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INSECTA
Revue lllustrée d'Entomologie
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JUN 5 1919
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E. PERRIS
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
IMPRIMERIE OBERTMHMUR, RENNES
AE)
MISCELLANEA ENTOMOLOGICA *
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Prof. E. BARTHE
Rue d'Alais, 93, UZÉS, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
— 2 8 2 ——
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères),, des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l'année 1915 paraïitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. -- Zépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (fin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælutérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scarabæidx d'Europe : Coprophages, ete., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations.
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UNE ANNONCE
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Pouillaude (1). — Les Cétonides malgaches (sy/e)......" "ut. 5
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Entomologie rétrospective : ,
Pouillaude (I). — Notre couverture. — E. Perris...........:...........,..... 47
Échanges et rédaction d'INSECTA
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INSECTA
evue illustrée d'Entomologie
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
ERP EREIS
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
NEUVIÈME ANNÉE
++
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1919
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Les Cétonides Malgaches
Par I. POGIiLLAUDE.
(Suite).
162. Epistalagma multiimpressa I'rm. (PI. X, f. 23 var.
Epistalagma multumpressa Fairmaire, Le Naturaliste, 1880,
p. 236. Nosy-Bé. Ann. Soc. entom. France, 1880, p. 329,
pl. XI (4).
Epastalagma mulinimpressa Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr.,
IS95, p. S0. Loucoubé.
Pygoropsis albomaculata (Nonfried) Schoch, Ent. Nach.,
1896, p. 330, Androgalita. Schoch, Mitth. Schw. ent. Ces.,
1897, p. 468. Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1897, p. 336
(syn.).
VARIÉTÉ : Pygora chamaæleon Faiïrmaire, Bull. Soc. ent.
France, 1900, p. 86. Suberbieviile.
Type : Museum de Paris.
Hab. : Madagascar (Perrier).
Longueur : 0,5 à 10,5 mm. Largeur : 6,5 à 7,5 mm.
Courte, large, assez massive. Brillante, noire, avec des taches
farineuses blanches au bord du pronotum et, dans la moitié
postérieure des élytres et, parfois, une grande tache posthumé-
rale marron testacé.
_ Carènes latérales du clypeus subparallèles; bord antérieur
à peine sinué, angles arrondis. Ponctuation forte et serrée;
une étroite surface lisse sur le vertex. Couleur noire. Antennes
marron.
Pronotum rebordé latéralement. Ponctuation piligère, assez
RARES
forte sur les côtés, atténuée sur le disque. Couleur noire, avec
une bande latérale mate, blanche ou jaunâtre. Ecusson noir,
un peu ponctué sur les côtés. Epimères noirs, couverts de
squamosité et portant des poils roussâtres.
Epaules des élytres fortement découpées ; échancrure posthu-
mérale profonde; l’élytre à peine élargi en arrière de cette
échancure:; bord latéral assez fortement courbé dans sa moitié
postérieure ; angle apical très obtus ; bord terminal droit ; angle
sutural très arrondi. Chaque élytre présente deux côtes longi-
tudinales, convergentes vers le calus apical où elles se réu-
nissent; ces côtes, ainsi que les épaules, sont lisses; les
intervalles portent une ponctuation piligère, à éléments arqués,
parfois fusionnés en sillons longitudimaux ; les régions latérales
et terminales sont aussi ponctuées. Bord sutural costiforme.
Calus apical très convexe, arrondi. Couleur noire, avec, sur
chaque élytre, quatre taches mates, blanches : une marginale
un peu en arrière du milieu; une entre la suture et la première
côte, un peu en arrière du niveau de la précédente; une mar-
ginale, avant l'angle apical; une dans l’angle sutural; les
deux dernières unies par une bande le long du bord terminal.
Chez la forme que Fairmaire a décrite sous le nom de Pygora
chameleon, 1 existe, dans la région humérale et en arrière,
une grande tache marron testacé, brillante comme la partie
noire; les deux taches mates à l’extrémité de l’élytre ne sont
pas réunies ; la couleur du fond passe au marron dans la région
apicale.
Pygidium noirâtre, ou marron (chameæeleon) couvert d’une
ponctuation piligère à éléments arqués (1).
Dessous noir ou marron noirâtre, garni de taches farineuses ;
l’abdomen porte, de chaque côté, deux rangs de ces taches chez
le mâle, un rang chez la femelle; ponctuation fine sur la
région médiane, plus forte et piligère sur les parties latérales :
(1) Le pygidium peut porter des taches blanches. Fairmaire dit, à propos
de chameæeleon : « ..….interdum albobimaculato ».
les côtés de l’abdomen débordant les élytres sont bien visibles
de dessus. Saillie mésosternale large, mais sans projection
définie. Poils blanc Jaunâire. Pattes noires, plus ou moins
nuancées de marron.
L’abdomen du mâle présente une dépression longitudinale.
Je considère Æ. chameæleon comme une variété de Æ. multi
impressa. Les caractères distincts portent sur la couleur
E. multimpressa est noire, sans tache posthumérale marron; le
pygidium, le dessous et les pattes sont noirs. Chez Æ. chame-
leon, les élytres portent une grande tache humérale marron
testacé, l’extrémité des élytres passe au marron; le pygidium,
le dessous et les pattes sont marron.
_
163. Epistalagma octoimaculata Mos.
Pygora octomaculatæ Moser, Ann. Soc. ent. Belgique, 1909,
p. 315. Diego-Suarez.
Type : Collection Moser.
Hab. : Diego-Suarez, d’après Moser.
Longueur : 12 mm.
Principaux caractères d’après la description originale : Bril-
lante, noire; élytres ayant, chacun, quatre taches farineuses
blanches et, parfois, une grande tache posthumérale rousse.
Bord antérieur du clypeus un peu relevé, à peine échancré.
Ponctuation forte et dense.
Pronotum transversal, hexagonal. Ponctuation piigère à
poils roux; ligne médiane presque lisse. Couleur noire avec la
partie antérieure des bords latéraux blanche. Ecusson presque
hsse.
Elvtres beaucoup plus larges que le pronotum; épaules sail-
Jantes. Bord sutural costiforme. Chaque élytre porte deux
côtes, mais la côte qui débute à l’épaule n’atteint pas le calus
apical et disparaît avant le milieu de l’élytre. Intervalles
Té LA
portant une ponctuation piligère à éléments courbés. Chaque
RON.
élytre porte quatre taches blanches; les taches voisines de la
suture ne sont pas, comme chez Æ. chameæleon, nettement en
arrière du niveau des taches marginales, mais plus en avant.
Il y a aussi, parfois, une grande tache humérale rousse.
Pygidium à ponctuation piligère; deux taches blanches.
Dessous presque lisse au milieu, à ponctuation piigère sur
les parties latérales. Côtés portant deux séries de taches
farineuses chez le mâle, une seule série chez la femelle. Pattes
couleur de poix.
Tibias antérieurs unidentés chez le mâle, bidentés chez la
femelle. L’abdomen du mâle porte une dépression longitu-
dinale.
Cette espèce étant indiquée par la description originale
comme ressemblant à Æ. chameæleon, je la place dans le même
genre, mais sans l’avoir vue et sans être renseigné sur plusieurs
caractères génériques, tels que la forme de l’écusson et de la
saillie mésosternale.
6° Secrion. — PYGORIENS
Ceïte section réunit des genres contenant des espèces d’un
aspect général assez homogène, de forme étroite et le plus
souvent parallèle. C’est avec les Uxyfhyréens que ces genres
paraissent avoir le plus de rapport. Plusieurs espèces du genre
Pygora ont été placées par divers auteurs dans des genres
d’autres groupes : Anochilia, Pyrrhopoda, mais les ressem-
blances sont superficielles et 1l est facile de distinguer les
groupes. Des caractères bien tranchés éliminent aussi de ce
groupe des Pyrrhopoda et Epistalagma qui y avaient éé
placées à tort.
Le genre ÆZ2berasla se rapproche peut-être des CAromoptilia.
TABLEAU DES GENRES
1. Côtés de l’écusson régulièrement incurvés dans toute leur
longueur et par suite sommet très aigu. Parfois côtés de
l'écusson non incurvés, mais alors élytres ne présentant
pas de dépression transversale nette sur le disque et
moitiés postérieures des bords du pronotum non conver-
tS
RÉRTES MEME MR SU Me. ler ent
— Côtés de l’écusson non régulièrement incurvés dans toute
leur longueur; sommet plus ou moins émoussé. Elytres
Le, ? +
présentant ordinairement une dépression transversale sur
le disque: si cette dépression n'existe pas, les moitiés
; Ï
postérieures des bords du pronotum sont convergentes en
CR TATS RE LA LORS A Liostraca (XXX).
2. Elytres, quand elles portent des poils dressés abondants, pré-
sentant des stries longitudinales, régulières. Pygora (XXIX).
— Elytres portant des poils abondants, mais ne présentant pas
des stries longitudinales régulières... Hiberasta (XXVIIT).
XXVIII -— GENRE HIBERASTA
[iberasta Fairmaire, Revue d'Entom., 1901, p. 155.
Clypeus du type rectangulaire. Carènes latérales subparal-
lèles ; bord antérieur à peine sinué ; angles très arrondis, un peu
relevés.
Pronotum presque aussi long que large; ses côtés pré-
sentent, en avant du milieu, une forte courbure; les parties
des côtés en arrière de cette courbure sont subparallèles,; les
parties en avant sont fortement convergentes ; angles antérieurs
obtus, mais bien marqués; angles postérieurs très arrondis.
Base large, courbée, non sinuée devant l’écusson; la courbure
accentuée vers les angles. Côtés finement rebordés.
_ Ecusson triangulaire, large, à sommet aigu; ses côtés à peine
incurvés, non sinués.
Echancrure posthumérale des élytres large et assez pro-
fonde. Epaules sallantes. L’élytre élarei à partir du fond
] y 2 Ï
= 10 ——
de l’échancrure par une large courbe du bord. Angle apical
très arrondi; angle sutural plus brièvement arrondi. Dessus
portant deux côtes sur chaque élytre. Côtés de l’abdomen non
visibles de dessus, en arrière de l’échancrure posthumérale.
Saillie large, mais extrêmement courte, constituant à peine
une saillie définie.
Tarses postérieurs un peu plus longs que les tibias. Tibias
de toutes les pattes munis d’une dent au bord externe.
La forme est assez allongée, parallèle.
Les téguments sont brillants, couverts de poils longs et
abondants.
L’unique espèce du genre est_particulhière à Madagascar.
164. Hiberasta longipilis Fairm.
Hiberasta longipilis Fairmaire, Revue d’'Entom., 1901, p. 155.
plateau de Hukaru.
Type : Museum de Paris.
Hab.: Plateau de Hukaru, d’après Fairmaire.
Longueur : Oo mm. Largeur : 5 mm.
Brillante; marron bronzé, avec, sur les élytres, d’une épaule
à l’autre, une bande courbe jaunâtre. Téguments portant de
longs poils blanchâtres.
Ponctuation de la tête forte et serrée; celle du clypeus un
peu moins forte et à peine moins dense; front garni de poils
blanchâtres. Couleur marron, à reflets bronzés sur le disque.
Antennes marron testacé.
Rebord latéral du pronotum effacé en avant. Dessus à ponc-
tuation pihgère forte, assez dense et régulière, mais laissant
une ligne médiane lisse. Couleur marron, à reflets bronzés.
Angles antérieurs et côtés de l’écusson à ponctuation piligère;
même couleur que le pronotum. Epimères d’un noirâtre bronzé,
à ponctuation piligère.
Elytres portant deux côtes : la première, sur le disque, plus
distincte; la deuxième, moins nette, se trouve sur la partie où
l’élytre se plie pour retomber latéralement. Les intervalles des
côtes et les parties latérales sont garnis d’une abondante
ponctuation formée d’éléments courbes, pihgères. La suture
est déprimée en avant, saillante en arrière. Couleur marron
rougeatre, à reflets bronzés avec une bande courbe, jaune testacé
d’une épaule à l’autre; le milieu de la partie de cette courbe
qui appartient à chaque élytre est un peu dilaté.
Pygidium marron rougeâtre, couvert de stries serrées à dis-
position vaguement circulaire. Poils blanchâtres, longs et abon-
dants.
Dessous marron rougeatre, garni de poils blanchâtres. Pattes
de même couleur que le dessous. Fibias antérieurs portant une
dent au bord externe.
J'ai vu au Museum de Paris neuf exemplaires. Auiant
qu’on en peut juger par la courbure de l’abdomen, ce sont des
males.
XXIX. -_ GENRE PYGORA
Pygora Burmeister, Handb. d. Ent., III, 1842, p. 563.
Pygora Lacordaire, Genera Col. IIf, 1856, p. 515.
Pyrrhopoda (pars) Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1880,
past
Stizopygora (pro parte) Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881,
p. 79.
Tetrarhabdotis (pro parte) Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr.,
1883, p. 388.
Pseudopygora (pro parte) Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr.,
1897, p. 404.
Clypeus à. carènes latérales bien saillantes; bord antérieur
plus ou moins sinué, parfois très peu, jamais fortement échancré.
Pronotum variable; sa forme pouvant se rattacher à trois
types différents : 1° Forme à côtés régulièrement courbés dans
la plus grande partie de leur longueur (exceptionnel) ; 2° Forme
ee
Z
assez large, à côtés courbés en avant du milieu, parallèles en
arrière de cette courbure; 3° Forme étroite, à côtés présentant
vers le nulieu une saillie arrondie; les bords plus ou moins
incurvés en arrière de cette saillie. La base est sinuée ou non
devant l’écusson. Les côtés sont rebordés chez une partie des
espèces.
Ecusson triangulaire ordinairement à côtés incurvés dans
toute leur longueur et par sue à sommet très aigu, efhlé:
exceptionnellement côtés rectilignes.
Élytres à épaules sallantes; échancrure posthumérale pro-
fonde et assez brusque; bord largement courbé en arrière de
cette échancrure; angle apical arrondi.
Saillie mésosternale non infléchie, courte, plane en dessous,
anguleuse en avant.
Pattes longues.
Différences sexuelles : Les tibias portent ordinairement
deux dents au bord externe, mais ces dents sont plus atténuées
chez le mâle et la première peut être réduite à un angle du
bord plus ou moins effacé. L’abdomen présente, chez la plupart
des espèces, une dépression médiane de la face ventrale. Chez
quelques espèces, le pygidium a un relief très caractéristique
pour chaque sexe. Enfin on observe des différences dans les
pattes, notamment dans la longueur des ongles.
Les Pygora sont des insectes de dimensions moyennes ou
petites, de forme assez étroite, parallèle ou faiblement rétrécie
en arrière, non massive. Les téguments sont brillants, ne portent
pas de revêtement mat, mais présentent souvent des plaques
farineuses blanchâtres ou Jaunâtres qui peuvent être très éten-
dues, surtout sur la face ventrale. En ce qui concerne la
couleur, on peut distinguer deux groupes. Dans l’un, la couleur
générale du fond est noire, parfois nuancée de bleu violacé
ou de verdâtre et présentant chez certaines espèces des taches
marron ou Jaune testacé. L’autre groupe comprend des espèces
à fond vert sans mélange ou avec des parties marron ou
noiratre; la couleur verte peut être pure ou avoir des reflets
cuivreux ou rougeûtres ; elle peut passer au bleu ou au violacé.
Le genre est particulier à Madagascar.
L’espèce typique est P. lenocinia.
Quelques espèces (?. hirsuta, P. cultrala et sans doute
P. beryllina) se distinguent de toutes les autres par la forme
de l’écusson, mais, comme elles ont avec d’autres Pygora des
caractères communs, 1l n’est pas utile de les placer dans des
genres séparés. ?. }zrsuta et P. cultrata ont moins de rapports
entre elles qu'avec d’autres espèces du genre Pygora.
Le genre Pyrrhopoda est bien distinct du genre Pygora,
notamment par la forme du clypeus et de l’écusson.
Il n’y a pas de raison de séparer P. puncticollis dans un
“gcure particulier (S/:0pygora Ktz) comme l’a fait Kraatz sans
connaitre l’espèce.
P. erythroderes présente une forme un peu particulière, mais
conserve bien les caractères du genre Pygora. Le nom de
PSEUDOPYGORA, ou mieux TETRARHABDOTIS qui a la priorité,
créé pour cette espèce, peut être conservé comme dénomination
de sous-genre.
TABLEAU DES ESPÈCES
4
PHÉoeSEderhécusson incurvés: sommetsfres ait...
-_- Côtés de l'écusson non nettement incurvés; sommet non
DRE SAT D ne PT eue une a PUR doses Same Me £O.
2. Couleur générale de fond noire. La couleur du pronotum
et des élvtres peut varier (rouge, bleu, vert), mais reste
sombre ; le dessous est toujours noir ou noirâtre. Dessus
portant souvent, mais non toujours des taches farineuses. 3.
— Couleur générale de rond verte, passant parfois au bleu ou
au violaté, mais non de nuance sombre. Dessus sans
PACE AIME USES ANNE METAL eo en bn Los ER Ai ues Lau 1.
3. Bords latéraux du pronotum non régulièrement courbés de
l 8
la région de l’angle antérieur à l'angle postérieur...
= Bords latéraux du pronotum formant une courbe régulière
qui débute très peu en arrière de l'angle antérieur et se
termine à l'angle postérieur. Côtés finement rebordés.
Pronotum et élytres sans taches farincuses. erythroderes (192).
Ld
1e:
— 14 —
Elytres présentant des taches marron rougeâtre en arrière
des épaules RS ee NA PR RTE AS
Elytres sans taches marron rougeûtre en arrière des épaules.
Premier intervalle (entre la suture et la première strie)
dilaté au milieu ; première strie nettement courbée de la
région de l’écusson à la déclivité apicale.............. :........
Premier intervalle de même largeur, ou à peu près, dans
toute sa longueur; première strie non courbée.
luctifera var.
Côtés du pronotum présentant un fin rebord dû à la
présence d'un sillon marpinal.".. "te
Côtés du pronotum nontrebordés eee 2e
Elytres portant des taches farineuses blanches...
Elytres sans taches farineuses blanches... melanura
Pas de tache blanche sur l’écussen et sur le pronotum en
avant de l’écusson. Base non rebordée au milieu............
Une tache blanche sur l’écusson et une autre sur le prono-
tum devant l’écusson. Base rebordée sur toute sa
lonE tre... le RENSRARIE RER TER albomaculata
Silonsides-stries élytrales-simples sr
Sillons des stries élytrales doubles... rufoplagiata
Parties latérales de la base du pronotum présentant un
rebord déterminé par un fin sillon. Longueur plus grande
US 160 int) ER RE te Tee
Base du pronotum sans rebord dans toute sa longucur.
Longueur plus petite (9 mm.).....…. PR fra ct ue cruralis
Sillon de la deuxième strie atteignant la région du calus
apical. Bord latéral du pronotum non entièrement blanc.
ornata
Sillon de la deuxième strie n'atteignant pas la région du
calus apical. Bord latéral du pronotum portant une
bande“blanchefcontinmuers "ere rec diegana
Longueur de la tache rougeâtre posthumérale égale, au
moins, à la demi-longueur de l'élytre. Moins de quatre
Longueur de la tache rougeñtre ou testacé posthumérale
plus courte que la demi-longueur de lélytre. Quatre
taches blanches sur chaque élytre. quatuordecimguttata
Premier intervalle de l’élytre {entre la suture et la première
strie) plus large que le deuxième, dans la partie située
immédiatement en avant de la tache blanche du disque.
conjuncta
(465).
(167).
13.
(173).
(474).
16.
9
15
— 15 —
Premier intervalle de l’élytre plus étroit que le deuxième
dans la partie située immédiatement er avant de la tache
barfchendundiSque..... ML. Learn sue ne. simillima
Stries des élytres portant des sillons continus... luctifera
Stries des élytres, à l'exception de la première, portant des
DONNE exehe CASSER RE RE ME AC Perrieri
Pronotum présentant deux bandes longitudinales de teinte
sombre, séparées par une bande médiane de la couleur
GA TON L LE RSR ERP
Pronotum ne présentant pas de bandes longitudinales de
teinte Somhre (Nes re: PR CE EE DOUTER
Disque de l’élytre portant une large bande longitudinale de
ÉÉRTÉSSONTDO Reno ins e dnn s ce 2 PRE
Disque de l’élytre ne portant pas de bande longitudinale
HEC SIRLE SO EE CR
Bandes longitudinales du prono‘um et des élytres marron
PSOUAMOINS EOUPEATTES. Sn NE Li lenocinia
Bandes longitudinales du pronotum et des élytres noires.
nigrofasciculata
Ponctuation assez régulière, bien distincte sur le disque
RAD OO ROUE 2 ee en ces ne eu LM ee Senna en manon
Ponctuation indistincte sur le disque du pronotum. ignita
Espace entre les bandes sombres du pronotum non très
étroit. Sillon limitant latéralement la face ventrale des
hanches postérieures, droit dans sa partie médiane
CPR PRO RTS 7 POUR rentes Me die bella
Espace entre les bandes sombres du pronotum très étroit,
linéaire. Sillon limitant latéralement la face ventrale des
hanches postérieures courbé dans toute sa longueur
HÉAERT0 Ecmee AROR A Ne Page Li puncticollis
Pronotum à disque lisse ou peu distinctement ponctué...
Pronotum nettement ponctué sur le disque, à l’exception,
patois dela rlione MÉdANE, + Le AA eneranre
Epaules à couleur marron ou noire s'étendant en avant
uSquAplaspasenden EEE RENE RE Re enr
(172).
(475);
(177).
(181).
(1) P. crbricollis est placée dans ce groupe; la disposition des couleurs du
pronotum pourrait, dans certains cas, être interprétée comme présentant des
bandes sombres. Cette espèce se distingue des autres espèces de ce groupe
par son pronotum, présentant à la fois une forte ponctuation et des bords
latéraux arrondis et divergents en arrière.
16 —
-— Epaules non de couleur marron; tout au plus de teinte
sombre au sommet, mais non en avant vérs la base de
l'élytre .......h,.2.....….…...…. Sanguiteomarginata (186).
22. Tibia: de-couleur mi0lacéer PS RE RE Re 29.
— Tibia de couleur verte à reflets testacés, ou, en partié,
VérTe ete sta É er An Mnene R SE PReE x Re ee
29: Pyeidiumenon violacé PEER ER RTE 24.
— Pygidium plus ou moins violacé......... +. Cowani (183).
24. Elytres à quatre stries, chacun: les dernières plus ou moins
‘ atténuées, ne portant pas un sillon gravé continu. Inter-
Re valles des stries de largeur peu différente dans la région
CAO VENTE ARE. NE RP Le 2e pulchripes (185).
- Elytres à quatre stries, chacun ; les dernières bien marquées
par un sillon gravé continu. Intervalles des stries alter-
nativement plus larges et plus étroits dans la région
MOYENNE An CE NAN RENE ee Tr prasinella (188).
25. Dépressions latérales du disque du clypeus portant des
points simples dans la plus grande partie de leur longueur 26.
- Dépressions latérales du disque du clypeus portant une
ponctuation allongée en stries obliques sur plus de la
MOITÉATEMNEUTA ON EUEUES ASC AE Donckieri (184).
26. Elytres ayant, au maximum, trois stries marquées, chacune,
par un sillon gravé continu. Pygidium à taches blanches.
pygidialis (187).
— Elytre ayant quatre stries à sillons continus; pygidium
Sanes taches Plane er core (?) brunneitarsis (189).
21. Bords latéraux du pronotum présentant vers le milieu une
forte courbure; leurs moitiés postérieures subparallèles
OU CONVETPENTES ENATTIÈTE ee ee punctatissima (190).
—— Bords latéraux du pronotum arrondis; leurs moitiés posté-
rieures divergentes en arrière... eee ICTIDTICOIIS AOTE
e8.Dessus portantidés poils iressSÉS Pre Rene ae
Dessus/sans poils dressés EE Er cultrata (193).
Pronotum présentant une ligne médiane, imponctuée,
SALLANEE : 102: 78 OCR, MNRRIRSE PORTES RP ns beryilina (195).
- Pronotum sans ligne médiane, imponctuée, saillante.
hirsuta (194).
Deux espèces, au sujet desquelles J’ai des documents insuf-
fisants, ne figurent pas dans ce tableau. Ce sont : P. tenella
(176), qui paraît ressembler à une variété de ?. luctifera, et
72
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— 17 —
P. polyspila (174) de couleur noire, avec sur leY
taches blanches marginales, sur l’écusson une tache
chaque élytre, huit ou neuf taches de même nature; élytres à
stries assez fortes; intervalles costiformes; pronotum à peine
plus étroit que les élytres.
Anochilia lineata Künckel d’'Herculais (Hist. nat. Madag.
Gandid Colt Atlas, 1887; pl: 8,1. 12) non décrite, est ‘sans
doute une Pygora, mais la figure ne représente exactement
aucune des espèces que Je connais; elle paraît se rapprocher
de P. hirsula.
165. Pygora ornata Jans. (PI VIT, £. 28).
Cetonia cenjuncta Q Gory et Perch., Rev. ent. Silbermann,
ILE, 1835, p. 125 (1).
Pygora ornata Janson, Cist. Entom. II, 1876, p. 155. Mada-
gascar.
Anochilia ornata Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 3, f. 12.
Type : Collection Janson.
Hab. : Madagascar; Forêts d’Antsihanaka (L. Humblot);
Tananarive (Kingdon, C. Lamberton); Betsileo (D. Cowan);
Fhanarantsoa (Evet. B. Perrot).
Longueur : 10,5 à 15,5 mm. Largeur: 5,5 à 8 mm.
Oblongue, parallèle. Brillante; noire, avec, sur chaque
élytre, une grande tache marron rougeàtre posthumérale et
deux taches farineuses dans la région terminale. Côtés du
pronotum rebordés.
Carènes latérales du clypeus parallèles ou à peine conver-
gentes en avant. Bord antérieur présentant une échancrure
nette, mais peu profonde; cette échancrure sépare deux lobes
dont la courbure continue celle des bords latéraux retombants.
2.
(1) La diagnose latine de C. conjuncta Gory et Perch. convient seule à
Pygora conjuncta. Le texte français qui suit, relatif à un insecte qui serait
la femelle, s'applique à l'espèce décrite depuis sous le nom de P. ornata
Jans.
9)
= ATONE—
Ponctuation fine et dense, atténuée sur le vertex. Couleur noire.
Antennes noires.
Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent en avant du
milieu un angle obtus bien marqué; la partie en arrière de cet
angle est faiblement incurvée. Angles antérieurs aigus; angles
postérieurs émoussés au sommet. Base largement courbée, sinuée
devant l’écusson. Disque paraissant lisse, mais portant en
réalité une ponctuation éparse extrêmement fine, visible seu-
lement au moyen d’une forte loupe; les côtés portent, surtout
en avant, quelques points nets, un peu plus nombreux chez la
femelle; la région immédiate des angles antérieurs est finement
striolée. Côtés rebordés; le rebord se continue sur les parties
latérales du bord antérieur et de la base. Couleur noire; parfois
une tache testacée dans l’angle latéral. Ecusson noir, imponc-
tué ; ses côtés incurvés ; son sommet très aigu. Epimères couverts
d’une tache blanchatre.
Epaules des élytres bien découpées par une échancrure
posthumérale brusque et profonde; élytres élargis à partir
du fond de cette échancrure ; chaque élytre arrondi séparément
à l’extrémité. Dessus avec quatre stries imdiquées chacune par
un sillon gravé; le premier sillon (juxtasutural) contourne le
calus apical et remonte le long du bord externe; les deux
derniers peuvent être plus ou moins atténués ou réduits à des
lignes ponctuées; la deuxième strie atteint toujours la région
du calus apical; la quatrième strie n’est parfois indiquée qu’à
la base de l’élytre; les intervalles peuvent porter quelques
rares points, surtout entre la première et la deuxième stries; 1l
y a, en outre, des points épars, extrêmement fins, visibles seu-
lement au moyen d’une forte loupe. Région du bord latéral
un peu ponctuée. Calus apical arrondi très convexe, rapproché
du bord terminal. Couleur noire avec, à hauteur de l’échancrure
posthumérale, une très grande tache marron rougeâtre qui
s’étend de la première ou de la seconde strie au bord latéral;
deux taches blanches en arrière, l’une marginale avant l’angle
apical, l’autre dans l’angle sutural.
— 19 —
Pygidium sans proéminence anormale chez les deux sexes,
parfois un peu caréné en avant, striolé en avant, éparsément
ponctué en arrière, noir, avec une tache blanche de chaque côté.
Dessous brillant, noir, avec de grandes plaques farineuses,
blanches, interrompues sur l’abdomen. Saillie mésosternale
courte, anguleuse, un peu remontante. Poils de la région
sternale roussatres, ceux des pattes et du pygidium noirs.
Pattes noires avec des bandes blanches sur les fémurs chez le
mâle. Tibias antérieurs présentant deux dents au bord externe
chez les deux sexes; la dent proximale atténuée chez le mâle.
Mâle ayant une dépression ventrale peu profonde, garnie
de plaques blanches.
_Forceps à côtés d’abord parallèles, puis convergents dans
la partie terminale; extrémité arrondie. Branches du forceps
séparées par un méat oblong, dans le dernier tiers de la
longueur, qui est fortement recourbé.
166. Pygora cruralis Frm.
Pygora cruralis Fairmaire, Ann. Soc. entom. France, 1903,
p. 198. Madagascar (Alluaud).
Type : Collection Alluaud, Museum de Paris.
Hab. : Madagascar (Alluaud), d’après Fairmaire.
Longueur : 9 mm. Largeur : 4,5 mm.
Noire, avec, sur chaque élytre, une tache marron rougeûtre
posthumérale et deux taches blanches dans la région terminale.
Cette espèce ressemble beaucoup à P. ornata. Voici ses prin-
cipaux caractères :
d. Clypeus faiblement échancré. Ponctuation de la tête et
du clypeus assez dense. Couleur noire. Antennes noires.
Pronotum presque aussi large que les épaules; ses côtés
présentant un angle obtus vers le milieu. Base à peine sinuée
devant l’écusson. Ponctuation effacée sur le disque, mais nette
sur les côtés, plus forte que chez ?P. ornata et moins forte que
0 —
chez P. rufoplagiata. Côtés de la base non rebordés. Couleur
noire. Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu ; couleur noire.
Elytres semblables à celles de ?. ornata. Stries élytrales
portant des sillons gravés simples. Couleur noire, avec une
grande tache marron rougeâtre en arrière de l’épaule et deux
taches blanches : l’une marginale un peu avant la région de
l’angle apical, un peu plus en avant que chez P. ornata, l’autre
sur le bord terminal.
Pygidium ponctué.
Dessous brillant, noir, à plaques farineuses blanches. Saillie
courte, anguleuse un peu remontante. Poils blanchâtres. Pattes
noires avec des bandes blanches sur les fémurs. Tibias anté-
rieurs bidentés. Ventre déprimé.
La femelle n’est pas connue.
167. Pygora diegana Frm. (PI. X, f. 31).
Pygora diegana Fairmaire, Ann. Soc. ent. France, 1905,
p. 199. Diego-Suarez (Alluaud).
Type : Museum de Paris.
ab. : Montagne d’'Ambre; Diego-Suarez.
Longueur : 13 à 14 mm. Zargcur : 6,5 à 7,5 mm.
Etroite, allongée, parallèle. Brillante ; noire avec les côtés du
pronotum bordés d’une bande blanche; élytres ayant, chacun,
une tache posthumérale marron rougeûtre et deux taches
blanches dans la région terminale.
Carènes latérales du clypeus subparallèles ou un peu conver-
gentes; bord antérieur avec deux lobes arrondis, séparés par
une échancrure peu profonde. Ponctuation fine et dense, atté-
nuée sur le vertex. Couleur noire. Antennes noires.
Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent, en avant du
milheu, un angle obtus à sommet émoussé; la partie en arrière
de cet angle est à peine ou non incurvée; angles antérieurs bien
marqués, angles postérieurs émoussés au sommet; base lar-
— D] —
gement courbée, sinuée devant l’écusson. Dessus avec une
ponctuation éparse extrêmement fine et presque imperceptible
sur le disque, distincte dans la région de l’angle antérieur.
Côtés rebordés; le rebord prolongé sur les côtés du bord
antérieur et de la base. Couleur noire, avec une bordure latérale,
blanche, dilatée dans l’angle postérieur.
Ecusson à côtés incurvés, sommet effilé, brillant, noir; ponc-
tuation imperceptible; angles antérieurs striolés. Epimères
couverts d’une tache blanche.
Elytres à épaules bien découpées par l’échancrure posthu-
mérale brusque et profonde; l’élytre peu élargi, en arrière, à
partir du fond de cette échancrure; extrémité arrondie. Dessus
à. sillons réduits (par comparaison à P. ornafa) : Premier
sillon (juxtasutural) entier; deuxième strie débutant par
quelques points à hauteur de l’écusson, continuée par un sillon
et se terminant en ponctuation vers le mieu de la longueur
de l’élytre (1); troisième strie représentée par une série de
points de la base au tiers ou au milieu de l’élytre; quatrième
strie représentée seulement par quelques points dans la région
humérale; intervalles portant une ponctuation éparse, à peine
perceptible; côtés plus nettement ponctués. Calus apicaux
convexes et arrondis. Couleur noire, avec, sur chaque élytre,
une grande tache posthumérale marron rougeûtre et deux taches
mates, blanches, l’une marginale avant l’angle apical, l’autre
dans l’angle sutural.
Pygidium finement et densément striolé en avant, ponctué
en arrière, un peu caréné au milieu de la partie antérieure, noir,
avec deux grandes taches latérales blanches.
Dessous brillant, noir, avec de grandes plaques blanches,
interrompues sur l’abdomen. Saillie mésosternale courte, angu-
leuse, un peu remontante. Poils des parties sternales d’un
jaunâtre clair; ceux des pattes noirs. Pattes noires, avec des
(1) Parfois entièrement ponctuée.
=D) —
plaques blanches sur les fémurs chez le mâle. Tibias antérieurs
bidentés au bord externe chez les deux sexes.
Le mâle présente une dépression ventrale peu profonde,
garmie de plaques blanches.
Le forceps ressemble à celui de ?. ornata; il est parallèle et
s’amincit vers l’extrémité qui est arrondie; les branches sont
séparées en dessus par un méat oblong.
Cette forme représente P. ornata dans la partie Nord de
Madagascar; elle est peu différente de cette espèce.
168. Pygora albomaculafa Kraatz.
Pygora albomaculata Kraatz, Wiener entom. Zeit., 1893,
p. 151. Madagascar (Sikora).
Pygora albomaculata Fairmaire, Revue d'Entom., 1903, p. 25.
Type : Deutsche entom. national Museum, Berlin.
Hab. : Madagascar.
Longueur : 15 à 16 mm. Largeur : 7,5 à 8 mm.
Allongée, parallèle. Brillante, noire, avec, sur le pronotum,
une bordure blanche interrompue et un point blanc devant
l’écusson; écusson taché de blanc; élytres noirs, avec une
grande tache rougeâtre dans la moitié proximale et trois taches
blanches dans la moitié distale.
Clypeus à carènes latérales subparallèles; échancrure du
bord antérieur peu profonde; angles arrondis. Tête et clypeus
densément ponctués. Couleur noire. Antennes noires.
Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent, en avant, du
milieu, un angle obtus à sommet émoussé; moitiés des côtés,
en avant de ces angles, très convergentes; moitiés en arrière
parallèles. Base transversale, à peine déviée devant l’écusson.
Les côtés sont rebordés, la base également et sur toute sa
longueur. Ponctuation effacée sur le disque, nette sur les parties
latérales. Côtés garmis d’une bordure blanche, interrompue à
hauteur de l’angle obtus latéral; une petite tache blanche
= Pour
<9
arrondie au milieu de la base (1). Ecusson à côtés incurvés,
sommet très aigu; angles antérieurs striolés; couleur noire,
mais presque entièrement cachée par une tache blanche.
Epaules des élytres bien découpées; échancrure posthumé-
rale brusque et profonde; l’élytre un peu élargi, en arrière, à
partir du fond de cette échancrure ; extrémité arrondie. Dessus
avec une ponctuation plus ou moins nettement disposée en
séries longitudinales, réunies en sillons continus près de la
suture. Couleur noire, avec une large bande marron rougeûtre
interrompue à la suture; le bord antérieur de cette bande est
près de la base à hauteur des épaules; son bord postérieur se
trouve vers le milieu de l’élytre; trois taches mates, blanches
sur chaque élytre : une suturale, en arrière du milieu; une autre
marginale, avant l’angle apical; la dernière entre le calus
apical et l’angle sutural (2).
Pygidium du mâle allongé, portant des stries transversales ;
pygidium de la femelle un peu relevé à l’extrémité. Couleur
noire, avec deux grandes taches blanches latérales.
Dessous brillant, noir, avec de grandes plaques blanches.
Saillie mésosternale courte, anguleuse, un peu remontante. Poils
du dessous blanchâtres. Pattes noires; tibias postérieurs portant
des brosses de poils noirs.
Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe chez
la femelle, d’une seule dent et d’une déformation obtuse du
bord chez le mâle. L’abdomen du mâle présente une dépression
médiane non garnie de plaques blanches.
(x) D’après la description originale, la bande latérale blanche pourrait être
réduite à un point. Ma description est faite sur des exemplaires du Museum
de Paris.
(2) La description originale indique trois taches dans la région terminale
et non deux.
169. Pygora rufoplagiata Westw. (PI X, f. 30).
Liostraca rufoplagiata Westwood, Transact. entom. Soc.
London, 1879, p. 206, pl. IV, f. 4 Madagascar.
Type : Collection R. Oberthür, ex Higgins.
Hab.: Madagascar (L. Humblot); Antsihanaka et lac
Alaotra (E. et B. Perrot).
Longueur : 8 à 11 mm. Largeur : 4,5 à 5 mm.
Parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Brillante, noire, avec,
sur les élytres, deux grandes taches marron rougeûtre posthu-
mérales et deux taches farineuses à l'extrémité. Côtés du
pronotum rebordés.
Carènes latérales du clypeus subparallèles; bord antérieur
à peine échancré, un peu relevé en dehors de l’échancrure;
angles très arrondis. Tête et clypeus à ponctuation dense et
assez forte. Couleur noire. Antennes noires.
Pronotum polygonal, les côtés présentant un peu en avant
du milieu un angle obtus; parties des côtés en avant de l’angle
très convergentes; parties en arrière subparallèles; angles
antérieurs bien marqués; angles postérieurs subdroits, émoussés
au sommet. Base largement courbée, avec une sinuosité très
faible devant l’écusson. Côtés rebordés ; le rebord prolongé sur
les parties latérales du bord antérieur et de la base. Ponctua-
tion nette, très atténuée sur le disque au milieu, plus forte sur
les côtés, allongée en stries dans la région de l’angle antérieur.
Couleur noire. Ecusson à côtés incurvés ; sommet effilé, surface
brillante, lisse; les angles antérieurs striolés. Epimères couverts
d’une tache blanche.
Echancrure posthumérale brusque et très profonde découpant
fortement l’épaule; l’élytre un peu élargi à partir du fond de
cette échancrure; extrémité de chaque élytre arrondie sépa-
rément. Dessus portant quatre stries ; les trois premières offrent
chacune un double sillon gravé; la dernière porte une série
= 2% —
longitudinale de points arqués; la première strie (juxtasutu-
rale) contourne le calus apical et remonte le long du bord
externe; régions latérales portant une ponctuation plus ou
moins nettement disposée en séries longitudinales. Quelques
gros points dans la région humérale; les intervalles portent
une ponctuation éparse extrêmement fine, à peine perceptible.
Calus apicaux convexes, arrondis, peu éloignés du bord ter-
minal. Couleur noire avec, en arrière de l’épaule, une très
grande tache marron rougeâtre qui s’étend de la deuxième
strie au bord latéral; deux taches blanches marginales, l’une
un peu en avant de la région de l’angle apical, l’autre sur le
bord terminal ; ces taches peuvent être allongées ou arrondies.
Pygidium caréné au milieu dans sa moitié antérieure; la
Carène plus obtuse chez le mâle; surface striolée en avant,
ponctuée en arrière, noire, avec deux taches latérales blanches.
Dessous brillant, noir, portant de grandes plaques blanches
interrompues sur l’abdomen. Saillie mésosternale courte, arigu-
leuse un peu remontante. Poils roussâtres. Pattes noires. Tibias
antérieurs portant deux dents au bord externe chez les deux
sexes.
L'abdomen porte une dépression longitudinale garmie de
plaques blanches.
170. Pygora melanwra Fairm.
Pygora melanura Fairmaire, Le Naturaliste, 1903, p. 36.
Madagascar.
Type : ?
Hab. : Madagascar, d’après Fairmaire.
Longueur : 13 mm.
Je ne connais de cette espèce que la description; voici les
principaux caractères qu’elle indique :
La forme ressemble à celle de P. ornata; oblongue, allon-
cée, un peu rétrécie en arrière. Brillante; noire, un peu métal-
——
lique; élytres rouge sombre (1) avec l'extrémité largement
noire.
Bord antérieur du clypeus largement sinué; dessus portant
une impression de chaque côté; ponctuation fine, la tête presque
lisse.
Pronotum transversal, plus étroit que les élytres; ses côtés
courbés, convergents en avant. Dessus lisse; côtés finement
rebordés. Ecusson aigu, lisse.
Elytres assez allongés, portant de vagues lignes de points;
région de l'écusson lisse. Suture saillante en arrière. Calus
apical convexe lisse, de même que les épaules.
Pygidium à striolation transversale fine.
Dessous lisse. Tibias antérieurs portant deux dents aiguës
vers l’extrémité (la dent terminale sans doute comprise).
171. Pygora conjuncta G. et P. (PI. VIL f. 30).
Cetonia conjuncta Œ Gory et Percheron, Revue entom. de
Silbermann, III, 1835, p. 125. Madagascar (2).
Pygora conjuncta Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 964.
Anochilia (Pygora) conjuncta Westwood, Trans. ent. Soc.
London, 1874, p. 478, pl. VIII, f. 5.
Anochilia conjuncta Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 3, f. 11.
Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Il existe au
Museum de Paris un exemplaire de Goudot (1834) ayant, par
suite, la même origine que le type. Les individus étudiés par
Burmeister {Cetonia Nero Dup. in litt.) et par Westwood
(ex coll. Higgins) figurent dans la collection R. Oberthür.
Hab. : Madagascar; Forêts d’Antsihanaka (L. Humblot).
Longueur : 12 mm. Largeur : 6,5 à 7 mm.
(1) «... elytris obscure sanguineis ».
(2) La diagnose Jatine seule est relative à ?P. conjuncta. Le texte français
s'applique à ?. ornata Jans.
— 27 —
Allongée, subparallèle. Brillante; noire avec parfois les
élytres d’un noir verdâtre; chaque élytre porte une grande
tache posthumérale marron rougeâtre et trois petites taches
blanches en arrière.
Clypeus à carènes latérales parallèles. Bord antérieur fai-
blement échancré; angles antérieurs très arrondis. Ponctuation
fine, plus dense sur le clypeus. Couleur noire. Antennes marron
noiratre.
Pronotum étroit; ses côtés fortement anguleux un peu en
avant du milieu; parties postérieures des côtés subparallèles,
un peu incurvées; parties antérieures fortement convergentes;
angles antérieurs bien marqués, paraissant aigus de dessus;
angles postérieurs presque droits. Base transversale, largement
courbée, à peine sinuée devant l’écusson. Côtés non rebordés.
Dessus portant une ponctuation éparse, assez effacée chez le
mâle, plus nette chez la femelle, toujours plus forte sur les
parties latérales. Couleur noire, avec, ordinairement, une tache
blanchâtre, marginale en avant de l’angle postérieur. Ecusson
à côtés incurvés, sommet efhlé; ponctuation un peu moins
effacée chez la femelle; couleur noire. Epimères noirs, le plus
souvent, couverts d’une tache blanche.
Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale pro-
fonde et assez brusque; l’élytre à peine élargi à parür du fond
de l’échancrure; son extrémité arrondie. Dessus portant quatre
stries; les deux premières stries toujours marquées par un sillon
interrompu ou une ponctuation en série, parfois très atténuées
chez le mâle; dans la partie immédiatement en avant de la
tache blanche discale, l'intervalle entre la suture et la première
strie est plus grand que l'intervalle entre la première et la
deuxième strie. Région antérieure du premier intervalle portant
une ponctuation peu abondante, nette chez [a femelle, plus ou
moins effacée chez le mâle; il existe une ponctuation éparse et
très fine dans les intervalles et vers les bords, mais elle est
indistincte chez le mâle. Le premier sillon (juxtasutural) ne
contourne pas le calus apical pour remonter le long du bord.
ER ——
Calus apical convexe. Couleur noire, souvent verdâtre, avec
une très grande tache marron rougeâtre entre la deuxième strie
et le bord latéral; cette tache s'étend de la partie postérieure
de l’épaule jusqu’au delà du milieu de la longueur de l’élytre;
chaque élytre porte trois taches blanches : une un peu après
le milieu, entre la première et la deuxième strie, une autre
marginale en avant de l’angle apical, la dernière dans la région
de l’angle sutural.
Pygidium simplement convexe chez le mâle, finement et
éparsément ponctué; chez la femelle, il présente deux mamelons
très saillants séparés par une forte dépression; il est de plus
densément striolé, excepté sur les saillies. Couleur marron, avec
deux grandes taches blanches, latérales.
Dessous brillant, noir ou verdâtre, avec de grandes plaques
blanches qui sont interrompues sur l’abdomen. Saillie méso-
sternale très courte, anguleuse, un peu remontante. Poils fauves.
Pattes marron. Ongles très développés; les ongles de la paire
intermédiaire inégaux chez le male. Tibias antérieurs bidentés
chez la femelle, unidentés chez le mâle, avec, en plus, une
déformation anguleuse du bord. Le milieu de l’abdomen est
convexe et noir chez la femelle, méplat et blanc chez le mâle.
Le pygidium est très différent.
Forceps fortement recourbé; chaque branche bifurquée à
l’extrémité, avec la dent externe plus prolongée, épineuse;
pilosité abondante.
172. Pygora simillima Mos. (PI X, f. 28).
Pygora simillima Moser, Deutsche entom. Zeitschr., 1912,
p. 66, Montagne d’Ambre.
Type : Collection Moser?
Hab. : Madagascar; Mont Tsaratanana (Perrier de la
Bathie).
Longueur : 11 à 12,5 mm. Largeur : 6 à 7 mm.
so
Etroite, parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Noire avec
la région de l’écusson, sur les élytres, bleuatre violacé; chaque
élytre porte une grande tache marron rougeatre dans la moitié
antérieure, une tache blanch: discale postmédiane et deux
taches blanches dans la région terminale.
Clypeus à carènes latérales parallèles; bord antérieur fai-
blement échancré; angles très arrondis. Ponctuation fine, plus
dense sur le clypeus, atténuée sur le vertex. Couleur noire.
Antennes noirâtres.
Pronotum étroit; ses côtés présentent, en avant du nulieu,
un angle obtus très marqué; les parties en avant de cet angle
sont fortement convergentes; les parties en arrière sont subpa-
“rallèles et incurvées; angles antérieurs bien marqués; angles
postérieurs subdroits, un peu émoussés; base transversale,
largement courbée, un peu sinuée devant l’écusson. Côtés non
rebordés. Dessus portant une ponctuation très éparse, extrè-
mement fine et indistincte sur le disque, plus visible sur les
parties latérales chez la femelle. Couleur noire. Ecusson à côtés
incurvés, sommet effilé; dessus noir avec quelques points peu
nets. Epimères couverts d’une tache blanchatre.
Elvtres à épaules saillantes, découpées par une échancrure
posthumérale profonde et assez brusque; l’élytre à peine
élargi à partir du fond de cette échancrure; son extrémité
arrondie. Dessus présentant quatre stries; les deux premières
toujours parcourues par un sillon gravé continu; les deux
dernières pius ou moins atténuées, surtout chez le male; dans
la partie immédiatement en avant de la tache blanche discale,
la distance entre la suture et la première strie est plus petite
que la distance entre la première et la seconde strie; le premier
sillon ne contourne pas le calus apical pour remonter le long
du bord latéral. L’intervalle entre la première et la deuxième
stries porte, dans la région scutellaire, quelques gros points
ces points sont parfois atténués chez le mâle, mais bien marqués
chez la femelle; chez cette dernière ils forment parfois une série
longitudinale figurant une strie secondaire (1); la surface de
l’élytre porte une ponctuation éparse et extrêmement fine, plus
distincte chez la femelle. Calus apicaux très convexes. Couleur
noire avec, sur chaque élytre, dans toute la région de la base,
mais respectant l'épaule, une très grande tache marron rou-
geâtre; cette tache n’atteint pas directement la suture, mais
dans cette région, l’élytre prend une couleur bleu violacé
étendue sur la partie suturale et plus ou moins sur la tache
marron rougeâtre, dont la limite est, par suite, indécise; cette
teinte bleuâtre n’est peut-être pas constante (2). Taches
blanches au nombre de trois : une sur le disque, en arrière du
milieu, entre la première et la deuxième stries; une autre,
marginale, avant l’angle apical; la troisième dans l’angle
sutural.
Pygidium convexe chez le mâle et portant quelques points;
chez la femelle, le pygidium porte, dans sa moitié antérieure,
une carène arrondie, mais très saillante, un peu ponctuée; la
région marginale antérieure et l’extrémité sont striées. Chez les
deux sexes, la couleur est noire, avec deux grandes taches
latérales blanches.
Dessous brillant, noir, abondamment couvert de plaques
blanches; ces plaques deux fois interrompues au milieu de
l'abdomen. Saillie mésosternale très courte, anguleuse, un peu
remontante. Poils fauves. Pattes d’un bleu violacé. Ongles des
tarses très développés, d'épaisseur inégale, chez le male, à la
paire intermédiaire.
Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe chez
les deux sexes; la dent proximale plus ou moins émoussée chez
le male. Abdomen du mâle présentant une dépression large et
(1) Dans l’appréciation de la distance entre les stries, cette strie secon-
daire est négligée; on prend toujours comme première et deuxième stries,
celles marquées par un long sillon continu limitant latéralement la tache
blanche discale.
(2) La description originale dit : « Zuweiïlen ist die Oberseite ….grünlich
oder blaulich gefarbt ».
peu profonde. Le pygidium permet de distinguer facilement
les sexes.
Cette espèce est extrêmement voisine de P. conjuncta; elle
paraît représenter ?. conjuncta dans le Nord de Madagascar
comme ?. diegana représente P. ornata. La description origi-
nale ne la distingue de P. conjuncta que par le relief particulier
du pygidium de la femelle. L’espacement des stries du disque
de l’élytre permet de caractériser les deux sexes.
173. Pygora quatuordecimguttata Ktz (PI VII f. 24).
Pygora quatuordecimguttata Kraatz, Wiener ent. Zeit., 189%,
p. 150. Madagascar (1).
Type : Deutsche entom. national Museum.
Hab. : Madagascar central; Montagne d’Ambre.
Longueur : 0,5 à 11,5 mm. Largeur : 6 à 7 mm. :
Petite, parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Noire, avec,
sur le pronotum, quatre taches marginales testacées et, sur
chaque élytre, une tache posthumérale jaune testacé brillante,
plus quatre taches farineuses blanches dans la moitié posté-
Heure.
Carènes latérales du clypeus subparallèles; échancrure du
bord antérieur nette, mais peu profonde; lobes très arrondis.
Ponctuation fine et dense. Tête noire; le clypeus et les antennes
marron.
Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent un angle obtus
net en avant du milieu; parties antérieures des côtés fortement
convergentes; parties postérieures subparallèles, largement
incurvées. Base largement courbée, faiblement sinuée devant
l’écusson. Côtés non rebordés. Dessus portant une ponctuation
fine, régulière, peu serrée. Couleur noire, avec, dans chacun
des angles antérieurs et postérieurs, une tache farineuse, tes-
(1) Parfois étiquetée sous le nom de ?. Sikoræ Jans., non décrite.
— 32 —
2%
\
tacée, Ecusson à côtés incurvés, très aigu, un peu ponctué, noir.
Epimères noirs.
Elytres à épaules sallantes; échancrure posthumérale brusque
et profonde; l’élytre à peine élargi en.arrière, à partir du fond
de cette échancrure; son extrémité-arrondie. Dessus portant
quatre stries; les deux: prémmères stries indiquées sur la plus
grande partie de leur lengueur chacune par un double sillon
gravé; les deux autres portant des sillons doubles plus ou moins
interrompus et des points arqués. Intervalles très finement et
éparsément ponctués; la ponctuation plus accentuée vers la
base, sur la déclivité apicale et sur la partie retombante des
côtés ; ponctuation forte dans la partie antérieure du deuxième
intervalle, entre la première et la deuxième stries. Couleur noire
passant parfois au marron vers l’extrémité (1); une tache bril-
lante Jaune testacé entre la deuxième strie et le fond de
l’échancrure posthumérale et quatre taches mates, blanches,
sur chaque élytre : une un peu en arrière du mulieu, entre la
première et la deuxième stries; une un peu en arrière de la
précédente, entre la troisième et la quatrième stries; une mar-
ginale avant l’angle apical; la dernière dans l’angle sutural.
Pygidium du mâle convexe, normal, à ponctuation éparse;
pygidium de la femelle aplati au milieu et présentant deux
petites protubérances dans la région antérieure, de chaque côté
du milieu; la surface porte une fine striolation chez la femelle.
Chez les deux sexes la couleur est marron, avec deux grandes
taches latérales blanches.
Dessous brillant, noir, avec de grandes taches blanches;
celles des segments abdominaux interrompues. Saillie mésoster-
nale très courte, anguleuse, un peu remontante. Poils fauves.
Pattes marron; fémurs, en grande partie, noirs.
Tibias antérieurs munis de deux dents chez les deux sexes ;
la première dent moins forte chez le mâle. Abdomen du mâle
(1) Chez les mâles, mais je n'ai pas vu un assez grand nombre d'exemplaires
pour affirmer que le caractère soit particulier à ce sexe.
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marqué d’une dépression céaprofonde, gaqui de plaques
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blanches. Le pygidium permè “facilement les
deux sexes.
174. Pygora polyspila Fairm.
Pygora polyspila Fairmaire; Revue d'Entom., 1903, p. 26.
Ankarahitra.
Type : Je n’ai pas vu le type au Museum de Paris.
Hab. : Ankarahitra (Perrier), d’après Fairmaire.
Longueur : 9 mm.
Je ne connais pas cette espèce. Voici ses principaux caractères
d’après la description originale :
Oblongue. Assez brillante; noire, avec des taches blanches :
sur le pronotum, six taches; sur l’écusson, une; sur chaque
élytre, huit.
Tête oblongue, avec une impression de chaque côté; ponctua-
tion rugueuse, fine et dense; extrémité du clypeus roussâtre.
Pronotum à peine plus étroit que les élytres, à ponctuation
rugueuse dense, avec six taches blanches : une dans chaque
angle et une marginale de chaque côté; les taches antérieures
presque carrées; celles de la base petites et étroites.
Elytres à stries assez fortes; intervalles très convexes, costi-
formes; ces intervalles sont interrompus par des taches
blanches. La première tache est une bande marginale, posthu-
mérale; la dernière est courbée et se trouve dans la région
apicale. Chaque élytre porte huit ou neuf taches.
Pygidium portant deux taches blanches.
En dessous, le métasternum porte deux grandes taches
blanches; les épimères mésothoraciques sont blancs; les deux
premiers segments abdominaux portent de larges bandes laté-
rales blanches.
Fairmaire rapproche cette espèce de P. quatuordecimguttata
Ktz; le prothorax à peine plus étroit que les élytres et les côtes
3
des élytres permettent de supposer que ?. polyspila appartient
à un autre groupe et, peut-être, à un autre genre. La description
ne permet pas de préciser.
175. Pygora luctifera Frm. (PI. XI, f. 32).
Pygora luctifera Fairmaire, Ann. Soc. entom. Belgique, 1899,
p. 929. Suberbieville (Perrier); Ann. Soc. ent. Belgique,
1904, p. 229.
VARIÉTÉS :
Pygora elegantula Fairm., Rev. d'Entom., 1901, p. 154; Ann.
Soc. entom. Belgique, 1904, p. 229. Plateau de Hukaru
(Perrier).
Pygora ruficollis Fairm., Rev. d'Ent., 1901, p. 154; Ann. Soc.
ent. Belg., 1904, p. 230. Plateau de Hukaru (Perrier).
P. luctifera var. nigrina Fairm., Ann. Soc. entom. Belgique,
1904, p. 229.
Type : Museum de Paris.
Hab. : Madagascar (Perrier).
Longueur : 7,5 à 8 mm. Largeur : 4 mm.
Petite, étroite, allongée, subparallèle. Brillante; noire, avec
deux ou quatre taches blanches dans la moitié terminale de
chaque élytre.
Carènes latérales du clypeus parallèles; bord antérieur à
peine sinué au milieu; angles arrondis. Tête et clypeus den-
sément ponctués. Couleur noire, passant au marron sur la partie
antérieure du clypeus. Antennes noires.
Pronotum étroit, trapézoïdal; ses côtés courbés vers le
milieu, un peu incurvés dans leur moitié postérieure; angles
antérieurs bien marqués; angles postérieurs émoussés. Base
transversale, largement et très peu profondément sinuée devant
l’écusson. Côtés très finement rebordés. Dessus à ponctuation
fine et régulière, formée d’éléments courbés. Couleur noire.
EÉcusson à côtés incurvés, sommet très aigu; surface brillante,
noire, avec quelques points sur les parties latérales. Epimères
noirs, ponctués.
Epaules des élytres saillantes; échancrure posthumérale
brusque et très profonde; chaque élytre un peu élargi à partir
du fond de cette échancrure, arrondi à l'extrémité. Dessus
portant quatre stries, marquées, chacune, par un double sillon
gravé; il y a, de plus, sur l’épaule le fragment d’une cinquième
strie. Les intervalles portent une ponctuation extrêmement fine
et éparse; vers les bords latéraux se trouvent des lignes longi-
tudinales de points plus nets; la déclivité terminale porte
des points orbiculaires. Suture et intervalles alternativement
subcostiformes et plats; calus apicaux fortement convexes,
ponctués. Couleur noire avec, sur la moitié postérieure de
chaque élytre, quatre taches farineuses blanches : la première,
_un peu en arrière du milieu, entre la troisième et la quatrième
stries ; la deuxième entre la première et la deuxième stries, au
début de la déclivité terminale; la troisième, marginale, avant
l’angle apical; la dernière sur le bord terminal. Ces taches
peuvent être plus ou moins réduites; quelques-unes peuvent
manquer.
Pygidium convexe, présentant au milieu une carène obtuse
à peine distincte; ponctuation nette, s’allongeant en stries dans
la partie antérieure; couleur noire, avec deux taches latérales
blanches.
Dessous brillant, noir (1); ponctuation assez abondante,
formée d’éléments allongés et courbés. Saillie mésosternale
très courte, anguleuse, obtuse un peu remontante. Poils blan-
châtres. Pattes noires, avec les fémurs parfois un peu marron
à l’extrémité. Fémurs et tibias portant des brosses de poils
blanchâtres. Tibias antérieurs bidentés au bord externe chez
les deux sexes.
L’abdomen du mâle présente une dépression médiane peu
profonde.
Le forceps est rétréci à partir de la base, dans sa moitié
proximale, puis ses côtés sont parallèles; extrémité tronquée
(1) Fairmaire signale des « taches d’écailles blanches » sur l'abdomen ;
je n’ai pas observé la présence de ces taches blanches.
transversalement, avec les angles très arrondis; le méat sépa-
rant les branches dans la moitié distale est étroit.
Farrmaire a distingué les variations suivantes :
1. Dessus noir, avec, sur chaque élytre, un trait ou point blanc
discal et quelques points blancs au bord terminal (/wcti-
»
fera Frm.).
[D]
Dessus noir avec seulement des points blancs sur le bord
terminal de l’élytre (xigrina Frm.).
Dessus comme 1, mais avec une tache d’un rouge sombre
[e2)
à la base des élytres (e/egantula Frm.).
4. Ressemble à la forme 3, avec, en outre, le pronotum rou-
geatre (74fcollis Frm.).
176. Pygora tenella Frm.
Pygora tenella Fairmaire, Mém. Soc. Zool. France, 15%,
p. 18. Tananarive.
Type
Hab. : Tananarive, d’après Fairmauire.
Longueur : 8,5 mm.
Je ne connais pas cette espèce en nature. Voici ses principaux
caractères d’après la description originale :
Oblongue. Brillante, noire, avec, sur les élytres, une grande
tache rouge près de la base, un point médian blanc et un autre
point marginal avant la région apicale.
Bord antérieur du clypeus à peine sinué, presque tronqué,
faiblement rebordé; le rebord déprimé au milieu. Ponctuation
de la tête forte et dense. Couleur noire, avec le bord antérieur
un peu couleur de poix.
Pronotum à peine plus étroit que les élytres, rétréci1 en avant.
Ponctuation forte, mais peu serrée. Base rebordée. Couleur
noire. Ecusson triangulaire, aigu, lisse.
Elytres striés longitudinalement ; intervalles convexes, alter-
nativement plus saillants, portant une ponctuation très fine et
éparse;, ponctuation plus forte vers les épaules, rugueuse sur
les côtés. Suture saillante en arrière, réunie au bord terminal
épaissi. Couleur noire, avec une grande tache d’un rouge sang,
près de la base et atteignant presque la suture; un point blanc
presque médian et un autre point blanc marginal avant la
région apicale; suture couleur de poix vers l’extrémité.
