODONTOLABINÆ ::....… TITI
Odontolahis 2%... III
Odontolabis æratus ........…. III
— dellicosus ....… TITI
— SÉPIAUS eo III
Prosopocoelus 2-2 IV
= decipiens IV
— javanensis IV
—- LUCIQUS TES IV
= passaloides ...… IV
—- POSVEUTT IIS IV
— rubrocastaneus. IN
— sguamilateris..… IN
— DAT SL USNE de eee IV
— LEPTA NN IV
SINODENIDRTINPADECEE III
SNIDIESIINZÆ ei enre-tcre III
TRICTENOTOMIDÆ
ID\S TAN COLLECTION RL OBERTEAUR
Par TAPOUILEAUDE.
M. René Oberthür possède, de ces insectes rares, une série
importante qui comprend notamment des individus provenant
des collections Mmniszech, van Lansberge, Thomson, Bates,
Valéry Mayet, David, Rotschild, des types d’espèces créées
par H. Deyrolle, ainsi que des matériaux reçus directement
des pays d’origine. Plusieurs espèces n’ont Jamais été figurées
correctement ou ne sont connues que par de courtes diagnoses,
aussi ai-je cru devoir spécifier certains caractères et ajouter
quelques observations au catalogue de cette collection.
Les Trictenolomidæ sont des insectes, généralement de
grande taille, ayant un facies de Longicornes, avec une
formule tarsale d’'Hétéromères (5,5,4). Le caractère sexuel
externe des mâles est d’avoir le dernier segment ventral for-
tement échancré. Les mandibules sont souvent différentes dans
les deux sexes. La famille est confinée aux régions méridio-
nales de l’Asie. Elle comprend deux genres seulement.
AUTOCRATES
Thomson, Musée scientifique, 1860, p. 28.
Ce genre est caractérisé par la présence d’épines latérales
au prothorax et par la forme, arrondie en arrière, de l’écusson.
La couleur du fond est de teinte foncée à reflets métalliques;
il y a une pubescence plus faible que dans le genre 7r2cteno-
/0oma.
Autocrates æneus Parry, Proc. ent. Soc. London, 1847, p. 126;
Westwood, Cab. of Orient. Entom., 1848, p. 48, pl. 23,
F, 4,0; Dohrn, Ænt.- Zi. ,Stetiin, 1875, 0° 70, O6 Villet,
Bulle Soc ER NT,) 1010 p340, F8;
Nombreux exemplaires et Q : Himalaya; Pedong (Des-
godins); British Bootan, Maria Basti (Durel); Darjeeling
(Saleur). en
Longueur du corps, mandibules comprises : 51 à 81 millhim.
La couleur est vert métallique brillant. L’extrémité du
huitième article de l’antenne est recourbée en crochet. Les
mandibules du mâle sont relevées en avant et se recourbent
en dedans à angle droit vers l’extrémité.
Autocrates Oberthüri Vuillet (Bw/l. Soc. Ent. Fr, 1910,
P. 347, f. 1-2-4).
Plusieurs exemplaires, dont les types, Get Q de Tsekou,
Yunnan (Dubernard).
Longueur, mandibules comprises : 52 à 60 millim.
La couleur du fond est noire avec des reflets violacés.
L’extrémité du huitième article de l’antenne n’est pas con-
tournée en crochet.
[Ici se placerait AUTOCRATES VITALISI Vuillet (/#secfa,
1012,.p. 207, f. Os 1013, p.413, 11,0), dontules types SO
au Muséum de Paris].
TRICTENOTOMA
Les caractères qui différencient ce genre du précédent sont
les suivants : Prothorax non épineux sur les côtés, écusson se
terminant en pointe en arrière.
Les mandibules des mâles peuvent se ramener ‘aux deux
formes indiquées à propos de 7. Childreni et T. Mnissechi;
chez les petits exemplaires, elles ont tendance à prendre les
caractères des mandibules des femelles. La pubescence est
très serrée, de teinte variant du gris au Jaune ocre, sur un
fond noir. On verra que pour quelques espèces la couleur du
revêtement pileux est le seul caractère qui établisse une diffé-
rence notable; mais comme, dans ces espèces, les individus
originaires d’une même région présentent une teinte uniforme
leur dénomination spécifique leur est conservée.
Trictenotoma Childreni Gray, Griff. Anzm. kingdom, 1832,
p. 534,.pl. 5. Tenasserim.
Plusieurs exemplaires Get © : Malacca; Perak, Malacca
(Doherty); Sumatra.
Longueur, mandibules comprises : 38 à 60 millim.
Cette espèce a été décrite sur une femelle; les mâles de
même origine ont le prothorax conformé comme les femelles,
les taches dénudées du disque sont
transversales et leur dimension an-
téro-postérieure atteint à peine, au
maximum, le tiers de la longueur
du pronotum mesurée à leur hau-
teur. Les bords latéraux du prono-
tum présentent deux angles inégaux,
l’antérieur étant le plus saillant.
Le sternum forme une forte saillie
anguleuse très nette de profil. Les
mandibules des mâles sont forte-
ment sinueuses au bord externe et
anguleuses vers l’extrémité; le des-
sus en est fortement et irrégulière-
ment plissé dans la région de la
sinuosité. Les mandibules des fe-
Fig. I.
T'rictenotoma Clhildreñr à.
melles sont régulièrement arrondies
sur le bord externe. Le, revêtement
pileux est d’un gris faiblement jaunâtre. La description et
ne 246 Le,
les figures données par Westwood (Cabinet of Orient. Ent.
1545, p. 48, pl. XXII) correspondent à des individus prove-
nant d’Assam (Westwood, /b44. p.
4j) et se rapportent vraisemblable-
ment à 7. Mnissechi Deyr.
Sous le nom de 7. Chiuledrenu,
Castelnau (254. nat. II, p. 388, pl.
24,1 Fa Wa®décritrun- insecte quil
indique comme originaire de Java;
le texte et la figure n’ont pas une Fig. 2.
=]
ho ds 5% Lrictenotoma Childrent 9.
précision suffisante pour que l’on
puisse dire de quelle espèce 1l s’agit.
N'ayant vu aucun exemplaire de Tenasserim, je ne puis
affirmer que ces observations conviennent exactement au
T. Childreni de Gray.
Trictenotoma Davidi H. Deyrolle (Bull. Soc. Ent. Fr. 1875,
PULL
Type et nombreux exemplaires de Chine (David);
Tse-Kiang et Kiang-Si, Chine; Haut-Tonkin, Dong-Van
(Cap. Gadel); Tuyen-Kan; Tonkin, Backan (Lemée); Mer-
cara.
Longueur, mandibules comprises : 29 à 64 millim.
Le prothorax est étroit et paraît chez les exemplaires
typiques moins large que les élytres aux épaules. Ses deux
angles latéraux d’un même côté sont également saillants. La
saillie sternale forme un angle très obtus, arrondi; elle
paraît, par conséquent, moins proéminente que chez 7. Cul-
dreni, par exemple. Les mandibules du mâle sont arrondies
sur leurs côtés externes, elles sont fortement et irrégulièrement
plissées surtout chez les grands spécimens; la mandibule
gauche présente une dent interne, celle de droite a deux dents.
Les mandibules des femelles rappellent celles des femelles
de 7. Childreni. La couleur de la pubescence est un gris un
peu jaunâtre.
Les exemplaires du Tonkin ont presque tous le revêtement
Jaune fortement ocracé et la différence de largeur entre le
prothorax et les élytres est moins nette, mais le passage entre
les deux formes semble exister par des individus du Kiang-
Si et du Haut-Tonkin, c’est pourquoi nous les réunissons pro-
visoirement.
Quant aux imdividus étiquetés Mercara, ils nous paraissent
conformes au type.
Trictenotoma Doriæ H. Devrolle (Bull. Soc. Ent. Fr, 1875,
PLXL):
Nombreux exemplaires de Bornéo, notamment Pontianak
et R. Sintang (Buffat).
Longueur, mandibules comprises : 37 à 60 millim.
Les caractères des mandibules, du thorax et de la salle
sternale rapprochent cette espèce de 7. Children Gray. La
différence est surtout dans la nuance du revêtement pileux
qui est ici d’un jaune ocracé, la pubescence du dessous du
corps étant gris à peine Jaunatre.
Trictenotoma Grayi Smith (Ca. Brit. Mus. Cucug, 1851,
P. 18).
Plusieurs Q : Inde méridionale; Trichinopoly (Castets).
Longueur, mandibules comprises : 41 à 63 millim.
L'espèce est bien caractérisée par la forme du prothorax
qui présente une seule saillie située en arrière du milieu du
bord latéral. La saillie sternale est bien marquée. La teinte
des poils est jaune, sur un fond noir à reflets violacés.
Trictenotoma Lansbergei Dohrn (Sée/tin. Ent. Zeit, 1882,
P- 457). |
Nombreux exemplaires : G. Madjeja, N. Nias (Mitschke);
Hili Madijeja, N. Nias (Kannegieter).
Longueur, mandibules comprises : 30 à 56 millim.
La couleur de la pubescence, au-dessus, est un jaune ocracé
intense presque rougeâtre; les poils du dessous du corps sont
d’un gris fauve pâle. Les mandibules ont les mêmes caractères
que chez 7. Chidreni, ainsi que le prothorax. La saillie ster-
nale est nettement anguleuse.
Trictenotoma Mniszechi H. Deyrolle (Ball. Soc. Ent. Fr,
1875, p. LX).
Un d'et Q (ex-musæo Mniszech) qui sont les types, éti-
quetés Inde; nous ignorons comment H., Deyrolle a pu
préciser l’origine Bengale. Un O' (ex-coll. Thomson) étiqueté
par Thomson : « T'empleton: Westw. (coll. Castel.), Ceylan ».
Plusieurs exemplaires ' et Q Khasia Ills; Sikkim; envi-
rons de Kurseong. Deux exemplaires Œ et © du Darjeeling.
Longueur, mandibules non comprises : 43 à 63 mullim.
Le pronotum a les mêmes caractères que celui de 7. C/ul-
dreni; on distinguera les deux espèces par le sternum qui,
vu de profil, présente encore ici une
saillie, mais surbaissée, arrondie et non
anguleuse.
Les mandibules des mâles sont arron-
dies sur leurs côtés externes et forte-
ment plssées. La diagnose originale
indique que les mandibules ont, chacune,
une grande dent; en réalité, la mandi-
Fig. 3.
Trictenotoma Mniszecht c.
©
bule droite porte deux dents comme
dans les espèces voisines. En effet, en
examinant l’insecte qui a servi pour établir cette diagnose,
nous voyons, sur cette mandibule, la place où devrait se trou-
ver la dent distale occupée par une tache d’un jaune grisâtre;
cela indiquerait la disparition accidentelle de la dent. Les
autres mâles que nous avons sous les yeux présentent bien une
mandibule droite bidentée. Les mandibules des femelles res-
semblent à celles de 7. Childreni ©.
Le mâle du Darjeeling a une forme plus parallèle et ses
mandibules ne sont pas fortement plissées comme dans les
formes typiques; la pubescence est d’un gris un peu moins
Jaunâtre. Cependant comme la femelle de la même région a
tous les caractères de 7. Mniszechi, nous considérons l’exem-
plaire C' comme une forme minor.
Trictenotoma Mouhoti H. Deyrolle (Ball. Soc. Ent. Fr,
1875;:p. LX).
Deux exemplaires © dont l’un est le type de l’espèce: Laos.
Longueur, mandibules comprises : 38 et 55 millim.
Le mâle est inconnu. Les mandibules et le prothorax res-
semblent à ceux de 7. Davidi. La saillie sternale est ici angu-
leuse comme chez 7. Cildrent, et non obtuse comme chez
T. Davidi. I] y a aussi avec 7. Davidi une différence dans la
couleur de la pubescence qui est ici gris clair.
Trictenotoma Templetoni Westwood (Cabinet of Oriental
Entomology, p. 48, pl. 23, f. 2, ©).
Plusieurs exemplaires ©, de Ceylan (42. 4).
Longueur, mandibules comprises : 49 à 60 millim.
Le mâle décrit et figuré par Westwood
présente des mandibules semblables à
celles du mâle de 7. Childreni.
Le pronotum porte ici des plages dé-
nudées circulaires dont le diamètre est un
peu plus grand que le tiers de la lon-
gueur du pronotum prise à hauteur de la
! \ . Fig. 4.
(SheAC ec te cie cstrbienr ner Chers a vrennise
femelles que nous avons sous les yeux.. PRE
Le sternum est encore anguleux, mais moins saillant vers le
bas que celui de 7°. CAildreni.
Les mandibules des femelles diffèrent de celles de 7°. CZil-
drent en ce qu’elles sont brusquement recourbées vers l’extré-
mité. Ces différences montrent que l’on ne peut pas considérer
T. Templetoni Westwood comme le mâle de 7. Childreni
Gray, ainsi que l’a fait Thomson (Musée scientifique, p. 28).
Trictenotoma Thomsoni H. Deyrolle (Byll. Soc. Ent. Fr,
LO 7 D. 250)
Type et nombreux exemplaires Cet © de Bornéo. Deux
exemplaires © de l’Ile Banguey.
Longueur, mandibules comprises : 34 à 58 millim.
La pubescence du dessus est d’un gris Jaunâtre, ce qui per-
met de distinguer à première vue cette espèce de 7. Dorae.
En général, la saillie sternale forme un angle droit chez 7.
Doriae, et un angle obtus chez 7. T'homsoni, mais ce caractère
n’est pas toujours très net.
C'est de 7. Childreni qu’elle se rapproche le plus. Les
caractères des mandibules, du prothorax et de la salle ster-
nale sont les mêmes. La pubescence est un peu moins jaunâtre
sur la plupart des exemplaires de 7. T'omsoni, mais la dif-
férence est peu tranchée. On peut penser qu'il serait difficile
de nommer certains individus sans en connaître l’origine. Les
exemplaires de l’Ile Bauguey sont petits et un peu plus
jaunatres.
Trictenotoma Westwoodi H. Devrolle (Bull. Soc. Ent. Fr,
1875, p. LXI), Java.
Types et nombreux exemplaires Get © de Java, notam-
ment : Mt Ardjoeno, M Kawie (Ledru), Java occidental
(Holz).
Longueur, mandibules comprises : 31 à 60 millim.
Les mandibules ont le même caractère dans chaque sexe
que chez 7. Mnissechi. La teinte du revêtement est Jaune
nn ,
ocracé. Les angles latéraux du prothorax sont moins sail-
lants que dans les espèces voisines, en sorte que les bords
latéraux en arrière de ces sallies sont peu convergents;
parfois même ils paraissent subparallèles. La saillie sternale
est obtuse.
Cestiles 7 nScrldrens. de Dupont (Mag. Zool, 1832,
CI. 1Xx-pl. 35).
I. POUILLAUDE.
— 252 —
Quelques NEOLUCANUS nouveaux
de la Faune malaise et Indo-Chinoise
Par C. HouLBErT
Professeur à l’Université de Rennes
En étudiant ces derniers temps, dans la collection de
M. René Oberthür, des VMeolucanus non classés, provenant de
réserves anciennes ou d’arrivages récents, J'ai rencontré six
espèces nouvelles, dont je donne ci-après les figures et les
diagnoses abrégées.
À l'exception d’une seule (N. borneensis), toutes ces
espèces proviennent du Tonkin ou de la Haute-Birmanie,
spécialement des régions montagneuses plus ou moins voi-
sines de l’Assam ou de la province chinoise du Yun-nan.
1. — Neolucanus bisignatus sp. nov.
Insectes noirs, ornés seulement d’une tache allongée jaune
rougeûtre bien limitée en dehors, s'étendant de la région humé-
rale Jusque vers la partie postérieure des élytres (#g. 7).
DIMENSIONS : 34-38 mill. G'; 25-27 mill. Q©.
Mäle. — Tête rectangulaire, légèrement élargie en avant
et finement chagrinée en dessus; bordure frontale nettement
bisinuée et tellement repliée vers le dessous qu’on ne distingue
pas l’épistome; angles antérieurs très peu obliques, prolongés
par des canthus larges en avant, mais beaucoup plus étroits
en arrière et terminés par un angle sallant.
Mandibules larges, recourbées en dessus, bifides à leur
pointe et garnie de deux grosses dents obtuses à leur bord
interne.
Pronotum finement chagriné, un peu plus large que les
élytres à sa base, portant une très fine bordure en arrière et
sur les côtés; ceux-c1 sont arrondis: le bord antérieur est
Nano tEnSe de cils taunatres dp:
pliqués sur la région occi-
pirale der: latutète Sie
prosternale arrondie, bombée
en son milieu et terminée, en
arrière, par un tubercule
conique.
Elytres ovales, d’aspect
dépoli, très finement chagri-
nés sur toute leur surface;
Fig. 1. — Neolucanus bisignatus Houlb. ;
deux go grand. nat.
(Coll. R. Oberthür).
modérément convexes et por- ,
tant, tout autour, un rebord |
horizontal très net. Chaque
élytre est orné, en outre, d’une tache jaune rougeâtre allongée,
partant du bord externe, tout près de l'épaule et s'étendant
jusque dans la région apicale; le bord interne de cette tache,
surtout en avant, se fond le plus
souvent avec la couleur noire fon-
damentale des élytres; le bord
externe, au contraire, est toujours
nettement limité.
Tibias antérieurs en triangle
allongé, portant, à leur bord ex-
terne, cinq grosses dents bien
marquées, en comptant le crochet
Fig. 2.
Neolucanus bisignatus Houlb.,
recourbé de l'extrémité apicale;
tibias médians et postérieurs sans . deux 99 grand. nat.
RE x (Coll. R. Oberthür).
épine à leur bord externe.
Femelle. — Dans l’ensemble, sauf la forme de la tête et des
mandibules, les caractères de la femelle sont à peu près les
mêmes que ceux des mâles (fg. 2).
La tête, avec ses canthus oculaires très saillants, a la forme
: EE ,
d’un losange transverse; son disque est grossièrement ponctué, __— lrrn
CL SC tys
CZ) f
F2"
JUN'24 191&
N IR 1915
\
ÿ \S
to huge
— 254 —
surtout en avant et le bord frontal est presque droit. Les man-
dibules sont triangulaires, très rugueuses, avec leur bord
externe légèrement relevé en carène; le menton est inégal,
raboteux, grossièrement ponctué. Le pronotum est un peu terne;
il en est de même des élytres qui sont mats sur les côtés, mais
assez brillants dans la région suturale. La tache jaune rou-
geàtre présente les mêmes caractères que chez les mâles.
Tibias antérieurs larges, avec quatre larges dentelures spi-
niformes; tibias intermédiaires et postérieurs inermes; tro-
chanters antérieurs très courts, ciliés.
Cette espèce appartient, in-
contestablement à la 3° sec-
tion de Leuthner et, dans
l’état actuel de nos connais-
sances doit être classée entre
Leuthner: Boil. et Oberthüri
Leuth. (2219) velle seras
tache très visiblement au type
opacus de Boileau et tout
\ S ,
Fig. 3. — Neolucunus Oberthüri Leutk ; porte a CTroOITre que cest une
g et © grand. nat. — La tache” jaune SyQ ee : A
des élytres est bien limitée des deux forme géographique du ne
côtés (Coll, R. Oberthür). me phylum.
PROVENANCE : Haut-Tonkin, nord-ouest de Bao-Lac, 1897.
2. — Neolucanus pseudopacus sp. nov.
Insectes entièrement noirs, avec le pronotum et les élytres
presque mats; le disque céphalique, plus ou moins chagriné
chez les mâles, est grossièrement ponctué chez les femelles.
DIMENSIONS : 36-38 mill. O'; 26-3 mill. Q.
Mâle (fig. 4). — Tête rectangulaire, un peu élargie en
avant, assez notablement échancrée le long du bord frontal,
déprimée et déclive dans sa partie antérieure; les angles laté-
— 25 —
raux, coupés droits et un peu obliquement, se prolongent par
des canthus assez larges, terminés, en arrière, par un angle
très prononcé.
Mandibules aussi longues que la tête, nettement bifurquées
à leur extrémité, couvertes de fines granulations saillantes,
entremêlées, en dessous,
de ponctuation larges
mais peu profondes.
Menton rectangulai-
1e arrondi SU VSES
angles antérieurs, fine-
ment granulé et orné,
surtout dans sa partie
antérieure, de larges
points enfoncés et de
cils roux.
Pronotum transverse
un peu arrondi après Fig. 4. — Neslucanus pseudopacus Houlb. ;
| pus deux g'œ grand. nat.
ses angles antérieurs et (Coll. R: Oberthür).
ayant ensuite ses côtés
presque droits Jusque vers la base; le disque du pronotum est
finement chagriné. Rotule des hanches antérieures avec une
forte carène transversale, ornée de quelques granulations et de
quelques cils.
Elytres en ovale allongé, dépolis, très finement granulés
surtout dans la région suturale, qui présente même un étroit
liséré un peu plus brillant portant des ponctuations très fines
et espacées.
Femelle (fig. 5). — Tête transverse, échancrée en avant,
mais avec l’épistome très nettement visible entre les mandi-
bules. Angles antérieurs arrondis, prolongés sur les côtés par
de larges canthus. Disque céphalique très grossièrement ponc-
tué, devenant même rugueux en avant, ainsi que la surface
supérieure des mandibules,
— 250 —
Pronotum transverse, arrondi sur les côtés; le disque pro-
thoracique est finement ponctué mais paraît presque lisse dans
sa partie centrale tandis
qu’il est beaucoup plus
grossièrement ponctué près
des bords.
Menton orné de deux
saillies obtuses divergentes,
rugueux et très grossière-
ment ponctué; sa partie
antérieure est ornée de quel-
ques cils roux.
Fig. 5. — Neolucanus pseudopacus Houlb. ; Elytres ovales arrondis,
deux 99 grand. nat.
(Coll. R. Oberthür). dépolis sur les côtés, mais
plus brillants en dessus
dans la région scutellaire et le long de la suture: la région
basilaire, entre l’écusson et l’épaule, est, au contraire, finement
ponctuée.
Tibias antérieurs comme chez les mâles, mais les dents
externes sont, en général, plus larges à leur base et arrondies
à la pointe.
PROVENANCE : Kouy-Tchéou.
Comparaison avec N. OPACUS Boil. — Il sufft de placer
les deux insectes côté à côte pour s’assurer que, quoique très
voisine, l'espèce que nous venons de décrire est manifestement
différente de N. opacus Boil. (fg. 6); la comparaison atten-
tive des caractères extérieurs nous a montré que
Dans N. opacus, la tête, sensiblement rectangulaire, n’est
pas élargie en avant, tandis qu’elle l’est notablement chez
N. pseudopacus.
Chez N. pseudopacus, les canthus latéraux se terminent en
pointe saillante au bord postérieur des yeux, tandis qu’ils se
raccordent, sans saillie visible, avec les joues chez N. opacus.
Le bord frontal du disque céphalique est presque droit
chez N. opacus; il est, au contraire, largement et fortement
échancré chez N. pseudopacus. Les pho-
tographies montrent d’ailleurs très nette-
ment ces différences.
Les bords latéraux du pronotum, très
arrondis chez -N. opacus, abordent en
ligne droite les échancrures postérieures
chez N. pseudopacus.
Chez les ©, les mandibules de NW. opa-
cus ne présentent pas tout à fait la même
courbure que chez N. pseudo pacus.
De même encore, chez les ©, les élytres
sont toujours proportionnellement plus
allongés chez N. pseudopacus que chez
N. opacus.
Enfin, 1l n’est pas jusqu'aux localités
d’origine qui ne doivent entrer en ligne
te] =
Fig. 6.
Neolucanus opaeus Boil. ;
un g' grand. nat.
(Coll. R. Oberthür).
de compte: tandis que N. opacus, rare, a été observé seule-
ment aux environs de Kiu-Kiang, près du lac Po-Yang, W.
pseudopacus habite à plus de 900 kilomètres vers le sud-
ouest, dans la province de Kouy-Tchéou, et parait beaucoup
plus répandu.
3. — Neolucanus intermedius sp. nov.
Insectes d’un noir terne, ornés seulement, sur les élytres,
d’une tache rougeître, très vague et sans limites précises, sou-
D »
vent très peu indiquée, mais toujours bien visible par réflexion
oblique.
DIMENSIONS : Œ 34-36 mill.; © 25-27 mill.
Mâle (fig. 7). — Tête rectangulaire, légèrement élargie en
avant et finement chagrinée en dessus; bordure frontale bisi-
nuée, repliée en dessous, et laissant voir la pointe peu sail-
lante de l’épistome ; angles antérieurs peu obliques, prolongés
par des canthus assez larges, arrondis sur les côtés et terminés,
en arrière, par une pointe arrondie.
Mandibules étroites, recourbées en dessus, bifides à leur
extrémité, mais avec la pointe supérieure beaucoup moins
accentuée que chez N. bisignatus; le bord interne des mandi-
bules est garni de quatre ou cinq gros tubercules arrondis.
Pronotum finement chagriné, à peine plus large que les
élytres à sa base et portant, en arrière et sur les côtés, une
Fig. 7. Neuviucanus intermedius Houlb.; trois co! grand. nat.
(Coll. R. Oberthür).
bordure très accentuée. Saillie prosternale plane, courbée en
son milieu et terminée, en arrière, par un tubercule conique.
Ecusson en ogive courte avec quelques points superficiels.
Elytres ovales, d'aspect dépoli, très finement chagrinés
dans toute leur étendue, modérément convexes et portant sur
leur pourtour un rebord horizontal très net. Chaque élytre
est, en outre, orné d’une tache rougeûtre allongée, très vague,
sans limites précises et occupant une portion plus ou moins
étendue du tiers postérieur. Dans certains échantillons, cette
tache est quelquefois peu indiquée et ne se voit bien qu’à
faux Jours, par un éclairage oblique.
— 259 —
Tibias antérieurs en triangle allongé, portant, à leur bord
externe, quatre dents bien marquées, sans compter les deux
pointes de la fourche apicale; tibias médians et postérieurs
inermes.
Femelle. — Dans l’ensemble, sauf la forme de la tête et
des mandibules, les caractères de la femelle sont à peu près
les mêmes que ceux des mâles.
La tête, avec ses canthus oculaires, présente une forme
: > PATTES ROTE DNS = > 1
Fig. 8. — Neolucanus intermedius Houlb.; trois 9 9 grand, nat.
(Coll R. Oberthür).
sensiblement losangique; son disque est grossièrement ponc-
tué, surtout en avant, et le bord frontal est légèrement saillant
entre les mandibules.
Menton inégal, raboteux et grossièrement ponctué.
Le pronotum est terne; 1l en est de même des élytres, qui
sont mats sur les côtés, mais assez brillants dans la région sutu-
rale. La tache rougeàtre présente le même aspect que chez
les mâles ; elle est vague, plus ou moins visible et sans limites
précises.
Tibias antérieurs très élargis et comme spatulés en avant,
portant, à leur bord externe, quatre sinuosités dentiformes,
peu saillantes ; tibias médians et postérieurs inermes.
— 2600 —
Cette espèce, tout en étant bien distincte, nous a présenté
des caractères semblables à ceux de N. pseudopacus et d’autres
rappelant plutôt N. bisignatus, d’où le nom d’rntermedius que
nous avons Cru pouvoir lui imposer.
Les taches rougeàtres des élytres pourraient, au premier
abord, engager à la rapprocher de bzsignatus, mais les carac-
tères anatomiques, au contraire, nous ont montré qu’elle était,
en réalité, plus voisine de pseudopacus. Ce fait s'explique
jusqu’à un certain point, si l’on remarque que ces deux der-
mières espèces ont la même origine et qu’elles proviennent
toutes les deux de Kouy-Tchéou.
En résumé, les trois espèces nouvelles du phylum ofacus
que nous décrivons ici : N. pseudopacus, N. intermedius et
N. bisignatus, sont évidemment extrêmement voisines les unes
des autres; mais, bien que nous ayons eu à notre disposition
des exemplaires assez nombreux pour les étudier, comme nous
n’avons jamais trouvé aucun terme de passage entre elles,
nous avons été conduit à les maintenir séparées.
PROVENANCE : Kouy-Tchéou, J. Chaffanjon, 1903.
(À suivre).
EE de
ENTOMOLOGIE RÉTROSPECTIVE
HISTOIRE
DORE © LE
DES INSECTES,
Dans laquelle ces Animaux font rangés fuivant un
ordre méthodique ;
Par M. GEOFFROY, Docteur en Médecine.
a ——
Tous les entomologistes savent que, parmi les anciens auteurs,
ETIENNE GÉOFFROY est le premier qui ait cu l'idée d'établir une
relation descriptive des insectes exclusivement français, l'Aistoire des
Insectes des environs de Paris (1) fut donc, dans notre pays, la
première faune locale.
Le premier aussi, GÉOFFROY utilisa le nombre des articles aux
tarses pour déterminer les Coléoptères; il posa ainsi les bases d’un
système de classification qui fut généralisé par Latreille soixante ans
plus tard et que tous les coléoptéristes ont pratiqué plus ou moins
depuis cette époque.
A ce double titre la mémoire d'Etienne Géoffroy mérite donc
d'être hautement honorée par les entomologistes français; pour y°
contribuer, nous donnons ici la Préface de son célèbre ouvrage ; bien
des auteurs ne perdront pas leur temps à la méditer!
= ++-
DISCOURS PRÉLIMINAIRE
Depuis quelques années, l’étude de l'Histoire naturelle est
plus cultivée qu’elle ne l’a jamais été. De grands hommes ont
défriché avec soin ce vaste champ, qui offre tous les jours tant
de merveilles aux yeux d’un exact Observateur. On est parvenu
à connoître cette immense quantité de végétaux, dont la surface
(1) GÉOFFROY (E.-L.). — 7istoire abrégée des Insectes, dans laquelle ces
animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Paris, Durand, 1764, 2 vol.
in-4°. — Sans être extrêmement rare, l’ouvrage de Géoffroy ne se trouve
cependant pas dans la bibliothèque de tous les entomologistes.
— 262 —
de la terre est couverte, & l'étude de ja botanique, si confuse
autrefois, est devenue facile par les travaux des savans qui
s’y sont appliqués; 1ls ont débrouillé ce chaos en rangeant les
végétaux & les distribuant par classes & par genres. Quoique
leurs méthodes soient différentes, elles tendent toutes plus ou
moins directement au même but, & les plus défectueuses ont
préparé la voie à d’autres plus parfaites. Quelques Botanistes
ont considéré le règne végétal, sous un aspect différent; la
Physique des plantes, leur structure intérieure, leur anatomie
leur ont fourni la matiere d’une infñnité de découvertes, toutes
également curieuses et souvent utiles.
Quoique la composition des minéraux soit plus grossiere
& moins organisée que celle des végétaux, l’étude de cette
partie n’a pas paru moins curieuse & moins nécessaire. L’utihité
que nous retirons des métaux & des autres minéraux, étoit une
raison pour engager les Naturalistes à ne pas négliger ce
régne : leur travail n’a pas été infructueux, & sans parler des
Ouvrages de plusieurs excellens Minéralogistes, 1l suffit de
jetter les yeux sur celui de Valérius, dont une main habile
nous a enrichi depuis peu d’années.
Mais parmi les différens corps naturels, 11 n’en est aucuns
qui semblent plus mériter notre attention que les animaux. Les
mieux organisés de toute la nature, 1ls ont droit de nous inté-
resser plus particulhiérement, eux qui approchent davantage de
l’homme, qui, malgré la supériorité que son ame lui donne,
n’est que ie chef & le premier des animaux. Aussi le régne
animal a-t-1l été examiné avec le plus grand som : mais comme
il est plus nombreux, que son étude est plus difficile par la
quantité des espéces qu’il renferme, & par la délicatesse des
corps qui le composent, la plüpart des Naturalistes se sont
attachés à des branches & des divisions de cette immense
partie. Les poissons, les oiseaux, les quadrupedes ont fourni
autant d’objets differens de travail, capables seuls d’occuper
d’excellens Observateurs : quelques-uns même se sont bornés
à quelques animaux particuliers, & souvent 1ls n’ont pas encore
épuisé la matiere qu’ils traitoient.
— 263 —
Les insectes, qui sont une partie considérable, & la plus
nombreuse du régne animal, ne sont pas inoins dignes de nos
regards & de notre attention. Quelque vils que paroissent ces
petits animaux aux yeux d’un homme peu instruit, un Philo-
sophe ne les considére pas avec moins d’admiration : leur
petitesse même, la finesse & la délicatesse des organes qui les
composent, les rendent encore plus merveilleux. Jusqu'ici
cependant la classe des insectes, est celle du régne animal, &
j'ose dire de tous les corps naturels, qui a été la moins tra-
vaillée. Ce n’est pas que l’on n’ait examiné les insectes, & que
l’on n'ait écrit sur ces animaux; mais tout ce qu’on nous a
donné sur cet article, ou manque par un défaut d’ordre & de
méthode, ou n’embrasse que quelques espéces du nombre
immense que renferme cette classe. é
Je ne dis rien de ce que les anciens ont écrit sur cette matiere.
Le défaut d'observations suivies a empêché Aristote & Pline
de donner rien de détaillé sur les insectes. Ils s’en sont tenus
à des généralités souvent fautives & fabuleuses, & quant aux
remarques qui regardent les différentes espéces, nous nous
trouvons souvent hors d’état d’en profiter, le défaut de carac-
teres spéciñiques nous empêchant de distinguer les espéces
dont 1ls ont voulu parler.
Parmi les modernes, Mouffet est un des premiers qui ait
écrit sur les insectes en particulier. Son Ouvrage, qui d’ailleurs
contient plusieurs bonnes observations & descriptions, pêche
tellement par le défaut de méthode & de caracteres, que sans
les planches qu'il y a joint, il seroit impossible de deviner les
espéces différentes dont il traite, & même malgré ces planches,
il y en a plusieurs qu’on ne peut reconnoître, d'après ses
figures qui sont grossieres & en bois. On en peut dire autant
d’Aldrovande cet infatigable compilateur, & de Jonston qui
a souvent copié Aldriovande & Mouffet. Les descriptions de
Ra] sont plus exactes & plus détaillées & peuvent souvent
caractériser assez bien l’animal dont il parle. Mais comment
retrouver un insecte dans un Ouvrage où ces animaux ne sont
rangés suivant aucune méthode, & où les descriptions seules
— 264 —
peuvent en donner quelque connoissance ? Lister, autre Auteur
Anglois, ainsi que Raj & Mouffet, a donné peu de choses sur
les insectes, & ses Ouvrages peuvent être imis dans le rang de
ceux de Ray. 3
Je ne parle point 1c1 de ceux qui se sont contentés de donner
des figures d’insectes, tels que Robert, Gôedart, Mademoiselle
Merian, Albinus, &c., ces collections utiles en elles-mêmes, &
dont on doit savoir beaucoup de gré à ceux qui les ont données,
ne sont que des matériaux fournis aux Naturalistes par de
bons Peintres, tels qu’étoient ces Auteurs. Ils y ont Joint
quelques observations quelquefois bonnes, plus souvent fau-
tives, teiles en un mot qu’on les pouvoit attendre de personnes
peu versées dans l’Histoire naturelle, que les apparences trom-
poient, & qui ne pouvoient s’ader de l’analogie & des connois-
sances qui leur manquoient. Si Goedart eût connu la nature,
il n’auroit Jamais imaginé qu’une mouche püt sortir d’une
chenille ou de sa coque, & 1l auroit jugé que la mouche mere
devoit avoir confié ses œufs à l’une ou à l’autre. Je ne dis rien
ii de Frisch, dont les figures paroissent très-bonnes, mais
dont l’Ouvrage considérable, étant écrit en Allemand, se
trouve hors de ma portée. Il en est de même de Roesel, qui a
surpassé par la beauté de ses figures exactement enluminées,
tout ce qui avoit été fait Jusqu'ici sur les insectes. Il seroit à
souhaiter que quelqu'un voulut mettre les Naturalistes Fran-
çois en état de profiter de ce que ces deux Ouvrages paroissent
contenir de bon. r
Un autre genre d’Auteurs qui ont écrit sur les insectes,
comprend ceux qui se sont appliqués à examiner leur intérieur,
leur structure, leurs manœuvres & leurs mœurs, parties néces-
sares toutes à l’histoire de ces petits animaux, & qui méritent
bien d’être considérées. Aussi devons-nous beaucoup aux
Naturalistes qui se sont chargés de ces observations. Rhedi,
un des plus habiles qu’ait produit l’Italie, parmi beaucoup
de remarques excellentes, est le premier qui ait détruit l’erreur
transmise par les anciens, qui pensoient que des corps aussi
parfaits & aussi organisés que les insectes, devoient leur exis-
— 265$ —
tence à la pourriture : erreur grossiere, qui cependant a été
reçue unanimement, & que Bonani, malgré les observations
qu'il avoit faites, a encore soutenue. Rhedi, après un examen
judicieux & des expériences très-exactes, a démontré que les
insectes naissoient, ainsi que les autres animaux, d’autres
insectes fécondés par l'accouplement. Après Rhedi, Swam-
merdam, Malphighi & Vallisnieri ont enrichi cette partie de
l'Histoire naturelle, d'observations curieuses et intéressantes :
nous sommes redevables à Malphighi d’une excellente disser-
tation sur le ver-à-soie, dont il a donné l’anatomie la plus
exacte, & qui peut aussi servir pour les différentes chenilles,
dont le ver-à-soie n’est qu’une espèce. Swammerdam a exa-
miné avec le plus grand soin différens insectes, il a développé
avec adresse leurs organes intérieurs les plus délicats, & à
cette description anatomique, se trouvent jointes plusieurs
remarques très-bien faites sur les différentes manœuvres de
ces animaux. C’est à peu près la même méthode qu’a suivi
Vallisnieri à l’égard d’autres insectes.
Sur les traces de Swammerdam & de Vallisnieri, un illustre
Observateur François, dont le nom sera toujours cher à
l'Histoire naturelle, a entrepris des Mémoires pour servir à
l’histoire des insectes. Malheureusement cet Auteur n’a- donné
qu’une partie de ces Memoires, où l’on trouve une suite de
faits intéressans, observés par un Naturaliste qui savoit très-
bien voir. Il a fait plus; il a établi quelques caracteres géné-
raux, quelques distributions sommaires de sections & de
genres. Mais ces commencemens de méthode sont trop super-
ficiels & trop peu systêmatiques pour être mis en usage, & on
a beaucoup de peine à distinguer dans ce grand Ouvrage de
M. de Reaumur, l’animal dont il traite, faute de caracteres
suffisans & d’une bonne description : souvent il faut parcourir
six gros volumes, pour trouver ce que l’on cherche. Malgré
ce grand défaut, on peut regarder ce que cet habile Natura-
liste a donné, comme les meilleurs matériaux dont puissent
se servir ceux qui travaillent à l’histoire des imsectes, &
l’'Ouvrage de M. de Reaumur remplit au moins le titre modeste
— 266 —
dont 11 s’est servi. Je crois pouvoir mettre à côté de cet excel-
lent insectologiste, M. de Geer, le Reaumur de Suède, qui a
déjà enrichi l'histoire des insectes, de plusieurs dissertations
particulieres, toutes frappées au bon coin, & qui a déjà publié
le premier volume d’un grand Ouvrage qu’il commence préci-
sément dans le goût de celui de M. de Reaumur.
Par ce détail des différens Auteurs qui ont écrit jusqu'ici
sur les insectes, on voit que tous peuvent se rapporter à trois
classes différentes. Les uns n'ont envisagé que l’extérieur des
insectes, comme feroit un Botaniste qui ne donneroit qu’une
simple description des plantes, sans parler de leurs usages,
du tems de les semer, de les planter, &c Pour que l'Ouvrage
de ces premiers eût été parfait en son genre, il eut fallu
qu'outre les descriptions, 1ls eussent établi des caracteres
exacts pour reconnoître les insectes, à peu près comme les
Botanistes le pratiquent à l’égard des plantes, & c’est à quoi
tous ont manqué, ce qui rend leurs Ouvrages défectueux et
souvent inutiles. Les autres ont considéré les insectes, par
rapport à leurs mœurs, à leurs manéges où à leur structure
intérieure, mais sans donner de descriptions ni de caracteres
des animaux dont ils parlent, où en ne donnant que des des-
criptions trop insuffisantes pour les reconnoître. Is ressemblent
aux Botanistes qui ont détaillé les vertus & les propriétés de
différentes plantes, sans décrire ces simples, en sorte qu’on
est souvent très-embarrassé de savoir quelle est la plante qu’ils
ont traitée. Au reste, ce que ces Observateurs.ont publié, est
souvent très-exact & peut devenir utile lorsqu'on parvient à
découvrir l’insecte qui fait le sujet de leurs observations. Enfin
la troisiéme et derniere classe d’Auteurs, la moins nombreuse
de toutes, comprend ceux qui ont réuni les deux genres de
travail, qui ont examiné l’extérieur des insectes, ainsi que leurs
mœurs et leurs manœuvres, & dont l’histoire se trouve, par
ce moyen, plus complette. Mais ces derniers Auteurs sont
tombés dans le défaut des premiers : leurs descriptions sont
imparfaites, il n’v a point de caracteres pour distinguer les
26? —
insectes, leurs ouvrages enfin manquent de méthode, vice
essentiel sur-tout en fait d'Histoire naturelle.
Ce défaut paroit venir de ce que l’on n’imaginoît pas
pouvoir ranger méthodiquement les animaux & leur assigner
des caracteres distinctifs. Il est étonnant que les Zoologistes
ne crussent pas pouvoir exécuter ce qu'avoient fait les Bota-
nistes, qui étoient parvenus à distribuer avec ordre cette foule
de plantes, bien plus nombreuses que les corps que renferme
le régne animal; & qui ont tiré des caracteres génériques de
parties beaucoup plus petites dans les végétaux que dans les
animaux. L’exemple de la Botanique, cette branche considé-
rable de l'Histoire naturelle, auroit cependant dù instruire
les Naturalistes et les Zoologistes en particulier : ils auroient
dû remarquer combien l’étude des plantes, confuse, sans ordre
& très-difhcile jusqu'alors, étoit devenue plus facile, plus
claire & plus lumineuse, depuis qu’on y avoit joint un esprit
d’ordre et de systême.
Cependant l’histoire des animaux, & sur-tout celle des
insectes, est restée jusqu’à nos jours dans cette espéce de
confusion, & c’est à M. Einnæus, cet infatigable Naturaliste
Suédois, que nous devons le premier Ouvrage méthodique sur
cette matiere. Il a cherché à jetter sur cette partie de l’étude
de ja nature, le même esprit d’ordre, de clarté & de méthode
qu'il a répandu sur les autres branches de l'Histoire naturelle,
& si son Ouvrage est encore éloigné de la perfection, au moins
doit-on lui savoir gré d’avoir montré la route qu’il faut suivre.
Je sais que quelques savans de nos jours ne conviendront
pas de ce que j’avance ici. Ennemis des systèmes & des ordres
méthodiques, 1ls semblent vouloir faire retomber les sciences
dans cette espéce de confusion dont elles ont eu tant de peine
à sortir, & ce qui paroît encore plus étonnant, c’est que dans
un siécle aussi éclairé, de pareils paradoxes trouvent des
sectateurs. T1 ne faut cependant pas de grandes connoissances,
ni un effort de génie supérieur pour juger de l’utilité des
systêmes et des méthodes. Qu'on parle d’une plante, qu’on
la décrive aussi exactement qu’il sera possible, comment
— 268 —
veut-on qu'entre neuf ou dix mille espéces de végétaux, je
puisse discerner celle dont il s’agit, si je n'ai aucun caractere
distinctif qui me la fasse reconnoître; 1l faut nécessairement
que Je confronte ces dix mille espéces avec la description que
je hs, & s1 malheureusement la culture ou le climat ont altéré
le port ou la figure de celle que je cherche, tout ce long travail
devient inutile : que sera-ce si la description se trouve incom-
plette & mal-faite, ensorte qu’elle puisse convenir à plusieurs
espéces différentes ? Je me trouve alors dans un autre embarras
plus grand que le premier. Il en est des insectes comme des
plantes : 81 Je manque de caracteres, je serai obligé d'examiner
deux ou trois mille espéces d’insectes, toutes les fois que Je
voudrai trouver un animal dont je lis la description. C’est
l’inconvénient où nous nous trouvons tous les Jours, par rap-
port aux Ouvrages des anciens Naturalistes. Aussi ne savons-
nous point quelles sont les plantes, quels sont les animaux
qu'ils ont connus & désignés par tels & tels noms. Les
méthodes, même les moins bonnes, corrigent un si grand
inconvénient. Je trouve une plante qui m’est inconnue, 1l n’est
plus nécessaire pour la connoître de la confronter avec plu-
sieurs milliers de descriptions, il suffit, suivant les différens
systèmes, d'examiner quelques parties caractéristiques qui
déterminent la classe, la section & le genre de ce végétal.
Prenons pour exemple la méthode de M. Linnæus, fondée sur
le nombre des étamines & des pistilles. Je veux trouver le nom
& le genre d’une plante : je compte le nombre de ses étamines.
Il s’en trouve cinq : voilà déjà cette plante rapportée à celles
de la cinquième classe dont les fleurs ent cinq étamines. Pour
lors j’examine le nombre des pistilles, j'en trouve deux; Je
range cette plante dans la seconde section de la cinquième
classe. Il ne me reste plus qu’à examiner le calyce & la graine
pour trouver le genre de cette même plante parmi celles de la
seconde section de la cinquième classe, & je parviens par
dégrés à connoître le non: d’un simple que je n’avois jamais
vü.
(A suivre.)
Le Gérant, F. GUITEL.
Annonces-Insertions d’'INSECTA
UNE ANNONCE A L'ANNÉE SEMESTRIELLES |TRIMESTRIELLES
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3 24 14 8
1 50 12 7 (
Indispensable à tous les Collectionneurs !
SEITZ
LES MACROLÉPIDOPTÈRES DU GLOBE
L'ouvrage complet se composera d'environ 485 livraisons ou 16 volumes
L, ‘PARTIE PRINCIPALE
Faune Paléarctique, 118 livraisons environ à Fr. 1.25
II. PARTIE PRINCIPALE
Faune Américaine, 130 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Indo-Australienne, 155 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Africaine, 85 livraisons environ à Fr. 1.90
Dans les deux parties il y aura environ 1,000 planches d'un coloris
parfail reproduisant près de 40,000 papillons
Les Volumes I et II sont parus
Pour tous renseignements ou demandes de planches spécimens,
s'adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 44 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Bordas (L.). — Remarques sur l'intestin moyen des CARABIDES (1 fig.). 237
Oberthür (R.) et Houlbert (C.). — Faune analytique illustrée des Luca-
nidés dela van (72) nr ebe eee eee Ce eee 239
Pouillaude {I.). — TRICTENOTOMIDÆ de la collection KR. Oberthür...…… 243
Houlbert (G.). — Quelques Veo/ucanus nouveaux de la faune malaise
ét 1ndo-CRINOISES see te rec emmeseesr eee eee see Ce ces nes nets D 292
Entomologie rétrospective :
« Les Vieux Auteurs »: Histoire abrégée des Insectes par L. GÉOFFROY.
DISCOUXS APrÉRINAITEE 2 cesse eee cree Ce Ce eee 261
Échanges et rédaction d'INSECTA
— #0 —
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien désormais
nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels :
France ns OR A A En en S ERA EU ea 18° »
Biranper- is neun ed RE eee RE ENT 20° »
Les abonnements, payables d’avance, romptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
Un AINUMÉTONA SEC LE ER NERO ER 1:60
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
QUATRIÈME ANNÉE SEPTEMBRE 1914 NUMÉRO 45
INSECTA
Revue lTllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
(à) \
+
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
F\.. €
1914
* MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Piof, E. BARTHE
Rue d'Alais, 23, UZÉS, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
———— #4 —
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les. plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1915 paraïtront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — Zépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (fin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæidæ d'Europe : Coprophages, etc., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
cratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations,
4 + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + 2 + + + + + + + + + + + + + + + + + + +
— 269 —
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Le genre DICRANOCEPHALUS Hope
(Col. Celonides)
Par l' _POUILLAUDE
Le genre Dicranocephalus Hope {Gray, Zool. Misc. 1831,
p. 24) comprend des insectes de forme élégante souvent rétré-
cie en arrière.
La couleur de leurs téguments est de teinte foncée, mais
presque toujours cachée par un revêtement d’un gris mat dont
la nuance varie avec les espèces.
Chez les mâles, la tête est prolongée er avant par deux
cornes. Ces cornes sont plus ou moins divergentes à la base,
mais tendent à devenir parallèles entre elles vers leur extré-
mité libre. Leur forme peut se rapporter à deux types : Dans
un cas, qui correspond à ia « forme wz#0r » (fig. 16), chaque
corne ne présente, à son extrémité distale, qu’une courte partie
relevée, le plus æuvent bifide; le bord inférieur vu de profil
paraît alors presque entièrement rectiligne; le dessus de la
corne présente vers le milieu de la longueur une dent trian-
culaire dirigée vers l’extérieur. Il y a aussi une carène lon&:i-
tudinale supérieure qui se termine le plus souvent angulaire-
ment avant l’extrémité de la corne.
Dans la « forme wajor » (fig. 18), la corne est allongée
dans sa partie distale relevée, qui, après la courbe, fait un
angle presque droit avec la partie proximale; son extrémité
est, en général, plus nettement bifñide. La carène supérieure ne
se termine pas angulairement.
INSECTA, Septembre 1914,
19 =
— 270 —
Si l’on regarde la tête dans une direction presque parallèle
aux axes des cornes à leur base, on constate que le bord anté-
rieur du clypeus a une forme constante dans chaque espèce,
mais généralement variable d’une espèce à l’autre. Ce bord est
souvent déprimé en son milieu, ce qui le fait paraître échancré
sous l’incidence choisie.
Le pronotum est hexagonal, mais avec les côtés et les angles
très arrondis, sauf les angles antérieurs. Son disque porte
deux carènes dénudées, parfois très attéauées, et, par consé-
quent, à dénudation plus ou moins étendue.
L’écusson est triangulaire, pointu eu arrière.
Les élytres, souvent rétrécis en arrière, ont toujours l’angle
apical largement arrondi. Chacun présente deux saillies, l’une
humérale, l’autre dans la région apicale.
Le mésosternum présente une courte saillie conique dirigée
vers le bas. Chez le mâle, les pattes sont allongées et notam-
ment les tarses antérieurs sont d’une dimension considérable.
Chez la femelle, la tête ne porte pas de corne, le clypeus est
seulement relevé en deux angles aigus saillants. Les pattes
sont normales. Les parties dénudées sont souvent plus
étendues.
!
Dicranocephalus Adamsi Pascoe (7e Journal of Entomo-
logy, vol. IT, 1863, p. 25). Chosan, Corée.
Les nombreux exemplaires de la collection R. Oberthür
proviennent de : Corée, Khosan et Hpoung-Syou-Ouen; Thi-
bet, Mænia (Chasseurs indigènes, 1893); Su-Tchuen : Siao-
Lou (Chasseurs indigènes, 1903), Va-Tchéou (1807), Ta-
Tsien-Loû (Chasseurs indigènes, 1906) ; Ta-Tong-Kiào
(Chasseurs indigènes, 1894); Haut-Tonkin, Dong-Van (Capi-
taine Gadel, 1898), N.-W. de Bao-Lac (D' Battarel, 1807-
1808).
Forme visiblement rétrécie en arrière, mais assez massive
(par comparaison à D. Bowringi notamment).
LE APE
Mâle à téguments noirs avec un revêtement gris cendré
uniforme sur la tête et le pronotum. Femelie noire sans revé-
tement (#g. 1-4).
Dimensions en millimètres... © Q
Longueur, cornes comprises... 23 à 30
Longueur, tête non comprise... 17 à 27 194022
Eärseur dux épaules 1... 10 à 16 TERRE
d. La tête et les cornes
sont d’un marron très foncé
passant même au noir sur
une étendue variable selon
les individus. Le dessus de
la tête porte deux petites
taches grises, courtes et pla-
cées vtres latéralement. Le
bord antérieur du clypeus
(fg. 2), vu parallèlement
aux axes des cornes vers
leur base, ne paraît pas
échancré au milieu; la dé-
pression du clypeus dans
Fig. 1. — D. Adamsi Pascoe, g' et Q.
Su-Tchuen.
Gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
cette région est plus atténuée que dans la plupart des autres
espèces, en sorte que l’apparence est, au plus, un peu concave.
De chaque côté, à la base de la corne, ce bord présente une
D. Adamsi; Clypeus vu de face
(A-A. Bases des cornes supposées
échancrure circulaire très nette
ES
et caractéristique. Il y a des
cornes de forme #z#0r7 et de
À forrae #ajor (fig. 3).