Dessous à poils gris. Abdomen et fémurs à grosse ponctua-
tion. Tibias antérieurs portant deux dents au bord externe; la
dent proximale faible.
Sur les fleurs des Caféiers en novembre.
Si P. tenella n’est pas la Var. elegantula de P. luctifera,
elle en paraît extrêmement voisine d’après la description.
_
177. Pygora Perrieri Fairm.
Pygora Perrieri Kairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique, 1899,
p. 928. Suberbieville.
Type : Museum de Paris.
ab. : Suberbieville (Perrier), d’après Fairmaire.
Longueur : à à 10 mm., d’après Fairmaire.
Petite, étroite, subparallèle. Brillante, noire, avec sur le
disque de chaque élytre, deux taches blanches postmédiane.
Carènes latérales du clypeus subparallèles ; bord faiblement
sinué,; angles arrondis. Tête et clypeus densément ponctués,
noirs.
Pronotum trapézoidal; ses côtés courbés en avant du milieu,
incurvés en arrière. Angles antérieurs bien marqués; angles
postérieurs subdroits, émoussés. Base transversale, un peu
_courbée. Dessus fortement et assez régulièrement ponctué.
Couleur noire. Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu;
quelques points sur les parties latérales; couleur noire. Epi-
mères noirs.
Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale brusque
et profonde; l’élytre un peu élargi à partir du fond de cette
échancrure; extrémité arrondie. Dessus portant cinq stries; la
première strie (juxtasuturale) porte un sillon continu gravé;
les autres stries portent une ponctuation à éléments courbés,
assez irrégulière vers la base, mais nettement disposée en série
longitudinale dans la région médiane; en arrière, la ponctua-
tion s’atténue un peu; sur les parties latérales retombantes se
trouvent des séries de points moins forts et des plissements
transversaux. Couleur noire, avec, sur chaque élytre, un peu en
avant du calus apical, deux taches blanches.
Pygidium noir, à ponctuation allongée en stries transver-
sales, plus dense sur la partie antérieure. Le bord antérieur
porte une bande blanche.
Dessous brillant, noir, avec des grandes plaques blanches,
interrompues au milieu de l’abdomen. Saillie mésosternale
courte, anguleuse, remontante. Poils blanchâtres. Pattes noires;
les fémurs, parfois, marron.
Cette espèce est très voisine de P. Juchjera:elle-s'en dis
tingue par les stries élytrales ponctuées et non sillonnées, à
l'exception de la première.
178. Pygora lenocinia G. et P. (PI. VII, f. 31).
Cetonia lenocinia Gory et Perch., Rev. ent. de Silbermann,
1835, p. 126. Madagascar.
Pygora lenocinia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 563.
Pygora lenocinia Parry, Trans. ent. Soc. London, 1848, p. 82,
DIRES:
Anochilia lenocinia Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 3, f. 10.
Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Le Museum de
Paris possède un exemplaire de Goudot, 1834, de même origine
que le type. L’exemplaire décrit par Burmeister (C. radiata
Dup. in litt.), qui figure dans la collection R. Oberthür, a
vraisemblablement la même origine.
Hab. : Antsihanaka (L. Humblot, E. et B. Perrot); Fénérive
(E. et B. Perrot); Tananarive (C. Lamberton).
Longueur : 13 à 16 mm. Largeur : 7,5 à O mm.
Grande, subparallèle, assez allongée. Brillante; verte à
reflets cuivreux rougeâtres avec deux grandes bandes marron
rougeâtre sur le pronotum et les élytres, parfois effacées sur
ces derniers.
Clypeus à carènes latérales parallèles ; angles antérieurs
très arrondis, continuant la courbure des bords latéraux;
échancrure nette, non très profonde. La ponctuation est fine
et dense sur le clypeus; elle s’atténue en arrière, sur la tête et
s’efface sur le vertex. Tête verte, à reflets rougeûtres; clypeus
- marron, mélangé de vert. Antennes marron.
Pronotum trapézoidal, étroit; les côtés présentent, vers le
milieu, un angle obtus, émoussé, très ouvert; les parties des
côtés, en avant et en arrière de cet angle, sont incurvées ; angles
antérieurs aigus; angles postérieurs presque droits, émoussés.
Base transversale, très largement courbée, nettement sinuée
devant l’écusson. Côtés présentant en général un sillon déli-
mitant un fin rebord; ce sillon est parfois très réduit et
toujours atténué à hauteur de l’angle latéral. Ponctuation
réduite à des points épars extrêmement fins sur les régions
latérales, avec quelques points distincts dans les angles anté-
rieurs. Couleur verte, à reflets rougeâtres, avec deux grandes
bandes longitudinales marron rougeàtre; ces bandes laissent
un liséré vert le long du bord latéral et de la base. Ecusson
à côtés incurvés, sommet efflé; surface lisse avec une fine
striolation des angles antérieurs ; couleur verte, à reflets rouges.
Epimères verts.
Epaules des élytres bien découpées par une échancrure pro-
fonde et brusque; l’élytre élargi en arrière, à partr du fond
de cette échancrure; côté largement courbé; angle apical et
bord terminal très arrondis continuant la courbe du côté; angle
sutural plus brièvement arrondi et relevé avec la suture. Dessus
portant un sillon près de la suture et, assez souvent, un
deuxième sillon voisin du premier, dans la moitié postérieure
de l’élytre; surface lisse et brillante. Calus apicaux convexes,
arrondis, rapprochés du bord. Couleur verte à reflets rou-
geâtres, avec, sur chaque élytre, une grande bande longitu-
dinale discale, de la base au calus apical ; en avant, cette bande
s'étend sur la base et couvre la saillie humérale; son épaisseur
est parfois réduite et elle peut même disparaître en arrière de
sa dilatation basilaire, mais alors les reflets rouges de la
couleur du fond sont plus importants dans la région que la
bande devrait occuper.
Pygidium du mâle convexe, lisse, avec quelques stries dans
les angles antérieurs; pygidium de la femelle présentant, un
peu en arrière du milieu, une forte protubérance transversale,
quelques points sur le disque et des stries dans les angles
antérieurs qui sont déprimés. Couleur verte, avec une bordure
marron noiratre en avant.
Dessous brillant, vert, avec, parfois, des taches farineuses
sur les parties latérales du thorax et des hanches postérieures;
extrémité de l’abdomen marron roussâtre; les quatre premiers
segments ventraux visibles de dessous présentent latéralement
une courte bordure blanchâtre. Saillie mésosternale extrêmement
réduite, remontant obliquement en avant. Poils roux. Fémurs
verts à reflets roussâtres ; tibias testacés ou verts à reflets roux;
tarses testacés. Ongles développés, surtout aux pattes intermé-
diaires du mâle où ils sont, en outre, d’épaisseur inégale.
L’abdomen du mâle ne présente pas de dépression. Chez la
femelle le tibia antérieur porte deux dents au bord externe;
chez le mâle, il existe une seule dent, la dent proximale étant
remplacée par une déformation obtuse du bord. On a vu que
le pygidium est très différent chez chaque sexe.
Le forceps est remarquable par sa complication et son
asymétrie. Sa moitié proximale est dilatée au milieu avec les
côtés régulièrement arrondis; un grand espace ovale, mem-
branéux sépare les branches en dessus dans cette moitié: dans
la moitié distale chaque branche du forceps est bifurquée en
deux branches secondaires : une branche interne et supérieure
terminée en un crochet effilé dont la pointe est dirigée vers
l'extérieur, une branche externe et inférieure dont l’extrémité
est dilatée; cette dernière porte des poils roux sur une grande
partie de sa longueur. À droite, la branche crochue reste en
contact de la branche dilatée, en sorte que la pointe du crochet
repose sur la partie dilatée; à gauche, les branches secondaires
sont divergentes à partir du milieu de leur longueur. Vu de
côté, le forceps montre une forte courbure en son milieu et une
paroi chitineuse verticale, étendue, en dessous.
2
179. Pygora nigrofasciculata Mos.
Pygora nigrofasciculata Moser, Ann. Soc. entom. Belgique,
1907, p. 146. Montagne d'Ambre.
Type : Collection Moser?
Hab. : Montagne d’Ambre.
Longueur : 18 mm.
D’après la description originale, cette espèce paraît se dis-
tinguer de ?. lenocinia par la couleur du clypeus ainsi que
des bandes du pronotum et des élytres, qui est noire et non
marron rougeâtre; 1l y a, de plus, sur la partie antérieure du
pygidium, une bande blanche interrompue au milieu.
On pourrait la considérer comme une variété de ?. lenoctnta.
Je la laisse provisoirement distincte parce qu’il est possible que
P. lenocinia présente dans le Nord de Madagascar une forme
assez différente pour être considérée comme une espèce, le cas
‘se présente pour d’autres espèces (2. ornata et P. diegana;
P. conjuncta et P. simillima).
180. Pygora ignita Westw. (P. VIII, f. 32).
Pygora ignita Westwood, Trans. ent. Soc. London, 1879,
p- 204, pl. IV, f. 1. Madagascar.
Type : Collection R. Oberthür (ex Higgins).
Hab .: Madagascar; Tananarive (C. Lamberton); Andran-
goloaka; Montagne d’Ambre.
Longueur : 13 à 14,5 mm. Largeur : 7,5 à 8 mm.
Oblongue, parallèle. Brillante; verte, à reflets rouges cui-
vreux; pronotum portant deux bandes longitudinales noir
bleuatre.
Clypeus à carènes latérales subparallèles ; échancrure du
bord antérieur anguleuse, séparant deux lobes arrondis. Dessus
finement et régulièrement ponctué; ponctuation plus forte et
moins serrée sur la tête, effacée sur le vertex. Tête et clypeus
verts; bords du clypeus marron. Antennes testacé rougeûtre.
Pronotum trapézoidal; ses côtés faiblement sinués, avec.
vers le milieu, une courbure plus accentuée; angles antérieurs
aigus; angles postérieurs presque droits. Base transversale,
nettement sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés par un sillon
qui s’atténue à hauteur de la courbure médiane. Ponctuation
extrêmement fine et éparse, plus ou moins visible sur les côtés;
région des angles antérieurs finement striée. Couleur verte, à
reflets rougeâtres, avec deux bandes, d’un noir bleuâtre, lon-
gitudinales, assez étroites, à contour indécis.
Ecusson à côtés incurvés, sommet effilé; quelques stries dans
les angles antérieurs; couleur verte, à reflets rougeâtres. Epi-
mères striolés, verts.
Élytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale brusque
et profonde; l’élytre élargi en arrière, à partir du fond de
cette échancrure ; côtés largement arrondis, angle apical et bord
terminal continuant la courbe des côtés; angle sutural relevé,
plus brièvement arrondi. Dessus portant deux sillons : le
premier accompagne la suture; le deuxième débute vers le
mieu de la longueur de l’élytre et se termine près du calus
apical; une troisième strie est parfois indiquée par une ligne
de points plus ou moins longue; on observe aussi, parfois,
quelques points assez gros entre la première et la deuxième
stries. La surface porte une ponctuation éparse, extrêmement
fine. Les calus apicaux sont très saillants en arrière. Couleur
verte, à reflets cuivreux rougeûtres; les reflets plus intenses
dans la région marginale.
Pygidium vert, avec le bord antérieur noir et finement striolé;
le pygidium est normalement convexe chez le mâle, mais pré-
sente, chez la femelle, près de l’extrémité, une forte protubé-
rance transversale.
Dessous brillant, vert, avec les sutures et les bords des
segments noirâtres. Saillie mésosternale extrêmement réduite,
obtuse, remontante. Poils roux. Fémurs et tibias verts à reflets
roussâtres ; tarses testacés; ongles grands, surtout chez le mâle
et de force inégale à la paire intermédiaire.
Le tibia antérieur présente, au bord externe, chez la femelle,
deux dents, la proximale étant très petite; chez le mâle, une
seule petite dent, la proximale n’étant représentée que par une
faible déviation du bord. L’abdomen du male n’est pas
déprimé. Les différences des pygidium sont signalées ci-dessus.
181. Pygora bella Waterh. (PI X, f. 33; PI XII, f. 19).
Pygora bella Waterhouse, Ann. Mag. Nat. Hist., 1879, IT,
p. 77. Antananarivo (Kingdon).
Type : British Museum.
Hab. : Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot).
Longueur : 0,5 à 10,5 mm. Largeur : 5,5 à 6 mm.
Etroite, parallèle. Brillante; verte, à reflets cuivreux; deux
bandes marron sur le pronotum ; région suturale plus ou moins
nuancée de bleuâtre.
= A4 2 —
Carènes latérales du clypeus subparallèles. Bord antérieur
creusé d’un sinus large et peu profond; angles très arrondis.
Ponctuation fine et dense. Tête verte; clypeus en grande partie
roussâtre. Antennes testacées.
Pronotum étroit, trapézoidal; ses côtés présentent en avant
du milieu une saillie arrondie; les parties en arrière de cette
saillie nettement incurvées; angles antérieurs bien marqués;
angles postérieurs émoussés. Base transversale, un peu courbée,
nettement sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés: le sillon
déterminant ce rebord est atténué à hauteur de la saillie latérale.
Ponctuation fine, s’atténuant sur le disque, pour disparaître
sur la ligne médiane. Couleur verte, à reflets cuivreux, avec
deux bandes marron, longitudinales. Ecusson à côtés incurvés;
sommet très aigu, lisse, vert, à reflets rougeûtres. Epimères
verts.
Epaules des élytres saillantes; échancrure posthumérale
brusque et profonde; l’élytre à peine élargi à partir du fond
de cette échancrure; extrémités arrondies séparément. Dessus
avec quatre stries marquées, chacune, par un double sillon
noir; ces sillons sont de plus en plus courts à partir de la
suture; les intervalles sont subcostiformes; le deuxième inter-
valle, entre la première et la deuxième stries, est rétréc1 dans
le tiers terminal de l’élytre; le troisième intervalle est plus
large que les autres; quelques points alignés, sur l’épaule,
marquent, chez la plupart des exemplaires, l’origine d’une
cinquième strie. Ponctuation générale éparse, extrêmement fine,
visible seulement au moyen d’une forte loupe. Couleur verte
à reflets cuivreux ; base et épaules marron; région suturale plus
ou moins largement bleuûtre.
Pygidium vert cuivreux, très éparsément ponctué, avec le
bord antérieur striolé et marron ou noirâtre; 1l est normalement
convexe chez le mâle et présente, chez la femelle, dans les
angles latéraux, deux très faibles dépressions, portant parfois
une tache blanche, mate.
Dessous brillant, vert, sans teinte bleue ou violacée (1):
hanches postérieures en grande partie brunes; les parties laté-
rales du sternum et de l’abdomen portent, chez le mâle, des
plaques blanches. Saillie mésosternale courte, anguleuse, plane
en dessous, très peu remontante à l'extrémité. Poils roux.
Pattes testacées; les fémurs en grande partie verts.
L’abdomen du mâle n’est pas nettement déprimé. Le tibia
antérieur porte, au bord externe, deux dents chez la femelle,
une dent et un petit angle chez le mâle.
Cette espèce est voisine de ?. puncticollis Wat. Elle s’en
“distingue assez nettement par la répartition des couleurs en
dessus et l'absence de teinte bleue ou violacée en dessous (1).
Cependant, il existe quelques exemplaires de ?. puncticollis
qui présentent une forme assez étroite et une réduction de la
teinte bleue du dessous du corps. On distinguera les deux
espèces par l’examen de l’extrémité latérale de la face ventrale
des hanches postérieures. Il existe dans cette région, chez
P. bella, un sillon longitudinal qui, dans sa partie médiane,
est droit ou presque droit; ce sillon n’attemt pas l’angle
postérieur externe de la surface considérée (PI. XII, f. 10).
Chez P. puncticollis, le sillon est courbé dans toute son étendue;
il atteint la région de l’angle externe postérieur; la partie de
la hanche au delà de ce sillon est plus fortement réfléchie
PRIT 20)
(1) Ce caractère observé chez les exemplaires de la Collection R. Oberthür
n’est sans doute pas constant; en effet, la description originale dit : « subtus
plus minusve cyaneo micans ».
182. Pygora puncticollis Wat. (PI VIII f. 30 (1), PL XII,
30);
Pygora puncticollis Waterhouse, Ann. Mag. Nat. Hist., 1879,
II, p. 77. Antananarivo (Kingdon).
Säzopygora puncticollis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881,
p 1912):
Pygora lenocinia var. Brzozowskii Nonfried, Entom. Nach-
richten, 1892, p. 120. Anannarivo.
Type : British Museum.
Hab. : Madagascar (Cowan); Antsihanaka et lac Alaotra,
Fianarantsoa (E et B'Perrot).
Longueur : 10 à 12,5 mm. Largeur : 5,5 à 7 mm.
Oblongue, parallèle. Brillante; verte, à reflets rouges; deux
grandes taches sombres sur le pronotum; élytres largement
bieus dans la région suturale et discale.
Clypeus à carènes latérales parallèles ; échancrure du bord
antérieur étroite et bien indiquée; lobes très arrondis. Ponc-
tuation fine et dense. Tête verte, à reflets rouges; clypeus en
grande partie marron roussatre.
(A suivre.)
(1) Cette espèce est figurée sous le nom de ?. marginicollis Westw., nom
qu’elle porte sans doute dans quelques collections. Je ne connais de cé nom
spécifique que À. smarginicollis Westw., syn. de Anochilia levigata G. et P.
(2) Kraatz n’a pas connu cette espèce, bien qu'ayant créé pour elle le
genre S#zophygora. Il existe dans la collection R. Oberthür un exemplaire
de l’espèce ici décrite provenant de la collection Sharp et portant l’indication :
« Pygora bella fide Kraatz ». Cette espèce a dû être répandue sous le nom
de P. bella, maïs, quoique n’ayant pas vu les types de Waterhouse, je pense
que c’est bien ?. puncticollis.
ENTOMOLOGIE RÉTROSPECTIVE
NOTRE COUVERTURE
PERRIS (Jean-Pierre-Omer-Anne-Edouard)
NÉ A PAU,EN 1808; MORT A MONT-DE-MARSAN EN 1878.
E. PERRIS est né à Pau, le 14 juin 1808. Après avoir terminé ses
études au collège d'Aire, il fut attaché à la direction du collège de
Saint-Palais en 1830. N'ayant pas de vocation pour la carrière ecclé-
siastique, il devint, en 1835, secrétaire de la sous-préfecture de Dax.
EN PERRIS
Nommé bientôt chef de division à la préfecture de Mont-de-Marsan,
Perris conserva ce poste jusquà sa retraite en 1858. Il était vice-
président du Conseil de préfecture des Landes, quand 1l mourut le
10 février 1878,
— 48
{
Dès le + Perris avait montré un goût particulier pour les
choses gel a DE Ami et, parfois, collaborateur de Léon Dufour,
il reçut es ” cel&i-A Conseils et encouragements. Les mœurs et les
sine RE des ingectes furent particulièrement l’objet de ses
observali s "Mui-rmême écrivait à Mulsant, en 1839, que l’annexe de
son cab res de division ressemblait à une pharmacie par le
nombre des bocaux dans lesquels il élevait des larves. Cependant
l'observation des insectes dans leur milieu et les chasses ont tenu une
grande place dans la vie de Perris; la lecture de ses travaux lin-
dique nettement. Ses mémoires les plus importants sont relatifs aux
métamorphoses ; une partie de ceux publiés par la Société entomolo-
gique de France constitue l’//istoire des Insectes du Pin maritime;
un-autre ouvrage important, Larves de Coléoptères, fut:la dernière
publication de Petris. De nombreuses notes et notices d’entomologie
bién- que moins étendues présentent le ‘plus grand intérêt. Comme
l'a dit:M..E. Rabaud (1) : « Esprit avisé et toujours en éveil, Perris
rapporte sans prétention, en peu de mots, mais avec exactitude et
d'une manière vivante, des observations bien faites et des réflexions
toujours intéressantes : véritables leçons de biologie entomologique
que chacun devrait lire et méditer, que bien peu cependant connaissent
et apprécient. »
Les applications pratiques attiraient aussi l'attention de E. Perris;
plusieurs notes publiées par les Annales de la Société d'Agriculture
des Landes en témoignent ; mais c'est surtout la sériciculture qui paraît
avoir été, dans ce domaine, l’objet de ses efforts. Il publia en 1846 un
Traité de la culture du marier, de l'établissement des magnaneries et
de l'éducation des vers à soie; malgré l'échec de sa tentative pour
introduire la sériciculture dans le département des Landes, ses efforts
furent appréciés et justement récompensés.
On trouvera la liste des ouvrages et notes publiés par Perris à la
suite d'une /Votice sur Edouard Perris par E. Mulsant, lue à la
Société Linnéenne de Lyon, le 11 mars 1878, et aussi dans les Annales
de la Société entomolcgique de France, V® série, t. IX, 1879, p. 381,
à la suite d'une Votice sur Edouard Perris par A. Laboulbène.
La collection réunie par Perris appartient à l'Ecole nationale d’Agri-
culture de Montpellier.
I. POUILLAUDE.
Le Gérant, F;. GUITEL.
(x) Discours présidentiel, Bulletin Soc. ent. France, 1915, p. 48.
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LAS
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NEUVIÈME ANNÉE AVRIL-MAI-JUIN 1919 N°° 100-101-102
INSECTA
Revue lllustrée d'Entomologie
E. PERRIS
Publication mensuelle de Ja Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
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d /sonian Inst
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UG 1 4 1919 %}
Al
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IMPRIMERIE OBERTHAUR, RENNES
V.
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MOTS
MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI* Année
Direction : Piof. E. BARTHE
Rue d'Alais, 93, UZÉS, France
Paraît le 15 de chaque mois. Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
KE =
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptéres, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l’année 1915 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. -- Lépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Jytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Elatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reitter. — Scarabæidæ d'Europe : Coprophages, etc., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations.
2 254$ + + + + + + ++ + + + + + + + + + + + + + + + + à & + + & + + + + + + + + + +
Sn 49 ee
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
La Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes
en 1918
Par F. Guirre
Professeur à la Faculté des Sciences de Rennes,
=
RAPPORT du Directeur de la Station entomologique de la
Faculté des Sciences de Rennes au Doyen de ladite Faculté
pour l’année 1018.
MONSIEUR LE DOYEN,
J'ai l'honneur de vous rendre compte des travaux de la
Station entomologique de notre Université pendant l’année
1018.
I. __- Services rendus.
Nombre de demandes de renseignements reçues : 1,701.
Nombregdesrenselenements iGUEnIsS. 222.0. reee ec ects 2,205
NombresdinsectesmtléteRmINES... ne eee mn Ceee 67
DORA RME Peer 2272
Comme l’année dernière, les 2,272 renseignements que nous
avons fournis se rapportent à trois catégories différentes.
Les premiers ont trait aux parasites des végétaux et des
animaux, les seconds aux parasites qui incommodent les
soldats en campagne. Enfin les derniers, particulièrement peu
y
— 50 —
nombreux cette année, se rapportent à des déterminations
d'insectes de collections (67).
À. —— Parasites des Végétaux.
Nous avons fourni cette année 1,358 renseignements concer-
nant les parasites des végétaux et des animaux.
Un des insectes nuisibles les plus redoutables et dont les
dégâts sont toujours considérables, a attiré cette année l’atten-
tion par une recrudescence considérable de son activité que
faisait d’ailleurs prévoir l’abondance des hannetons pendant
l’année 1917, nous voulons parler du Ver blanc.
Les dégâts dus à cet insecte ont été particulièrement impor-
tants au cours de l’été de cette année.
Les méthodes de lutte s’adressent soit à la larve, soit à l’in-
secte ailé.
Parmi les premières, 1l faut signaler l’emploi du sulfure de
carbone qui a l'avantage de détruire en même temps de
nombreux insectes nuisibles à développement hypogé (larves
d'Elatérides, de Tipules, d'Agrotis, Courtihières, etc.), ainsi
que ceux qui cherchent un abri momentané dans le sol.
En prenant les précautions nécessaires, le sulfure de carbone
peut être employé sans inconvénient et donne de bons résul-
tats; malheureusement, le prix élevé du traitement (surtout
depuis la guerre) limite son application à des cultures de grand
rapport (horticulture, pépinières, etc.).
Le moyen le plus efficace de combattre l’insecte reste
la destruction directe largement répandue des hannetons à
l’époque des grands vols. C’est un sujet sur lequel nous nous
proposons d’attirer l’attention des intéressés en temps utile.
D'autres insectes non moins communs et tout aussi nuisibles
sont les mouches.
Il n’est plus douteux aujourd’hui que ces insectes dissé-
minent les germes contagieux et leur rôle dans beaucoup
d’épidémies est certainement considérable,
Les mouches communes adaptées à vivre en contact avec
l’homme ne peuvent être détruites en grande masse par une
seule méthode ; un certain nombre de petits procédés très
recommandables permettent d’atténuer l'inconvénient de leur
présence dans les habitations particulières; mais il est un fait
très important sur lequel on ne saurait trop attirer l’attention,
c'est que les larves de mouches se développent dans les
matières usées et surtout dans les fumiers. Dans les villes,
l'évacuation de ces matériaux et l'isolement de leurs dépôts
s'imposent. Enfin, 1l est de toute évidence que les matières
contaminées doivent être traitées de façon à éviter tout contact
avec les mouches.
B. — Animaux nuisibles aux soldals en campagne.
Cette année encore nous avons eu l’occasion de rendre
quelques services aux soldats du front, malheureusement pas
dans la mesure où nous aurions désiré le faire.
Nous avons en effet envoyé deux mille sept cent soixante
et une Notices ou plaquettes relatives aux € Animaux nui-
sibles aux soldats en campagne » et deux mille quatre-vingt-
dix doses de fleur de soufre sublimé destinées à la lutte contre
le Pediculus vestimenti.
Maintenant que la guerre est terminée, 1l est intéressant de
résumer l’effort que nous avons fait dans cette voie.
Nombre de plaquettes Nombre d2 doses de fleur
ANNÉES envoyées sur le front de soufre distribuées
AD EAN RES Re 410 333
à 16 LR RS RU 7,664 55320
MON ER Den rt 5,416 5,063
1 SAR A Re 2,761 2,090
INODAUNS eee 16,251 12,815
Comme on peut le constater, les trois dermières années sont
marquées par un fléchissement continu. On pourrait en conclure
que nos conseils étaient de moins en moins appréciés, ce serait
tout à fait inexact,
La raison de ces fléchissements successifs est uniquement la
mauvaise volonté de la presse quotidienne qui, pour des
raisons que nous préférons ignorer, n’a Jamais voulu consentir
a nous prêter un peu largement son concours.
Ainsi, pendant le cours de la présente année, nous n’avons
pu obtenir qu’une insertion d’un grand journal quotidien,
celle qu’a bien voulu nous accorder le /ouwrnal, ce dont nous
le remercions bien vivement (1).
Mais les soldats victimes des parasites se comptaient certai-
nement par millions et, si notre œuvre avait été aidée comme
elle méritait de l’être, ce n’est pas douze mille doses de soufre
que nous aurions expédiées, mais certainement plusieurs cen-
taines de mille. La chose nous aurait obligé à prendre des
mesures et à multiplier nos efforts, mais nous aurions fait cela
avec plaisir et les résultats obtenus nous auraient largement
payés de notre peine.
Nous regrettons infiniment de n'avoir pas été mieux compris
de la seule puissance capable d’assurer la diffusion de nos
méthodes antiparasitaires.
II. -— Subventions.
Malgré l'insuffisance des services que nous avons rendus,
l'effort que nous avons fait pendant trois années consécutives
a entrainé des frais assez considérables.
Depuis 1005 nous recevons avec reconnaissance la subven-
tion de 200 francs que veut bien nous accorder la Ville de
Rennes et celle de 300 francs que nous consent le Départe-
ment d’Ille-et-Vilaine.
Cette année une aide inespérée nous est venue du Ministère
de l’Armement qui nous a accordé un crédit de mille francs.
Nous sommes très heureux d’adresser ici nos remerciements
(1) Plusieurs journaux du front ont répondu aimablement à notre appel ;
mais, en raison de leur faible tirage, leurs insertions ne nous ont jamais valu
qu'un petit nombre de demandes.
_
== 53 ——
les plus chaleureux à M. le ministre Jules Breton, si profon-
dément dévoué à tout ce qui touche nos Universités, et qui
ne pouvait manquer de comprendre l’utilité de notre effort.
Nous remercions aussi très cordialement notre savant
collègue M. Maurain, Directeur des Inventions, qui, en cette
circonstance, nous a prêté son appui aussi bienveillant
qu'éclairé.
Enfin, nous devons encore des remerciements au Conseil de
l’Université de ‘Rennes qui a bien voulu consentir à nous
accorder une subvention de 300 francs sur l’exercice 1018.
C’est grâce à toutes ces aides précieuses que nous avons pu
rendre des services que nous aurions voulu pouvoir multipher
considérablement.
He Locaux,
Nos locaux avaient été évacués par l’autorité militaire fran-
çaise vers la fin de l’année 1917 lorsqu'une dépêche ministé-
rielle (12 septembre 1018) nous enjoignit d’avoir à mettre nos
locaux, réparés à neuf, à la disposition du Service de santé
de l’armée américaine.
L’occupation de nos locaux, commencée le 28 octobre 1918,
ne se prolongeait que jusqu’au milieu du mois de novembre
de la même année. Depuis cette époque nous sommes de nou-
veau en possession de notre Station et nous espérons bien que
cette reprise est cette fois défimitve.
Si rien ne vient s'y opposer, nous serons réinstallés dans
nos locaux avant le commencement de la belle saison.
IV. Collections.
Grâce à l’évacuation de notre Station par le Service de
santé américain nous allons pouvoir enfin donner à la belle
collection Hervé ia place qui lui revient, place qu’en raison de
l’état de guerre nous avions été jusqu'ici dans l’impossibilité
de lui accorder.
= 54 =
V. -_ Publications.
M. Pouillaude a continué à assurer à peu près seul la mise
sur pied de nos /#secta dont l’année 1918 va paraître inces-
samment en un seul fascicule.
MM. Ch. Oberthür et C. Houlbert ont continué la publication
de leurs RAopalocères armoricains et C. Houlbert celle de ses
Tableaux
génériques tllustrés des Coléoplères de France.
Veuillez agréer, etc.
FHOUITER,
Professeur à la Faculté des Sciences,
Directeur-fondateur de la Station entomologique.
VI. -_ Documents annexes.
Nombre de demandes de renseignements reçues en 1918 : 1,701.
Nombre de renseignements fournis..............… 2,205
Nombre de renséignements concernant les
déterminahons tdAnsectes Mere Etre RAR 67
TOTALEMENT Se 2,272
1. — Répartition des demarides par départements, colonies
et pays étrangers
AT Re EU AREAS 6 Bouches-du-Rhône ..........… 9
ASE ar de EN a I Calvados ser 26
AE Eur rue Ole et 4 Cantal See I
AIME MEN RENTE 8 Charente ere 12
Alpes-Mantmes. 9 Charente-Inférieure... 10
ATCENN ES Er nn Le I CRETE OR EAN TRE 10
ATICEC 2 en Sn Ne I Constantmenreerec re I
AUDE. RER ee care Ne I COLSE IR En ee 3
ANT MRRE E e (e Corrèze: me ne I
AVEVEO een anse 2 GGtE-d'OrrC SR 16
BASSES AÎN ES EC EE 1 Côtes -du-NoO LE EEE 13
Basses-Pyrénées... 10 CTEUS ENS EN NN RE 5
Deux-Sèvres
se
RC STERR PLES 7 Nmeetloires 10
Dordogne ere 9 MAnches: re. Re 9
Dotbe-Lécsss nee 15 MANN ER EAST. NA 6
MO ONE ER. 0 Navenner #7. eme 5
EUTE RE RE 16 Meurthe-et-Moselle .......... 4
BureSet- LÉO ee 3 MOrDINANE TE Desert 13
FAMISTÉRE Bee ee ane la rues 4 NILE VTC ee TR 11
ÉRIC TERRA OT Aer ee ANA 4 NOÉ EE Res mers 5
OS ee Cube nono I OISE Nr ere 3
Gironde Ne 21 OTA DR RE Er ee 12
Haute-Garonne... 4 ONE NE en re. 8
Haute loire SN ir arree I PAS de Calais re 18
Haute-Marne ne 3 Meuy-de-Domes er 7 I
Haut-Rhin et Alsace... 4 Pyrénées-Orientales .......…. 3
Élautes Alpes"... I RhÔDE: . Arena rio ec: 19
HAUTE SAONE 4 SAONÉ-EL-IEOIRE er ee 15
HAUTE SAVOIR MP eo - 6 S A LÉ GARE RSR er ne 12
“Hautes-Pyrénées 2 SAVOIE) MN AR EE ete 3
Haute-Vienne. 1... 3 STE re nec NL 144
ÉTÉTAU NE nc ce 8 Seine-et-Marne er. 22
He EMI AINES. 7e 45 SeINC-Et- OISE cr re 58
JÉNGERS EE SIROP RER EE 6 Seine-Inférieure .............…. 13
Indre-enPoires- 727. ) SOMME Ne eee eRe 3
STORE sn e 12 TAC te ce ser 6
OT RSN AMAR Re 6 PAT Se cree moiee MR ES 5
ILES RE EEE 7 VAUCIUSE RER RENE I
ICRA A 8 Mende seen ue 2
Poirete mn actes 10 NT DIN EM Me ee 2
Boire Chen ere 3 VOSGES MERE en M ne 4
Poire-Inférieure 2... IS Monness SAT PAR 4
EC CR ES RE mere e 1 DIVERS ET RME PR ne S
PorebGaronnes. "1... 5
COLONIES ET PAYS ÉTRANGERS
ACANATANE MR rene I IÉRAIRIES ARS canette à a EU co ne 3
POVDEE Rene I NAT OCR ARE EE A 1
SDA Tee eee I RUDISTE RE Le daue 5
ŒUAUElOUDER EN ER 3
Secteurs postaux des armées : 816.
Br 50 Es
Nombre de renseignements par mois de l’année 1918
TUE Er Se ba SI
AO (CE en Ne eo Er 1.100
SEL C 356
OCtODrE RAP RER EEE TRS 184
Novembre er 84
DÉCeMbTER AR SE Re 78
12
:N2:205-
11. — Groupes d'animaux nuisibles et de parasites
ayant provoqué au moins dix demandes {1)
Il. —
TAN VIS cer MR 45 "|
RÉVTLEL ER EN ea 28 |
Mars mere NE Le 78
AUTRES see Enr 70
MIA ER ER Te ee a 109
JUAN ER EE e crae 70
Divers
Total
AOUTAES eee ee TE II
Altisesidiverses 7077 SI
Arotis (Ver gris). 14
Araignées ........…. RO Pt At
BIATTES ARR PEN AT Nr 48
Campagnol 16
Charancons rer 11
Cheimatobia brumata......…. 14
Chenilles diverses ..... :. 20
Chenrlles/du chou" 47
Gloportes ere 10
Cochenilles diverses ........ 17
COCRUIS TRES ARE NE 16
(Courrailetes eee 2 82
FOUTNIS FRERE ARTS 77
GUÈPES EEE PARC ET RE 24
Limaces et Escargots....… SI
NOUChES EEE Er EE 43
MOUSTIQUES AR RSR 37
NTULOES Re re 20
Pouxadenihommer"#"#"#err 28
PuCerons Vers RTE 54
Puceron lanigère 7°. 22
PUCES RE En AR RE 125
PUNAISES A ER meer 106
R'AGSIELISOULIS APE 50
TAMPES AR Ar me 33
Teigne des lainages .......…. 25
Teigne des poireaux .......… II
Ver blanc (Hanneton) .....…. AI
Remerciements : 53.
Sur les 1,701 lettres (total général) on en compte 847 provenant des
soldats du front.
Il a été envoyé
: 2,000 doses de fleur de soufre ; 3,061 plaquettes
Animaux nuisibles aux soldats en campagne.
(1) Dans ces chiffres ne sont pas compris les poux et parasites de soldats en cam-
pagne dont il est question d’autre part.
D
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Les Cétonides Malgaches
Par I. POUILLAUDE.
(Suite).
Pronotum trapézoidal; côtés présentant, un peu avant Île
milieu, une saillie latérale arrondie; partie des côtés, en arrière
de cette saillie, incurvée; angles postérieurs droits, émoussés.
Base transversale, avec un sinus médian peu profond, mais
net. Côtés rebordés par un fin sillon qui se continue sur les
parties latérales du bord antérieur et de la base. Ponctuation
nette, fine, peu serrée; ligne médiane du disque lisse. Couleur
verte, à refleis rouges, avec deux très larges bandes sombres
longitudinales, séparées par un étroit liséré de la couleur du
fond; ces bandes sont ordinairement d’un bleu noirâtre, parfois
d’un marron violacé; chez un exemplaire de la collection
Oberthür, ces bandes sont d’un vert faiblement bleuâtre, sans
trace de rouge, alors que la ligne médiane et les bords latéraux
présentent des reflets rouges très vifs. Ecusson à côtés incurvés,
sommet très aigu; bord antérieur striolé; ponctuation nulle
ou réduite à quelques points vers les bords; couleur verte à
reflets rouges. Epimères vert bleuatre.
Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale brusque
et profonde; l’élytre un peu élargi à partir du fond de cette
. échancrure; côtés largement courbés; angle apical et bord
terminal arrondis en une seule courbe; angle sutural plus
brièvement arrondi, relevé avec la suture. Dessus portant quatre
stries parcourues, chacune, par un double sillon noir; ces sillons
de plus en plus courts à partir de la suture; l’intervalle entre
la première et la deuxième stries est plus large que les autres;
ee 58 ue
quelques points sur l’épaule indiquent la trace d’une cinquième
strie. Ponctuation extrêmement fine et éparse, avec quelques
points plus forts sur l’épaule et près de l’écusson. Couleur
verte, à reflets rougeûtres; base et épaules marron; suture et
maJeure partie du disque bleues ou violacées, parfois seulement
d’un vert un peu bleuûtre.
Pygidium vert ou bleu violacé, parfois violacé en avant et
vert à l’extrémité; striolé au bord antérieur et portant, sur le
reste de la surface, une ponctuation piligère assez rare chez
le mâle, moins espacée chez la femelle et un peu allongée en
stries transversales.
Dessous brillant, vert passant au bleu violacé sur les épimères
mésothoraciques, les hanches postérieures et les parties latérales
de l’abdomen; parfois des plaques mates blanchâtres sur
le métasternum et les trois premiers segments abdominaux
visibles. Saillie mésosternale courte, plane en dessous, très
anguleuse. Poils roussâtres. Pattes testacées. Ongles très déve-
loppés et inégaux, chez le mâle, aux pattes intermédiaires.
Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe chez
les deux sexes, mais la dent proximale réduite ou très obtuse
chez le mâle. Abdomen du mâle déprimé au milieu.
La variété Brsosowski est placée ici provisoirement.
Nonfried l’avait rattachée à P. lenocinia et la considérait
comme intermédiaire entre cette dernière espèce et ?. 2gm1/a;
mais la présence de côtes sur les élytres s’oppose à ce rappro-
chement. Chez P. puncticollis les intervalles des stries élytrales
sont plus ou moins costiformes. Les différences portent sur la
gravure du pygidium (qui est décrit comme striolé, chez
Brsozowsku) et sur la couleur des élytres. En ce qui concerne
le pygidium, on peut penser que la description est relative à
un exemplaire femelle. Quant à la couleur des élytres, elle
est indiquée comme brun rougeâtre avec les côtes vert foncé,
les côtés étant verts à reflets rouges (1).
(1) ...rothbraun, die erhabenen Rippen dunkelgrüun, der Rand licht gold-
grün, rothschimmernd.
— 59 =:
183. Pygora Cowani Wat. (PI. X, f. 35).
Pygora Cowant Waterhouse, Entom. Monthly. Mag., 1878,
c p. 80. Fianarantsoa (Cowan).
Anochilia Cowani Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.,
Coltatlas"1887-pl 8; f! 11°
Type : British Museum.
Hab. : Fianarantsoa (Shaw) ; Betsileo (Cowan); Tananarive
Lee
(Kingdon).
Longueur : 11,5 à 13 mm. Largeur : 6,5 à 8 mm.
Oblongue, parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Brillante;
verte à reflets cuivreux ou rougeûtres; région suturale des
à élytres plus ou moins largement tentée de bleu; pygidium
bleuatre violacé.
Carènes latérales du clypeus subparallèles ; lobes très arron-
dis, séparés par une échancrure du bord antérieur assez large
et obtuse. Ponctuation fine, s’atténuant sur le vertex; à partir
des yeux, dans une région qui occupe, de chaque côté, les
dépressions latérales du disque du clypeus, mais n’atteint pas
le bord antérieur, la ponctuation s’allonge en petites stries
obliques, serrées, de couleur marron rougeûtre. Le reste de la
surface est vert. Antennes marron.
Pronotum trapézoidal ; côtés présentant, en avant du milieu,
une saillie latérale arrondie; la partie en arrière de cette échan-
crure est incurvée; angles antérieurs bien marqués; angles
postérieurs arrondis. Base transversale, peu nettement déviée
devant l’écusson. Côtés non rebordés; dessus à ponctuation
éparse, extrêmement fine, visible dans les angles antérieurs au
moyen d’une forte loupe. Couleur verte, à reflets cuivreux ou
rougeâtres; région médiane de la base parfois d’un vert
bleuâtre. Ecusson de même couleur que le pronotum, lisse;
ses côtés incurvés, son sommet efhlé. Epimères verts.
Elytres à épaules très saillantes; échancrure posthumérale
brusque et profonde; élytre faiblement élargi en arrière, à
ee
partir du fond de cette échancrure; côté largement courbé;
extrémité arrondie. Dessus portant quatre stries : les deux
premières marquées d’un sillon gravé; les deux dernières plus
ou moins atténuées, présentant, le plus souvent, des fragments
de sillons ou des points. Il existe parfois quelques points en
avant, dans l’intervalle entre la première et la deuxième stries.
Couleur verte, à reflets rouges sur les parties latérales; région
suturale vert bleuâtre ou bleu violacé sur une largeur variable
selon les individus; saillie humérale marron.
Pygidium violacé, avec, de chaque côté, une tache mate,
testacée. Chez le mâle, 1l est fortement convexe; son extrémité
est arrondie; la ponctuation est simple et très éparse. Le
pygidium de la femelle présente trois protubérances : une
médiane antérieure, les deux autres latérales ; l'extrémité pré-
sente un angle obtus, net, à sommet non émoussé; la partie
non saillante, surtout en arrière, porte une ponctuation
allongée en stries assez serrées.
Dessous brillant, vert, avec de grandes plaques blanchâtres,
interrompues dans la région ventrale; côtés de l’abdomen
bleuâtres; extrémité violacée. Saillie mésosternale courte et
anguleuse. Poils roux. Fémurs et tibias d’un violacé passant en
partie au testacé; tarses marron testacé (1). Ongles forts,
surtout chez le mâle; inégaux aux pattes intermédiaires chez
cendérnmier (2);
Chez le mâle, le tibia antérieur présente une dent au bord
externe; l’abdomen est légèrement aplati au milieu et porte
une bande longitudinale médiane blanche. Chez la femelle, le
tibia antérieur est bidenté, la ligne médiane de l’abdomen est
nue. Le pygidium est très différent.
(1) La description originale de Waterhouse indique : « pedibus piceis ».
(2) Les ongles sont inégaux aux trois paires de tarses, mais la différence
est plus grande aux tarses intermédiaires.
‘— 61 —
184. Pygora Donckieri Bourg. (PI. X, f. 34).
Pygora Donckier: Bourgoin, Bull. Soc. entom. France, 1913,
p. 333. Andrangoloaka.
Type : Collection Bourgoin.
Hab. : Andrangoloaka.
Longueur : 10 à 12,5 mm. Largeur : 6 à 7 mm.
Oblongue, parallèle. Brillante; verte à reflets cuivreux ou
rougeûtres ; région suturale plus ou moins largement teintée de
bleu; pygidium vert nuancé de marron.
Carènes latérales du clypeus parallèles ou un peu diver-
gentes vers l’avant. Ponctuation fine, assez serrée sur le clypeus,
éparse sur la tête; dépression latérale du disque du clypeus
portant des strioles obliques, serrées, formant une tache marron.
Couleur verte. Antennes brunes.
Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent, vers le milieu,
un fort angle à sommet arrondi, en arrière duquel ils sont
incurvés. Angles postérieurs subdroits. Base transversale, un
peu courbée devant l’écusson. Ponctuation extrêmement fine
et éparse, plus perceptible en avant. Couleur verte à reflets
cuivreux; disque parfois d’un vert bleuâtre. Ecusson lisse,
striolé en avant, vert, à reflets cuivreux; ses côtés incurvés;
son sommet effilé. Epimères verts.
Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale brusque
et profonde; côtés largement courbés; extrémités arrondies
séparément. Dessus avec quatre stries portant des sillons de
plus en plus raccourcis en arrière, à partir de la suture; les
deux derniers moins fortement marqués. Dans l'intervalle
- entre la première et la deuxième stries se trouve assez souvent
une ponctuation, surtout dans la partie antérieure. Couleur
verte, à reflets cuivreux ou rougeâtres; région suturale ordinai-
rement, mais non toujours, teintée de bleu sur une largeur
variable selon les individus; saillies humérales marron.
Pygidium vert, nuancé de marron, avec deux taches blan-
ee
châtres latérales; 1l est, chez le mâle, simplement convexe,
avec une ponctuation rare et quelques stries dans les angles
antérieurs. Chez la femelle, 1l présente au milieu une carène très
saillante, mais pas de protubérances latérales; à l’extrémité,
de chaque côté de la carène, la surface présente une dépression
plus ou moins nette; parfois la carène est raccourcie en arrière
et les deux dépressions s'unissent en une.seule grande dépres-
sion transversale; le bord terminal est arrondi; sa surface est
en grande partie striolée.
Dessous brillant, vert, avec, surtout chez le mâle, de grandes
plaques blanches interrompues sur l'abdomen; abdomen vert.
Saillie mésosternale courte et anguleuse. Poils roux. Fémurs et
tibias des paires intermédiaires et postérieures verts à reflets
testacés; pattes antérieures et tarses des autres paires testacés.
Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe chez
le mâle, d’une seule dent chez la femelle. Abdomen du mâle
présentant, au muleu, une dépression, garnie de matière
blanchâtre. Angles d'épaisseur inégale aux tarses intermé-
diaires chez le mâle.
Cette espèce ressemble à ?. Cowani; elle en est bien diffé-
rente par le pygidium de la femelle. On peut utiliser, pour
distinguer les deux espèces, la couleur du pygidium, de l’extré-
mité de l’abdomen et des pattes.
185. Pygora pülchripes Wat. (PI. X, f. 37).
Pygora pulchripes Waterhouse, Entom. Monthly Mag., 1878,
p. 8. Fianarantsoa (Cowan).
Anochiüla pulchripes Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandidier. Col. Atlas, 1887, pl. 8, f. 10.
T'ype : British Museum.
Hab. : Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot); Tana-
narive (Kingdon, KR. P. Camboué, C. Lamberton); Fiana-
rantsoa (Shaw).
Longueur : 0,5 à 13 mm. Largeur : 5,5 à 7,5 mm.
Oblongue, avec les épaules saillantes. Brillante; verte à
beaux reflets rouge cuivreux. Pygidium et dessous portant des
plaques blanches.
Clypeus à carènes latérales subparallèles; échancrure du
bord antérieur large et peu profonde; angles très arrondis.
Ponctuation fine, un peu moins forte sur la ligne médiane,
atténuée sur le vertex; les points sont simples et ronds; quand
quelques-uns sont réunis en une tache sombre, cette surface
irrégulière se limite à la région immédiate de l'œil et ne s’étend
pas longuement en avant, dans les dépressions qui accom-
pagnent les carènes latérales. Couleur verte à reflets rouges.
Antennes marron.
Pronotum trapézoidal, avec les côtés présentant, vers Île
milieu, une saillie arrondie et un sinus large en arrière de cette
saillie. Angles antérieurs bien marqués; angles postérieurs
émoussés. Base transversale, largement courbée, faiblement
sinuée devant l’écusson. Côtés non rebordés. Ponctuation du
dessus éparse et distincte seulement dans les angles antérieurs.
Couleur verte, à reflets rouges, parfois très éclatants. Ecusson
à côtés incurvés, sommet très aigu; lisse; de même couleur que
le pronotum. Epimères verts.
Epaules très saillantes; échancrure posthumérale profonde ;
élytre élargi, en arrière, à partir du fond de cette échancrure;
extrémités arrondies séparément. Dessus présentant quatre
stries; les deux premières miarquées d’un sillon continu; les
deux autres plus ou moins atténuées et ne portant ordinaire-
ment que des points ou des tronçons de sillons; parfois les
deux dernières stries sont presque effacées et les deux pre-
mières n’ont qu’un sillon interrompu et quelques points. Quand
- les sillons sont fortement gravés et étendus, on observe quelques
points dans la partie antérieure du premier intervalle. Couleur
verte, à reflets rouges plus accentués sur les parties latérales;
extrémité de la saillie humérale brun rougeûtre.
Pygidium normal, à ponctuation piligère, rare chez le mâle,
un peu plus forte et moins rare chez la femelle, chez qui les
ER ee
points s’allongent transversalement ; couleur verte, avec deux
grandes taches latérales blanches.
Dessous brillant, vert avec de grandes plaques blanches,
interrompues sur l’abdomen. Saillie mésosternale courte, angu-
leuse, plane en dessous. Poils fauves. Fémurs en partie vert et
bleu ; tibias violets; tarses violacés en partie vert ou testacé.
Tibias antérieurs unidentés chez le mâle, bidentés chez la
femelle. Ventre déprimé au milieu chez le mâle et parfois aussi
chez la femelle, mais alors très faiblement; la bande blanche
longitudinale médiane ne s'étend pas au delà du milieu de la
longueur chez la femelle, tandis qu’elle atteint le pénultième
segment chez le mâle.
Branches de l’ædeagus fortement et assez régulièrement
rétrécies ; leur extrémité brusquement dilatée et présentant un
angle externe aigu.
186. Pygora sanguineomarginata Bourg. (PI. X, f. 40).
Pygora sanguincomarginata Bourgoin, Bull. Soc. ent.
France, 1913, p. 291. Mahatsinjo.
Type : Collection À. Bourgoin.
Hab. : Mahatsinjo d’après Bourgoin; Madagascar; Antsi-
hanaka (L. Humblot); Tananarive (R. P. Camboué) [var.
ceridior]; Mont Tsaratanana (Perrier de la Pathie) [var.
Cu prascens |.
Longueur : 12 mm. Largeur : 6,5 mm.
Allongée, étroite. Briilante; d’un bleu violacé avec l’extré-
mité des élytres passant au vert; côtés des élytres rouges.
Carènes latérales du clypeus subparallèles. Echancrure du
bord antérieur. Ponctuation fine et assez régulière. Couleur bleu
violacé, avec quelques parties vertes : carènes, bord antérieur,
milieu du disque, vertex.
Pronotum trapézoïdal, à rebord non élargi au milieu et ne
formant pas d’angle sensible. Ponctuation extrêmement fine.
Cas 65 ne
Couleur bleu violacé. Ecusson à côtés incurvés, sommet très
aigu, de couleur verte. Epimères verts.
Elytres à épaules saiilantes; extrémités arrondies. Dessus
avec quatre stries, marquées, chacune, d’un fin sillon gravé;
quelques points bien distincts dans la région de l’écusson et
dans la déclivité apicale entre la première et la deuxième strie.
Couleur bleu violacé, passant en arrière au bleu verdâtre, puis
au vert; région du bord latéral rouge sang, visible sous toutes
les incidences ; entre la partie rouge et la partie bleue la cou-
leur du fond est verte. Enaules vertes, un peu noirâtres au
sommet.
Pygidium convexe, brillant, vert avec une tache blanchâtre
dans chaque angle antérieur ; côtés sinués ; ponctuation rare.
Dessous brillant vert, bleuâtre dans la région du prosternum
et du mésosternum; côtés du thorax et de l’abdomen portant
des plaques blanches. Saillie mésosternale courte, anguleuse.
Fémurs verts passant au bleu violacé vers l'extrémité et le bord
externe ; tibias violacés ; tarses violacés et, en partie, verdâtres.
Cette espèce est décrite sur un seul exemplaire, aussi ne
peut-on savoir entre quelles limites la couleur peut varier.
Ii existe dans la collection R. Oberthür un individu qui répond
à la description, avec cette différence que les parties bleu vio-
lacé du dessus sont plutôt bleu verdâtre. L'origine exacte de
cet exemplaire n’est pas connue; un autre individu, probable-
ment de même origine, a le dessus d’un bleu violacé intense;
les régions des bords latéraux et terminaux des élytres sont
vertes sans trace de rouge (var. cyanea n. var.).
On peut rattacher à la même espèce une série de l’Antsiha-
naka d’un vert plus franc, à peine bleuâtre en dessus, conco-
lore, avec un léger reflet cuivreux ou rouge vers le bord latérai
(var. viridior n. var.).
Enfin deux exemplaires du Mont Tsaratanana sont de
forme un peu plus large; la couleur verte du dessus présente
des reflets cuivreux plus nets (var. cprascens n. var.).
Il semble difficile de définir ces diverses formes par des
Ot
66:
caractères précis en évitant d’utiliser des couleurs variables.
Au point de vue de la couleur, celle des pattes paraît assez
constante, en grande partie bleu violacé intense sur les tibias,
passant au vert ou au bleuâtre à la base des fémurs; l’épaule
n’est Jamais de couleur marron comme chez la plupart des
Pygora vertes du même groupe; le sommet de la saillie humé-
rale peut être un peu rembruni ou noirâtre, mais le reste de
l’épaule et notamment la partie antérieure entre le sommet et
la base de l'élytre, reste de la couleur du fond. La ponctuation
du clypeus, plus dense à la base près des yeux, y forme de
chaque côté une tache noire, mais, en avant de cette tache, on
ne rencontre pas de strioles obliques dans les dépressions qui
accompagnent les carènes; les deux dernières stries élytrales
sont ordinairement moins fortes que les premières, le sillon v
est fragmenté ou remplacé par des points; le pygidium est
semblable chez les deux sexes Le male a l’abdomen nettement
déprimé au milieu avec une bande longitudinale blanche; son
tibia antérieur est unidenté au bord externe alors qu'il est
bidenté chez la femelle.
187. Pygora pygidialis Mos. (PI. X, f. 38).
Pygora pygidialis Moser, Deutsche ent. Zeitschr., 1911, p. 937.
Montagne d'Ambre.
Pygora Seilierer Bourgoin, Bull. Soc. ent. France, 1913,
p. 5939. Diego-Suarez ?
Type de P. pygidialis, collection Moser ? Type de 2. Se-
lierei dans la collection A. Bourgoin.
Hab. : Madagascar; Montagne d'Ambre.
Longueur : 10,5 mm. (1). Largeur : 5,5 mm.
Brillante. Verte; épaules et bords latéraux marron brunatre.
Bord antérieur du clypeus sinué; le sinus arrondi; angles
(1) La description originale de P. pygidialis indique une longueur de
12-13 MmM., mais il est possible que la tête ou le pygidium soient compris
dans la longueur.
— 67 —
arrondis. Ponctuation forte. Couleur verte, avec le clypeus en
grande partie roussâtre.
Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent, en avant du
milieu, une saillie arrondie; partie en arrière de cette saillie
incurvée; angles postérieurs subdroits, arrondis au sommet.
Ponctuation imperceptible sur le disque; quelques points plus
marqués latéralement vers les angles antérieurs. Côtés non
rebordés. Couleur verte. Ecusson à côtés incurvés, sommet tres
aigu; partie antérieure striée, parties latérales portant quelques
points assez forts; couleur verte. Epimères marron.
Elytres à épaules saillantes; extrémités arrondies; côtés
courbés. Dessus portant trois stries; ces stries débutent en
arrière de la base, à hauteur du sommet de l’épaule; la pre-
mière atteint l’angle sutural; la deuxième s’arrête au calus
apical, la troisième en avant de celui-c1 sur le disque; une
faible série de points indique la trace d’une quatrième strie;
la troisième est parfois réduite aussi à une série de points peu
marqués; l'intervalle entre la première et la deuxième strie
porte, parfois, quelques points dans la région de l’écusson et
dans la déclivité terminale. Les intervalles portent une ponc-
tuation éparse, visible au moyen d’une forte loupe, chez la
femelle. Couleur verte, épaules et bords latéraux marron rou-
geatre.
Pygidium marron brunâtre, avec une tache blanchâtre dans
chaque angle antérieur. Chez la femelle, le pygidium est
déprimé entre deux bourrelets latéraux convergents en arrière;
la dépression a la forme d’un losange; au milieu de la dépres-
sion, en avant, se trouve une carène longitudinale; la surface
est finement et densément striolée. Le pygidium du mâle est
- vert, lisse, convexe, avec deux taches blanches.
Dessous vert, avec les parties latérales marron noirâtre. Les
hanches postérieures portent une grande tache blanche; il y a
aussi des petites taches blanches sur les côtés des arceaux
abdominaux. Saillie mésosternale courte, anguleuse, un peu
remontante. Poils roux. Fémurs verts, à reflets testacés; tibias
EN pes
verts et testacés; tarses d’un brun testacé. Tibias antérieurs
bidentés chez la femelle, unidentés chez le mâle; chez ce der-
nier, les plaques blanches du dessous sont plus nombreuses et
plus étendues; l’abdomen présente une dépression médiane
garnie de plaques blanches.
Je ne connais de ?. pygidialis Mos. que la description; 1l
n’y est pas indiqué de ponctuation sur les parties latérales du
pronotum et de l’écusson; la synonymie me paraît, cependant,
vraisemblable. Chez l’exemplaire de la collection R. Oberthür
que Je considère comme étant le mâle la gravure du dessus est
moins marquée : ponctuation du civypeus plus fine; pas de
ponctuation distincte sur le pronotum, l’écusson et les inter-
valles des élytres; deux stries seulement marquées d’un sillon
QTavé.
188. Pygora prasinella Frim. (PI X, f. 30).
Pygora prasinella Fairmaire, Ann. Soc. entom. Belgique,
1904, p. 229. Diego-Suarez (D' Sicard).
Pygora Künckeli Bourgoin, Bull. Soc. ent. France, 1913,
p. 534. Diego-Suarez.
Type de P. prasinella au Museum de Paris? Type de
P. Künckeli au Museum de Paris et dans la collection A. Bour-
goin; cotype © dans la collection R. Oberthür.
Hab. : Montagne d’'Ambre; Diego-Suarez.
Longueur : 0,5 à 11 mm. Largeur : 5 à 6,5 mm.
Petite, parallèle. Brillante, verte. Epaules noirâtres. Elytres
présentant quatre sillons rapprochés deux à deux.
Clypeus à carènes latérales subparallèles; bord antérieur
marqué d’une échancrure en angle obtus; parties latérales du
bord et angles arrondis. Tête et clypeus verts, avec une ponc-
tuation noire, plus serrée sur le clypeus. Antennes marron
noiratre.
Pronotum trapézoidal; côtés présentant en avant du milieu
une saillie arrondie; partie des côtés, en arrière de cette
Lu 69 ps
saillie, nettement incurvée; angles antérieurs bien découpés;
angles postérieurs subdroits, émoussés au sommet. Base trans-
versale, non ou à peine sinuée devant l’écusson. Côtés non
rebordés. Ponctuation éparse, extrêmement fine, plus forte en
avant et plus distincte chez la femelle. Couleur verte. Côtés
de l’écusson incurvés ; sommet très aigu; ponctuation extrême-
ment fine, même couleur que le pronotum. Epimères noiratres,
avec, chez le mâle, une tache blanche.
Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale pro-
fonde et assez brusque; côtés largement courbés; extrémités
arrondies séparément. Dessus portant quatre stries rapprochées
deux à deux et marquées, chacune, par un sillon gravé noir.
Le premier intervalle, entre la suture et la première strie, est
‘assez large dans sa partie moyenne et costiforme en arrière;
le deuxième est moins large, non costiforme; le troisième, très
large et costiforme, le quatrième très étroit et plat; le pli
latéral, au delà duquel l’élytre retombe, est costiforme et pré-
sente, parfois, une ligne longitudinale de points très atténuée.
Les sillons des stries sont dédoublés de place en place chez
certains exemplaires. Surface portant une ponctuation générale
éparse, extrêmement fine. Couleur verte avec, parfois, un léger
reflet cuivreux ; saillie humérale, à partir de la base de l’élytre,
et bord latéral de l’élytre noirs.
Pygidium convexe chez le mâle et éparsément ponctué, d’un
vert noirâtre avec deux grandes taches blanches latérales ;
région de ces taches faiblement déprimée. Ponctuation pili-
gère à poils roux. Pygidium de la femelle aplati avec, en
avant, une carène médiane accompagnée, de chaque côté, d’une
dépression ; ponctuation en stries courbes, plus dense en avant;
-couleur vert noirâtre, avec deux taches blanches dans les angles
antérieurs, comme chez le male.