Le pronotum est gris cendré
Fig. 2.
tronquées).
avec deux bandes dénudées d’un
noir brillant, ces bandes sont
larges, s'étendent à partir du
bord antérieur en arrière Jjus-
qu'au milieu au moins de la longueur du pronotum, mais
n’atteignent pas sa‘base.
L’écusson est noir avec un revêtement gris plus ou moins
persistant.
Les élytres sont rétrécis vers l'arrière et largement arrondis
dans la région apicale; les angles suturaux sont émoussés.
Les saillies humérale
et apicale dénudées
sont formées de por-
tions de carènes peu
enguleuses; 1l en ré-
sulte qu'elles sont
arrondies et peu éten-
dues dans le sens de
Fig.3.— D. Adamsi Pascoe d'un g' de Corée.
la longueur. La dé-
pression du sommet de la saillie humérale est peu nettement
lélimitée, mais elle a conservé une tache de revêtement dans
la plupart des exemplaires que nous avons sous les yeux.
Le dessous du corps a des téguments gris et le revêtement
gris Jaunatre qui les couvre sur le thorax s'étend aussi sur
l’abdomen; c’est un caractère particulier à cette espèce.
Les pattes sont d’un noir un peu nuancé de marron sur les
tibias et les fémurs; ces dermiers portent des taches de revé-
tement. Les tarses sont noirs.
Q. Les femelles sont noires, sauf deux femelles de Corée
dont nous parlions plus bas.
La synonymie de D. Adamsti a été souvent discutée et l’or1-
gine coréenne du type a été généralement mise en doute.
Cependant Pascoe spécifie bien, dans sa description, que
l’insecte lui a été rapporté de Corée par Arthur Adams, chi-
rurgien à bord de l’Ac/æon. La seule raison de mettre en doute
cette origine était l’absence complète de Dicranoccphalus de
cette région dans Îles collections. Il était cependant permis
de considérer comm# exacte l’origine indiquée par Pascoe et
de conclure simplement à la rareté de ces insectes. Telle était
l'opinion de M. R. Oberthür quand il reçut de deux localités
de Corée auatre exemplaires, dont un mâle en très bon état.
— 273 —
Tout porte à croire que c’est bien là le 2. Adams: de Corée.
La différence que nous constatons par comparaison avec une
importante série du Su-Tchuen et du Haut-Tonkin est dans
la couleur marron
et non noire des
élytres sur les
quatre exemplai-
res (Ag. 4). Il est
d'astleurs ‘utile
d'ajouter que la
même couleur se
retrouve sur un
exemplaire du PE AU SRE Li RETENUE
Haut - Tonkin Fig. 4. — D Adamsi Pascos; 2 et © de Corée.
que LS Gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
différence due
peut-être à l’âge ou à une variation individuelle.
Bates (Entomologist, nov. 1801, p. 70) nomme bien l’espèce
du Su-Tchuen D. A damsi Pascoe, en admettant la synonymie
de D. Dabryi Auzoux, proposée par Lucas. Janson (Proc. Soc.
Entom. London, 1894, p. VIII), a bien établi que 2. Dabryi
Auzoux est une espèce différente de D. Adamsi, mais il ne
parle pas, pour ce dernier, de l’origine coréenne.
Dicranocephalus Bieti n. sp. (Ag. 5-6).
Plusieurs exemplaires mâles et femelles dans la collection
R. Oberthür : Tsekou (J.-A. Soulié, 1805; J. Dubernard,
1902); Oui-Sy (Doublet, 1913); Vunnan.
Dimensions en millimètres... Gi )
Longueur, cornes comprises... 20 à 20
Longueur, tête non comprise... 16 à 20 1OVALS
Fardedmauraenaules. 0... O à 12 OMaMEO
Forme assez ramassée, large, parallèle, arrondie en arrière.
Téguments noirs au-dessus, avec un revêtement gris, qui est
20
— 274 —
presque toujours nettement verdâtre. Pronotum et élytres de
même couleur. Femelle pourvue d’un revêtement semblable.
d. Tète très foncée, presque noire, avec les cornes marron.
Le bord antérieur du clypeus, quand la tête est vue dans la
direction des axes des cornes, montre, au milieu, une échan-
crure angulaire apparente due à une
dépression du bord. Ce bord se ter-
mine, à la base de chaque corne, en
un petit angle sallant, en sorte que
dans son ensemble 1l présente la
forme d’une accolade comme chez
DCDabryrate rs) Eestconnes se
rattachent aux deux formes #7ajor et
muanoT.
le pronotum porte un revêtement JSRCE
Fig. 5.1—=V D. 'Biett Pl;
verdatre (gris cendré faible chez un cd et 9 de Oui-Sy, Chine.
5 à 1 À Gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
seul exemplaire). Les carènes dénu-
dées noires sont de largeur normale; elles partent du bord
antérieur, mais n’atteignent pas le bord postérieur. Près du
milieu des bords latéraux se voit, de chaque côté, un point noir.
Le revêtement de l’écusson est de teinte un peu plus
claire que celui du pronotum.
Les élytres sont pa-
rallèles dans leur en-
semble, larges et arron-
dis en arrière; les
angles suturaux sont
arrondis. Leur couleur
N
est la même que celle
Fig. 6. — D. Bieti. Profil de la tête, :
du pronotum. Les sail-.
lies humérale et apicale dénudées sont arrondies; la première
porte au sommet une tache déprimée grisàtre.
Sur chaque élytre, à égale distance entre ces deux saillies,
se trouve une petite tache dénudée irrégulière.
Le dessous du corps est marron clair avec des parties tho-
raciques noires revêtues de gris verdatre.
Les pattes sont marron, avec des parties noires; les fémurs
sont en partie revêtus; les tarses sont noirs.
Q. Femelle de même teinte que le mâle; les carènes dénu-
dées du pronotum sont plus allongées vers le bord postérieur.
Cette espèce est voisine de D. Dabryi et il n’est pas impos-
sible que l’on puisse trouver entre ces deux formes des inter-
médiaires. C’est donc sous réserve que je la décris. Les
exemplaires étudiés se distinguent de D. Dabryi par les carac-
tères suivants : couleur différente, uniforme sur le pronotum
et les élvtres; parties dénudées du pronotum toujours moins
étendues en longueur et en largeur; élytres, dans leur
ensemble, plus larges, moins parallèles, plus largement arron-
dis en arrière; existence d’un exemplaire mâle à cornes
de forme #ajor.
(A suivre).
— 276 —
Quelques NEOLUCANUS nouveaux
de la Faune Malaise et Indo-Chinoise
Par C. HouLBERT
Professeur à l’Université de Rennes
(Fin)
4. — Neolucanus Lemeei sp. nov.
Chez cet insecte, qui ne peut être comparé qu’à N. Swinhoe,
de Formose, la tête et le pronotum sont d’un noir profond
et assez brillants; la coloration des élytres est le roux clair
uniforme, sauf la suture qui est légèrement rembrumie; le
dessous du corps et les pattes sont entièrement noirs (#9. Q).
DIMENSIONS : © 42-50 mill.
Tête transverse, fortement échancrée en demi-cercle en
avant, sensiblement déprimée et déclive dans toute la partie
antérieure du disque. Le-bord frontal est replié en dessous,
mais on voit, malgré cela, au milieu du repli, l’épistome sail-
lant de forme triangulaire. Tout le dessus de la tête est fine-
ment chagriné, plus fortement toutefois sur les côtés; les
angles antérieurs sont coupés largement et se prolongent en
arrière par des canthus bien marqués, rugueux, grossièrement
ponctués, terminés par un bord arrondi à la limite postérieure
des yeux,
— 277 —
Mandibules à peine aussi longues que la tête, courbées vers
le dessus et fortement bifurquées à leur extrémité, portant, le
long de leur bord
interne, 7 à 8 tuber-
cules arrondis; chez
certains individus ©
cependant, la dent
supérieure de l’ex-
trémité des mandi-
bules est réduite à
un seul tubercule
peu saillant.
Menton transverse,
arrondi à ses angles
antérieurs, fortement
échancré en avant
mais portant, mal- Fig. 9. — Neolucanus Lemcei Houlb.; deux 5‘
gré cela, une saillie orand. nat. (Coll. R. Oberthür)
arrondie très nette
en son milieu et recouvert d’un revêtement très serré de
poils roux dorés.
Pronotum légèrement transverse, brillant, très finement
ponctué au milieu du disque, chagriné sur les côtés, nettement
rebordé sur ses bords latéraux et en arrière.
Elytres ovales, d’un roux clair uniforme et assez brillants,
avec un rebord horizontal finement bordé de noir et la suture
rembrunie; le disque élytral est lisse, sensiblement, mais on
distingue très bien, à un faible grossissement, quelques taches
brunes irrégulières, tranversales, sur les côtés.
Tibias antérieurs notablement élargis en avant, avec six ou
sept dents bien marquées le long de leur bord externe et un
petit éperon recourbé, mobile, au bord interne; tibias posté-
rieurs et moyens inermes, irrégulièrement cannelés.
Femelle inconnue.
PROVENANCE : Tonkin, P. Lemée, 1008.
ts tes
Nous dédions cette espèce à P. Lemée qui, pendant les deux
séjours au Tonkin, sur lesquels nous aurons l’occasion de
revenir plus tard, récolta nombre d’insectes intéressants.
Neolucanus Lemeei ne peut être comparé qu’à N. Swinhoe,
dont il se rapproche certainement beaucoup, et à N. castanop-
lerus. Disons tout de suite qu’il se distingue de Swinhoe par un
certain nombre de caractères morphologiques importants et de
caslanoplerus, au premier coup d’œ1l, par la base des élytres
qui n’est Jamais bordée de noir transversalement.
La coloration fondamentale des élytres est d’un roux clair
chez castanopterus et Swinhoe, alors qu’elle est d’un roux chà-
tain beaucoup plus foncé chez Lemeer.
Le bord frontal, chez les trois espèces que nous avons com-
parées, est échancré en avant; mais, tandis que chez Lemeer
l’épistome se présente, au fond de l’échancrure, sous la forme
d’une dent simple, triangulaire, ‘on le trouve, chez Swinhoe,
porté sur un étroit bourrelet rectangulaire qui lui sert de base.
Le menton est aussi très différent; légèrement arrondi en
avant, avec une dent médiane obtuse faiblement saillante chez
Swinhoe, 1l est fortement échancré chez Lemseer, mais avec une
saillie médiane au miheu de l’échancrure.
Le revêtement des cils dorés qui recouvre le menton chez
Swinhoe est aussi beaucoup plus dense et beaucoup plus serré
chez Lemeet.
Quoi qu’il en soit, ces trois espèces : Meolucanus castanop-
terus, Swinhoe et Lemeei, appartiennent incontestablement au
même rameau phylétique et 1l convient, jusqu’à nouvel ordre,
de les laisser en tête de la 2° section de Leuthner.
— 279 —
5. — Neolucanus borneensis sp. nov.
En parlant de Weolucanus muntjac, la première espèce de
ce groupe qui ait été observée à Bornéo, R. Gestro dit : cas-
laneus, nitidus mandibulis capili aequalibus, sursum laeviter
INCUTVIS, intus paru excavalis...…. tibiis anticis extus biden-
tatis et posticis inermubus. L'ensemble de cette description
ne peut s'appliquer, en aucune façon, à l’espèce que nous
avons sous les yeux; les élytres, 1l est vrai, sont bien châtains
et brillants; le pronotum, en revanche, et la tête sont ternes
et presque mats, surtout chez les mâles.
DIMENSIONS : O' 24-25 mill., mandibules comprises; © 24-
28 mill.
Mäle (fig. 10). — Tête rectangulaire, un peu élargie en
avant et échancrée au mieu du bord frontal; épistome très
peu visible, replié en dessous; canthus oculaires arrondis.
Disque céphalique subplan, légèrement
déprimé en avant et finement gra-.
nulé.
Mandibules plus courtes que la tête,
à peine plus développées que celles des
femelles, assez notablement recourbées
en dessus et portant, vers leur base, un
LA / Le
gros tubercule émoussé; angles cépha-
liques arrondis avec deux vagues tubé-
Fig. 10.
rosités en avant des yeux. Neolucanus borneensis
L Houlb. ; deux c'o'
Pronotum transversal, très finement grand, nat.
x - \ Coll. R. Oberthür)
ponctué, légèrement arrondi après ses :
angles antérieurs, presque droit ensuite jusqu'aux angles pos-
térieurs qui sont coupés obliquement.
Elytres ovales oblongs, très brillants, finement mais super-
ficiellement ponctués, avec quelques plis irréguliers dans la
Fe
région scutellaire.
Re
Menton rectangulaire, à angles antérieurs arrondis, entiè-
rement glabre et fortement ponctué; lame prosternale plane
ou légèrement excavée, terminée, au delà des hanches, par un
tubercule court et émoussé.
Tibias antérieurs peu élargis à leur extrémité, grossièrement
ponctués, ciliés en dessous seulement et armés, le long de leur
bord externe, de trois ou quatre dents courtes et obtuses ; tibias
médians et postérieurs inermes.
Dessous du corps un peu plus clair et plus brillant.
Femelle (hg. 11). — Les femelles ressemblent beaucoup aux
males, sauf que leur pronotum, quoique ponctué, est plus
brillant.
La tête est rugueuse, grossièrement ponctuée, surtout dans
la région frontale; on distingue également deux petits
tubercules vagues en
: avant des yeux; les
feuillets de la massue
antennaire sont moins
développés que chez les
males.
Menton clabre, gros-
sièrement ponctué; sail-
lie prosternale courte;
Fig. 11. — Nevlucanus bornceensis Houlb. ;
trois 9@ grand. nat dernier segment abdo-
(Coll. R. Oberthür).
minal non échancré.
Tibias antérieurs déprimés, à dents bien marquées sur les
côtés et portant, en dessus et en dessous, dans les ponctua-
tions, de fins cils jaunâtres.
Tibias médians et postérieurs également ciliés.
Ce curieux petit Lucanide a été recueilli à Bornéo par dif-
férents chasseurs, aux environs de Pontianak et dans la vallée
robe se
de la rivière Sintang; c’est dans cette dernière localité que
F. Buffat l’a récolté en 1905.
Par sa taille, par sa coloration, par son faciès général et
l’ensemble de ses caractères, cet insecte se rapproche incon-
testablement de N. wuntjac; cependant, il s’en distingue par
son pronotum plus terne et moins arrondi sur les côtés; par
sa tête plus rectangulaire; par ses mandibules plus courtes
que la tête (O' et Q) et assez fortement recourbées vers le
dessus (1; par ses tibias antérieurs tri ou quadridentés et non
simplement bidentés sur les côtés.
Comme ce petit Neolucanus est le seul, avec N. #untjac, qui
ait été Jusqu'ici rencontré à Bornéo, nous avons pensé qu'il
était convenable de noter cette particularité, d’où le nom spé-
cifique choisi.
Les types qui ont servi à cette description, deux SO et
trois Q ©, se trouvant dans la collection de M. René Oberthür;
l’un d’eux porte une étiquette sur laquelle on lit : D" À. Gestro
vidit 1901. Si le savant directeur du Musée de Gênes ne crut
pas pouvoir, à cette époque, assimiler notre espèce à celle qu’il
avait décrite en 1881 sous le nom de W. wuntjac (Ann. Mus.
Cr, TX p:3r4)Mc'est donc qu'ellerest, ‘en effet, "bien
distincte.
6. —— Neolucanus Dohertyi sp. nov.
Insectes d’assez grande taille; tête et pronotum noirs, peu
brillants; élytres bicolores, un peu luisants, d’un jaune ocreux
sur les côtés, mais présentant, dans l’axe du corps, une grande
tache noire triangulaire s'étendant depuis les épaules jusqu’à
l'extrémité postérieure. Pattes entièrement noires, ciliées, au
moins en dessous.
DIMENSIONS : O' 37 mill;, © 38-40 mill.
(1x) Et non pas sursum læviter incurvis comme chez N. munljac.
Mâle (fig. 12). — Tête presque carrée, déprimée et déclive
dans sa partie antérieure; bord frontal échancré avec, dans
son mieu, une sorte de dent très surbaissée qui n’est autre
que l’épistome soudé avec la tête. Canthus oculaires grossiè-
rement ponctués, avec un angle bien marqué à leur bord
externe. Joues légèrement gonflées; disque
céphalique finement chagriné, présentant
deux petites élévations moins ternes en
avant des yeux.
Mandibules un peu moins longues que
la tête, grossièrement ponctuées, présentant
quatre ou cinq dents coriques, courtes, à
leur bord interne. Menton transverse, à
angles antérieurs arrondis, finement cha-
O / , /
griné et couvert d’une pubescence serrée
Fig: 12. de poils roux.
Neolucanus Doherty .
Houlb. ; Pronotum transverse, presque droit sur
un ', grand. nat. ACL - / - :«
(Coll. R. Oberthür). les côtés mais élargi en arrière et finement
granulé dans toute son étendue. Saillie
prosternale courte; rotule des hanches antérieures carénée
transversalement.
Elytres ovales, bicolores, brillants (1); les côtés sont d’un
Jaune ocreux plus ou moins clair; mais, sur le milieu, dans
l’axe du corps, depuis les épaules jusqu’à l'angle apical,
s'étend une large tache noire, triangulaire, bien limitée; cette
tache, qui va d’une épaule à l’autre à la base des élytres,
diminue ensuite de largeur en atteignant l’angle apical où
elle se réunit à la bordure élytrale également noire mais
étroite.
Vus sous un fort grossissement (?), les élytres montrent une
ponctuation éparse très fine et superficielle avec quelques
lignes de points plus. accentués disposés en séries longi-
(x) Les élytres sont ternes, presque mats, chez N. marginatus Waterh.
(2) Binoculaire de Zeiss, obj. F — 5$, ocul. 4.
— 283 —
tudinales de chaque côté de la suture et dans la région
scutellaire.
Tibias antérieurs peu élargis, ornés de quatre dents courtes
à leur bord externe (1).
Femelle (fig. 13). — Dans son ensemble, le corps des
femelles est proportionnellement plus arrondi et plus élargi
que celui des mâles.
La tête est rectangulaire, finement chagrinée dans la région
occipitale, mais fortement ponctuée et même très rugueuse en
avant ; le bord frontal est
échancré, mais l’épistome
est très visible au milieu
de l’échancrure; les can-
thus oculaires sont ar-
rondis.
Mandibules courtes, très
pointues et fortement
ponctuées en dessus; men-
ton grossièrement ponc-
tué, hérissé de poils rous-
satres peu abondants. Fig. 13. — Neotucanus Dohertyi Houlb.;
deux 99 grand. nat.
Pronotum transverse, (Coll. R. Oberthür).
faiblement arrondi le
long des bords latéraux, nettement chagriné sur les côtés,
mais plus lisse et avec des points très fins et très écartés sur
le milieu du disque.
Ecusson en ogive régulière.
Elytres semblables à ceux des mâles, mais la bande latérale
claire peut varier du jaune ocreux au brun roux plus ou
moins foncé.
Tibias antérieurs élargis en avant, ciliés, très rugueux en
dessus et portant cinq dents inégales à leur bord externe;
tibias médians et postérieurs inermes.
(x) Chez N. marginatus Waterh. ©, il n’y a aucune dent, ni sur le bord externe ni
à l'extrémité des tibias antérieurs.
= 284 ae
Cette espèce est très voisine de Weolucanus -marginatus
Waterh; cependant, elle s’en distingue par un certain nombre
de caractères importants, notamment par la forme de la tête
et la dentelure des tibias antérieurs; remarquons aussi que
N. Dohertyi est originaire de la Haute-Birmanie tandis que
N. marginatus vient de l’Assam ().
Les trois échantillons (1 Get 2 Q) que nous avons pu
étudier dans la collection de M. René Oberthür, et qui ont
servi à établir la description qui précède, ont été recueillis
aux Mines de Rubis en 1800, par M. Doherty, à des altitudes
comprises entre 1.200 et 2.300 mètres.
CHÉAOUEBERT
(1) Le mâle de N. marginatus Waterh. n’est pas connu ; celui que M. Waterhouse
avait décrit comme tel, appartenait à l'espèce Waterhousci Boil.
— 285 —
ENTOMOLOGIE RÉTROSPECTIVE
ÉRRGBOEEROY
4 O0IRE
MB E GET
DES INSECTES,
DISCOURS PRÉLIMINAIRE
(Suite)
Cet exemple suffit pour faire voir à tout homme, je ne dis
pas versé dans l'Histoire naturelle, mais seulement un peu
intelligent, l’utilité & la nécessité des systèmes méthodiques.
Je sais qu’on peut varier ces méthodes à l'infini, qu’on peut
tirer ses caracteres de telles ou telles parties, que la plüpart
des systêmes pêchent en quelques points, & que ceux qui
approchent le plus de l’ordre qui paroît naturel, s’en éloignent
en plusieurs endroits. Te veux même que toutes ces distinctions
de classes, de genres et d’espéces soient arbitraires, & nulle-
ment établies par la nature, que tous les corps naturels, depuis
l’homme jusqu’au caillou le plus brut, ne soient qu’une suite
d’un seul & unique genre, qui décroit bar des nuances insen-
sibles, il n’en sera pas moins vrai que les systèmes sont au
moins nécessaires pour faciliter l'étude de la nature, qui sans
cela devient impraticable. Sans cette espéce de clef, il est aussi
impossible de pénétrer dans cette science, que de vouloir étudier
les langues sans savoir l’alphabet, l’arithinétique sans con-
— 286 —
noître les chiffres, & les mathématiques sans géométrie.
Chaque science a ses élémens, & ceux qui veulent les proscrire,
donnent lieu de soupçonner qu’ils ne les connoissent pas.
Nous sommes donc infiniment redevables à M. Linnæus
d’avoir cherché le premier à ranger méthodiquement les
insectes, & à trouver des caracteres génériques qui les fissent
plus aisément connoître. Sa méthode est la seule que nous
ayons jusqu'ici sur cette classe des animaux. Son systême à
la vérité est encore défectueux, comme il arrive ordinairement
aux ouvrages de ceux qui les premiers ébauchent une matiere
neuve. Ses caracteres ne sont pas assez sûrs, assez clairs & assez
distincts : souvent on ne peut trouver par leur moyen le genre
ou l’espéce d’un insecte que l’on cherche, & de plus ses genres
qui ne sont pas assez caractérisés, réunissent souvent des ani-
maux de genres différens, & que l’on voit au premier coup
d’œil devoir être séparés les uns des autres. C’est ce dont
s’aperçoivent tous les jours ceux qui étudient cette partie de
l'Histoire naturelle, en se servant de cette méthode, la seule
que nous ayons. Je sentis cet inconvénient en voulant ranger
ces animaux d’après ce système. Je voyois que les caracteres
que donne M. Linnæus ne quadroient point avec ceux que font
voir les insectes. Plusieurs d’entr’eux tout-à-fait semblables,
se trouvoient suivant cet ordre éloignés & séparés les uns des
autres. Je cherchai donc de nouveaux caracteres que tout le
monde pût aisément saisir, & qui me servissent à ranger cette
classe plus clairement & avec plus de méthode. Le grand
nombre d’insectes que J’avois amassés me facilita cette
recherche, & à l’aide de ces caracteres, je suis parvenu à mettre
en ordre environ deux mille espéces, au lieu de huit ou neuf
cent que renferme l’Ouvrage de M. Linnæus.
Le système que je donne n’est point un systéme naturel.
Pour en former un, il faudroit connoître tous les individus que
peut renfermer la classe que l’on traite, tant ceux du pays, que
les étrangers, ce qui paroît impossible. I] est vrai qu'avec cette
connoissance on approcheroit beaucoup de l’ordre naturel, si
= 287 —
on n'y parvenoit pas. En effet, la nature n’a point établi parmi
les corps qu’elle renferme cette distinction de régnes, de genres
& d’espéces qu'ont imaginé les Naturalistes, elle semble avoir
suivi des dégradations, des nuances insensibles, par lesquelles
on se trouve naturellement conduit d’un regne à un autre, &
d’un genre au genre suivant. C’est ce que peuvent appercevoir
ceux qui Jettant un coup d’œ1il philosophe sur la nature, exa-
minent en grand ses différentes productions.
Mais pour suivre cette marche de ia Nature, il faudroit
connoître parfaitement tous les corps qu’elle a formés, voir
& étudier leurs différens rapports ensemble, & si quelqu'un
de ces corps nous est inconnu, il se trouvera un vuide qui
semblera produire une division & un changement subit d’un
genre en un autre. Comme une pareille connoissance est au-
dessus de notre portée, on peut assurer qu’un ordre vérita-
blement naturel & méthodique est une de ces chimeres qu’on
cherchera aussi inutilement que la pierre philosophale, ou la
quadrature du cercle. Il faut donc nécessairement que nous
ayons recours à des ordres & à des systèmes artificiels, seu-
lement nous pouvons approcher plus où moins de l’ordre
naturel, en examinant avec attention les différens rapports
des corps entr’eux. De-là on peut conclure que plus on fera
entrer de rapports & de caracteres dans une méthode artifi-
cielle, moins on s’éloignera de l'ordre naturel.
C’est le plan que j'ai tâché de suivre dans l’arrangement
méthodique des insectes que je donne aujourd’hui. J’ai cherché
à rapprocher ceux que la nature semble avoir réunis. Pour cet
effet, j’ai augmenté le nombre des rapports caractéristiques
dont je me suis servi, & je n’ai pas cru ne devoir tirer les
caracteres que d’une seule partie. C’est aux Naturalistes à
juger si j'ai rempli le plan que je me suis proposé, & à
réformer ce qu’ils trouveront de répréhensible dans cet
Ouvrage. La découverte de nouvelles espéces & même de nou-
veaux genres pourra conduire à perfectionner aussi ce travail.
J'espere au moins que le Public-Naturaliste me saura gré des
.
Por ——
efforts que J'ai faits pour lui applanir l’étude des insectes,
quand même Je n’aurois pas réussi dans cette entreprise; &
j'invite ceux qui trouveront quelques nouvelles espéces à les
communiquer pour augmenter cette Collection.