Dessous brillant, vert, passant au noirâtre sur les côtés, avec
de grandes taches latérales blanches, plus étendues chez le
mâle. Saillie mésosternale brève, anguleuse, un peu retombante
en avant. Poils blanchâtres. Fémurs verts un peu violacés au
bord externe; tibias violacés paraissant, parfois, brunâtres sous
certaines incidences; tarses brun ou violacé foncé, parfois noi-
ratres.
Tibias antérieurs présentant, au bord externe, une dent chez
le mâle; deux dents chez la femelle. L’abdomen du mâle pré-
sente une dépression médiane, garnie de plaques blanches.
Je n’ai pas vu le type de ?. prasinella au Museum; dans la
série de la collection R. Oberthür figure un exemplaire prove-
nant du D’ Sicard dont l’origine est sans doute la même que
celle du type de Fairmaire.
IS9. Pygora brunneitarsis Mos.
Pygora brunneitarsis Moser, Deutsche ent. Zeitschr., 1915,
p. 604 Montagne d’Ambre.
Type : Collection Moser.
Hab. : Montagne d’Ambre, d’après Moser.
Longueur : 15 mm.
Voici les principaux caractères de cette espèce, d’après la
description originale.
Brillante, verte, tibias et tarses bruns.
Q. Echancrure du clypeus anguleuse. Ponctuation noire.
Pronotum un peu plus large que long à ia base; ses côtés
sont parallèles en arrière, convergents en avant. Angles posté-
rieurs droits. Base non sinuée. Surface presque imponctuée.
Ecusson lisse.
Elytres portant, chacun, quatre stries; intervalles lisses;
région en arrière des épaules plissée transversalement.
Pygidium triangulaire à extrémité arrondie, avec une très
faible dépression de chaque côté, en arrière de la base; il porte,
sur sa partie postérieure, des points piligères épars, à poils
TOUX.
Dessous à ponctuation piigère; arceaux abdominaux ma-
culés de blanc. Saillie mésosternale anguleuse. Fémurs verts
à reflets bruns; tibias et tarses en grande partie bruns.
La description originale indique que cette espèce a, comme
P. prasinella Frm., un pygidium vert sans tache, mais se dis-
tingue par la forme du pygidium et la couleur des pattes.
Tous les exemplaires de P. prasinella que j'ai vus ont des
taches blanches au pygidium. Le pygidium de la femelle peut
être décrit comme ci-dessus. L’espèce serait donc différente de
P. prasinella par l’absence de taches blanches au pygidium et
la couleur brune des pattes, différences peu importantes.
190. Pygora punctatissima G: et P. (PI, XI, f. 20).
Cetonia punctatissima Gory et Percheron, Rev. ent. de Sil-
bermann, 1835, p. 128. Madagascar.
Pygora punctatissima Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p- 966.
Anochilia punctatissima Künckel d’'Herculais, Hist. nat.
Madagascar Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. », f. 9.
Pygora viridicincta Kairmaire, Revue d'Entom., 1901, p. 153.
Plateau de Hukaru.
Type : Collection Gory, Musée de Berlin.
ab Antsihanakarelt lac Alaotra(EetB”Perrot).
Longueur : 6,5 à 8,5 mm. Largeur : 3,5 à 4 mm.
Petite, étroite, subparallèle. Brillante; verte, avec le clypeus,
le disque du pronotum, les épaules, les sillons des élytres et
la plus grande partie des pattes marron. Dessus densément
ponctué.
Clypeus à carènes latérales subparallèles, tranchantes,
accompagnées sur le disque de dépressions marquées; bord
antérieur relevé en un fin rebord déprimé au milieu; ponctua-
tion noire, assez forte, dense et régulière. Tête verte à reflets
cuivreux,; clypeus et antennes marron.
Côtés du pronotum fortement courbés en avant du milieu;
parties antérieures des côtés convergentes en avant, parties
postérieures parallèles ou un peu convergentes en arrière; bord
antérieur non sinué; base transversale, non déviée devant
l’écusson ; angles antérieurs obtus ; angles postérieurs arrondis
se ED
/ -
au sommet. Côtés rebordés. Ponctuation assez forte et régu-
hère, formée d’éléments simples, ronds, parfois fusionnés sur
les côtés du disque en stries obliques. Couleur verte, à reflets
cuivreux, avec la région médiane marron sur une largeur
variable selon les individus. Ecusson à côtés incurvés, sommet
effilé; parties latérales ponctuées; couleur verte à reflets cui-
vreux. Epimères marron et vert.
EÉpaules des élytres bien découpées par une échancrure post-
humérale profonde; l’élytre élargi à partir du fond de cette
échancrure par une large courbure du bord ; extrémités
arrondies séparément. L’élytre est parcouru en dessus par
quatre stries ; chaque strie est formée par un double sillon
gravé, l’intervalle entre deux sillons d’une même strie est plus
large qu’on ne l’observe ordinairement chez les espèces à
sillons doubles; cet intervalle est plat, ponctué assez fortement
et, chez certains individus, couvert d’un revêtement mat; les
intervalles entre les stries sont un peu convexes et portent une
ponctuation fine, éparse. Les parties latérales retombantes au
delà de la quatrième strie, portent deux ou trois lignes de
points assez gros. Calus apicaux convexes. Couleur verte à
reflets cuivreux ou rougeûtres ; suture parfois bleuâtre ; base de
l’élytre, stries et, parfois, intervalles des stries marron.
Pygidium marron ou vert, portant des soies roussâtres ; sur-
face présentant une ponctuation allongée en stries transver-
sales, plus dense en avant; partie antérieure offrant une carène
longitudinale médiane, plus saillante chez le mâle.
Dessous brillant, vert mélangé de marron avec quelques
reflets rougeûtres. Saillie mésosternale courte, terminée en
avant en un angle très obtus. Poils clairs. Pattes marron, plus
ou moins noiratre.
Les tibias antérieurs portent deux dents au bord externe
chez la femelle, une seule dent chez le mâle; chez ce dernier,
l’abdomen présente une dépression médiane.
191. Pygora cribricoilis Fr.
Pygora cribricollis Fairmaire, Revue d'Entom., 1901, p. 153.
Plateau de Hukaru.
Type : Museum de Paris.
Hab. : Plateau de Hukaru (Perrier) d’après Fairmaire.
Longueur : 7 mm. Largeur : 3,5 mm.
Petite, ovale. Brillante; vert foncé avec les parties latérales
rougeàtres.
Carènes latérales du clypeus bien saillantes; bord antérieur
sinué au milieu; angles arrondis. Ponctuation dense. Couleur
noire, passant au marron en avant et sur les côtés du clypeus.
Antennes marron.
Corselet trapézoidal; ses côtés courbés, divergents en arrière,
même dans leur moitié postérieure. Base largement courbée,
non ou à peine sinuée devant l’écusson. Côtés non rebordés.
Ponctuation assez forte et dense; ligne médiane imponctuée.
Couleur vert foncé, avec la ligne médiane de nuance claire et
les côtés rouges. Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu;
ses côtés ponctués ; couleur verte.
Elytres à épaules saillantes; échancrure profonde; extré-
mités arrondies. Dessus portant quatre stries indiquées, cha-
cune, par un double sillon; l’espace entre deux sillons n’a pas
de ponctuation distincte; intervalles des stries ponctué plus
fortement que chez P. punctatissima. Couleur noir verdâtre,
avec une bordure latérale rouge.
Pygidium vert à reflets cuivreux; ponctuation éparse; bord
antérieur densément strié; chez le mâle, le pygidium est divisé
en deux mamelons par une dépression médiane.
Dessous vert bleuâtre, passant au marron sur les côtés.
Pattes marron {1}. Tibias antérieurs unidentés chez le mâle,
bidentés chez la femelle.
(1) Fairmaire écrit : « les pattes sont très ponctuées, d’un marron à reflets
bleuâtres ».
192. Pygora erythroderes Blanchard (PI. XI, f. 26).
Cetonia erythroderes Blanchard, Liste des Céton. du Museum,
1842, p. 7. Madagascar.
Pygora erythroderes Schaum, Ann. Soc. ent. France, 1844,
p. 416.
Oxythyrea erythroderes Blanchard, Cat. Coll. ent. Museum,
1850, p. 11.
T'etrarhabdotis ruficollis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1883,
p. 389 (1).
Anochilia erythroderes Künckel d’'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 1, 2.
Pygora rufcollis Schoch, Mitth. Schw. entom. Ges., 1897,
p. 956.
Pseudopygora erythroderes Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr.,
1897, p. 404.
VARIÉTÉS :
T'etrarhabdotis nigra Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1883,
p: 138911):
Pseudopygora erythroderes var. S concolor Kraatz, Deutsche
ent. Zeitschr., 1897, p. 404.
Type : Museum de Paris.
Had. : Madagascar; Cap d’Ambre; Montagne d’Ambre;
Suberbieville (Perrier de la Bathie); Andrangoloaka; Fiana-
rantsoa (E. et B. Perrot); Farafangana; Ampasimena.
Longueur : 7 à 10,5 nm. Largeur : 4 à 5 mm.
Petite, un peu rétrécie en arrière. Couleur variable, noire,
avec le pronotum parfois en partie ou entièrement rouge;
élytres noirs, bleus ou verts.
Clypeus à carènes latérales bien marquées subparallèles.
Bord antérieur découpé par une échancrure anguleuse, peu pro-
fonde; angles arrondis. Ponctuation, fine, assez régulière, un
peu moins dense sur la tête; vertex lisse; milieu du front pré-
sentant une dépression longitudinale linéaire peu distincte.
(1) Cette synonymie est donnée avec réserve par Ch. Alluaud, Hist, Nat.
Madag. Grandid. Liste des Ins. Col. de la Rég. Malgache, 1900, p. 284.
=— 75 ——
Couleur noire, passant au marron dans la région antérieure du
clypeus. Antennes marron noirûtre.
Pronotum trapézoidal; ses côtés courbés; base transversale
très faiblement sinuée devant l’écusson, parfois non sinuée;
angles antérieurs bien marqués; angles postérieurs arrondis au
sommet. Ponctuation fine, peu serrée, légèrement moins mar-
quée sur le disque. Couleur rouge parfois un peu sombre chez
la forme typique. Ecusson à côtés incurvés, sommet effilé; sur-
face portant, vers les bords, de rares points peu perceptibles;
couleur noire. Epimères noirs, finement striés.
Elytres un peu rétrécis en arrière dans leur ensemble.
Epaules saillantes; échancrure posthumérale profonde et
brusque; l’élytre élargi en arrière, à partir du fond de cette
échancrure; côtés largement courbés; extrémités arrondies
séparément. Chaque élytre porte quatre stries marquées, cha-
cune, par un sillon gravé; 1l y a de plus, sur l’épaule, un court
sillon; les deux premiers sillons dépassent seuls le niveau du
calus apical ; l’intervalle entre le deuxième et le troisième est
un peu plus large que les autres. Ponctuation générale éparse
et extrêmement fine. Calus apicaux convexes, très arrondis.
Couleur, chez la forme typique, verte ou violette, souvent noire.
Pygidium très convexe, avec une étroite dépression le long.
du bord antérieur ; chez quelques mâles, une profonde dépres-
sion longitudinale médiane sépare deux saillies convexes très
arrondies ; cette dépression est, chez d’autres exemplaires,
moins marquée et peut devenir indistincte; le pygidium de la
femelle présente parfois, mais plus rarement, une faible dépres-
sion de même nature. La surface est éparsément ponctuée; la
dépression marginale antérieure est striolée. Couleur marron
rougeàtre, parfois noire.
Dessous brillant, noir mais pouvant varier comme les élytres;
extrémité de l’abdomen marron, excepté chez les formes à
dessus entièrement noir, où il est noir comme le pygidium.
Saillie mésosternale assez large, courte, plane en dessous, angu-
leuse en avant. Poils roussâtres. Pattes marron très foncé,
passant au noirâtre.
— 76 =
Tibias antérieurs unidentés chez le mâle, bidentés chez la
femelle. Abdomen du mâie faiblement déprimé au milieu.
Forceps à peine courbé; chaque branche faiblement et pro-
gressivement rétrécie Jusque vers le milieu, puis un peu dilatée:
extrémité tronquée transversalement.
La série d'individus que j'ai examinée manque d’homo-
généité, mais les formes ne diffèrent pas par des caractères
spécifiques bien définis. Les variations de coloration ne
paraissent pas pouvoir être utilisées; 1l en est de même des
dimensions et de la forme tantôt plus large, tantôt plus
étroite. Le pygidium du mäle présente parfois une profonde
dépression; c’est le cas pour les exemplaires provenant de la
Montagne d’Ambre; d’autres exemplaires n’ont pas de dépres-
sion, mais 1l existe des formes qui semblent intermédiaires.
Les quelques individus mâles de la Montagne d’Ambre que
J'ai vus forment une série bien homogène, mais pour les autres
Je n’ai pas vu un assez grand nombre d’exemplaires de la
même localité.
Voici les principales variétés de coloration que l’on peut
observer :
À. Pronotum rouge. Elytres vert ou bleu noirâtre violacé
(Forme typique).
œ
Pronotum rouge. Elytres noirs.
C. Entièrement noire, même sur le pygidium et l’extrémité de
l’abdomen (#1gra Ktz, concolor Ktz).
D. Pronotum noir. Elytres verts ou bleuâtres. Pygidium noir
ou rougeàtre.
E. Pronotum marron rougeâtre, avec une large bande médiane
noire. Elytres vert sombre, avec ou sans grande tache
marron située latéralement vers l’épaule. Pygidium
marron.
Kraatz (Deutsche ent. Zeitschr., 1897, p. 403) pensait que
les formes À et B étaient les femelles et les formes C (cou-
color) les mâles. Les formes À et B paraissent plus rares chez
les mâles; J'ai vu un mâle de Farafangana de la forme A avec
le pronotum marron foncé (1). De la forme C, 1l existe des
males et des femelles; les femelles de la Montagne d’Ambre
sont le plus souvent de la forme C et les mâles de la forme E.
193. Pygora cultrata G. et P. (PI X, f..46).
Cetonia cultrata Gory et Perch., Rev. Ent. de Silbermann,
1835, p. 128. Madagascar.
Pygora cultrata Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 564.
Anochilia cultrata Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag..
Col Atlas 4887, -pl..4,.f:12
Type : Collection Gory, Musée de Berlin.
Hab. : Madagascar (1. Humblot); Antsihanaka, Fénérive
et Perrot) lananarive (C\Eamberton).
Longueur : 8,5 à 10,5 mm. Largeur : 4,5 à 6,5 mm.
Ovale, parallèle. Verte, avec ou sans reflets cuivreux. Stries
des élytres étroitement rapprochées deux à deux.
d. Clypeus à carènes latérales, parallèles. Bord antérieur
faiblement incurvé. Ponctuation fine, moins intense vers le
vertex. Tête et clypeus verts à reflets cuivreux, avec les bords
marron. Antennes marron roussatre.
Pronotum trapézoidal; ses côtés fortement courbés vers le
milieu, convergents en avant; subparalièles et faiblement
incurvés en arrière ; angles postérieurs droits à sommets
arrondis ; base largement courbée, non ou à peine sinuée devant
l’écusson. Côtés rebordés. Ponctuation fine, éparse, atténuée
dans la région médiane. Couleur verte, à reflets cuivreux.
Ecusson triangulaire, à côtés rectilignes, non sinués, n1 incurvés
dans leur partie normalement visible, sommet aigu; surface
hsse, verte, à reflets cuivreux.
: Epaules des élytres saillantes ; échancrure posthumérale pro-
fonde, non très brusque; côtés largement courbés; extrémités
\
(1) Insecte ayant été gras.
arrondies séparément. Stries marquées, chacune, d’un sillon
gravé noir, étroitement rapprochées deux à deux; elles sont
au nombre de six; les dernières plus courtes; les intervalles
alternativement les plus larges sont convexes; les deux pre-
miers sillons contournent le calus apical et remontent en avant,
sur les côtés. Ponctuation extrêmement fine, éparse, peu dis-
tincte, avec quelques points plus marqués. entre les deux pre-
miers sillons, sur la région déclive terminale et sur le côté
externe du calus apical. Couleur verte, à reflets cuivreux;
épaules marron rougeàtre ou noirâtre.
Pygidium offrant au milieu une carène très saillante qui
disparait dans le tiers terminal: surface couverte, excepté au
sommet de la saillie, de stries pihgères obliques, denses; cou-
leur verte, avec les stries marron ou noirâtre ; extrémité marron;
deux grandes taches blanches, triangulaires sur les côtés.
Dessous vert, à reflets cuivreux, avec des plaques blanches
sur les hanches postérieures et les côtés des deux premiers
arceaux ventraux. Saillie mésosternale courte et obtuse. Poils
blanchâtres. Fémurs en partie verts; le reste des pattes marron;
fémurs et tibias, surtout les tibias postérieurs, garnis de longs
poils blanchâtres. Tibias antérieurs unidentés au bord externe,
avec, en plus, un angle du bord. Abdomen fortement déprimé
au milieu.
Forceps à côtés subparallèles dans leur ensemble, mais
sinués; extrémité tronquée transversalement; chaque branche
fortement dilatée dans sa partie terminale qui est couverte de
poils roux; méat large séparant les branches en dessus.
Q. La femelle est verte, ordinairement sans reflets cuivreux:
bords du clypeus, antennes, épaules, pygidium, pattes, à l’ex-
ception d’une partie des fémurs, noirâtres. Poils noirs abon-
dants.
Pygidium caréné comme celui du mâle; abdomen convexe.
Tibias antérieurs nettement bidentés.
== 79 ==,
194. Pygora hirsuta Waterh. (PI. XI, f. 28).
Pygora hirsuta Waterhouse, Ann. Mag. Nat. Hist., 1879, II,
p. 78. Antananarivo (Kingdon).
Pyrrhopoda hirsuta Janson, Cist. entom. II, 1876, p. 605.
Pyrrhopoda hirsuta Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1880,
p- 312.
Type : British Museum.
Hab. : Tananarive (Kingdon).
Longueur : 7 à 8 mm. Largeur : 4 mm.
Très petite, parallèle, étroite. Brillante; verte, tête noirûtre,
deux bandes d’un bieuâtre foncé sur le pronotum; suture
bleuâtre; disque des élytres roussâtre. Hérissée de longs poils
d’un roux noirâtre en dessus, clair en dessous.
d. Carènes latérales du clypeus parallèles; bord antérieur
non échancré, à peine distinctement sinué ; angles très arrondis;
le bord faiblement relevé dans les parties latérales. Ponctua-
tion piligère fine et peu serrée. Tête verte, passant au noirâtre
en avant; bord du clypeus brun. Antennes marron.
Pronotum étroit, trapézoidal; ses côtés courbés en avant du
milieu; parties des côtés en avant de cette courbure fortement
convergentes; parties en arrière subparallèles, faiblement 1n-
curvées; angles antérieurs obtus; angles postérieurs droits à
sommet arrondi. Base transversale, un peu sinuée devant
l’écusson. Côtés rebordés. Ponctuation piligère assez régulière.
Couleur verte avec deux grandes bandes longitudinales, noi-
rtres, séparées au milieu par une étroite bande verte; 1l y a
parfois des reflets rouges. Ecusson triangulaire; ses côtés recti-
lignes ou à peine incurvés; son sommet brièvement arrondi;
_ surface lisse, verte à reflets cuivreux. Epimères noirâtres.
Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale pro-
fonde; côtés largement courbés; extrémités arrondies séparé-
ment. Dessus avec cinq stries marquées, chacune, par un double
sillon gravé; premier intervalle (juxtasutural), troisième et
cinquième convexes et lisses; deuxième et quatrième plats et
7 EE
portant des points piligères; une ponctuation pihigère, formant
une ou deux séries longitudinales plus ou moins nettes, s’ob-
serve aussi sur les parties latérales, au delà de la cinquième
strie. Calus apicaux bien maraués, arrondis. Couleur verte, à
reflets cuivreux, avec le disque, de la base au calus apical,
testacé; région suturale d’un vert bleuâtre; épaules marron.
Pygidium d’un testacé rougeâtre, à ponctuation pihigère
allongée en stries transversales; convexité normale ().
Dessous vert; abdomen marron, à reflets violacés. Saillie
mésosternale courte, terminée en un angle très arrondi. Poils
roux. Pattes marron. Tibias antérieurs présentant au bord
externe, parfois, un angle très marqué et une dent, parfois
deux dents. Abdomen à dépression médiane profonde.
Je ne connais pas la femelle.
195. Pygora bervyilina Jans.
Pyrrhopoda beryllina Janson, Cist. entom. II, 1882, p. 60.
Madagascar.
Type : Collection Janson.
Hab. : Madagascar, d’après Janson.
Longueur : à mm.
Voici les principaux caractères de cette espèce d’après la
description originale
Vert doré à pubescence cendrée longue; disque des élytres
vert bleuatre; ligne médiane du pronotum, écusson, épaules
d’un rouge doré.
d. Bord antérieur du clypeus légèrement relevé, échancré
au milieu. Ponctuation assez serrée, plus forte et dense près
des yeux. Couleur verte, avec l’extrémité du clypeus et les
antennes brun rougeatre (1).
Pronotum ayant sa plus grande largeur vers le milieu, obli-
uement rétréci vers la base; celle-c1 légèrement échancrée
>
(1) Pitchy red.
es es
devant l’écusson. Ponctuation forte, confluente de chaque côté
de la ligne médiane qui est lisse et largement saillante. Cou-
leur verte, avec la ligne médiane d’un rouge doré. Ecusson lisse
et convexe; son sommet aigu.
Epaules des élytres saillantes ; extrémités arrondies. Dessus
portant, sur chaque élytre, cinq stries ponctuées; la troisième
strie et la quatrième très rapprochées; intervalles, y compris
l'intervalle sutural, convexes. Disque d’un vert bleuâtre.
Pygidium à ponctuation forte et éparse.
Dessous éparsément ponctué. Saillie mésosternale large et
arrondie. Tibias antérieurs bidentés au bord externe. Abdomen
déprimé au milieu.
Pa femelle n’a pas été décrite.
Par comparaison à P. Arsuta dont elle est voisine, cette
espèce présente une forme plus allongée, les épaules plus sail-
lantes, le prothorax rétréci en arrière et portant une ligne
médiane lisse et saillante; la gravure des élytres et la couleur
sont aussi différentes.
XXX. -_ GENRE LIOSTRACA
Liostraca Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 599.
Liostraca Lacordaire, Genera des Col. III, 1856, p. »12.
Liostraca Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., ISS1, p. 73.
Clypeus du tvpe rectangulaire; carènes latérales souvent
bien marquées; bord antérieur plus ou moins sinué.
Pronotum de forme un peu variable, mais toujours beaucoup
plus étroit que les élytres à la base; ses côtés toujours forte-
ment courbés vers le milieu ; ses angles postérieurs très arrondis
_et effacés ; sa base droite ou à peine sinuée devant l’écusson.
Ecusson triangulaire; ses bords latéraux droits, mais accom-
pagnés d’un fort sillon courbé, qui peut faire paraître les bords
incurvés à un examen superñciel; le bord antérieur porte des
strioles transversales serrées, visibles quand le pronotum est
penché.
6
ENS 2
Elytres à épaules assez marquées; échancrure posthumérale
large, non très profonde; extrémités arrondies.
Dessus présentant des stries interrompues chez quelques
espèces. Le disque présente, chez la plupart des espèces, une
dépression vers le milieu ou en arrière.
La région de la saillie mésosternale est large, plane en
dessous, obtuse ou arrondie en avant; parfois nullement sail-
lante en avant, parfois un peu proéminente.
Pattes assez longues. Tibias antérieurs portant une seule
dent chez les deux sexes.
Le mâle présente une dépression médiane de l’abdomen
plus ou moins marquée; ses fémurs portent, au bord interne,
des brosses de poils très courts et serrés.
Les espèces sont petites (4 à 11 mm.), ovales, le plus souvent
un peu rétrécies en arrière. Les téguments sont brillants sans
revêtement mat, ni taches farineuses. La couleur est noire, avec
des parties marron, ou roux testacé plus ou moins clair.
Le genre est particulier à Madagascar.
L'espèce typique est L. bzna.
lABLEAU DES ESPÈCES
1. Disque de l’élytre présentant une dépression nette vers le
milieu ou en arrière. Troisième intervalle des stries non
convexe dans cette dépression, dilaté dans sa partie
apicale (PL! XITAEAS, AT) TR RER
-— Disque de l'élytre sans dépression nette. Troisième inter-
20
valle des stries convexe dans toute sa longueur, non
dilaté dans sa partie apicale (PI. XII, f. 16).
integripennis (196).
2. Stries des élytres marquées par des sillons interrompus ou
par des points ou bien effacées sur la partie convexe du
disqueten avant de 4 déprÉSSOn EE Si
— Stries des élytres marquées par des sillons continus dans
toute leurlongueur à partir de lalbase "27 jota (197).
(WE
Partie de la deuxième strie, voisine de la base, dépassant
le niveau de la pointe de l’écusson sous forme de sillon,
de fragments de sillons ou de points (PI. III, 8)
ESS
— Partie de la deuxième strie, voisine de la base, n’atteignant
pas le niveau du sommet de l’écusson (PI. XII, f. 15, 17). ».
ES
.
Moitiés postérieures des bords latéraux du pronotum subpa-
rallèles. Elytres, en grande partie, testacés, avec une
tache noire, commune, en forme de T, sur la moitié
DONS RARE REPARER semistriata (198).
— Moitiés postérieures des bords latéraux du pronotum con-
vergentes en arrière. Elytres, en grande partie, noirs,
avec, en avant de la dépression, une tache claire qui
peut être prolongée latéralement... flavomaculata (199).
». Elytres présentant une très large bande transversale marron
ou jaune testacé en avant de la dépression.................... 6.
— Elytres présentant, au plus, une petite tache jaunâtre, vers
lb de EU En die IR ete bina (200).
6. Dépression de l'élytre bien marquée, située vers le milieu
de la longueur ou très peu en arrière (PI. XII, f. 17)... Te
— Dépression de l’élytre peu marquée, située vers le deuxième
Hers COMENT SIENS Eee bella (203).
“1
Pronotum ayant une ponctuation extrêmement fine, visible
au moyen d’une forte loupe. Moitiés postérieures de ses
bords latéraux convergentes en arrière. Epaules des
Ébyires enporandempantie, NOIÉES.-.... 2-0 fasciata (201).
— Pronotum non ponctué sur le disque; ses bords latéraux
subparallèles dans leur moitié postérieure, Epaules des
élytres, en grande partie, marron... parallelicollis (202).
0 Piostracauntegsripennis Pllde (PE XT)' F5 33; PI. XI,
F5 10):
Liostraca integripennis Pouillaude, Insecta, 1915, p. 158.
Type : Collection R. Oberthür.
Hab. : Antsihanaka et lac Alaotra, Fianarantsoa (E. et
BPerrot).
Longueur) 0,s à 7 mm. Largeur : 3 à 3,5 mm.
Etroite, parallèle. Brillante noire; élytres en grande partie
roux testacé, avec la base noire. Disque de l’élytre non nette-
ment déprimé; sillons et côtes non interrompus.
— 84 —L—
d. Carènes latérales du clypeus bien marquées, non tran-
chantes, accompagnées de dépressions assez larges; bord anté-
rieur sinué; angles arrondis. Ponctuation fine et peu serrée, un
peu moims marquée sur la tête; dépressions latérales du cly-
peus portant des stries longitudinales. Couleur noire, passant
au marron au bord antérieur du clypeus. Antennes brunes.
Pronotum hexagonal avec les côtés courbés; les angles laté-
raux arrondis et très effacés; forme rétrécie en avant et en
arrière; base courbée, non sinuée devant l’écusson. Côtés non
rebordés. Ponctuation extrêmement fine et éparse sur le disque,
un peu plus nette et plus serrée dans les angles antérieurs.
Couleur noire. Ecusson noir, lisse avec quelques stries en avant,
près des bords latéraux (1); sommet aigu. Epimères noirs,
striés.
Epaules des élytres bien découpées; échancrure posthumé-
rale large et peu profonde; bord latéral largement courbé;
extrémités arrondies. Dessus portant cinq stries marquées, cha-
cune, par un double sillon gravé; les quatre premières stries
sont toujours continues; la première, la deuxième et parfois la
troisième sont presque droites; la quatrième est faiblement
sinueuse ; la cinquième est plus ou moins interrompue et
ponctuée; au delà de la cinquième se trouvent trois séries
longitudinales de points, plus ou moins distinctes; la première
de ces séries est ordinairement très rapprochée de la cinquième
strie. La suture est saillante et même costiforme en arrière.
Le troisième intervalle (entre la deuxième et la troisième strie)
et le cinquième sont convexes ; le deuxième est un peu convexe
en avant, plat en arrière; le quatrième est plat. Bien qu’il existe
une indication de dépression dans la région où le disque de
l’élytre est déprimé chez les autres espèces de Zios/raca, on ne
peut pas dire que l’élytre présente une dépression nette; il n’y
a aucune interruption des stries et de la convexité des inter-
(1) Non considérée la striolation abondante visible le long du bord anté-
rieur dans certaines positions du prothorax,.
nus 85 En
valles. Calus apicaux convexes et très arrondis. Couleur noire
et roux testacé, la partie noire occupe une bande transversale
à la base de l’élytre; l'intervalle sutural, la région terminale
et le bord latéral sont noirs ou marron noirâtre; la répartition
du testacé et du noir sur le disque est en rapport avec les inter-
valles : le deuxième intervalle est testacé en avant, noir ou
noirâtre en arrière; le troisième, le cinquième et le pli latéral
de l’élytre sont entièrement testacés, le quatrième est entière-
ment noir ou bien testacé, avec une partie noire en avant du
milieu; calus apical roux testacé.
Pygidium marron noirâtre à striolation transversale.
Dessous noirâtre. Région de la saillie mésosternale large,
plane en dessous, courbée en avant, non proéminente. Poils
roux clair. Pattes brun noirâtre. Tibias antérieurs unidentés.
_Les fémurs portent au bord interne une brosse de courts
poils blanchâtres. L’abdomen est faiblement déprimé au milieu.
Forceps long, parallèle, arrondi à l’extrémité; branches non
séparées par un méat en dessus.
Femelle non connue.
I9eliostraca jota Get P (PE XI, É. 27).
Cetonia jota Gory et Percheron, Rev. entom. de Silbermann,
IIT, 1835, p. 125. Madagascar.
Liostraca jota Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 590 (1 e
Type : Collection Gory, Musée de Berlin.
Haba Aatshanaka et lac Alaotra (E*et BPerrot).
Longueur : 8 mm. Largeur : 4 mm.
Etroite, parallèle ou à peine rétrécie en arrière. Noire avec,
chez le mâle, les côtés et la base du pronotum, les épaules et
l’extrémité des élytres marron rougeûtre. Elytres portant, chez
(1) L'insecte figuré sous le nom de /zostraca iota (Künckel d’'Herculais,
Hist. Nat. Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 6, f. 4) présente une
disposition des taches que je n’ai observée chez aucune Z7os/raca.
RO ET
les deux sexes, des taches longitudinales jaune testacé. Disque
de chaque élytre déprimé vers le milieu.
d. Clypeus à carènes latérales bien marquées, parallèles ;
bord antérieur non où à peine sinué. Ponctuation assez forte,
atténuée sur la tête; dépressions latérales du clypeus portant
quelques stries longitudinales. Couleur noire. Antennes brunes.
Pronotum à côtés fortement courbés vers le milieu; parties
antérieures des côtés convergentes en avant; parties posté-
rieures subparallèles, mais très courbées ; angles postérieurs très
arrondis ; base transversale, non sinuée devant l’écusson. Ponc-
tuation extrêmement fine, un peu visible à la loupe sur les
parties latérales; angles antérieurs striés. Couleur noire sur Île
disque, avec les côtés et la base largement marron rougeûtre;
un fin liséré de même couleur accompagne le bord antérieur.
Écusson noir, lisse, avec quelques points allongés en avant,
près des bords latéraux; sommet aigu. Epimères noirs, striés.
Épaules des élytres bien découpées; échancrure posthumé-
rale large, peu profonde; bord largement courbé en arrière de
cette échancrure ; extrémités arrondies. Dessus portant, de
chaque côté, six stries, marquées, chacune, par un double sillon
gravé; le sillon est parfois simple sur une partie du trajet de
la strie; ces stries sont courbées ou sinuées, la première moins
que les autres; la cinquième et la sixième sont plus ou moins
interrompues et ponctuées; les stries sont rapprochées deux à
deux. La suture est saiilante et même costiforme en arrière
Le troisième intervalle (entre la deuxième et la troisième strie)
et le cinquième sont convexes; le deuxième et le quatrième sont
plats; les deuxième, troisième et quatrième intervalles pré-
sentent une dépression très nette vers le mieu de la longueur.
Près du bord latéral, se trouvent deux séries longitudinales de
stries courbées, distinctes dans la moitié postérieure; en arrière,
elles passent à une striolation de la région terminale. Epaules,
calus apical, région terminale et bord latéral marron rougeître;
base largement noire; sont Jaune testacé : le cinquième inter-
valle et le pli latéral de l’élytre, une bande oblique s'étendant
de l’échancrure posthumérale à la région en arrière de l’écusson,
mais n'atteignant pas la suture, enfin le troisième intervalle,
dans sa partie comprise entre la dépression et le calus apical.
Pygidium marron rougeûtre, à fine striolation transversale.
Dessous brillant, noir, avec l'extrémité de l’abdomen de
même couleur que le pygidium. Région de la saillie mésoster-
nale large, plane en dessous, obtuse en avant, sans proémi-
nence. Poils fauves. Pattes brunes. Tibias antérieurs unidentés.
Fémurs portant au bord interne des brosses de très courts poils
blanchâtres. Abdomen ayant une dépression médiane peu pro-
fonde.
Forceps régulièrement rétréci1 de la base à l’extrémité qui
est arrondie; branches non séparées en dessus par un méat.
Q. Chez la femelle, la dent des tibias antérieurs est plus
forte; les fémurs n’ont pas de brosses; les parties marron
rougeatre chez le male (bords du pronotum, épaules, extrémités
des élytres) sont ici noires comme le fond. Les parties Jaune
testacé des élytres sont aussi moins étendues : bande latérale
plus étroite ; bande oblique de la région antérieure moins large
et parfois séparée de la bande latérale; bande postérieure du
troisième intervalle plus courte; un exemplaire est noir avec,
seulement, une petite tache jaunâtre en avant du calus apical.
Les pattes de la femelle sont noiratres.
198. Liostraca semistriata Fairm. (PI XI, f. 25, PL II,
PS):
Liostraca semistriata Fairmaire, Le Naturaliste, 1903, p. 1.
Madagascar.
Type : Museum de Paris.
‘Hab. : Madagascar; Montagne d’Ambre; Diego-Suarez.
Longueur : à mm. Largeur : 4,5 à 5 mm.
Brillante; noire; élytres roux testacé, avec des parties
noires : région de l’écusson, extrémité et une tache commune
LR rR ES
en forme de T, dans la moitié postérieure. Disque de chaque
élytre déprimé en arrière du milieu.
Carènes latérales du clypeus parallèles ou un peu diver-
gentes en avant. Bord antérieur sinué. Ponctuation fine, plus
serrée sur la partie antérieure du clypeus; dépressions latérales
du disque striées. Couleur noire. Antennes noires.
Pronotum hexagonal avec les angles latéraux et postérieurs
arrondis ; moitiés antérieures des côtés fortement conver-
gentes; moitiés postérieures subparallèles. Base transversale,
non sinuée. Côtés non rebordés. Ponctuation extrêmement fine
sur les côtés, un peu visible dans les angles antérieurs. Couleur
noire. Ecusson noir, lisse, avec quelques points en avant, près
des bords latéraux; sommet émoussé. Epimères noirs, striés.
Epaules des élytres saillantes; échancrure posthumérale non
très profonde; bord largement courbé en arrière de cette échan-
crure; extrémité arrondie. Dessus portant, de chaque côté,
quatre stries; chaque strie est marquée par un double sillon
plus ou moins fragmenté dans la moitié antérieure, continu
dans la moitié postérieure; les troisième et quatrième stries sont
fortement sinueuses en arrière où le troisième intervalle est très
dilaté; sur l’épaule existe le début d’une cinquième strie dont
les traces sont représentées, avec celles d’une sixième, par
quelques points dans la région moyenne; près du bord latéral,
en arrière de l’échancrure, se trouve une série, bientôt dédou-
blée, de strioles courbes; la région terminale est éparsément
striée. Le premier intervalle (sutural) est convexe et saillant;
le troisième est fortement convexe dans la région en avant du
calus apical qu’il rejoint. Les deuxième, troisième et quatrième
intervalles présentent une très forte dépression immédiatement
après le milieu de la longueur de l'élytre. Couleur roux testacé
avec des parties noires : région de l’écusson, extrémité, une
grande tache commune en forme de T; la branche verticale
du T accompagne la suture jusqu’à l'extrémité; la branche
horizontale s’étend dans la dépression du disque.
Pygidium brillant, noir, couvert de stries transversales.
Ts 80 en
Dessous brillant, noir. Région de la saillie mésosternale
large, obtuse en avant, non proéminente. Poils du thorax et
des hanches roux noirâtre. Pattes noires. Tibias antérieurs
munis d’une dent au bord externe chez les deux sexes.
Le mâle porte des brosses de courts poils blancs aux fémurs
et présente une dépression longitudinale de l’abdomen.
199. Liostraca flavomaculata Ktz (PI. XI, f. 30).
Liostraca flavomaculata Kraatz, Wiener ent. Zeit., 1893,
p. 156. |
Type : Deutsche Ent. National Museum ?
Hab. : Antsihanaka et lac Alaotra, Sainte-Marie de Mada-
gascar, Fénérive (E. et B. Perrot); Betsileo (D. Cowan).
Longueur : 8,5 à o mm. Largeur : 4,5 mm.
Oblongue, un peu rétrécie en arrière. Brillante; noire, avec,
sur les élytres, une tache posthumérale, triangulaire, jaune
testacé; disque de l’élytre déprimé en arrière du milieu.
Clypeus à carènes latérales bien saillantes, un peu diver-
gentes en avant; bord antérieur peu profondément sinué.
Ponctuation fine et régulière, s’atténuant sur la tête, s’allon-
geant en courtes stries dans les dépressions latérales du cly-
peus. Couleur noire. Antennes brun noiratre.
Pronotum étroit; ses côtés convergents en avant, fortement
arrondis au milieu, puis convergents en arrière; angles posté-
rieurs très arrondis; base transversale, courbée latéralement,
droite ou peu distinctement sinuée devant l’écusson. Ponctua-
tion extrêmement fine, visible dans les angles antérieurs. Cou-
leur noire. Ecusson à sommet aigu, lisse, noir. Epimères noirs,
striolés.
Elytres à épaules bien marquées, échancrure posthumérale
large, peu profonde; bord latéral largement courbé; l’élytre
rétréci dans sa moitié postérieure ; extrémités arrondies. Chaque
élytre porte cinq stries indiquées par un double sillon gravé.
La première strie (juxtasuturale) est marquée à partir de la
— 90 —
région basilaire jusqu’au milieu de la longueur par un sillon
simple; les autres sillons sont interrompus après la région de
la base; cependant les stries les plus rapprochées de la suture
dépassent la pointe de l’écusson sous forme de sillons ou de
lignes de points; l'importance de ces points est variable et,
chez certains individus, les séries de points peuvent s’étendre
jusqu’à la dépression du disque. Cetté dépression du disque
se trouve vers le milieu de la longueur de l'élytre; à partir de
cette région les quatre premières stries sont représentées par un
double sillon; la cinquième strie n’est visible que sur l’épaule;
la troisième et la quatrième stries sont dirigées en arrière vers
le bord externe, de façon que le troisième intervalle soit dilaté.
On trouve deux lignes de strioles arquées marginales en
arrière de l’échancrure posthumérale, quelques stries dans la
région terminale et, souvent, quelques points dans le deuxième
intervalle, vers la pointe de l’écusson. Couleur noire, avec une
grande tache jaune testacée, occupant la partie convexe en
avant de la dépression discale et se prolongeant en arrière,
entre cette dépression et le bord latéral de l’élytre; le bord
antérieur de cette tache est oblique de l’épaule à la suture.
Pygidium brillant, noir, strié transversalement.
Dessous brillant, noir. Région de la saillie mésosternale
large, plane en dessous, obtuse en avant. Poils roussatres. Pattes
brun noirâtre. Tibias unidentés au bord externe chez les deux
sexes.
Le mâle présente une dépression longitudinale de l’abdomen
et des brosses de poils courts au bord interne des fémurs.
Quelques exemplaires présentent des parties marron rou-
geàtre : régions marginales du pronotum et parfois pronotum
entier, épaules région terminale des élytres, pygidium et
abdomen.
Var. dispar n. var. —— À côté de la série très homogène,
comme coloration, de la forme typique se placent quelques
exemplaires de l’Antsihanaka et de Fianarantsoa (E. et
B. Perrot) à tache élytrale de nuance marron rougeûtre, sans
prolongement latéral, d’étendue et de forme variable.
200. Liostraca bina G. et P. (PI XI, f. 5).
Cetonia bina Gory et Perch., Revue ent. de Silbermann, IIT,
1835, p. 125. Madagascar.
Liostraca bina Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 559.
Liostraca bina Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Gran-
didier, Col. Atlas, 1887, pl. 6, f. ».
VARIÉTÉ : Liostraca bina var. concolor Kraatz, Wiener ent.
Zeit., 1893, p. 156. Antsihanaka et lac Alaotra.
Pype-tCollechon Gory, Musée de Berlin.
Hab. : Forêts d'Antsihanaka (L. Humblot); Antsihanaka
et lac Alaotra (E. et B. Perrot); Sud de la Baie d’Antongil;
Fénérive (E. Perrot); Tamatave et Forêts d’Alahakato
(E. Perrot); Madagascar-Est, Lakata; Tananarive (C. Lam-
berton).
Longueur : 9 à 10,5 mm. Largeur : 4,5 à 5,5 mm.
Oblongue, un peu rétrécie en arrière. Brillante; noire avec
une tache jaunâtre latérale vers le milieu de l’élytre; parfois
entièrement noire. Elytres sans côtes, ni stries à hauteur de
l’échancrure posthumérale, déprimés en arrière du miheu.
Carènes latérales du clypeus fortement saillantes, un peu
divergentes en avant; bord antérieur faiblement sinué. Ponc-
tuation fine, atténuée sur la tête; dépressions latérales du
disque du clypeus portant des stries. Couleur noire. Antennes
noires.
Pronotum étroit, arrondi en arrière ; ses côtés fortement
convergents dans leur tiers antérieur, subparallèles comme
direction générale, mais très courbés en arrière; angles posté-
‘ rieurs effacés par une forte courbure; base transversale, large-
ment courbée. Surface lisse, noire. Ecusson à sommet aigu,
imponctué, noir. Epimères noirs.
Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale large,
non très profonde; bord largement courbé à partir du fond de
cette échancrure; extrémités arrondies. Dessus de chaque élytre
2m 10) Nue
présentant cinq stries non continues, marquées par des sillons
doubles gravés. Les cinq stries sont indiquées par ces sillons
dès la base de l’élytre, mais sont bientôt interrompues par une
surface convexe et absolument lisse qui commence à hauteur
de la pointe de l’écusson et se termine au milieu de la lon-
eueur de l’élytre; dans cette partie, la première strie (Juxta-
suturale) est seule représentée par un sillon simple qui se pro-
longe le long de l’écusson jusqu’à la base. En arrière du
milieu, le disque présente une dépression dans laquelle les
quatre premières stries réapparaissent sous forme d’un double
sillon; la cinquième strie ne réapparaît pas; la troisième et la
quatrième sont fortement déviées, en sorte que le troisième
intervalle est dilaté en arrière. Deux séries longitudinales de
stries courbes se trouvent le long du bord, en arrière de l’échan-
crure posthumérale; la région terminale porte aussi quelques
stries. La suture est saillante en arrière; les calus apicaux sont
convexes et arrondis. Couleur noire, avec une tache jaune tes-
tacé vers le milieu de la longueur, entre la dépression discale
et le bord; la dimension de cette tache est variable, elle peut
être extrêmement petite et même faire défaut (concolor Ktz).
Pygidium brillant, noir, strié transversalement.
Dessous brillant, noir. Région de la saillie mésosternale
large, plane en dessous, obtuse en avant, non proéminente. Poils
fauves. Pattes brun noirâtre. Le bord externe des tibias anté-
rieurs présente une seule dent chez les deux sexes.
Le mâle porte des brosses de courts poils roussätres au bord
interne des fémurs; son abdomen présente une faible dépression
longitudinale au milieu de la face ventrale.
201. Liostraca fasciata n. sp. (1) (PI. XI, f. 35).
T'ype : Collection R. Oberthür.
Hab. : Madagascar; Suberbieville (Perrier de la Bathie).
Longueur : O à 9,5 mm. Largeur : 4,5 à 5 mm.
d. Oblongue, parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Noire,
avec, en arrière de l’écusson, une bande transversale d’un roux
testacé, dilatée vers les bords, mais ne s’étendant pas sur
l'épaule. |
Clypeus à carènes latérales parallèles; bord antérieur fai-
blement sinué. Ponctuation fine, assez régulière, un peu plus
serrée vers le bord antérieur du clypeus; dépression latérale
de celui-c1 portant quelques stries. Couleur noire. Antennes
noires.
Pronotum hexagonal; ses côtés fortement courbés vers le
milieu, convergents en avant et en arrière de cette courbure;
angles postérieurs arrondis; base transversale. Ponctuation
éparse, extrêmement fine, visible à la loupe sur les parties laté-
rales. Couleur noire. Ecusson brillant, noir, avec quelques
points allongés le long des bords latéraux. Epimères noirs,
striés.
(À suivre.)
(1) Des individus de cette espèce ont été nommés Z. bella, notamment
par Fairmaire.
Considérations générales sur les glandes venimeuses
des Hyménoptères térébrants
Par le D' L. Borpas
Nous venons de terminer une étude des glandes venimeuses
du sous-ordre des Hyménoptères Z'erebrantia. Les considérations
suivantes se rapportent à la sous-famille des /ckneumonide
(lchneumon lineator, Ichneumon albinus, Ich. fossorius, Rhyssa
persuasoria, Ephialtes manifestator, etc...)
Nous avons rencontré, chez la plupart de ces espèces (sauf
chez les Pzmplinæe), trois sortes de glandes venimeuses
débouchant à la base renflée du gorgeret.
Les deux premières correspondent aux glandes acide et
alcaline des Apides, Vespides, etc..., et la troisième, aplatie
et formée d'aciri monocellulaires, est située entre les deux
faisceaux musculaires latéraux qui relient la base de la tarière
au dernier segment abdominal. Elle peut être homologuée à la
glande veninieuse accessoire du PAilanthus et du Crabro.
La glande acide (gl. multifide) correspond, au point de vue
morphologique, à celle des Aculeata. Elle est formée d'un
faisceau de tubes cylindriques, au nombre de 8 à 10, longs,
flexueux, de couleur blanchâtre, et souvent ramifiés à leur
partie terminale, en deux ou trois courts ramuscules. Leurs
parois présentent, de distance en distance, de légères
constrictions séparées par des boursouflures plus ou moins
accentuées. Ces divers tubes vont déboucher dans un réservoir
collecteur commun. 11s sont très rapprochés à leur embouchure
et simulent assez bien un tronc unique très court; mais, un
examen attentif permet de suivre chacun d’eux jusqu’à la face
antérieure du réservoir. Ces divers tubes glandulaires sont
localisés dans la cavité abdominale postérieure. Leur diamètre
est à peu près le triple de celui des tubes de Malpighi.
—\ Of —
Le réservoir à venin se reconnaît, à première vue, par sa teinte
jaune pâle et ses striations. Sa forme est caractéristique : c'est
une sorte de cylindre terminé, à ses deux extrémités, par deux
calottes sphériques. À sa face antérieure, viennent déboucher
les tubes glandulaires que nous venons de signaler, et c’est de
sa face postérieure que part le canal excréteur.
Ce réservoir est placé à gauche de l'intestin postérieur, un
peu en avant du rectum. Ses parois sont épaisses et striées
transversalement (muscles annulaires). Sa longueur est d'environ
Oo mm. O et sa largeur © mm. 5 (divers Ichneumons).
Le canal excréteur est un tube cylindrique, assez court, peu
sinueux et pourvu intérieurement d'épaississements spiralés,
analogues à ceux des trachées. Il s'ouvre dans une légère
échancrure située dans la portion antérieure renflée du gorgeret
et présente, un peu en avant de ce dermier, une petite dilatation
ovoide, constituant une sorte de réservoir secondaire ou
accessoire.
La glande alcaline, qu'on pourrait également, à cause de
sa forme, appeler gl. tubuleuse, est remarquable par ses
dimensions. Complètement étalée, elle atteint Jusqu'à 15 mm.
de longueur sur une largeur de © mm. $ au maximum. Elle
est placée sur le côté droit du corps, parallèlement à l'intestin
terminal. Elle comprend deux parties : l'une distale, renflée
en massue, puis rétrécie et cylindrique, et l'autre transparente
et d'aspect vésiculeux. Cette seconde portion a ses parois lisses
à l'état de plénitude, mais plissées et boursouflées quand elle
est vide. Elle se continue par un court conduit excréteur qui
s'ouvre presque au même point que celui de la glande acide.
La première partie est spécialement glandulaire et la
seconde doit surtout être considérée comme une sorte de
réservoir destiné à conserver les produits sécrétés.
Chez les Pimpline, la glande multifide (acide) est formée
d’un faisceau de tubes cylindriques, au nombre de 10 à 12,
provenant de ramifications latérales de 3 où 4 troncs primaires,
en communication directe avec le réservoir à venin. Ces divers
tubes, longs, flexueux, enchevêtrés entre eux. recouvrent en
partie les ovaires, la face dorsale de l'intestin terminal et le
rectum. Les canaux excréteurs des deux glandes se soudent
à leur partie terminale, et les deux conduits, ainsi confondus,
s'ouvrent à la base de la tarière.
Chez les /chnemmons on rencontre également un petit
massif glandulaire, de forme et de volume variables d'une
espèce à l'autre (glandes accessoires), dressé verticalement
entre les deux faisceaux musculaires qui rattachent la tarière
à l'abdomen. Cette glande, de couleur blanchâtre, est allongée,
triangulaire, ovale ou sphérique, suivant les individus et
aplatie transversalement. Son apparence granuleuse et mame-
lonnée est due à la forme arrondie des cellules glandulaires
qui la constituent. En effet, chaque élément comprend une
grosse cellule sphérique (glandule monocellulaire) suivie d’un
canalicule filiforme excréteur. Ce dernier organe est donc
constitué par l'assemblage d’une multitude de petites glandules
unicellulaires, à structure histologique très caractéristique. Il
en est de même de son canalicule efférent qui comprend une
partie initiale intracellulaire.
On peut facilement établir une homologie entre la tarière
d'un Ichneumonide et l'aiguillon des Apides. Les deux stylets
cylindriques latéraux de la tarière sont comparables aux deux
lames de la gaine de l’aiguillon, et le bâtonnet, allongé et
médian, peut être comparé au gorgeret. Car, comme chez ce
dernier, on y remarque une portion cylindrique antérieure, une
base élargie et conique, deux stylets, deux branches latérales
se dirigeant verticalement et terminées par une petite pièce
triangulaire. Enfin, latéralement et recouvrant la puissante
musculature basilaire, on peut constater la présence de deux
lamelles chitineuses, comparables à la pièce oblongue et à la
pièce carrée ou écaille de l’aiguillon de l’Abeille.
Nous avons également étudié ces glandes au point de vue
listologique et fait des recherches physiologiques sur le venin
des Hvménoptères.
Le Gérant, F.:GUITIEL.
Annonces-Insertions d’'INSECTA
UNE ANNONCE A L'ANNÉE |SEMESTRIELLES|TRIMESTRIELLES
ISOLÉE (12 insertions) | (6 insertions) | (3 insertions)
Page entière. 1250
H2Spioes er mnOe 1» 48 27 15
HANMDADE NS 24 14 Q)
SN pase. à. 1 50 12 7 4
_ ET
Sommaire des Numéros 100-101-1002 d'INSECTA
Entomologie économique : | _.
Guitel (F.). — La Station entomologique de Ja Faculté des Sciences de
RenNES EN MOTO nm re M OR Le Ce I NES CE TI PT NINES no
Entomologie générale :
Pouillaude (I.). — Les Cétonides malgaches (sw/e)........................... 5T
Bordas (Dr L.). — Considérations générales sur les glandes venimeuses des
Hyménoptères térébrants.......................................... 94
Échanges et rédaction d'INSECTA
Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les
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NEUVIÈME ANNÉE JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 1919 N°° 103-104-105
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Revue lllustree d'Entomologie
E. PERRIS
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
TEEN -
RE “an inst ture
{ DECE 1919
IMPRIMERIE OBERTMUR, RENNES
MOSS,
” MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXIe Année
Direction : Prof. KE. BARTHE
Rue d'Alais, 23, UZÉS, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
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Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptéres, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthopteres), des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant de l'année 1915 paraitront les ouvrages suivants :
E. André et D. Lucas. -- Lépidoptères de France, de Suisse et de
Belgique (Jin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Ælatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. — Scurabæide d'Europe : Coprophages, etc., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
cratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations,
bb tt tt ttttt tt tt it tt tt Lt ++ td tt tt ++ + tt +++ ++ +
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Les Cétonides Malgaches
Par I. POuILLAUDE
(Suite).
Epaules assez .saillantes; échancrure posthumérale large,
non très profonde; bord latéral largement courbé; extrémités
arrondies. Dessus de chaque élytre portant cinq stries, marquées
chacune par un double sillon gravé; sur l’épaule un ou deux
points, au delà de la cinquième strie, indiquent le début d’une
sixième; ces stries sont interrompues dès la base; celles qui
sont plus voisines de la suture n’atteignent pas la longueur
de l’écusson, à l’exception de la première (Juxtasuturale) qui
est continue sur toute la longueur. L'élytre présente, de la
pointe de l’écusson à la région médiane, une grande surface
convexe et lisse: vers le mieu de la longueur se trouve une
forte dépression dans laquelle les quatre premières stries sont
indiquées par des doubles sillons gravés. L’intervalle entre la
deuxième et la troisième strie est convexe et dilaté en arrière.
Des lignes longitudinales de strioles se trouvent près du bord
latéral, en arrière de l’échancrure posthumérale; la région ter-
minale porte aussi quelques strioles. Couleur noire, avec, en
arrière de l’écusson, une large bande roux testacé, transversale,
dilatée latéralement, mais ne s'étendant pas sur l’épaule; cette
bande est limitée en arrière à la dépression du disque.
Pygidium noir, brillant, strié transversalement.
Dessous brillant, noir, ponctué. Saillie mésosternale large,
plane en dessous, obtuse, peu proéminente. Poils roussâtres.
Pattes noires; les fémurs portent au bord interne une brosse
de courts poils clairs. Tibias antérieurs munis d’une dent.
Abdomen sillonné au milieu.
Forceps régulièrement rétréci de la base à l'extrémité :
branches non séparées, en dessus, par un méat.
Femelle inconnue.
— 08 —
202. Liostraca parallelicollis nov. sp. (PI. XI, f. 3: Pl SOU
É 07)
Type : Collection R. Oberthür.
Hab. : Montagne d’Ambre.
Longueur : 11 mm. Largeur : 5,5 mm.
Q. Oblongue, un peu rétrécie en arrière. Brillante; noire,
avec, en arrière de l’écusson, et s'étendant latéralement sur les
épaules, une large bande transversale marron rougeûtre.
Carènes latérales du clypeus bien saillantes, subparallèles
ou un peu divergentes en avant; bord antérieur nettement
sinué, angles arrondis. Ponctuation fine et régulière sur le cly-
peus, s’atténuant vers le vertex; dépressions latérales du cly-
peus striolées. Couleur noire. Antennes brun noirûtre.
Pronotum à côtés fortement courbés vers leur milieu; parties
antérieures des côtés très convergentes en avant; parties posté-
rieures subparallèles, à peine courbées en dehors de la région
des angles ; angles postérieurs très arrondis ; base transversale,
courbée latéralement, droite ou à peine simuée au milieu.
Quelques très fins points sont visibles dans les angles anté-
rieurs. Couleur noire. Ecusson lisse, noir. Epimères noirs,
striolés.
Epaules des élvtres assez saillantes; échancrure posthumé-
rale large, non très profonde; bord latéral largement courbé;
angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural plus
brièvement courbé. Chaque élytre porte, en dessus, cinq stries
marquées, chacune, à la base, par un double sillon gravé, extrèe-
mement court et même punctiforme pour les deuxième et troi-
sième stries, n’atteignant pas la longueur de l’écusson pour la
quatrième et la cinquième; la première strie (juxtasuturale) est
représentée par un sillon simple dans sa moitié antérieure;
jusque vers le milieu de sa longueur, l’élytre présente une
crande surface lisse sans trace de stries; vers le milieu, les
+
stries, à l'exception de la cinquième, réapparaissent sous
forme de doubles sillons, dans une forte dépression; l’inter-
valle entre la deuxième et la troisième strie est convexe et dilaté
en arrière. Sur l'épaule, un point indique, peut-être, la trace
d’une sixième strie. Il existe, parfois, sur le pli latéral longitu-
dinal de l’élytre, la trace plus ou moins marquée d’une strie.
La région marginale, en arrière de l’échancrure posthumérale,
porte deux séries de fines stries ; la déchvité apicale porte auss:
quelques stries. Calus apical convexe. Couleur noire, avec, en
arrière de la pointe de l’écusson, une large bande transversale
marron rougeâtre, non interrompue à la suture; cette bande se
limite en arrière à la dépression du disque, elle se dilate laté-
ralement et s'étend en avant sur l'épaule, où elle est dé'nuance
plus sombre.
Pygidium noir, brillant, strié transversalement.
Dessous brillant, noir, ponctué. Saillie mésosternale, large,
obtuse, plane en dessous, à peine proéminente. Poils roux.
Fémurs noirs; tibias et tarses brun noiratre. Tibias antérieurs
unidentés au bord externe.
Mâle inconnu.
203. Liostraca bella Wat. (PI XII, f. 15).
Liostraca bella Waterhouse, Entom. Monthly Mag. XV, 1878,
p. 84 Fianarantsoa.
Liostraca bella Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 9, £. G.
Type : British Museum.
Hab. : Madagascar; Fianarantsoa (Cowan), d’après Water-
house.
Longueur : 4 mm. Largeur : 8,5 mm.
Oblongue, parallèle. Brillante; noire, avec les deux tiers
antérieurs des élytres, à l'exception de la base, jaune testacé.
Carènes latérales du clypeus s’atténuant rapidement en
avant; disque sans dépressions profondes striolées; bord anté-
LOU
rieur à peine sinué; angles arrondis. Ponctuation fine, assez
régulière, plus espacée et atténuée sur la tête. Couleur noire.
Antennes brun noirûtre.
Côtés du pronotum fortement courbés vers le milieu, conver-
gents en avant, subparallèles et faiblement courbés en arrière;
angles postérieurs très arrondis; base transversale, presque
rectihigne. Ponctuation éparse, extrêmement fine, visible à la
loupe dans les angles antérieurs. Couleur noire. Epimères noirs,
striolés.
Epaules des élytres peu saillantes ; échancrure posthumérale
large, peu profonde; bord latéral largement courbé; extrémité
arrondie; l’angle sutural moins largement courbé. Dessus de
chaque élytre, portant, à la base, quelques stries très courtes,
puis une grande surface convexe, non striée, occupant les deux
tiers environ de la longueur de l’élytre; le disque est à peine
déprimé à l’endroit où les stries réaparaissent sous forme de
doubles sillons gravés. Par exception, là première stre (juxta-
suturale) s'étend de la région de l’écusson à l'extrémité de
l’élytre, sous forme d’un sillon simple en avant, double en
arrière; la deuxième strie est représentée par un double sillon
depuis la dépression Jusque vers le calus apical; la troisième
strie, très courte, est limitée à la région de la dépression (1);
on voit quelques strioles le long du bord latéral dans la moitié
postérieure. Couleur noire, avec la partie en avant de la dépres-
sion Jaune testacé, à l’exception de la région immédiate de
l’'écusson qui est noire; la base et la partie antérieure de
l'épaule sont rembrunies et marron rougeûtre.
Pygidium brillant, noir, transversalement striolé.
Dessous brillant, noir, non très ponctué. Poils d’un roux
noirâtre. Pattes noires. Tibias antérieurs munis d’une dent au
bord externe.
(x) Waterhouse paraît indiquer seulement la présence de deux stries (cha-
cune de deux sillons); il ne comptait peut-être pas la strie juxtasuturale.
« ...The elytra have each two pairs of fine striæ beyoud the middle, not
reaching to the apex ».
Se
Je n’ai vu qu’un exemplaire, vraisemblablement femelle. La
préparation ne permet pas de connaître l’écusson et la saillie
mésosternale. D’après la description originale l'écusson est
lisse.
7° Secrion. — OXYTHYRÉENS
Les insectes de ce groupe présentent presque tous une grande
ressemblance avec les Oxryfhyrea typiques. Ils ont le clypeus
plus ou moins allongé; l’écusson est triangulaire avec les côtés
= LA ; x 2 / La
incurvés et le sommet très aigu; les épaules des élytres sont
fortement découpées, l’échancrure posthumérale étant pro-
3
fonde.