Quoique les figures ne soient pas du goût de tous les Natu-
ralistes, nous avons cependant cru devoir les ajouter à cet
Ouvrage, & joindre aux descriptions la gravure d’un insecte
de chaque genre. Chaque figure est accompagnée des parties
qui constituent le caractere, souvent beaucoup aggrandies :
pour l’insecte, 1l est de grandeur naturelle; ou, lorsqu'il est
grossi, comme 1l arrive souvent, nous avons eu soin de mettre
à côté une échelle de ia grandeur de l’animal. Nous espérons
que ces planches faciliteront beaucoup l’intelligence de l’Ou-
vrage, & nous n'avons pas pensé devoir négliger un pareil
secours, à l’aide duquel on voit clairement, & d’un coup d’œ1l,
ce qu’une longue description n’explique souvent qu'imparfai-
tement. On trouvera quelquefois, quoique rarement, deux ou
trois figures pour un seul genre, lorsque nous y avons été
engagés par la singularité de certaines espéces. Il auroit été à
souhaiter que l’on eût pü rendre les planches encore plus
nombreuses, & représenter toutes les espéces qui ont des diffé-
rences spécifiques bien marquées. La crainte d’augmenter la
cherté de l’Ouvrage nous a détournés de ce projet, & nous
nous sommes bornés aux figures qui ont paru absolument
nécessaires.
IT ne me reste plus qu’à répondre à quelques reproches que
l’on pourroit me faire. Un pareil Ouvrage, de pur amusement,
& qui paroît avoir demandé une longue suite d’observations,
semblera peut-être à quelques personnes rouler sur des matieres
trop étrangeres à ma profession, dont le travail immense &
l’exercice épineux & difficile, ne doivent presque laisser aucun
instant de loisir. D’autres mépriseront un Ouvrage qui ne traite
que des insectes, & s’applaudiront secrettement dans la sphere
étroite de leur petit génie, lorsqu'ils se seront égayés sur
l’Auteur, en le traitant de dissequeur de mouches, nom dont
280
une espéce de petits Philosophes a déjà décoré un des Natu-
ralistes qui a fait le plus d'honneur à notre Nation. N’envions
point aux dermiers le plaisir de s’applaudir à eux-mêmes;
laissons -les mépriser ce qu’ils ne connoissent pas, & n’en admi-
rons pas moins l’Auteur de la Nature, qui développant les
plus grands ressorts de la puissance dans le plus vil insecte,
s’est plu à confondre l’orgueil & la vanité de l'homme.
Quant au temps que J'ai employé à cet Ouvrage, on pourroit
me faire de justes reproches s’il eût été pris aux dépens d’un
travail plus sérieux & nécessaire. Mais obligé par état de tra-
vailler à l'étude des plantes, de les examiner, & de les
recueillir, 1l ne m’étoit gueres possible de ne pas observer en
même tems les insectes qui en font leur domicile & leur nourri-
ture. J’ai mis peu à peu sur le papier ce que J’observois sur ces
petits animaux, & c’est cette Collection de différens mémoires
que je mets aujourd’hui en ordre. On n'est point étonné qu’une
personne dont la profession demande de la contention d’esprit
& de la fatigue, prenne quelques instans à la dérobée pour se
délasser. J’ai cru ne devoir donner ces momens qu’à cet
agréable amusement. Le spectacle admirable que nous fournit
le grand livre de la Nature, m'a paru un délassement assorti
à la profession de quelqu'un, dont l’état est d'étudier la
Nature & la physique de l’homme.
Au reste, il m’auroit été impossible de fimir cette Histoire,
toute abrégée qu’elle est, sans les secours qui m’ont été donnés
de tous côtés. Hors d’état de pouvoir recueillir les insectes
depuis nombre d’années, j’en ai reçu de la plüpart des jeunes
gens qui suivent les herborisations. M. Bernard de Jussieu,
cet oracle en fait d'Histoire naturelle, que l’on ne peut trop
consulter, & qui se fait un plaisir de faire part de ses vastes
connoissances, a daigné me communiquer plusieurs observa-
tions, & jeter un coup d’œil sur cet Essai. Enfin Je dois infi-
niment à un Gentilhomme de Champagne, M. du Plessis, qui
s'appliquant uniquement depuis quelques années à l’Histoire
naturelle, a bien voulu m’aider dans la plus grande partie de
— 200 —
ce travail. Je lui suis redevable d’un nombre infini d’obser-
vations, toutes curieuses, & faites par une personne accoutumée
à bien voir : & parmi les insectes dont Je parle, il y en a
beaucoup qui ne se voyent que dans la riche & nombreuse
Collection qu’il possede.
C’est avec ces différens secours que Je suis parvenu, dans
mes heures de loisir, à donner cette Histoire des insectes qui
se trouvent à deux ou trois lieues aux environs de Paris, & que
l’on peut rencontrer dans les différentes promenades que l’on
fait autour de cette grande Ville. Peut-être cet abrégé pourra-
t-1l donner plus de goût pour observer les manéges merveilleux
& singuhers de ces petits animaux, dont la perfection doit
nous faire admirer la grandeur de celui qui les a créés.
Nous allons maintenant exposer dans une seule Table,
l’ordre méthodique sous lequel sont rangés tous les genres des
insectes à étuis qui forment notre première section; après quoi
nous entrerons dans le détail de chaque genre en particulier.
(Voir cette Table, p. 291).
Le 2° volume de Géoffroy se termine par une approbation très
curieuse, signée Adanson, que nous croyons utile de reproduire ici :
« Jai lùû, par ordre de Monseigneur le Chancelier, un ouvrage
intitulé, //istoire abrégée des Insectes, dans laquelle Les animaux sont
rangés suivant un ordre méthodique. Cette méthode, quoique la même
que celle de M. Linn, est traitée avec beaucoup plus d’étendue; le
nombre des genres et des espèces d’Insectes y est augmenté du double
de ce qui en a été publié jusqu'ici et fixé par des caractères distincts ;
les descriptions en sont claires, exactes, accompagnées de quelques
détails sur les mœurs de ces animaux, et d'excellentes figures; de
sorte que l'impression de cet Ouvrage, qui joint le curieux à l’utile,
ne peut que faciliter l’étude et étendre les connaissances sur cette
partie de l'Histoire Naturelle. »
APParis ce ren ]uin. 1762.
ADANSON.
PREMIÈRE SECTION
INSECTES A ÉTUIS OU COLÉOPTÈRES
Les Coléoptères ou Insectes à étuis, ont...
| |
ORDRE PREMIER,
Où 5 articles à toutes les pattes,
LOIS often dodo une eee
ARTICLE PREMIER,
Où leurs étuis durs, qui
couvrent tout le ventre
et leurs tarses, ont...
ORDRE SECOND,
Où 4 articles à toutes les pattes,
LES QUE AE eee pe ce
LL
ORDRE TROISIÈME,
Où 3 articles à toutes les pattes,
tels queries
ORDRE QUATRIÈME, |
Où 5 articles aux deux premières
paires de pattes, et 4 seulement
à la dernière, tels que.........….
\
Le Cerf-Volant.
La Panache.
Le Scarabé.
Le Bousier.
L'Escarbot.
Le Dermeste.
La Vrillette.
L’Anthrêne.
La Cistele.
Le Bouclier.
Le Richard.
Le Taupin.
Le Bupreste.
La Bruche.
Le Ver-luisant.
La Cicindele.
J/Omalise.
L’Hydrophile.
Le Dystique.
Le Gyrin.
La Melolonte.
Le Prione.
Le Capricorne.
ParEepture.
Le Stencore.
Le Lupere.
Le Gribouri.
Le Criocere.
L'Altise.
La Galeruque.
La Chrysomele.
Le Milabre.
Le Becmare.
Le Charanson.
Le Bostriche.
Le Clairon.
L’Antribe.
Le Scolite.
La Casside.
L’Anaspe.
La Coccinelle.
La Tritôme.
La Diapere.
La Cardinale.
La Cantharide.
Le Ténébrion.
La Mordelle.
La Cuculle.
La Cérocome.
ORDRE PREMIER,
Où 5 articles à toutes les pattes, LE Staphylin.
LelS QUES ME ere etes )
ORDRE SECOND,
Où 4 articles à toutes les pattes, ( La Nécydale.
ARTICLE SECOND,
Tel AURA er )
Où leurs étuis durs, qui
ne couvrent qu’une par-
tie du ventre, et leurs
tarses Ont ces Où 3 articles à toutes les pattes,
CelSMQUE PE rene rene
ORDRE TROISIÈME,
Le Perce-Oreille.
ORDRE QUATRIÈME,
Où 5 articles aux deux Sn du Le Proscarabé
paires de pattes, et 4 seulement|
Hlatdermere stelsiquers
ORDRE PREMIER,
(
Où 5 articles aux deux premières, La Blatte.
paires de pattes, et 4 seulement\
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ORDRE SECOND, )
Où 2 articles à toutes les pattes, Le Trips.
tels que RSR PR \
ARTICLE FROISIÈME,
ORDRE TROISIÈME, PC
Le Criquet.
Où leurs étuis mols, et /
comme membraneux, et | Où 3 articles à toutes les pattes,
leurs Atarses Nont tels CEE reste are eepece
ORDRE QUATRIÈME, )
Où 4 articles à toutes les ANS La Sauterelle.
Tel AQUEX Pr Ed Eee
ORDRE CINQUIÈME,
Œ
Où $ articles à toutes les pattes,{ La Mante.
telS Que error)
Le Gérant,
F. GUITEL.
Annonces-Insertions d’'INSECTA
|
UNE ANNONCE A L'ANNÉE | SEMESTRIELLES/|TRIMESTRIELLES
ISOLÉE (12 insertions) | (6 insertions) | (3 insertions)
Page entière. 1250 96 DA4f 30f
2 papes 16, »| 48 97 15
14 Das... Sr 24 14 8
1/8 page... 1 50 12 f 4
Indispensable à tous les Collectionneurs !
SEITZ
LES MACROLÉPIDOPTÈRES DU GLOBE
L'ouvrage complet se composera d'environ 485 livraisons ou 16 volumes
ÏJ. PARTIE PRINCIPALE
Faune Paléarctique, 118 livraisons environ à Fr. 1.23
II. PARTIE PRINCIPALE
Faune Américaine, 130 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Indo-Australienne, 155 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Africaine, 85 livraisons environ à Fr. 1.90
Dans les deux parties il y aura environ 1,000 planches d'un coloris
parfait reproduisant près de 40,000 papillons
Les Volumes I et II sont parus
Pour tous renseignements ou demandes de planches spécimens,
s'adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 45 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Pouillaude (I.). — Le genre DICRANOCEPHALUS Hope (Col. Cetonides). 269
Houlbert (C.). — Quelques Veo/ucanus nouveaux de la faune malaise
Et IDAO-CHINOISE (4272) eee see eee eee === ---e-ee--c-e 276
Entomologie rétrospective :
« Les Vieux Auteurs »: Histoire abrégée des Insectes par L. GÉOFFROY.
Discours préliminaire |(172)e-ree-r rec Ce eee eee 285
Échanges et rédaction d'INSECTA
+.
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien désormais
nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels :
Les abonnements, payables d'avance, romptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
UN ANUMÉTO CLS EC EE RER RER ET 1160
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
QUATRIÈME ANNÉE OCTOBRE 1914 NUMÉRO 46
INSECTA
Revue lllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
-
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1 91 4:
MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Piof, E. BARTHE
Rue d'Alais, 23, UZÉS, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
— #4 —
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères,, des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1915 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — ZLépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (in).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Duytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reitter. — Scarabæidæ d'Europe : Coprophages, etc., ete.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
cratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations,
4444 +4 +++ +++ tt +++ + tt + Lt + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ +
— 203 —
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Le genre DICRANOCEPHALUS Hope
(Col. Cetonides)
Par I. POUILLAUDE
ER
(Fin)
<aonian Îne
ne
A D A ANS Y ; lys
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‘ + A
Ç FI JAI $ & hs |
UJ UV 5 19 ES |
28
: È < \Y * (ie " ! } L 8 \ @ Cd
Les exemplaires de la collection R Oberthür the DU
#
la description proviennent de Formose, Kosempo (Sauter,
1012)
Dimensions en millimètres... d Q
Longueur, cornes comprises... 28 à 32
Longueur, tête non comprise... TOXaN 22 19 4120
Parent aux épaniles: 4 7.1... TNA PARA
Forme allongée, étroite, rétrécie en arrière. Revêtement gris
jaunâtre, verdâtre ou rougeâtre. Pronotum et élytres de même
teinte. Femelle également pourvue d’un revêtement.
d. Tête et cornes marron, avec à la base de la tête au-dessus
deux bandes longitudinales grises. Le bord antérieur du cly-
peus, vu parallèlement à l’axe des cornes, montre au milieu
une brève échancrure et sur les côtés, à la base de chaque
corne, une saillie angulaire très nette terminant une courbe
INSECTA, Octobre 1914
21
— 204 —
brusque (79. 8). Les cornes des males examinés sont toutes du
type wznor (fig. 9).
Le revêtement du pronotum est d’un gris Jaunâtre ou un
peu verdâtre. La région des saillies longitudinales est marquée
Fig. 7.
D. Bouruoini PI. ; c'et 9 de Formose
Gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
par deux bandes étroites, gé-
néralement très courtes, ne
dépassant pas, en tous cas, la
moitié de la longueur du pro-
notum.
L’écusson est entièrement
gris clair.
Les élytres sont de même
couleur que le pronotum ou en
diffèrent très peu; ils sont
alors ‘un-peut testacés res
parties saillantes de la région
humérale sont étroites, presque
linéaires et délimitent nette-
ment une surface non dénu-
dée, de forme à peu près triangulaire; elles envoient en arrière
un prolongement linéaire court, dirigé vers la saillie apicale;
celle-ci est courbe, oblique par rapport à la suture et elle-même
linéaire. Les angles suturaux sont nettement marqués et
forment une saillie postérieure, ce
. . . \ \ ANR
qui est particulier à cette espèce GE es
(Ag. 10).
Le dessous du corps est brun
avec les pièces thoraciques revè- Nu MER
tues de gr1s. Les pattes sont brunes
Fig. 8. — D. Bourgoini.
avec des plaques de revêtement Clypeus vu de face pour montrer
sur les fémurs.
la forme du bord.
Les tarses sont d’un testacé clair, avec l'extrémité distale
de chaque article et les ongles de teinte plus foncée.
— 205 —
Q. La femelle est entièrement revêtue au-dessus comme le
mâle, mais d'une teinte plus foncée, d’un brun jaunûtre.
Les bandes du pronotum sont un peu plus
larges et plus étendues que chez le mâle
(Ag. 17)
Chez les exemplaires examinés, les écussons
sont entièrement noirs, sauf dans un cas où
l’écusson présente une ligne médiane longi-
tudinale grise. Les angles suturaux sont
moins saillants que chez le mâle, mais encore
nettement anguleux et non arrondis comme
dans les autres espèces.
Cette espèce est voisine de D. Bowringt
Pascoe. Elle en diffère par sa forme moins
A e. L4 LA a =S\ )
orêle, moins rétrécie en arrière dans l’en-
Fig. 9.
D. Bourgoin G'.
semble, par ses angles suturaux prolongés, par le bord anté-
Fig. 10. — D. Bourgoini.
Corps vu de derrière pour montrer
les angles suturaux des élytres.
Fig. 11.— D. Bourgouut Q
rieur du clypeus qui forme ici des angles latéraux nettement
découpés, les mêmes angles étant plus ou moins atténués
chez D. Bowringi.
Dicranocephalus Bowringi Pascoe (74e Journal of Ento-
mology, vol. IT, 1863, p. 25). N.-Chine.
Cette espèce est représentée dans la collection R. Oberthür
par de nombreux exemplaires provenant de : Chine septen-
«— 200 —
trionale, Chine, Kouy-Tcheou (J. Chaffangon,
exemplaire étiqueté Hong-Kong.
Dimensions en millimètres...
Longueur, cornes comprises
Longueur, tête non comprise...
largeur Aux épaules 4.7
Forme assez allongée et étroite, nettement
103); "un
o] ©
Su 294, 27
18 à 25 17 à 20
LATE 10 4) 14 lOPArtE
rétrécie en arrière.
Revêtement d’un gris variable, cendré, Jaunâtre, verdâtre ou
Fig. 12. — D. Bowringi Pascoe; ç' et 9.
Chine-N. Gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
testacé sur des téguments
de teinte très foncée. Pro-
notum et élytres de même
Femelle
teinte. pourvue
d’un revêtement (#g. z2-73).
d. La tête et les cornes
sont d’un marron plus ou
moins foncé, avec, de cha-
que côté du disque, deux
petites bandes grises, n’at-
teignant pas la base des
cornes. Si l’on regarde la
tête dans une direction à
peu près parallèle aux axes
des cornes à leur base, le bord antérieur du clypeus montre
au milieu une échancrure angulaire
(re nrz)nles angles fquer ce
bord présente, dans plusieurs
espèces, à la base des cornes,
sont ici très réduits; leur place
est toujours
cependant mar -
quée au moins par une sinuo-
du bord.
major et 7#inor des cornes se
sité Les formes
rencontrent dans cette espèce.
large et peu profonde
Fig.13.— D. Bowringi. Clypeus vu de face
(A-A. Bases des cornes supposées
enlevées).
Les téguments du pronotum sont noirs avec un revêtement
gris cendré, jaunâtre, verdâtre ou testacé
Le disque porte deux carènes dénudées, d’un noir brillant,
convergentes vers le bord antérieur où cependant leurs ori-
gines sont distinctes; elles s’effacent en arrière et ne s’éten-
dent pas en longueur au delà du deuxième tiers du pronotum.
I 3 / = A na ”
7 il 4
écusson est de même couleur que le pronotum, mais, en
“ /
général, de teinte plus claire.
Les élytres sont nettement rétrécis en arrière dans leur
ensemble. I1s montrent un fond noir sur les parties dénudées;
leur revêtement est de même couleur que celui du pronotum.
La saillie humérale noire de chaque élytre présente à son
sommet une dépression triangulaire grise. La saillie apicale
forme une tache noire un peu courbe et oblique par rapport
à la suture. Les angles suturaux sont arrondis.
Le dessous de l’abdomen est marron ou testacé brillant.
Les pièces thoraciques et les fémurs portent des plages grises.
Les pattes sont brunes, les tarses testacé clair, avec les griffes
et l’extrémité des articles de teinte plus foncée.
Q. Les femelles paraissent, en général, de teinte plus
foncée; chez eîles, les carènes dénudées du pronotum sont un
peu plus étalées et s'étendent plus longuement en arrière; le
revêtement de l’écusson est réduit à une étroite bande longi-
tudinale.
Dicranocephalus Dabryi Auzoux (Buil. Soc. Ent. Fr. 1860,
p. IV), Man-Keou (probablement Han-Keou); Lucas
(Ann. Soc. Ent. Fr., 1872, p. 284; Bull., p. XXXHL, pl. 14,
fig. 4-5 S), Mou-Pin.
Les nombreux exemplaires de la collection R. Oberthür
proviennent de : Thibet, Ta-Ho (Chasseurs indigènes, prin-
temps 1805); Siao-Lou-Lou-Chan (Chasseurs thibétains,
1896); Thibet, Venkalo (F. Biet); Se-Pin-Lou-Chan (Chas-
seurs thibétains, 1806) ; Chasseurs thibétains du KR. P. Dejean,
28
mL Se
1807; Su-Tchuen, Siao-Lou (1807-1808); Mou-Pin (Dejean,
1808); Su-Tchuen (Chasseurs indigènes, 1003); Siao-Lou
(Chasseurs indigènes du KR. P. Dejean, 1904); Tà-Tsien-Lou
(Chasseurs indigènes, 1901 et 1906); Yunnan.
Auzoux a donné un nom à cette espèce sans en publier la
description et nous devons admettre que Lucas a connu l’in-
secte de Auzoux et que c’est bien lui qu’il décrit dans les
Annales de la Société Entomologique en 1872, en le rappor-
tant à D. Adamsi. 11 faut cependant remarquer que les pro-
venances ne concordent pas. D'autre part, Lucas n'avait vu
que deux mâles et pas de femelles; aussi quelques carac-
tères, notamment dans la couleur, ne sont-ils pas rigou-
reusement exacts pour tous les individus.
Nous n’avons pas vu le type de
ne
Fe \ cette espèce, mais la description et
î
la figure données par Lucas s’ap-
pliquent à un exemplaire de la
collection R. Oberthür. Cet exem-
plaire, selon nous, n’a pas de carac-
tères assez tranchés pour être
séparé d’une importante série dont
voici la description :
Fig. 14. — D. Dabryi Auzoux;
g' et 9. Thibet.
SHARUANQUNS PAQUET ER E arrondie en arrière. Téguments de
EE
Forme assez allongée, parallèle,
teinte foncée avec un revêtement gris peu abondant. Pronotum
et élytres de couleurs différentes, garnis des poils fauves
La
dressés (f2. 14-10).
Dimensions en millimètres. @f @)
Longueur, cornes comprises 14410 2025
Longueur, tête non comprise... TEMATS T4 TZ
L'arsenmaux épanles sers 8 à 10 84710
d. Tête. Le clypeus, vu de face, paraît présenter un
bord antérieur en forme d’accolade ouverte vers l’avant.
Ce bord s’incurve à la base de chaque corne pour former
un angle saillant, mais 1l n’y a pas dans cette région
d’échancrure proprement dite (#g. 75).
Les cornes des exemplaires examinés sont toutes exclusive-
ment de la forme 7707 (fig. 16).
Les cornes et la plus grande partie de la tête sont marron;
le disque est marquée de deux petites bandes grises latérales.
Le pronotum est noir, avec un revê-
tement d’un gris parfois verdâtre.' Les
carènes longitudinales dénudées sont PK,
peu saillantes, aplaties, larges, et s’éten- |
dent sur la longueur entière du prono-
tum. 1] y a, de plus, une tache dénudée, PO SD Data
irrégulière et de dimension variable, de Clÿreus vu de face, les cornes
supposées absentes.
VV
chaque côté, à hauteur du milieu du
bord latéral. Ces taches sont parfois unies aux bandes longi-
tudinales qui sont élargies dans cette région.
L'’écusson est noir avec un revêtement, plus ou moins étendu,
de même couleur que celui du pronotum.
Les élytres sont, dans leur ensemble, parallèles, non rétré-
cis, mais régulièrement arrondis en arrière. Ils sont d’une
couleur nettement différente de celle du pronotum. Les parties
dénudées montrent un fond
Dre marron, qui devient plus
5 foncé et parfois noir aux
= épaules ; le revêtement paraît
peu dense et l’ensemble pré-
| sente une couleur variant du
|
- gris violacé au marron clair.
Fig. 16.— D. Dabryr. Profil de la tête, œ.
La saillie humérale est ar-
rondie, aplatie à son sommet, qui porte encore, sur plusieurs
exemplaires, une région non dénudée. La saillie apicale est
aussi brillante; elle est courte et sa direction est oblique par
rapport à celle de la suture. Entre la saillie humérale et la
saillie apicale, à égale distance de l’une et de l’autre, se trouve
— 300 —
encore une petite tache dénudée brillante. Les angles suturaux
sont arrondis.
Le dessous du corps est brun. Un revêtement gris se montre
sur les pièces thoraciques et les fémurs. Les pattes sont brunes
avec des tarses de teinte plus ou moins foncée, parfois noire.
Q. La femelle présente les mêmes couleurs que le mâle.
Dicranocephalus Wallichii Hope (Gray. Zoological Miscel-
lany, p. 24), Nepal.
Les exemplaires de la collection R. Oberthür proviennent
de : Nepal; Sikkim, Kurseong (Bretaudeau, 1894); British-
Bootan, Maria-Basti (1800); Cherra-Poongee.
Dimensions en millimètres. Gi Q
Longueur, cornes comprises... 206 à 35
Longueur, tête non comprise... 20 à 26 20 à 22
L'arseur aurépaules Pme IT ais ME LA Te
Forme large, se rétrécissant en s’arrondissant en arrière.
Couleur gris jaunâtre ou testacé; la même pour le pronotum
et les élytres (#g. 17-10).
d. La tête est d’un marron
très foncé, presque noir en cer-
taines parties des carènes et des
cornes. Le disque porte deux
larges bandes grises longitudi-
nales. Le bord antérieur du
Fig. 17. — D. Wallichu. È .
Clypeus vu de face, les cornes clypeus, vu dans la direction de
supposées enlevées.
l’axe,, des Vcorneés 4/Ma base
montre une échancrure médiane, mais pas d’échancrure- ou
d’angle latéral à la base de chaque corne (fg. 77). Les cornes
sont 1c1 moins divergentes à la base et se tiennent plus rappro-
chées dans toute la longueur que dans les autres espèces. Elles
présentent des formes #ajor et minor. Si l’on considère dans
leur ensemble des séries d’individus de chaque espèce, on peut
dire qu’ici les cornes sont plus fortes (4g. 78).
Lot
Le pronotum est gris jaunâtre. Les bandes dénudées noires
sont peu larges, mais atteignent toujours le tiers postérieur du
pronotum.
Ecusson de même couleur que le pronotum, entièrement
revêtu.
Les élytres sont courts, rétrécis en arriere, peu parallèles;
ils commencent à s’arrondir en arrière vers le milieu de leur
Fig. 18 — D. Wallichü. Profil de la tête, of.
longueur. Leur couleur est la même que celle du pronotum.
La saillie humérale présente une surface déprimée, grise,
nettement délimitée et de forme triangulaire. Cette saillie est
longuement prolongée en arrière. La bande dénudée de la
saillie apicale est également étendue en longueur. Entre les
deux saillies, vers le milieu de la longueur de l’élytre, se
trouve en outre une tache noire irrégulière, punctiforme dans
quelques cas; cette tache manque parfois. Les angles suturaux
sont arrondis.
Le dessous du corps est d’un marron rougeûtre avec les
pièces thoraciques grises. Les pattes sont aussi rougeûtres, les
fémurs portant des taches grises; les tarses sont de teinte plus
claire avec les ongles presque noirs.
Q. Dars tous les exemplaires femelles examinés, l’écusson
est entièrement dénudé. Les téguments sont de même teinte
au-dessus et en dessous, ainsi que sur les pattes, et générale-
ment noirs; toutefois, nous avons sous les yeux des exem-
plaires (peut-être immatures) où ies téguments sont d’un brun
plus ou moins foncé.
Les exemplaires Q de Cherra-Poongee montrent tous les
intermédiaires entre des individus entièrement revêtus (à
l’exception des carènes, saillies et écusson) et des individus
. ji
Fig. 19. — D. Wallichii Hope; æ, Sikkim; ® revêtue,
British-Bootan; © noire, Cherra-Poongee.
Gr. nat. (Coll. R. Oberthür).
entièrement dénudés, noirs (V. 7g. 79). Les matériaux que
nous avons vu ne nous permettent pas de dire s’il y a une
forme spéciale à cette région.