TABLEAU DES GENRES
1. Base du pronotum largement courbée, non sinuée devant
l’écusson. Côtés de l’abdomen non visibles de dessus en
Auiere des Heéchaneture-posthumérale ee era de oi
— Base du pronotum nettement sinuée au milieu devant
l’'écusson. Côtés de l'abdomen visibles de dessus en arrière
dérRédhanerurenposthumérale;t ice Res enr Er ee J.
2. Stigmates du cinquième segment abdominal normaux.
l
Oxythyrea (XXXI).
— Stigmates du cinquième segment portés à l'extrémité d’un
processus cylindro-conique formant de chaque côté une
ÉpIneRADIUSE TE Ur AbPiTn-ne Mausoleopsis (XXXII).
3. Dessus en grande partie brillant... Pseudeuryomia (XXXITE).
— Dessus couvert d’un revêtement mat continu.
Euryomia (XXXIV).
XXXI — GENRE OXYTHYREA
Oxythyrea Mulsant, Coléopt. France, 1842, pp. 4
Leucocelis Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 421.
Oxythyrea Lacordaire, Hist. nat. Insectes. Genera Coléopt.
III, 1856, p. 532.
— 102 —
Oxythyrea et Leucocelis Harold, Coleopt. Hefte, XVI, 1879,
p. 70.
Oxythyrea et Leucocelis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1882,
p. 79 et 62. Ç
Leucocelis Kolbe, Stettin. ent. Zeit., 1895, p. 284.
Oxythyrea et Leucocelis Reïtter, Best. Tab. Eur. Col.
XXXVIII, 1898, p. 28 et 30.
Leucocelis Peringuey, Trans. S. Afric. phil. Soc. XIII, 1907,
p. 461 et 476.
Oxythyrea Arrow, Fauna Brit. India. Col: Lamell. I, 1910,
D: 199;
Oxythyrea Bedel, Faune Bass. Seine IV, Scarab., 1911,
p. 147 et 157.
Clypeus plus long que large; bord antérieur un peu relevé,
faiblement échancré.
Pronotum trapézoidal; ses bords latéraux courbés vers le
mieu; angles postérieurs obtus et très émoussés. Base lar-
gement courbée, non sinuée devant l’écusson.
Ecusson triangulaire à côtés incurvés et sommet très aigu.
Elytres à épaules fortement découpées ; échancrure posthu-
mérale profonde. Côtés de l’abdomen non visibles de dessus
en arrière de cette échancrure.
Saillie mésosternale courte, faiblement dilatée, arrondie en
avant.
Pattes assez longues.
Le mâle a l’abdomen faiblement déprimé et les tarses un
peu plus développés.
La forme est ovale, assez parallèle; les dimensions sont
petites. Les téguments sont brillants, noirs chez les espèces
malgaches, avec des taches farineuses blanches.
L'espèce typique est ©. s/chica d'Europe.
Le genre est représenté dans les régions éthiopienne,
paléarctique et orientale; 1l comprend trois espèces de la
région malgache. ©. aldabrensis, de l’île Aldabra, et ©. Abbott,
des îles Glorieuses, ne me sont connues que par les descriptions.
204. Oxythyrea maculosa Fairm. (PI. XI, f. 36).
Oxythyrea maculosa Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique,
1893, p. 932. Grande Comore.
T'ype : Collection R. Oberthür.
Hab. : Comores, Grande Comore (L. Humblot).
Longueur : 8,5 à 10 mm. Largeur : 5 à 6 mm.
Ovale; brillante; noire avec de nombreuses taches blan-
châtres.
Carènes latérales du clypeus subparallèles ; bords latéraux
courbés ; bord antérieur relevé, présentant une échancrure large,
obtuse, peu profonde. Ponctuation assez serrée. Couleur noire.
Antennes noires ; massue lamelleuse brune.
.Pronotum trapézoidal; bords latéraux convergents en avant,
fortement courbés vers le milieu; angles antérieurs" obtus et
bien indiqués; angles postérieurs obtus et très émoussés ; base
largement courbée, non sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés;
ponctuation fine et éparse sur le disque, un peu plus serrée sur
les parties latérales. Couleur noire, avec dix taches blan-
châtres; de chaque côté : une dans l’angle antérieur, une
allongée bordant la moitié postérieure du côté; sur le disque,
mais un peu latéralement, une près du bord antérieur, une un
peu en arrière, parfois réunie à la précédente, une plus grande
près de la base. Ecusson lisse, noir. Epimères ponctués, noirs,
avec une tache blanche.
Elytres subparallèles dans l’ensemble; épaules bien décou-
pées, mais non saillantes par rapport à l’ensemble du corps;
échancrure posthumérale large et profonde; bord latéral courbé
en arrière de cette échancrure; angle apical obtus et très
émoussé; bord terminal incurvé angle sutural aigu et prolongé.
Dessus présentant une côte de la région humérale au calus
apical; cette côte est plus nette sur la moitié postérieure; calus
apical bien indiqué; sur la moitié postérieure; la suture est
saillante et l’élytre est faiblement déprimée entre la suture
et la côte. Les stries sont représentées par des séries longitu-
dinales de points courbés; on observe, sur chaque élytre,
quatre séries de la suture à la côte, deux au delà de la côte
et des séries moins distinctes sur les parties latérales retom-
bantes ; les premières séries sont atténuées sur la moitié anté-
rieure; dans la dépression chacune des trois premières séries
est remplacée par un sillon gravé, ordinairement double.
Couleur noire, avec, sur chaque élytre, environ onze taches ou
groupes de taches blanchâtres : un groupe le long de l’échan-
crure posthumérale; une grande tache marginale, transversale
à contours irréguliers après le nulieu; deux taches arrondies
avant l’angle apical; une bande oblique derrière le calus
apical; une tache près de la pointe de l’écusson; une ou deux
dans la région humérale; une série, de la tache posthumérale
au début de la dépression; une postmédiane dans la dépres-
sion; un groupe avant la déclivité terminale.
Pygidium brillant, noir, avec deux grandes taches blanches
latérales; ponctuation formée d’éléments arqués, souvent à
courbe fermée (points ombiliqués).
Dessous brillant, noir, avec des grandes plaques blanchâtres
sur les côtés du thorax et de l’abdomen. Saillie mésosternale
courte, faiblement dilatée en avant des hanches intermédiaires ;
son bord antérieur arrondi. Poils roux. Pattes noires; tarses
souvent bruns. Tibias antérieurs portant une seule dent au
bord externe chez les deux sexes.
L’abdomen du mâle est faiblement déprimé au milieu; les
tarses sont, chez lui, plus développés, surtout ceux de la paire
postérieure.
Forceps très courts ; branches dilatées et recourbées à l’extré-
mité; séparées, en dessus, par un méat arrondi.
PET
205. Oxythyrea aldabrensis Linell.
Oxythyrea aldabrensis Linell, Proceed. United States national
Museum, 1897, p. 700. Ilot Aldabra (1).
Type : United States national Museum, N° 577.
Hab. : Tot Aldabra, d’après Linell.
Longueur : 9 mm. Largeur : 4,5 mm.
Grêle, brillante, glabre en dessus, avec des poils très rares en
dessous. Entièrement noire, avec les antennes et les palpes
ferrugineux. Dessus à taches blanches.
Traduction de la description originale :
Clypeus fortement rebordé, faiblement échancré, finement
ponctué. Front et vertex grossièrement ponctués; le dernier
portant trois espaces lisses, disposés transversalement.
Pronotum très étroit; côtés faiblement courbés, presque
subanguleux vers le milieu, fortement convergents en avant;
angles postérieurs très obtus, presque arrondis ; base largement
arrondie, à échancrures effacées. Disque grossièrement ponctué,
avec six taches blanches enfoncées : deux sur chaque bord
latéral, très grandes, atteignant presque les angles et séparées
en avant du milieu, les postérieures ayant des dimensions
doubles des autres; deux taches, en forme de lunule longitu-
dinale, situées devant l’écusson, plus largement séparées que
chez les espèces voisines du continent. Un exemplaire porte
une autre paire de taches plus petites, en avant des précédentes.
Ecusson glabre, très aigu.
La forme des élytres est la même que chez ©. marginalis
Swartz, mais les stries ne sont pas enfoncées (2), à l’exception
des deux les plus voisines de la suture, après le milieu. Les
intervalles sont presque lisses, non déprimés et les taches
(1) M. Ch. Alluaud (Hist. Nat. Madag. Liste des Col. de la Rég. Mal-
gache, 1900, p. 293) suppose, d’après la description, que cette espèce est
synonyme de ©. maculosa Fairm.
(2) « impressed »; ce mot peut ici se traduire par gravées ou par enfoncées.
TOO
blanches sont moins nombreuses et beaucoup plus étendues.
Il y a trois paires de taches suturales; deux taches plus
ocrandes en dedans et en arrière du calus huméral, parfois
réunies; la tache interne peut être réunie à la tache suturale
médiane formant une bande oblique. La tache transversale
marginale, située en arrière du milieu est très grande; elle
s'étend vers la suture jusqu’à la troisième strie et présente, en
arrière, un prolongement allongé. Tache apicale grande, trans-
versale.
Pygidium presque semi-circulaire, avec quelques stries annu-
laires au milieu ; chaque côté est recouvert d’une tache blanche
triangulaire.
Dessous éparsément ponctué, avec des plaques blanches
une grande, rectangulaire, sur le côté du métasternum; une
oblongue, sur son épisternum; une autre au bord latéral des
hanches postérieures. L’abdomen porte une rangée de taches
transversales sur les côtés; non au bord comme chez beaucoup
d’espèces voisines, mais vers le milieu de chaque segment; ces
taches peuvent manquer. Cinquième segment ne présentant pas
trace d’épine. Proportions des pattes, dents des tibias, ongles
comme chez ©. marginalis Swartz.
Espèce voisine de ©. marginalis Sw. de l'Afrique australe,
mais plus petite, plus grêle et tout à fait différente par les
taches.
206. Oxythyrea Abbotti Linell.
Oxythyrea Abbotti Linell, Proceed. United States national
Museum, 1897, p. 705. Ile Glorieuse.
Type : United States national Museum; N° 582.
H ab. : Ile Glorieuse, d’après Linell.
Longueur : 11 mm. Largeur : 6,5 mm.
Robuste. Brillante; glabre en dessus, avec des poils très
épars en dessous. Marron foncé; pattes et antennes de même
couleur; sommet de la tête et disque du thorax noirs.
10
Traduction de la description originale :
Clypeus plus court que chez ©. marginalis Swartz, à peine
retréci1 en avant, faiblement arrondi latéralement; bord anté-
rieur nettement, mais faiblement échancré; bords légèrement
déprimés. Ponctuation fine et serrée. Front sans tache, à
ponctuation moins serrée, mais plus forte, avec une ligne
médiane, irrégulière, lisse.
Pronotum large à la base, très fortement rétréci en avant;
côtés de même couleur que le disque, largement arrondis avant
le milieu, nettement sinués avant les angles postérieurs; ces
derniers droits, à sommet obtus; base largement courbée, avec
une très légère indication d’échancrure de chaque côté et devant
l’écusson. Ponctuation du disque éparse, mais assez profonde
sur toute la surface. Huit taches blanches : les deux plus
grandes sont marginales, l’une au milieu et l’autre en avant,
réumes au bord; les paires de la base et du disque disposées
comme chez ©. #arginalis Sw.; un exemplaire présente encore
une autre paire de taches, très petites, sur le disque près du bord
antérieur (1) comme chez certains individus de ©. marginalis.
Ecusson lisse, grand, à sommet très aigu.
Elytres de même forme que chez ©. marginalis, mais les
stries sont moins enfoncées, toutes fortement ponctuées; inter-
valles presque lisses, de largeur variable, non déprimés, avec
une striolation effacée à l’extrémité. Chaque élytre porte six ou
sept taches : une allongée près du sommet de l’écusson; une
petite, arrondie, derrière le calus huméral; une grande, trans-
versale, marginale, après le milieu; chez un exemplaire, une
petite, oblique sur le disque, en dedans; deux taches avant le
calus apical, l’une marginale, l’autre près de la suture; tache
apicale touchant le bord en arrière.
Pygidium semi-circulaire, avec des points annulaires et des
strioles transversales à la base; chaque côté présente une
grande tache blanche.
(x) Je traduis ici « apex » par bord antérieur.
A Le ee
Dessous ponctué avec une grande plaque blanche transver-
sale couvrant les côtés du métasternum et son épisternum.
Abdomen portant des petites taches arrondies sur les côtés.
Cinquième segment sans trace d’épines. Proportion des pattes
et tibias antérieurs comme chez ©. arginalis. Fémurs anté-
rieurs portant une ciliation plus longue d’une blanc grisatre.
La forme est celle de ©. marginalis Swartz de l'Afrique
australe, mais elle est plus grande, plus robuste et la disposition
des taches blanches est très différente.
XXXII -_ GENRE MAUSOLEOPSIS
Leucocelis (pars) Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 421.
Mausolecbsis v. Lansberge, Comptes Rendus Soc. ent. Bel-
gique, 1882, p. XxIX; et in Revoil Faune et Flore des
pays Çomalis, 1882, Coléoptères, p. 39.
Microthyrea Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1882, p. 76.
Oxythyrea (pars) auct.
Clypeus plus long que large, faiblement rétréci en avant.
Angles antérieurs émoussés. Bord antérieur présentant une
échancrure obtuse.
Pronotum trapézoidal, à base largement courbée, non sinuée
devant l’écusson. Côtés courbés vers le milieu. Angles posté-
rieurs obtus et émoussés.
Ecusson triangulaire; ses côtés incurvés; son sommet tres
aigu.
Epaules des élytres fortement découpées ; échancrure posthu-
mérale profonde. Elytres un peu rétrécis en arrière dans
l’ensemble, Angle sutural fortement prolongé. Côtés de l’abdo-
men non visibles de dessus en arrière de l’échancrure posthu-
mérale.
Saillie mésosternale courte, dilatée, arrondie en avant. Le
stigmate du cinquième segment abdominal se trouve au sommet
d’une saillie cylindro-conique. Pattes assez longues.
Différences sexuelles : Les pattes postérieures du male sont
très caractéristiques : les fémurs sont épaissis et courbés; les
— 109 —
tibias sont épais, plus courts que ceux de la femelle et pré-
sentent une déformation au bord interne; les ongles des tarses
antérieurs sont inégaux en longueur et épaisseur. L’abdomen,
non convexe, comme chez la femelle, n’est cependant pas
nettement déprimé.
Les espèces sont de petites dimensions, avec des téguments
brillants, noirs, portant des taches farineuses blanches. Elles
se rencontrent en Afrique et à Madagascar.
L'espèce typique est M. amabilis Schaum, du Sud de
l'Afrique.
Trois espèces sont connues comme appartenant à la faune
malgache; ce sont : M. eustalacta et sa var. Clouei que l’on
trouve aux Comores, à Nosy-Bé et à Madagascar (1); M. alda-
brensis, de l’île Aldabra, et M. Providencie, des îles Provi-
dence. Les deux dernières ne me sont connues que par les
descriptions; il serait nécessaire de comparer des individus de
ces espèces à ceux des différentes formes connues des régions
malgache et africaine pour pouvoir établir leurs affinités. En
raisonnant par analogie, on peut prévoir qu’elles pourront être
considérées comme des variétés de M. eustalacta.
Van Lansberge, dans « Revoil, Faune et FI des pays
Comalis ». 1882, Col. p. 30, indique, parmi les espèces de ce
genre, Vardana Krynik.; 1l existe dans la collection R. Ober-
thür, provenant de la collection van Lansberge, un individu
portant les étiquettes : « Madagasc. » et « Sazdana Krynik. ».
Je n’ai pas trouvé de description d’un insecte de ce nom par
Krynicki et l’exemplaire se rattache à #. Selika Raffray (Rev.
Mag. Zool., 1887, p. 332), de l’île de Zanzibar et des montagnes
de Schimba. M. Künckel d’Herculais (Hist. nat. Madag., Col.
Atlas, 1887, pl. 7, f. 6). figure la même espèce sous le nom de
Oxythyrea Vandana. On ne trouve aucun autre document
permettant de vérifier la présence d'insectes semblables à
Madagascar.
(1) Voir l'attribution exacte des localités à l’étude de l'espèce.
TUTO
207. Mausoleopsis eustalacta Burm. (PI. VII, f. 21; PL X,
(22 Var)
Leucocelis eustalacta Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p- 424. Anjouan.
Oxythyrea amabilis Künckel d'Hérculais, Hist. nat Madag.
Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 4.
VARIÉTÉ :
Oxythyrea eustalacta Coquerel, Ann. Soc. ent. France, 1848,
D: 200 pl VETI STR6;
Oxythyrea Clouæi Blanchard, Cat. Coll. ent. du Museum,
1850, p. 11. Nosy-Bé.
Oxythyrea amabilis Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 5.
Type : ? (« von Beske gesammelt, durch Sommer ».) Type
de M. Clouei au Museum de Paris.
Hab. : Anjouan; Comores, Grande Comore, Mayotte
(L. Humblot).
Longueur : 10,5 à 14,5 mm. Largeur : 6,5 à O mm.
Brillante; noire, avec, sur le pronotum quatre ou six taches
blanches, farineuses, enfoncées, et, sur les élytres, des taches
assez nombreuses de même nature, les plus grandes marginales.
Clypeus allongé, un peu rétréci en avant; extrémité un peu
relevée ; échancrure du bord antérieur obtuse, angles émoussés.
Ponctuation fine sur le clypeus et allongée en stries sur les
parties latérales, plus forte sur la tête; ligne médiane du front
et du vertex lisse. Couleur noire. Antennes noires.
Bords latéraux du pronotum fortement courbés vers le
milieu; angles postérieurs obtus et émoussés; base arrondie,
non sinuée devant l’écusson. Ponctuation fine et éparse, un peu
plus forte latéralement, s’allongeant en stries dans la région
des angles antérieurs. Couleur noire, avec quatre ou six taches
blanches, enfoncées : de chaque côté, une marginale entre
l’angle latéral et l’angle postérieur; une près de la base à peu
Age
près à égale distance de l’angle et du nulieu, une dans l’angle
antérieur; cette dernière peut manquer (1). Ecusson noir, avec
quelques points épars sur la partie antérieure. Epimères
ponctués, noirs, avec une tache blanche.
Elytres à épaules bien découpées ; échancrure posthumérale
large et profonde; bord latéral largement courbé en arrière de
cette échancrure; angle apical obtus, très émoussé; bord ter-
minal incurvé; angle sutural présentant un prolongement
émoussé au sommet; ensemble des élytres plus où moins rétréci
en arrière. Ponctuation peu abondante formée d’éléments
arqués disposés en séries longitudinales; sur la moitié anté-
rieure, au voisinage de la suture, la ponctuation est très
atténuée; la moitié postérieure présente une faible dépression
parcourue par quatre ou cinq fins sillons gravés. Couleur noire,
avec des taches blanches; les plus grandes taches sont marg1-
nales. On observe : une petite tache derrière l’épaule; une
grande, au fond de l’échancrure posthumérale; une grande,
marginale, transversale, entre le milieu et l’angle apical; une,
allongée ou divisée, dans la région de l’angle sutural; une
petite, marginale, avant l’angle apical; une sur le disque au
début de la dépression longitudinale ; une dans cette dépression
avant la déclivité terminale ; une au milieu du disque, près de
la tache posthumérale ; une petite, près de la pointe de
l’écusson.
Pygidium striolé, brillant, noir, avec deux grandes taches
blanches, latérales. Milieu formant une carène longitudinale,
assez effacée.
Dessous briliant, noir, avec des plaques blanches sur les
côtés du metasternum, les episterna métathoraciques, les extré-
mités latérales des hanches postérieures et des arceaux ventraux.
Saillie mésosternale courte, dilatée en avant des hanches inter-
médiaires; son extrémité arrondie et bordée par un sillon
(1) Elle n’est pas signalée par la description originale.
UNE
abondamment cilié. Porls roux. Pattes noires. Tibias antérieurs
unidentés chez les deux sexes.
Chez le mâle, les ongles des tarses antérieurs sont très
inégaux; les fémurs postérieurs sont épaissis et arqués; les
tibias postérieurs sont plus courts et présentent une saillie au
bord interne, près de l’articulation fémorale; l’abdomen est
incurvé, le milieu ne présente pas de dépression nette, mais
porte des poils assez abondants. Chez la femelle les ongles des
tarses antérieurs et les tibias postérieurs sont normaux;
l’abdomen est convexe.
Le forceps est très court; ses branches sont séparées en
dessus, dans toute leur longueur par un large méat et pré-
sentent, vers l’extrémité, une dilatation externe membraneuse.
Les taches blanches du dessus varient en nombre et en
importance et l’on passe progressivement de la forme décrite
ci-dessus à la variété Clouer. Chez celle-ci, le disque du prono-
tum (et, parfois un peu, celui des élytres) est marron rougeûtre;
les taches blanches sont peu nombreuses et peu étendues; on
observe chez les individus les plus marqués : sur le pronotum,
une tache arrondie, marginale, en arrière du milieu et, parfois,
deux taches à la base; sur chaque élytre, deux taches margi-
nales assez grandes et divisant le bord externe en trois parties
égales ; une tache très petite dans l’angle apical et, enfin, un
à trois points blancs sur le disque. Ces taches sont variables
et l’on trouve des individus immaculés (1).
Cette variété a été décrite comme se trouvant à Nosy-Bé;
Coquerel la signale dans cette île; des individus de cette
origine existent au Museum de Paris, notamment dans la
collection Alluaud. La collection R. Oberthür en contient une
importante série provenant des Comores et particulièrement de
Mayotte (L. Humblot) (2). En ce qui concerne la présence
(1) La diagnose originale indique un seul point blanc latéral sur l’élytre.
(2) Fairmaire (Ann. Soc. ent. Belgique, 1893, p. 523) cite la var. C/ouei
des Comores et de Nosy-Bé, d’après les documents de Coquerel et de la
collection R. Oberthür.
— 113 —
- du genre Mausoleopsis à Madagascar, j'ai noté par ordre
d'ancienneté : 1° Dans la collection R. Oberthür, un exemplaire
de la variété Clouer: de Madagascar (ex coll. Parry); 2° au
Museum de Paris, une forme de M. eustalacta et un individu
de la variété Clouer, étiquetés « Madagascar, Coll. Ach. Dey-
rolle, 1865, À. Grandidier, 1875 »; 3° dans la collection Alluaud,
au Museum de Paris, une forme de A. eustalacta étiquetée
« Madagascar Centre Sud, Alluaud, 1901 ». Coquerel figure
(L c. pl. VIII, f. 4) un exemplaire du Natal appartenant à la
collection Guérin-Méneville et ne différant pas de la variété
Clouet; enfin, 1l existe, dans la collection R. Oberthür, deux
exemplaires de Clouer provenant de la collection Parry,
étiquetés « Natal ». L'existence d’une telle forme au « Natal »
n’a pas été vérifiée plus récemment et Peringüey ne la signale
pas dans son « Catalogue of the Coleoptera of South Africa »
{in Trans. South African Phil. Soc. XIII, 1907, p. 486-490).
Certaines Mausoleopsis du Sud de l'Afrique ont été rap-
prochées de M. eustalacta Brm. Coquerel (1. c:) avait comparé
à M. amabilis Schaum (1) la variété décrite ensuite sous le
nom de C/louer'et considérait les deux espèces comme distinctes.
M. Künckel d’Herculais (1. c.) a figuré M. eustalacta et la var.
Clouei sous le nom de ©. amabilis. M. Alluaud cite, avec
doute, la synonymie de M. eustalacta et M. amabilis. La
ponctuation est un peu plus forte chez A. amabilis; la répar-
tition des taches blanches, en dessus, est la suivante : une bande
marginale, parfois interrompue, sur le pronotum; une petite
tache de chaque côté, à la base; sur chaque élytre, une grande
tache posthumérale vaguement rectangulaire; une autre mar-
ginale, avant le calus apical; une dans la région terminale;
(1) ©. amabilis Schaum, Ann. Soc. ent. France, 1844, p. 408 (Afrique
austr. orient., Algoa); Coquerel, Ann. Soc. ent. France, 1848, p. 280,
pl. VIII, f. 3; Peringuey, Trans.#S. African Phil. Soc. XIII, p. 487 (Tout
le Sud-Africain à l'exception de la Colonie du Cap). — Les individus de la
coll. R. Oberthür proviennent de : Mamboïa, Rikatla (Mozambique), Shilou-
vane, Damara, Limpopo, Transvaal, Delagoa bay, Natal.
enfin, parfois, quelques points blancs sur le disque. Si l’on
excepte ces points du disque, les taches sont plus grandes que
chez M. eustalacta et très peu variables. Chez la forme typique
de M. eustalacta les taches du disque de l’élytre sont plus
grandes que chez W. amabilis; quand elles diminuent, les
taches marginales diminuent également et l’on observe le
passage à une forme où toutes les taches bianches sont réduites,
comme la var. Clouei, mais non à une forme ayant de grandes
taches marginales, comme #. amabilis. En résumé, on ne
connait pas dans la région malgache de termes intermédiaires
entre M. eustalacta et M. amabilis.
Oxythyrea luctifera Klug (Monatsb. Berl. Acad, 1855,
p. 660; Peter’s Reis, 1802, p:265, plXNW Fo) dontilé pe
provient de Mozambique, est considérée par Peringuey (1. c.)
comme étant une variété de M. eustalacta. Sur l’insecte figuré
par Klug, le pronotum porte de chaque côté, en arrière, une
petite tache blanche et une autre près de la base; les élytres
ont une tache blanche posthumérale; une anteapicale; une dans
la région terminale; enfin, un point non loin de la suture. Ces
taches sont peu étendues et la ressemblance est complète avec
un terme intermédiaire entre les formes typiques de A7. eusta-
lacta et M. Clouei.
Gerstaecker (Archiv. f. Nature. XX XIII, 1867, 1, p. 37, n° 63;
Decken’s Reisen in OstAfnka ME 873 #p'mo0) a déc
sous le nom de ©. amabilis var. heterospila une forme pro-
venant de Mombas (1). La bande marginale du pronotum
n’est Jamais interrompue; la tache posthumérale de l’élytre
est prolongée en avant par un petit lobe occupant la partie
postérieure de l’épaule et le bord antérieur de l’échancrure
posthumérale; la tache marginale anteapicale est allongée et
souvent divisée. La collection V. Mayet (in coll. R. Oberthür)
contient un exemplaire de cette variété chez lequel la bande
(1) Pays des Somalis, Escarpment, Zanguebar, Bagamoyo, Nguru, dans la
collection R. Oberthür.
marginale du pronotum est interrompue sur la moitié de sa
largeur par une fine ligne noire; la tache anteapicale de
l’élytre est divisée. Cet insecte porte l’étiquette « Tamatave »;
aucun document ne permet de vérifier cette origine.
208. Mausoleopsis aldabrensis Linell.
Microthyrea aldabrensis Linell, Proceed. United States
national Museum, 1897, p. 700. 1. Aldabra (1).
T ype : United States national Museum; N° 578.
Hab. : I. Aldabra, d’après Linell.
Longueur : 11,5 mm. Largeur : 7 mm.
Moins robuste que Oxythyrea aldabrensis, très brillante,
glabre en dessus ; entièrement noire, avec des taches enfoncées
d’un blanc rosé.
Traduction de la description originale :
Clypeus semblable à celui de A. amabilis Schaum, mais
profondément échancré à l’extrémité. Front assez éparsément
ponctué; vertex lisse au nulieu.
Pronotum court; côtés légèrement convergents de la base
au milieu, puis fortement courbés jusqu’au bord antérieur;
angles postérieurs obtus; base largement courbée, à peine
tronquée au milieu et légèrement sinuée de chaque côté. Disque
à ponctuation éparse et très fine, avec six grandes taches.
arrondies : deux paires marginales, la postérieure oblongue et
plus grande; deux taches arrondies à la base, à l’emplacement
ordinaire; un individu présente une paire supplémentaire sur
le disque, mais très petite. Ecusson lisse, aigu.
Elytres de la même forme que ceux de #. amabilis, mas
les stries ne sont pas enfoncées; la ponctuation est presque
effacée dans la région de l’écusson et les taches blanches sont
(1) M. Ch. Alluaud (Hist. Nat. Madag. Liste Ins. Col. Rég. Malgache,
p. 203) suppose, d’après la description que cette espèce est synonyme de
O. Clouei Blanch.
TON
plus petites. Voici la disposition de ces taches : de chaque côté,
trois taches suturales assez petites; une petite tache au-dessus
et une autre au-dessous du calus huméral; trois taches margi-
nales, les deux antérieures grandes; une grande tache apicale;
enfin quelques taches irrégulières plus petites.
Pygidium à striolation transversale, portant une tache
blanche arrondie de chaque côté.
Metasternum lisse et poli au milieu, avec une grande tache
blanche, quadrangulaire, couvrant les côtés. Hanches posté-
rieures striolées, avec une tache arrondie au bord latéral.
Segments de l’abdomen striolés sur les côtés, avec une rangée
transversale de points au milieu de chacun; cinquième segment
portant une dent cbtuse sur le bord postérieur latéral; sixième
segment subtronqué. Pattes ressemblant à celles de 47. amabilis ;
fémurs antérieurs portant une frange de poils serrés.
209. Mausoleopsis Providenciæ Linell.
Microthyrea Providenciæe Linell, Proceed. United States
national Museum, 1897, p. 705. I. Providence.
Type : United States national Museum; N° 584.
Hab. : |. Providence, d’après Linell.
Longueur : 11 mm. Largeur : 7 mm.
Assez robuste; brillante, glabre en dessus, avec des taches
blanches enfoncées. Dessous à poils épars.
Traduction de la description originale :
Clypeus de même forme que celui de #. amabilis Schaum,
mais plus rétréci et plus profondément échancré à l'extrémité.
Bords latéraux du pronotum sinués en arrière du milieu,
convergeats et courbés en avant; angles postérieurs subdroits;
base largement courbée, avec des échancrures effacées. Disque
finement et éparsément ponctué, plus densément vers le bord
antérieur; six taches blanches, petites, arrondies : une paire
aux angles antérieurs; une paire, plus grande, marginale en
vs.
£
3
plis ELA LA
AT +
arrière du mulieu; une paire devant l’écusson, à l’emplacement
ordinaire. Ecusson grand, aigu, avec quelques points.
Forme et sculpture des élytres semblables à celles de
M. amabilis; mais les taches blanches sont beaucoup plus
petites : de chaque côté, six taches suturales; une tache
au-dessus et une en dessous du calus huméral; une tache
transversale, apicale; une tache supplémentaire se trouve sur
le disque en dedans de la tache marginale antérieure.
Pygidium élevé au milieu, à striolation concentrique, extré-
mité à striolation transversale, avec les bords subtronqués ; un
petit point blanc de chaque côté.
Dessous portant des poils; metasternum à ponctuation
grosse, mais éparse, avec de grandes taches blanches sur les
côtés; hanches postérieures en partie striolées. Segments abdo-
minaux portant des rangées transversales de gros points; leurs
côtés striolés; cinquième segment présentant une épine obtuse
au bord postérieur latéral; sixième recouvert sur les côtés;
septième tronqué. Pattes clées, striolées; fémurs antérieurs
densément frangés; fémurs et tibias postérieurs fortement
épaissis ('), les fémurs courbés; ongle externe des tarses
antérieurs très long, épaissi et contourné.
210. Mausoleopsis Selika Raffray (PI XHI, f. 31) (1).
Oxythyrea Selika Raffray, Revue et Mag. de Zool., 1877,
p. 332. Ile de Zanzibar et Montagnes de Schimba.
Maicrothyrea Selika Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1882,
oi
Oxythyrea Vandana Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 6.
Type
Hab. : Ile de Zanzibar et Montagnes de Schimba d’après
Raffray; Madagascar d’après un individu de la collection
(1) L’exemplaire figuré est celui qui était étiqueté : Sazdana dans la
collection van Lansberge avec l’origine : Madagasc,
He
R. Oberthür, ex van Lansberge, et d’après l’atlas de M. Künckel
d’Herculais. Voir les observations à la suite de la description
du genre WMausoleopsis.
Longueur : 10 mm. Largeur : 5 mm.
Description faite sur l’exemplaire de la collection Lansberge
portant l’étiquette « Madagascar ».
Brillante; noire, avec des taches blanches : dix taches sur
le pronotum et onze sur chaque élytre.
Clypeus allongé, faiblement rétréci en avant; bord antérieur
un peu relevé, présentant une échancrure large, obtuse et très
peu profonde ; angles émoussés. Ponctuation allongée en stries
sur les parties latérales, plus fine sur la partie antérieure du
clypeus, plus grosse sur la tête, moins serrée au nulieu du front.
Couleur noire. Antennes noires.
Bords latéraux du pronotum courbés vers le mheu, fortement
convergents dans leur moitié antérieure; angles postérieurs
très obtus et émoussés; base largement arrondie non sinuée
devant l’écusson. Côtés rebordés. Ponctuation fine et peu
serrée, plus rare sur la région médiane postérieure, allongée en
strioles transversales le long des bords latéraux. Couleur noire
avec dix taches blanches : une dans chaque angle antérieur;
une grande marginale, de chaque côté, avant l’angle postérieur;
quatre sur le disque; deux à la base. Ecusson noir, lisse.
Epimères noirs, portant une grande tache blanche.
Echancrure posthumérale large et profonde; bord latéral
largement courbé en arrière de cette échancrure; angle apical
indiqué, mais arrondi; bord terminal sinué; angle sutural
prolongé par un lobe à sommet émoussé; ensemble légèrement
rétréci en arrière. La moitié postérieure de l’élytre est déprimée
entre la suture saillante dans cette partie et une côte longitu-
dinale qui se termine au calus apical; la surface est parcourue
par des séries longitudinales de points arqués : dans la
dépression postmédiane les trois premières séries se trans-
forment plus ou moins complètement, chacune, en un double
sillon gravé; la quatrième se termine au début de la dépression;
dans la région moyenne, on peut encore compter six séries
latérales au delà de la quatrième. La région en arrière du
calus apical porte des strioles irrégulières peu serrées. Couleur
noire, avec, sur Chaque élytre, onze taches blanches, les plus
grandes étant marginales : une petite tache sur l’épaule; une
très petite au début de l’échancrure posthumérale; deux plus
grandes au fond de l’échancrure posthumérale; une grande
transversale, marginale après le milieu; une petite entre la
précédente et l’angle apical ; une au bord terminal; une grande
entre le calus apical et l’angle sutural; une près de la suture
\
à hauteur de la pointe de l’écusson ; ne au milieu du disque
à hauteur de la deuxième posthumérale; une au début de la
dépression. |
Pygidium densément striolé, noir, avec deux grandes taches
blanches latérales.
Dessous brillant, noir, striolé. Saillie mésosternale courte,
large, terminée par un bord un peu courbé, doublé par un sillon
pihgère. Poils blanchâtres. Pattes noires. Tibias antérieurs
umdentés. L’individu décrit est un mâle; les ongles des tarses
antérieurs sont très inégaux; les fémurs et tibias postérieurs
sont épais.
XXXIIL — GENRE PSEUDEURYOMIA
Pseudeuryomia Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1894, p. 297.
Clvpeus allongé, non ou à peine rétréci en avant; bord
antérieur présentant une échancrure peu profonde.
Pronotum trapézoidal; bords latéraux formant vers le
milieu un angle obtus et émoussé; angles postérieurs obtus,
émoussés. Parties latérales de la base largement courbées;
milieu sinué.
Ecusson triangulaire à côtés incurvés; sommet très aigu.
Epaules des élytres fortement découpées. Echancrure posthu-
—MI20=—
mérale profonde. Côtés de l’abdomen visibles latéralement de
dessus.
Saillie mésosternale faiblement infléchie, assez courte, ter-
minée en angle émoussé.
Pattes longues.
La forme générale est ovale, assez large, un peu rétrécie en
arrière, Les téguments ne portent pas de revêtement mat
continu, mais des taches farineuses qui prennent, en partie, et
notamment en dessous, un éclat métallique. La couleur du
fond est noire.
Différences sexuelles : Le mâle a l’abdomen déprimé au
milieu, les tarses plus développés; le bord externe du tibia
antérieur présente, au maximum, un angle obtus. Chez la
femelle, ce bord porte une dent.
Ce genre est peu différent d’Æwryonua, dont 1l se distingue
par l’absence de revêtement mat continu en dessus. Il comprend
deux espèces trouvées seulement aux Comores.
L’espèce typique est Euryomua Oberthuri — P. argentata.
TABLEAU DES ESPÈCES
— Bord antérieur du clypeus présentant un fin bourrelet
CORDON MA SR SL PEN nc albomaculata (212).
— Bord antérieur du clypeus sans bourrelet continu.
argentata (211).
211. Pseudeuryomia argentata Nonfr. (PI. X, f. 21; PI III,
DE
Oxythyrea argentifer Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandid.,2Col Atlas 1887 "pl Er nontdécrit) (4
Mausoleopsis argentata Nonfried, Entom. Nachricht., 1892,
p. 124. Comores.
(1) Cette synonymie n’est pas certaine. Chez l’insecte figuré par M. Künckel
d'Herculais, les taches du dessus sont jaunâtres; la base du pronotum ne
paraît pas sinuée comme chez ?. argentata.
ete
Euryomia Oberthiürii Kairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique,
1893, p. 531. Mayotte.
Pseudeuryomia Oberthuri Kraatz, Ann. Soc. ent. France,
1894, p. CXXVII; Deutsche ent. Zeitschr., 1894, p. 297
(syn.).
Type : Probablement dans la coll. Moser; type de £. Ober-
thuri dans la collection R. Oberthür.
Hab.: Comores (L. Humblot); Mutsamudu (coll. Carié).
\
Longueur : 10,5 à 12 mm. Largeur : 7 à 8 mm.
Brillante; noire avec les bords du pronotum et des taches
éparses sur les élytres d’un blanc faiblement verdàtre ou
bleuûtre. |
Clypeus plus long que large, faiblement rétréci en avant;
carènes latérales bien saillantes; angles arrondis; bord anté-
rieur présentant une échancrure large, cbtuse et peu profonde,
sans trace de rebord. Ponctuation assez forte sur la tête, plus
fine et plus serrée sur la partie antérieure du clypeus; vertex
lisse. Couleur noire, avec, de chaque côté, une série de taches
blanc verdâtre, métalliques; ces taches sont variables et peuvent
manquer. Antennes noires; massue lamelleuse en partie brune.
Pronotum trapézoidal; bords latéraux formant, vers le
milieu, un angle obtus et émoussé; moitiés antérieures des
bords fortement convergentes; moitiés postérieures subparal-
lèles ou un peu convergentes en avant; angles postérieurs :
obtus et émoussés ; côtés de la base arrondis, milieu largement
sinué. Côtes rebordés; ponctuation éparse, atténuée sur le
disque, effacée sur la ligne médiane et la région médiane de la
base. Couleur noire, avec des parties d’un blanc légèrement
verdâtre : bordure marginale n’atteignant pas le somme: de
l’angle postérieur; six taches enfoncées sur le disque; les
deux taches antérieures plus rapprochées entre elles, les deux
médianes plus espacées que les deux postérieures. Ecusson
lisse, noir. Epimères noirs, couverts d’une tache métallique
blanc verdûtre.
Epaules des élytres fortement découpées, échancrure posthu-
mérale profonde; bords latéraux faiblement courbés; angle
apical et bord terminal arrondis; angle sutural obtus et
émoussé; ensemble rétréci en arrière. Dessus de chaque élytre
portant deux côtes réumies en arrière en un calus apical un peu
convexe; suture saillante, surtout dans la moitié postérieure;
intervalles portant une ponctuation assez éparse et peu pro-
fonde, en partie disposée en séries longitudinales. Couleur
noire, avec des taches d’un blanc un peu verdatre : une mar-
ginale humérale; une autre posthumérale; une marginale
transversale après le milieu; une avant l’angle apical ; une près
de la pointe de l’écusson; une près de la suture, un peu après
le milieu; une avant la déclivité terminale; une oblique dans
la déclivité; entre les deux côtés, une avant et une après le
milieu. Ces taches sont variables ; plusieurs peuvent être divisées
ou faire défaut. L’extrémté des hanches postérieures avec une
tache métallique, et les côtés de l’abdomen avec, souvent, des
taches verdâtres, sont visibles de dessus.
Pygidium à ponctuation peu serrée, allongée en strioles;
couleur noire, avec deux taches variables, latérales, blanches,
un peu brillantes, à reflets verts.
Dessous brillant, noir, avec de très grandes plaques métal-
liques, blanches, à reflets verts. Saillie mésosternale assez courte,
a peine dilatée, faiblement infléchie, terminée en angle très
émoussé. Poils roux. Pattes noires; fémurs et, souvent, tibias
portant des plaques métalliques comme le dessous.
Chez le male, le bord externe du tibia antérieur est anguleux ;
l’abdomen présente une dépression longitudinale. Chez la
femelle, le tibia antérieur est umidenté; l’abdomen est convexe.
212. Pseudeuryomia albomaculata n. sp. (PI. X, f. 20).
Type : Collection R. Oberthür.
Hab. : Comores (L. Humblot).
Longueur : 11 à 12 mm. Largeur : 6,5 à 7,5 mm.
Brillante; noire, avec les bords du pronotum et des taches
sur les élytres d’un blanc d’argent.
Clypeus plus long que large; carènes latérales subparallèles ;
angles arrondis; bord antérieur présentant une échancrure
large, obtuse et peu profonde; ce bord est relevé dans toute
son étendue en un rebord petit, peu saillant, mais net (1).
Ponctuation assez forte, un peu plus serrée sur la partie anté-
rieure du clypeus; vertex présentant une petite surface lisse.
Couleur noire, avec des taches latérales d’un blanc métallique;
ces taches sont variables et peuvent être absentes. Antennes
noires, à massue lamelleuse en partie brune.
Bords latéraux du pronotum formant, vers le milieu, un
angle obtus, émoussé; moitiés antérieures des bords fortement
convergentes en avant; moitiés postérieures subparallèles;
angles antérieurs obtus et nettement indiqués; angles posté-
rieurs-obtus et émoussés ; base courbée latéralement, nettement
sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés; ponctuation éparse,
atténuée sur le disque, effacée sur la région médiane postérieure.
Couleur noire, avec des parties d’un blanc grisàtre un peu
brillant : une bordure latérale n’atteignant pas l’angle posté-
rieur; sur le disque, six taches formant, de chaque côté, une
série courbée de trois taches ; les taches postérieures, voisines de
la base, sont plus grandes et un peu enfoncées; ces taches
peuvent manquer en partie ou en totalité. Ecusson lisse, noir.
Epimères noirs, couverts d’une grande tache argentée.
(1) On rend ce rebord plus net en l’éclairant de manière que son ombre
porte sur le clypeus,
Elytres à épaules fortement découpées; échancrure posthu-
mérale profonde; bords latéraux droits ou à peine courbés en
arrière de cette échancrure; ensemble un peu rétréci en arrière;
angle apical arrondi; bord terminal courbé, faiblement sinué
près de l’angle sutural; ce dernier obtus. Chaque élytre porte,
en dessus, deux côtes qui se réunissent en arrière pour former
le calus apical; la suture est saillante, surtout dans la moitié
postérieure. La ponctuation des intervalles est faible, peu
abondante, disposée, en grande partie, en séries longitudinales.
Couleur noire, avec des taches d’un blanc d’argent, à peine
brillantes sous un éclairement oblique : une irréguhère à la
base, se prolongeant sur la région humérale; une allongée, au
fond de l’échancrure posthumérale; une marginale, après le
milieu; une avant l’angle apical; une près de la pointe de
l’écusson; une près de la suture, vers le milieu; une avant la
déchivité terminale ; une dans l’angle sutural; une entre les
deux côtes avant la tache suturale médiane. Extrémité des
hanches postérieures métalliques; côtés de l’abdomen avec,
parfois, de petites taches blanches, visibles de dessus.
Pygidium à ponctuation éparse, allongée en strioles ; couleur:
noire, avec deux grandes taches latérales d’un blanc métal-
lique (argentées).
Dessous brillant, noir avec de très grandes plaques brillantes
argentées sur les côtés du thorax et sur l’abdomen. Saillie
mésosternale assez courte, à peine dilatée, terminée en angle
émoussé, un peu infléchie. Poils roux. Pattes noires; fémurs
portant des plaques argentées.
Chez le mâle le bord externe du tibia antérieur est inerme;
l’abdomen présente une dépression longitudinale médiane. Chez
la femelle, le tibia antérieur porte une dent au bord externe;
l’abdomen est convexe; les tarses sont un peu plus courts.
Cette espèce se distingue de P. argentata par la présence
d’un bourrelet au bord antérieur du clypeus; les taches du
dessus sont ici plus blanches, sans nuance verdatre; sur les
élytres, elles sont toutes d’étendue peu différente, en sorte
di : His
12 —
qu’elles paraissent assez régulièrement dispersées dans l’en-
semble; chez ?. argentata, au contraire, les taches de la moitié
antérieure du disque sont très réduites ou absentes, en sorte que
la moitié postérieure de l’élytre paraît plus abondamment
tachetée. Enfin l’angle sutural et, chez le mâle, le tibia antérieur
ont une forme un peu différente.
XXXIV. -- GENRE EURYOMIA
Euryomia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 595.
Euryomia Lacordaire, Genera des Col. III, 1856, p. 929.
Clypeus allongé, rétréci en avant, faiblement échancré au
bord antérieur.
Pronotum trapézoïdal, à côtés courbés vers le milieu; angles
postérieurs arrondis. Base largement courbée, sinuée devant
l’écusson.
Ecusson triangulaire, à côtés incurvés, sommet très aigu.
Elytres à épaules fortement découpées ; échancrure posthu-
mérale profonde. Côtés de l’abdomen visibles latéralement de
dessus.
Saillie mésosternale courte et anguleuse.
Pattes longues.
Les tarses postérieurs sont plus développés chez le mâle;
le bord externe du tibia antérieur forme un angle obtus,;
l’abdomen est déprimé au milieu. Le tibia antérieur de la
femelle porte une dent au bord externe.
Le genre est représenté, à Madagascar, par une seule
espèce, petite, ovale un peu rétrécie en arrière. En dessus, Îles
téguments portent un revêtement mat continu; en dessous, 1ls
présentent de grandes plaques à éclat métallique.
— 126 —
213. Euryomia argentea Oliv. (PI. X, f. 24).
Cetonia argenten Olivier, Entom. I, 1789, n° 6, p. 50, pl. VI,
f. 49. Madagascar.
Cetonia argentata Gory et Perch., Monogr. des Cét., 1853,
p. 268, pl. 52, f. 2. Madagascar.
Euryomia argentea Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. 994.
Euryomia argentea Brancsik, Jahrb. der naturwiss. Ver. des
Trencsiner Comitates, 1892, p. 234. Sualala.
Evryomia argentea Fairmaire, Mém. Soc. Zool. France,
1899, p. 18.
Type : Museum de Paris.
Hab. : Madagascar; Montagne d’Ambre; Diego-Suarez
(D' Ch. Martin); Forêts d’Antsihanaka (L. Humblot); Antsi-
hanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot) ; Mevatanana; Majunga
(L' Scalabre); Fénérive (E. Perrot); Tamatave (Raffray);
Tananarive (C. Lamberton); Farafangana; Tulléar; Betioki,
S-Tulléar (H. Fresnel); Fort-Dauphin. L’espèce est signalée,
par Brancsik, de Sualala et, par Fairmaire, de Mevatanana
à Andriba, entre l’Ikopa et la Betsiboka, ainsi que de Tama-
tave (1).
Longueur : 9,5 à 11,5 mm. Largeur : 6 à 7,5 mm.
Courte, rétrécie en arrière, mate; fond noir ou marron, avec
des parties farineuses jaunes, notamment : le tour du pronotum,
les hords des élytres, deux bandes transversales et de nombreux
points. Dessous d’un blanc légèrement verdâtre, à reflets métal-
lhiques (argenté).
Clypeus allongé, rétréci en avant; carènes latérales conver-
gentes; bord antérieur sinué, rebordé; angles émoussés. Ponc-
tuation assez serrée; ses éléments ont tendance à s’étirer
(1) Citée de Fianarantsoa (D. Cowan) par O. Wäterhouse (Ent. Monthly
Mag. XV, 1878, p. 84) et de Fianarantsoa (Cowan), Nosy-Bé (Frey), Diego-
Suarez (Alluaud), province d'Imerina (Nanta), etc., par Ch. Alluaud (Liste
Col. Rég. Malg., 1900, p. 292).
EVE D pee
longitudinalement. Surface brillante, noire sur la tête, passant
souvent au marron sur la partie antérieure du clypeus; chaque
côté porte une bande longitudinale jaune. Antennes brunes.
Pronotum convexe, fortement rétréci en avant; côtés courbés
vers le milieu; angles antérieurs obtus et émoussés; angles
postérieurs arrondis ; base largement courbée, faiblement sinuée
devant l’écusson. Ponctuation indistincte. Surface mate, noire
ou marron velouté avec une bande jaune entourant le disque;
celui-ci porte parfois quelques petites taches irrégulières,
rarement réumies à la bande marginale. Ecusson noir ou marron
avec une ligne latérale jaune. Epimères jaunes.
Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale large
et profonde; bord latéral faiblement courbé en arrière de cette
échancrure ; angle apical arrondi; bord terminal courbé, parfois
un peu sinué près de l’angle sutural; ce dernier non émoussé.
Chaque élytre porte deux côtes longitudinales peu saillantes;
les calus apicaux sont convexes, mais peu saillants; on ne
distingue aucune ponctuation. La surface est mate, veloutée,
noire ou marron, abondamment couverte de taches et de bandes
jaunes : une bordure latérale et terminale continue, deux
bandes transversales, irrégulières, très découpées, souvent
interrompues, l’une avant le milieu, l’autre avant le calus
apical ; enfin de nombreux points jaunes de dimension variable
disséminés sur le reste de la surface. Côtés de l’abdomen
visibles de dessus, jaunes, mats.
Pygidium mat, noir, avec une très large bande jaune entou-
rant le disque et ne laissant parfois qu’une petite tache
médiane noire.
Dessous brillant, noir ou marron, avec de très grandes
surfaces d’un blanc un peu verdâtre, à éclat métallique. Saillie
mésosternale courte, terminée en angle émoussé. Poils roux.
Pattés marron, parfois noirâtres; fémurs des trois paires et
tibias postérieurs portant des plaques argentées comme le
dessous.
Le tibia antérieur présente au bord externe une forte dent
ME
chez la femelle, un angle obtus chez le mâle; ce dermier a le
milieu de l’abdomen déprimé; ses tarses postérieurs sont plus
développés.
Forceps allongé; branches séparées en dessus par un large
méat, rétrécies à partir du milieu, recourbées à l’extrémité.
Le nombre des taches punctiformes jaunes des élytres est
très variable; elles sont parfois assez abondantes pour se réunir
plus ou moins et rendre indistinctes les bandes transversales ;
chez d’autres individus, et notamment ceux provenant de la
Montagne d’Ambre, elles sont très réduites en nombre et en
dimension, alors que les bandes transversales restent impor-
tantes. La couleur du fond varie du marron rougeûtre au noir.
Enfin la forme générale du corps est plus ou moins large,
plus ou moins rétrécie en arrière.
Un exemplaire de Farafangana est, en dessus, d’un noir
velouté avec la bande marginale du pronotum indiquée par
une teinte marron; sur les élytres la région marginale et celle
de la bande transversale sont à peine éclaircies. Il faudrait
d’autres individus pour confirmer l'existence d’une forme
particuhère.
8 Secrion. — CÉTONIENS
Cette section est celle qui se rapproche le plus du groupe
dont le genre Celonta est le type. Elle comprend des insectes
de forme ovale assez large.
Le pronotum est assez large, trapézoïdal; sa base est
échancrée ou nettement sinuée devant l’écusson.
La saillie mésosternale est courte, non retombante.
Les pattes ne sont pas très développées et les tarses sont
parfois courts.
Le pronotum et les élytres portent un revêtement mat ou
des taches farineuses et, parfois, l’un et l’autre concurremment.
3
(
— 129 —
TABLEAU DES GENRES
1: Clypeus non oufaiblement rétréel en avant.:.:........1..... PE
=Clypeus tortementirétréci en-avant (Pl.-LIT,.f..28).:......x% 3.
2. Saillie mésosternale fortement dilatée en avant des hanches
ICT ÉEMAITES ESS ES ester nero ues Protætia (XXXV).
_— Saillie mésosternale non ou à peine dilatée.
Hemiaspis (XXXVIT).
3. Bord antérieur du clypeus arrondi ou très faiblement sinué,
ronechanene (PI TE EP Ab) PR RE EE dedrrartes
LS
— Clypeus présentant au bord antérieur une échancrure nette,
séparant deux lobes anguleux à sommet émoussé (PI. III,
RU een da SO» sed le di Gametis (XXXVI).
4. Sommet de lécusson aigu. Bords latéraux du pronotum
formant, vers le milieu, un angle plus ou moins saillant,
2 SOMINEL ATOME eee Rhynchocephala (XXXVIIT).
— Sommet de l’écusson arrondi. Bords latéraux du pronotum
présentant, vers le milieu, une courbure non saillante.
Parepixanthis (XXXIX).
XXXV. —_ GENRE PROTZÆTIA
Protætia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 472.
Cetonia subgen. ?rotætia Lacordaire, Hist. nat. Ins. Genera
des Gol. III, 1856, p. 196.
Oxyperas Thomson, Le Naturaliste, 1880, p. 278.
Eumimimetica Kraaiz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p. 264.
Pseudanatona Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1895, p. 112.
Pseudaplasta Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1898, p. 93.
Pseudanthracophora Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1898,
p. 407.
Protætia Reitter, Best. Tab. Eur. Col. XXXVII, 1898, p. #1.
Protætia Arrow, Fauna Brit. Ind. Col. Lamell. I, 1910, p. 136.
Clypeus du type rectangulaire; bord antérieur plus ou moins
relevé, peu ou pas sinué.
Pronotum trapézoïdal; base nettement échancrée devant
l’écusson.
Ecusson triangulaire, large, à sommet arrondi.
Epaules non saillantes: échancrure posthumérale large et
peu profonde; ensemble peu ou pas rétréci en arrière. Angles
— 130 —
suturaux bien marqués, toujours prolongés en pointe aiguë
chez les espèces malgaches.
Côtés de l’abdomen non visibles de dessus.
Saillie mésosternale courte, plane en dessous, fortement dila-
tée en avant des hanches intermédiaires, arrondie en avant (1).
Tarses courts.
Différences sexuelles faibles. On utilise, pour distinguer les
sexes, la ponctuation du dernier arceau ventral.
Ce genre a une extension géographique considérable et les
espèces se rencontrent dans les régions paléarctique, éth10-
pienne, orientale et australienne. Les deux espèces bien connues
que l’on trouve dans la région malgache appartiennent aussi
à la faune indienne. Ce sont des insectes assez larges, paral-
lèles ou faiblement rétrécis en arrière. Les téguments sont, en
dessus, mats ou brillants de couleur bronzée avec des taches
farineuses.
L'espèce typique est ?. phiippensis Fab. des îles Philip-
pines.
TABLEAU DES ESPÈCES MALGACHES :
Éléruments mats en dessus At eue" mandarina (214).
— Léguments brillants, Sen dessus "#22 aurichalcea (215).
Il faut ajouter P. Goudoti (216), espèce mal connue actuel-
lement.
21%. Protætia mandarina Weber (PI X, f. 14).
Cetonia mandarina Weber, Observ. entom., 1801, p. 68.
Sumatra.
Cetonia atomaria Fabricius, Syst. Elenth. II, 1801, p. 153.
Chine.
Cetonia atomaria Gory et Perch., Monogr. des Cét., 1855,
p. 204, pl. 37, f. 3. Indes orientales.
Cetonia fictilis Newmanà, The entom. Magaz. V, 1838, p. 109.
Java.
(1) Ces caractères sont sans exception chez les espèces malgaches.
— 131 —
Cetonia querula Newman, The Entomologist, 1841, p. 171.
Iles Philippines.
Protætia mandarinea Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. #81. I. Philippines.
Protætia mandarinea Schaum., Ann. Soc. ent. France, 1849,
p. 278 (Syn.).
Cetonia mandarina Alluaud, Bull. Soc. ent. France, 1899,
p. 343. Ile Maurice. :
Protætia fusca Arrow, Fauna Brit. Ind. Col. Lamell. I, 1910,
p.154 13411):
Hab. : Ile Maurice, Port-Louis, Mon désert (coll. Carié);
I. Maurice (coll. R. Oberthür, ex. V. Mayet).
Chine, ‘Indo-Chine; Inde; Sumatra; Java; Bornéo; Cé-
lEbES etc: (2):
Types : Selon M. G.-J. Arrow, le type de C. mandarina
devrait être au Musée de Copenhague, mais est perdu. Schaum
l’y a vu et comparé au type de C. a/omaria. Schaum a vu aussi
les types de C. fctilis et C. querula au British Museum.
Longueur (exemplaire de l’Ile Maurice) : 14 mm. Largeur :
8 mm.
Ovale, à peine rétrécie en arrière. Vert bronzé, parfois un peu
cuivreux, mat, en dessus. Pronotum et élytres portant de
nombreux points d’un blanc grisàâtre épars, mais réunis en
taches dans certaines régions : bords latéraux et extrémité des
élytres.
Clypeus du type rectangulaire; carènes latérales parallèles
ou un peu convergentes en avant; bord antérieur relevé, très
faiblement sinué; angles arrondis. Tête et clypeus brillants,
bronzé verdâtre ou rougeûtre ; ponctuation grosse et assez régu-
hère, piigère sur la tête; milieu du front et du vertex formant
une carène lisse. Antennes marron, à base bronzée.
(1) M. G. J. Arrow réunit à cette espèce C. fusca Herbst (Natursyst.
d. Käfer. III, 1790, p. 257, pl. 32, f. 4) = Scarabœus tonkœus maculosus
Voet (Col. 'pl. IV, f. 30). Il est difficile de reconnaître avec certitude cette
espèce. Le type de C. fusca n'a pu être identifié qu'avec doute au Musée
de Berlin et les figures de Herbst et de Voët laissent à désirer.
(2) M. G. J. Arrow signale notamment : Polynésie et N. Queensland.
— 132 —
Pronotum trapézoidal ; bords latéraux fortement convergents
en avant, courbés vers le milieu; angles antérieurs très obtus;
angles postérieurs arrondis; base fortement échancrée devant
l’écusson. Côtés rebordés; ponctuation formée d’éléments
arqués portant des poils couchés roussâtres, assez serrée sur les
parties latérales, atténuée sur le disque; ligne longitudinale
médiane et milieu de la région basale imponctués. Surface
mate, vert bronzé, avec de très peütes taches punctiformes, irré-
guhères, grisàtres, plus nombreuses sur les parties latérales.
Écusson triangulaire; côtés faiblement sinués; sommet très
arrondi; angles antérieurs seuls ponctués; surface mate, vert
bronzé. Epimères ponctués, de même couleur que l’écusson.
Épaules des élytres non sallantes ; échancrure posthumérale
large et peu profonde; ensemble très faiblement rétréci en
arrière; angle apical arrondi; bord terminal sinué; angle
sutural très prolongé et aigu. Calus apical convexe et arrondi;
suture saillante dans la moitié postérieure. La région latérale
de l’élytre porte une ponctuation piligère à courts poils rous-
satres couchés; cette ponctuation est formée d’éléments arqués,
qui s’allongent en stries sur la partie postérieure et dans la
région terminale; la région de l’écusson porte quelques points
épars. Le long de la suture se trouve une dépression longitudi-
nale débutant avant le milieu de la longueur; le fond de la
dépression porte quelques points arqués et cinq sillons gravés
dont quatre très étroitement rapprochés par paires. Surface
mate, vert bronzé, avec de nombreux points grisàtres; dans
certaines régions, ces points se groupent en taches très irrégu-
lières et découpées, notamment : une tache marginale au fond
de l’échancrure posthumérale; une autre avant l’angle apical;
parfois une tache transversale à l’extrémité antérieure de la
dépression; une plus ou moins divisée dans la région termi-
nale.
Pygidium à striolation irrégulière; couleur vert bronzé, avec
deux plaques latérales farineuses, fortement divisées par les
strioles ; poils roussâtres, courts et couchés.
QUE
Ÿ
Lun À
[2]
Dessous brillant, vert bronzé, avec des grandes plaques
mates, grisatres sur les côtés du thorax et deux séries de taches
de même nature sur les côtés de l’abdomen. Saillie mésoster-
nale courte, très dilatée, arrondie en avant. Poils fauves. Pattes
de même couleur que le dessous. Tibias antérieurs bidentés
chez les deux sexes; la dent proximale très petite. Tibias
postérieurs portant une brosse de poils clairs.
Le dernier arceau ventral est éparsément ponctué chez le
male, densément strié chez la femelle.
215. Protætia aurichalcea Fab. (1) (PI X, f. 15).
Cetonia aurichalcea Fabricius, Syst. Entom., 1774, p. 41.
Surate.
Cetonia maculata Fabricius, Species Insect. 1, 1781, p. o8.
Coromandel.
Cetonia maculata Olivier, Entom., 1789, n° 6, p. 56, pl. AIDE
f. 66. Coromandel.
Cetonia aurichalcea Olivier, Entom., 1789, n° 6, p. 42, pl. IX,
f. 78. Surate.