Sous le nom de Goliathus Wellech Gory et Percheron
(Monographie des Cétoines, 1833, p. 154, pl. 26, fig. 1) ont
représenté et décrit une forme © #z1n07. Westwood (A7cana
Entom., 1845, pl. 1, fe. 4) a représenté, comme 2. Wallichu ©,
un insecte dont la couleur au moins est fantaisiste.
M. Arrow (ÆFauna of Brit. India, col. I, p. 34) indique les
provenances : Sikkim, Darjiling; Assam, Khasi Hills, Shil-
long.
SA 303 Le
TABLEAU POUR LA DÉTERMINATION DES ESPÈCES (Œ') :
Bord antérieur du clypeus sans saillie nette à la
base! détchadquer Commenter AN As
Bord antérieur du clypeus présentant à la base de
chaque corne une saillie angulaire nette...
{ Une échancrure circulaire au bord du clypeus à la
| base de chaque corne (fig. 2), abdomen revêtu.
Pas d'échancrure circulaire contre l’angle à la base
ENChAQUE CODEN ne A de en nee Un RS eue
Angles suturaux des élytres arrondis... AE
Anolessuturaux saillants (fe 7o). eu. Lou
: Bandes dénudées du pronotum atteignant la base
de celui-ci. Couleurs du pronotum et des élytres
5 CH ÉTEINT A Le ve
base de celui-ci. Couleurs du pronotum et des
| Bandes dénudées du pronotum n’atteignant pas la
ÉMMÉÉÉS Se MpIAblesnE hr TRE Vds
D. Wallichii.
Le]
D. Adamsi.
3
4
5
D. Bowringi.
D. Bourgoini.
D. Dabryi.
I. POUILLAUDE.
LA LOI DE LA TAILLE
ET
L'ÉVOLUTION DES COLÉOPTERES
Par C. HOULBERT,
Professeur à l’Université de Rerines, Lauréat de l’Institut.
Les conclusions de ce travail, extrait des Comptes Rendus du
IX° Congrès international de Zoologie (1), p. 609-742, ont été
exposées dans l’une des salles du Lycée de Monaco devant la section
d'Entomologie, séance du 28 mars 1913, présidée par le célèbre
arachnologiste M. Eugène SIMON, membre correspondant de l’Institut.
INTRODUCTION
On trouve, dans tous les ordres d’Insectes, un certain nombre
de formes qui se distinguent des autres formes voisines par
leur grande taille, et qui, par l’ensemble de leurs caractères,
paraissent, en quelque sorte, avoir concentré en elles toute la
puissance évolutive des divers groupes.
L'ordre des Coléoptères est particulièrement intéressant à
étudier sous ce rapport; presque toutes les familles, en effet,
renferment une ou plusieurs formes géantes et telles que le
rapport de la taille avec les plus petites espèces du même
phylum a, de tout temps, fortement attiré l’attention des ento-
mologistes.
Ces formes géantes ont, à notre avis, une importance qui
dépasse les limites d’une simple affaire de curiosité; elles sont
importantes à trois points de vue :
1° Pour le collectionneur, qui les recherche toujours avec
une grande activité à cause de leur bizarrerie ou de leur rareté.
(x) Comptes Rendus du IX® Congrès international de Zoologie, tenu à Monaco du 25 au
Re ee .. à . ) ]
30 mars 1913. Rennes, impr. Oberthür, 1914, 1 vol. in-80, 928 p.
2° Pour le zoologiste, auquel elles facilitent l’étude des
détails de structure qui permettront d’asseoir la classification
sur des bases solides.
3° Pour le biologiste, à cause. de l’appoint très précieux
qu'elles apportent à nos connaissances relativement à l’évo-
lution des Insectes.
Qu'il me soit permis d’entrer dans quelques détails et de
rappeler un certain nombre de généralités qui, tout incomplètes
qu'elles soient, nous aideront à mieux saisir l’ensemble des
faits que nous nous proposons d'exposer.
Les types actuels d’Insectes, comme nous le savons, ne font
leur apparition qu’au début des temps secondaires, et leur
évolution paraît terminée à l’époque tertiaire; à n’en pas
douter, leur nombre s’est accru et 1ls se sont perfectionnés en
même temps que la flore terrestre; mais, pour tous aujourd’hui,
l’heure de la décadence est déjà commencée; les essais de
statistique comparée, publiés à ce sujet par Handhrsch, sont
extrèmement suggestifs.
Aux ordres synthétiques de l’ère paléozcique, nous voyons
bientôt succéder des formes de plus en plus spécialisées; et,
dans le Tras, à côté des Libellules et des Hémiptères presque
semblables à ceux qui vivent de nos Jours, se trouvent les pre-
miers restes certains de Coléoptères.
Les Diptères et les Héménoptères apparaissent dans le Lias;
quant aux Lépidoptères, on ne les trouve que beaucoup plus
tard, dans les dépôts d’eau douce du jurassique moyen. Il est
remarquable que les débris de Coléoptères recueillis dans le
Trias, à Vaduze (Allemagne), soient des Rhynchophores
(Curculionites prodromus Heer), c’est-à-dire ce type d’Insectes
que nous considérions, Jusque dans ces derniers temps, comme
l’un des plus modifiés par l’adaptation.
Mais, c’est surtout dans le Lias d’Argovie, à Schambelen,
que les Coléoptères sont abondants; plus de 110 espèces ont
été signalées par M. Heer : ce sont surtout des Buprestides,
des Byrrhides et des Chrysomélides. Les eaux étaient déjà
habitées par des Gyrinites et des Âydrophilites, ce qui fait
— 306 —
supposer l’existence du type clavicérien (1). Enfin, les Coléop-
tères carnassiers étaient déjà représentés par les Calosoma et
les C'arabites. Quoi qu’il en soit, et bien que ce fait puisse être
attribué à une lacune de nes connaissances, ou à la nature
même des gisements, 1l paraît utile de constater que certains
groupements n’ont pas encore été observés à cette époque :
tels sont, par exemple, les Cérambycides et les Coccinellides,
ainsi que la plupart des Xylophages.
À l’époque jurassique, la faune entomologique des célèbres
calcaires lithographiques de Solenñofen, semble démontrer que
l’ordre des Coléoptères se complète; on y trouve des Cocci-
nellides et un grand nombre d’'Hétéromères. Les Hémiptères
et les Névroptères ont de nombreux représentants; les Diptères
sont devenus communs, ce sont surtout les Tupulides /Méwo-
cères). Oppenheim, en 1885, a fait connaître plusieurs papillons
du jurassique moyen et du Jurassique supérieur. Enfin,
M. Geinitz a observé, dans les grès verts de Saxe, des morceaux
de bois perforés qui lui paraissent attester la présence des
Cérambycides à l’époque crétacée.
Si l’ère mésozoïque nous montre de grands perfectionne-
ments dans la faune entomologique, c’est dans le cours des
temps tertiaires que va s’achever cette évolution et que vont
paraître les derniers groupes d’Insectes à métamorphoses
complètes.
L’ordre des Coléoptères est toujours prédeminant; et, si l’on
s’en rapporte aux documents fournis par les hgnites oligocènes
du Siebengebirge, on voit qu'ils représentent à peu près la
moitié de la faune entomologique de cette époque. Mais, dans
la grande formation lacustre d'(ŒEningen (#iocène), dont la
faune est, de toutes, la mieux connue, sur 5.081 échantillons
d’Insectes recueillis par M. Heer, 2.456, c’est-à-dire plus de la
moitié, appartiennent à l’ordre des Coléoptères.
(1) HOULBERT (C.). Xapports naturels et phylogénie des principales fa-
milles de Coléoptères (Bull. de la Faculté des Sciences de Paris, 1894, p. 106).
— 9307 —
Enfin, quelques gisements particuliers, tels que l’ambre de
la Baltique (o/zgocène), les gypses d’Aix, les travertins de
Sézanne (Marne), les marnes de Florissant (Colorado-Amé-
rique), ont fourni des empreintes tellement bien conservées
qu'on peut y distinguer tous les détails de la structure et de
l’ornementation des élytres.
Tel est, dans ses grandes lignes, le tableau d’ensemble que
l’on peut tracer aujourd’hui de l’évolution du monde ento-
mologique aux époques passées.
Si, dans ce tableau, rapidement esquissé, nous arrêtons
spécialement notre attention sur les formes disparues, nous
sommes frappés, tout d’abord, par la taille parfois énorme
des grands Névroptères-Palæodictyoptères des temps pri-
maires; 1l nous sufñira de rappeler 7/anophasma Fayoli,
Meganeura Monyi, etc. : ce dernier était une grande Libellule
n'ayant pas moins de 0"70 d’envergure avec ses ailes étendues.
Ces faits, tous les paléontologistes le savent, ne sont pas
particuliers aux insectes de l’ère paléozoïque; les temps secon-
daires nous montrent de même les Reptiles géants du jurassique
moyen (Dzplodocus), les Ammonites du danien dont le dia-
mètre était, paraît-il, supérieur à deux mètres, et enfin, à
l’époque tertiaire, de grands Oiseaux (Gas/ornis) dont la
hauteur égalait deux fois celle d’un homme; enfin, les grands
Mammifères tertiaires (Dinotherium, Maslodonte), dont
quelques-uns, quoique en voie de disparition certaine (Gzrafes,
Eléphants), se sont cependant maintenus jusqu’à nos Jours.
Rapprochant tous ces faits, la paléontologie en a déduit une
loi féconde : l’exagération de la taille, et, comme nous le
verrons bientôt, #re spécialisation poussée à l'excès, annoncent
toujours l’arrivée d’un groupe vers Le point culminant de son
évolution, ce sont là des présages certains de sa prochaine
disparition (1).
(1) Cette expression, cela va sans dire, doit être envisagée ici avec son
sens géologique.
— 308 —
CHAPITRE PREMIER
L'origine des rameaux phylétiques.
*
I1 semble donc démontré qu’à partir de la fin du Jjurassique,
les Coléoptères n’ont plus guère de progrès à accomplir au
point de vue de la morphologie générale; mais, à notre avis,
ils ont encore à réaliser toutes les modifications de détail qui
doivent nous amener jusqu'aux phylums actuels.
La paléontologie secondaire ne nous apporte aucun éclair-
cissement à ce sujet; quoique plus riche, la paléontologie
tertiaire est à peine plus explicite; les seuls documents qu’elle
a recueillis, en ce qui concerne les Dynastides par exemple, ne
nous montrent que des éléments de petite taille, par conséquent
en voie d'évolution; et, 1l en est de même partout; si nous
considérons les Lucanides, les Prionides, les Cétonides, pas
une seule forme géante ne nous est connue à l’état fossile.
On ne peut pas attribuer ce fait au hasard ou à une simple
lacune de nos connaissances, car 1l serait bien extraordinaire
que, parmi les échantillons que nous a légués le passé, pas une
seule forme de grande taille n’ait réussi à rencontrer des
conditions favorables de fossilisation.
Ici, cependant, une objection surgit; toutes les formes
géantes de Coléoptères aujourd’hui connues sont étroitement
localisées : les grands Goliathides dans l'Afrique occidentale
et australe, au Natal et le long des côtes de Guinée; les
Prionides à la Guyane et au Brésil; les grands Dorcinæ dans
l'Asie orientale et l’Insulinde; c’est donc probablement dans
ces contrées, lorsque l’exploration paléontologique pourra en
être faite, que nous avons quelque chance de rencontrer les
restes de ces grands Insectes à l’état fossile.
L'’objection, évidemment, a sa valeur; elle perd de son
importance toutefois si on considère qu’à l’époque tertiaire,
l’uniformité du climat et la distribution des grandes forêts
‘équatoriales, dans les régions de la Mésogée tout au moins,
auraient dû permettre la dissémination des espèces sur presque
tous les points du globe.
Les Goliathides actuellement: vivants, il est vrai, sont lar-
gement disséminés à la surface de la terre; mais la plupart
sont, ainsi qu’on pourrait le dire, des formes d’évolution, très
inférieures sous le rapport de la taille, à celle des géants
africains. On peut raisonnablement considérer toutes ces
formes moyennes comme des rameaux latéraux issus proba-
blement des mêmes ancêtres tertiaires, mais détachés plus tôt,
beaucoup plus tôt, du phylum goliathidien.
La conclusion qui, pour nous, s'impose est celle-ci : les
crands Goliathides géants n’existaient probablement pas
encore au début des temps tertiaires (1). C’est seulement au
cours de cette époque qu’ils ont acquis leur taille définitive et
l’ensemble des caractères /spécialisation exagérée) qui nous les
montre aujourd’hui comme un groupe parvenu à l’apogée de
son perfectionnement biologique.
I1 y a, dans l’histoire du développement ontogénique, beau-
coup de faits analogues : les grands Reptiles secondaires, par
exemple, ne semblent-ils pas aussi avoir réalisé toutes les
étapes de leur évolution, au cours d’une même période géo-
logique ?
* *
Ne pouvant utiliser le guide paléontologique qui nous serait
nécessaire pour suivre l’évolution des différents groupes de
Coléoptères dans le temps, il nous est bien difficile d'imaginer
par suite de quelles modifications ils sont parvenus à atteindre
(1) Aucun fait paléontologique, dans tous les cas, ne peut être fourni à
l’encontre de cette opinion.
=— 310 —
la diversité des formes que nous observons aujourd’hui. Nous
sommes donc réduits à envisager un certain nombre d’hypo-
thèses pour expliquer la spécialisation si remarquable des
grands Cétonides et des grands Dynastides au cours de leur
développement phylogénétique. Nous offrons ces hypothèses
pour ce qu’elles valent, c’est-à-dire que nous n’y attachons
pas une importance supérieure à celle qu’elles comportent; 1l
nous suffit qu’elles soient vraisemblables et appuyées sur des
faits dont l’exactitude peut se vérifier tous les jours dans le
monde organique.
Dans un sujet comme celui qui nous occupe, 1l importe de
ne Jamais perdre de vue le grand principe si bien mis en
lumière par Coutagne pour l’évolution des Mollusques
« toutes les formes d’un même phylum semblent se rattacher
» à une espèce type, plus largement conçue, plus largement
» délimitée, et qui Joue, en quelque sorte, le rôle de centre de
» rayonnement pour toutes ces formes. »
Ces grandes espèces, désignées sous le nom, pas toujours
exact, d'espèces linnéennes, passent-elles, par gradation les
unes aux autres, comme on l’a souvent prétendu ?
Dans la nature actuelle, et — pour nous servir, en ce qui
concerne l’étude des Coléoptères, des expressions d’un paléon-
tologiste célèbre —— l’observation permet de répondre qu’il
n’en est rien : « les espèces actuelles, à part quelques cas
d’hybridations plutôt rares, ne sont pas reliées les unes aux
autres par des passages insensibles »; il y a toujours entre
elles un large hiatus, un fossé profond. Nous avons toujours
en vue, ne l’oublions pas, les grandes espèces linnéennes. Si
nous constatons parfois des ressemblances superficielles, des
analogies de facies et d’allures réellement troublantes, 1l
semble bien qu’elles doivent être attribuées à des phénomènes
de convergences plutôt qu’à des caractères d’hérédité. La
classe des Insectes fourmille d'exemples de ce genre et, un
jour ou l’autre, nous nous proposons de le démontrer, par
l’étude des nombreux faits de convergence chez les Coléoptères.
Cela dit, 1l nous paraît maintenant assez facile d'expliquer
pourquoi les grands groupements, si homogènes qu’ils soient
en apparence, ne sont en réalité que des agrégats d’unités
distinctes, n’ayant entre eux aucun rapport immédiat de des-
Espèces vivantes
Caractères a = ,
primitifs. A L 7 3 4 6 7 8 9 10
ere MES 2 ESPN SERA QUCR ES) ESSOR ENT ARE PRES Espices disparues.
Temps (espèces disparues).
Espèce ancestrale,
Fig. 1. — Schéma du développement d’une série phylétique.
cendance; en d’autres termes, si c’est la confinuité qui régit
l’évolution dans le temps, c’est la discon!inuité qui reste la
loi de distribution dans l’espace. Ii y a là deux ordres de faits
bien différents, absolument indépendants, et qu’il faut bien
se garder de confondre.
Tous les biologistes, il me semble, sont d’accord sur ce fait
que le développement d’une série phylétique quelconque ne
— 312 —
s'effectue pas suivant une ligne droite : mais, en quelque sorte,
par cladogénèse, c’est-à-dire par ramification latérale. Chaque
phylum se trouve donc présentement composé de rameaux
divergents, évoluant simultanément, mais dont les racines ne
s’enfoncent pas à la même profondeur dans le temps. Les
espèces actuelles 1,2, 3, 4, 5, 6...; 10, ont eu, cela n’est pas
douteux, au moins un ancêtre commun, mais elles ne descendent
pas, elles ne sauraient descendre les unes des autres.
Quelles que soient, par exemple, lés modifications que
l’espèce À ait pu subir par suite de l’adaptation, il est probable
qu'elle présentera toujours une somme de caractères ancestraux
plus grande que l’espèce 2, dont les racines, dans le temps,
sont moins profondes. Les espèces À, 1, 2, 3...... , 10 seront les
espèces linnéennes dont nous avons parlé. Il peut se faire que,
parmi les nombreux individus dont chacune d’elles se compose,
quelques-uns varient un peu (c’est là que les influences de l’ali-
mentation, de la température, de la lumière pourront se faire
sentir); 1l pourra même arriver que (sous ces influences) les
descendants de 1 ressemblent aux descendants de 2; mais ce
seront là, comme nous l’avons dit, des phénomènes de conver-
gence qui n’ont rien à voir avec les phénomènes d’hérédité, et
ce serait certes une grande erreur de croire que, sous prétexte
qu’elles se ressemblent, ces deux espèces descendent l’une de
l’autre. Elles ont eu des ancêtres communs et ont sub1 les
mêmes influences de la part du milieu : c’est tout ce qu’on
peut dire.
En somme, ce que nous observons dans la nature, ce sont
donc des séries discontinues, et ces séries discontinues ne sont
que les branches terminales des séries phyléfiques qui ont,
elles, pour caractère essentiel, la continuité, dans le temps. Au
premier abord, cette mamière d’envisager les choses paraît en
contradiction avec le fait de la variation lente, capable de
produire des formes nouvelles par addition. Cette contradic-
tion apparente provient, à notre avis, de ce qu’on n’a Jamais
défini avec assez de précision les deux modes primordiaux de
l’évolution; 1l y a deux notions que l’on ne se préoccupe pas
toujours de distinguer l’une de l’autre, dans les discussions,
mais qu’il faut pourtant toujours séparer avec grand soin :
1° La sérze phylétique, soit l’ensemble des espèces issues
d’un ancêtre primitif et considérées ver/icalement, c'est-à-dire
dans le temps.
2° La série laxinomique (genre ou families actuels), autre-
ment dit toutes les formes issues d’une même espèce linnéenne
et considérées orisontalement, c'est-à-dire dans l'espace.
Il nous a paru utile de bien préciser ces notions fondamen-
tales avant d’entrer dans les détails qui vont maintenant nous
occuper, car, s’1l est incontestable que les différentes formes
d’un phylum qui se sont succédé dans le temps, aient abouti
aux formes actuelles par voie de variation, 1l est certain que
nous ne connaissons encore qu’une très faible partie des causes :
de ces variations. Scientifiquement, nous ne pouvons les
rechercher en dehors des conditions naturelles: nous nous
bornerons donc à les indiquer, afin de voir dans quelle mesure
on peut les utiliser pour expliquer la morphologie actuelle des
grands Scarabæides et des grands Longicornes.
CERABERRE UT
Les grandes séries phylétiques.
On admet volontiers que les variations utiles, c’est-à-dire
celles qui tendent à adapter, de rnieux en mieux, les êtres au
mieu dans lequel 1ls doivent vivre, se sont seules conservées
par l’hérédité; on doit reconnaître cependant que, dans beau-
coup de cas, nous nous trouvons en présence de variations
6 / Au , À
poussées à l'extrême et dont nous ne voyons aucunement
l’utilité. À quoi servent par exemple les longues cornes protho-
raciques et céphaliques des mâles chez les Dynastides?
Ces appendices, probablement gênants pour ceux qui les
portent, ont pu être utiles, au début; mais, petit à petit, la
variation s’exécutant toujours dans le même sens /or/kogenèse),
ils sont devenus des armes inutiles et encombrantes; de sorte
qu'après avoir favorisé la propagation des espèces, 1ls
deviennent l’une des causes les plus éffectives de leur
extinction.
Or, parmi les rameaux phylétiques que nous avons surtout
en vue dans cette étude, 1l en est un certain nombre, par
exemple : les Goliathides, les Dynastides, les Prionides, etc.
qui, du fait même d’une spécialisation exagérée, paraissent en
voie d'épuiser, s'ils ne l’ont déjà fait, « leur puissance de
variabilité »; la preuve nous en est donnée par un grand
nornbre de faits. Si nous comparons les plus grandes espèces
de ces groupes à certaines autres plus petites, mais en pleine
voie d'évolution, comme par exemple les Ægus parmi les
Lucanides, nous trouvons, chez ces derniers, des variations pour
ainsi dire à l’infini, tandis que les espèces géantes ne donnent
aucune variété, ou très peu. Par ailleurs, leurs dimensions
énormes, leurs exigences très strictes au point de vue de l’ha-
bitat et de la nourriture, restreignent certainement leurs
chances de survie; 1l est bien probable que le moindre chan-
gement dans le milieu entraînerait pour eux les conséquences
les plus funestes.
Puisque Ïa paléontologie ne peut nous renseigner sur le
passé, nous sommes obligés de nous en tenir à l’examen des
espèces vivantes et actuellement connues, pour essayer la
reconstitution de quelques arbres généalogiques et pour voir
quels sont les caractères qui, en dehors de la taille, nous per-
mettent de penser que les plus grandes formes de Coléoptères,
toujours très spécialisées, sont sur le chemin de la disparition.
Une méthode assez simple, la seule d'ailleurs qui soit à notre
disposition, consiste à suivre, pas à pas, l’ordre apparent des
perfectionnements morphologiques dans les différentes espèces
d’une même fanmulle ou d’un même groupe.
La connaissance des larves, qui devrait nous permettre de
comparer utilement l’ontogénie à la phylogéme, est trop peu
, A Le er .
avancée pour nous être de quelque utilité; 1l ne nous reste par
Fig.
2.
SCARABZÆIDES-DYNASTIDES
— Megalosoma Actœon L. œ (Guyane), grandeur naturelle.
(Coll. de M. René OBERTHÜR.)
Pr
— 310 —
conséquent à considérer que les modifications successives des
organes sous l'influence de l’adaptation, inodifications des
mâchoires, des antennes, des pattes, des ailes, etc.
Nous chercherons donc à reconnaître, avec M. Depéret, « les
» variations d’un même type ou les variations de types assez
» rapprochés par leurs affinités naturelles, pour que leurs
» relations généalogiques s'imposent à tout observateur
» impartial » (1). x
La difficulté sera de déterminer quel est, dans chaque
famille, le groupe primitif ou ancestral; nous nous laisserons
guider dans ce choix par les considérations suivantes : le
groupe ancestral sera pour nous :
1° Celui où l’on rencontre à La fois les plus petites formes
et les espèces les plus nombreuses.
2° Celui dont l’aire de dispersion est la plus étendue.
3° Celui qui nous permettra, par les enchainements les plus
rationnels, de dresser l’arbre généalogique de la famille.
Le groupe qui, dans chaque famulle, réunira ainsi l’ensemble
de ces conditions, pourra être considéré comme le point de
départ des divers rameaux phylétiques. ;
1. Dynastides. -_- Considérons en premier lieu les grands
Dynastides asiatiques et américains : Megalosoma (fig. 2),
Chalcosoma, X ylotrupes, etc., ies adultes, d’après le peu qu’on
en sait, ont des habitudes crépusculaires et ne prennent proba-
blement que très peu de nourriture. Ils restent constamment
immobiles le jour; mais, le soir, ils volent lourdement avec
un grand bruit. Ce vol n’a, je pense, d'autre but que la réunion
des sexes en vue de la reproduction. La vie des adultes n’est
probablement pas tres longue.
(A suivre).
Le Gérant, F. GUITEL
(1) DEPÉRET (Ch.). Zes 7'ransformations du monde animal. Paris, 1907,
p. 161.
Annonces-Insertions d’'INSECTA
UNE ANNONCE A L'ANNÉE |EMESTRIELLES|TRIMESTRIELLES
ISOLÉE (12 insertions) | (6 insertions) | (3 insertions)
Page entière. 12'50 96 DAf 30
1/2 page .. 6» 48 27 15
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s’adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 46 d'INSECTA
+
Entomologie générale :
Pages
Pouillaude (I1.). — Le genre DICRANOCEPHALUS Hope (Col. Cetonides)
(fin)... ss TR le eee eee ee etat eme een 293
Houlbert (G.). — La Loi de la Taille et l’évolution des Coléoptères....…. 304
Échanges et rédaction d'INSECTA
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien désormais
nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction: d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
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mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
Un Numéro d'APSe CLASS AR 1160
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
QUATRIÈME ANNÉE NOVEMBRE 1914 NUMÉRO 47
INSECTA
Revue lTllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
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IMPRIMERIE OBERTMHUR, RENNES
1 91 4
” MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Piof, KE. BARTHE
Rue d'Alais, 93, UZÉS, France
Paraît le 15 de chaque mois. Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères),, des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1915 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. — Zépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæide d'Europe : Coprophages, etc., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
cratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations.
Ÿ ++ ++ +++ tt tt + tt + 2 + + + + + Lt + Lt $$$ + à + + + + + + + + + + ++ ++
ÉNTOMOLOGIE SYSTÉMATIQUE
CODE DE NOMENCLATURE ZOOLOGIQUE
ACTUELLEMENT EN VIGUEUR
précédé d'une Introduction historien
notite È
par
1935
D. ANGEL CABRERA,
FX eo
Chevalier de l'Ordre civil d’Alphonse XI; } 4 20
Conservateur Agrégé du Musée national des Sciences n: iturelles de Madard-tiT
En l’année 1800, sous l'initiative, heureuse comme toujours,
de D. Ignacio BOLIVAR, les Règles de la Nomenclature des
êtres organisés, adoptées par le premier Congrès international
de Zoologie, tenu à Paris en 1880, furent publiées dans les
ACTES de notre Société.