Cetonia maculata Gory et Perch., Mon. des Cét., 1833, p. 199,
pl. 36, f. 1. Cap de Bonne-Espérance. ;
Protetia maculata Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. 476. Inde, Mascareignes.
Cetonia maculata Coquerel, Ann. Soc. ent. France, 1566,
p. 339. La Réunion, Maurice, Madagascar.
Protetia aurichalcea Arrow, Fauna Brit. India, Col. Lamell.
1, 1910, p. 143, pl. I, f. 7. Bengale, Madras, Maurice.
Type : Les types de C. aurichalcea et de C. maculata
étaient au British Museum. Le premier serait perdu, d’après
G=J. Arrow (1: c.).
Hab. : Seychelles; La Réumon; Ile Maurice. [Inde]. Coque-
rel (1. c.) dit que cette espèce se trouve à Madagascar; un
exemplaire de la collection D' Ch. Martin porte l'étiquette
« Madagascar »; cette origine ne peut être acceptée qu’avec
doute (2).
(x) C'est le Scarabœus Antheus de Voet (Col. pl. I, f. 8).
(2) Ch. Alluaud (Liste Coi. Rég. Malg., 1000, p. 294) cite : A/ascareignes,
La Réunion et Maurice. — Séchelles (Alluaud). — 7nde.
— 134 —
Longueur (exemplaires malgaches) : 15 à 16 mm. Largeur :
O à 10 mm.
Ovale, large, parallèle ou faiblement rétrécie en arrière.
Brillante, métallique; bronzée, portant des taches farineuses
en parties groupées en quatre grandes taches irrégulières sur
le pronotum et les élytres.
Clypeus presque carré; bord antérieur relevé, subsinué;
angles arrondis. Ponctuation éparse, forte sur la tête, plus fine
sur le clypeus; ligne médiane du front et du vertex, lisse.
Couleur bronzée. Antennes brunes.
Pronotum trapézoidal, fortement rétréci en avant; ses bords
latéraux courbés; angles antérieurs très obtus; angles posté-
rieurs arrondis; base sinuée, nettement échancrée devant
l’écusson. Côtés rebordés ; ponctuation forte, peu serrée sur les
côtés, s’atténuant sur le disque, ligne longitudinale médiane
et milieu de la région basale hsses. Surface brillante, métal-
lique, bronzée avec, sur chaque côté, une grande tache blanche,
à contours très irréguliers, percée par une petite tache de la
couleur du fond. Ecusson triangulaire, large; côtés faiblement
sinués; sommet très arrondi; angles antérieurs portant quelques
points ; reste de la surface imponctué, brillant, bronzé. Epimères
ponctués, bronzés, avec une tache blanche.
Epaules non saillantes; échancrure posthumérale large et
peu profonde; ensemble subparallèle en arrière de l’échancrure ;
angle apical très arrondi; bord terminal sinué; angle sutural
fortement prolongé et aigu. Calus apicaux convexes. Ponctua-
tion forte sur la région latérale, formée en grande partie
d’éléments arqués qui s’allongent en stries au niveau du calus
et sur la région terminale; la région de l’écusson porte une
ponctuation simple, peu marquée et très éparse; le disque pré-
sente, en arrière, à partir du milieu, une dépression longitudi-
nale qui porte quatre sillons gravés et une ou deux séries de
points arqués; la suture est saillante dans sa moitié postérieure.
La surface est brillante, métallique, bronzée, avec des taches
blanches mates : une très grande et irrégulière s’étendant du
fond de l’échancrure posthumérale à l’extrémité antérieure de
la dépression du disque; une, plus ou moins divisée, dans la
déclivité apicale ; enfin de nombreuses petites taches dispersées,
notamment, une punctiforme sur l’épaule, une transversale,
marginale, avant l’angle apical, une un peu en arrière de la
précédente, près de la suture.
Pygidium brillant, bronzé avec deux taches latérales fari-
neuses très découpées; striolation transversale, serrée.
Dessous brillant, bronzé cuivreux, avec des grandes plaques
mates, blanches sur les côtés du thorax et deux rangées de
taches de même nature sur les côtés de l’abdomen. Saillie
mésosternale courte, très dilatée ; son bord antérieur largement
courbé. Poils fauves. Pattes de même couleur que le dessous;
fémurs et tibias portant des poils clairs. Tibias antérieurs
bidentés au bord externe chez les deux sexes, avec la dent
proximale plus ou moins réduite.
Le dernier arceau ventral porte, chez la femelle, une ponc-
tuation réguhière et assez serrée ; chez le male la région médiane
est presque imponctuée.
Partie terminale du forceps fortement recourbée; branches
dilatées à l’extrémité, leurs dilatations internes s’emboîtant;
surface de la région terminale très tourmentée.
216. Protætia Goudoti Burm.
Protetia Goudotii Burmeister, Handb. d. Ent. Ill, 1842,
p. 495 (1).
Type : Collection Gory, Musée de Berlin.
Hab. : Madagascar (?), d’après Burmeister.
Longueur : 6 Tignes.
Brillante; vert bronzé foncé, avec des parties farineuses :
bords du pronotum et points sur le disque; lignes transver-
sales ondulées et points sur les élytres.
(1) La figure de Celoniæ Goudoti donnée par M. Künckel d'Herculais
(Hist Nat. Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 8) ne paraît pas
s'appliquer exactement à la description originale.
>
—— 136 —
Clypeus arrondi sur les côtés et en avant, échancré. Ponctua-
{on en strioles, avec une faible carène longitudinale atteignant
le vertex et des poils roux penchés en arrière. |
Ligne médiane du pronotum un peu saillante et lisse; le
reste de la surface porte une ponctuation formée d’éléments
arqués, piligères à poils roux couchés. Couleur vert bronzé
foncé, à reflets pourprés; côtés bordés par une ligne Jaune;
milieu portant deux gros points de même nature; trois ou
quatre points plus petits forment une ligne longitudinale
courbée entre les points médians et la pordure latérale. Ecusson
lisse, très émoussé, avec une ligne longitudinale déprimée (1);
couleur vert bronzé. Epimères ponctués, à poils gris.
Elytres à ponctuation générale formée d'éléments arqués,
assez gros, portant quelques soies rousses. Surface portant des
lignes transversales, ondulées, farineuses, dans la dépression
voisine de la suture, au bord latéral et sur le calus apical; des
points de même nature sont épars.
Pygidium à striolation transversale, avec des taches jaunes
latérales.
Parties latérales du sternum striolées, à taches farineuses ;
abdomen assez lisse, avec des strioles courbées et deux rangées
de taches farineuses. Poïls roux. Pattes striolées, à poils jau-
nâtres; tibias antérieurs obtusément bidentés. Saillie mésoster-
nale, petite, arrondie, sans ligne gravée transversale en arrière
de la suture.
XXXVI. -- GENRE GAMETIS
Gametis (Pars A) Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
pp. 996 et 358.
Oxycetonia Arrow, Fauna of British India, Col. Lamell. I,
1910, p. 163.
Clypeus allongé, rétréci en avant, échancré au bord antérieur.
Pronotum trapézoidal à côtés courbés ; base largement arron-
die, nettement échancrée devant l’écusson.
a ————
(1) « Seichter »,
7
Ecusson triangulaire, large ; ses côtés rectilignes ; son sommet
émoussé.
Elytres à épaules très peu saillantes ; échancrure posthumé-
rale large, bien marquée, non très profonde; angle apical et
bord terminal arrondis; angle sutural bien indiqué.
Saillie mésosternale courte, arrondie en avant.
Pattes normales. Tibias antérieurs portant deux dents au
bord externe.
Les différences sexuelles sont très faibles; le male se recon-
naît à la moindre ponctuation du dernier arceau ventral.
Le genre est représenté dans la région malgache par une seule
espèce qui a été rencontrée à Madagascar, à la Réunion et à
l’Ile Maurice. Cette espèce, G. versicolor, qui est le type du
genre, est aussi répandue dans l’Inde.
Burmeister réunissait dans son genre Gametis deux groupes
d’espèces, les unes asiatiques, les autres africaines. Lacordaire
(Hist. nat. des Insectes, Genera des Col. LIL, 1856, p. 525, 526)
a attribué le nom de Gamelis aux seules espèces africaines;
mais c’est à tort, car G. versicolor, du groupe des espèces
asiatiques, ayant été désignée par Burmeister comme type du
genre Gamelis, ce nom devait rester aux espèces de ce dernier
groupe.
217. Gametis versicolor Fab. (PI. X, f. 25; PI. IT, f. 23).
Cetonia versicolor Fabricius, Syst. Entom., 17
Egypte.
Scarabæus thebanus Herbst, Beschäft. Berl. Ges. Nat. IV,
D Ub or epl LL ES (E):
Cetonia versicolor Herbst, Archiv der Insectengeschichte v.
Fuessly, 1784, p. 18, pl. 19 à, f. 28. Indes orientales. (Tra-
duction française, 1794, p. 78.)
Cetonia versicolor Olivier, Entom., 1789, n° 6, p. 46, pl. IV,
f. 23: Indes orientales, Egypte.
(x) D’après G. J. Arrow (Z. c.).
Le 138
Cetonia versicolor Gory et Perch., Monogr. des Cétoines, 1833,
p. 280, pl: 54, f: 7. Indes orientales.
Gametis versicolor et var. (pars) Burmeister, Handb., 1S#2,
p. a01 (1.
Gametis versicolor Schaum, Ann. Soc. ent. France, 1844,
p. 372; 1849, p. 264. Inde.
Euryomia versicolor et var. Coquerel, Ann. Soc. ent. France,
1866, p. 340. La Réunion.
Oxvycetonia versicolor et var. Arrow, Faun. Brit. India,
Lamell. I, 1910, p. 164, f. 3, 36.
VARIÉTÉS :
( Scarabæus cruentus Pallas, Icones Ins., 1781, p. 21, pl. B,
\ f. À 24.
le (Cetonia) sanguinolentus Linné, Syst. Naturæ [,
IV, 1788, p. 1583. Amérique boréale.
\
\
114, p. o1. Tran-
Cetonia varegata Fabricius, Syst. Entom., Î
quebar.
Cetonia variegata Herbst, Archiv der Insectengeschichte +.
Fuessly, 1784, p. 18, pl. 19 à, f. 29. Indes orientales. (Trad.
française, 1794, p. 78.)
Cetonia variegata Ofivier, Entom., 1789, I, n° 6, p. 47, pl. V,
1 910:
Cetonia variegata Gory et Perch., Mon. des Cét., 1835, p. 6%,
pl: 55, f. 2: Ile Bourbon.
Cetonia luctuosa Gory et Perch., Mon. des Cét., 1833, p. 285.
Gametis luctuosa et v'ariegata Schaum, Ann. Soc. ent. France,
1844, p. 372; 1849, p. 264. Madagascar et îles voisines.
Glyciphana versicolor Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 7.
Gametis versicolor var. luctuosa Fairmaire, Mém. Soc. Zool.
France, 1899, p. 18. Tamatave.
!
Cetonia versicolor var. detrita Gory et Perch., Mon. des Cét.,
\ 1835, p. 281.
) Cetonia variegata var. Olivier, Entom., 1789, I, n° 6, p. 48,
| Pl Cr 0;
Type : ? Le type de C. variegata est au Musée de Kiel; le
type de S. cruentus est au Musée royal de Berlin (2). Les
(1)
Comme l'a indiqué Schaum (7. c., 1844), la C. wmbrosa doit être
séparée de G. versicolor.
(2) D'après. G:0]} Arrow (7 c)"
insectes décrits par Gory et Percheron doivent être, avec la
collection Gory, au Musée de Berlin.
H ab. : Région orientale et région malgache; voir le détail
à l'étude des variétés (1).
Longueur : Individus malgaches, 11 à 13 mm.; individus
de l’Inde, 9 à 13 mm. Largeur : Individus malgaches, 7 à
7,5 mm.; individus de l’Inde, 5,5 à 7,5 mm.
Ovale, parallèle ou faiblement rétrécie eu arrière.
Dessus mat ou brillant, de couleur variable : noir et rouge
séparément ou en mélange avec des taches blanc d’argent. La
disposition des couleurs du dessus est indiquée à l’étude des
variétés.
Clypeus allongé, rétréci; carènes latérales courbées, conver-
gentes en avant. Angles antérieurs un peu relevés, anguleux,
mais émoussés ; échancrure assez profonde. Ponctuation serrée,
assez régulière, s’allongeant en stries, en avant, vers les bords
latéraux. Surface brillante, noire. Antennes brunes.
Bords latéraux du pronotum fortement courbés vers le
milieu, très convergents en avant de cette courbure; angles
postérieurs arrondis ; base largement courbée, nettement échan-
crée devant l’écusson. Côtés finement rebordés. Dessus à ponc-
tuation éparse, plus serrée sur les parties latérales antérieures.
Chaque côté présente une bordure marginale d’un blanc fai-
blement jaunâtre, à peine brillant. Ecusson triangulaire, large,
a côtés rectilignes, sommet émoussé; l’extrémité porte une
petite tache farineuse. Epimères ponctués et striolés, portant
une tache blanche.
Epaules des élytres à peine saillantes; échancrure posthu-
mérale large, non très profonde; bord latéral largement courbé;
angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural à peine
émoussé. La ponctuation, visible seulement sur les individus
(1 Ch. Alluaud (Liste Col. Rég. Malg., 1900, p. 293) cite : Madagascar.
— Mascareignes : La Réunion et Maurice. — Séchelles : Mahé et La Digue
(Alluaud). — Ayÿrigue orientale : D'Egypte au Cap. — 7Znde.
brillants, est formée d'éléments courbés, disposés en séries
longitudinales; les stries ne sont pas autrement indiquées;
cependant un double sillon accompagne la moitié postérieure
de la suture; il n’y a pas de côtes; la suture est relevée en
arrière. Des taches blanc Jaunâtre faiblement brillant, d’im-
portance un peu variable, sont éparses sur chaque élytre : une
marginale, au fond de l’échancrure posthumérale; une margi-
nale, transversale, après le milieu; une autre marginale avant
le calus apical; une près du bord terminal; une transversale,
au milieu, près de la suture; une avant la déclivité terminale;
enfin plusieurs points irréguliers; le plus constant se trouve
dans la région humérale, il est parfois étendu en tache.
Pygidium à stries transversales, irrégulières, noir, avec deux
taches blanches de chaque côté.
Dessous brillant, ponctué et striolé, noir, avec des taches
farineuses sur les pièces thoraciques et les côtés des arceaux
ventraux. Saillie mésosternale courte et arrondie. Poils fauves.
Pattes noires. Tibias antérieurs portant deux dents au bord
externe chez les deux sexes; la dent proximale parfois obtuse.
Différences sexuelles faibles. L’abdomen du mâle est moins
convexe et montre, de profil, une ligne ventrale un peu arquée;
le dernier arceau ventral est, chez lui, moins ponctué.
Forceps un peu courbé, parallèle dans l’ensemble avec les
côtes subsinués. Chaque branche présente dans la partie termi-
nale une fente qui la divise en deux parties, l’une interne,
étroite et plus longue, l’autre externe, plus large, toutes deux
arrondies à l’extrémité.
Cette espèce est très variable. Indépendamment de la varia-
Uuon de couleur, il existe une variation portant sur le revêtement
mat du pronotum, de l’écusson des épimères et du pygidium;
certains individus ont ces parties couvertes d’un revêtement
mat, à l'exception parfois des calus huméraux et apicaux;
d’autres sont entièrement brillants. Cette absence de revêtement
ne peut être attribuée à la mauvaise conservation ou au
frottement des exemplaires, car on l’observe chez des exem-
plaires en bon état, ayant les taches blanches bien conservées.
Les variations de couleur portent sur l’étendue relative du
rouge et du noir en dessus; les taches blanches varient peu.
1. Noire en dessus, sans trace de rouge, avec les taches
À blanches normales. Mate {variegata Fab., luctuosa G. et
P.) (1) Madagascar (Ch. Alluaud); Tamatave (D' Ch.
Martin, E. Perrot, Raffray); Tananarive (C. Lamberton);
La Réunion; Maurice, Mapou; Port Lous; Mon désert
(P. Carié). [Indes orientales; Ondonga; Ceylan.] C’est,
d’après Coquerel, la forme la plus commune à La
Réunion. |
1’. Même couleur que 1. Brillante. Andrangoloaka, près de
Tananarive. [Kulu Kangra, Punjab|]
2. Couleur du fond vert foncé. Je n’ai pas vu d’insecte mat
de cette couleur; il est possible qu’il en existe, mais
que, en raison du revêtement, ils soient confondus avec
la forme 1.
2!. Même couleur que 2. Brillante, Madagascar (Coquerel);
Maurice, Curepipe (P. Carié); des exemplaires des collec-
tions Dejean et van Lansberge sans indication d’origine.
3. Pronotum noir, rarement nuancé de marron; écusson noir;
élytres noirs nuancés de marron rougeûtre sur le disque;
taches blanches normales. Mate. Madagascar (L. Hum-.
blot, Ch. Alluaud); Tananarive (C. Lamberton); Tama-
tave (D' Ch. Martin); Tamatave et forêts d’Alahakato
(E. Perrot); La Réunion; Maurice, Port Louis, Mon
désert (P. Carié). [Bengale] (2).
Je n’ai pas vu d'individus brillants de cette coloration.
(1) Les localités ici indiquées ont été relevées sur des exemplaires des
Collections Ch. Alluaud et P. Carié au Museum de Paris et de la Collection
R. Oberthür. Les origines de plusieurs individus provenant d'anciennes collec-
tions ne sont pas connues.
(2) Il faut, peut-être, attribuer à cette forme le nom de var. 7#brescens
cité, sans autre indication, par Blanchard (Liste des Cét. du Museum, 1842,
pr 6).
==
Dessus noir avec deux taches rouges sur le pronotum.
Brillante. [Kulu Kangra, PunjJab.]
So
Dessus noir. Pronotum portant, de chaque côté, une tache
rouge; élytres avec une étroite bande rouge oblique sur
le disque. Brillante. [Bengale.]
6. Noire; pronotum rouge ferrugineux, avec, de chaque côté,
deux taches noires, qui peuvent être réunies ou très
réduites; base noire, plus largement au milieu; écusson
noir; élytres noirs avec une large bande longitudinale,
sur le disque, de couleur rouge ferrugineux. Mate (cruen-
tus Pallas). Madagascar (L. Humblot, Ch. Alluaud,
E. Perrot); Tananarive (C. Lamberton); Tamatave
(D' Ch. Martin, E. Perrot); Maurice, Beauséjour, Mapou,
Mon désert (P. Carié), Tamarind falls. [Tranquebar;
Travancore; Trichinopoly (R. P. Castets).]
Certains mdividus ont l’écusson et les bords des élytres
brillants. [Bengale; Mont Kodeicanel (R. P. Castets);
Maissour, Shimoga.]|
6. Mêmes couleurs que 6. Brillante (verszcolor Fab. forme
typique) (1). J'ai vu de cette forme, dans la collection
R. Oberthür, un exemplaire du Bengale et plusieurs
individus sans indication d’origine; la couleur noire est
un peu verdâtre et les taches blanches sont plus étendues
que chez les autres formes.
Pronotum, écusson, élytres rouges, sans trace de noir. Taches
Le
blanches normales. Mate. Deux exemplaires sans indi-
cation de localité.
Gr #7 À
Même couleur que 7, mais brillante. Je pense que la var.
detrita G. et P. est cette forme plutôt que la forme 7.
Les auteurs n’indiquent pas si le dessus est mat ou
brillant.
EE Er
(1) Il n'est pas certain que la forme typique soit plutôt la forme 6/ que
la forme 6.
— 143 —
XXXVII — GENRE HEMIASPIS
Hemiaspis Fairmaire, Revue d’Entomolcgie, 1901, p. 156.
Clypeus à carènes latérales non tranchantes, de forme rectan-
gulaire ou un peu rétrécie en avant, bord antérieur relevé non
échancré.
Pronotum grand, convexe; ses bords latéraux présentent, un
peu avant le milieu, une forte courbure; ils sont très convergents
en avant de cette courbure, subparallèles ou un peu convergents
en arrière. La base présente, au milieu, un sinus ou une échan-
crure nets.
L’écusson est triangulaire, avec les côtés rectilignes.
Les élytres sont un peu plus larges que le pronotum à la
base, avec les épaules non ou à peine saillantes.
L’échancrure posthumérale est assez profonde. Les bords
retombent obliquement, cachant les côtés de l’abdomen.
Saillie mésosternale courte et anguleuse.
Tarses courts.
Les téguments sont, en dessus, couverts d’un revêtement
mat rouge ou marron avec des taches noires ou Jaunes.
Pifférences sexuelles non connues.
Le genre comprend deux espèces de Madagascar.
L’espèce typique est À. sanguinosa.
TABLEAU DES ESPÈCES :
— Clypeus non nettement plus long que large en avant de
l'insertion des antennes. Angle sutural obtus et émoussé.
Déssus rouseéra taches noires... "17 sanguinosa (218).
— Clypeus nettement plus long que large en avant de linser-
tion des antennes. Angle sutural prolongé par une très
petite dent. Dessus marron à bandes jaunes... mediata (219).
— 144 —
218. Hemiaspis sanguinosa Fairm. (PI. X, f. 26).
Hemiaspis sanguinosa Kairmaire, Revue d'Entom., 1901,
p. 156. Plateau de Hukaru.
Type : Museum de Paris.
Hab.: Plateau de Hukaru (Perrier de la Bathie), d’après
Fairmaire (1).
Longueur : 13,5 mm. Largeur : 7,5 mm.
Ovale, faiblement rétrécie en arrière, Mate; rouge, avec
quatre taches noires sur le pronotum et trois sur chaque élytre;
écusson noir (2).
Clypeus rectangulaire; bord antérieur relevé, non sinué;
angles arrondis ; tête et clypeus brillants, noirs, assez réguliè-
rement ponctués, avec un petit espace lisse sur le vertex.
Antennes brunes.
Côtés du pronotum fortement courbés vers le milieu, conver-
gents en avant de cette courbure, subparallèles en arrière;
angles antérieurs obtus, bien marqués; angles postérieurs obtus
et émoussés. Milieu de la base échancré; parties latérales un
peu obliques. Côtés rebordés; ponctuation éparse et régulière.
Surface mate, rouge avec quatre taches noires sur le disque;
les deux taches antérieures plus rapprochées entre elles que les
deux auires. Ecusson triangulaire à côtés rectilignes ; sommet
très brièvement émoussé; surface mate, noire, portant quelques
points allongés dans les angles antérieurs. Epimères brillants,
noirs, striolés.
(À: suivre ).
Le Gérant, F. GUITEL.
(1) & Dans ïies grandes plaines de (Sahanñabe) grands palmiers, près de
Marovoay et en général partout où se trouve le Sahanabe (sur la côte Ouest).
Descarpentries en compagnie de Perrier. Mars 1909. » [Note communiquée
par M. Descarpentries.]
(2) La description originale paraît différente sur quelques points
« .…. scutello nigro-ænescente, nitido, elytris vix nitidulis, ... ». On trouve
d'ailleurs plus loin : « ...scutello.. nigrovelutino, rarius glabro, ...».
Annonces-insertions d’'INSECTA
A L'ANNÉE SEMESTRIELLES/|TRIMESTRIELLES
UNE ANNONCE
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Sommaire des Numéros 103-104-105 d'INSECTA
Entomologie générale: THE
Pouillaude (I.). — Les Cétonides malgaches (swzte) 07
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Revue Entomologique Internationale, XXIe Année
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Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
(en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères),, des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
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Dans le courant de l’année 1915 paraitront les ouvrages suivants :
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H. du Buysson. — Elatérides de la faune franco-rhénane.
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— 145 —
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Les Cétonides Malgaches
Par I. PoutrLAUDE
(Suite).
Elytres un peu plus large que le pronotum, à la base;
épaules peu saillantes; échancrure posthumérale assez pro-
fonde; ensemble faiblement rétréci en arrière; angle apical et
bord terminal arrondis; angle sutural obtus et très émoussé.
Dessus mat, à ponctuation disposée partiellement en séries
longitudinales d'éléments courbés ; strie juxtasuturale marquée
par un sillon continu. Couleur rouge, avec trois taches noires :
une à la pointe de l’écusson; une après le mieu de l’élytre,
près de la suture; une au même niveau que la précédente, près
du bord latéral.
Pygidium brillant, noir; striolation transversale fine et serrée
portant quelques courtes soies rousses.
Dessous brillant, noir, strié et ponctué. Saillie mésosternale
courte, anguleuse, remontante. Poils roux. Pattes noires. Tibias
antérieurs bidentés au bord externe.
219. Hemiaspis mediata Westw. (PI X, £. 27).
Glyciphana mediata Westwood, Trans. ent. Soc. London,
1874, p. 476, pl. VII, f. 3. Bornéo.
Type : Collection R. Oberthür, ex Higgins.
Hab. : Forêts d’Antsihanaka (1. Humblot); Antsihanaka
et lac Alaotra (E. et B. Perrot). L’origine indiquée par
Westwood est erronée.
Longueur : 13 à 15 mm. Largeur : 8 à 9 mm.
Ovale, faiblement rétrécie en arrière. Dessus mat, marron;
10
he 146 —
pronotum bordé de jaune; élytres avec une bande transversale
et l’extrémité Jaunes.
Clypeus convexe, allongé, un peu rétréci en avant; carènes
latérales peu marquées; bord antérieur un peu relevé. Ponctua-
tion fine. Couleur marron, la tête mate, le clypeus brillant.
Antennes marron.
Bords latéraux du pronotum fortement courbés avant le
milieu, convergents en avant, subparallèles ou un peu conver-
gents en arrière ; angles antérieurs très obtus ; angles postérieurs
obtus et émoussés; côtés de la base dirigés obliquement en
arrière; milieu présentant un sinus net devant l’écusson. Côtés
rebordés, au moins en avant; ponctuation éparse, peu ou pas
distincte. Surface mate, marron rougeàtre, avec une étroite
bordure jaune, interrompue au milieu de la base et, parfois,
au milieu du bord antérieur. Ecusson mat, marron, portant
quelques courtes stries dans les angles antérieurs; côtés recti-
lignes ; sommet émoussé. Epimères brillants, marron rougeûtre,
striolés.
Elytres un peu plus larges que le pronotum à la base;
épaules non ou à peine saillantes; échancrure posthumérale
profonde; ensemble faiblement rétréci en arrière; angle apical
et bord terminal arrondis ; angle sutural prolongé par une dent
minuscule. Ponctuation peu distincte, présentant des séries
longitudinales; strie juxtasuturale assez nette. Surface mate,
marron rougeûtre, avec l’extrémité et une bande postmédiane,
interrompue à la suture, jaunes.
Pygidium mat, marron rougeâtre assez clair; striolation
transversale portant quelques poils roux.
Dessous brillant, marron et en partie noirâtre. Saillie méso-
sternale courte, très anguleuse, à peine remontante. Poils roux.
Pattes marron, garnies de poils roux. Tibias antérieurs portant
deux dents au bord externe.
XXXVIIL — GENRE RHYNCHOCEPHALA
Rhynchocephala Kairmaire, Le Naturaliste, 1883, p. 30;
Stettin. ent. Zeit., 1884, p. 134.
Clypeus allongé, rétréci en avant.
Bords latéraux du pronotum présentant, vers le milieu, un
angle arrondi plus ou moins saillant, les parties postérieures
des bords étant incurvées. Base sinuée, au moins sur les côtés,
avec, au milieu, devant l’écusson un lobe ou un sinus.
Ecusson triangulaire à sommet aigu.
Elytres un peu plus larges que le pronotum; épaules non
très saillantes ; échancrure posthumérale assez profonde.
Saillie mésosternale courte, anguleuse.
Tarses courts chez les deux sexes.
Le mâle présente une forte dépression au milieu de l’ab-
domen.
La forme générale du corps est ovale. Les téguments portent,
en dessus, un revêtement mat, de couleur jaune ou brunatre, avec
des taches noires.
Les espèces, qui sont rares, se rencontrent à Madagascar.
L’espèce typique est À. Hildebrandti.
TABLEAU DES ESPÈCES :
— Base du pronotum présentant un sinus médian devant
RCCISSONMRE TER PTE CPR LR Le A ee Hildebranti (220).
— Base du pronotum présentant un lobe médian sur le bord
MÉREUE AOMMÉCHSSONESS. Sec ere enrere rufoscutata (221).
R. nigriceps (222) ne figure pas dans ce tableau. S1 cette
espèce appartient au genre Rhynchocephala, elle ressemble à
R. rufoscutata; le seul caractère distinctif, bien faible, paraît
être la couleur noire de la pointe de l’écusson.
— 148 —
220. Rhynchocephala Hildebranti Farm. (PI VII, f. 18;
PI. IL, f. 25).
Rhynchocephala Hildebrandtii Kaiïirmaire, Le Naturaliste,
1883, p. 365; Stettin. ent. Zeitschr., 1884, p. 134. Mada-
gascar.
Type : Museum de Paris.
H ab. : Madagascar.
Longueur : G' 16 mm.; © 19 à 20 mm. Largeur : O' 9,5 mm.;
Q 12 à 12,5 mm.
Ovale, assez large. Dessus mat, jaune orangé à taches noires.
Base du pronotum sinuée devant l’écusson.
Clypeus fortement rétréci en avant, infléchi vers le milieu,
un peu relevé dans sa moitié distale; carènes latérales bien
marquées, convergentes; bord antérieur très étroit, rebordé,
faiblement courbé; angles arrondis. Dessus convexe au milieu.
déprimé sur les côtés. Ponctuation forte et à poils longs sur
la tête, allongée en stries à poils courts dans les dépressions
du clypeus, atténuée sur la ligne médiane; vertex lisse. Couleur
noire, poils roux. Antennes noires.
Côtés du pronotum présentant, vers le milieu, un angle très
arrondi un peu saillant ; parties antérieures des bords fortement
convergentes en avant; parties postérieures incurvées, un peu
convergentes en arrière; angles antérieurs très obtus; angles
postérieurs peu obtus, arrondis; base trisinuée, le sinus médian
devant l’écusson bien découpé. Côtés rebordés. Ponctuation
assez serrée, peu ou pas distincte. Surface mate, Jaune orangé,
avec une tache noire arrondie de chaque côté, près de l’angle
latéral.
Ecusson triangulaire, à côtés rectilignes et sommet aigu,
mat, noir, avec la pointe jaune orangé. Epimères brillants,
noirs, ponctués.
Elytres un peu plus larges que le pronotum à la base;
épaules peu saillantes; échancrure posthumérale large et assez
— 149 —
profonde ; ensemble peu ou pas rétréci en arrière; angle apical
et bord terminal arrondis; angle sutural bien marqué. Stries
du dessus assez distinctes; intervalle médian à peine convexe.
Surface mate; couleur jaune orangé avec, sur chaque élytre,
cinq taches noires : une à la pointe de l’écusson; deux sur
l'épaule; une marginale, après le milieu; une près de la
suture, un peu en arrière du niveau de la précédente; cette
dernière est accompagnée d’un point noir ou un peu prolongée
vers le calus apical. Des poils roux de l’abdomen débordent
les élytres sur les côtés et à l’extrémité. ?
Pygidium mat, noir.
Dessous brillant, noir. Saillie mésosternale courte, anguleuse,
un peu remontante; chez le seul mâle que j'aie vu, cette saillie
porte une tache farineuse qui ne s’observe pas chez les femelles.
Thorax, côtés et extrémité de l’abdomen, fémurs et tibias garnis
de poils roux, longs et abondants. Pattes noires. Tibias anté-
rieurs bidentés au bord externe chez les deux sexes. L’abdomen
du male présente une forte dépression.
Les branches du forceps sont séparées en dessus par un grand
méat ; leur extrémité est dilatée et repliée.
221. Rhynchocephala rufoscutata Fairm.
Rhynchocephala rufoscutata Fairmaire, Ann. Soc. ent. Bel-
gique, 1905, p. 122. Diego-Suarez.
Type : Fairmaire ayant indiqué que le type appartenait à
sa collection, cet individu doit se trouver au Museum de Paris.
Je crois l’avoir reconnu dans un specimen non nommé, portant
l'étiquette « Collection Fairmaire », 1906, et conforme à la
description originale.
Haëb. : Diego-Suarez, d’après Fairmaire.
Longueur : 10 mm. Largeur : 10,5 mm.
Ovale; côtés du pronotum saillants vers le mieu Dessus
mat, jaune à tache noire. Milieu de la base du pronotum non
sinué.
— 150 —
Clypeus plus long que large, faiblement relevé en avant;
carènes latérales fortement convergentes; bord antérieur trans-
versal, subsinué; angles bien indiqués. Dessus noir, brillant,
ponctué sans pilosité.
Côtés du pronotum présentant vers le milieu un angle saïllant
arrondi; parties antérieures des bords fortement convergentes
en avant; parties postérieures incurvées et subparallèles ; angles
postérieurs arrondis au sommet. Base présentant, de chaque
côté, un sinus, mais arrondie au milieu sans sinus médian, ni
échancrure; le milieu paraît, par suite, lobé. Surface mate, jaune
avec une petite tache noire sur chaque côté. Ecusson bien
découvert, triangulaire, à côtés à peine incurvés, mat, jaune.
Epimères noirs, à poils roux.
Elytres un peu plus larges que le pronotum à la base;
même forme que chez À. Huldebrandfi; côtés de l’abdomen
non visibles de dessus. Stries assez distinctes. Dessus mat,
Jaune, avec, sur chaque élytre, quatre taches noires : une
humérale; une sur le disque, non loin de la suture et de la
pointe de l’écusson ; une après le milieu, près de la suture; une
marginale, avant l’angle apical.
Pygidium mat, marron foncé, avec une grande tache fari-
neuse de chaque côté; ponctuation allongée en stries transver-
sales.
Dessous brillant, noir; quatrième arceau ventral portant
latéralement une étroite bande farineuse. Saillie mésosternale
courte et anguleuse. Poils roussâtres assez abondants. Tibias
antérieurs bidentés au bord externe. Abdomen déprimé au
milieu (©).
222. Rhynchocephala (?) nigriceps Fairm.
Epixanthis nigriceps Fairmaire, Le Naturaliste, 1903, p. 36.
yet
Hab. : Madagascar, d’après Fairmaire.
Longueur : 16 mm.
Voici les principaux caractères indiqués par la description
originale :
Ovale; mate, un peu veloutée; roux brunâtre avec des taches
noires mal limitées.
Clypeus rétréci en avant; bord antérieur un peu échancré.
Ponctuation dense, rugueuse sur la tête, plus fine sur le clypeus.
Couleur noire.
Côtés du pronotum présentant vers le milieu un angle
sallant arrondi. Surface mate; couleur roux brunâtre, avec les
côtés de nuance plus claire; disque portant deux petites taches
noires. Ecusson triangulaire roux, à pointe noire.
Elytres plus larges que le pronotum, rétrécis après les
épaules. Suture un peu saillante, surtout en arrière. Stries fines,
effacées en dehors; deuxième intervalle un peu convexe.
Surface mate, roux brunâtre avec des taches noires : une humé-
rale ; une discoïdale, avant le milieu; une autre après le milieu;
une marginale.
Pygidium marqué de deux points blancs, finement ruguleux,
impressionné en fer à cheval à l’extrémité.
Dessous et pattes garnis de poils fauves; troisième et qua-
trième arceaux ventraux portant une ligne blanche latérale.
Fairmaire ajoute que cette espèce ressemble à 7rediata
Westw. ; 1l ne dit rien de la base du pronotum.
Rien, dans la description de Fairmaire, ne s'oppose à ce que
son Æpixanthus nigriceps soit synonyme de À. rufosculata;
c'est pourquoi j'ai rapproché ces deux espèces et placé provi-
soirement Æ. xigriceps dans le genre Rhynchocephala. Les
documents actuellement connus ne permettent pas une conclu-
sion définitive.
— 152 —
XXXIX. — GENRE PAREPIXANTHIS
Parepixanthis Kraatz, Wien. ent. Zeit., 1893, p. 233.
Clypeus allongé, fortement rétréci en avant; carènes latérales :
courtes ; bords latéraux courbés; angles obtus; bord antérieur
très faiblement sinué.
Pronotum trapézoidal; bords latéraux présentant vers le
milieu une courbe accentuée; leurs moitiés antérieures très
convergentes; moitiés postérieures presque parallèles. Angles
antérieurs obtus; angles postérieurs droits et émoussés. Base
transversale, nettement sinuée devant l’écusson.
Ecusson à côtés faiblement sinués, sommet arrondi.
Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale pro-
fonde. Ensemble à peine rétréci en arrière. Angles et bord
terminal arrondis.
Saillie mésosternale plane en dessous, courte et anguleuse.
Tibias antérieurs bidentés chez les deux sexes; tarses du
male plus développés que ceux de la femelle.
La forme est assez parallèle dans l’ensemble; les téguments,
en dessus, portent un revêtement mat d’un Jaune orangé, à
taches noires.
Une seule espèce, de Madagascar.
Le
Parepixanthis octopunctata Ktz.
Parepixanthis octopunctata Kraatz, Wien. ent. Zeit., 1893,
994
p. 2593. Madagascar.
T'ype : Deutsche entom. national Museum, Berlin.
ab. : Madagascar (E. Sikora), d’après Kraatz (1).
Longueur : 15 mm. Largeur : 8,5 mm.
(1) J'ai vu de cette espèce, au Museum de Paris, deux exemplairés
étiquetés : Æ£pixanthis Sp. Imerina (Sikora).
Mate; jaune orangé avec des taches noires : quatre sur le
pronotum et deux sur chaque élytre.
Tête à ponctuation forte et dense, noirâtre avec le clypeus
brun. Antennes brunes.
Pronotum mat, jaune orangé, avec quatre taches noires; les
deux taches antérieures sont plus rapprochées entre elles que
les deux autres. Ecusson jaune orangé. Epimères marron.
Elytres Jaune orangé, avec, sur chacun, une tache noire près
de la pointe de l’écusson et une autre après le milieu de la
longueur.
Pygidium allongé, orangé, de nuance plus sombre dans les
angles antérieurs.
Dessous marron ou noiratre. Saillie courte, très anguleuse.
Poils blanchâtres. Fémurs noirâtres. Tibias et tarses testacés.
9° Section. — EPIXANTHIENS
Les CAromoptilia se placent dans ce groupe à cause de la
forme de leur clypeus et de leurs tarses intermédiaires. Dans
une classification naturelle ils se placeraient, sans doute, dans
le groupe dont le genre Wacronota serait le type.
Les deux autres genres se rattachent très nettement aux
derniers genres de la section précédente d’une part (Zemiaspis,
Rhynchocephala et Parepixanthis) et aux Doryscelis d’autre
part; ils forment avec ces genres un groupe naturel.
Le clypeus est ici allongé et rétréci, du type parabolique.
La base du pronotum n’est pas sinuée, n1 échancrée devant
l’écusson. Le sommet de l’écusson est aigu ou faiblement
émoussé. Les pattes, et surtout les tarses intermédiaires et
postérieurs, sont ordinairement développés.
TABLEAU DES GENRES
1. Pronotum plus large que long. Elytres ne portant pas de
côte nettement saillante. Pronotum et élytres couverts
d’un revêtement mat et ne présentant pas de poils... 2
— Pronotum non plus large que long. Élytres portant, chacun,
une côte longitudinale saillante. Pronotum et élytres sans
revêtement mat continu, mais portant des poils plus ou
moins abondants "Rte Chromoptilia (XLI1).
2. Epaules fortement saillantes: échancrure posthumérale
bien distincte de dessus..…................. Pseudepixanthis (XLI).
-— Epaules non ou à peine saillantes; échancrure posthumé-
rale à-peine distincte desdessus. 77" Epixanthis (XL).
XL. — GENRE EPIXANTHIS
Epixanthis Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 089.
Epixanthis Lacordaire, Genera des Col. III, 1856, p. o12.
Epixanthis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p. 73
Clypeus allongé, fortement rétréci en avant avec les côtés
courbés ; bord antérieur étroit, droit ou très faiblement sinué.
Bords latéraux du pronotum présentant, vers le milieu, un
angle à sommet très arrondi; les parties antérieures des bords
fortement convergentes en avant; angles postérieurs émoussés,
mais bien définis. Base courbée, non échancrée, ni sinuée au
milieu. À
Ecusson triangulaire, large, à côtés rectilignes ; sommet aigu
ou très brièvement émoussé.
Elytres un peu plus larges à la base que le pronotum, à
épaules très peu saillantes; échancrure posthumérale, à peine
visible de dessus. Dessus sans côtes relevées. Les bords re-
tombent, parfois, presque verticalement et cachent les côtés de
l'abdomen.
Saillie mésosternale courte et anguleuse, non très large, plane
en dessous.
Pattes longues; tibias antérieurs bidentés chez les deux sexes.
Le mâle présente une dépression plus ou moins profonde,
au milieu de l’abdomen. Les pattes présentent des différences
selon les sexes; les tarses sont plus développés chez le mâle.
La forme est allongée, rétrécie en arrière à partir de la base
des élytres. Le dessus porte un revêtement mat de couleur noire,
marron brunâtre ou jaune, avec une disposition en taches ou en
bandes.
Le genre est particulier à Madagascar.
L'espèce typique est Æ. 0-punttata G. et P.
TABLEAU DES ESPÈCES
vo
AETOBOUMIER pTANde PArTTIE NOIR... ever esoccnsc cu cueesnevee
— PEOOUIM EN STANde pañtié JAUNE... 220.00 somcersosce secs Re
2. Pronotum présentant deux taches noires latérales. Ecusson
jaune. Clypeus plus court et plus rétréci.....…. rostrifera (228).
-— Pronotum présentant une tache médiane. Ecusson noir.
Clypeus plus long, moins rétréci...…...………. novempunctata (227).
PE IVÉTES MOIS 4 bandes JAUNES... 1... 22. cotes ses sers 4.
— Elvytres roux testacé à taches et bandes anguleuses noi-
RAÈRE Se M et at secure tata de fasciolata (226).
4. Bandes transversales jaunes des élytres au nombre de trois,
de la base à l'extrémité. Tarses bruns ou noirâtres.
| nigripes (225).
— Bandes transversales jaunes des élytres au nombre de quatre
de la base à l'extrémité. Tarses jaune testacé clair, avec
l'extrémité de chaque article rembrun1...….. maculitarsis (224).
224. Epixanthis maculitarsis Burm. (PI. XI, £ 1).
Epivanthis maculitarsis Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. 989. Madagascar.
Epixanthis maculitarsis Westwood, Trans. ent. Soc. London,
1879,pre03pl3, f"5;
Epixanthis maculitarsis Künckel d'Herculais, Hist. nat.
Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 5, f. 11.
Rs 150 =
Epixanthis maculitarsis Brancsik, Jahrb. der naturwiss. Ver.
des Trencsiner Comitates, 1893, p. 232 (1).
VARIÉTÉ : Æ. maculitarsis var. ruficrus Brancsik, Jahrb. der
naturwiss. Ver. des Trencsiner Comitates, 1897, p. 117.
Nosy-Ré.
Type : Collection R. Oberthür, ex Dupont.
Haëb. : Madagascar (L. Humblot); Montagne d’Ambre;
Antankara, Isokitra à Diego-Suarez, Antsihanaka et lac
Alaotra (E. et B. Perrot); Sud de la Baie d’Antongil; Tama-
tave et Forêts d’Alahakato; Forêts de Fito (E. Perrot); F1a-
narantsoa (E. et B. Perrot).
Longueur : 13 à 16 mm. Largeur : 8 à o mm.
Forme nettement rétrécie en arrière. Mate. Noire, avec des
bandes jaunes en réseau. Tarses Jaunc testacé, annelés de brun.
Clypeus allongé, rétréci en avant ; ses côtés retombants; bord
antérieur déprimé au milieu, angles légèrement relevés. Ponc-
tuation fine et régulière. Couleur noire, passant au marron sur
le clypeus, en avant. Tête en partie mate. Antennes brunes.
Bords latéraux du pronotum présentant vers le milieu un
angle arrondi; parties antérieures des bords fortement conver-
gentes; parties postérieures subparallèles, parfois un peu incur-
vées. Angles postérieurs émpussés au sommet. Base fortement
courbée au milieu, avec les parties latérales rectilignes ou à
peine courbées. Surface mate, noire, entièrement bordée par une
étroite bande jaune et traversée par une bande de même couleur,
longitudinale, médiane, dilatée près de la base. Ponctuation
peu serrée, parfois visible. Ecusson noir, avec une tache médiane
rousse qui peut être très étendue. Epimères noirs, couverts de
poils blanchâtres.
Elytres plus larges que le pronotum à la base; régulière-
ment rétrécis en arrière; échancrure posthumérale profonde,
non brusque, peu visible de dessus; angle apical et bord ter-
(1) Citée de Nosy-Pé. Signalée aussi de Diego-Suarez par Ch. Alluaud
(Liste Col. Rég. Malg., 1909, p. 278).
CRE PET
minel très arrondis ; angie sutural présentant un très petit pro-
longement. Calus apicaux convexes. Stries longitudinales peu
nettes, portant des fragments de sillons et des points. Couleur
noire, avec un réseau d’étroites bandes Jaunes : une jJuxtasutu-
rale interrompue en arrière du milieu, prolongée sur le bord
terminal; une entourant l'épaule; une transversale, vers le
milieu; une longitudinale, unissant les deux précédentes; une
anguleuse, de la pointe de l’écusson à la région humérale; une
transversale, anguleuse ou courbée, avant le calus apical.
Pygidium noir, mat, portant de fines stries transversales.
Dessous brillant, noir avec, souvent, chez le mâle, une étroite
bordure blanche au bord postérieur du troisième et du qua-
trième arceau ventral. Saillie mésosternale courte, plane en
dessous, terminée en angle aigu. Poils roux clair, presque blan-
châtres. Fémurs noirâtres; tibias bruns; tarses jaune testacé,
avec l’extrémité de chaque article brun. Tibias antérieurs ayant
deux dents au bord externe chez les deux sexes.
Le mâle présente une dépression au milieu de la face ven-
trale de l'abdomen; les tarses sont, chez lui, plus développés ;
le plus grand des deux éperons des tibias postérieurs est con-
tourné et élargi à l’extrémité.
Forceps rétréci dans sa partie médiane, non élargi à l’extré-
mité, qui est dilatée; branches séparées, en dessus, par un grand
méat à bords sinueux.
La couleur des pattes est un peu variable : les fémurs sont
parfois bruns et les tibias marron rougeûtre.
La largeur des bandes jaunes des élytres est aussi un peu
variable.
La variété rzficrus Brancs. a le clypeus et les pattes de teinte
plus claire; les bandes des élytres plus larges (1).
(1) Clypeo rufo, femoribus piceis, apice rufis, tibiis omnibus rufis; lineis
fulvis dorso paulo latioribus ut in typo (Brancsik, 7. «.).
== 158 —
225. Epixanthis nigripes Ktz (PI XI, f. 2).
Epixanthis nigripes Kraatz, Wien. ent. Zeit., 1897, p. 467.
Antsihanaka et lac Alaotra.
Type : Collection R. Oberthür.
Hab. : Madagascar; Antsihanaka et lac Alaotra (CE #eb
B;. Perrot) (®):
Longueur : 12,5 à 15 mm. Largeur : 7,5 à O mm.
Forme rétrécie en arrière. Dessus mat, noir avec des bandes
Jaunes n’ayant pas un aspect réticulé dans l’ensemble. Tibias
et tarses marron brunâtre (2).
Clypeus allongé, côtés retombants, puis convergents en
avant; bord antérieur un peu relevé, très faiblement déprimé
au milieu. Ponctuation serrée. Tête noire, en partie mate; cly-
peus brillant, noir, passant au brunâtre au bord antérieur.
Antennes brunes.
Côtés du pronotum présentant, vers le milieu, un angle à
sommet arrondi; parties antérieures des bords fortement con-
vergentes en avant; parties postérieures subparallèles, un peu
incurvées ; angles postérieurs émoussés ; base courbée au milieu.
Surface mate, de couleur noire, entourée d’une étroite bordure
Jaune et présentant, au milieu, une fine bande longitudinale
de même couleur. La ponctuation, quand elle est distincte,
paraît assez éparse. Ecusson noir. Epimères noirs à poils blan-
châtres.
Elytres assez régulièrement rétrécis en arrière; échancrure
posthumérale profonde, à peine visible de dessus; angle apical
et bord terminal arrondis; angle sutural présentant un très
petit prolongement. Dessus à stries peu distinctes, mat, noir,
avec des bandes jaunes : une entourant l’épaule, interrompue
(x) Citée de Diego-Suarez par Ch. Alluaud (Liste Col. Rég. Malg., 1900,
P. 279).
(2) Le nom de « xigripes » ne s'applique pas exactement ici.
[RL
—_— 159 =
et parfois réduite à sa partie postérieure; une bande transver-
sale, courbée, de la pointe de l’écusson à la région humérale;
une transversale, vers le milieu; une juxtasuturale, unissant les
deux précédentes; une bordure latérale dans la moitié anté-
rieure; une bordure terminale prolongée le long de la suture
dans la déclivité.
Pygidium mat, noir, à stries piligères peu distinctes; 1l est
simplement convexe chez le mâle; chez la femelle, 1l présente,
après le milieu, deux saillies arrondies séparées par une large
dépression. Les angles antérieurs sont parfois marron rou-
geatre; chez quelques individus, 1l existe deux bandes longi-
tudinales, blanchâtres.
Dessous brillant, noir; bord postérieur des arceaux ventraux
portant ordinairement une bande blanche interrompue au
milieu. Saillie mésosternale courte, plane en dessous, très aiguë
en avant. Poils fauves, presque blanchâtres. Fémurs noirâtres ;
tibias et tarses brun, parfois très foncé. Tibias antérieurs
bidentés chez les deux sexes.
L’abdomen du mâle présente une dépression longitudinale
nette; les éperons des tibias postérieurs sont normaux; les
tarses sont plus développés que chez la femelle.
Les extrémités des branches du forceps sont déhiscentes.
226. Epixanthis fasciolata Fairm.
Epixanthis fasciolata Fairmaire, Notes from the Leyden Mus.
XXIII, 1901, p. 68. Plateau de l’Androy.
Type : Museum de Paris.
Hab. : Plateau de l’Androy (D' Decorse), d’après Fair-
maire.
Longueur : 14 mm. Largeur : 8,5 mm.
Forme rétrécie en arrière. Mate. Pronotum noir, à bandes
testacées.
Elytres roux testacé avec des parties brunes ou noires
taches et bande postmédiane dentelée.
== 100 —
Clypeus allongé; bords latéraux courbés, convergents en
avant; bord antérieur un peu relevé, faiblement déprimé au
milieu. Couleur marron à reflet bronzé. Ponctuation fine et
serrée. Antennes brunes.
Côtés du pronotum présentant, vers le milieu, un angle obtus
à sommet très arrondi; parties antérieures des bords latéraux
fortement convergentes en avant; parties postérieures subpa-
rallèles ; base formant un grand angle obtus à sommet médian
arrondi. Une ponctuation assez grosse est visible chez les exem-
plaires frottés. Surface mate, noire entourée par une bordure
roux testacé et portant une ligne médiane longitudinale de
même couleur; la bande latérale est dilatée un peu en avant
du milieu et entoure une tache noire; la bordure postérieure
présente trois taches sombres. Ecusson testacé avec, parfois,
deux taches noires antérieures.
Elytres régulièrement rétrécis en arrière. Stries du disque
peu visibles, ponctuées. Surface mate, roux testacé, avec des
parties noirâtres : une tache humérale brune; une, au milieu de
la base, et, souvent, une plus petite, vers l’écusson; une tache
arrondie, non loin de la pointe de l’écusson; une près du fond
de l’échancrure posthumérale; une bande transversale, forte-
ment dentelée, en arrière du milieu; une bande courbée, d’im-
portance variable, en arrière du calus apical.
Pygidium marron à reflet bronzé; striolation assez serrée en
avant, clairsemée en arrière.
Dessous brillant, marron, à reflets bronzé, avec des taches
farineuses. Saillie mésosternale courte et anguleuse. Poils blan-
châtres. Pattes marron rougeâtre. Tibias antérieurs bidentés
chez les deux sexes.
L’abdomen du mâle présente une dépression médiane. Les
tarses postérieurs sont plus développés chez lui que chez la
femelle.
À>
= YIOL NZ
221 Mas?
227. Epixanthis novempunctata G. et P. (PI XI, £. 8).
Cetonie novem-punctata Gory et Percheron, Rev. entom. de
Silbermann, III, 1835, p. 129. Madagascar.
Epixanthis novies-punciata Burmeister, Handb. d. Ent. III,
1842, p. 5R6.
Type : Collection Gory, Musée de Berlin.
Hab. : Madagascar; Montagne d’Ambre; Forêts d’Antsiha-
naka (L. Humblot); Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B.
Perrot}; Sud de la Baie d’Antongil; Fénérive (E. Perrot);
Tamatave; Tananarive (Kingdon, C. Lamberton); Forêts de
Fito; Fianarantsoa (E. et B. Perrot) (1).
Longueur : 11,5 à 13 mm. Largeur : 6 à 7 mm.
Forme assez étroite; élytres rétrécis en arrière. Mate. Jaune
en dessus, avec des taches noires : une au mieu du pronotum,
une sur l’écusson, quatre sur chaque élytre.
Clypeus allongé, rétréci1 en avant; bord antérieur un peu
relevé, faiblement sinué. Ponctuation assez forte, très serrée.
Surface brillante, noire. Antennes brunes.
Bords latéraux du pronotum formant, vers le nulieu, un
angle à sommet arrondi; leurs moitiés antérieures fortement
convergentes; moitiés postérieures subparallèles et incurvées;
angles postérieurs arrondis; base transversale un peu courbée
aux extrémités. Surface sans ponctuation distincte, mate, Jaune
avec une petite tache médiane, arrondie, noire. Ecusson mat,
noir. Epimères brillants, striolés, noirs.
Elytres plus larges, à la base, que le pronotum; échancrure
posthumérale profonde, à peine visible de dessus; ensemble
régulièrement rétréci vers l'arrière; angle apical arrondi; angle
sutural plus brièvement arrondi. Côtés retombant presque ver-
ticalement. Ponctuation peu distincte; strie Juxtasuturale nette.
(1) Citée aussi de Fianarantsoa (D. Cowan) par O. Waterhouse (Ent.
Monthly Mag. XV, 1878, p. 84).
11
Q-
6
OP —
Surface mate, jaune, avec des taches noires : une sur l’épaule;
une près de la pointe de l’écusson; une près de la suture, après
le milieu; une latérale, avant le calus apical.
Propygidium garni de poils roux débordant l’extrémité des
élytres. Pygidium marron rougeâtre, mat, portant des stries
transversales qui sont plus serrées chez la femelle. Il existe
chez cette dernière, de chaque côté, près du bord, une petite
protubérance arrondie, parfois peu distincte.
Dessous brillant, noir dans la région thoracique, marron rou-
geatre sur l’abdomen. Saillie mésosternale courte et anguleuse.
Poils blanc jaunâtre. Pattes noires. Tibias antérieurs présentant
deux dents au bord externe chez les deux sexes.
Le mâle a les tarses plus développés; il a une dépression
peu profonde, mais nette, au milieu de l’abdomen. Forceps
dilaté dans sa moitié distale; branches séparées, en dessus,
par un grand méat et présentant, chacune dans la partie ter-
minale, une dilatation latérale anguleuse à sommet émoussé;
extrémités convergentes.
La tache noire voisine de l’écusson est ordinairement la plus
grosse. Les dimensions des taches peuvent varier; chez un
exemplaire de l’Antsihanaka les taches juxtasuturales postmé-
dianes sont punctiformes; elles ont disparu chez un autre de
même origine.
Var. sexpunctata (PI. XI, f. 9). Cette forme, de la Mon-
tagne d’Ambre et de Diego-Suarez, a seulement trois taches
sur chaque élytre; la tache postmédiane a disparu; la tache
du pronotum manque aussi; l’écusson reste noir (1). La forme
typique à neuf taches se trouve aussi à la Montagne d’Ambre.
(1) Un exemplaire de cette variété existe au Museum de Paris étiqueté
par Fairmaire : « Epixanthis 6-punctata » (Diego-Suarez).
FER
— 163 —
228. Epixanthis rostrifera Fairm.
Epixanthis rostrifera Fairmaire, Rev. d'Ent., 1901, p. Î:
Plateau de Hukaru.
Qt
to
Type : Museum de Paris.
Hab. : Plateau de Hukaru (Perrier de la Bathie), d’après
Fairmaire.
Longueur : 10,5 mm. Largeur : 6,5 mm.
Forme ovale, un peu rétrécie en arrière; clypeus fortement
rétréc1 en avant. Mate, jaune, à taches noires : deux sur le pro-
notum, trois sur chaque élytre.
Clypeus très fortement rétréci en avant; bord antérieur très
étroit, subsinué; angles obtus, bien marqués. Ponctuation forte
et serrée. Surface brillante, noire ou brunâtre. Antennes brunes.
Bords latéraux du pronotum présentant vers le milieu un
angle arrondi. Base formant au milieu un angle obtus, à
sommet arrondi. Surface mate, Jaune, avec deux points noirs
latéraux. Ecusson jaune. Epimères bruns, à tache farinense.
Elytres faiblement rétrécis en arrière; échaucrure posthumé-
rale à peine visible de dessus; extrémité arrondie. Stries et
ponctuation peu distincte; surface mate, jaune, avec, sur chaque
élytre, trois taches noires : une sur le disque, non loin de la
pointe de l’écusson; une après le milieu, rapprochée de la
suture; une latérale, avant l’angle apical.
Pygidium marron, portant des stries transversales serrées.
Dessous marron rougeâtre. Saillie mésosternale large, extré-
mement courte, terminée en angle obtus. Poils roussâtres. Pattes
marron rougeâtre. Les tarses postérieurs sont un peu plus longs
que les tibias chez le mâle; chez la femelle, leur longueur ne
dépasse pas celle des tibias. L’abdomen du mâle présente une
dépression médiane.
— 1604 —
XLI. — GENRE PSEUDEPIXANTHIS
Pseudepixanthis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1880, p. 309.
Clypeus allongé, rétréci en avant; bord antérieur faiblement
sinué.
Bords latéraux du pronotum à courbure accentuée vers le
milieu; leurs moitiés antérieures fortement convergentes en
avant. Angles postérieurs émoussés, mais bien indiqués. Base
courbée, non échancrée, n1 sinuée devant l’écusson.
Écusson triangulaire, à côtés rectilignes, au moins sur les
trois quarts de leur longueur; sommet aigu.
Élytres plus larges que le pronotum à la base; épaules for-
tement saillantes; échancrure posthumérale visible de dessus.
Ensemble non ou à peine rétréci en arrière des épaules. Côtés
retombant verticalement et cachant l’abdomen qui n’est pas
visible de dessus.
Saillie mésosternale large, extrêmement courte, avec un angle
aigu au milieu.
Pattes normales; tarses intermédiaires et postérieurs longs
Tibias antérieurs bidentés au bord externe chez les deux sexes.
L’abdomen du mâle est plus ou moins déprimé au milieu;
on observe aussi des différences dans les éperons des tibias
postérieurs.
Le genre comprend deux espèces petites, assez larges, se
distinguant des £prxanthis par leurs épaules très saillantes.
Les téguments du dessus portent un revêtement mat, de
couleur jaune, avec de grandes taches marron brunâtre ou
noires.
Le genre n’a été rencontré qu’à Madagascar.
L’espèce typique est ?. s/ella G. et P.
— 105 —
TABLEAU DES ESPÈCES
— Disque du pronotum et taches des élytres marron plus ou
moins brunâtre. Tache postérieure des élytres presque
toujours prolongée en avant par une bande linéaire.
Angle postérieur de l'extrémité latérale des hanches pos-
térieures droit ou presque droit, à sommet -émoussé
CDS GER SN SR EE stella (229).
— Disque du pronotum et taches des élytres noires. Tache
postérieure des élytres sans prolongement linéaire anté-
rieur. Angle postérieur de l’extrémité latérale des hanches
obtus, à sommet émoussé (PI. XII, f. 25). quadrinotata (230)
229. Pseudepixanthis stella G. et P. (PI. XI, f. 11, PI. XII,
20)
Cetonia stella Gory et Perch., Rev. ent. de Silbermann, III,
1835, p. 130. Madagascar.
Epixanthis stella Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 587.
Euryomia quadrimaculata Westwood, Trans. ent. Soc.
Pondon to iÆ p.471, pl. VIII: +E "8.
Euryomia stella Janson, Cistula entom. II, 1877, p. 1#7.
Epixanthis stella Künckel d’'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 5, f. 10.
Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Le type de
E. quadrimaculata \Westw. dans la collection KR. Oberthür (ex
Higgins).
Hab. : Madagascar; Antsihanaka et lac Alaotra, Forêts de
Fito (E. et B. Perrot); Tamatave et Forêts d'Alahakato
(E: Perrot); Fianarantsoa (E. et B. Perrot).
Longueur : 7,5 à 10,5 mm. Largeur : 5 à 6,5 mm.
Petite, assez large; épaules saillantes ; élytres subparallèles
en arrière. Dessus mat, jaune avec le disque de l’écusson et deux
grandes taches sur chaque élytre marron brunâtre; tache posté-
rieure présentant, en avant, un prolongement linéaire.