Depuis cette époque, la nomenclature zoologique a été l'objet
de chaleureuses discussions et les règles qui la régissent ont
subi d'importantes modifications que tous les zoologistes
doivent connaître; cependant, en dehors de l’intéressante
Notice publiée par D. Longinos Navas dans l’Æommage à
Linné (2), lors de la célébraticn du deuxième centenaire du
erand naturaliste suédois par la Société Aragonaise des
(1) Cet intéressant Résumé historique est extrait du PBo/etin de la Real
Sociedad española de Historia natural, Madrid, 1914, t. XIV, 6 p., 311-337.
Nous en reproduisons la traduction dans Z#secta avec la bienveillante auto-
risation de l’auteur et de la Société royale Espagnole d'Histoire naturelle.
(2) Linneo cn España — Homenaje a Linneo en su segundo centenario,
1707-1007. Mariano Escar. Zaragoza, 1907, pp. 465-474, in-80.
Ixsecra, Novembre 1914.
23
SPC 2
— 318 —
Sciences naturelles, ni nos publications, ni aucune autre publi-
cation scientifique espagnole ne s'est, à nouveau, occupée de
cette question dont l'importance est actuellement si grande
qu’au Congrès de Monaco (1913) on a été amené à considérer
s’il ne serait pas utile d'introduire cette matière dans l’ensei-
gnement officiel des sciences naturelles. Je pense donc qu'il
est opportun de publier le Code de la Nomenclature en son
état actuel, c’est-à-dire tel qu’il a été présenté dans les
Mémoires du IX*° Congrès international de Zoologie, car Je
suis convaincu que l'étude de ce document sera profitable à
tous.
Les Règles primitives de la nomenclature, celles que nos
ACTES reproduisirent 1l y a 24 ans, furent discutées et
approuvées dans les deux premiers Congrès de Zoologie
(Paris, 1880, et Moscou, 1892). En 1805, au Congrès de Leyde,
l’un des congressistes allemands proposa de faire une étude
comparative de tous les Codes connus, afin que les résultats de
cette étude soient présentés au Congrès suivant; comme suite
à cette proposition, une Commission permanente fut désignée.
Après trois ans de travail, cette Commission présenta, au
Congrès de Cambridge (1898), un Rapport auquel manquait
malheureusement la condition la plus importante : l’unantmité.
Ainsi qu’on pouvait le prévoir, les conclusions de ce Rapport
ne furent pas acceptées; 1l en fut de même des propositions
de la Commission, mais pour éviter que le fait ne se reproduisit,
le nombre des membres de la Commission fut élevé de cinq à
quinze; on espérait que, de cette façon, une maJorité impor-
tante pourrait toujours se constituer au moment des votes.
Lorsque arriva le Congrès de Berlin, en 1901, on exigea de
la Commission, non seulement la majorité, mais une complète
unanimité : « Donnez-nous une série de règles bonnes, mau-
vaises ou indifférentes, mais soyez unanimes dans vos conclu-
sions », telle fut la règle de conduite imposée aux membres
de la Commission de Nomenclature par les autres zoologistes.
En présence de cette attitude, la Commission proposa d'ac-
=. 319 2
cepter, parmi les règles établies par elle ou soumises à son
examen, toutes celles qui avaient été votées à l’unanimité,
tandis que les portions restantes du Code seraient soumises
à une nouvelle étude et à un nouveau vote; cette motion fut
approuvée dans la séance générale.
Depuis lors, jusqu’au dernier Congrès de Monaco, il n’avait
plus été introduit de Séance de Nomenclature dans les pro-
grammes de ces Assemblées scientifiques ; seule la Commission
permanente a pris l’imtiative de temir, sous sa propre respon-
sabilité, une session publique, à laquelle furent spécialement
invitées toutes les personnes que la question intéressait. À part
cela, 1l ne faudrait pas croire cependant que la Commission
resta inactive, bien loin de là; son premier soin, ainsi qu'on
pouvait le prévoir après ce qui s’était passé à Cambridge et à
Berlin, fut d'adopter la résolution de ne donner aucun rapport,
ni aucune recommandation, concernant les changements à
apporter aux Règles, tout pendant que le vote ne serait pas
unanime. Parmi les travaux entrepris durant cette période, les
plus intéressants ont consisté à répondre aux consultations sur
la Nomenclature, que les naturalistes du monde entier avaient
pris l’habitude d’adresser à la Commission.
Ces réponses ou Opinions, car tel est leur nom officiel,
dûment numérotées, ont été publiées par la Swzithsonian
Institution de Washington, et envoyées à 1.100 bibliothèques,
ainsi qu’à un certain nombre de zoologistes éminents; en outre,
elles ont paru, en extrait, dans les Mémoires des trois derniers
Congrès. Au Congrès de Boston (1007), la Commission pré-
senta les opimions 1 à 5; à celui de Gratz (1910), les opinions
6 à 28; et enfin à celui de Monaco (1913), les opinions 26
à 58 (1). Le rare bon sens qui a présidé à la rédaction de ces
Opinions, leur conformité absolue avec les Règles de la
Nomenclature, leur donnent une valeur qu'aucune personne
(1) La Syetsonian Inshitulion continue à publier les Opinions; c’est ainsi
que dans son Bulletin paru en mars 1914 sont exposées les Opinions 57 à 6.
24
— 320 —
raisonnable ne peut mettre en doute; malheureusement, elles
n’ont pas éte accueillies de bonne grâce par tous les zoologistes,
et 1l n’est pas difhcile d'en comprendre les motifs.
Dans la majeure partie des cas, en effet, la discussion d’un
cas douteux naît d’une différence dans la manière de voir de
deux naturalistes; 1l va sans dire que la Commission ne peut
pas donner raison à tous les deux; celui auquel elle donne
tort pardonne rarement sa défaite, d'autant plus que les
Opinions ne sont pas des lois, mais seulement un appui moral
pour le côté de la controverse en faveur duquel elles penchent.
Bien que ce procédé soit le plus logique pour résoudre certaines
difficultés, certains zoologistes pensent que ce système de
consultations et d’opinions devrait disparaître; l’un d’eux a
même osé demander de quel droit la Commission répondait à
ces consultations.
Toutefois, l’indignation produite par la lecture des Opinions
chez les auteurs qui n’avaient pas eu la chance de les rencontrer
conformes à leur manière de voir ne fut rien à côté de la tem-
pête soulevée par la Loi de Priorité.
Tous les Codes de Nomenclature préconisés depuis 1845 et
même, pourrait-on dire, depuis le Code linnéen de 1751,
adoptèrent, comme critérium fondamental, la loi de priorité,
que les Congrès de 1802 et de 1901 confirmèrent officiellement.
Dans les Règles approuvées en 1889 et en 1802, certaines
exceptions à cette loi furent cependant permises, mais le
Congrès de Berlin, en 1901, se prononça catégoriquement contre
ces exceptions, proclamant que la loi en question devait être
appliquée dans toute sa rigidité, sans exceptions pour aucune
classe ni pour aucun groupe. La Commission de Nomenclature
objecta que le monde savant n’était pas préparé pour une
mesure aussi radicale; le Président, de même que le Secrétaire,
essayèrent de résister; mais devant l’insistance du Congrès, et
pour éviter que, par leur faute, ne fût rompue la bonne har-
monie qui doit toujours exister en de telles questions, 1ls
finirent par se soumettre aux décisions de la majorité; leurs
EE es
craintes étaient cependant singulièrement justifiées. Tout
d’abord, quelques zoologistes, bien que fidèles observateurs des
lois, se dispensèrent d’appliquer strictement la loi de priorité;
puis, de toutes parts surgirent, contre elle, de violentes protes-
tations. On essaya de lui opposer la force de l'habitude, La
consécration par l'usage, et une foule d’autres arguments à
l’aide desquels, dans beaucoup de cas, prétendait se dissimuler
ce ridicule ennui que produit en nous l’abandon d’une habitude
acquise, lors même que cette habitude est critiquable.
C’est en cet état de choses qu’on arriva au IX° Congrès
international de Zoologie, dans lequel, je m’en souviens très
bien, figurait une section de Nomenclature; dès lors, le point
le plus discuté, à cette section, fut ladite Zo2 de priorité, et il
faut bien convenir que les protestations s’appliquaient toujours,
non à la loi elle-même, mais au mauvais usage qu’on en faisait
fréquemment. Il est, en effet, peu agréable pour le spécialiste
qui a consacré sa vie entière à l’étude de telle ou telle branche
de la zoologie, de voir la nomenclature employée dans ses tra-
vaux modifiée sous le couvert de la loi de priorité par des
écrivains sans autorité, qui ont seulement consulté beaucoup de
livres, feuilleté des Revues et qui, en définitive, ont eu la
chance de rencontrer quelque nom oublié. Il est également
désagréable au naturaliste, qui rencontre un genre ou une
espèce nouvelle, de perdre ce genre ou cette espèce en vertu
de la même loi et de voir les choses qu’il a décrites passer, avec
des noms nouveaux, dans des Catalogues scientifiques sous le
patronage d’auteurs qui, très souvent, ne connaissent même pas
ce qu’ils nomment, mais ont eu le loisir d’entreprendre de
longues investigations bibliographiques. Il était dès lors de
toute nécessité qu’un tel état de chose cessât une fois pour
toutes, et c’est aux membres du IX° Congrès de Zoologie que
revient l’honneur d’avoir approuvé, à l’unanimité moins une
voix, la résolution suivante proposée par la Commission de
Nomenclature :
« Considérant que les auteurs publient souvent, par inad-
SDS DNS
D<<
vertance, comme noms nouveaux de genres ou d’espèces, des
noms qui ont déjà été employés,
« Considérant aussi que d’autres auteurs, après avoir
découvert des homonymies, ont publié des noms nouveaux
pour les homonymes en question,
« Il est décidé ceci : lorsqu'un zoologiste rencontrera des
noms génériques ou spécifiques publiés comme nouveaux par
un auteur vivant, mais en réalité homonymes et, de ce fait,
inutihisables d’après les articles 34 et 36 des Règles de la
Nomenclature, les convenances et la politesse professionnelles
exigent que les difficultés se rapportant à ces cas soient signa-
lées à l’auteur responsable et qu’un temps suffisant lui soit
donné pour qu’il puisse lui-même choisir et proposer un autre
nom. »
Il est, d'autre part, imdéniable qu’un grand nombre d’erreurs
de Nomenclature, principalement les erreurs chronologiques,
proviennent du manque de règles en ce qui concerne la date
de beaucoup de publications ; confusion provenant surtout de
la fâcheuse habitude qu’ont prise les auteurs de publier leurs
tirages à part, Mémoires ou Notes, avant que n’apparaisse la
Revue elle-même; la confusion est encore augmentée de ce fait
que les Sociétés scientifiques et les éditeurs donnent souvent,
à leurs publications, une date antérieure à celle qu’elles
devraient porter réellement. Le Congrès de Monaco s’est aussi
prononcé contre cette pratique en votant, à l’unanimité, les
deux propositions suivantes faites, la première, par la Com-
mission de Nomenclature; la seconde, par M. le Professeur
Blanchard
1° Considérant que la coutume, trop généralisée, de publier
les tirages à part avant que n’apparaisse la publication orig1-
nale, donne lieu à des confusions préjudiciables à la
Nomenclature,
Décide que le IX° Congrès international de Zoologie
désapprouve cette coutume et conseille aux éditeurs de l’aban-
donner. Il est décidé, en outre, qu’il sera demandé aux éditeurs
— 323 —
de donner, à chaque édition de leurs publications, la date exacte
(an, mois et jour) à laquelle ces éditions sont apparues.
2° Le IX° Congrès international de Zoologie siégeant à
Monaco et réuni en Séance plénière, |
Considérant le préjudice dont les auteurs peuvent être vic-
times, au point de vue de la priorité de leurs découvertes et
de leurs travaux scientifiques, par suite de l'habitude qu'ont
les éditeurs de donner aux ouvrages publiés par eux, au cours
du second semestre de l’année, la date de l’année suivante,
Emet le vœu que les maisons d’édition abandonnent cet
usage et donnent, à toute publication scientifique, la date
exacte de son apparition, non seulement quant à l’année, mais
aussi quant au mois et au Jour.
Toutes ces propositions tendent, comme on le voit, à éviter
les abus commis à l’ombre de la loi de priorité, mais ne dimi-
nuent en rien la rigueur de cette loi; or, c’est précisément contre
cette rigueur qu'ont été dirigées la plupart des critiques, surtout
par les auteurs des œuvres de vulgarisation ou d’enseignement
qui, naturellement, ne peuvent apporter aux questions de
Nomenclature autant d’attention que les spécialistes.
Pendant la période qui s’est écoulée entre le VIII et le
IX® Congrès, des groupes plus ou moins importants de zoolo-
gistes, et même des Sociétés scientifiques tout entières, protes-
tèrent « contre La stricte application de la loi de priorité »,
solhicitant qu’il y fût fait quelques exceptions, demandant que
fussent dressées des listes de Noruna conservanda, et propo-
sant, en fin de compte, des mesures plus ou moins prudentes,
mais qui, dans la pratique, équivaudraient à l’abolhtion presque
complète du principe de la priorité.
Comprenant que, si les auteurs des propositions qui pré-
cèdent ne s'étaient pas toujours tenus dans une sage réserve,
les raisons qu'ils avaient alléguées n'étaient pas non plus
dépourvues d’opportunité, la Commission de Nomenclature,
afin d'éviter les inconvénients qui résultaient de la stricte
application de la loi, proposa, au Congrès de Monaco, la créa-
— 324 —
tion d’un « Comité international de noms transitionnels ». La
mission de ce Comité consisterait à établir une liste de mille
noms, usités communément par les zoologistes non spécialisés,
lesquels noms, bien que n'étant pas conformes à la loi de
priorité, pourraient cependant être librement utilisés par tous
les auteurs pendant une période déterminée dite « période de
transition ». Cette période serait variable pour chaque nom et
prendrait fin lorsque, d’un commun accord, la Commission de
Nomenclature et le Comité indiqué ci-dessus voteraient la
disparition de ce nom à la majorité des deux tiers au moins.
En même temps, et indépendamment de cette proposition,
qui figurait dans le Rapport du Secrétaire de la Commission,
les congressistes réunis à la section de Nomenclature en
avaient adopté une autre concédant à la Commission l’autorité
nécessaire pour surseoir à l’application des Règles au cas où
leur application pouvait donner lieu à certaines contestations.
Cette proposition avait été approuvée à l’unanimité et admise
par la Commission, lorsque l’un des membres de celle-ci, le
Prof. Steyneger (1), fit remarquer que les textes adoptés pou-
vaient donner leu à des appréciations contradictoires; 1l fut
alors décidé que la proposition serait renvoyée au « Comité
des Noms transitionnels » et que son application serait sus-
pendue jusqu’au prochain Congrès international de Zoologie,
afin qu’on ait le temps de déterminer avec plus de clarté si,
oui où non, 1l y avait contradiction entre les deux propositions.
La motion adoptée s'exprime ainsi :
« IT est décidé d’accorder à la Commission internationale
de Nomenclature zoologique pleins pouvoirs pour surseoir à
l’application des Règles, dans les cas où, à son avis, plus de
confusion que d’uniformité résulterait de leur stricte appli-
cation; et cela, cependant : 1° à condition que sa décision ait
été annoncée à l’avance, pendant un an ou moins, dans deux,
ou davantage, des publications suivantes : Bulletin de la
(1) De Washington, délégué de la Srthsonian Institution.
— 325 —
Société zoologique de France; Moniteur scologique; Nature;
Science (New-York) et Zoologischer Anseiger. On laissera
ainsi à tous les zoologistes intéressés, et plus particulièrement
aux spécialistes des groupes ainsi visés, le temps de présenter
des arguments pour ou contre la suspension projetée; 2° à
condition que le vote de la Commission soit unanime en faveur
de la suspension; 3° à condition que, si la suspension est votée,
non à l’unanimité, mais seulement par une majorité formée
des deux tiers de la Commission, 1l devra être tenu compte de
ce fait au prochain Congrès international.
Il est aussi décidé que, lorsqu'un cas aura été porté, comme
il vient d’être dit, devant le Congrès, non avec un vote una-
nime, mais seulement avec une majorité des deux tiers de la
Commission en faveur de la suspension, le Président de la
section de Nomenclature sera dans l’obligation de faire élire
un Comité spécial de trois membres ainsi composé : un membre
de la Commission qui aura voté en faveur de la suspension,
un autre membre qui aura voté contre, et enfin un troisième
membre pris en dehors de la Commission et qui n’aura pas
exprimé publiquement son opinion sur ce cas. Ce Comité spécial
étudiera à nouveau cette affaire et le Rapport qu’il déposera,
soit à la majorité, soit à l’unanimité, résoudra la question sans
appel, en ce qui concerne le Congrès.
Il est également décidé que l’autorisation sus-mentionnée se
rapporte avant tout et spécialement aux cas de noms désignant
des états larvaires et au transfert d’un nom à un autre genre
ou à une autre espèce. |
Il est déclaré enfin que le Congrès approuve sans réserves
l'initiative prise par la Commission de consulter dans chaque
cas, par l'intermédiaire de Comités spéciaux, les groupes
intéressés ; non seulement 1l autorise la Commission, mais il la
charge de continuer et de donner à ce mode de procédure une
plus grande extension.
Il convient même d'indiquer, relativement à ce dernier
paragraphe, que, pour différents groupes, un certain nombre
= 326 2
de Comités de spécialistes ont déjà été formés et que la Com-
mission à décidé de s’entendre avec ces Comités suivant les
cas; elle est même disposée à agir de la même manière avec
d’autres Comités de spécialistes formés en dehors de son action
et alors même que ces Comités n’auraient pas reçu l’investi-
ture de la section de Nomenclature du Congrès.
Tel est, décrit à grands traits, l’état actuel de la question
de la Nomenclature zoologique. II me reste à ajouter que, à la
transcription qui suit du Code actuellement en vigueur, Je me
suis permis d'ajouter, pour l'édification de mes lecteurs, sous
forme de notes et d’extraits, quelques-unes des Opinions
recommandées par la Commission comme exemples d’une
exacte application des différentes Règles.
Madrid, le 1% Mai 1914.
À. CABRERA.
(À suivre.)
Note sur le genre MOUHOTIA
(Col. CARABIDÆ)
Par I. POUILLAUDE
Le genre Mouhotia a été créé, en 1862, par F. de Castelnau
(Rev. et Mag. Zool., Paris, Août 1862, p. 305) pour une magni-
fique espèce de Scaritini rap-
portée du Laos par H. Mouhot.
Un mois après, Schaum faisait,
pour les mêmes insectes, le genre
Scaritarchus (Proc. Ent. Soc.
Pond;#Sept. 1602;)/p.104)..De-
puis cette époque deux espèces
furent décrites par Lewis; nous
en ajoutons aujourd’hui une
quatrième.
Ces insectes qui figurent
parmi les plus beaux des Cara-
bides sont extrêmement rares,
En effet, d’après la tradition,
H. Mouhot aurait rapporté du
Laos dix individus qu'il vendit
à raison de cent francs l’unité;
l’un des exemplaires atteignit le
prix de 247 francs en 1877 à la
vente de la collection Brown.
Voici quelle est probablement
la répartition actuelle de ces dix
Fig. 1. — Mouhotia planipennis Plde.
Siam. — Coll. R. Oberthür
(Gr. nat.).
Mouhotia gloriosa : Le British Museum, le Musée d'Oxford,
le Musée de Gênes et le Musée de Berlin en possèdent chacun
— 328 —
un exemplaire; la collection R. Oberthür en contient six ct
chacune des autres espèces y est représentée par quelques indi-
vidus.
Les espèces de Mozholia sont assez voisines entre elles et
présentent les caractères communs suivants
Grands insectes de couleur noire avec une bordure brillante
métallique à reflets verts et rouges.
Tête entièrement noire, rectangulaire, large, marquée de
deux fortes impressions angulaires sur le disque. Labre court,
échancré en avant. La mandibule est longue, courbée, plissée
au dessus, munie d’une dent vers le milieu du bord interne.
Chaque machoire forme une bande étroite arrondie:au sommet.
Le dernier article des palpes maxillaires et labiaux est sécuri-
forme.
Le pronotum est noir avec une marge latérale et posté-
rieure de couleur vive à reflets verts ct rouges. Il est fortement
rétréci en arrière; les angles antérieurs sont très saillants; les
angles postérieurs sont nettement marqués; la base est échan-
crée; le disque est marqué d’un fin sillon longitudinal
médian.
Les élytres sont de forme ovoide dans leur ensemble; 1ls
sont noirs et présentent, sauf à la base, une bordure de couleur
éclatante. La forme des élytres, leurs stries et leur ponctua-
tion servent de caractères pour distinguer les espèces.
Les tibias antérieurs portent deux dents sur leur bord
externe; les tibias intermédiaires ont une seule dent.
Mouhotia gloriosa Castelnau (Rev. et Mag. Zool, 1802,
Scaritarchus Midas Schaum (Proc. Ent. Soc. Lond., 1862,
P. 94).
Provenance : Laos.
— 329 —
DIMENSIONS :
Longueur, mandibules comprises : 49 à 54 millim.
EU A ect 18 à 19 millium.
Les stries des élytres sont nettement séparées par des inter-
valles un peu convexes. Ces stries sont ponctuées. Les reliefs
des élytres sont aplanis et tendent à s’effacer dans la région
scutellaire; ils sont plus marqués dans les parties latérales et
postérieures où les séries de points deviennent doubles.
Mouhotia Batesi Lewis (ÆEntom. Monthly Mag. 1879, p. 1806);
Waterhouse (Aid to the Identif. of Insects, I, pi. CXXV,
É 3)
Provenance : Monts Dawnah (E. Burmah); Downdani
Valley (Tenasserim); Thoungyin Valley (Tenasserim).
DIMENSIONS :
Longueur, mandibules comprises : 43 à 46 millim.
ISF I te AE RM RTE ST PE 16 à 18 millim.
Les élytres sont parcourus dans toute leur longueur par des
stries à points profonds avec des interstries plus convexes que
dans les autres espèces. Les reliefs des élytres ne s’atténuent
pas dans la région scutellaire. Cette espèce est plus petite que
M. gloriosa et à peu près de même taille que M. convexa.
M. H. W. Bates racontait qu’il avait eu l’occasion d’acquérir
cette espèce chez un naturaliste de Londres pour six pence!
Mouhotia convexa Lewis (Ent. Monthly Mag. 1883, p. 193);
Waterhouse (Aïd. 40 the Identif. of Insects, I, pl.
CRIER ET)
DIMENSIONS :
Longueur, mandibules comprises : 40 à 45 muillim.
I LÉTRSE PA Re SECRET ER A Le 16 à 18 millim.
La sculpture des élytres est ici atténuée dans la région
ne
scutellaire. Les interstries sont plates et les lignes de points se
dédoublent en arrière, sur les côtés.
Cette espèce rappelle 47. Batesi par la taille, mais elle est
nettement caractérisée par la forme bombée de la région des
élytres. À cause de cette forme, on voit, de profil, que la décli-
vité postérieure des élytres est bien plus rapprochée de la
verticale que dans les autres espèces.
Mouhotia planipennis n. sp.
Provenance : Siam.
DIMENSIONS :
Longueur, mandibules comprises : 40 à 59 mtilim.
LÉ FRE D PR ARE AN ARS EPP Le 18 à 21 millhrmn.
Cette espèce se rapproche de M. gloriosa par ses dimensions
et sa forme, mais les interstries ne sont pas saliantes. Les
places des stries sont marquées par des séries longitudinales
de petits points beaucoup plus fins que dans les autres espèces.
I. POUILLAUDE.
ie
LA LOI DE LA TAILLE
ET
L'ÉVOLUTION DES COLÉOPTÈRES
Par C. HOULBERT,
Professeur à l'Université de Rennes, Lauréat de l’Institut.
(Suite)
Les larves vivent dans le bois vermoulu, dans les vieilles
souches, dans les troncs décomposés des grands arbres morts,
et emploient plusieurs années à accomplir leurs métamorphoses.
I1 leur faut pour vivre une atmosphère hunude et l’ombre des
crandes forêts; comme leur taille exige une nourriture abon-
dante et très riche en principes assinulables, les larves ne
peuvent pas la trouver facilement n1 complètement partout;
chaque espèce paraît d’ailleurs attachée à une essence forestière
déterminée et ne peut vivre que là où elle trouve iles arbres de
son choix. Ce sont là des conditions qui doivent certainement
jouer un rôle important au point de vue de la géonémie.
Partant de ces considérations, 1l ne nous paraît pas très
difficile d'établir le phylogramme généalogique des Scara-
bæides xylophiles et mélitophiles (1).
Les principes que nous avons posés précédemment (page 316)
nous conduisent à rechercher les formes primitives, là où nous
trouvons à la fois les plus petites espèces et l’aire de dispersion
géographique la plus étendue.
Sous le rapport de la distribution géographique, la plupart
des groupes ont une aire de dispersion assez restreinte et assez
(1) Nous laissons de côté ici les groupes Coprophages parce que leur
adaptation s’est faite dans une voie toute différente.
— 332 —
localisée : ainsi, par exemple, à part deux coupes génériques,
asiatiques ou australiennes {Anoflogaatus et Parastasia), tous
les grands Rutélides sont américains et répandus depuis le sud
des Etats-Unis jusqu’en Patagonie. Presque tous les Dynas-
tides sont également américains; ceux qui se rencontrent en
Australie, dans l’Inde et dans l'Afrique australe sont en petit
nombre; quant aux grands Lucanides, ils sont presque tous
asiatiques, quatre genres seulement ont des représentants en
Europe. Enfin les grands Cétonides ‘Goliathus) paraissent
étroitement cantonnés dans quelques parties de l’Afrique tro-
picale ou australe (Natal et côtes de Guinée).
Au contraire, parmi les Mélolonthides, nous trouvons les
Anomalides, les Hopliaires et surtout les Séricides, avec une
distribution géographique extrêmement étendue; ces derniers
(Séricides) se rencontrent même dans toutes les parties du
monde ; tous sont de petite taille: les uns sont diurnes comme
les Cétonides, les autres crépusculaires comme les Dynastides.
Nous trouvons donc chez les Séricides, même au point de vue
anatomique, tous les caractères qui indiquent un groupement
prumitif, et cela nous amène à les considérer comme les repré-
sentants actuels de l’une des souches les plus anciennes de la
série des Scarabæides.