Clypeus allongé, un peu rétréci en avant, convexe au milieu
dans toute sa longueur; bord antérieur un peu relevé, faible-
100 —
ment sinué. Tête et clypeus brillants, finement et densément
ponctués; couleur marron brunâtre. Antennes brunes.
Pronotum trapézoidal, à côtés courbés, surtout dans la région
médiane; moitiés antérieures des bords latéraux convergentes
en avant; moitiés postérieures faiblement convergentes en
avant chez le male, subparallèles chez la femelle; angles
antérieurs obtus; angles postérieurs émoussés ; base courbée au
milieu. Ponctuation indistincte. Surface mate, en grande partie
marron brunâtre, avec une étroite bordure Jaune. Ecusson
marron, mat. Epimères noirs, striolés, à poils clairs.
Elytres plus larges que le pronotum, à la base; épaules
saillantes, fortement découpées ; échancrure posthumérale très
profonde, visible de dessus; côtés subparallèles en arrière de
cette échancrure; angle apical et bord terminal fortement
courbés ; angle sutural brièvement arrondi. Calus apicaux con-
vexes, très arrondis; côtés retombant presque verticalement.
Surface mate, à ponctuation peu distincte, Jaune, avec, sur
«chaque élytre, deux grandes taches marron brunûtre : la pre-
mière arrondie, un peu transversale à hauteur de l’écusson, avec
un prolongement sur la région humérale; la deuxième arrondie,
après le milieu, avec un prolongement linéaire dirigé en avant
le long de la suture.
Pygidium marron rougetre, à striolation piligère, transver-
sale, serrée; poils roux.
Dessous brillant, marron noirâtre, à ponctuation et striolation
latérale forte. Saillie mésosternale extrêmement courte, large,
anguleuse au milieu. Poils fauves. Pattes marron brunâtre.
Tibias antérieurs bidentés au bord externe chez les deux sexes.
L’abdomen du mâle présente une très faible dépression
médiane antérieure; le plus grand des deux éperons, à l’extré-
mité des tibias postérieurs, est régulièrement effilé; chez la
femelle, cet éperon a la même largeur dans toute sa longueur;
son extrémité est émoussée.
Branches du forceps rétrécies, puis brusquement dilatées près
de l’extrémité, qui est tronquée transversalement.
LS 107 x.
Le prolongement linéaire de la tache postérieure des élytres
peut s’atténuer et même disparaître.
230. Pseudepixanthis quadrinotata Pllde (PI XI, f. 10;
PEER Fes).
Pseudepivxanthis quadrinotata Pouillaude, Insecta, 1915,
p. 158. Montagne d'Ambre.
T'ype : Collection R. Oberthür.
Hab. : Montagne d’Ambre.
Longueur : 10,5 mm. Largeur : 6,5 mm.
Petite, assez large ; épaules saillantes. Dessus mat; pronotum
noir, bordé de jaune; élytres jaunes, avec chacun deux grandes
taches noires, la tache postérieure ne présentant pas de prolon-
gement linéaire en avant.
Clypeus allongé, rétréci en avant; bord antérieur un peu
relevé, faiblement sinué. Tête et clypeus brillants, à ponctua-
tion fine et dense; couleur marron brunâtre. Antennes marron.
Côtés du pronotum convergents en avant; leur courbure
accentuée vers le milieu; angles postérieurs émoussés; base
courbée au milieu. Surface mate, en grande partie noire, avec
une étroite bordure jaune. Ecusson noir, mat. Epimères
brillants, noirs à striolation piligère.
Epaules saillantes; échancrure posthumérale très grande;
l’élytre faiblement élargi à partir du fond de cette échan-
crure ; angle apical et bord terminal très arrondis ; angle sutural
obtus et très émoussé. Calus apical convexe. Surface mate, à
ponctuation peu distincte. Couleur jaune, avec, sur chaque
élytre, deux grandes taches noires : la première occupe la plus
grande partie du tiers antérieur de l’élytre, laissant seulement
une bordure jaune le long de la suture, de la base et du bord
latéral; la deuxième, en arrière du milieu, s’étend jusqu’au
calus apical.
Pygidium marron foncé, à stries transversales assez serrées,
portant des poils roux.
Dessous brillant, noir, avec l’abdomen marron brunâtre.
Saillie mésosternale très courte, large, formant un petit angle
au milieu de son bord antérieur. Poils roux et fauves. Pattes
brunes. Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe.
Abdomen du mâle déprimé au milieu.
Branches du forceps d’abord rétrécies, puis dilatées vers
l’extrémité qui est tronquée transversalement.
Cette espèce est très voisine de Æ. s/ella; les taches du dessus
sont de couleur noire; celles des élytres sont plus étendues; la
tache postérieure n’a pas de prolongement linéaire antérieur;
l'angle postérieur de l’extrémité latérale des hanches posté-
rieures est obtus; cet angle est droit ou presque droit chez
E. stella; dans les deux cas le sommet de l’angle est très
ÉémousseW(Pl XII 25 vet 20);
XLII —— GENRE CHROMOPTILIA
Chromoftülia Westwood, Arcana Entomologica, I, 1842, p. 128.
Trichotarsia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 587.
Chromoptilia Lacordaire, Genera des Coléopt., III, 1856,
p. 510.
Chromoptlia Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p. 71.
Clypeus allongé, de forme parabolique, les bords latéraux
étant, en avant, nettement courbés et convergents; bord anté-
rieur court, présentant ou non une petite échancrure.
Pronotum petit, hexagonal, pas plus large que long; côtés
présentant un angle obtus, plus ou moins émoussé, vers le
milieu; base courbée, non sinuée devant l’écusson.
Ecusson assez large, à côtés droits ou faiblement incurvés,
sommet aigu.
Elytres à épaules saillantes, plus larges que le pronotum ;
se 4 sf she a
{re
ES 169 —
échancrure posthumérale profonde et assez brusque; l’élytre
peu ou pas élargs à partir du fond de cette échancrure et
laissant à découvert les extrémités des arceaux abdominaux.
Dessus portant une côte longitudinale saillante.
Saillie mésosternale très réduite. Pattes très longues.
Les espèces sont de dimensions moyennes ; la forme du corps
est assez allongée, parallèle en arrière. Les téguments sont
brillants, mais peuvent paraître plus ou moins mats, en raison
de la densité de la ponctuation et de la pilosité. Il existe des
poils assez abondants; dressés en dessus, couchés en dessous;
les tarses postérieurs portent une frange de poils serrés et assez
longs, noirs ou roux. Enfin on observe des taches farineuses
variables. La couleur du fond est marron ou noir.
Différences sexuelles : Les tibias sont tantôt semblables chez
les deux sexes, tantôt unidentés chez le mâle et bidentés chez
la femelle. L’abdomen du mâle n’est pas toujours nettement
déprimé, mais il est ordinairement moins convexe que celui de
la femelle. Les éperons des tibias postérieurs sont différents.
Le genre se rencontre à Madagascar seulement.
L'espèce typique est C. diversipes.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Côtes des élytres divergentes à partir de la base. biobliqua (231).
= Botes des élytres parallèles à la suture." 2... &.
2. Frange des tarses postérieurs entièrement noire. Perrieri (233).
— Frange des tarses postérieurs rousse, au moins en partie... 3.
3. Frange des tarses postérieurs présentant une partie noire
CHRUHENPATHIEMFOUSSES sue tree rer eete see diversipes (232).
— Frange des tarses postérieurs rousse (1)... multiguttata (234).
(1) Les poils roux sont mélangés de quelques bruns, d’après Fairmaire.
— 170 —
231. Chromoptilia biobliqua Farrim. (PI VII f. 2).
Chromoptilia biobliqua Fairmaire, Le Naturaliste, 1902,
p. 286. Montagne d’Ambre.
Chromoptilia Nickerli Moser, Berlin. ent. Zeïitschr., 1902,
p. 284.
Type : Museum de Paris.
Hab. : Madagascar; Montagne d’'Ambre; Diego-Suarez.
Longueur : 12,5 à 14 mm. Largeur : 5,5 à 7 mm.
Allongée, parallèle. D’un mat soyeux; noire ou brun noi-
râtre, avec au milieu de chaque élytre une ligne blanchâtre
oblique interrompue par la côte. Dessus portant des poils
dressés.
Carènes latérales subparallèles, courtes, prolongées par les
bords latéraux qui sont courbés et fortement convergents; le
bord antérieur est, par suite, très étroit; 1l est à peine sinué au
milieu, mais, vu un peu obliquement de l’arrière, 1l paraît pré-
senter une échancrure obtuse ; cette apparence est due à un léger
relèvement des angles ; ceux-ci sont très émoussés. Ponctuation
régulière et serrée, portant sur la tête des poils roux. Tête noire;
clypeus brun noirâtre, brillant. Antennes brunes.
Pronotum hexagonal, les côtés présentant au milieu un angle
obtus; base courbée, non sinuée devant l’écusson; angles pos-
térieurs arrondis. Ponctuation piligère, forte et serrée sur le
disque, avec une ligne médiane lisse moins distincte sur la
moitié antérieure; régions latérales antérieures moins densé-
ment ponctuées. Couleur noire, mate à reflet soyeux; poils
noirs, paraissant roussàtres sous certaines directions de la
lumière. Ecusson très aigu, à carène longitudinale médiane,
avec quelques points piligères allongés sur les côtés et vers le
bord antérieur; couleur brun noirâtre; éclat soyeux. Epimères
noirs, ponctués, à poils noirs.
Elytres à épaules saillantes fortement découpées; échan
crure posthumérale très profonde et assez brusque; l’élytre
at di MR
1 At
— 171 —
non élargi en arrière; côtés d’abord droits et parallèles, puis
courbés vers l’extrémité; angles et bord terminal très arrondis
a chaque élytre. Dessus portant une côte longitudinale tres
saillante à sommet presque tranchant, surtout sur la moitié
postérieure; ces côtes débutent à la base, près des angles laté-
raux de l’écusson; elles sont rectilignes et divergentes en
arrière, avec les extrémités un peu courbées et convergentes se
terminant sur les calus apicaux convexes. L'épaule est saillante
et 1l existe, entre cette saillie et la côte, une très faible dépres-
sion ; en arrière de l’épaule, le côté de l’élytre retombe oblique-
ment à partir de. l’arête de la côte; la région suturale est dépri-
mée en avant; la partie immédiatement voisine de la suture est
subcostiforme en arrière. Ponctuation fine et serrée, atténuée
sur le calus huméral et très peu sur le calus apical, plus espacée
et allongée en courtes stries sur les parties latérales dans la
seconde moitié et sur la région terminale; arête des côtes
presque lisse. La suture est accompagnée d’un sillon gravé, qui,
sous un fort grossissement, se montre double ou triple. Poils
noirâtres. Il n’y a pas de revêtement mat, mais la densité de
la ponctuation et la présence de poils déterminent un aspect
soyeux. Couleur brun noirâtre, avec, vers le milieu de la lon-
gueur, une bande linéaire blanche, dirigée obliquement en
arrière, de la suture au bord latéral; cette bande, qui ne touche
ni la suture, ni le bord, est interrompue par l’arête de la côte.
Pygidium noirâtre, à ponctuation allongée en stries trans-
versales, portant des poils roussatres.
Dessous brillant, noir; bord postérieur du premier arceau
ventral portant une étroite bande blanche. Région de la saillie
mésosternale large non proéminente. Poils du dessous blan-
châtres passant parfois au roussâtre ou au noirâtre sur la partie
antérieure du prothorax. Pattes noires, à poils roussâtres ou
noirâtres; tarses postérieurs garnis d’une frange serrée et
longue de poils noirs au côté interne, roux au côté externe chez
la femelle, roux seulement sur la partie distale du côté externe
chez le mâle.
— 172 —
Le tibia antérieur présente, au bord externe, une seule dent
chez le mâle, deux dents chez la femelle. L’abdomen du mâle
est à peine déprimé, mais 1l est souvent incurvé et toujours
moins convexe que celui de la femelle. Le plus grand des
éperons des tibias postérieurs est fortement rétréci dans son
tiers terminal chez le mâle; il est aplati jusqu’à l’extrémité
chez la femelle.
232. Chromoptilia diversipes Westw. (PE VII, f. 5).
Chromoptiia diversipes Westwood, Arcana Entomol. I, 1842,
p. 128, pl. 32, f. 3. Madagascar.
T'richotarsia fimbriata Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. 988.
Chromoptilia diversipes Künckel d'Herculais, Hist. nat.
Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 6, f. G.
Type : Musée d'Oxford.
Haëb. : Madagascar; Cap d’Ambre; Montagne d’Ambre;
Antsihanaka (E. et B. Perrot); Suberbieville (Perrier de la
Bathie); Tananarive (C. Lamberton); Betsileo (D. Cowan).
Longueur : 0,5 à 12,5 mm. Largeur : 5 à 7 mm.
Forme allongée, élargie aux épaules. Dessus brillant, mais
très ponctué et hérissé de poils roussâtres. Couleur marron ou
noiratre avec des taches farineuses, blanchâtres, variables :
souvent deux taches latérales au pronotum, une sur l’écusson,
une près de l’épaule et une série transversale en arrière du
milieu.
Clypeus à carènes latérales subparallèles courtes; en avant
de ces carènes, les bords sont courbés et convergents; bord
antérieur étroit, sinué peu profondément, mais nettement;
angles émoussés, un peu relevés. Ponctuation fine et serrée,
portant sur la tête des poils roux longs et abondants. Couleur
noirâtre, avec le clypeus marron, parfois noirâtre. Antennes
marron.
— ser ed
Pronotum hexagonal, ses côtés présentant, en avant du
milieu, un angle obtus, arrondi; angles postérieurs très obtus et
arrondis ; base courbée non sinuée devant l’écusson. Ponctuation
piigère à poils roux, forte, régulière, assez serrée; ligne
médiane lisse. Surface brillante; couleur noire ou brunâtre
avec, assez souvent, deux grandes taches latérales, d’un blanc
jaunâtre. Ecusson très aigu, couvert d’une plaque d’un blanc
Jjaunâtre. Épimères noirs à poils roux.
Epaules des élytres saillantes, fortement découpées; échan-
crure posthumérale brusque et très profonde; côtés subparal-
lèles à partir du fond de cette échancrure, puis un peu courbés
dans leur moitié terminale; extrémités arrondies séparément.
Chaque élytre porte une côte très saillante, longitudinale, très
faiblement sinueuse; ces côtes s'étendent de la base au calus
apical; leur direction générale est parallèle à la suture; l’épaule
est un peu convexe et l’élytre est déprimé entre la côte et le
calus huméral ; cette dépression offre une courte ligne
imponctuée qui représente, peut-être, le début d’une deuxième
côte; entre la côte et le bord latéral la surface est un peu
convexe; la suture est costiforme dans sa moitié terminale.
L’arête de la côte et le sommet du calus apical sont lisses; le
reste de la surface porte une forte ponctuation à poils roux;
cette ponctuation est formée d’éléments arqués, qui ont ten-
dance à s’allonger en petites stries longitudinales. La suture
et les côtes sont accompagnées d’un fin sillon gravé; le sillon
Juxtasutural est double ou triple, comme on peut le voir sous
un fort grossissement. Couleur brun ou noirâtre, avec des taches
farineuses d’un blanc sale, variables; on observe ordinai-
rement : une tache à hauteur de l’échancrure posthumérale,
sur le flanc externe de la côte; une série transversale de taches,
située un peu en arrière du milieu sur les parties non saillantes,;
une autre série transversale, avant le calus apical; une tache
derrière le calus apical. La série transversale postmédiane est
tantôt droite, tantôt courbée à convexité antérieure ou courbée
à convexité postérieure.
— 174 —
Pygidium marron, à ponctuation pihgère allongée en stries
transversales, moins serrées à la partie inférieure; parties laté-
rales portant une tache blanchatre.
Dessous brillant, noir; abdomen marron ou noiratre, avec,
souvent, des plaques farineuses sur les parties latérales. Saillie
mésosternale large, non proéminente. Poils blanc roussâtre.
Pattes noires; tarses bruns. Tarses des pattes postérieures
portant une frange de poils longs et serrés, noirs au côté
interne et à la base du côté externe, roux au côté externe sur
les deux ou trois derniers articles. Tibias antérieurs bidentés
au bord externe chez les deux sexes. Addomen du mâle
légèrement déprimé au milieu.
Les éperons de l’extrémité des tibias postérieurs sont minces
et non aplatis chez le mâle; ils sont larges et présentent une
face plane ou déprimée chez la femelle.
Le forceps est fortement recourbé dans sa partie distale; les
branches sont, dans cette partie, séparées par un méat très
large; elles se terminent en pointe.
Les individus de cette espèce présentent des différences
d’aspect dues aux variations de la couleur du fond, de l’im-
portance et de la disposition des taches farineuses. Certains
exemplaires n’ont aucune tache; chez d’autres, les taches du
pronotum seules font défaut; enfin la forme droite ou
courbée de la série de taches transversale postmédiane modifie
l’apparence.
233. Chromoptilia Perrieri Fairm.
Chromoptilia Perrieri Kairmaire, Bull. Soc. ent. France,
1901, p. 96. Plateau de Hukaru (Perrier de la Bathie).
Type : Museum de Paris.
Hab.: Plateau de Hukaru, d’après Fairmaire.
Longueur : 11,5 mm. Largeur : 6,5 mm.
Forme étroite et parallèle. Couleur d’un marron foncé, avec
des taches farineuses ; dessus portant des poils gris. Poils des
tarses postérieurs noirs.
Bords latéraux du clypeus courbés en avant; bord antérieur
étroit, faiblement sinué. Ponctuation serrée, laissant un petit
espace lisse sur le vertex.
Pronotum hexagonal, portant une forte ponctuation à poils
grisâtres. Ecusson en grande partie couvert par une tache
farineuse.
Epaules saillantes; élytres parallèles en arrière. Dessus
portant de chaque côté une côte saillante et une ponctuation
piligère assez serrée. Chaque élytre porte cinq taches farineuses :
entre la suture et la côte deux taches : l’une avant le milieu,
l’autre avant le calus apical; entre la côte et le bord latéral
trois taches : une posthumérale, une autre postmédiane, la troi-
sième anteapicale.
Pygidium à ponctuation piligère; marron avec des taches
latérales farineuses.
Dessous brillant, marron en partie noirâtre, avec des taches
latérales blanches. Saillie mésosternale très réduite. Poils blan-
châtres. Pattes brunes. Frange des tarses postérieurs, noire.
L’abdomen du mâle présente une faible dépression.
234. Chromoptilia multiguttata Fairm. (PI. XI, f. 24).
Chromoptilia multiguttata Fairmaire, Le Naturaliste, 1902,
p. 286.
Type : Je n’ai pas vu le type au Museum.
Hab. : Madagascar; Betsileo (D. Cowan).
Longueur : 11,5 mm. Largeur : 5,5 mm.
©. Forme étroite, parallèle. Couleur marron avec des taches
farineuses sur les côtés du pronotum et sur les élytres; dessus
villeux. Poils des tarses postérieurs roux.
Carènes latérales du clypeus courtes, un peu divergentes;
bords latéraux fortement courbés, convergents en avant; bord
_ 176 —
antérieur étroit, échancré; angles émoussés un peu relevés.
Ponctuation forte et serrée, avec un espace lisse au milieu du
vertex. Couleur marron.
Pronotum hexagonal, arrondi en arrière; angles latéraux
obtus et très émoussés ; angles postérieurs effacés; base courbée,
non sinuée devant l’écusson. Ponctuation forte et assez régu-
lière, portant des poils roux; ligne médiane lisse, dilatée dans
la moitié postérieure. Couleur noirûâtre, à reflets un peu bronzés,
avec une petite tache farineuse latérale (1) et une autre près
de l’angle de l’écusson, de chaque côté. Ecusson convexe au
milieu, ponctué et déprimé latéralement, noirâtre avec, parfois,
une tache farineuse antérieure. Epimères noirs à ponctuation
pihgère.
Epaules saillantes, fortement découpées par une échancrure
posthumérale brusque et profonde; l’élytre non élargi en
arrière; côtés parallèles; extrémités arrondies séparément;
angles suturaux moins arrondis. Dessus portant deux côtes
faiblement sinueuses, parallèles à la suture; ponctuation forte,
à éléments arqués portant des poils roux. Couleur marron, avec
parfois les calus de nuance plus claire; chaque élytre porte
cinq taches jaunâtres : une près de la suture, avant le nulieu;
une près de la suture, avant le calus apical; une près de
l’échancrure posthumérale; une marginale, après le milieu;
une autre marginale, près de la courbure apicale.
Pygidium marron, à ponctuation piligère, formée d’éléments
arqués (2).
Dessous brillant, noir nuancé de marron, avec des taches
mates latérales. Saillie mésosternale extrêmement réduite,
obtuse. Poils roux. Pattes marron. Tibias antérieurs unidentés
au bord externe. Franges des tarses postérieurs formée de
poils roux.
(1) Fairmaire indique une tache latérale grande... parfois coupée en deux;
ce caractère est sans doute variable comme chez C. diversipes.
(2) La description originale ajoute deux taches jaune roux.
= dt 2
Cette description est faite sur deux individus (Q) de la
collection R. Oberthür que je rapporte provisoirement à cette
espèce, la description originale ne permettant pas une déter-
mination rigoureuse.
10° Section. — STENOTARSIENS
Les genres qui se trouvent réunis dans cette section pré-
sentent entre eux peu d’affnités.
Dans le genre S/enotarsia, les espèces montrent des dispo-
sitions de couleurs et même une forme générale rappelant tout
à fait les Eprxanthis. La ressemblance, d’une part, des espèces
noires à bandes claires, d’autre part, des espèces Jaunes à taches
sombres est remarquable. Toutefois les deux genres sont bien
différents; le clypeus, la forme du pronotum et de la saillie
mésosternale constituent des caractères distinctifs très nets.
La base du pronotum n’est jamais sinuée devant l’écusson.
Les pattes et surtout les tarses intermédiaires et postérieurs
sont très développés.
TABLEAU DES GENRES :
1. Bord antérieur du clypeus non relevé. Pronotum et élytres
convertsid'uu revétementimat en général (1)... 2
— Bord antérieur du clypeus relevé en rebord. Pronotum et
élytres d'un mat à aspect gras... Callipechis (XLVI).
2. Epaules des élvtres, vues de dessus, fortement découpées
et saillantes ; bords latéraux subparallèles en arrière des
ÉRERLIES. Lace RSR RER RES En ER SSeS D.
— Epaules des élytres, vues de dessus, non découpées ; échan-
crure posthumérale à peine distincte de dessus; bords
latéraux subparallèles ou convergents en arrière dès la
DAS EURE RE ARS le Stenotarsia (XLIIT).
3. Ecusson à côtés rectilignes, sommet aigu. Rhadinotænia (XLIV).
— Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu. Oxypelta (XLV).
(1) Senotarsia (Labathia) melæna a un aspect gras.
= æ 178 —
XLIIIL —— GENRE STENOTARSIA
Stenotarsia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 590.
Stenotarsia Lacordaire, Genera des Col. III, 1856, p. 511.
Linotarsia (pro parte) Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1880,
p. 306.
Stenotarsia Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p. 71; Wien.
ent. Zeit., 1894, p. 160.
Stenotarsia Waterhouse, Ann. Mag. nat. Hist., 1884, II, p. 348.
Labathia (pro parte) Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belg., 1898,
p. 403.
Clypeus allongé, à carènes latérales bien marquées; bord
antérieur sinué ou échancré, avec deux lobes qui peuvent être
arrondis ou anguleux et émoussés.
Pronotum arrondi, avec les angles postérieurs souvent effacés
par la courbure; forme parfois un peu transversale et trapé-
zoïdale, avec les angles postérieurs nettement indiqués, bien
que très émoussés (s. g. Zinolarsia). Base courbée, faiblement
sinuée ou non devant l’écusson Jamais échancré.
Écusson large, triangulaire, à côtés rectilignes, sommet aigu.
Épimères mésothoraciques bien découverts.
Élytres beaucoup plus larges à la base que le pronotum;
souvent rétrécis régulièrement en arrière à partir de la base.
Epaules non découpées. Echancrure posthumérale large et peu
profonde. Côtés retombants verticalement ou obliquement et
emboîtant les parties latérales de l’abdomen qui ne sont pas
visibles de dessus.
Saillie mésosternale très courte, peu ou pas proéminente.
Pattes très longues; tarses très développés, surtout aux deux
paires postérieures.
La forme générale a un aspect un peu géométrique, en raison
du rétrécissement régulier ou du parallélisme des élytres;
l’étroitesse relative du pronotum est aussi caractéristique.
Les téguments portent, en dessus, un revêtement mat, excepté
chez une espèce où ils présentent un éclat gras peu brillant
(s. g. Labathia). La couleur est noire avec des parties plus ou
moins claires qui varient du jaune au rouge. Le dessous et
les pattes sont noirs ou marron. Plusieurs espèces rappellent
des espèces d’Eprxanthis par la disposition des couleurs.
Les différences sexuelles varient selon les espèces; les tarses,
surtout ceux de la paire postérieure, sont plus développés chez
le mâle. Chez quelques espèces, les dents du bord externe des
tibias antérieurs sont en nombres différents. Le pygidium pré-
sente souvent des caractères distincts. Les éperons terminaux
des tibias peuvent aussi être utilisés pour reconnaître les sexes.
L’abdomen du mâle présente parfois une dépression faible.
L’espèce typique est S. ve/utina.
Le genre se rencontre à Madagascar seulement.
Kraatz caractérise son genre Zznotarsia (1. c. 1880) par la
forme du pronotum et le nombre des dents des tibias antérieurs.
Ce nombre de dents peut varier chez les deux sexes d’une
même espèce; l'emploi de ce caractère amène la réunion
d’espèces disparates. 11 faut donc conserver seulement le carac-
tère tiré de la forme du pronotum. Il est nécessaire de remar-
quer toutefois que le pronotum de S. ro/undicollis est intermé-
diaire entre la forme tout à fait arrondie des S/enotarsia (s.s.)
et la forme à angles postérieurs définis et à angles antérieurs
fortement saillants. Zinotarsia est conservée comme sous-genre.
Le genre Zabathia ne se distinguerait des S/enotarsia que
par l’absence d’un revêtement mat en dessus et par l’éclat gras
particulier à l’unique espèce L. #elæena Frm.
L'étude des S/enotarsia est compliquée par l’insuffisance des
diagnoses de Gory et Percheron.
TABLEAU DES ESPÈCES :
PRESS nettement MA M Ut rosier too 2.
— Dessus peu brillant présentant un éclat gras (s. g. Zabathia)
melæna (244).
2. Pronotum tapézoïdal à côtés courbés ; ses angles antérieurs
aigus et prolongés en avant; ses angles postérieurs bien
SS
6.
—1
— 180 —
indiqués quoique très émoussés. Poils de l'abdomen non
disposés en étroites bandes blanchâtres au bord antérieur
des ATCeAUX MERÉTAUX. PRE ee PE ne
Pronotum très arrondi, au moins dans sa moitié postérieure ;
ses angles postérieurs arrondis, plus ou moins effacés.
Parfois des bandes blanchâtres formées de poils courts au
bord'anténeur des tarceaux Ventraus 222.22" ce
Angle sutural portant une petite épine qui prolonge le bord
sutural. Pygidium de la femelle présentant une dépression
postérieure, dont la limite antérieure est nettement angu-
leuse ‘1555. ne eee PAPE ee er tes bifasciata (243).
Angle sutural arrondi, sans épine. Pygidium de la femelle
sans dépression de forme anormale... discoidalis (242).
Bord antérieur du clypeus présentant un sinus médian peu
profond et des parties latérales très arrondies (PI. XII,
Fed) ere na tte M RE Een PRE
Bord antérieur du clypeus présentant une échancrure nette,
qui sépare deux lobes anguleux à sommet émoussé
(PIXEL: PRES CRE A ER RER
Pronotum à peine plus large que long ; ses bords latéraux
arrondis dans toute leur longueur. Elytres non ou à
peine rétrécis en arrière. Poils du pygidium et de
l'abdomen normaux: PL PC RS UE Scotti (240).
Pronotum plus large que long; ses bords latéraux conver-
gents en avant, arrondis en arrière. Elytres nettement
rétrécis en arrière. Pygidium et côtés de l'abdomen
portant, outre les poils normaux, d’autres poils élargis
CPE RTL EE ON EE EEE plagiata (239).
Bords antérieurs des arceaux ventraux portant une bande
blanchâtre formée de poils courts et serrés....................
Bords antérieurs des arceaux ventraux sans bande blan-
Châtre nette ENS UE TR PORN AE
Pronotum ponctué. Elytres noirs avec des bandes jaunes,
étroites, transversales unies par des bandes longitudi-
nales. Fémurs en partie noirs et testacés ; tibias testacés,
rembrunis à l'éxtrémite vermiculata (235).
Pronotum ne montrant pas de ponctuation distincte. Elytres
jaunes, avec une pétite tache noire, médiane, arrondie.
Pattes de couleur sombre, presque concolores.
rotundicollis (241).
6.
1
mise An
ra}
— 181 —
8. Pronotum ponctué. Clypeus et pattes marron. Première
bande jaune transversale de l’élytre n'occupant pas la
PÈRES - DORÉ D RE RE ARE ne RE vittata (236).
— Pronotum sans ponctuation distincte. Clypeus et pattes
noirs. Première bande jaune ou rouge de l’élytre occupant
la base. Quand la couleur noire prend une grande exten-
sion, 1l reste ordinairement une tache claire à la base; la
bande claire postmédiane est alors plus ou moins inter-
DOME OUAIS CRE ve Tee e neo en one denece vue de velutina (237).
S. coccinea (238) n’est pas exactement connue.
235. Stenotarsia vermiculata G. et P. (PI XI, f. 7, PL II,
Han).
Cetonia vermiculata Gory et Perch., Rev. entom. Silbermann,
1835, p. 128. Madagascar.
Stenotarsia vermiculata Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. 992.
Stenotarsia vermiculata Künckel d'Herculais, Hist. nat.
Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 5, f. 13.
Stenotarsia vermiculata Kraatz, Wiener ent. Zeit., 1893, p. 160.
Type : Collection Gory, Musée de Berlin.
Hab.: Madagascar (L. Humblot); Antsihanaka (E. et B.
Perrot).
Longueur : 12 à 15 mm. Largeur : 7 à 9 mm.
Allongée; prothorax arrondi; élytres régulièrement rétrécis
en arrière. Dessus mat; noir, avec des bandes jaunes : bords et
ligne médiane du pronotum, côtés de l’écusson, suture en partie
et des bandes transversales sur chaque élytre ; la première bande
transversale éloignée de la base. Arceaux abdominaux portant
des cils blanchâtres serrés.
Clypeus allongé à carènes latérales parallèles; courbe des
bords latéraux se continuant en avant jusqu’au bord de
l’échancrure médiane ; celle-ci bien découpée, non très profonde,
séparant deux lobes anguleux à sommet arrondi. Tête et
clypeus finement ponctués. Tête mate, noire, passant au marron
sur le clypeus qui est en partie brillant. Antennes brunes.
To
Bord antérieur du pronotum transversal; angles antérieurs
bien marqués et, même, un peu saillants en avant, les autres
“parties des bords sont très arrondies; le milieu de la base,
devant l’écusson, est droit ou très faiblement sinué. Côtés non
rebordés. Ponctuation éparse, peu distincte. Surface mate, noire
avec une étroite bordure jaune entourant tout le pronotum et
une très fine bande longitudinale médiane de même couleur.
Ecusson mat, noir, avec deux taches jaunes, latérales, parfois
confluentes en arrière. Epimères noirs, mats.
Elytres longs, fortement et régulièrement rétrécis en arrière;
épaules non saillantes; échancrure posthumérale large et très
peu profonde; angle apical et bord terminal fortement courbés;
angle sutural plus brièvement arrondi. Côtés retombant verti-
calement et emboîtant latéralement l’abdomen. Calus apicaux
convexes, étendus. Suture saillante en arrière. La ponctuation
est peu distincte; on reconnaît cependant, en dessus le plus
souvent, une disposition en séries longitudinales. Couleur noire,
avec des bandes jaunes : une bande marginale débutant par un
crochet à l’épaule, souvent interrompue vers le troisième quart
de la longueur, contournant le calus apical et remontant le long
de la suture, sur un quart environ de la longueur de l’élytre;
une bande transversale un peu irrégulière, mais courbée dans
l’ensemble, de l’épaule au milieu du bord latéral de l’écusson;
une autre bande transversale, peu ou pas courbée, un peu en
arrière du milieu de l’élytre; une bande longitudinale, net-
tement courbée, près de la suture, unissant les extrémités des
deux bandes transversales.
Pygidium mat, noir, avec l’extrémité postérieure ou infé-
rieure marron ou testacée; ponctuation peu serrée, à éléments
allongés transversalement.
Dessous noir, passant parfois au marron au milieu et vers
l’extrémité de l’abdomen; parties latérales mates, régions
médianes brillantes. Poils fauves ; bords antérieurs des arceaux
abdominaux portant sur les côtés des cils courts et serrés qui
déterminent l’apparence très nette de bandes linéaires blan-
— 183 —
châtres, interrompues au milieu. Saillie mésosternale extré-
mement réduite, émoussée, non proéminente. Fémurs marron
ou noiratres, avec le bord interne plus clair; tibias testacés,
rembrunis dans la partie proximale; tarses marron. Tibias
antérieurs munis d’une dent au bord externe.
Différences sexuelles : Chez le male l’éperon mobile du tibia
antérieur est bien plus long que la pointe fixe qui termine le
bord externe; le pygidium est fortement convexe; l’abdomen
est un peu incurvé. Chez la femelle, l’éperon mobile du tibia
antérieur n’est pas nettement plus long que la pointe fixe du
bord externe; le pygidium est moins convexe et sa région ter-
minale inférieure est aplatie; l’abdomen est convexe.
Le forceps est court; les branches, séparées par un large
méat dans leur moitié distale, sont d’abord rétrécies, puis
dilatées à l’extrémité; le bord terminal est courbé et terminé
par un angle interne et un angle externe.
236. Stenotarsia vittata n. sp. (PI. XI, f. 6; PI. XII, f. 11).
Z'ype : Collection R. Oberthür.
Hab. : Madagascar (D. Cowan) (1).
Longueur : 13 à 14 mm. Largeur : 7,5 à 8 mm.
Q. Pronotum arrondi; élytres régulièrement rétrécis. Dessus
mat; noir avec des bandes jaunes : une bordure entourant le
pronotum ; une bande médiane longitudinale sur celui-ci; une
bande marginale et des bandes transversales sur les élytres;
la première bande transversale non située à la base. Arceaux
abdominaux sans cils blanchâtres serrés.
Clypeus à carènes latérales parallèles; bord antérieur
découpé par une petite échancrure anguleuse qui sépare deux
lobes anguleux à sommet arrondi. Ponctuation fine et serrée.
Tête noire, en grande partie mate; clypeus marron, brillant.
TS —— —" ———————
(1) Vraisemblablement de Fianarantsoa comme les autres insectes de
Cowan.
— 184 —
Bord antérieur du pronotum transversal; angles antérieurs
nets, un peu prolongés en avant; côtés et angles postérieurs
très arrondis en une seule courbe; base présentant au milieu,
devant l’écusson, un sinus large et peu profond. Ponctuation
éparse, peu distincte. Surface mate, noire avec une bordure
jaune, étroite, continue et une bande longitudinale, médiane,
linéaire. Ecusson mat, noir, avec, au milieu de chaque côté, une
tache jaunâtre. Epimères noirs, ponctués.
Elytres régulièrement et assez fortement rétrécis en arrière;
échancrure posthumérale large et très peu profonde; angle
apical et bord terminal très arrondis; angle sutural plus
brièvement arrondi. Suture saillante en arrière; calus apicaux
convexes. Ponctuation en grande partie disposée en séries
longitudinales. Surface mate; couleur noire, avec des bandes
Jaunes : une bande marginale, débutant à l’épaule, doublant
le bord latéral, contournant le calus apical, se dilatant sur la
région terminale, remontant le long de la suture, pour se ter-
miner en pointe au début de la déclivité terminale de l’élytre;
une bande transversale, un peu irrégulière, de l’épaule au
miheu du bord latéral de l’écusson ; une autre bande transver-
sale, n’atteignant pas la suture, en arrière du milieu; une bande
longitudinale, bordant l’écusson et la suture, unissant les
extrémités des deux bandes transversales.
Pygidium marron rougeûtre ; assez densément strié.
Dessous noir ; abdomen marron. Saillie mésosternale réduite,
arrondie, non proéminente. Poils roux. Côtés des arceaux
ventraux ne portant pas de bandes blanchâtres, formées par
des poils serrés. Pattes marron. Tibias antérieurs présentant
une dent au bord externe et, chez un exemplaire, la trace d’une
autre dent. Les deux exemplaires présentent les caractères
sexuels des femelles des espèces voisines. Le mâle n’est pas
connu.
Cette espèce ressemble par la couleur du dessus à S. vermi-
culata. On la reconnaîtra à la couleur des pattes et à l’absence
de bandes transversales blanches sur les côtés de l’abdomen.
(A suivre).
— 185 —
Névroptères de l’Indo-Chine
Par le R. P. LonGIN NAvAs, S. I.
S SÉRIE
Tous les insectes qui vont être énumérés ci-dessous ont été
reçus de M. R. Vitalis de Salvaza, chef de la Mission Entomo-
logique à Luang Prabang, qui a cédé pour ma collection les
échantillons que j'ai étudiés lorsqu'ils étaient uniques, géné-
rosité dont Je le remercie ici vivement.
Dans l’énumération je suivrai l’ordre taxonomique que j'ai
adopté auparavant.
ÉEPÉHEMEROPTERX
Famille PALINGÉNIDES
35. Anagenesia leucoptera sp. nov. (Ag. 72).
Etym. Du gr. /euxcs blanc et Trepcy aile.
Caput parte inferiore flavo-alba, superiore ferruginea;
vertice linea longitudinali fusca albido limbata; occipite ad
lobos laterales antice fusco, linea media longitudinal ferru-
gineo-fulva ; oculis fusco-nigris.
Thorax inferne ferrugineus, ad latera flavo-albus; superne
fusco-ferrugineus, linea media longitudinali tenui pallida ad
pro- et mesonotum.
Abdomen inferne flavo-album, superne ferrugineum, ultimis
duobus segmentis fuscescens; urodiis albidis, albido pilosis.
Pedes albidi; femoribus basi ferrugineo-fuscis.
Alæ membrana albida, pellucida, reticulatione alba.
(1) Voir re série dans Znsecta, 1914, p. 133 et 2° série dans Z#secta, 1917,
Dons:
He ==
Ala anterior triangularis, costa, subcosta et radio subtotis
ferrugineis, in tertio basilari fuscescentibus; sectore radin
Fig. 12.
Anagenesia leucoptera © Nav.
Portion basilaire de l'aile antérieure.
(Coll. m.).
tal hante rar
A ee POSER
nn
CCC
forti; cubito tribus ra-
mis externis, ad tertium
ramum seu posticum
ramo obliquo, et terti
rami alio ramo furcato
(fg. 12); post-cubito
simplice; lobo axillari
elongato, subacuto.
Ala posterior sub-
ovalis, venulis parum
sensibilibus, tenuibus.
Do0oCO dodo 24° MIN:
Patrie. — Hanoï (Tonkin), 4 mars 1917 (Coll. m.).
PLECOPTERA
Famille PERLIDES
36. Perla (Agnetina) chrysodes sp. nov. (Az. 73).
Similis xanthen: Newm.
Caput testaceum, oculis ocellisque nigris; ocellis in trian-
gulum æquilaterum dispositis,
posterioribus paulo majJoribus
anteriore, subæque inter se
quam ab oculis distantibus;
palpis ochraceo-fulvis; anten-
nis Jongis, flavis,
transversis, duobus primis te-
articulis
staceis, primo grandi, paulo
longiore quam latiore.
Thorax testaceo-fulvus, niti-
|
Fiy. 13.
Perla (Agnetina) chrysodes Q Nav.
Bout de l'abdomen vu par dessus
et par dessous.
(Coll. m. et Salvaza.)
dus. Prothorax postice subæque latus ac longus, antice latior;
angulis anticis leviter acutis; marginibus lateralibus subrectis
vel leviter convexis; disco rugoso. Meso- et metanotum leviter
obscuriora, lævia, nitida.
|
— 187 —
Abdomen flavo-ochraceum, ultimis segmentis fuscescen-
tibus, ultimo tergito © postice triangulari; lamina octavi
sterniti triangulari, multo latiore quam longiore, medium noni
stermiti haud attingente; uroduis fulvo-testaceis, fulvo pilosis,
articulis in tertio basilari transversis, dein sensim elongatis.
Pedes testaceo-fulvi, fulvo pilosi, tibus pallidioribus, fulvo-
flavis.
Alæ hyalinæ, inideæ, reticulatione flava; membrana in area
costali vel saltem apicali leviter flavo tincta; area apicali fere
6 venulis; sectore radi1 ultra anastomosim fere ter furcato.
Ala anterior area procubitali fere 7 venulis, cubitali 8.
Ala posterior sectore rad furca plus duplo longiore suo
pedunculo; area procubitali 7-8 venulis; vena axillari prima
3 ramis, secunda basi divisa, ramis indivisis, tertia bis furcata.
g Q
1 ÉTÉ NN E CASA RERO 12 mm. 21 mm.
AE LS RSC 24,5 — 28 —
D POS. Les 21,5— 25 —
Patrie. — Tonkin, 1919 (Coll. m. et Salvaza).
37. Paragnetina tonkinensis sp. nov. (Ag. 74).
Similis Japorice Okam.
Pars inferior corporis tota fulvo-
ochracea.
Caput prothorace paulo latius, su-
perne testaceo-flavum, macula grandi
fusco-nigra inter ocellos, antrorsum ad
lineam M fusca; oculis nigris; palpis v
fuscis; antennis fuscis, fusco pilosis,
duobus primis articulis testaceo-flavis. y
Prothorax latior quam longior, re-
trorsum angustatus; marginibus latera- M
hbus rectis, anteriore late convexo;
angulis anterioribus acutis; disco fusco 4
ferrugineo, fortiter rugoso. Mesonotum Fig. 1.
ferrugineo-fulvum, medio obscurius. 5090 tontinenste d'Nev-
Bout de l'abdomen, vu par dessus,
Metanotum fulvum. (Coll. m.)
— 188 —
Abdomen ochraceo-fulvum, fulvo pilosum, apice obscurius ;
primis quatuor segmentis medio concavis, quinto lato longo-
que, postice medio in laminam bilobam subtuberculatam pro-
ducto, medium sexti tergiti superantem (#g. 74); urodüis
ochraceis, fulvo pilosis, fortibus, articulis basilaribus paucis
transversis, seu in quarto basilari articulis transversis.
Pedes ochracei, ochraceo pilosi; apice femorum late, tibus
basi et apice, tarsis apice late fuscis.
Alæ membrana fusco leviter tincta, area apicali et radiali
externa fortius; reticulatione fusca; area apicali 4-5 venulis:
sectore rad in ipsa anastomosi et bis ultra illam furcato.
Ala anterior sectore radin paulo citra medium alæ orto;
fere 8 venulis procubitalhibus, 6 cubitalibus.
Ala posterior sectore radii prope basim furcato, seu furca
ter suo pedunculo longiore; fere 6 venulis procubitalibus;
prima vena axillari ter furcata, seu 3 ramis.
ÉONPACOED AO LR M EN ENEE 13 mm.
EE 0 LR Te On Due
SP ETPOSTE TS RTE PASSE 18 —
Patrie. — Tonkin, 1017 (Coll. m.).
38. Kamimuria nigriceps sp. nov. (Ag. 75).
Pars inferior corporis subtota fulvo-ochracea.
Caput superne piceum, nitidum; oculis
nigris; ocellis rubellis; inferne fuscum;
palpis antennisque fuscis.
Thorax superne piceus, nitidus; pro-
noto obscuriore, metanoto pallidiore. Pro-
thorax latior quam longior, retrorsum 4
leviter angustatus; marginibus latera-
hbus rectis, anteriore medio convexo;
angulis anticis acutis, posticis rotundatis,
Fig. 15. : À
RCE ne disco fortiter rugoso.
Huminuria nigriceps 9 Nav. :
Bout de l'abdomen vu par Abdomen superne fuscum, basim versus
dessous (Coll. m.). ée . o
pallidius, inferne flavo-ochraceum, in ©
tribus ultimis segmentis, in © ad latera duorum ultimorum
sternitorum fuscis; lamina subgenitall © (Ag. 75) parum
prominente, medio leviter emarginata et in duos lobos rotun-
EU PT 80 Ér=ts
datos divisa; strus transversis tenuibus, seu lineis impressis
etiam antrorsum continuatis distincta; cercis superioribus c'
digitiformibus, sursum et antrorsum reflexis, apicem versus
sensim angustatis, supra ad dorsum subcontiguis; urodus
fuscis, fusco pilosis, articulis basilaribus transversis.
Pedes nigri, pubescentia fulva; femoribus parte basilari
testacea, tertia parte in primo, media in secundo et fere duabus
tertus in tertio.
Alæ membrana uniformiter fuliginoso leviter tincta, 1ridea,
area apicali obscuriore; reticulatione forti, fusca; fere 4-5 ve-
nulis apicalibus; sectore radii 2-3 ramis ultra anastomosim.
Ala anterior area costali angusta, fere 18 venulis fortibus,
crassis; fere 6 venulis procubitalibus, 8 cubitalibus.
Ala posterior area costali minus angusta, venulis 8-10 haud
incrassatis ; sectore radii prope basim furcato, seu furca triplo
longiore suo pedunculo ; 6-8 venulis procubitalibus; prima vena
axillari 3 ramis.
g Q
OC OM de ri 15,5 MM. 15 MM.
A AR Lee. 16,5 — 18 —
DOS ER ee-e ER An
Patrie. — Thau Moi (Tonkin), 11 avril 1917 (Coll. m.).
30. Neoperla brachyura Nav. Mem. Pont. Accad. Rom.
Moy. inc, 1018, IV, p.15, f. 16.
Le type étant une ©, il conviendra
d’ajouter quelques particularités du sexe
différent.
Meso- et metanotum fulvo-fusca, nitida.
Abdomen (fig. 16) cercis superioribus
digitiformibus, introrsum, sursum et an- ST à
trorsum arcuatis, sensim attenuatis, medio 7
=] ==
ES
=
subcontiguis; lamina subgemitall medio EE
emarginata.
13 Fig. 16,
on£. Corp. e) Srehe etais € EE I 5 mm. Neoperla brachyura G Nav.
Pabants a. LG Bout de l'abdomen,
par dessus. (Coll. m.)
DOS Dh,5
Patrie. — Nam Mia (Tonkin), 1* mars 1918 (Coll. m.).
NEUROPTERA
Famille ASCALAPHIDES
40. Acheron trux Walk. Honei Sai, 24 mai 1918.
41. Acheron trux Walk. var. loquax Walk. Hoabinh
(Tonkin), mars 1018.
42. Suphalomitus Salvazai Nav. Mem. Pont. Rom. Accad.
Nuovi Linc. 1910. Honeï Sai, 24 mai 1018.
43. Nousera gibba Nav. Mem. Pont. Rom. Accad. Nuovi
Linc., 1910. Tien-Pouk-La, 10 mars 1918.
Famille MYRMÉLÉONIDES
44. Onclus horridus Walk. Luang-Prabang, 25 juin 1918.
45. Myrmeleon Fryeri Nav. Pak-Hang (Indo-Chine),
6 octobre 1918.
40. Feinerus gen. nov.
Similis Formicaleoni Leach.
Antennæ longæ, clava elongata.
Pedes fortes, tibus I et II suis femoribus brevioribus ; calca-
ribus longis, fere quatuor primos tarsorum articulos æquantibus
vel eis longioribus; tarsorum articulis quator primis brevibus,
primo longiore secundo, quinto ceteris simul sumptis æquali.
Alæ longæ, augustæ; area radiali una serie venularum gra-
datarum.
Ala anterior linea plicata posteriore manifesta, anteriore vix
sensibili.
Ala posterior area cubitali externa (#2. 77) angusta, bi-vel
triareolata.
L'aspect de l’espèce Formicaleo tetragrammicus F., type du
genre Formicaleo Leach, étant très différent de l’espèce que je
vais décrire, on ne peut pas inclure les deux dans le même
— 191 —
genre. En outre Esben-Petersen, en précisant les caractères du
genre Formicaleo, dit taxativement (Entom. Meddels, 1918,
XII, p. 108) : « Spurs about as long as first, second and third
joint united. More than three cells between the branches from
M 2 a (le champ cubital externe de ma nomenclature) in the
hind wing », ce qui ne convient pas à l’espèce suivante, type du
nouveau genre.
Il faudra inclure dans ce même genre quelques espèces
attribuées au Formicaleo, par exemple Formicaleo Mas: Nav.
des Philippines.
47. Feinerus umbratus sp. nov. (#29. 17).
Caput nigrum, maculis in vertice ferrugineis; facie fulvo-
testacea, macula seu stria nigra in fronte ante antennas in
angulum valde obtusum, vertice superiore; palpis fulvis;
antennis thorace bre-
vioribus, nmigris, ferru-
gineo anguste annula-
tis, duobus primis arti-
culis fulvis, nigro ma-
Fig. 17.
culatis. Feinerus umbratus Nav.
Thorax niger, in- Aile LE : région rhewmatique.
(Coll. m.)
ferne griseo pilosus.
Prothorax subduplo latior quam longior, in prozona angu-
status, margine antico medio leviter emarginato; disco fusco-
nigro, macula testacea parva utrimque ad sulcum transversum.
Abdomen fusco-nigrum, pilis griseis. Apex deest.
Pedes testacei, nigro varii, fortes, nigro setosi, griseo et fusco
pilosi; femoribus anticis robustis, inflatis, dense fusco pilosis,
subtotis nigris, basi testaceis; ceteris cylindricis, gracilioribus;
calcaribus ferrugineis, apice arcuatis, anterioribus quatuor
primos tarsorum articulos superantibus, posterioribus æquan-
tibus; apice tarsorum nigro.
Alæ angustæ, longæ, acutæ, marginibus anteriore et poste-
riore subparallelis; membrana hyalina; reticulatione subtota
nigra, testaceo breviter striata.
Ala anterior stigmate interne macula fusco-nigra elongata
limitato ad medium areæ costalis, seu vix costam et subcostam
— 192 —
attingente; stria brevissima fusca ad anastomosim, alia sinuh
ad rhegma, inter duos cubitos et paulo anterius ; aliquot venulis
in sexto apical et axillis furcularum marginalium anguste
fusco-ferrugineo limbatis; area radiali fere 8 venulis internis;
sectore radii fere 10 ramis; area cubitali externa dense reticu-
lata, linea plicata distinctissima; ramis cubiti distinctis,
obliquis, alternis cum reticulatione interjecta.
Ala posterior (g. 77) umbra discoidali ad rhegma, venulis
ibidem fusco-ferrugineo limbatis; sectore radn fere O ramis;
area cubitali externa plerumque biareolata, saltem in medio
distali.
Long at Ant TR eee 36,5 mm.
EST TE Npost Er ee. 36 —
Latid.— ant. (ad stigma)....….. 7 —
— — post. RE 50 —
Patrie. — Day-Can (Tonkin), 10 avril 1917 (Coll. m.).
MEGALOPTERA
Famille NEUROMIDES
48. Neurhermes tonkinensis Weele.
Hermes maculifer Walk. var. /onkinensis. Van der Weele,
Megaloptera, 1910, p. 41, pl. IL, p. 18.
J'élève au rang d’espèce cette forme, en la séparant du
maculifer Walk. auquel Van der Weele la rapporte comme une
variété. Mon échantillon se conforme à la description de Van
der Weele; la tête est rouge et granuleuse, ne se conformant
pas à la description de Walker de son #aculifer (Brit. Mus.
Neuroptera, 1853, p. 203) : « Niger, capite et prothorace rufis..
femora rufa, etc. ».
Hagiang, 15 avril 1017.
49. Neochauliodes sinensis Walk. Vien-Pouk-La, 6 mai
1018; Pou-Lan, 14 mai 1018.
50. Neochauliodes sinensis Walk. var. meridionalis Weele.
Kieng-Khouang (Laos), 15 mars 1918.
= 193 =—
51. Neochauliodes simplex Walk. var. guttata nov.
Alæ membrana leviter griseo-fusco tincta; macula stigmali
interna retrorsum et introrsum oblique producta sensimque
evanescente; pupillis distinctissimis, fusco-nigris.
Ala anterior margine costali usque ad medium alæ guttis
rotundatis fusco-nigris, singuls vel binis aut forte amplius in
singulis areolis maculata; similibus guttis vel pallidioribus
fuscis vel fuscescentibus in alüs retro areis in medio vel tertio
interno alæ usque ad angulum axillarem; macula stigmali
interna cubitum attingente sensim diluta; venulis costalibus
16 citra maculam stigmalem internam.
Ala posterior macula stigmali interna multo breviore, fere
sectoris radii ramum posteriorem attingente, 14 venulis costa-
_hibus citra stigmalem maculam internam.
Cetera ut in typo.
GREC ROME Er 17,5" rom.
Te TRE te ASS EEE: 31 —
nn DOSL ci ice este 28 —
Patrie. — Indo-Chine, sans indication de localité, 1918
(Coll. m.).
La taille est un peu plus forte que chez le type et aussi plus
grand le nombre des veinules costales; mais la structure des
gonopodes et des ailes est la même.
Les ailes du type étant peu distinctement et plus étroitement
tachées, cette forme peut constituer une bonne variété. En
effet, Walker et Van der Weele écrivent distinctement : « The
membrane reddish grey, with indistinct traces of small brown
points in the costal field and between the radial sectors »; ce
qui se voit aussi dans la figure de Van der Weele.
MECOPTERA
Famille PANORPIDES
52. Neopanorpa angustipennis Westw. Nam-Long(Tonkin),
28 avril 1018.
— 194 —
TRICHOPTERA
Famille PHILOPOTAMIDES
53. Stenopsyche griseipennis Mac Lach. Le Kep (Tonkin),
Oo mai 1915; Nam-Long, 28 avril 1918.
Famille HYDROPSYCHIDES
54. Polymorphanisus nigricornis Walk. Nam-Long (Indo-
Chine), 28 avril 1918.
Saragosse, 13 novembre 1910.
Captures intéressantes d’insectes dans l'Ouest
de la France.
Mon correspondant à Saint-Nazaire, M. P. Revelière, dans
ses loisirs a capturé les insectes suivants. Il est utile de les
citer 1ci, au moins à cause de la localité et de l’époque de leur
capture. Ce sera une contribution à la connaissance de la faune
de la région.
Névroptères.
Cintameva perla L. Nantes, mai 1910.
Chrysopa vulgaris Schn. var. gemella Nav. Blain, octobre
1919. Cette variété m'était encore inconnue de la France.
Chrysopa gracilis Schn. Blain, octobre 1910. C’est une
superbe trouvaille et une belle addition à la faune de France.
Elle est nouvelle pour ma collection qui, dans la famille des
Chrysopides, n’a peut-être rien qui la surpasse. Je ne l’avais
non plus jamais vue, et pourtant J'ai vu des milliers d’échan-
tillons des Musées divers; elle est donc rarissime dans les
collections. On l’avait citée de l’Autriche et de l’Allemagne.
Hemerobius subnebulosus Steph. Nantes, juin.
Ephéméroptères.
Siphlurus lacustris Eat. Nantes, mai. Capture fort intéres-
sante.
Mécoptères.
Panorpa germanica L. Nantes, juin.
Trichoptères.
Limnophilus afhnis Curt. Nantes, juin.
_ auricula Curt. Blain, octobre.
== marmoratus Curt. Nantes, mai.
Anabolia nervosa Xeach. Blain, septembre et octobre 1910.
Saragosse, 19 novembre 1910.
LONGIN NAVAS, S. J.
= 196 —
Considérations générales
sur la biologie du RHYNCHITES CONICUS
et anatomie de sa larve
Par le Dr L. Borpas,
chargé du cours de zoologie à la Faculté des Sciences de Rennes.
Les Coupe-bourgeons commettent, depuis quelques années,
de grands dégâts sur la plupart des arbres fruitiers de nos
jardins. Nous avons signalé leurs ravages, dès 1917, dans
plusieurs communications faites à l’Académie des Sciences et
a l’Académie d'Agriculture. Cette année même, leur envahis-
sement s’est encore étendu et leurs dégâts considérablement
accrus.
Les AAynchiles conicus où Coupe-bourgeons sont de petits
Charançons de 3 mm. 5 environ de longueur, de teinte bleue,
à reflets verts, avec pattes et rostre noirs. Ils font leur appa-
rition en mai et Juin et s’attaquent surtout aux bourgeons et
aux Jeunes pousses des Pommiers, des Poiriers, des Cerisiers,
des Pêchers, etc... En 1917 et surtout en 1919, ils ont apparu
très nombreux et ont occasionné de grands ravages dans les
Jardins de Rennes et des régions avoisinantes.
Dans certains cas (en 1917), la presque totalité des Poiriers
était atteinte et chaque arbre avait une grande quantité de
bourgeons desséchés. Beaucoup de Pommiers étaient indemnes.
Mais, par contre, dans beaucoup de jardins que j'ai visités,
les Pêchers, qui sont généralement épargnés par le redoutable
Curculionide, étaient en grande majorité amputés de leurs
jeunes bourgeons.
— 197 —
On a quelques données sur la biologie des Rhynchites; mais,
ce qu'on connaît beaucoup moins, c’est la façon dont sont
disposées les pontes dans les jeunes bourgeons et l’évolution
de la jeune larve.
La femelle du RAynchites conicus dépose ses œufs sur les
bourgeons et courts rameaux des arbres fruitiers quand ils
commencent à développer leurs premières feuilles. Puis, à
l’aide de ses mandibules, elle pratique une, quelquefois deux
entailles, presque complètes, sur la tige de la jeune pousse. La
section ne présente qu’un étroit lambeau d’écorce, incapable
de maintenir le tronçon supérieur et de permettre le passage
d’un afflux suffisant de sève pour sa nutrition. Aussi, ce bout
terminal se dessèche-t-11l et prend peu à peu une teinte noirâtre.
Ses feuilles noircissent également, se dessèchent, se recroque-
villent et s’enroulent en cigare ou en cône. Parfois, le bourgeon
atteint demeure suspendu verticalement, à l'extrémité du
rameau, pendant un temps plus ou moins long; mais, généra-
lement, le vent le détache et le fait tomber sur le sol.
L’orifice externe de la galerie, soigneusement obturé, est
situé à environ 8 mm. de la section. On le reconnaît au début,
quand le bourgeon commence à se dessécher, à la présence d’un
petit point noirâtre, faisant tache sur la teinte vert foncé du
reste de l’écorce.
La femelle, avec son rostre, pratique une petite galerie per-
pendiculaire à l’axe du bourgeon et y dépose son œuf. Ce der-
nier en occupe la région axiale. Il est sphérique, transparent et
de couleur jaune clair.
Dans certains cas, surtout chez le Pommier, l’œuf est situé
non loin de la section, et la galerie, fusiforme, ovoide ou cylin-
drique, est généralement placée au-dessous de l’insertion d’une
feuille ou à la naissance d’un bourgeon axillaire, parfois
même en regard de ce dernier.
Chez le Pêcher, la piqûre du Rhynchite est faite à quelques
millimètres au-dessous d’une insertion foliaire. La partie lésée
est reconnaissable à la présence d’un petit orifice situé au fond
— 198 —
d’une dépression ombiliquée entourée d’une auréole jaunâtre,
qui tranche nettement sur la couleur vert pâle du reste du
bourgeon. Les œufs sont généralement au nombre de deux à
chaque pousse. Ils sont situés dans deux loges, placées l’une
au-dessus de l’autre et séparées par une mince cloison trans-
versale.
Les bourgeons du Pêcher qui sont attaqués conservent pen-
dant longtemps une teinte vert pâle; les feuilles se dessèchent
et s’enroulent. Comme chez le Poirier, la jeune larve se
recourbe en arc, à extrémité céphalique tournée vers le sommet
du bourgeon. Elle occupe une loge cylindrique, comprenant tout
le cylindre central, une partie de la zone corticale interne et
limitée par la région la plus externe de l’écorce.
Dans certains cas (Pêcher, Poirier, etc...), le bourgeon est
sectionné en deux points différents : une première section est
à 4 ou 5 cm. du sommet du bourgeon; puis, une deuxième, la
principale, à 8 mm. de la première, À 4 ou 5 mm. au-dessus de
cette dernière, un peu en arrière d’une feuille et d’un bourgeon
axillaire, se trouve déposé un œuf. La position est des plus
favorables, car la jeune larve trouvera, en ce point, une nourri-
ture abondante. Cette disposition est très fréquente chez le
Pêcher.
Ponte. — La femelle du Rhynchite pond rarement un œuf
unique dans le bourgeon sectionné. Elle en dépose souvent
deux, trois, placés à 6 ou 7 mm. les uns au-dessus des autres, à
partir de la section. L’œuf pondu le dernier est celui qui est le
plus rapproché du sommet du bourgeon.
Les larves se creusent une large galerie centrale provenant
de la disparition de la région médullaire et de la zone corticale
interne; seule, l’externe persiste et réduit le bourgeon à une
sorte de cylindre creux qui, au moindre choc ou frôlement du
vent, se brise et met en liberté la jeune larve.
L’œuf du Coupe-bourgeon est de couleur Jaunâtre; sa coque
est mince, souple et transparente. La loge qui le contient est
large, spacieuse, dilatée en arrière et amincie en avant. Bien
souvent elle est située au-dessous de l'écorce et empiète à peine
sur la région médullaire. La durée de l’évolution de l’embryon
varie avec la température. Quand le bourgeon est bien exposé
au soleil et bien abrité des courants d’air, l’œuf éclôt au bout
du 8° jour. Au contraire, quand le rameau est placé à l’ombre
et soumis à l’action du vent, son évolution est plus longue et
FIG. 1. — Larve de Rhynchites conicus. l 173 NC TA
F1G. 2. — Téte (face doisale) de la larve de Rhynchite; 7, tête, avec mandibules md
denticulées intérieurement ; {s, lèvre supérieure; 0°, ocelles; $s, soies chitineuses ;
an, antennes.
FIG. 3. — Ensemble de l’appareil digestif de la larve du Coupe-bourgeon; &, œsophage ;
la, Im et Ip, intestins antérieur, moyen et terminal, avec les tubes de Malpighi
Tm, au nombre de quatre et l’ampoule rectale ar.
ce n’est qu’au bout de 10 à 15 jours que naît la jeune larve.
- = . : y, / x
Entre ces deux limites extrêmes, j’ai fréquemment observé de
nombreux cas intermédiaires.
Larves. — La larve du Rhynchites conicus est apode, de cou-
leur blanchâtre et présente les dimensions suivantes : lon-
gueur 3 mm. et largeur de 1 à 1 mm. 1/3. Elle est pourvue de
13 segments distincts et porte un sillon latéral et des sillons
100) —
transversaux superficiels, correspondant à la séparation des
divers métamères. Soies peu nombreuses et dispersées çà et là,
sans ordre, à la surface du corps. L’anus est placé au fond
d’une petite dépression limitée par un bourrelet de petits
tubercules.
L'appareil buccal \arvaire est’ surtout caractérisé par le
grand développement des mandibules, qui ont la forme de
deux lamelles triangulaires épaisses, chitineuses, légèrement
incurvées et portant, du côté interne, de nombreux denticules
chitineux et tranchants. Chaque mandibule est constituée par
un gros tubercule conique, brunâtre, terminé par une pointe
courte et acérée. La face interne présente une légère concavité
limitée par deux rangées de denticules.
Les antennes sont représentées par deux petites tigelles
placées latéralement, un peu en arrière des mandibules. Elles
comprennent deux articles, dont le basilaire est large, conique,
et le terminal porte de nombreuses soies. L’une de ces dernières,
placée sur le côté externe, constitue un organe tactile. Les
organes visuels sont constitués par deux taches pigmentaires
localisées de chaque côté de la tête, en arrière des pinces man-
dibulaires.
Appareil digestif. — Te tube digestif de la larve du Coupe-
bourgeon diffère, par sa forme et ses dimensions, de celui de
la plupart des autres Coléoptères. Il a cependant un rapport
très étroit avec celui de certains Curculionides, celui de l’An-
thonome entre autres. Complètement étalé, 1l dépasse deux fois
et demie la longueur du corps de la larve, et sa partie terminale
est caractérisée par sa forme sinueuse. L’æsophage est un tube
court, étroit, cylindrique et terminé, en arrière, par une valvule
Ͼsophagienne.
L’enteslin moyen comprend deux parties : une région anté-
rieure large, fusiforme, à suface externe lisse, et une partie
terminale étroite (1/3 du diamètre de la première), cylindrique,
sinueuse et à parois irrégulières. L’znfestin terminal reçoit, à
son origine, les quatre /ubes de Malpighi et décrit ensuite plu-
sieurs sinuosités. [Il se dilate pour former une ampoule rectale
ovoide, et débouche à l’extérieur par l’orifice anal entouré d’un
bourrelet musculaire, fonctionnant comme sphincter.
Il existe également deux courtes glandes mandibulaires fili-
formes qui s'ouvrent à la base des mandibules et aident puis-
samment ces dernières, par leur sécrétion, pour le creusement
de la galerie.
TABLE DES MATIÈRES
LISTE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES ARTICLES CONTENUS
DANS LA NEUVIÈME ANNÉE D'INSECTA
41949
PAGES
BORDAS (D' L.). — Considérations générales sur les glandes
venimeuses des Hyménoptères térébrants................. 94
— Considérations générales sur la biologie du Lhynchites
conicus et anatomie de sa larve (35 -fig:).-.. 196
GUITEL (F.). — La Station entomologique de la Faculté des
Sciences’de Rennes eRHTOIB:-2. 2 2 M re 49
NAvÂS (R. P. L.). — Névroptères de l’Indo-Chine (6 fig.)....……. 185
— Captures intéressantes id’Insectes dans lPOuest ‘de la
ETARCÉ 7 Re PMR RAR AR EN RS A UN DE 195
POUILLAUDE (I.). — Les Cétonides malgaches (suite). 5,57, 97, 145
"Notre couverture. ——/Perris NE Neo) 47
4
—— 203 —
LISTE
DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS LA NEUVIÈME ANNÉE
D'INSECT À
11@41E
I. —— Coléoptères.
PAGES
4 Epixanthis novempunctata G. et P. var. sexpunctata Pllde
Le VAR né a SN OR RSR Re 162
PONT SSI SIC TEA RS RSR te RE 93
Liostraca flavomaculata Ktz. var. dispar Pllde n. var...….........….…. 90
CARD ral le GO IS PIIAE. DE Sp n nteienenmres tee 98
PSeudeuryomtia albomaculata Pillde n: Sp... 123
Pygora sanguineomarginata Bourgoin var. cuprascens Pllde
RS ee en es ene een be rente cc eme pn essence ent 65
Pygora sanguincomarginata Bourg. var. cyanea Pllde n. var... 65
Pygora sanguineomarginata Bourg. var. viridior Pllde n. var. 65
II. — Ordres divers.
RES OT CU CO AP TOEN AR. LD. SDL cer cme nee secs emmener tree 185
RER US PIN ANA SE ONE nsc moe ed uen uen ays er ne lon MM eo re rein 190
PUS LOTO LUS NTAN. Ne SD... ccm cnceesos tee corse eo ceeetss 191
DIU TAC OT ICE D SOIN. Me SD. 02e meremnes ee entier cop 188
Paragnetina tonkinensis Nav. n. Sp.s............e.secscrsnr.e 187
nacre limachrysodes NAN Sp:...…. 1... 186
— 204 —
INDEX ALPHABÉTIQUE
A Cetonia Tuctuosa G. et P., 138.
— maculata Fab., 133.
ACULEATA, 94. — mandarina Weber, 130.
Acheron trux Walk., 190. Le Nero (Dup.), 16.
Acheron trux Walk. var. loguax Walk., = novempunctata G. et P., 161.
190. | — Dunclatissima G: et P., 7x.
Anabolia nervosa Leach, 195. — guerula Newmann, 131.
Anagenesia leucoptera Nav., 185. — radiata (Dup.), 38.
Anochilia conjuncta, 26. =... MON CR Ed Os
— Cowani, 50. — variegata Fabr., 138.
—— culirata G. et P., 77. — versicolor Herbst, 137.
— erythroderes, 74. — vermiculata G. et P., 181.
— lenocinia, 38. CETONIENS, 128.
— lineata (Künck.), 17. Chromoptilia Westw., 154, 168.
= ornata, 17. Chromoptilia biobliqua Frm., 169, 170.
— pulchripes, 62. — diversipes Westw., 160,
— punclatissima, 7x. 172:
ASCALAPHIDES, 100. - multiguttata FKrm., 160,
ne
— Nickerli Moser., 170.
C — Perrieri Frm., 169, 174.
Chrysopa gracilis Schn., 195.
Callipechis, 177. — vulgaris Schn. var. gemella
C'etonia argentata G. et P., 126. NA Top
— argentea Oliv., 126. Cintameva perla T., 195.
atomaria Fab., 130. Crabro, 04.
— aurichalcea Fab., 133.
— bina G. et P., 200. E
— conjuncia G. et P., 17, 26.
a CRIER Er co re ÉPHEMEROPTERA, 185.
— erylroderes Blanch., 74. Ephialtes manifestator, 94.
— fictilis Newmann, 130. Epistalagma mulliimpressa Frm., 5.
— lenocinia G. et P., 38. — octomaculata Mos., 7.
MENT
EPIXANTHIENS, 153.
Epixanthis, 154.
Epixanthis fasciolata Frm., 155, 150.
= maculitarsis Brm., 155.
156.
— nigriceps Frm., 150.
— nigripes Ktz., 155, 158.
-- novempunclata G. et P.,
155, 161.
Plide,° 162.
— novies-punctata Brm., 161.
— rostrifera Fairm., 155, 163.
== stella, 165.
Eumimimetica Ktz., 120.
Euryomia Burm., 101, 125.
Euryomia argentea Oliv., 126.
— Oberthuri Frm., 121.
— guodrimaculata Westw., 165.
— slella, 165.
— versicolor, 138.
F
Feinerus Nav., 100.
Feinerus umbratus Nav., 191.
G
Gametis Burm., 129, 136.
Gametis versicolor Fab., 137.
Glyciphana mediata Westw., 145.
H
Hemerobius subnebulosus Steph., 195.
Hemiaspis Fairm., 129, 143.
Hemiaspis mediata Westw., 143, 145.
— sanguinosa Faïrm., 143, 144.
var. 7uficrus Brancs.,
var. sexpunctala
Hiberasta Frm., c.
Hiberasta longipilis Fairm., 10.
HYDROPSYCHIDES, 194.
HYMÉNOPTÈRES TÉRÉBRANTS, 94.
Zchneumon albinus, 04.
— fossorius, 04.
ICHNEUMONIDÆ, 04.
Zchneumon lineator, 04.
K
Kamimuria nigriceps Nav., 188.
L
Labathia Frm., 178.
Leucocelis, rot.
Leucocelis eustalacta Brm., 110.
Limnophilus affinis Curt., 195.
— auricula Curt., 195.
— marmoratus Curt., 195.
Linotarsia Ktz., 178.
Liostraca Burm., 0, &1.
Liostraca bella Wat., 83, 90.
—— bina G. et P., 83, or.
— bina G. et P. var. concolor
Ktz., or.
— fasciata Pllde, 83, 03.
— flavomaculata Ktz., 83, 80.
— flavomaculata Kz. var. dis-
par Pllde, 00.
— integripennis Pllde, 82, 83.
= Fota GretiP;, 182,05;
— parallelicollis Pllde, 83, 98.
— rufoplagiata Westw., 24.
— semistriata Fairm., 83, 87-
200 —
M
Mausoleopsis Lansb., 101, 108.
Mausoleofsis aldabrensis Linell, 115.
— amabilis Schaum., 113.
— argentata Nonfr., 120.
— eustalacta Burm., 110.
_ Providenciæ Tinell., 115.
— Selika Raff., 117.
MEGALOPTERA, 192.
MECOPTERA, 193.
Microthyrea, 108.
Microthyrea Selika Ktz., 117.
Myrmeleon Fryeri Nav., 190.
MYRMÉLÉONIDE®, 100.
N
Neochauliodes simplex Walk. var. gult-
tata Nav., 193.
— sinensis Walk., 192.
— sinensis Var. Meridiona-
lis Weele, 192.
Neopanorpa angustipennis Westw., 193.
Neoperla brachyura Nav.,. 180.
Neurhermes tonkinensis Weele, 192.
NEUROMIDES, 192.
NÉVROPIÈRES, 195.
Nousera gibba Nav., 100.
O
Onclus horridus Walk., 190.
Oxycetonia Arrow., 136.
Oxycetonia versicoler, 138.
Oxypelta Pllde, 177.
Oxyperas Thoms., 120.
Oxythyrea Mulsant, 1o1.
Oxythyrea Abbotti Linnell., 106.
— aldaërensis Linell., 105.
_ amabilis Künck., 110.
— — var. keterosfila Gerxst.,
114.
Oxythyrea argentifer Künck., 120.
— Clouæi Blanch., 110.
== erythroderes Blanch., 74.
— eustalacta Coq., 110.
— luctifera Klug., 114.
— maculosa Frm., 103.
| — Vandana Künck., 117.
OXYTEYRÉENS, 101.
P
PALINGÉNIDES, 185.
Panorpa germanica L., 195.
PANORPIDES, 193.
Paragnetina tonkinensis Nav., 187.
Parepixanthis Ktz., 120, 162.
Parefixantis octopunctata Ktz., 152.
Perla (Agnetina) chrysodes Nav., 186
PERLIDES, 186.
Philanthus, 04.
PHILOPOTAMIDES, 104.
PIMPLINÆ, 04.
PLECOPTERA, 186.
Polymorphanisus nigricornis WNalk.,
194.
Protætia Burm., 120.
Protetia aurichalcea Kab., 130, 133.
— fusca AIroW., I31.
— Goudoti Brm., 130, 135.
— maculata Kab., 133.
— mandarina Weber, 130.
or mandarinea Brm., 131.
Pseudanatona Ktz., 120.
Pseudaplasta Ktz., 120.
Pseudepixanthis Ktz., 154, 164.
Pseudepixanthis quadrinotata VPllde,
165, 167.
—- sea CG ietP Rx GS:
Pseudeuryomia Ktz., 101, 110.
col
à "re
por \
< 0 2—
Pseudeuryomia albomaculata Pllde, | Pygora pulchripes Wat., 16, 62.
120, 123.
= argentata Nonfr., 120.
— Oberthüri, 121.
Pseudopygora Ktz., tr.
Pseudopygora erythroderes Ktz., 74.
—= erylaroderes var. conco-
JoeKTZ 74, 70:
Pygora Burm., 0, 11.
Pygora albomaculata Ktz., 14, 22.
— bella Wat., 15, 43.
— beryllina Janson, 16, 80.
— brunneitarsis Mos., 16, 70.
— Chameleon Fairm., 5.
En GO 1rca Gr et P.,014, 267
—. Cowani Wat., 16, 50.
— cribricollis Fairm., 16, 73.
— cruralis Faïirm., 14, 19.
— CONATIINEMCEMERMOT HE
nn CES 07 DEN, 14, 20!
— Donckieri Bourg., 16, 61.
— elegantula Frm., 34.
— erythroderes Blanch., 13, 74.
—…hirsuta Wat., 16, 70-
_— 2gniia NNESW.;, IS, 42.
— Xtünckeli Bourse., 68.
1 CDD OONER CENTRE
Przozowskii
= — var.
Nonfr., 46.
nn UCID)ErA TA 15, 31:
= — var. nigrina Frm., 34.
— margimcollis Westw., 182.
— melanura Kaïirm., 14, 25.
— . migrofasciculata Mos., 15, 41.
— ornala Janson., 14, 17.
nn A C/71e70 SEEN UTS, 37-
Sn DONS PUGOETM., 17; 33:
— prasinella Frm., 16, 68
—- punctatissima G. et P., 16, 7x.
— punciicollis Wat, rs, 46.
— pygidialis Mos., 16, 66.
— guatuordecimgut!ata Ktz., 14,
RTE
mr ZA TICOLITS SA 000!
— rufoplagiata Westw., 14, 24.
— sanguineomarginata Bourg., 16,
64.
var. <uprascens Pllde,
65.
Var.
65. f
— — var. vi#ridior Pllde,
65.
— Seillicrei Bourg., 66.
cyanea Pllde,
"TR OTENTANS., 3Te
— simillima Moser., 15, 28.
— tenella Fairm., 16, 36.
— viridicincta Fairm., 71.
PYGORIENS, 8.
Pygoropsis a!bomaculata Schoch, 5.
Pyrrhopoda Ktz., 11.
Pyrrhopoda hirsuta, 70.
R
FRhadinotænia, 177.
Rhynchites conicus, 196.
Rhynchocephala Fairm., 129, 147.
Rhynchocephala Hildebrandti Fairm.,
147, 148.
— migriceps Frm., 147,
150.
— rufoscutata Krm.,147,
149.
Rhyssa persuasoria, 04.
So
Scarabœus cruentus Pallas, 138.
— thebanus Herbst., 137.
— sanguinolentus L., 138.
Siphlurus lacustris Eat., 195.
Stenopsyche griseipennis Mac Lachl.,
194.
Stenotarsia Burm., 177, 178.
Stenotarsia bijfasciata, 180.
— coccinea, 181.
— discoidalis, 180.
—= melæna, 170.
— plagiata, 180.
—- rotundicollis, 180.
— Scotti, 180.
— velutina, 181.
Stenotarsia vermiculata G. et P., 180,
181.
— viltata Pllide, 181, 183.
STENOTARSIENS, 177.
Stizopygora Ktz., 11.
Stizsopygora puncticollis, 46.
Suphalomitus Salvazai Nav., 190.
Æ
TEREBRANTIA, O4.
Tetrarhabdotis Ktz., 11.
Tetrarhabdotis nigra Ktz., 74, 70.
— ruficollis Ktz., 74.
TRICHOPTERA, 194.
Trichotarsia Burm., 168.
Trichotarsia fimbriata Brm., 172.
Le Gérant, F. GUITEL.
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Sommaire des Numéros 106-107-108 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Pouillaude (I). — Les Cétonides malgaches (swie).................. Ssroe 145
NavasiiR. PE) ="Névroptères delndo- Chine. 185
— — Captures intéressantes dans l’ouest de la France... 195
Bordas (D' L.) — Considérations générales sur la biologie du *Ayn-
chilesiconmicens etranatomIeMdensanlanvte. RE re 196
Table générale desMmatiéres POULETONO:.. ee. ePeecoreee 202
Liste des Genres, Espèces et Variétés décrits dans la neuvième année
d'INSECTA: ren re entente ere eee er nee 203
Index ‘alphabétique: : 15: PA RO ARS CEE RER 20%
Échanges et rédaction d'INSECTA
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adresser leurs publications sous la suscription suivante :
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Station entomologique, Faculté des Sciences
Rennes (France)
Abonnements annuels :
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Les abonnements, payables d’avance, comptent à partir du mois de janvier,
mais on peut s'abonner à toute époque de l’année.
Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction
d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur
C. HOULBERT, Station entomologique, Université de
Rennes (France).
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‘hu
DIXIÈME ANNÉE ANNÉE 1920 N°° 109-120
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
I ei g ?
AS Ste,
EN
“ JUN 22 199:
W,
|
Üonal Muse®
M. MALPIGH:
Publication mensuelle de la Station Entomolo”,.que
de la Faculté des Sciences de Rennes
Gi |
ll
IMPRIMERIE OBERTMUR, RENNES
1920
“ MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ”
Revue Entomologique Internationale, XXI° Année
Direction : Prof. E. BARTHE
Rue d'Alais, 93, UZES, France
Paraîit le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
Annonces : fr. 10 la page
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Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères, des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant des années 1915 à 1921, les ouvrages suivants ont
continué à paraitre :
E. André et D. Lucas. -- Lépidoptéres de France, de Suisse et de
Belgique (fin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Elutérides de la faune franco-rhénane.
E. Reitter. — Scarabæidzæ d'Europe : Coprophages, ete., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
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d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations,
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Sommaire des Numéros 109-120 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Achard (J.. — Descriptions d'espèces nonvelles du genre Heteroscapha
COOL ES CAPHIDADAE AE RE TT Ce TA Re NN D
Pouillaude II.). — Les Cétonides malgaches (Suite)... 10
Entomologie rétrospective : .
PanRédaction ANotrencouverture ME Mali hier EE 48
Liste des Genres, Espèces et Variétés décrits dans la dixième année d'INSECTA 50
able sénEA lee MMATIÉTES POULO2OR PP RE RENNES 51
HAE MAIPRALÉIQUE se na Lee 52
Chopard |L.). — Recherches sur la conformation et le développement des
derniers seoments abdominaux chez les Orthoptères (à suivre).
Échanges et rédaction d'INSECTA
Le 2
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Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes.
DIXIÈME ANNÉE
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1920
\
1
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES
du genre HETEROSCAPHA (Col. Scaphidiidae)
Par JucrEN ACHARD
1. Heteroscapha Grouvellei, %. sp.
Noir ou brun de poix brillant, un peu plus clair en dessous;
pattes brun châtain, parfois rougeatres.
Tête lisse, semblable à celle de À. Feai Achard, mais sans
suture visible entre l’épistome et le front. Prothorax lisse, très
fortement rétréci de la base au sommet; suture épisternale
complètement effacée; lobe médian de la base assez large,
laissant le sommet de l'écusson visible sous forme de croissant.
Elytres convexes dans les deux sens, relativement peu rétrécis
au sommet; bord latéral assez régulièrement convexe, en sorte
que la plus grande largeur se trouve vers le milieu. Strie sutu-
rale enfoncée, bien gravée jusqu’à l’écusson, puis recourbée et
prolongée presque jusqu'au calus huméral. Surface régulière,
sans aucune trace des cannelures de 71. Fear et couverte
d'une ponctuation peu serrée, mais très grosse et profonde,
qui disparaît à la base et dans la région apicale. Dessous
semblable à Æ. Fea, brillant, lisse, avec les ailes du meta-
sternum marquées de très gros points ronds, enfoncés, 1rrégu-
lièrement disposés. Pattes grêles et extrèmement longues,
tibias droits, tarses filiformes aussi longs que la moitié de leurs
tibias respectifs, premier article des quatre tarses postérieurs
L''AENCE
aussi long que les articles suivants réunis. — Long. : 3 1/2-
4 mm.
Sumatra : Palembang (coll. Grouvelle, 72 Museum d'histoire
naturelle de Paris).
Espèce bien distincte de Æ. Feai Achard par sa forme plus
courte, plus ovale, l'absence des sutures frontale et épisternales
ainsi que des cannelures élytrales.
2. Heteroscapha biplagatum, 7%. sp.
Brun de poix avec le sommet de l'abdomen un peu plus clair,
les pattes d’un rouge roux et, sur chaque élytre, une macule
rouge arrondie s'étendant sur le tiers basilaire.
Tête lisse, assez allongée, avec la suture clypéo-frontale tres
nette. Prothorax lisse, très fortement rétréci de la base au
sommet; suture épisternale légèrement tracée dans la moitié
basilaire. Ecusson relativement assez grand, arrondi au
sommet. Elytres de forme analogue à celles de #. Grouveller,
couverts d'une ponctuation grosse, peu serrée, profonde, qui
disparaît presque complètement dans la région scutellaire et
vers le sommet. Strie suturale bien marquée, un peu enfoncée,
ponctuée légèrement dans presque toute sa longueur, recourbée
à la base et prolongée presque Jusqu'au calus huméral. Dessous
lisse, brillant, avec la grosse ponctuation habituelle des ailes
du metasternum. Pattes extrêmement longues et très grêles,
semblables à celles de Æ. Grouveller. -— Long. : 4 mm.
Sumatra : Palembang (coll. Grouvelle, 44 Museum d'histoire
naturelle de Paris); Iles Mentawei (coll. Achard).
Espèce voisine de /. Grouvellei Achard, dont elle se dis-
tingue facilement par les macules rouges des élytres, les sutures
frontale et épisternales distinctes, etc.
3. Heteroscapha sumatranum, %. sf.
Noir ou brun de poix brillant, uniforme, avec les pattes
brun rougeâtre et les antennes flaves.
Tête lisse, un peu allongée, avec la suture clypéo-frontale
E =" 7 =
bien distincte. Prothorax lisse, très fortement rétréci de la base
au sommet; suture des épisternes distincte; lobe médian de
la base assez large, laissant le sommet de l’écusson visible
parfois assez nettement sous forme de croissant, parfois plus
difcilement sous forme de minuscule point triangulaire.
Elytres un peu plus rétrécis vers le sommet que chez À. Grou-
vellez Ach., couverts, sauf dans la région scutellaire, d’une
ponctuation très grosse, peu serrée, à peine plus fine vers le
sommet. Strie suturale très fine, nullement enfoncée, marquée
dans la moitié basilaire de quelques petits points écartés,
recourbée à la base et très finement prolongée jusque vers le
calus huméral. Dessous semblable à /. Grouvelle: Ach. avec
la même grosse ponctuation des ailes du metasternum. Pattes
extrèmement longues et grêles, comme dans toutes les espèces
du genre. — Long. : 3 1/2 mm.
Sumatra.
Espèce voisine de À. Grouvelle: Ach. dont elle possede la
taille, le coloris et les principaux caractères, mais distincte
par sa strie suturale non enfoncée et ses élytres ponctués
jusqu’au sommet.
4. Heteroscapha minutum, 7. 5p.
Roux acajou umiforme, tres brillant. Pattes et antennes
flaves.
Tête assez allongée, lisse, avec la suture clypéo-frontale
distincte. Prothorax très fortement rétréci vers le sommet,
comme dans les autres espèces, lisse et brillant ; suture épister-
nale très nette; lobe médian de la base assez développé laissant
visible l’extrême sommet de l'écusson. Elytres peu rétrécis vers
le sommet, relativement courts, lisses et marqués de très gros
points irrégulièrement disposés sur un espace s'étendant de la
région sous-humérale jusqu'aux deux tiers de la longueur et
du bord latéral jusqu'au premier quart de la largeur. Strie
suturale fine, mais très nette dans toute sa longueur et très
M
légèrement enfoncée. Strie transversale profondément gravée
jusqu'au-dessus du calus huméral et se raccordant avec la strie
latérale des épipleures. Dessous lisse et brillant, avec les ailes
du metasternum marquées de très gros points irrégulièrement
disposés, moins nombreux que de coutume. Pygidium relative-
A A
ment assez court. Pattes extrêmement longues et grêles, comme
dans les autres espèces. -— Long. : 1 3/4 mm.
Sumatra (coll. Grouvelle, 2 Museum d'histoire naturelle de
Paris).
L'unique individu sur lequel est fondée cette espèce appar-
tient au groupe de 7. Grouvellez Ach. Il est remarquable par
sa petite taille et se distingue en outre facilement des autres
espèces ci-dessus décrites par la ponctuation élytrale condensée
dans un espace latéral et par la profonde strie basilaire des
élytres. Il est possible que la couleur claire soit accidentelle
et que normalement l'espèce soit aussi foncée que les autres
espèces du genre.
». Heteroscapha distinctum, %. 5p.
Noir ou brun de poix brillant avec le sommet de l'abdomen
un peu plus clair. Pattes rouge roux. Antennes flaves.
Tête lisse, sans suture clypéo-frontale distincte. Prothorax
hsse, brillant, très fortement rétréci1 de la base au sommet ;
suture des épisternes bien tracée, complète; lobe médian de
la base masquant l’écusson complètement ou n'en laissant
paraître qu'une minuscule fraction difficilement visible. Elytres
proportionnellement plus amples que chez Æ. Fear Achard et
plus arrondis latéralement, couverts d’une très grosse ponc-
tuation qui forme trois séries longitudinales un peu obliques,
un peu enfoncées et couvre, sans ordre, une aire latérale s'éten-
dant de l'épaule Jjusqu'après le milieu. Strie suturale bien
gravée, un peu enfoncée, ponctuée finement dans sa moitié
basilaire, recourbée devant l’écusson et prolongée le long du
bord basilaire par un sillon lisse, bien gravé, qui vient se
v…
—— 9 ee
Joindre à l’angle huméral avec la strie latérale des épipleures.
Dessous brillant, lisse, sauf les ailes du metasternum qui portent
la grosse ponctuation habituelle. Antennes et pattes semblables
a celles de À. Fea Achard. -— Long. : 2 1/2-3 mm.
Birmanie : Carin-Cheba, altitude 000-1.100 m., L. Fea, mai-
décembre 1888 (coll. Achard).
A. distinctum appartient au groupe de F. Feai, caractérisé
par la ponctuation élytrale en partie disposée en séries longi-
tudinales dans des cannnelures ou des dépressions plus ou
moins accentuées, groupe qui, jusqu'à présent, est localisé en
Birmanie. L'espèce nouvelle se distingue de Æ. fear par la
taille beaucoup plus petite, la forme plus large, la strie basi-
laire des élytres complète.
LE TOSEE
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Les Cétonides Malgaches
Par I. POUILLAUDE
(Suite).
231. Stenotarsia velutina G. et P. (PI. XI, f. 17, 18).
/
Cetonia velutina Gory et Perch., Rev. ent. Silbermann, III,
1835, p. 129. Madagascar.
Stenotarsia velutina Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. 992. j
Stenotarsia vermiculata Œ Janson, £ist. Ent. II, 1876, p. 135.
— Esp. distincte : Alluaud. Hist. nat. Madag. Grandid.,
Col. Liste des Col. de la Rég. Malg., 1900, p. 277 [note].
Stenotarsia velutina Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 6, f. 2.
Stenotarsia velutina Kraatz, Wien. ent. Zeit., 1894, p. 161, 162.
VARIÉTÉS :
Stenotarsia punchventris Waterhouse, Ann. Mag. Nat. Hist.,
1884, IL, p. 348 ; Aid to Identif., 1882-90, IT, 30, pl. 182, f. 2.
S. velutina var. atra, basalis, bimaculata, quadrimaculata,
sexmaculata, thoracica Kraatz, Wien. ent. Zeit., 1895,
p. 161, 162; 1894, p. 162:
l'ype : Collection Gory, Musée de Berlin.
Hab : Madagascar (L. Humblot); Fénérive (E. Perrot);
Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot).
Longueur : 11,5 à 13 mm. Largeur : 6 à 7,5 mm.
Prothorax allongé; élytres régulièrement rétrécis en arrière.
D'un mat velouté; couleur noire, avec des bandes jaunes ou
rouges : bordure latérale du pronotum, une bande marginale
aux élytres et deux bandes transversales; la première bande
transversale occupant la base de l’élytre. Couleur variable :
bandes parfois dilatées en larges plaques, parfois réduites ou
absentes.
— Ji —
Carènes latérales du clypeus parallèles; échancrure antérieure
petite, mais nettement découpée; lobes séparés par cette échan-
crure arrondis au sommet. Ponctuation fine et régulière. Couleur
noire ; la tête mate, le clypeus brillant. Antennes brun noiratre.
Bord antéricur du pronotum transversal; angles antérieurs
bien marqués, non saillants en avant; le reste des bords est
arrondi, à l'exception de la partie médiane de la base, devant
l’écusson, qui est droite ou à peine sinuée. Surface mate, sans
ponctuation distincte; couleur noire, avec une bordure latérale
jaune ou rouge; cette bande, plus ou moins large, s’amincit
aux deux extrémités et présente ordinairement, sur son bord
interne, en avant du milieu, une petite échancrure; les deux
bandes marginales sont parfois réunies par un fin liséré, Île
long du bord antérieur. Ecusson noir, mat. Epimères porctués,
mats, noirs.
Elytres régulièrement rétrécis en arrière; échancrure posthu-
mérale large et très peu profonde; extrémité fortement arron-
die; l’angle sutural plus brièvement arrondi que l’angle apical.
Côtés retombant verticalement et emboîtant l’abdomen. Calus
apical assez convexe. Ponctuation peu distincte, disposée, en
partie, en séries longitudinales. Surface mate, noire, avec des
bandes jaunes ou rouges : une bande marginale, de la région
humérale à l'angle sutural ; une bande transversale, le long de
la base, prolongée le leng de l’écusson; une bande transversale
n’atteignant pas la suture, en arrière du milieu; cette dispo- |
sition des couleurs paraît la plus fréquente; on verra par les
diagnoses des variétés qu’elle peut se modifier beaucoup.
Pygidium noir, parfois en grande partie ou entièrement rou-
geatre (1). Ponctuation éparse, formée d’éléments allongés
transversalement.
Dessous noir, avec l’abdomen, parfois, en partie marron,
surtout chez les mâles. Saillie mésosternale très réduite, non
‘(r) Cette couleur noire du pygidium domine chez les femelles; la couleur
rouge est générale chez les mâles.
ES eue
proéminente. Poils roux sur les parties sternales médianes et
les hanches, plus ou moins noirs sur les parties latérales et les
pattes ; les poils des hanches antérieures sont parfois, en partie,
noirs, d’autres fois, les fémurs portent des poils roux; enfin
les poils latéraux du prothorax sont toujours noirs; 1ls
débordent les côtés et forment, autour du pronotum, une
frange clairsemée visible de dessus. Pattes noires. Bord externe
des tibias antérieurs portant une seule dent.
Différences sexuelles : Chez le mâle, l’éperon mobile du tibia
antérieur est plus long que ja pointe fixe du bord externe;
l’abdomen est incurvé et légèrement déprimé au milieu; le
pygidium est convexe dans toute son étendue et très mat. Chez
la femelle, l’éperon du tibia antérieur n’est pas nettement plus
long que la pointe du bord externe; l’abdomen est convexe
sur sa face ventrale; le pygidium présente un aplatissement
de sa région terminale ou inférieure; 1l est en partie brillant;
la ponctuation allongée en stries de l’abdomen est plus abon-
dante chez la femelle, surtout sur le dernier arceau ventral.
Forceps assez court; branches, séparées en dessus par un
large méat, rétrécies jusqu’à l'extrémité qui est dilatée et
présente un angle externe et un angle interne à chaque branche.
Burmeister (1. c. p. 593) avait émis l’opinion que S. velutina
pourrait être le mâle de S. vermiculata. Janson accepte cette
synonymie, qui est considérée comme erronée par Alluaud.
Les deux espèces diffèrent bien par l’aspect général; la forme
ordinairement plus allongée et plus rétrécie en arrière. Le
pronotum est ponctué chez S. vermiculata, alors que l’on ne
distingue aucune ponctuation sur celui de S. velufina. Les
arceaux abdominaux ne présentent pas, chez S. velufina, de
bandes de cils blanchâtres. La disposition des couleurs peut
être utilisée comme caractère, bien qu’elle soit 1c1 assez variable;
on remarquera, en effet, que les bandes ou taches peuvent varier
de dimension et de forme, mais que leur position reste constante ;
or, chez S. vermiculata, la base de l’élytre est noire, la première
bande claire transversale se trouvant plus en arrière, tandis que
chez S. velutina la première bande transversale occupe la base
même de l’élytre. Entin la couleur du clypeus et des pattes
sont différentes. Les deux sexes de ces espèces higurent dans
la collection R. Oberthür et présentent bien un aspect homogène
pour chacune.
Les mêmes difiérences de ponctuation et de couleur peuvent
être imvoquées pour séparer S. ve//ata et S. velutina.
Je place ici S. punctiventris Wat. dont je connais seulement
la description originale et la figure. Waterhouse pensait que
cette espèce pourrait être S. crocala Gory et Percheron, mais
le « clypeo parum exciso » de ces auteurs lui paraissait ne
pouvoir s'appliquer à l’espèce qu’il décrivait (1). Or, dans la
note où 1ls donnent la diagnose de S. crocata, Gory et Per-
cheron emploient les termes « parum inciso » pour C. supida
qui est une Cétomide à clypeus nettement échancré; bien que
le mot employé soit un peu différent on peut admettre que
l'expression « parum exciso » s'applique à une échancrure
notable du clypeus. Enfin Waterhouse dit que S. punctiventris
a le clypeus plus échancré que les espèces voisines; s’il faut
entendre par là S. Scofti Janson, citée par Waterhouse, S. d2s-
coulalis et S. plagiata, décrites par lui, le caractère ne s’oppose
pas à la synonymie proposée ici. Je ne réunis pas S. puncti-
ventris à S. coccinea G. et P.; je pense, en effet, que Waterhouse
aurait signalé les poils clairs abondants de l'abdomen qui
caractérisent cette espèce s’il les avait observés sur l’insecte
décrit par lui.
Quelques types de coloration peuvent être signalés, mais il
faut noter que la plupart sont réunis par des intermédiaires.
1. Pronotum et élytres rouges; une tache noire arrondie au
milieu de chaque élytre (bzmaculata Ktz).
2.. Même couleur que 1, avec en plus deux taches arrondies sur
le pronotum (punctiventris Wat.; quadrimaculata Ktz).
(1) « It is possible that it may be S. crocata G. P. (known to me ouly
from descpt.) ; but in that case the expression « clypéus parum exciso » is
very misléading, as the clypeus is much more incised than in the allied
Species. » (Waterh., 7; c.).
3. Même couleur que les précédentes, mais le pronotum noir,
avec une bordure rouge (/horacica Ktz). L’écusson est
noir.
Pronotum portant déux taches noires, allongées, séparé:s
_—
par une ligne rouge. Elytres rouges, portant quatre taches
noires : une au milieu et une à l’extrémité de chaque élytre
(sexmaculata Ktz).
5. Pronotum noir, à bordure latérale rouge. Taches noires des
élytres étendues, réunies deux à deux à la suture; les
deux surfaces noires séparées par une bande transversale
rouge, interrompue ou non à la suture. C’est la forme qui
parait la plus commune, à laquelle Burmeister a attribué
le nom de ve/utina.
6. Pronotum comme 5. Les deux tiers antérieurs de l’élytre
sont rouges, à l’exception d’une tache noire arrondie,
située en avant du miheu de l’élytre et réunie à la suture;
suture noire en arrière de ces taches; tiers postérieur de
l’élytre noir, à l’exception des bordures latérales et ter-
minales.
1. Comme 5; mais la bande postmédiane rouge de l’élytre est
réduite à une tache isolée.
g ©)
Pronotum comme 5. Elyire noir, avec une tache humérale
et une autre marginale rouge (velufina G. et P.). Chez
la variété basalis Ktz, la tache antérieure se trouve près
de l’écusson.
La couleur, indiquée comme rouge, peut passer au jaune
ferrugineux ; c’est même cette dernière teinte qui paraît, de
beaucoup, la plus fréquente sur les insectes de la collection
R. Oberthür.
238. Stenotarsia coccinea G. et P.
Cetonia coccinea Gory et Perch., Revue ent. de Silbermann,
1835, p. 129. Madagascar.
Cetonia crocata Gory et Perch., Rev. ent. Silberm., 1833,
p. 129.
Stenotarsia coccinea Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. SJ.
LS =
Stenotarsia crocata Burm., Handb. d. Ent. III, 1842, p. 593.
Stenotarsia coccinea Janson, Cist. ent. IL, 1876, p. 135.
Stenotarsia coccinea Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881,
p. 7; Wien. ent. Zeit., 1894, p. 162.
Stenotarsia crocata Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 6, f. 1.
I ype : Collection Gory, Musée de Berlin.
Hab. : Madagascar.
Longueur : Type de C. coccinea, 6 lignes — 13,5 mm. envi-
ron ; type de C. crocata, 5 1. — 11,5 mm. environ.
Voici quelques caractères de cette espèce d’après Gory et
Percheron et Burmeister.
Ressemble à S. velutina, mais un peu plus courte et plus
comprimée (gedrungener). Couleur noire avec le pronotum,
l’écusson et les élytres d’un rouge cochenrlle; une tache punc-
tiforme noire, au milieu de chacun de ces derniers, près de la
suture.
Clypeus arrondi, à peine échancré. Thorax arrondi. Le des-
sous porte des poils un peu plus serrés que ceux de S. velutina
et ils sont, à l'exception de ceux de la poitrine et de l’abdomen,
plus foncés; sur l'abdomen 1ls sont si serrés qu’ils constituent
une bordure jaune (Long. : 6 à 7 lignes).
. Cette diagnose s'applique particulièrement à S. coccrnea.
S. crocata, considérée par plusieurs auteurs comme le mâle de
cette espèce, a le clypeus un peu échancré. La forme du corps
est plus grêle que chez S. coccinea. La couleur du pronotum
est Jaune avec deux taches noires; écusson jaune; élytres Jaunes,
avec une tache noire sur chacun (5-6 lignes).
Cette espèce ne m’est connue que par les trop brèves diagnoses
de Gory et Percheron et par le texte de Burmeister, vraisem-
blablement établi d’après les types de Gory.
Burmeister a émis l’opinion que S. crocala est peut-être le
mâle de S. coccinea; Janson considère la synonymie comme
certaine et Kraatz comme très vraisemblable. La différence qui
paraît la plus importante est la forme du clypeus que Gory
D TS ES
et Percheron définissent par l'expression « o/undato, vix
exciso » pour S. coccinea et & parum exc1s0o » pour S. crocafa.
Pour distinguer S. coccinea de S. velutina, Burmeister donne
des caractères relatifs à la forme, que l’on reconnaît de valeur
insuffisantg quand on examine des séries de la dernière espèce;
il ajoute que le dessous présente des poils un peu plus serrés,
si serrés même sur l’abdomen qu'ils constituent une bordure
de teinte claire. Kraatz (1. c. p. 162) ayant remarqué la res-
semblance de certaines variétés claires de S. velutina, nommées
par lui, avec S. coccinea et S. crocata, dit qu’il n’existe aucune
trace d’une telle bordure chez S. velufina et conclut à la
distinction des espèces.
Peut-on enfin considérer comme se rapportant à S. coccinea
G. et P.-Burm. la S. ro/undicollis Fairm.? Il-faudrait admettre
que Burmeister n'aurait pas remarqué la différence de forme
du pronotum qu'il ne signale pas. D’autre part, S. ro{undi-
collis a des poils de la même teinte blanchâtre sur toutes les
parties du dessous, alors que, selon Burmeister, S. coccinea
porte des poils qui sont, à l’exception de ceux de la poitrine
et du côté de l’abdomen, plus foncés que chez S, velutina.
lelles sont les questions qui se posent au sujet de S. coccinea
G. et P., S. crocata G. et P. et qui ne pourraient être élucidées
d’une manière définitive que par l’examen des individus types
de la collection Gory.
239. Stenotarsia plagiata Waterh. (PI XI, f. 4; PI XII,
22):
Stenotarsia (Linotarsia) plagiata Waterhouse, Ann. Mag. Nat.
Hist., 1882, I, p. 323. N. de Fianarantsoa.
Epixanthis Perrieri Fairmaire, Rev. d'Entomologie, 1901,
p. 152. Plateau de Hukaru. 2
Type: British Museum. Le typer de Fe Pe7rerriesthan
\luseurh de Paris.
Haë. : Madagascar; Betsileo (D. Cowan); Montagne
d’Ambre; Plateau de l’Androy, Région d'Ambovombe ; Maha-
falv.
Longueur : 12 à 14 mm. Largeur : 6,5 à 7,5 mm.
Forme assez allongée, élytres nettement rétrécis en arrière.
Couleur variable par extension des parties noires; souvent :
pronotum Jaune, avec, sur le disque, une très grande tache
noire, parfois divisée longitudinalement; élytres Jaunes, avec,
chacun, deux grandes taches noires, l’une dans la moitié anté-
rieure, l’autre dans la moitié postérieure.
Clypeus à carènes latérales subparallèles ; angles très arron-
dis; bord antérieur nettement sinué. Ponctuation forte et
serrée. Couleur noire sur la tête qui est mate; marron sur le
clypeus brillant. Antennes marron.
Pronotum plus large que long. Bords latéraux fortement
convergents en avant; arrondis en arrière; angles antérieurs
bien marqués, obtus, non prolongés ; angles postérieurs effacés
par la courbe; base droite au milieu, courbée sur les côtés.
Ponctuation imndistincte. Couleur Jaune, avec le disque noir; la
bordure jaune est parfois très large, parfois réduite à un liséré
linéaire ; dans d’autres cas, la surface noire est divisée en deux
taches rétrécies en avant par une ligne médiane Jaune. Ecusson
parfois entièrement noir, parfois noir avec le sommet roux,
Où mi-parti noir et Jaune, ou noir seulement dans les angles
antérieurs. Epimères noiràtres ou marron.
Elytres assez régulièrement rétrécis à parur de la base; côtés
rectilignes; angle apical et bord terminal arrondis; angle
sutural très brièvement émoussé. Dessus montrant des stries
ponctuées peu distinctes et une côte médiane très peu saillante.
Surface mate; couleur noire, avec, sur chaque élytre, deux
taches noires situées : la première, entre l'épaule et la suture,
en arrière de la pointe de l’écusson; la deuxième, en arrière
du milieu de l’élytre; ces taches peuvent être réunies deux à
deux, formant deux grandes bandes transversales noires sur
l’ensemble des élytres; elles peuvent s'étendre au point d’at-
D)
ea
ATOS EE
emdre la base et de se réunir entre elles. La plus grande
extension du noir se rencontre chez un exemplaire de la Mon-
tagne d’Ambre, qui a les élytres noirs, avec quelques parties
rousses : une bordure très étroite latérale et terminale, s’éten-
dant sur la moitié externe de la base; une tache allongée et
étroite contre la moitié antérieure du bord de l’écusson,; deux
petites taches arrondies au milieu de chaque élytre; une très
petite tache sur l'épaule et une dans l’angle apical (1).
Pygidium marron sombre, strié transversalement, mat, et un
peu convexe dans sa moitié supérieure, brillant et aplati dans
sa moitié mférieure.
Dessous brillant, marron foncé. Saillie mésosternale arron-
die, non proéminente. Poils roux clair; on trouve, sur les côtés
de l'abdomen et sur le pygidium, des poils, peu nombreux, qui
sont aplatis, dilatés et présentent une forme bien caractéris-
tique (PI. XII, fig. 22). Pattes marron.
Tibias antérieurs portant une dent externe chez le mâle,
deux dents chez la femelle. L’abdomen du mâle présente une
dépression médiane. Les individus offrant une grande exten-
sion de la couleur noire en dessus sont généralement des
femelles.
Chez certains exemplaires du Sud de Madagascar (Région
d’'Ambovombe ; Mahafaly) les parties noires du dessus passent
au marron rougeâtre (var. cas{anescens n. Var.).
Cette espèce voisine de S. Scotti s’en distingue par la forme
du pronotum, plus large, moins arrondie en avant; les élytres
sont nettement rétrécis en arrière; la tête porte une ponctuation
plus forte et plus serrée; une partie des poils du pygidium et
de l’abdomen présente un aspect caractérist que.
(1) Cet exemplaire de la Collection R. Oberthür a l’écusson noir; la bor-
dure claire du pronotum est linéaire.
+
== 19
240. Steñotarsia Scotti Jans. (PI. XI, f. 12, PI XII, £. 23).
Stenotarsia Scotti Janson, Cistula entomol. II, 1876, p. 13#,
pl. I, f. 7. Madagascar (Scott).
Stenotarsia bimaculata Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1900,
p. 412.
T'ype : Collection O. E. Janson.
Hab. : Madagascar; Forêts d’Antsihanaka (L. Humblot);
Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot) (1).
Longueur : 10 à 14 mm. Largeur: 5,5 à 7,5 mm.
Forme parallèle, mate; jaune, disque du pronotum portant
deux petites taches ou une grande surface noires; élytres ayant
chacun deux taches.
Clypeus un peu dilaté en avant; angles très arrondis, bord
antérieur faiblement, mais nettement sinué (2). Ponctuation
fine et peu serrée. Tête noire, mate; clypeus marron où noirâtre
brillant. Antennes brun noirûtre.
Pronotum arrondi dans l’ensemble, à peine plus large que
long; bords latéraux courbés régulièrement dans toute leur
longueur ; angles antérieurs obtus, non prolongés; angles pos-
térieurs arrondis, mais avec un autre rayon de courbure que
les bords ; base droite au milieu, courbée sur les côtés. Surface
sans ponctuation distincte, mate; couleur Jaune, avec une très
grande tache noire; cette tache peut avoir une forme vaguement
quadrangulaire; elle peut aussi être très découpée et parfois se
réduire à quatre ou deux petites taches arrondies. Des poils
roux du dessous débordent les côtés et forment une frange
clairsemée. Ecusson jaune, avec le bord antérieur largement
et les bords latéraux très étroitement noir brunâtre. Epimères
noirs, à ponctuation piligère.
(1) O. Waterhouse la cite de Fianarantsoa (D. Cowan) [Entom. Monthlv
Mas. XV, 1878, p. 84].
(2) Janson dit : « ..….apex rounded and distinctly emarginate »; la figure
originale, d’ailleurs peu nette dans cette région, montre une échancrure bien
plus forte que celle de l’insecte ici décrit.
ol
Elytres non ou à peine rétrécis en arrière, à partir de la base;
côtés un peu courbés vers l’extrémité; angle apical et bord
terminal arrondis; angle sutural émoussé, présentant, parfois,
un petit lobe. Ponctuation peu distincte, formant, en partie,
des stries longitudinales; côte médiane peu marquée; côtés
retombant obliquement ; calus apicaux peu saillants. Couleur
Jaune, avec, sur chaque élytre, deux petites taches arrondies
noires: l’une non loin de la pointe de l’écusson, l’autre après
le milieu. Chez un exemplaire de l’Antsihanaka, les taches
antérieures sont punctiformes.
Pygidium marron rougeûtre, à stries transversales pihigères ;
moitié antérieure mate et convexe; moitié postérieure brillante
et aplatie, parfois faiblement déprimée au milieu chez la
femelle.
Dessous brillant; abdomen marron. Région de la salle
mésosternale non proéminente. Poils roux assez clair. Pattes
marron, parfois très foncé; fémurs en partie noirâtres.
Tibias antérieurs unidentés chez le mâle, bidentés chez la
femelle, la première dent fable. L’abdomen du mâle ne pré-
sente pas une dépression très nette; 1l est moins convexe que
celui de la femelle.
Var. nigrior n. var. (PI. XI, f. 15). La couleur noire domine
en dessus; le pronotum est noir avec une bordure jaune entou-
rant le disque; l’écusson est noir; les élytres sont jaunes avec
deux très larges bandes noires, transversales communes : la
première avant le milieu, ne touchant mi la base, m les bords
latéraux; la deuxième, postmédiane, ne dépassant pas en
arrière le calus apical et n’atteignant pas les bords latéraux;
cette dermière bande est parfois divisée en deux par une bande
suturale jaune. Chez un exemplaire, d’origine exacte inconnue,
les deux bandes noires se réunissent et la bande jaune qui les
séparait n’est plus représentée que par une dilatation de la
bordure latérale et une tache près de la suture. Longueur :
11 à 14 mm. Largeur : 6 à 7,5 mm. (Antsihanaka et lac Alaotra,
Eee. Perrot):
Gi
ch
241. Stenotarsia rotundicollis Fairm. (PI. XI, £. 13).
Linotarsia rotundicollis KFairmaire, Bull. Soc. ent. France,
1894, p. LXXXVIL Madagascar.
Slenotarsia marginicollis Kraatz, Wiener ent. Zeit., 1N94,
p. 163.
Type :?
Hab. : Madagascar.
Longueur : 12,5 mm. Largeur : 7 mm.
Q. Etroite, allongée. Pronotum plus large que long; élytres
régulièrement rétrécis en arrière. Dessus mat; pronotum noir
bordé de jaune, écusson noir, élytres Jaunes avec une tache
médiane, arrondie, noire.
Clypeus à carènes latérales parallèles; échancrure du bord
antérieur étroite, peu profonde, bien découpée, séparant deux
lobes anguleux à sommet arrondi; disque un peu convexe au
milieu, un peu déprimé près des carènes. Ponctuation fine.
Sonleur noire, la tête, en grande partie, mate; le clypeus
brillant. Antennes noires.
Pronotum un peu plus large: que long. Moitiés antérieures
des côtés non courbées, convergentes en avant; moitiés posté-
rieures fortement courbées; angles postérieurs arrondis, base
courbée, nettement sinuée devant l’écusson. Surface sans
ponctuation visible, noire, avec une bordure Jaune entourant
complètement le disque. Ecusson et épimères noirs.
Elvtres allongés, régulièrement rétrécis à partir de la base;
échancrure posthumérale large et très peu profonde; angle
apical et bord terminal très arrondi; angle sutural émoussé.
Dessus de chaque élytre portant une côte longitudinale assez
nette, mais ne montrant pas de ponctuation. Calus apicaux
assez convexes. Couleur jaune, avec, au milieu de la longueur,
sur la côte, une petite tache noire, arrondie, un peu prolongée
vers la suture.
Pygidium convexe, avec une dépression médiane sur la
LT D pe
moitié inférieure; noir à reflets soyeux; ponctuation pihigère
a poils roux clair, allongée en stries transversales, plus rare à
l'extrémité inférieure.
Dessous noir, présentant des reflets soyeux sur les côtés;
abdomen brillant au milieu. Saillie mésosternale très courte.
Poils blanc un peu grisàtre, longs et assez abondants, surtout
sur le métasternum et les hanches postérieures ; bords antérieurs
des arceaux abdominaux portant des poils courts, couchés et
serrés qui forment, sur l'abdomen, des bandes grisatres,
transversales, interrompues au milieu. Il n’y a pas de poils
noirs débordant le prothorax et formant frange autour du
pronotum. Pattes marron; fémurs noirâtres. Bord externe des
tibias antérieurs portant une seule dent; éperon mobile de
l'extrémité de ces tibias non plus long que la dent fixe ter-
minale.
Cette description est faite sur un seul exemplaire (Q)
portant de la main de Fairmaire l'étiquette « Zznotarsia
rotundicollis mihi ».
Il est différent des espèces précédentes par la forme du
clypeus, à échancrure plus petite et plus étroite, par la forme
du pronotum qui est nettement plus large que long; 1l se
distingue encore de S. velutina par la présence, sur l’abdomen,
de bandes claires formées de poils serrés, comme chez S. ver-
miculata; la ponctuation de l’abdomen est bien moins forte.
Kraatz décrit S. #arginicollis par comparaison avec S. velu-
fina dont il hésite à la séparer; 1l dit bien que chez son espèce
le pronotum est plus plat, avec des angles plus distincts, mais
ne parle pas de sa forme; l’échancrure du clypeus n’est pas
mentionnée; les bandes de poils de l’abdomen sont bien
signalées (1). La synonymie proposée reste donc à vérifier par
l’examen du type de S. #arginicollis et spécialement de son
pronotum et de son clypeus.
Les Senotarsia qui figurent, au Museum de Paris, comme
(1) Kraatz les place, à tort, au bord postérieur des segments.
— 23 —
types de cette espèce, bien que étiquetés de la main de Fair-
maire, comme celui de la collection R. Oberthür, sont des
insectes bien différents non seulement par la coloration, mais
aussi par la forme du clypeus et du pronotum. Ils appar-
tiennent à l’espèce S. pflaçgiala (1). La description originale,
a la vérité, ne mentionne pas la forme du clypeus, mais comme
S. rotundicollis y est rapproché de deux espèces à ciypeus
échancré (S. plagucollis Frm. et S. crocata), on doit admettre
que son clypeus est aussi échancré et non simplement sinué.
Le reste de la description s'applique exactement à l’individu
de la collection R. Oberthür qui est peut-être le type.
212. Stenotarsia (Linotarsia) discoidalis Waterh. (PI XI,
1-10)
Stenotarsia discoidalis Waterhouse, Entom. Monthly Mag.
XV, 1878, p. 84 Fianarantsoa (Cowan).
Linotarsia discoidalis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 18S0.
p. 307; Bull. Soc. ent. France, 1894, p. CXXVI (syn.).
Linotarsia discoidalis Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 9, f. 4.
Linotarsia plagiicollis Fairmaire, Bull. Soc. entom. France,
1894, p. LXXXVII (2).
VARIÉTÉ : Lenotarsia plagncollis var. spurcaticollis Fairmaire,
Bull. Soc. ent. France, 1894. p. LXXXVIL.
T'ype : British Museum.
Hab. : Madagascar (1. Humblot, Watkins); Montagne
d’Ambre; Antsihanaka (Kingdon, L. Humblot, E. et B.
Perrot); Fénérive (E. Perrot).
Longueur : 11,5 à 15,5 mm. Largeur : 6,5 à 8,5 mm.
Forme assez allongée; élytres fortement rétrécis en arrière.
(1) Il existe dans la collection R. Oberthür (ex Dr Ch. Martin) un indi-
vidu de cette espèce étiqueté Z. rotundicollis par Fairmaire. S. #/agiata est
bien moins rare que la véritable S. ro/undicollis dont je n'ai vu qu'un exem-
plure.
(2) On trouve dans les collections cette espèce étiquetée par Fairmaire
sous le nom de depressipennis.
— 24 —
Dessus mat. Couleur noire; pronotum bordé de jaune; écusson
noir; élytres Jaunes, avec, sur chacun, une tache noire contre
l’écusson, une tache près de la suture et une près du bord en
arrière du nulieu; souvent aussi une tache sur l’épaule.
Clypeus à carènes latérales subparallèles; bord antérieur
nettement échancré et présentant deux lobes émoussés. Ponc-
tuation fine. Couleur noire; surface en grande partie mate; le
clypeus en partie brillant. Antennes brunes.
Pronotum plus large que long; son bord antérieur concave;
angles antérieurs aigus, fortement prolongés en avant; bords
latéraux convergents en avant, subparallèles en arrière et pré-
sentant une courbure accentuée vers le milieu; sommet des
angles postérieurs arrondi; base largement courbée, non ou à
peine déviée devant l’écusson. Surface mate, Jaune, avec le
disque noir. Ecusson et épimères noirs, mats.
Elytres régulièrement et fortement rétrécis à partir de la
base; échancrure posthumérale large et très peu profonde:
angle apical et bord terminal courbés; angle sutural briè-
vement arrondi. Disque de l’élytre aplati et même un peu
déprimé; région de la suture très faiblement saillante dans la
moitié postérieure ; calus apical assez convexe; côtés des élytres
retombant verticalement. Surface mate; couleur jaune avec,
sur chaque élytre, une tache noire bordant l’écusson et deux
autres taches arrondies de même couleur un peu en arrière du
milieu, l’une voisine de la suture, l’autre près du bord latéral.
Pygidium noir, brillant, à ponctuation allongée en stries
pihigères, avec des poils roux clair, couchés.
Dessous noir, parfois marron. Saillie mésosternale très
courte et anguleuse. Poils longs assez abondants, grisatres ou
un peu roussatres, toujours de teinte claire. Pattes noires ou
brunâtres. Tibias antérieurs munis de deux dents au bord
externe chez les deux sexes.
L’abdomen du mâle est un peu déprimé; le tibia postérieur
présente, chez ce sexe, vers l’extrémité de la face interne une
saillie convexe, arrondie.
Ne
Forceps simple; branches rétrécies, puis dilatées à l’extrémité
où elles sont un peu déhiscentes.
L'examen d’un individu frotté montre que la ponctuation
du pronotum et des élytres est abondante, sans être très serrée.
On observe les variations suivantes de la couleur : Tache
noire du pronotum échancrée en avant et en arrière au milieu:
parties noires du pronotum réduites à deux taches latérales
avec, parfois, une troisième médiane très petite; pronotum
entièrement Jaune. Sur l’élytre la tache postmédiane voisine
de la suture varie de dimension; elle peut être punctiforme;
la tache latérale peut disparaître; 1] peut apparaître une tache
noire sur l’épaule. La variété spurcaticollis Frm. est une forme
a trois taches au pronotum avec les deux taches latérales mal
défimes; les élytres n’ont pas la tache latérale postmédiane.
Var. nigricans n. var. (PI. XI, f. 14). Un exemplaire de
l’Antsihanaka ne présente qu’une mince bordure jaune au
pronotum; les élvtres sont noires avec une bande Jaune
médiane, transversale, interrompue à la suture et remontant
vers l’épaule en un étroit prolongement marginal; extrémité
des élytres Jaune; écusson marron rougeûtre. Abdomen marron.
Pattes noirâtres.
2,3. Stenotarsia (Linotarsia) bifasciata Mos. (PI. XI, £. 106).
Linotarsia bifasciata Moser, Ann. Soc. ent. Belgique, 1907,
p. 146. Montagne d'Ambre.
Type : Collection Moser?
Hab. : Les exemplaires que j'ai vus sont de Madagascar
sans localité précise. \
Longueur : 13,5 mm. Largeur : 8,5 mm.
Elytres fortement rétrécis en arrière. Dessus mat; couleur
noire, avec des parties jaunes : bords du prenotum; bande
transversale médiane et extrémité des élytres.
Carènes latérales du clypeus subparallèles; échancrure du
{
“1 HSE
bord antérieur un peu anguleuse, séparant deux lobes très
arrondis. Ponctuation assez serrée. Tête noire, mate; clypeus
noir, passant au brunâtre en avant (1), en partie brillant.
Pronotum plus large que long; bord antérieur concave;
angles antérieurs aigus, pro!ongés en avant; bords latéraux
convergents dans leur partie antérieure, ceurbés en arrière;
angles postérieurs arrondis; base courbée, très faiblement
sinuée devant l’écusson. Dessus mat, à ponctuation indistincte.
Couleur noire, avec une étroite bordure Jaune sur tous les
bords. Ecusson et épimères noirs, mats.
Elytres régulièrement et fortement rétrécis à partir de la
base; échancrure posthumérale large et peu profonde; côtés
droits; angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural
présentant uhe très petite saillie épineuse qui prolonge la
suture. Côtés retombant presque verticalement. Ponctuation
peu distincte, présentant des séries longitudinales. Surface
mate, noire, avec une bande jaune, médiane, transversale; cette
bande se dilate à partir de la suture, remonte le long du bord
autour de l'épaule et forme une tache linéaire à la base de
l’élytre; en arrière, un prolongemnt marginal réunit la bande
a la surface entièrement Jaune de l’extrémité.
Pygidium noir, mat, faiblement convexe et portant des poils
roux épars chez le mâle (2). Chez la femelle la moitié posté-
rieure est déprimée; la partie antérieure convexe forme à la
limite de la dépression un bord anguleux à sommet dirigé en
avant ; la partie antérieure est mate, noire avec des points pili-
gères épars; la partie déprimée présente une très faible carène
longitudinale médiane; elle est brillante et présente une strio-
lation assez serrée.
Dessous noir. Saillie mésosternale très courte, plane en
dessous, obtuse et émoussée. Poils roux. Pattes marron noirâtre.