À partir de là, si nous examinons les Hoplaires, nous
trouvons des adaptations morphologiques plus accentuées avec
une distribution géographique déja plus restreinte; le genre
Hoplia est à peu près seul, en effet, qui soit cosmopolite, et la
plupart des autres espèces sont propres à l’Afrique australe
ou à la grande île de Madagascar. Tous les genres de la tribu
sont représentés par une multitude de très petites espèces qui,
par des modifications insensibles des caractères et des habi-
tudes, nous conduisent, de ce phylum, aux vrais Mélolonthides.
Chez les Mélolonthides vrais, l'aire de dispersion géogra-
phique des grandes espèces est encore plus restreinte; la
plupart sont de Madagascar et du continent indien, et 1l est
tout à fait remarquable qu’on n'ait Jusqu'ici trouvé, en Amé-
ANS: pE
rique, que deux espèces appartenant au genre Polyphylla.
Nous rencontrons déjà des formes d’assez grande taille et très
spécialisées, comme, par exemple, les CAeirotonus de l’Hima-
laya et les Proagosternus de Madagascar.
Entre les Anomalides (Mélolonthiens) et les Rutélides, la
transition est tout à fait insensible; on peut donc admettre
que les Rutélides ont un ancêtre mélolonthidien.
Certains autres Mélolonthides, notamment les Pachypus,
nous permettent enfin de passer, par les Oryctides, au phylum
dynastidien où se trouvent les formes géantes les plus
remarquables, par exemple les Megalosoma, Chalcosoma,
Xylotrupes, etc.
Lacordaire semble avoir été préoccupé par quelques-uns des
faits dont nous essayons de dégager la signification biolo-
gique, mais, comme les lois de l’évolution étaient encore, de
son temps, enveloppées de ténèbres ou totalement méconnues,
il a dû se borner à des considérations générales qui nous
paraissent aujourd’hui bien suggestives et dont il nous est
agréable de signaler la haute portée philosophique.
« Ce n’est que petit à petit, dit-il, en parlant des Oryc-
tides (1), qu’on voit se développer et la taille et les différences
sexuelles de ces espèces. Celles placées en tête sont petites pour
cette tribu, tandis que les dernières égalent presque, sous ce
rapport, quelques-uns des Dynastides vrais.
» De même, les deux sexes commencent par différer à peine;
il y a même des espèces, dans certains genres (par ex. : Aete-
ronychus), où rien ne les distingue l’un de l’autre. Sur la tête,
ces différences débutent chez les mâles, par un simple tubercule,
sur le prethorax par une impression souvent accompagnée d’un
tubercule antérieur. Le premier finit par devenir une corne
plus ou moins grande; la deuxième, une excavation souvent
très vaste. Ces caractères sexuels ne se développent pàs tou-
(1) LaACORDAIRE (Th.). Genera des Coléoptères. Tamellicornes, t. III,
P. 404.
LOUE
jours, à beaucoup près, d’un pas égal sur ies deux parties en
question : la tête peut n’avoir qu’un simple tubercule, tandis
que le prothorax est armé de cornes très grandes; les S/rategus
offrent, de ce contraste, un exemple frappant.
» Quant aux femelles, beaucoup ont les deux parties en
question simples; les autres ont un ou deux tubercules cépha-
liques ou une impression prothoracique antérieure; celles des
Enema seules ont la tête cornue ‘et le prothorax largement et
fortement excavé, avec une saillie postérieure. Pour le surplus,
ces. insectes varient beaucoup sous tous les rapports ».
Evidemment, Lacordaire ne conclut pas d’une façon nette,
mais néanmoins 1l ne semble pas douteux que, dans sa pensée,
l’augmentation de la taille et les diverses modifications qui
amènent au dimorphisme sexuel, ne soient pour lui des carac-
tères de perfectionnement, c’est-à-dire d'évolution.
Signalons enfin, pour terminer ce tableau, que les curieux
Euchirides rattacheraient, d’après Burmeister, le phylum mélo-
lonthidieu au phylum cétonidien, à la fin duquel se trouvent
encore des formes géantes (Goliathus). Nous ne partageons
pas ici, d’une façon complète, la manière de voir du célèbre
entomologiste allemand; si le prathorax de ces Insectes, leur
tête, leurs mandibules, sont, jusqu’à un certain point, compa-
rables à ceux des /nca, il ne faut voir là que des phénomènes
de convergence; le passage des Mélolonthides aux Cétonides
se ferait plutôt, à notre avis, par le groupe des Glaphyrides.
SÉRICIDES -— HOPLIDES
|
phylum mélolonthidien.
Fe À SUN
Anomalides _ Pachypides ; Glaphyrides
phylum rutélidien phylum dynastidien phylum cétonidien
(Lagochile) (Wegalosoma) (Goliathus)
Le tableau qui précède permet de saisir le plan généalogique
que nous n'avons fait qu’ébaucher.
MIT
à Pire
CÉRAMBYCIDES-PRIONID:
naturelle,
(Cayenne), grandeur
(Coll, de M. René OBERTHUR.)
L.
Titanus giganteus
a
D,
Fig.
IT. Prionides.
de vue, les Longicornes de la tribu des Prioninæ, nous cons-
Si nous considérons, sous le même point
tatons qu’eux-mêmes représentent probablement un phylum
ancestral de la famille, car leurs larves sont les seules (avec
celles de quelques Cerambycinæ), qui aient conservé des pattes
rudimentaires.
Nous trouvons les espèces les plus petites, les plus nom-
breuses et à distribution géographique la plus étendue dans
le groupe des Prionites; le centre de dispersion paraît être le
grand bassin boisé arrosé par l’Amazone et ses affluents (1).
La présence des Prionus /P. cortarius) dans l’Europe boréale
et l’Amérique du Nord; celle de Prionus Gerardi à Mada-
gascar, peuvent s'expliquer par des migrations.
Toutes les tribus sont si voisines qu’il est intile d’insister
sur les rapports d’affinités; on peut toutes les considérer
comme des rameaux très voisins d’une même série phylétique,
et quelques-uns de ces phylums aboutissent à des formes de
ocrande taille parmi lesquelles nous pouvons citer :
Titanides : 7'itanus giganteus L. Cayenne. 1 esp. (Ag. 3).
Macrodontides : Macrodontia cervicornis L.. Cayenne. 6 esp.
Enoplocérides : Enoplocerus armillatus . Guyane. 1 esp.
Cténoscélides : Xz2xuthrus microcera White. Malaisie.
III, Lucanides. -__ [étude des Lucanides nous amène à
des conclusions identiques. La comparaison des nombreuses
espèces de cette famille nous permet même de saisir, en quelque
sorte sur le vif, le parallélisme du développement de la taille
et de la spécialisation imdividuelle; celle-ci est généralement
si forte qu’elle aboutit presque toujours à un dimorphisme
sexuel des plus caractérisés.
Le Gérant, X. GUITET.
(1) C'est là qu'on trouve encore les formes géantes.
Annonces-Insertions d'INSECTA
UNE ANNONCE A L'ANNÉE | SEMESTRIELLES |TRIMESTRIELLES
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Faune Américaine, 130 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Indo-Australienne, 155 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Africaine, 85 livraisons environ à Fr. 1.90
Dans les deux parties il y aura environ 1,000 planches d'un coloris
parfail reproduisant près de 40,000 papillons
Les Volumes I et II sont parus
Pour tous renseignements ou demandes de planches spécimens,
s'adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 47 d'INSECTA
Entomologie systématique :
Pages
Cabrera (D. A.) — Code de Nomenclature zoologique précédé d'une
Entroduction DISTO MEME A A Re em dre cc ee ee 317
Pouillaude {[.). — Note sur le genre Mouhotia (Col. CARABIDÆ).......…. 321
Houlbert (CG. — Ta Loi de la Taille et l’Evolution des Coléoptères
(00 RS ER Et nee nca ne one do men can br Eh don 391
Échanges et rédaction d'INSECTA
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien désormais
nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
7
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Les abonnements, payables d'avance, comptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
UnANUMÉrO ANSE LAN RER RER 1160
Pour tout ce qui concerne l’administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
QUATRIÈME ANNÉE DÉCEMBRE 1914 NUMÉRO 48
INSECTA
Revue lllustree d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
F
IMPRIMERIE OBERTMUR, RENNES
1914
MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Prof. E. BARTHE
Rue d'Alais, 23, UZES, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
————— 44 ————
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
(en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l'année 1915 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. - Lépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælatérides de la faune franco-rhénance.
E. Reïtter. — Scarabæid: d'Europe : Coprophages, ete., ete.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations.
— 337 —
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE {©
CODE DE NOMENCLATURE TOOLORIQUE
Règles internationales de la Nomenclature
Zoologique
Par D. ANGEL CABRER:.
RÈGLES ET RECOMMANDATIONS
Considérations générales.
ARTICLE PREMIER. — [a nomenclature zoologique est
indépendante de la nomenclature botanique, c’est-à-dire que
le nom d’un animal ne doit pas être rejeté uniquement parce
qu'il est identique à celui d’une plante. Cependant, si un
organisme se trouve transféré du règne végétal au règne animal,
ses noms botaniques seront acceptés dans la nomenclature
zoologique sous les mêmes termes qu’en botanique; de même,
si un organisme est transporté du règne animal au règne
végétal, 1l conservera ses noms zoologiques.
Recommandation. — 11 faut cependant éviter d’introduire,
dans la nomenclature zoologique, des noms génériques déjà
employés comme tels en botanique.
ARTICLE 2. — [a dénomination scientifique des animaux
est uninominale pour les sous-genres et pour tous les groupe-
ments supérieurs à ceux-C1; elle est binominale pour les espèces
et trinominale pour les sous-espèces (Tr).
ARTICLE 3. — Les noms scientifiques doivent être des mots
latins ou latinisés, ou considérés et traités comme tels, même
lorsqu'ils n’ont pas une origine classique.
(1) Voyez les Opinions suivantes :
OP. 20. — Doit-on accepter les genres de Gronow, 1763? — Gronow,
en 1763, est binaire, bien que non toujours binominal, L'article 25 exige que
IXSECTA, Décembre 1914
25
JUL. Ê é |
mme
Noms de Famiiles et de Sous-Familles.
ARTICLE 4. — Le nom d’une famille se forme en ajoutant
la terminaison 2/& au radical du nom de son genre le plus
typique; ct, celui de la sous-famille, en ajoutant, de la même
manière, la terminaison 7.
ARTICLE 65. — [e nom d’une famille ou d’une sous-famille
doit se changer, lorsque le nom de son genre typique est lui-
même changé.
Noms génériques et subgénériques.
ARTICLE 6. — Les noms génériques et subgénériques sont
assujettis aux mêmes règles et aux mêmes recommandations;
ils sont coordonnés, c’est-à-dire que, au point de vue de la
nomenclature, ils ont la même valeur.
ARTICLE 7. — Un nom générique devient, subgénérique
lorsque le genre auquel 1l s’applique passe à l’état de sous-
genre, et vice-versa.
ARTICLE 8. — Les noms génériques ne doivent être formés
que d’un seul vocable, simple ou composé, écrit avec une
majuscule, et employé comme un substantif au nominatif
singulier. Exemple : Canis, Perca, Ceratodus, H ymenolepis.
Recommandation. — Certains groupes biologiques qui ont
été proposés comme groupes collectifs et non comme unités
l’auteur soit binaire et l’article 2 exige que les noms génériques soient uni-
nominaux. D’après ces articles, les genres de Gronow doivent être acceptés
pour satisfaire aux conditions prescrites par le Code de Nomenclature et
parce qu’un nom est valable lorsqu'il est conforme aux règles de ce même
Côde.
OP. 24. — Antennarius Commerson, 1798, et Guvier, 1817, ou Histrio
Fischer, 14813? — Antennarius Commerson est un nom générique uninominal
d’un auteur qui employait une nomenclature binaire (mais non binominale).
En vertu de sa publication par Lacépède, 1798, il entra dans la nomenclature;
il doit donc compter à partir de cette date et non de Cuvier, 1817. Il ne
faut donc pas, par conséquent, le supprimer en faveur de Æistrio, 1813.
OP. 50. — Aphis aquilegiæ flava ou Aphis trirhoda? — Du fait que
le nom Aphis aguilegie flava Kittel, 127,. est polynominal, il n’est pas
valable. Par conséquent, suivant le Code de Nomenclature, Aphis trirhoda,
Walker, 1849, est le nom que doit porter cette espèce.
Modems ot un.
RCE ES
systématiques, peuvent être considérés, par raison de conve-
nances, comme s'ils étaient des genres, mais 1ls n’exigent pas
d’espèce typique. Exemples : A gamodistomum, Amphisto-
mulum, À gamoñlaria, À gamomernus, Sparganum.
Recommandation. — Les noms qui suivent peuvent être
employés comme noms génériques :
a) Les substantifs grecs pour lesquels on suivra les règles
de la transcription latine (Voir l’Appendice F). Exemples :
Ancylus, Amphibola, A plysia, Pompholyx, Physa, Cylichna.
b) Les mots grecs composés, dans lesquels l’attribut devra
toujours précéder l’élément principal. Exemples : S/enogyra,
Pleurobranchus, T'ylodima, Cyclostomum, Sarcocystis, Pelo-
dytes, H ydrophilus, Rhizsobius.
c) Les substantifs latins. Exemples : Awczlla, Auricula,
Dolium, Harpa, Oliva. T| est recommandé de ne pas employer
des adjectifs (Prasina) ou des participes passés (Produrtus).
d) Les mots latins composés. Exemples : S/iger, Dola-
brifer, Semifusus.
e) Les dérivés, grecs ou latins, exprimant la diminution, la
comparaison, la ressemblance ou la possession. Exemples :
Dolium, Doliolum,; Strongylus, Eustrongylus; Limax, Lima-
cella, Limacia, Limacina, Limacites, Limacula; Lingula, Lin-
gulella, Eingulepis, Lingulina, Lingulops, Lingulopsis; Neo-
mena, Proncomenia,; Buteo, Archibuteo,; Gordius, Paragordius,
Polyzordius.
f) Les noms mythologiques ou héroïques. Exemples : Oszras,
Venus, Brisinga, Velleda, Crimora. Ces noms prennent une
désinence latine, quand ils ne l’ont pas déjà (Ægirus, Gün-
dulia).
g) Les noms ou les prénoms en usage dans l’antiquité.
Exemples : Cleopatra, Belisarius, Melania.
A) Les noms patronymiques modernes, auxquels on ajoute
alors une désinence qui leur donne la signification d’une
dédicace.
#. Les noms terminés par une consonne reçoivent les termi-
naisons 245, a, tu. Exemples : Selysius, Lamarckia,
K'ülikeria, Mulleria, Stälia, Kreyeria, Tbañesia.
— 340 —
[es]
Les noms terminés par les voyelles e, 4, 0, # ou y prennent
les terminaisons #5, a, um. Exemples : Blaznvillea,
W yvillea, Cavolinia, Fatioa, Bernaya, Quoya, Schulzea.
y. Les noms terminés en «à prennent la terminaison 74.
Exemple : Danaia.
O7
Lorsqu'un nom générique est formé avec un nom patro-
nymique, on supprime toutes les particules, à moins
qu'elles ne soient unies au nom, mais les articles se
conservent. Exemples : Blainvillea, Benedenia, Chrajea,
Lacepedea, Dumerilia.
[QI]
Lorsque les noms patronymiques sont formés de deux
vocables, l’un d’eux est seul employé pour la formation
du nom générique. Exemples : Selysius, Targionia,
Ediwvardsia, Duthiersia.
On doit éviter l’usage des noms propres dans la forma-
tion des noms génériques composés. Exemples : Æu-
grinonia, Buchiceras, Heromorpha, Mübiusispongia.
CR
i) Les noms de navires doivent être traités exactement de
la même manière que les noms mythologiques (Vega) ou que
les noms patronymiques modernes. Exemples : Blakea, Hiron-
dellea, Challengerta.
j) Les noms barbares, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas.
d’origine classique. Exemples : Vawikoro, Chilosa. Ces mots
peuvent d’ailleurs recevoir une terminaison latine. Exemples :
Vetus, Fossarus.
Æ) Les mots formés à l’aide d’un assemblage arbitraire de
lettres. Exemples : WNeda, Clanculus, Salifa, Torix.
!) Les noms formés par anagrammes. Exemples : Dacelo,
Verlusia, Linospa.
ARTICLE O0. — Si un genre se divise en sous-genres, le nom
du sous-genre typique doit être le même que celui du genre.
(Voir art. 25.)
ARTICLE 10.— Quand on veut citer le nom d’un sous-genre,
ce nom doit se placer entre parenthèses entre le nom générique
et le nom spécifique. Exemple : Vanessa (Pyrameis) Cardu,
(À suivre.)
BOMBODES DEJEANI
Nouvelle espèce de CETONIDÆ (Col)
Pur I. POUILLAUDE.
Corps de forme parallèle dans l’ensemble; le prothorax
arrondi. Noir, couvert de poils avec couleur gris Jaunâtre
dominante.
Dimensions en millimètres :
Longueur, tête et pygidium non compris... 12,5 à 13,5
SEAL pAMES EE D UN CHA ez
Provenance : Siao-Lou (P. Dejean, 1904).
Tête noire finement et densément ponctuée, couverte sur le
vertex de poils noirs hérissés, mélangés de quelques poils gris.
Le clypeus s’élargit à partir de sa base et
ses côtés sont largement arrondis; ses en
angles antérieurs continuent la courbure
des côtés; le bord antérieur forme une
échancrure circulaire peu profonde. An-
tennes noires devenant marron vers l’ex-
as My Fi1G. 1.
tréemité. Bombodes Dejeant, n. sp.
(Gr. nat.) — Siao-Lou.
T'horax hexagonal. Ses côtés sont arron- ;
Coll. R. Oberthür.
dis en avant sur un peu moins de la moitié
de leur longueur; en arrière 1ls sont très légèrement échancrés,
presque rectilignes et un peu convergents. La base du pro-
notum présente à hauteur de l’écusson une saillie arrondie;
elle est faiblement sinuée de part et d’autre de cette saillie.
La surface entière est noire, densément et régulièrement
ponctuée avec des poils dressés qui sent noirs en avant et peu
à peu gris jaunâtre en arrière, surtout dans la région des angles.
26
— 342 —
: . / . À
Scutellum noir brillant, ponctué, avec des poils roussâtres.
Epimères montrant en dessus une surface ponctuée couverte
d’une squamosité grisâtre avec des poils dressés d’un blanc
un peu Jaunâtre.
Elytres à épaules saillantes, rétrécis en arrière des épaules,
presque parallèles ensuite et laissant découverts les côtés des
arceaux abdominaux. Le calus huméral est saillant, déprimé
en dessus. Chaque élytre est par-
couru par une forte côte médiane.
Dans l'intervalle entre celle-c1 et la
suture se trouvent trois fins sillons
longitudinaux. La ponctuation est
disséminée et surtout visible dans la
région basilaire. Les poils sont assez
clairsemés dans cette région; leur
couleur est roussâtre, de teinte plus
foncée qu’en arrière et sur la plus
grande partie des élytres, où leur
couleur est un gris plus ou moins
» jaunâtre,. très clair Les: poils de
SU Mo oe viennent plus foncés et franchement
(Gr. : 3 diam. env.).
roux dans la partie terminale déclive.
Une bande de squamosité jaunâtre débute sur chaque élytre
contre la suture dans la région postscutellaire et se dirige obli-
quement en arrière vers le bord latéral. Cette bande est inter-
rompue par la côte et les sillons longitudinaux. Sur les parties
visibles de dessus des arceaux abdominaux, les poils sont
alternativement noirs et Jaunâtres, et enfin roux en arrière.
Le pygidium est noir, densément ponctué, garni de poils
TOUX.
Dessous du corps noir brillant avec des parties squameuses
sur les épimères mésothoraciques et les régions latérales du
métathorax. Poils noirs au milieu du prosternum, clairs sur
les côtés en arrière. Les arceaux ventraux portent une ponc-
Se
tuation en fer à cheval clairsemée avec quelques poils noirs;
les deux derniers arceaux ont des poils roux.
Les tibias antérieurs et intermédiaires ‘sont tridentés au
bord externe; dans ces derniers les deux dents non terminales
sont aiguës. Les pattes sont d’un noir passant un peu au
marron foncé. Leurs poils sont noirs sur les fémurs antérieurs,
clairs sur les autres parties.
Cette espèce est voisine de Bombodes Westwoodi Thomson;
elle s’en distingue facilement par la couleur, par la présence
de deux dents aiguës au bord externe des tibias intermédiaires,
la dent terminale non comprise.
M. R. Oberthür a reçu récemment du British Bootan une
intéressante série des Bombodes Westwoodi Thomson et
Ursus Westwood, en compagnie de Boribus qui leur res-
semblent absolument.
PPOLILLAUDE,
— 34 —
Description d’un nouveau genre et d’une espèce
nouvelle de la Tribu des DORCINÆ
(Col. LUCANIDÆ)
Par C: HOULBERT
ÆGOMORPHUS, nov. gen.
Insectes noirs, de grande taille, rappelant les Æzgus par
l’ensemble de leur facies, quoique généralement plus robustes
et plus trapus. La tête est déprimée sur le disque et le bord
frontal est fortement échancré; les tempes sont rugueuses,
grossièrement sculptées et légèrement reuflées en arrière des
yeux. Les _canthus oculaires sont peu saillants et divisent
complètement les yeux. Les mandibules ont environ la lon-
gueur de la tête et portent, vers le milieu de leur bord interne,
un gros tubercule émoussé, transversal ou légèrement dirigé
vers l’arrière.
Le pronotum est transverse, largement bisinué en avant; ses
angles pcstérieurs sont arrondis et 1l existe une forte bordure
sur tout son pourtour.
Elytres unis, sans ponctuations et sans stries; avec la
dépression céphalique, ce dernier caractère distingue nettement
les Ægomorphus des Ægus,; chez ces derniers, comme on le
sait, les élytres sont toujours striés dans les deux sexes.
Ægomorphus ruditemporalis, sp. nov.
Insectes trapus, entièrement noirs, assez brillants en dessus
à l’état frais (1); la base de la tête est fortement enchâssée
(1) Dans les collections, un grand nombre d'échantillons sont, le plus sou-
vent, dépolis par le frottement.
Os
dans la partie antérieure du pronotum et toute la région des
tempes est couverte de ponctuations grossières et raboteuses,
d’où le nom 7xditemporalis (fig. 1).
Dimensions, Œ, 36 à 44 millim.; femelle inconnue.
Tête transverse, presque aussi longue que large, fortement
déprimée dans toute l’étendue du disque; la dépression cépha-
lique n’est pas plane; elle présente deux excavations larges,
mais peu profondes, et est d’autant moins accentuée que les
individus sont plus petits; elle est à peine indiquée ou même
tout à fait nulle chez les individus 22/ermedius et minor. Les
côtés de la tête (/empes) sont grossièrement sculptés et comme
vermiculés. Le bord frontal est largement échancré et présente,
en son nulieu, un tubercule (épzs{ome) émoussé; les angles
Fi. 1. — Ægomorphus ruditemporalis Houlb.; trois o‘o‘. Grandeur nat.
(Coll. René Oberthür).
antérieurs sont coupés obliquement et se prolongent, en arrière,
par des canthus très peu saillants, mais qui divisent entiè-
rement les yeux.
Le menton est glabre, arrondi en avant et grossièrement
ponctué; il porte quelques cils roussâtres à son bord antérieur
seulement,
STE
Pronotum rectangulaire, lisse dans toute son étendue, sauf
la région des angles antérieurs qui est fortement et grossiè-
rement réticulée; tout autour existe un rebord très accentué.
Elytres courts, ovales sans aucune ponctuation, mais avec
une bordure basale grossièrement réticulée, sur une largeur
égale à la hauteur de l’écusson; les angles huméraux sont très
accentués.
Tibias antérieurs simplement crénelés à leur bord externe
ou montrant seulement quelques rudiments de dents très
obtuses et très élargies.
Tibias intermédiaires et postérieurs portant des tubercules
émoussés vers le milieu de leur bord externe.
D'après son facies et son aspect extérieur, cet insecte rap-
pelle assez exactement les Æywrytrachelus; mais ses yeux,
complètement divisés par les canthus latéraux, ne permettent
cependant pas de le classer dans ce genre. On ne peut pas non
plus le cataloguer avec les Ægus vrais, parce que ses élytres
sont absolument lisses, tandis qu’ils sont toujours striés dans
les Ægus, au moins dans les développements qui peuvent lui
être comparés par la taille.
Ne pouvant assimiler cet intéressant insecte, n1 au genre
ÆEurytrachelus, ni aux Ægus, nous avons pris le parti d’en
faire le type d’un genre nouveau que nous avons appelé
ZÆGOMORPHUS, pour rappeler que c’est des Ægus qu'il se
rapproche le plus.
PROVENANCE : Ta-tsien-Lou, Siao-Lou.
Type : collection René Oberthür.
C. HOULBERT.
2 ff ————©
RL re
LA LOI DE LA TAILLE
ET
L'ÉVOLUTION DES COLÉOPTÈRES
Par C. HOULBERT,
Professeur à l’Université de Rennes, Lauréat de l’Institut.
(Suite)
Lorsqu'on peut examiner des exemplaires en très grand
nombre, ainsi que nous avons pu le faire dans la riche collection
de M. René Oberthür, 1l paraît possible d’établir, par rang
de taille, des séries dont l’ordonnancement concorde assez bien
avec l’accroissement phylétique de la famille, considérée dans
son ensemble.
A côté de formes très petites, n’ayant que 5 à 6 millim. de
longueur //Æ gus myrmidon), nous en trouvens d’autres exces-
sivement grandes dont la longueur peut quelquefois atteindre
7 à 8 centimètres: et, entre ces termes extrêmes, tous les inter-
médiaires possibles (Ag. 4).
C’est ici, à notre avis, le lieu de rechercher la signification
des petites formes dans l’évolution; si les espèces géantes
représentent le terme supérieur de la variation des phylums,
on peut se demander si les espèces naines n’en sont pas le
point de départ. Il y a longtemps que Cope a fait la remarque
que voici : si aucun des grands types d'animaux n’a pu main-
tenir longtemps sa suprématie à travers les âges, tous ceux,
en revanche, dont on connaît l’évolution paléontologique avec
assez de détails commencent par des formes de petite taille
et de chétive apparence.
On ne peut pas nier que cette opinion, de l’un des plus
grands géologues du siècle dernier, n’ait un grand poids et
mt
qu'elle ne soit toute en faveur de notre hypothèse, relativement
à l’évolution des Dercinæ.
Je ne crois pas trop m’avancer en disant que, dans un
phylum donné, les différences actuelles de la taille repré-
sentent, pour les plus grands individus, un caractère acquis;
J'admets alors volontiers, qu'aux époques géologiques passées,
les espèces se présentaient avec une taille plus petite. Ainsi se
trouve donc justifiée, en concordance avec les idées de Cope,
la règle posée par nous précédemment (page 316), qui consiste
à considérer comme voisins de la souche primitive, les groupes
où se rencontrent le plus grand nombre de petites espèces.
CHAPITRE III
Mécanisme des variations.
L’arbre généalogique de la série scarabæidienne que nous
venons d’ébaucher nous montre plusieurs phvlums rattachables
a un centre primitif, les Séricides, et s’en étant petit à petit
éloignés par des variations en différents sens.
Il va sans dire qu’il faut, en général, beaucoup de temps
pour que l’action du milieu se fasse sentir d’une façon appa-
rente et durable sur les êtres; les modifications de détail
1
apportées à la forme extérieure plutôt qu’à l’organisation
générale se réalisent rarement au cours de l’existence d’un seul
individu ; chaque être apporte avec lui, soit des tendances, soit
des variations très faibles; ce sont ces variations, insensibles
le plus souvent, qui, en s’accumulant, en s’additionnant avec
les siècles, finiront par faire qu’un individu, dans une espèce
donnée, différera assez des autres, ses congénères dans la
même lignée, pour devenir le point de départ d’un phylum
nouveau (1).
(À suivre.)
(x). Cf. Le DanTEec {K.). Les. influences ancestrales, Paris, E. Flam-
marion, 1904, p. 260 et suiv,
"III Td
9{poznquu anopuei$ ‘(HAHIAAIQ QUO IÙ SP 109) SnÜ 91u96 O[ SUBP III} EI 9P uornequomsne] op sodejo sanbjonÿ :— ‘7 *bi4
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FAINVINT-SAGIYAVAVIS
TABLE DES MATIÈRES
LISTE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES ARTICLES CONTENUS
DANS LA QUATRIÈME ANNÉE D'INSECTA
1914
Les indications précédées d’un (*) se rapportent à des réimpressions
de travaux anciens ou rares.
PAGES
ACHARD (J.). — Description d'espèces nouvelles de la famille
des Phyiophaees ICE.) Sr ARR RneEte RRE 42
ARIAS (D' J.). — Description d’une nouvelle espèce paléarctique
dusenrenViemestrinus Eatr (2 ho) PRES 89
BORDAS (L.). — L’intestin antérieur des Coléoptères à gésier
aftophie 1 He) EL ES EE NAN RARE Re 181
— Considérations anatomiques sur l’appareil digestif de
Pyrrhocoris apienus Li RE RE Re 18%
- Le gésier des Procrustes (Procrustes coriaceus T..)....…. 213
— Remarques sur l’intestin moyen des CARABIDES (1 fig.). 237
CABRERA (D. A.). — Code de nomenclature actuellement en
vigueur, précédé d’une Introduction historique. 317, 337
CHATANAY (J.). — Nouveaux Asidides de Madagascar (Col.
Tenebrionide) (MA GE) TETE NES NNCRE RE ErEeE 1
*GEOFFROY (E.). — Histoire abrégée des insectes des environs
de-Pans-«Discours préliminaire". ASPECTS
GUITEL (F.). — La Station entomologique de la Faculté des
Sciences-de Rennes en 191825 Ve sen ee 207
HERVÉ-BAZIN (J.). — Note sur quelques Syrphides (Dipt.) pro-
venant de Java et de l’Inde, avec la description d’un
genre nouveau (D HD.) PR PE ES 0 20 149
HOULBERT (C.). — Faune analytique illustrée des Lucanides de
Java (en collaboration avec M. René OBERTHÜR).
ANSE IOO EEE: 1997218
—— Notice biographique sur Gyllenhal (Portrait)...
— Catalogue systématique des Lucanides observés dans
l'île de Java (en collaboration avec M. René OBER-
RETURN rent See ee eee PAPE Re ter ARE OR EG
—- Quelques Veolucanus nouveaux de la faune malaise et
In dO- Ch noie SMS ee) Re meer ce 202
LE)
— La Loi de la Taille et l’évolution des Coléoptères
RE TR nas des one 304, 339,
— Description d'un nouveau genre et d’une espèce nou-
velle de la Tribu des Porcinæ (Col. LUCANIDÆ)....
KIEFFER (J. J.). — Nouveaux Diapriides de Manila (2 fig.)
LACROIX (J.). — Etudes entomologiques. — Sur Panorpa com-
munis var. aperta Lacr. (ins. Névropt.) et sur une
nouvelle variété de cette même espèce (6 fig.)........…
LONGIN-NAVÂS (R. P.). — Mœurs et Instincts des Insectes
(OA AE) RP ee cesse een ce dd ne ere
— Névroptères de l’Indo-Chine (6 fig.).........................
MonNor (E.). — Description d’une variété nouvelle de Cocci-
nella (Synharmonia) conglobata V. (C. conglobataY..
var. Aoulberti subsp. nov.) (3 fig.)......................….
— Description d’une nouvelle espèce appartenant au
genre PHYLLOTRETA (Col. Chrysomelide) (3 fig.)
OBERTHÜR (R.). — Faune analytique illustrée des Tucanides de
Java (91 fig.) (Voir C. HOULBERT).
14, 59, 77, 109, 455, 199,218,
— Catalogue systématique des Lucanides observés dans
l'île de Java (Voir C. HOULBERT)......................... -
POUILLAUDE ‘(I.). — Description de deux espèces nouvelles du
genre Pachnoda Burm. (Col. Cetonide) (3 fig.)...……
— Les Mouches communes (nombr. figures).
27, 73, 99, 146,
— Description de Veolucanus giganteus n. sp. (Col.
HEART) OR ES) ET eee oo idee
— Bothrorrhina Perrieri, nouvelle espèce de Cetonide
(CORRE TRS ne tee,
239
239
231
23
173
37
89
A he.
POUILLAUDE (1.). — Bolbochromus Walshi et B. niger n. sp.
de BOLBOCERINI (Col. Scarabæide) (4 fig.)..........…. 143
Description de nouvelles Zexagonia (Col. CARABIDÆ#)
(OR) EL SM eee NAT RER 16%
— Glycosia Doubleti et Glycosia Dureli nov. sp. de Céto-
nides (Eos HR RE Nt Terre te AVE TS 186
—- Lesticus cupricollis, nouvelle espèce de Carabide
(AE AD TUNER RC ER RE MR ns 215
— TRICTENOTOMIDEÆ de la collection R. Oberthür (4 fig.) 243
Le genre DICRANOCEPHALUS Hop. (Col. Cétonides)
(AD AB PR Re ee PRES 269, 293
—- Note sur le genre AMouhotia (Col. Carabideæ) (1 fig.) 327
—- BOMBODES DEJEANI, nouvelle espèce de Cetonidæ
(Cole Gris re een SN RSS ot
VUILLET (A.) — Deux Thysanoptères nouveaux du Soudan fran-
cais (Phlecthripde) (A0 Ge) RE ES 121
Res
LISTE
DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS LA QUATRIÈME
ANNÉE D'INSECTA
1914
Ogs. — Les noms indiqués en caractères gras (égyptiennes) s'appliquent aux
genres nouveaux; les genres anciens sont en caractères courants ; les espèces,
les variétés nouvelles et les synonymes en z/aligues.
I. — Coléoptères.
PAGES
EOMOr DAS EoUlb (Nov open). eee open 44
HROMOTPRUS TUAILEMDOTAUSMAOUlD.- +. eee eee eee 344
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Rolbochramasonroer M PIIAE 2. ner conter vadnpees memes dat is 144
— Ia S RME RS RE ne Dore Re Poe 143
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Pébrranrhinas Perrier BIO ont oder er dant enr se Stemue ts 89
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— — MACULOIISSINIG. ACH. 222 ra se somscuecune D0
Coccinella (Synharmonia) conglobata var. Houlberti Monn.....……. 69
Cyelommatmseoan Roont Obth-=-bE:7 7e. eat ep)
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Prosopocelus lucudustObth = HIb 5.
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—- huimeralis ACER TE ANS en ee Ce CRE LES
— SULUTALIS ACDE "SH des eee ces entente eee Eee SO CNE
— DANIAPAUIS ACROSS TDR Dee UE OR
II. — Hémiptères.
Liothrips africanns NULS ES RC ENT REPARER EE
Trichothrips PHouardi- Nul ARR RER RER EME
III. — Diptères.
INEMESETINUSASUTCOUT, ATIAS TA es IS US SIDE RE TER SU
Pararctophila/Hervé-Bazin(nov-\gen) 22 eee
PararctophilasOberthüri Herv-Baz re eee
NO
IV. — Hyménoptères.
PALM ELU SN AICTOLO ML SAIS Eee cire der is ose 192
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— SPMAITUNIUSAIS TION en ne en eae Sa de MS e ele eo US 191
APE DETTE Lion E KE bee ee 2 nice ne rare mess de eee en Modeste 196
— POO TE ILES LS RATER RE ER RIRE Une MN ces 197
— DANCE LATE ICE RS RCE TAN APR rie rues PAT 196
— DUALC LL CN NICE NE ee den la nee ca een no Me 197
— AARCOLO TIRE EE US RE PRE NI E AR dede ces es 197
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— SALOPE Red cesser ape ae seen 192
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— DORE TNLS IE EPA ARE ee A nee At Gr? 194
V. — Névroptères.
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350 —
INDEX ALPHABÉTIQUE
A
Ægomorphus (nov. gen.), 344.
Ægomorphus ruditemporalis HIb., 3
Ægus acuminatus Fab., 199.
— javanicus Obth.-Hib., 202:
Æcus Mac Leay (Gen.), 162.
— pengalenganus N. d. Poll., 205.
44.
— preangerensis V. d. Poll., 205.
Allotopus Alb. (Gen.) (Cat.), 231:
Atlotopus Rosenbergi Vollenh. (Cat.),
Ra:
Alysia manducotor Panz., 100.
Ambre de la Baltique, 307.
Ancylopteryx rhodocephala Nav., 141.
Andremius Frm. (Gen.), 3.
Aparamesius Kief. (Gen.), 191.
Aparamesius flicornis Kieff., 191.
—- microtomus Kieff., 192.
— monticola Kieff., 192.
— semirufus Kieff., 191.:
Asarcina ægrota Fab., 149.
— consequens Walk., 149.
Ashmeadopria Kieff. (Gen.), 196.
Ashmeadopria makilingensis Kief., 197.
— punctata Kieff., 196.
—— punctigera Kieff., 197.
_ rufcolor Kieff., 197.
ASIDIDES (Fam.), 1.
Autocrates Thoms (Gen.), 243.
Aulocrates æneus Parry, 244.
— Oberthüri NVuill., 244.
,
— Vaitalisi Vuill., 244.
B
Balaga nitens Nav., 138.
Bolbochromus niger Pllde, 144.
— nigriceps Wied., 145.
— sulcicollis Wied., 145.
-— Walshi Pllde, 143.
Bombodes Dejeani Pllde, 341.
Bothriothorax clavicornis Dalm., 99.
Bothrorrhina ochreata Gory-Perch., 91.
— Perrieri Pllde, 89.
— Radama Künk., 91.
— reflexa Gory-Perch., 91.
— rufonasuta Fairm., 91.
Calliphora erythrocephala Kb. Desv., 30.
Carabus auratus L., 231.
Cardanus Westw. (Gen.), 227.
Cardanus sulcatus Westw., 227.
Catalogue de Java, 231.
Chiromiya flava L., 21.
Chrysomela Clarkii Ach., 52.
— maculatissima Ach., 50.
Cladogénèse, 312.
CLADOGNATHINÆ (Trib.) (Cat.),232.
Cladognathus Burm. (Gen.), 232.
Cladognathus giraffa K. (Cat.), 232.
En on
Coccinella conglobata var. Houlberti
Monn., 69.
dE
var. 7osea, 1.
— 01e
var. gemella Herbst , 71.
Code de Nomenclature, 317.
C'œnothele gregalis Sim., ?.
Cueta duplicata Nav, 138.
— plicata Nav., 136.
Curculionites prodromus Heer, 305.
Cyclommatus Parry (Gen.), 77.
— cupreonitens Boil., 71.
— faunicolor Hope, Si.
— Frey-Gessneri Rits., 78.
— van Roont Obth.-HIb., 83.
D
Dicranocephalus Hope (Gen.), 269.
Dicranocephalus Adamsi Pasc., 270.
—= Bieti.Pllde, 273.
— | Bourgoini Pile, 293.
— Bowringi Pasc., 29%.
— Dabryi Auzoux, 297.
— W'allichii Hope, 300.
Dilobopria Kieff. (nov. gen.), 190.
Dilobopria rufipes Kieff., 190.
DORCINÆ (Trib.), 109.
Dorcus Mac Leay (Gen.), 119.
Dorcus Ritsemæ Obth.-HIb., 155.
Drosophila Macq. (Gen.), 27.
— funebris Fab., 27.
Dynastides, 316.
E
Echtromyrmexorientalis Mac Lachl.,13.
Empusa muscæ Cohn., 100.
Eristalis lenax L., 151.
Eristaloides barbata Big., 151.
— cerealis Fab., 151.
— himalagensis Brun., 151.
- incisuralis Lœw., 151.
— Proserpina Wied, 151.
— ursina Bigot, 151.
Espèces linnéennes, 310.
Eurycerea Badeni Stein, 98.
—— taradoxa Ach., 55.
— Wagneri Stein, 98.
Eurytrachelus Thoms (Gen.), 109.
Eurytrachelus bucephalus Perty, 111.
— eurycephalus Burm., 114.
— gypaetus Cast., 117.
— — var. Capilo Burm.,
118.
Evolution des Coléoptères, 331.
F
Ligites scutellaris Rossi, 149.
FIGULINÆ (Trib.), 218.
Figulus Mac Leay (Gen.), 223.
Figulus marginalis Rits., 223.
— subcastaneus Westw., 225.
Formicales tripunctatus Nav., 139.
G
GEorFroy (Hist. des Insectes), 261.
Gésier des Coléoptères, 181.
— des Procrustes, 213.
Glycosia Doubleti Plide, 155.
— Dureli Plide, 187.
— Louise Fairm., 189.
— luctifera Fairm., 19).
Gnaphaloryx Burm. (Gen.), 157.
Gnaphaloryx opacus Burm., 158.
— squalidus Hope, 160.
— taurus Fab., 159.
Gnaphaloryx Burm. (Cat.), HA
Gnaphaloryx opacus Burm. (Cat:) 830;
— squalidus Hope (Cat.), 235.
— taurus Fab. (Cat.), 235.
Grès verts de Saxe, 306.
Guiera senegalensis Linn., 121.
GYLLENHAL (Leonhard), portrait, 99.
Gyrinites, 305.
Gypses d'Aix, 307.
Re
IH
Helophilus bengalensis Wied, 151.
Hexagonia andamanensis Plide, 165.
— bencoulensis Pllde, 167.
— Bouchardi Pllde, 164.
— Bowringi Sch., 169.
— gracilis Pllde, 168.
— longithorax Wied., 169.
Hexarthrius (Cat.), 231.
Hexarthrius Bugueti Hope (Cat.), 231.
— rhinoceros Oliv. (Cat.), 831.
Histoire des Insectes (GEOFFROY), 261.
Homalomyia canicularis Maeq., 100.
A ybris subjacens Walk., 133.
= MIO OMINIE Neo LIRE
Hydrophilides, 305.
Hydrotea dentipes Rob. Desv., 100.
I
Insecta suecica (GYLLENHAL), 36.
Insectes à étuis (CoZéoptères), 291.
Intestin moyen des Carabides, 237.
L
Leptasida Chat. (Gen.), 3.
Leptasida tenuipes Chat., 4.
Lesticus cupricollis Plide, 215.
— tricostatus Chaud., 217.
Lias d’Argovie, 305.
Liothrips africanus Nuill., 129.
Loi de la Taille, 304.
Loi de Priorité, 320.
Loxotropa Forst. (Gen.), 195.
Loxotropa luzonica Kieff., 195.
LUCANIDES, 336.
Lucaninæ (Trib.) (Cat.), 231.
Lucilia Cesar 1, 30.
Lycastris albipes Walk., 151.
M
Macleida nossibiana Fairm., 2.
MACHLINI, 2.
Marnes de Florissant, 307.
Megalosoma Acteon 1., 315.
Megaloprepes Thoms., 77.
Megalostomis thoracica Ach., 48.
Meganeuza Monyi, 307.
Megaspis argyrocephala Macq., 149.
— chrysopyga Wied., 149.
_ crassa Fab., 149.
— errans Fab., 149.
— gonata Fab., 151.
Metastyla bioculata Ach., 53.
Metopodontus Hope {(Gen.) (Cat.),232.
Metopodontus cinnamomeus (Cat.), 232.
—— javanus Fruh. (Cat.), 232.
— Mohnikei Parry (Cat.), 233.
— freangerensis Obth.-HIb. (Cat.),
233:
— sericeus Westw. (Cat.), 233.
Milesia gigas Macq., 151.
Miocène d'Œningen, 306.
Mouches communes, 27, 73.
Mouhotia (Gen.), 327.
Mouhotia Batesi Lewis, 329.
— convexa Lewis, 329.
— gloriosa Cast., 328.
— planipennis Pllde, 330.
Musca domestica Y.., 30.
Muscina stabulans Meig., 30.
Myrmeleon Fryeri Nav., 135.
Nemestrinus Latr. (Gen.), 85.
Nemestrinus abdominalis Oliv., 87.
—— Escalerai Arias, 87.
— fascifrons Bigot, 87.
— nigrovillosus Licht., 87.
— Perezii Duf., S7.
— persicus Licht., 87.
— Surcouf Arias, 85.
Neochauliodes Laboissierei Nav., 142.
Neolucanus (Gen.} (Cat. Java), 232.
AbES LD) En
Neolucanus baladeva Hope, 39.
— bisignatus Houlb., 252.
— giganteus Pllde, 37.
— intermedius Houlb., 257.
— lama Oliv., 40.
— Zaticollis Thunb. (Cat.),232.
— Lemeei Houlb., 276.
— maximus Houlb., 39.
— pseudopacus Houlb., 254.
— Saundersi Parry, 3,
— . Swinhoe Bates, 27,0.
Nigidius Mac Leay (Gen.), 218.
Nigidius cornutus M. Leay, ?17.
— distinctus Parry, 219.
— Fruhstorferi Albers, 219.
— Hageni Rits., 220.
— lævicollis Westw., 220.
— obesus Parry, 220.
— oblongus van Roon, 221.
— taurus Jacq., 219.
Nomenclature zoologique, 337.
Noms transitionnels, 324.
O
ODONTOLABINEÆ (Trib.) (Cat.), 232.
Odontolabis (Gen.) (Cat.), 232.
Odontolabis bellicosus Cast. (Cat.), 232.
Opinions, 319.
Origine des rameaux phylétiques, 308.
Orthogenèse, 313.
Oxypria Kieff. (Gen.), 194.
Oxypria ditoma Kieff., 194.
Oxyge Chat. (Gen.), 7.
Oxyge rugosa Chat., 8.
EP
Pachnoda Burm. (Gen.), 23.
Pachnoda histrio Fab., 24.
— histrioides Pllde, 24.
— ukambanii Pllde, 23.
Panorpa communis var. aperta Lacr., 92.
var. secreta Lacr., 96.
Paractophila Herv.-Baz. (n. gen.), 152.
Paractophila Oberthiri Herv.-Baz., 153.
PARECHATINI, 2.
Parechalus macloides Kairm., 2.
Phænopria Ashm. (Gen.), 195.
Phaænopria diplasta Kieff., 195.
Phyllotreta distincta Monnot, 170.
— nodicornis, 172.
Polysticta Clarkii Ach., 52.
—— maculatissima Ach., 52.
Prionides, 336.
Priorité (Loi de), 320.
Procrustes coriaceus L.., 238.
Prosopocælus Hope (Gen.), 14.
Prosopocælus decipiens Parry, 18.
— elegantulus Alb., 20.
— jfulvononaius Parry, 18.
—…7Avanensis N. A-"POIl,-09;
— lucidus Obth.-HIb., 64.
— Parryi Obth.-Hib., 68.
— passaloides Hope, 61.
— Pasteuri Rits., 15.
— rubrocastaneus Obth.-HIb., 65.
— squamilateris Parry, 67.
— tarsalis Rits., 62.
— Zebra Oliv., 1$.
Protohermes antiquus Walk., 142.
Psychoda alternata Say, 28.
— phalæenoides X.., 28.
Pyrrochoris apterus Lin., 184.
R
Rhingia binotata Brun., 151.
Rhodocera rhamni Tin., 4l.
S
Scaphigenta thoracica Ach., 48.
Scotinesthes elegans Chat., 11.
Série phylétique, 311, 313.
— taxonomique, 313.
Spalangia nigra Latr., 99.
Spilomicrus Westw. (Gen.), 192.
Le 466
Spilomicrus Doderleini Kieff., 193.
— indivisus Kieff., 193.
= punctiger Kieff., 193.
—— sulcaticeps Kieff., 192.
STATION ENTOMOLOGIQUE, 207.
Stenomalus muscarum Lain., 99.
Stenopsyche griseipennis Mac Lachl.,145.
Stomoxys calcitrans Géoff., 30.
Stylopria Kieff. (Gen.), 194.
Stylopria atrivirens Kieff., 195.
— longicornis Kieff., 194.
Symmathetes falcatus Mac Lachl., 146.
Syrharmonia conglobata var. Æoulberti
Monn., 69.
Syrphus dbalteatus var. alternans Macq,.,
149.
d}
Tahulus asthenicus Nav., 140.
Telephorus lividus Lin., 182.
Timarcha tenebricosa Fab., 182.
Tilanophasma Fayoli, 307.
Travertins de Sézanne, 307.
Trias de Vaduze, 305.
Trichothrips Houardi Vuill., 123.
Trictenotoma (Gen.), 244.
Trictenotoma Childreni Gray, 245.
— Davidi Deyr., 246.
— Dorie Deyr., 247.
247.
— Lansbergi Dohrn., ?
!
— Grayi Smith.,
— Mnissechi Deyr., 248.
—— Mouhoti Deyr., 249.
— Schildrenii Dup., 251.
— Templetoni Westw., 249.
-— Thomsoni Deyr., 250.
— W'estwoodi Deyr., 250.
TRICTENOTOMIDÆ (Fam.), 243.
Tubifera bengalensis Wied., 151.
Z
Zeugophora bicolor Ach., 42.
— flavicollis Marsh., #3.
— humeralis Ach., 45.
_ suturalis, Ach., #4.
—— variabilis Ach., 46.
Zygosis heteropterus Hart, 9).
ERRATUM
P. 58, ligne 10 : au lieu de C. paradoxa, lire Æ. faradoxa.
Le Gérant, F. GUITEL.
Annonces-Insertions d’'INSECTA
UNE ANNONCE A L'ANNÉE | SEMESTRIELLES|TRIMESTRIELLES
ISOLÉE (12 insertions) | (6 insertions) | (3 insertions)
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LES MACROLÉPIDOPTERES DU GLOBE
L'ouvrage complet se composera d'environ 485 livraisons ou 16 volumes
[. PARTIE PRINCIPALE
Faune Paléarctique, 118 livraisons environ à Fr. 1.25
II. PARTIE PRINCIPALE
Faune Américaine, 130 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Indo-Australienne, 155 livraisons environ à Fr. 1.90
Faune Africaine, 85 livraisons environ à Fr. 1 90
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Les Volumes I et II sont parus
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s’adresser à la Librairie H. LE SOUDIER, Paris, 174-176, Boulevard
Saint-Germain.
Sommaire du Numéro 48 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Cabrera (D. A.) — Code de Nomenclature zoologique et Règles inter-
nationales detlasNomenciaturen (2278) CREME re teceer ec -ctee 337
Pouillaude (I). — Zombodes Dejeani Pllde nouvelle espèce de Cetonidæ
(COM ET Eee ec ee COTE 341
Houlbert (G.). — Description d’un nouveau genre (Ægomorphus) et d'une
espècernouvelle de la Tribu des Dorcinæ (r fig-)......7......... NES 344
Houlbert (G.). — La Loi de la Taille et l'Evolution des Coléoptères (swite). 347
ABLE (CÉNÉRALE DES MATIÈRES MDOUTITOLAM Ne -- cneeecee ec PUe ner 390
Liste alphabétique des Genres, Espèces et Variétés décrits dans la qua-
briemes année IA TIN SE CHAN see cc ecee ccm cc me CNE 393
Index alphabétique 2... eee tone 396
Échanges et rédaction d'INSECTA
+.
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien désormais
nous adresser leurs publications sous la suscription suivante :
Direction d'INSECTA
Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels :
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Les abonnements, payables d'avance, comptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
Un Numéro dJnS2cta...... SE NAT 1:60
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d’'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
€. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
WTA
} ) tut
ANA tn Et AE TA E| | Le \ SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES
Le Ÿ ‘ Ne vit “+, LE! (l \ tu ! . , , ÿ |
UE ALU Ab Rien eu late NET VA AN Ut
l « PEER TETE ET : \ PRRCENT i WA
#" D ù A 4 « \ u 1 { he “ ‘ le [l 4 $ 1, À bb
mer te ME Nb HE LU ar dou \ x \ à j \ \ \"
à AU Re DORE NET rat: n28 + RE dt RL UN : bei : ï \
due A MY (1 “i Ur L'ELI nt ’ ECRIRE \ [l mb ot n nl ‘ L
i UE CROP UP TANENCENNENN UE \ LAN À \ \ 5
ANAL PEN rates ; Û \ \ \ ‘ N \ hu :
F AA RM 4 MR AFTA N A { VERT ù \ ‘ ‘2
; AL NALATU LE A te À , ‘ \ FUN \ ET,
HA MEutts CERTES ‘1 i 4 GEL tbe ' <
NOV PEN POP APT TN ET i : ; 42 TARA : [War
, À « s CAE! 4 { [l hu, à eu d 4 1 " Lau td Laut n
il PAT \ on i à Re tr i ‘ (4
: d SW & 4 nl V j ; « ÿ - n £
4 ALAN PANTRETÉE ÿ ! ! :
«? Le hé u #4 ht j bi t n 1 } L k :
TA À JE NIMES: à r è { à 1 ‘ ‘ + L
PERTE 12h40 étrin ssh % c tire Dati i Ê | Ÿ .
+4 et CRÉAS r \ Hurt | ' “.
di! 4 , (MAL 2 y : " ? Û ‘ PE A
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