Tibias antérieurs bidentés au bord externe (O).
(1) D'après Moser, le clypeus est jaune ou brun.
(2) Pygidium du mâle d’après la description originale.
= 27
Cette espèce, dont je ne connais que la femelle, est très
voisine de S. discoëdalis; le pygidium de la femelle est bien
caractéristique. La présence d’une épine à l’angle sutural, si
elle est constante chez les deux sexes, rendra la distinction
facile.
244. Stenotarsia (Labathia) melæna Fairm. (PI. XI, f. 20).
Labathia melæna Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique, 189.
p. 404. Suberbieville (Perrier).
T ype : Museum de Paris.
Hab. : Suberbieville (Perrier de la Bathie); Tananarive
(C. Lamberton) (1).
Longueur : 11 à 11,5 mm. Largeur : 6,5 à 7 mm.
Couite; élytres faiblement rétrécis en arrière. Dessus noir;
mat à éclat gras (2).
Carènes latérales du clypeus parallèles, prolongées en avant
par les bords latéraux courbés et convergents; échancrure
petite; angles émoussés. Ponctuation fine. Tête peu brillante,
noire; clypeus plus brillant passant au marron en avant.
Antennes brunes.
Pronotum arrondi; parties antérieures des côtés convergentes
en avant, parties postérieures très courbées ; angles antérieurs
obtus, non prolongés; angles postérieurs effacés par la cour-
bure; base droite au milieu, devant l’écusson, arrondie laté-
ralement. Ponctuation fine et éparse, imperceptible au milieu
du disque, assez distincte sur les côtés. Couleur entièrement
noire, non brillante, mais à éclat gras. Ecusson à ponctuation
fine et éparse, de même couleur, ainsi que les épimères.
Elytres à épaules non sallantes, faiblement rétrécis à partir
de la base; échancrure posthumérale large et peu profonde;
(1) Cette dernière origine est douteuse à mon avis.
(2) L'apparence grasse des téguments est normale au moins chez l’insecte
mort; un nettoyage à l'alcool ou un bain de plusieurs heures dans la benzine
ne modifient en rien l'aspect.
re Tr AL
angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural émoussé.
Côtés des élytres retombant presque verticalement, calus
apicaux convexes. Le dessus porte une large côte longitudinale,
effacée dans la moitié postérieure. La ponctuation est formée
d'éléments arqués en grande partie disposés en séries longitu-
dinales : deux ou trois de ces séries se trouvent de chaque côté
de la côte, deux sur la partie latérale retombante; il y a, en
outre, des points simples, extrêmement fins, épars. Couleur
comme le pronotum.
Pygidium marron ou noirâtre, à ponctuation éparse, allongée
en stries transversales.
Dessous brillant, marron, avec la région thoracique plus
foncée. Saillie mésosternale extrêmement courte, arrondie. Poils
roux. Pattes brunes ou noires. Tibias antérieurs unidentés.
Chez le male, le pygidium est convexe et à peine aplati à
l’extrémité; chez la femelle, l’extrémité présente une forte
dépression médiane. L'’abdomen du mâle n’a pas de dépres-
sion.
Forceps court, recourbé; côtés sinueux; branches séparées
en dessus par un large méat; extrémité de chacune dilatée et
présentant, au côté externe, un angle obtus, au côté interne,
un lobe arrondi.
XLIV. — GENRE RHADINOTZÆNIA
Rhadinotænia Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1900, p. 79.
WMalacotonia Fairmaire, Ann. Soc. entom. Belgique, 1905,
pole:
Clypeus à carènes latérales parallèles; bord antérieur
échancré.
Pronotum trapézoidal, mais avec les bords latéraux for-
tement courbés en avant du milieu; angles postérieurs bien
marqués, mais émoussés. Base non sinuée devant l’écusson.
Ecusson grand, triangulaire, à côtés rectilignes et sommet
aigu.
— 29 ——
Epaules des élytres très saillantes ; échancrure posthumérale
bien visiole de dessus; ensemble subparallèle en arrière de
cette échancrure. Côtés retombant verticalement. Dessus sans
côtes saillantes. Côtés de l’abdomen non visibles de dessus.
Saillie mésosternale plane en dessous, courte et anguleuse.
Tarses intermédiaires et postérieurs allongés.
Ce genre est représenté par une seule espèce qui habite
Madagascar. La forme est assez parallèle, mais avec les épaules
saillantes. Les téguments et surtout les élytres sont flexibles
et de faible épaisseur. Le dessus porte un revêtement mat, de
couleur noire, avec des taches rougeâtres ou roussatres et des
bandes d’un blanc argenté.
La femelle se reconnait à la présence d’une impression pro-
fonde à l’extrémité du pygidium.
945. Rhadinotænia clytus Westw. (1) (PI XI, f. 22).
Gametis (2) clytus Westwood, Trans. entom. Soc. London,
1879, p. 206, pl. IV, f. 5. Madagascar.
Stenotarsia picta Waterhouse, Ann. Mag. Nat. Hist., 1879, IT,
p. ‘4. Tananarive.
Linotarsia picta Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Gran-
didier Col Atlas, "1887, pl. 9, # 9.
Malacotonia clvtus Fairmaire, Ann. Sac. ent. Belgique, 1905,
prie:
Type : Collection R. Oberthür (ex Higgins). Le type de
S. ficta Waterhouse au British Museum.
Hab.: Madagascar (Cowan); Antsihanaka et lac Alaotra
témettb/Perrob):
\
Longueur : 12 à 13 mm. Largeur : 5,5 à 6 mm.
: Etroite, allongée, subparallèle. D’un mat velouté; noire,
(1) Les fascicules des « Z'rans. ent. Soc. » et des « Ann. Mag. Nat. Hist. »
contenant les descriptions de Westwood et de Waterhouse sont datés de
juillet 1879. La priorité ne pouvant être établie, le nom donné par Westwood
est adopté parce que la description est accompagnée d’une figure.
à. 30 =
pronotum bordé de blanchâtre; élytres avec une tache latérale
roussatre et des lignes obliques blanchâtres.
Clypeus à carènes latérales parallèles; échancrure en angle
obtus, séparant deux lobes arrondis. Tête et clypeus finement
ponctués. Tête noire, mate; clypeus marron, brillant. Antennes
marron noiratre.
Pronotum à côtés fortement courbés en avant du milieu;
partes antérieures des côtés fortement convergentes; parties
postérieures parallèles, un peu incurvées ; angles antérieurs très
obtus; angles postérieurs subdroits émoussés. Base transver-
sale, un peu courbée, non déviée devant l’écusson. Dessus
régulièrement et finement ponctué, avec une ligne médiane
imponctuée. Couleur noire, d’un mat velouté, avec une étroite
bande d’un blanc uu peu jJaunâtre; cette bande laisse un mince
liséré noir sur les bords latéraux, le liséré est un peu plus large
au bord antérieur; 1l forme une bande étroite le long de la
base, surtout sur les parties latérales où la bande blanche est
aussi un peu dilatée. Ecusson triangulaire à côtés rectilignes,
sommet aigu; bord antérieur finement striolé; surface mate,
noire, avec une tache anguleuse blanchâtre en arrière, Epimères
blanchâtres.
EÉlytres à épaules très saillantes; côtés parallèles en arrière;
échancrure posthumérale assez marquée; extrémités arrondies;
angle sutural obtus, émoussé. Côtés retombant verticalement
et emboîtant les côtés de l’abdomen; ce dernier est comprimé
latéralement. Dessus portant trois stries, non enfoncées, for-
mées chacune d’un double sillon gravé : la première accom-
pagne la suture dans toute sa longueur; les deux autres
débutent à hauteur de la pointe de l’écusson et dépassent à
peine le milieu de la longueur de l’élytre; la région humérale
et la région en arrière des deux dernières stries portent une
ponctuation à éléments arqués; les parties latérales portent
une ponctuation de même nature. Calus apical très arrondi.
Couleur générale noire, avec une surface d’un mat velouté;
en arrière de chaque épaule se trouve, à partir du bord, une
EN, 31 =——.
tache roussätre anguleuse dirigée vers la suture sans l’atteindre;
la tache est parfois très arrondie au sommet qui est dirigé vers
la suture; à hauteur de ce sommet, une ligne transversale blanc
jaunâtre est interrompue par la suture et parfois par les stries;
près du bord, il existe une ligne de même couleur, bordant la
tache rousse en avant et une autre en arrière; cette dernière
plus développée; en arrière du milieu de chaque élytre, une
étroite bande blanchâtre part de la région suturale, mais non
de la suture, et se dirige obliquement en arrière vers le bord ;
enfin le bord terminal porte une ligne de même couleur.
Pygidium allongé et arrondi, noir avec une ponctuation en
stries, disposée concentriquement et portant des poils roux.
Dessous mat, noir, avec les parties latérales du thorax et
l'extrémité de l'abdomen marron; les épimères mésothora-
ciques, les bords postérieurs du métasternum, les côtés des
deux premiers segments abdominaux, le bord postérieur de
l’antépénultième segment abdominal portent des bandes
blanches. Saillie mésosternale très courte, non infléchie, plane
en dessous, anguleuse en avant. Poils marron sombre. Pattes
marron foncé; les fémurs marqués de blanc jaunâtre. Tibia
antérieur bidenté au bord externe.
D’après Waterhouse, les tibias sont dentés de la même
manière chez les deux sexes; le pygidium présente, à l’extré-
mité, chez la femelle, une impression profonde ovale.
Forceps rétréci de la base à l'extrémité; ses branches sont
déhiscentes dans le dernier quart de la longueur, puis brusque-
ment dilatées et présentent à l'extrémité une surface un peu
concave, perpendiculaire à leur axe, avec un angle saillant
externe.
XLV. — GENRE OXYPELTA, n. gen.
Clypeus de type rectangulaire; carènes latérales un peu
divergentes en avant; bord antérieur faiblement sinué.
Pronotum arrondi, plus long que large; angles postérieurs
tout à fait effacés par la courbure des bords; base non sinuée
devant l’écusson.
Ecusson triangulaire à côtés incurvés et sommet très aigu.
Epaules des élytres très saillantes ; échancrure posthumérale
profonde, visible de dessus; ensemble parallèle en arrière des
épaules. Chaque élytre porte deux côtes saillantes.
Saillie mésosternale très courte, plane en dessous, arrondie
en avant.
Le genre est représenté à Madagascar par deux espèces. La
forme générale est étroite et parallèle avec les épaules tres
saillantes. Les téguments sont mats en dessus.
L'espèce typique est ©. cincticollis.
216. Oxypelta cincticollis Frm. (PI XI, f. 21).
Linotarsia cincticollis Kairmaire, Ann. Soc. entom. France;
1903, p. 197. Madagascar.
Malacotonia cincticollis Kairmaire, Ann. Soc. entom. Belgi-
que, 1905, p: 122. Diego-Suarez.
Type : Museum de Paris.
Hab. : Madagascar; Diego-Suarez, d’après Fairmaire.
Longueur : 10 mm. Largeur : 5 mm.
d. Etroite, allongée, parallèle en arrière des épaules. Mate.
Pronotum noir, bordé de jaunâtre. Elytres marron rougeûtre,
bordés de jaune, avec des bandes transversales interrompues,
de même couleur.
Carènes latérales du clypeus un peu divergentes en avant;
bord antérieur faiblement sinué; angles très arrondis. Ponctua-
tion assez forte sur la tête, plus fine sur le clypeus. Tête noire;
clypeus marron. Antennes marron.
Pronotum arrondi, ovale, un peu plus long que large; côtés,
angles postérieurs et base arrondis en une seule courbe, sans
déviation devant l’écusson. Ponctuation éparse, portant des
poils roussâtres. Surface mate, noire avec une bordure fari-
neuse blanc jaunâtre sur les côtés et la base. Ecusson triangu-
laire, à côtés incurvés, sommet très aigu.
Elytres à épaules très saillantes; les côtés parallèles en
arrière, à partir du fond de l’échancrure posthumérale qui est
profonde ; extrémités arrondies. Dessus avec deux côtes longi-
tudinales bien marquées; suture un peu relevée en arrière.
Intervalles des côtes portant deux lignes de points. Les côtés
des élytres retombent obliquement, non verticalement. Les
calus apicaux, formés par l’exitrémité des côtes, sont bien
indiqués. Surface mate; couleur marron rougeûtre, avec une
bordure latérale et terminale blanchâtre; une bande transver-
sale farineuse un peu en arrière du milieu est interrompue par
les côtes et la suture; une petite tache farineuse entre les deux
côtes, à hauteur de l’épaule. Pygidium arrondi à l’extrémité,
finement strié, présentant une étroite dépression longitudinale
vers l’extrémité; couleur marron brillant, avec deux grandes
taches latérales mates.
Dessous brillant, marron noirâtre. Saillie mésosternale très
courte, plane en dessous, arrondie en avant. Porls fauves. Pattes
marron. Tibias antérieurs inermes au bord externe. Abdomen
déprimé.
Forceps très court, sa longueur n’atteignant pas deux fois
sa largeur; côtés parallèles; extrémité arrondie; branches
séparées en dessus par un grand méat.
La description originale de Fairmaire mdique que la bor-
dure blanchâtre des élytres est interrompue; il n’y a, en effet,
qu’une tache marginale médiane et une tache apicale. Les
élytres peuvent aussi être d’un beau rouge brique sans tache
(Fairmaire, 1905).
US EE Enme
2,7. Oxypelta rufopicta Frm.
Malacotonia rufopicta Fairmaire, Ann. Soc. entom. Belgi-
que, 1905, p. 122. Antakares (D' Sicard).
Type : Je n’ai pas vu le type au Museum de Paris.
Hab.: Antankara, d’après Fairmaire.
Longueur : 8 mm.
Je ne connais pas cette espèce. Fairmaire la décrit en la
comparant à À. cencticollrs.
Même forme que À. cncticollis, mais un peu plus courte.
D'un beau noir; pronotum entouré d'une bande jaune qui
disparait parfois presque entièrement. Elvytres ayant une bande
Jaune marginale qui rejoint une bande tranversale de même
couleur au milieu de la longueur de l’élytre.
Tête densément ponctuée et hérissée de poils courts.
Pronotum plus rond, densément ponctué et hérissé de poils
courts, « tandis que cette ponctuation n'existe pas chez cct1-
collis » Gr:
Les élytres ont des côtes plus saillantes, la côte interne
presque effacée avant l’extrémité.
Pattes rougetres.
Fairmaire signale un individu n’ayant que des traces de
la bordure du pronotum et, sur les élytres, seulement trois ou
quatre petites taches Jaunes, en travers, au milieu, plus un
point Jaune avant l’extrémité.
(1) J'observe une ponctuation sur le pronotum de l’exemplaire de À. cncti-
collis de la Collection R. Oberthür (ex Dr Ch. Martin). D'ailleurs dans la
description originale de XÀ. cincticollis, Kairmaire signale une pubescence
(subtililer pubescente) ; cette pubescence permét de conclure à la présence
d'une ponctuation piligère. Sur les surfaces mates, la ponctuation est souvent
indistincte.
XLVI — GENRE CALLIPECHIS
Callipechis Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 609.
Callipechis Lacordaire, Genera de: Col. LIT, 1856, p. 493.
Clypeus du type rectangulaire; carènes et bord antérieur
élevés.
Pronotum trapézoidal; base largement courbée, faiblement
ou non sinuée devant l’écusson.
Ecusson large, triangulaire; côtés rectilignes; sommet
émoussé.
Elytres assez réguliérement rétrécis en arrière, à partir de
la base; épaules peu sallantes ; échancrure posthumérale large
et très peu profonde; angle apical et bord terminal arrondis;
angle sutural brièvement émoussé. Dessus plat; un ph net,
de l’épaule au calus huméral, sépare le disque de la partie
latérale qui retombe obliquement et cache les côtés de l’abdo-
men non visibles de dessus.
Saillie mésosternale plane en dessous, un peu dilatée, très
courte, non proéminente.
Pattes longues; tarses postérieurs très longs.
Différences sexuelles : La forme générale de la femelle est
un peu plus massive, moins rétrécie en arrière que celle du
mâle. La massue lamelleuse des antennes est plus longue que
le clypeus chez le male, plus courte chez la femelle. L’abdomen
du mâle n’est pas nettement déprimé. Les tibias antérieurs
portent au bord externe une seule dent chez les deux sexes,
avec parfois une deuxième dent rudimentaire. Le tarse posté-
rieur est beaucoup plus long chez le mâle.
Une seule espèce appartient à ce genre; elle ne se trouve
qu’à Madagascar.
ais 360 —
218. Callipechis flavipes Burm. {PI X, f. 43).
Callipechis flavipes Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. 609. Madagascar.
Callipechis flaripes Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.,
Col PATASEISS PSpl MEME:
Pppe te
Hab.: Madagascar; Tananarive (R. P. Camboué).
Longueur : 12,5 à 14,5 mm. Largeur : 7,5 à 8,5 mm.
Forme arrondie en avant, plus ou moins rétrécie en arrière.
Dessus mat. Couleur noire. Pattes roussatres.
Bord antérieur du clypeus faiblement sinué; angles arron-
dis. Ponctuation bien marquée, peu serrée. Couleur noire; avec
les bords du clypeus marron. Antennes Youx testacé.
Côtés du pronotum courbés; bord antérieur un peu relevé
au miheu; angles postérieurs arrondis ; base largement courbée,
non Qu à peine sinuée devant l’écusson. Ponctuation assez
régulière, peu serrée, formée d’éléments de différentes dimen-
sions. Couleur noire, d’un mat à éclat un peu gras ou lustré.
Ecusson et épimères de même couleur que le pronotum.
Dessus des élytres aplati, très faiblement convexe. Surface
de même couleur que le pronotum, sans stries, n1 ponctuation
distincte. Calus huméral et calus apical bien saillants, réums
par un pli costiforme, au delà duquel le côté retombe obl-
quement.
Pygidium noir ou marron très foncé, mat, à ponctuation
allongée en stries peu distincte.
Dessous brillant, noir ou marron très foncé. Poils roux.
Pattes d’un roux testacé, clair; les tarses de nuance moins
claire.
Forceps simple, parallèle; chaque branche présente une très
petite dilatation externe à l’extrémité qui est tronquée obli-
quement.
SLR
(®2]
NI
|
11° SECTION. — DORYSCELIENS
Cette section réunit deux genres chez lesquels l’écusson est
en majeure partie recouvert par un lobe du pronotum. Le
genre Doryscelis est voisin des Æ pivanthais.
TABLEAU DES GENRES
-— Bord antérieur du clypeus déprimé au milieu, non échancré.
Pronotum et élytres couverts d'un revêtement mat.
Doryscelis (XLVIT).
— Bord antérieur du clypeus nettement échancré. Pronotum
ÉLMElV LES DATES. Me ie ne Micropelta (XLVIIT).
Gymnetis Spence: Gory et Percheron (Mon. des Cét., 1833,
P. 338, pl. 67, f. 5) est indiquée par ces auteurs comme pro-
venant de Madagascar ou de l’Ile Maurice. Il s’agit, en réalité,
d’un insecte américain ei Schaum (Ann. Soc. ent. France, 1840,
b25 7 avuique ler type, dans la collection, Hope, 4 pour
origine la Jamaique.
XLVII — GENRE DORYSCELIS
Doryscelis Buimeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 584.
Doryscelis Lacordaire, Genera des Col. III, 1856, p. 507.
Doryscelis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p. 68, 77.
Clypeus allongé; carènes latérales bien indiquées, conver-
gentes en avant; bord antérieur étroit, relevé latéralement,
déprimé au milieu; angles émoussés. Disque convexe.
Côtés du pronotum présentant, vers le milieu, un angle obtus
à sommet fortement arrondi; parties antérieures des bords
très convergentes en avant; parties postérieures subparallèles,
faiblement incurvées. Base sinueuse, présentant, au milieu, un
grand lobe qui recouvre la plus grande partie de l’écusson.
Rue 30 er
Ecusson triangulaire, à côtés incurvés; sommet très aigu
seul visible.
Elytres plus larges à la base que le pronotum, assez régu-
lèrement rétrécis en arrière; échancrure posthumérale pro-
fonde, à peine visible de dessus; angle apical arrondi; bords
latéraux retombant presque verticalement. Côtés de l’abdomen
non visibles de dessus. |
Saillie mésosternale courte, terminée en angle émoussé.
Les Doryscelis sont des Cétonides à dimensions assez
grandes, à forme fortement rétrécie en arrière, avec les épaules
larges. Les téguments sont recouverts, en dessus, d’un revê-
tement mat, de couleur Jaune ou noire.
Différences sexuelles : L’abdomen du mâle présente une
dépression médiane profonde. Les pattes offrent des caractères
particuliers. Chez le mâle, le tibia antérieur porte deux dents
au bord externe; le tibia postérieur est court, sa longueur est
voisine de la moitié de celle des fémurs; les tarses sont, au
contraire, très développés; leur longueur dépasse le double de
celle des tibias; les éperons de l’extrémité des tibias posté-
rieurs sont allongés et courbés ; l’un atteint presque la longueur
du tarse, l’autre la longueur du tibia. Chez la femelle, le tibia
antérieur est plus robuste avec deux fortes dents; la longueur
du tibia postérieur et celle de ses éperons sont normales; le
tarse postérieur est à peine plus long que le tibia.
Le genre comprend deux espèces : l’une de Madagascar,
l’autre des Comores.
L’espèce typique est D. calcarata.
TABLEAU DES ESPÈCES :
— Couleur du dessus en grande partie jaune. Poils du dessous
fAUVES TES CLAITS SI NIET Re calcarata (249).
— Couleur du dessus noire. Poils du dessous noirs et bruns.
Humbloti (250).
CUT,
mi
249. Doryscelis calcarata Klug. (PI. VII, f£. 27; PI. III, f. 26).
Cetonia calcarata Klug, Bericht über eine auf Madagascar
veranstaltete Sammlung, 1833, p. 84, n° 114; pl. 3, f. 11, ©.
Côte Est de Madagascar (Goudot).
NMacronota inscripta Gory et Perch., Monogr. des Cét., 1833,
p. 18, pl. 62, f. 6. ©. Madagascar.
Doryscelis calcarata Burmeister, Handb. d. Ent., 1842, II].
p. 384.
Doryscelis calcarata Künckel d'Herculai:, Hist cat. Madag.
Grandidier, Col. Atlas, 1887, DLAB STATE
Doryscelis calcarata Fairmaire, Mémoires Soc. Zool. France,
1899, p. 18 (1).
Type : Kôniglichen Museum der Universität, Berlin. Le
Museum de Paris et la collection R. Oberthür contiennent des
exemplaires rapportés par Goudot, comme lé type.
HabeMadasastar;/ Sud de laBd’Antoneil: Fénenive,
Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot); Tamatave
(Raffray); Tamatave et forêts d’Alahakato (E. Perrot);
Tananarive (C. Lamberton); Fianarantsoa (E. et B. Perrot);
Farafangana; Ampasimena (2).
Longueur : 19 à 22 mm. Largeur : 12 à 15 mm.
Dessus mat, Jaune orangé, avec des taches arrondies noires :
deux sur le pronotum et deux sur chaque élytre.
Tête noire, mate; clypeus noir, en partie brillant. Ponctua-
tion assez serrée, allongée en strioles sur les parties latérales.
Antennes brunes.
Pronotum sans ponctuation distincte, mat, Jaune orangé,
avec, de chaque côté, vers le milieu, une tache arrondie, noire,
parfois punctiforme. Pointe de l’écusson jaune orangé. Epi-
mères noirs, en partie mats.
Elvytres à épaules faiblement saillantes; échancrure posthu-
mérale profonde peu visible de dessus; côtés droits et conver-
(1) Citée d'Andevorante (Dorr.).
(2) Récolté dans la forêt d'Ambre, novembre 1912 d’après M. Descar-
pentries, 27 /ité.
— 40 —
gents en arrière de cette échancrure; angle sutural prolongé
par une petite dent. Suture un peu saillante en arrière; calus
apicaux très convexes. Ponctuation non distincte. Surface mate,
jaune orangé, avec une petite tache arrondie, noire, à hauteur
de la pointe de l’écusson et une autre plus grande, latérale,
avant la région apicale.
Pygidium mat, noir, avec deux bandes blanches, latérales,
courbées.
Dessous brillant, noir, avec des bandes transversales, mates,
blanches. Saillie mésosternale courte et émoussée. Poils fauves.
Pattes noires.
Le male se reconnait à la présence d’une dépression ventrale
et aux caractères particuhers des pattes postérieures (1). Forceps
simple, arrondi à l’extrémité qui porte, de chaque côté, une
épine transversale.
250 Doryscelis Humbloti Oberth. (PI. VII, f. 20).
Doyryscelis Huimbloti KR. Oberthür, Bull. Soc. ent. France,
IS87, p. CCII. Comores.
Doryscelis Humbloti Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique,
1893, p: 581.
Type : Collection René Oberthür.
Hab. : Iles Comores (L. Humblot).
Longueur : 24 mm. Largeur : 14 mm.
Dessus mat, entièrement noir.
Tête’et clypeus en grande partie mats, noirs; ponctuation
s’allongeant en stries sur les parties latérales. Antennes noires
a massue lamelleuse brunâtre.
Pronotum sans ponctuation distincte, mat, noir. Ecusson de
même couleur. Epimères noirs, brillants.
Elytres fortement et régulièrement rétrécis en arrière; échan-
crure posthumérale profonde, à peine visible de dessus; angle
sutural prolongé par une très petite dent. Dessus à stries et
ponctuation peu distincte, mat, entièrement noir.
(1) Ses caractères sont indiqués plus haut dans la description du genre.
és
= 41 ——
Pygidium mat, noir, avec deux lignes latérales jaunâtres.
Dessous brillant, noir, avec des bandes transversales, mates,
Jaunatres. Saillie mésosternale courte et arrondie en avant.
Poils noirs et bruns. Pattes noires.
Abdomen (c) déprimé au milieu; tarses postérieurs et
éperons des tibias très développés.
Comme chez . calcarata, le forceps est simple, avec une
épine latérale près de l’extrémité.
Cette espèce se distingue de 2. calcarala bar la couleur
tout à fait noire du dessus, la teinte foncée des poils du
dessous; la forme des élytres est plus fortement rétrécie en
arrière; les poils du dessous sont moins abondants.
X£LVIIL —— GENRE MICROPELTA
Wicropeltus Blanchard, Liste des Cét. du Museum, 1842, p. fa.
Micropeitis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1880, p. 930$;
1881, p. 69.
Clypeus allongé; carènes latérales rectilignes convergentes
en avant; bords latéraux arrondis convergents en avant;
échancrure antérieure assez profonde séparant deux lobes
anguleux à sommet émoussé.
Pronotum grand, convexe; ses bords latéraux fortement
courbés vers le milieu, très convergents en avant, subparallèles :
et incurvés en arrière. Base transversale avec, au milieu, un
grand lobe arrondi couvrant la partie antérieure de l’écusson.
Ecusson triangulaire à sommet à peine émoussé.
Elvtres à peine plus larges que le pronotum à la base;
épaules un peu saillantes; échancrure posthumérale profonde,
peu visible de dessus; côtés retombant presque verticalement.
Abdomen non visible de dessus.
Saillie mésosternale large, courte, plane en dessous, terminée
en angle obtus et émoussé.
La forme générale du corps est assez parallèle, le pronotum
— 42 —
étant large et les élytres peu rétrécis en arrière. Les téguments
sont brillants, de couleur noire et jaune testacé, sans revêtement
mat.
Différences sexuelles : Le mâle présente une dépression au
nulieu de l’abdomen; les quatre premiers articles du tarse
postérieur ensemble sont plus longs que le tibia. Chez la
femelle, l’abdomen est convexe; les quatre premiers articles
du tarse postérieur sont plus courts que le tibia.
Une seule espèce, de Madagascar.
251. Micropelta cingulata G. et P. (PI VII, f. 26).
Cetonia cingulata Gory et Perch., Rev. ent. Silbermann, III,
1835, p. 129. Madagascar.
Anochilia cingulata Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842,
p. 960.
Anochilia cingulata Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.
Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 3, f. 13.
Type : Collection Gory, Musée de Berlin.
Hab. : Madagascar (1. Humblot); Montagne d’Ambre;
Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot). Andrangoloaka,
près de Fananarive.
Longueur : 11 à 14 mm. Largeur : 3 à 8 mm.
Brillante, noire, avec des parties jaune testacé : côtés du
pronotum; bande transversale interrompue à la suture, sur les
élytres.
Tête et clypeus noirs, brillants. Tête finement ponctuée;
vertex lisse; ponctuation plus fine sur le clypeus.
Pronotum à côtés rebordés. Ponctuation extrêmement fine
et peu perceptible; avec quelques points plus gros dans les
angles antérieurs. Brillant, noir avec les côtés Jaune testacé.
Ecusson noir, lisse. Epimères à peine visibles de dessus, noirs
Elytres peu rétrécis en arrière; côtés droits en arrière des
épaules ; angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural
+ 43 —_—
émoussé. Ponctuation formée d'éléments arqués, nette sur la
moitié postérieure, effacée sur ia moitié antérieure, qui est
presque entièrement lisse, avec quelques points dans la région
humérale. Calus apical lisse et convexe. Surface brillante.
Couleur noire, avec une large bande transversale, jaune testacé;
cette bande est interrompue à la suture; son bord antérieur est
au niveau de la pointe de l’écusson, son bord postérieur au
milieu de l’élytre.
Pygidium brillant, noir, à points peu serrés, allongés en
stries ; les stries plus nettes chez la femelle.
Dessous brillant, noir. Saillie mésosternale courte et obtuse.
Poils brun noirâtre. Pattes noires. Tibias antérieurs bidentés
au bord externe chez les deux sexes. Les fémurs intermédiaires
portent, chez le mâle, vers l’extrémité du côté interne, une
brosse de poils longs et serrés; les tibias intermédiaires sont
un peu plus abondamment ciliés que chez la femelle.
L’abdomen du mâle porte une dépression nette.
La bande transversale des élytres est parfois moins large;
la ponctuation chez certains exemplaires s'étend nettement sur
la moitié antérieure de l’élytre; les pattes peuvent être en partie
marron et les poils du dessous de teinte roussatre.
— AA —
Trisv Des V ALGINI
XLIX. —_ GENRE VALGOIDES
l'algoides Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique, 1899, p. 929.
Clypeus à côtés retombants, courbés, sans carènes marquées;
bord antérieur transversal, non ou à peine sinué.
Prothorax allongé, étroit, rétréc1 faiblement en avant et en
arrière. Dessus parcouru, au milieu, par une fine carène longi-
tudinale; parties latérales déprimées vers le milieu; région de
la base infléchie.
Ecusson court; ses côtés courbés, son sommet aigu.
Elytres un peu rétrécis en arrière; disque déprimé enire la
suture et un pl latéral, au delà duquel le côté est retombant.
Le propygidium présente, de chaque côté, un processus
épineux portant le stigmate.
Tarses très longs et grêles.
Différences sexuelles non connues.
Insectes petits à prothorax étroit, corps et élytres trapézoi-
daux, un peu rétrécis en arrière. Les téguments sont brunâtres
et portent des écailles blanchâtres.
Les deux espèces du genre sont particulières à Madagascar.
D
L'espèce typique est V. Perrier.
TABLEAU DES ESPÈCES
- Ecailles blanchâtres du pronotum et des élytres éparses.
Perrieri (252).
Écailles blanchâtres occupant seulement les angles posté-
rieurs du pronotum et une bande linéaire oblique sur
chaque élytre (il y a en outre quelques écailles disposées
en lignes longitudinales) mere albolineatus (253).
252
Valgoides Perrieri Fairm.
V'algoides Perrieri Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique, 1899,
p. 230. Suberbieville.
Zype: Museum de Paris {1).
H ab. : Suberbieville (Perrier), d’après Fairmauire.
Longueur : 3 mm.
Voici les principaux caractères de cette espèce d’après la
descripuon originale :
À peine brillant ; couleur de poix; côtés brun roussatre.
Clypeus à peine rétréci en avant, presque tronqué à l’extré-
mité et légèrement replié; ponctuauon fine et serrée.
Prothorax brièvement ovale, beaucoup plus étroit que les
élytres, également rétréci en avant et en arrière, côté présen-
tant une dilatation médiane arrondie : base formant une courbe
faible et large; angles obtus; milieu portant une carène assez
tranchante; côtés déprimés dans leur partie médiane; région
de la base inflêchie. Surface presque lisse, avec des écailles
blanches éparses. Ecusson petit, ogival, ponctué.
Elytres courts, pas plus longs aue larges, arrondis en dehors,
à l'extrémité. Côtés, base près de l’écusson et épaules assez
relevés: disque presque concave, portant des stries fines et
nombreuses et revêtu d’écailles blanches éparses.
Propygidium portant des épines latérales courtes et aiguës;
surface couverte d’écailles blanches serrées.
Pygidium à écailles blanches, présentant, au milieu, vers
l'extrémité, une faible dépression.
_ Dessous et pattes portant des écailles blanches serrées.
Malcré les différences que semble indiquer la description
originale, cette espèce devra, peut-être, se réunir à V. alboli-
ReEQLUS.
(rx) Je n’ai pas vu ce type.
253. Valgoides albolineatus Waterh. (PI. XI, £. 34).
Valgus albolincaius Waterhouse, Ann. Mag. nat. Hist., IST),
II, p. 83. Tananarive.
V’algus albolineatus Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique, 189,
p. 229.
Type : British Museum.
Hab. : Tananarive; Antsihanaka (E. et B. Perrot); Diego
Suarez (dans la coll. Alluaud).
Longueur : 3 à 3,5 mm. Largeur : 1,5 à 2 mm.
Brillant. Noir brunatre, avec, sur chaque élytre, une étroite
bande oblique, d’un blanc jaunatre.
Clvpeus convexe ; ses bords latéraux courbés ; bord antérieur
transversal à peine sinué; angles arrondis. La ponctuation est
fine et serrée sur le clypeus; elle porte des poils clairs extré-
mement courts; sur la tête, les points sont plus larges et la
surface a un aspect finement réticulé. Couleur noir brunatre.
Antennes brunes.
Pronotum plus long que large, rétréc1 eh avant et en arrière;
bords latéraux présentant, vers le milieu, un angle très obtus
et émoussé; léurs moitiés antérieures crénelées, un peu courbées;
moitiés postérieures droites ou un peu incurvées; angles anté-
rieurs obtus et bien découpés; angles postérieurs cbtus et
émoussés; base largement courbée. Dessus avec une fine carène
longitudinale médiane; côtés déprimés dans la partie médiane;
région de la base infléchie. Surface brillante, entièrement cou-
verte d’une ponctuation assez large déterminant un aspect
réticulé. Couleur noir brunâtre, avec des écailles blanc Jaunâtre
dans les angles postérieurs. Ecusson noir, ses côtés courbés, son
sommet aigu.
Ensemble des élytres environ d'un tiers plus large que le
pronotum, rétréci en arrière; côtés largement courbés; angle
apical et bord terminal très arrondis; angle sutural émoussé.
= A7 —
Calus apical convexe; côtés retombant fortement au delà d’un
ph très émoussé qui s’étend de l’épaule au calus apical. Disque
déprimé, parcouru par des sillons gravés, longitudinaux, serrés,
ondulés, au nombre de vingt environ sur chaque élytre, de la .
suture au pli latéral; sur les côtés, ces sillons se transforment
en une striolation serrée qui couvre le reste de la surface.
Couleur noir brunâtre, avec, vers le milieu du disque, une bande
squameuse, blanc Jaunâtre, étroite, dirigée obliquement en
arrière, de la suture au bord latéral, mais n’atteignant m l’un
ni l’autre; 1l y a, en outre, quelques écailles disposées en séries
longitudinales en avant de cette bande.
Propygidium couvert, en avant, de points ombiliqués, en
arrière, d’écailles blanc Jaunâtre. Enines latérales situées vers
le milieu des côtés. Pygidium marron rougeûtre, couvert de
points ombiliqués; extrémité présentant une faible dépression.
Dessous couvert d’écailles blanchâtres. Pattes brunes; fémurs
postérieurs portant des écailles comme le dessous. Tibias anté-
rieurs portant deux dents au bord externe. Tarses longs.
— 48 are
ENTOMOLOGIE RÉTROSPECTIVE
NOTRE COUVERTURE
MALPIGHI (Marcello)
NÉ A CREVALCUORE EN 1628, MORT A ROME EN 1604.
Marcello MALPIGHI naquit, le 10. mars 1628, à Crevalcuore, petit
village de la Romagne italienne, situé non loin de Bologne, près de
la frontière de l’ancien duché de Modène.
M. MALPIGHI
Comme la plupart des vrais savants, Malpighi avait fait, tout
d'abord, de fortes études littéraires et philosophiques ; mais l'exemple
des grands naturalistes de son temps : Harvey, Redi, Swammerdam,
orienta définitivement son activité vers les recherches expérimentales :
== 49 =
il entreprit l'étude de la médecine et se passionna surtout pour l’Ana-
tomie ; reçu docteur en 1653, il devint professeur à l’âge de 28 ans, et
enseigna successivement la médecine théorique à Bologne, à Pise et
à Messine ; en 1650, il revint finalement à Bologne, qu'il ne quitta plus
et où il reprit, avec plus d'ardeur que jamais, ses études anatomiques.
Malpighi chercha à pénétrer plus avant que ses devanciers dans la
constitution intime des organes; armé du microscope, il parvint à
déchiffrer la structure d’un certain nombre de tissus importants et
fonda ainsi, en quelque sorte, la branche de l'anatomie que l’on désigne
aujourd'hui sous le nom d’'Histologie.
C'est à Malpighi que nous devons le premier traité relatif à l’anato-
mie des Insectes ; il est consacré à la Chenille du Ver à soie et intitulé:
Dissertatio de Bombyce cum figuris. Ce petit volume de 100 pages,
qui fut imprimé à Londres en 1660, par les soins de la Société Royale,
dont Malpighi était membre, n’est, selon l’expression enthousiaste de
Réaumur, qu'un tissu de découvertes où l’on peut prendre « plus de
connaissances sur l’admirable composition des Insectes que dans tous
Là)
les ouvrages ensemble qui l’ont précédé ”; c’est ainsi qu'on y trouve
la description du vaisseau dorsal, considéré comme l'organe central
de la circulation. Cette opinion que, longtemps après, Latreille consi-
dérait encore comme une erreur capitale, est aujourd'hui universelle-
ment adoptée. Malpighi décrivit également les organes respiratoires
(trachées) ; le tube digestif, où il signala les délicats appendices intes-
tinaux qui portent son nom ({ubes de Malpighi).
Dans l'étude des animaux supérieurs, le savant bolonais exerça son
habileté avec un égal succès; le premier, il reconnut la structure de
la couche profonde et vivante de l’épiderme ; c’est lui aussi qui signala,
dans le rein, les petits pelotons vasculaires (glomérules de Malpighi)
où s'accomplit le premier temps de la secrétion urinaire.
Un fait caractérise essentiellement l’œuvre scientifique de Malpighi
et la domine: on peut dire qu'il fut, pour son époque, et c’est un grand
mérite, un observateur fidèle de la nature et un expérimentateur
extrémement habile: ce ne fut pas, certes, un entomologiste au sens
restreint de ce mot; néanmoins, les faits que ses recherches ont mis
en lumière ont une importance telle qu'ils sont restés, Jusqu'à nos
jours, à la base de toutes nos connaissances relatives à l'anatomie des
Insectes.
Marcello Malpighi mourut à Rome, le 29 novembre 1694; il y avait
été appelé, trois années auparavant, à la dignité de premier médecin
du pape Innocent XII.
LA RÉDACTION.
LISTE
DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS LA DIXIÈME ANNÉE
D'INSECTA NE
LTO2ON
I. — Coléoptères.
| | PAGES
Heteroscapha biplagatum ae n. Sp = INT DT Ne Me Le SNA RN ER 6-3
Heteroscapha distinctum Ach. n. sp... For LO DAV RE APRES 8 3
Heteroscapha Grouveller Ach. n. sp... HORS, VC MERE 5
Heleroscapha minutumiAE En Sp EN D ONE 7 4
Heteroscapha PA Dee SR nr O2 PARA 6 3
OxypeltawPllde n genre RD RE SR RTE ne nc à du :‘2900
Stenotarsia ScottilJans (var. mignon PldeEn var. 2e 34
Stenotarsia discoidalis Waterh. var. nigricans PGA VARIE
TABLE DES MATIÈRES
STE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES ARTICLES CONTENUS
DANS LA DIXIÈME ANNÉE D'INSECTA.
41920
| PAGES
ACHARD (J.). — Descriptions d'espèces nouvelles du genre
Heteroscapha (CC SAP ARNNAR) AS ln nee Ne à]
| | Cnorn (Œ: } — Recherches sur la conformation et le dévelop-
da pement des derniers segments abdominaux chez les Orthop-
LE COUT AUOT EREREE RE PE EE D PES LEUR 1- 112
RÉDACTION. = Notre couverture : M. Malpighi (r fig.).....…...…. 48 de 4
— 52 —
INDEX ALPHABÉTIQUE
C | [e)
l
Callipechis Burm., 35. Oxypelta Plide n. gen., 32.
Callipechis flavipes Burm., 36. Oxypelta cincticollis Faïrm., 32.
— rufopicta Fairm., 34.
D
R
DORYSCELIENS (Section), 37- Rhadinotaenia Kraatz, 28.
Doryscelis Burm., 37. Rhadinotænia Clytus Westw., 20.
Doryscelis calcarata Klug., 39. | s
Fmplo SR AOBIRr ie Stenotarsia bifasciata Mos., 25.
— coccinea G: et P., r4:-
H |
| == discoidalis Waterh., 23.
Heteroscapha biplagatum Ach., 6. es discoidalis Waterh. var.
— distinctum Ach., 8. nigricans Pllde, 25.
= Grouvellei Ach., 5. — melaena Fairm., 27.
Ee RON NU > plagiata Waterh., 16.
A
— sumatranum Ach., 6. Que plagiata Waterh. var. cas-
tanescens Pllde, 18.
— rotundicollis Fairm., 21.
IL |
| — Scofti Jans., ro.
Labathia melaenà Fairm., 27. | — Scotti var. nigrior Pllde, 20
Linotarsia bifasciata Mos., 25. | — velutina G. et P., 10.
— discoidalis Waterh., 23. | “
= VALGINI (Tribu), 44. : À
Valgoides Fairm., 44.
Micropelta Blanch., 41. Valgoides Perrieri Fairm., 45-
Micropelta cingulata G. et P., 42. | = albolineatus Waterh., 46.
Le Gérant : L. BORDAS.
MO ETEROEEES
SUR LA
Conformation et le Développement
des derniers Segments abdominaux
RÉÉZ2 LES ORFTHOPTÈRES
PAR
L. CHOPARD
Licencié ès sciences n ature Îles,
RENNES — IMPRIMERIE OBERTHUR
1920
SOMMAIRE
INTRODUCTION Pages
ÉÉetuetelriquestions,. Le. d'a DN LT RE a 7
PARA De RE RE D RARE tbe de SDS LC 8
ETATS ARMES ER AR D AE RER ES LA Ar 18
Bénditravalet.matésieh, td deu cenvn dont diiesetuut ete dt RARE UD
I. — Conformation générale de l’abdomen.
a) Constitution du segment abdominal typique ....................... 27
APNombreide segments abdominaux... 30
ce) Segments intéressant les régions périanale et génitale........... 35
II. — Étude spéciale des segments apicaux.
DICTYOPTERA
(De) NAN PI TID NAN DAS ES PR PER RO A EU A 39
1). TAN ARR ND a ee En SAR Rs ER OS Se a CRE ANS 48
ENSIFERA
PRESS GONDRID AR MR ne de M de aan de ei de lors 56
DÉCRET Se M ae cru ee eine Et cette 65
PHASMORDEA
2) ME S MID AR RE eee ete eneAe RU e NC ni en ne PE 13
. LOCUSTODEA
D RPOOUS RDA NT a M came eds na ee ce iso de 82
III. — Variations de l'extrémité abdominale mâle.
a) BLATTIDAE dan TON CUS no to re d ie A E ER OM DA GUE ou M0 de 92
DRM TENN ID AE era eee ea Ce 110
GS AE Ne OT nn sitter ooces dense ses 122
Le CR LT CPR RP RE EE AE PAR ee 145
SD AR Rene surmnue ces ponehon these ed oran 160
ROC DR LU tds nsrenmnee screen ue neee 119
Ô L. CHOPARD.
IV. — Variations de l'extrémité abdominale femelle.
Pages
&) :GRYLEOBLATIIDAE LCR. LS NC EN ARE 196
D) :BLATTIDAE RSR Ne 1 dde Rens RE RES SENS OR te 197
CMANTIDA ER RSR Rte Se 212
d)'PHASGONURIDAE de MR ee fonce eee en ele ee 223
) GRYLLIDAERE NE secte pr ee ES 240
1) PHASMIDAE Amies e le 0 rene mb cn iS teste Ne 28 DR ee Re ED EE 255
9). LOCUSTIDAE 2.2 nee teur eee CR LCR ner eee NET 213
V. — Conclusions.
Fr. Région périanalesfi es OR RIRE RE Re 284
2. Armure pérmitale male PV MEN ARE" SO Te 288
3-.Armure génitaletemelle "rc EM PRE 292
4-Comparaisonientre les deux ArMUreS Se ER TRE 296
5. Valeur morphologique de l'armure et des appendices,
ADAOMITAUXS NRA EU D EE SRE 300
6. Caracteres:sexuels SeCOnUAITES M PRE Ne 300
7. Physiologie 5. Re des de RER CS D RS SE 306
G) ACCOUPIEMENTS SNMP E SE NS RER Re RER 307
bsPonte ii Pere EE ee CE 310
8: -Phylogénie ass UE ER Pen NS ES 314
a): Armure gémitalemmalesz%. 2025 Nes 314
D): OvisCapte sr RTE een ne ce RER ME 314
c) Ensemble de l'extrémité abdominale........................… 316
d) Caractères sexuels secondaires 20727 320
e) Rapports entre les différents groupes #02 320
liste alphabétique des 'especes étudiées ee Re à 329
BIBLIOGRAPHIE LS RS nec e care sn te ee Et PEL 32
Explication des planches ere Re RE 338
INTRODUCTION
Parmi les Insectes ptérygotes les Orthoptères sont incontes-
tablement ceux qui présentent les caractères les plus primitifs,
surtout en ce qui concerne la morphologie de l'abdomen qui
rappelle par bien des points les formes à type archaïque des
Thysanoures. Leur étude a donc tenté souvent les auteurs tant
au point de vue de ces affinités avec les groupes inférieurs que
par suite de la facilité que le développement paurométabolique
présente pour l'observation des formes postembryonnaires. Par
suite, l'étude de l'extrémité abdominale des Orthoptères a
donné lieu à la publication d'assez nombreuses notes et mémoires
parmi lesquels trois travaux d'ensemble assez récents de
BRUNNER VON WATTENWYL (1876), BERLESE (1882) et
PEYTOUREAU (1805). Une question se pose donc immédia-
tement relativement à l'opportunité de reprendre un sujet déjà
passablement travaillé et dont les grandes lignes doivent être
fixées d’une façon à peu près définitive. Si l’on considère l’ar-
mure génitale femelle, laquelle avait déjà fixé l'attention de
LACAZE-DUTHIERS en 1853, la réponse est douteuse. Cette
armure, en général volumineuse et facile à étudier, est auJour-
d'hui assez bien connue; quelques points de détail seulement
restent à fixer concernant l’homologie de certaines pièces, détails
présentant d'ailleurs une certaine importance au point de vue
de la morphologie générale des Insectes qui nous occupent. Si
l'on porte au contraire son attention sur l’extrémité abdominale
des mâles, la question est tout autre. L'’armure copulatrice, de
forme cependant très remarquable et assez facile à préparer, a
été en général peu étudiée et on arrive à cette conclusion qu'il
est impossible de se faire actuellement une idée d'ensemble sur
8 L. CHOPARD.
la constitution et l’origine de cette armure. C’est ainsi que dans
le plus grand ouvrage d’entomologie générale récemment paru
(BERLESE, 1000), on trouve exprimée l'opinion que les Dictyo-
ptères ne présentent pas de pémis (1) alors que, chez la plupart
des Plattidae, le pénis est aussi développé que dans les ordres
d'Insectes très évolués tels que les Lépidoptères. |
Enfin, 1l faut noter aussi qu'une des questions les plus inté-
ressantes au point de vue de la morphologie des [Insectes en
général, celle du nombre des somites abdominaux, est encore
très controversée et dépend directement de la conformation des
derniers anneaux abdominaux et par suite des sclérites formant
l'armure génitale.
D'une façon générale on peut donc dire que l'étude de
l’armure copulatrice est à reprendre entièrement et que celle
de l’armure génitale femelle gagnera à être étendue à un plus
grand nombre de types; enfin les résultats obtenus permettront
d'apporter une contribution utile à la solution de questions
d'ordre un peu plus général telles que celle citée plus haut.
La plupart des travaux 5e rapportant au sujet que nous trai-
terons ont été analysés assez longuement par PEVTOUREAU
dans sa thèse; je me contenterai donc de passer très rapidement
sur cette bibliographie en insistant seulement sur les ouvrages
parus depuis 1805.
RATHKE (1832). — Ce petit essai d'embryologie de la Blatte
n’a guère qu'un intérêt documentaire et ne serait pas à citer ici
si l’auteur n’y avait signalé un caractère qu'HEYMONS devait
utiliser plus tard pour démontrer l'homologie des cerques et des
styles; il est en effet indiqué (p. 375) que les” crques de
l'embryon de B. germanica sont repliés en dessous et en avant
et appliqués le long de la paroi ventrale.
BURMEISTER (1838). — Ce traité d’entomologie résume à
peu près l’état des connaissances à l’époque où 1l a été publié.
Les questions d'anatomie y sont à peine ébauchées; on peut
(1) P. 316, « Periandro almeno duplice, epifallo ed ipofallo grandi, squa-
miformi, fallo nullo (Mantidi, Blattidi).
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. (e)
signaler que l’oviscapte y est décrit d’une façon à peu près
exacte et que l’auteur ne sembiait avoir aucune hésitation sur
l'homologie de cet organe chez les Zocustidae et dans les autres
groupes. La ponte et l’oothèque des Mantides et des Blattides
_ sont décrites dans leurs grandes lignes. L'appareil copulateur
est vaguement cité sans aucune description.
AUDINET-SERVILLE (1839). _- Publié presque en même
temps que le précédent, cet ouvrage ne donne pas plus d'indi-
cations au sujet de la morphologie générale des Orthoptères.
Léon DUFOUR (1841). — Cet important mémoire est le
premier travail d'ensemble sur les organes génitaux des Ortho-
ptères. Les organes internes y sont soigneusement décrits, mais
il n'y est fait aucune étude réelle des armures génitales. L'auteur
donne seulement quelques indications très vagues concernant
l'armure copulatrice des Blattidae, Mantidae et Locustidae,
mais établit une délimitation très nette et très logique entre la
verge ou pénis et les pièces sclérifiées entourant celle-ci, aux-
quelles il réserve le nom d’armure copulatrice. Cette heureuse
division a malheureusement été souvent négligée par la suite.
Chez les Zocustidae, Léon DUFOUR ne reconnaît pas de pénis
et 1l décrit assez exactement les membranes recouvrant l’armure
à l’état de repos. L'oviscapte est en général passé sous silence
sauf en ce qui concerne les Wantidae. L'expulsion de l’oothèque
des Blattidae est décrite d’üne façon très inexacte, l’auteur
prenant l’orifice formé par l’écartement des valvules apicales
de la plaque sous-génitale (chez les Blattinae) pour l'orifice
génital et décrivant la membrane interne de ces valvules comme
une sorte d’amnios qui entourerait l’oothèque avant sa sortie
du corps de l’Insecte. Dans le supplément au premier mémoire,
publié la même année, sont décrits pour la première fois l’accou-
_plement et le spermatophore des PAasgonwridae.
LACAZE-DUTHIERS (1853). -— Cet important travail présente
le premier essai de recherche des homologies de l'armure
génitale femelle dans les différents groupes d’Insectes; bien
que les résultats obtenus par l'auteur aient été plus ou moins
LA
10 L. CHOPARD.
discutés par la suite, ils n’en restent pas moins la base de la
plupart des travaux ultérieurs. Le schéma de la constitution
d'un anneau abdominal typique donné par LACAZE-DUTHIERS
est encore accepté par les auteurs récents presque sans modifi-
cations. Par contre la formation de l’oviscapte aux dépens du
0° urite seul a été reconnue inexacte à la suite des études sur
le développement de cet organe.
SCHAUM (1863). — Petit mémoire sur le nombre de segments
abdominaux, ne présentant aucun progrès sur les précédents,
au contraire. L'auteur néglige le premier urite qu'il considère
comme faisant partie du métathorax et n’accorde pas au seg-
ment anal la valeur d’un somite abdominal réel.
PACKARD (1866). -— Cette étude porte surtout sur Bombus
et Agrion, mais les résultats peuvent en être appliqués aux
Orthoptères. Le plus important de ces résultats est que l’auteur
reconnaît que les pièces de l’oviscapte ou de l’aigwllon naissent
aux dépens de deux sternites abdominaux. Il compare les
cerques à des antennes abdominales et les considère comme un
signe d'infériorité.
GRABER (1868, 1870). — Cet auteur a eu le mérite d'étudier
pour la première fois des jeunes individus de différentes espèces
d'Orthoptères; 1l n'a malheureusement pas su tirer parti de cette
étude et est arrivé aux mêmes conclusions que LACAZE-
DUTHIERS quant à l’origine de l’oviscapte. Ses remaiques
concernant le rôle de l’oviscapte des Zocustidae pendant
l'accouplement sont inexactes.
EATON (1868). —— A la suite d’une question de BATES à la
Société entomologique de Londres, en 1867, EATON publie une
courte note dans laquelle il décrit l’oviscapte d'Agrzon et de
Decticus et, se rangeant aux idées de PACKARD, admet son
origine aux dépens de deux segments mais par des bourgeons
non homologues du segment lui-même.
SAUSSURE (1870, 1871, 1878). — Les principaux travaux.
de systématique de cet auteur sont très intéressants à consulter;
indépendamment des descriptions objectives d’une grande
4
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. II
exactitude, on y trouve de nombreuses observation sur la
morphologie générale et l'éthologie des Orthoptères.
CHADIMA (1872). — Ce travail intéressant cherche à établir
une homologie entre les armures génitales mâle et femelle.
Malheureusement l’auteur n’a pas étudié leur développement et
il arrive à des conclusions qui sont à rejeter sauf en ce qui
concerne l’homologie des valves supérieures de l’oviscapte avec
la plaque sous-génitale du mâle.
DEWITZ (1874, 1875). — Dans ses différents mémoires dont
deux sont particulièrement intéressants pour les Orthoptères,
l'auteur étudie avec beaucoup de soins l’oviscapte et en suit le
développement; il arrive à la conclusion que les six valves sont
des appendices (Anhänge) et qu'aucune d'elles ne peut être
homologuée avec un sclérite abdominal. Accessoirement 1l
donne quelques indications de peu d'importance sur l’armure
copulatrice du mâle.
BRUNNER VON WATTENWYL (1876). — Ce mémoire réalise
un réel progrès sur les précédents, surtout en ce qui concerne
l’armure génitale mâle qui y est décrite soigneusement chez un
certain nombre de types, L'auteur crée le nom de titillateur qu'il
applique d’ailleurs à toutes les formations sclérifiées de l'armure
mâle dans les différents groupes. En ce qui concerne le nombre
des segments abdominaux, BRUNNER en compte 10, le dernier
étant formé par les trois valves anales; 1l considère, comme
CHADIMA, que les valves inférieures de l'oviscapte sont homo-
logues de la plaque sous-génitale du mâle; il décrit chez les
Blattidae et les Mantidae la véritable plaque sous-génitale
invaginée avec l’oviscapte sous le sternite précédent. Les figures
qui accompagnent ce travail sont d'une grande netteté et,
maloré leur petitesse, permettent en général de bien comprendre
la pensée de l’auteur.
BREHM (1880). —- Petit mémoire dans lequel l’auteur décrit
d'une façon assez confuse les organes génitaux mâles de deux
espèces de Blattides; il semble avoir observé le pémis de B. ger
manica L., mais non sa dévagination. Les figures, très mauvaises,
12 ; L. CHOPARD.
permettent difficilement de se rendre compte des parties que
l’auteur cherche à homologuer chez les deux espèces.
BERLESE (1881, 1882). -— L'auteur consacre un travail assez
important aux organes génitaux des Orthoptères. Il décrit
l'armure des deux sexes chez les principaux types d’une façon
assez exacte mais parfois un peu confuse et arrive à des conclu-
sions assez bizarres qu’il a lui-même réfutées dans un travail
ultérieur. La terminologie compliquée empleyée dans ce mémoire
a été également complètement abandonnée par l’auteur un peu
plus tard.
TARGIONI TOZZETTI (1882). —— Dans cette courte note,
l’auteur étudie l’armure copulatrice et veut y reconnaître des
segments invaginés, en nombre variable suivant les groupes. Il
cherche avec l’armure femelle des homologies un peu différentes
de celles indiquées par CHADIMA mais n'arrive pas à des
résultats plus heureux.
PACKARD (1883). -_- Dans ce mémoire, accompagné de nom-
breuses planches, l’auteur étudie l'abdomen des Insectes surtout
au point de vue du nombre des segments abdominaux ou
uromères ; 1l crée les noms d’urite et d’urotergite. Pour les
Orthoptères, il compte 10 urites complets plus un 11° urotergite;
cependant chez les Blattidae (Periplaneta) 11 omet les 8° et
9° tergites et compte la plaque sous-génitale de la femelle pour
deux sternites. Les cerques appartiennent pour lui au 10° urite.
MIALL et DENNY (1886). _- Dans cette belle monographie
de la Blatte, les différents somites abdominaux sont soigneu-
sement décrits et figurés, de même que les armures génitales des
deux sexes; les orifices de l’oviducte et de la spermathèque sont
précisés. L’armure copulatrice est figurée en détail et très exac-
tement. Les auteurs ajoutent quelques mots sur l’accouplement
qui serait rapide et difcile à observer.
BRUNNER VON WATTENWYL (1888, 1805). —- Dans
plusieurs monographies systématiques l’auteur donne des des-
criptions et des figures très exactes concernant l'extrémité
abdominale.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 13
PANTEL (1890). -- Entre autres détails intéressants, se
trouvent décrits dans ce travail les poils lagéniformes des
Gryllides et le vomer sous-anal des Phasinides.
PEYTOUREAU (1803, 1895). — Cet auteur a publié deux notes
préliminaires et une importante thèse sur l'anatomie et le déve-
loppement de l’armure génitale des deux sexes. Sa thèse
comporte surtout une étude des plus soignées de la Blatte et
de la Mante. Un peu avant DENNY il découvre que les styles
existent, chez la Blatte, dans les deux sexes jusqu'à un âge
avancé, mais 1l n'entre pas dans la conclusion logique que les
valves supérieures de l'oviscapte sont homologues du 0° sternite
du mâle; pour lui, elies ne sont que les apophyses de ce sternite
et 11 cherche à expliquer (p. 213, note) que « les lames portant
les styles sont rejetées au moment d'une mue et remplacées par
les apophyses génitales qui se sont développées à la même
place ». Ses conclusions concernant le sexe femelle sont en
général exactes sauf pour les valves supérieures de l’oviscapte
et la pièce latérale que BERLESE a appelée pileolus, qu'il décrit
comme appartenant au 0° sternite. Son étude est beaucoup moins
complète pour le sexe mâle et, en ce qui concerne les Blattides,
il cherche trop à dissocier les pièces. Ii reconnait, d’une façon
générale, que les organes copulateurs dérivent de la membrane
unissant les 0° et 10° sternites et non des sternites eux-mêmes,
mais il considère à tort le pénis comme homologue des apo-
physes génitales accessoires de la femelle (valves internes de
l'oviscapte). D'autre part, se basant sur l’étude de types à pénis
peu développé, il arrive à la conclusion que, chez les Ortho-
ptères, cet organe n’est pas homologue du pénis des Insectes
supérieurs. Nous verrons, au cours du présent travail, que telle
ne doit pas être la conclusion d’une étude portant sur des
espèces plus nombreuses, surtout parmi les Platfidae
DENNY (1803). — Dans cette courte note l’auteur insiste sur
la présence des styles chez Periplaneta femelle et sur l’homo-
logie des valves supérieures de l’oviscapte et du 9° sternite du
mâle.
14 L. CHOPARD.
KÜNCKEL D'HERCULAIS (1804). -— Cette intéressante com-
munication expose le rôle joué par la déglutition de l’air pour
obtenir la rigidité et la distension de l’abdomen nécessaires
pour le mode de ponte des Acridiens (Locustidae),.
SAUSSURE €t ZEHNINER (1804). — Dans cette étude, les
auteurs décrivent et figurent soigneusement différents types de
Curtillinae et de l'ridactylinae, faisant ressortir les affinités des
Rhipipleryx à oviscapte bien développé avec les Tridactylus et
les Curtillinae. Les idées quant à la morphologie générale de
l'abdomen sont celles de BRUNNER VON WATTENWYL.
SAUSSURE, ZEHNINER et PICTET (1803-1809). — On peut
consulter cette grande publication surtout dans la partie traitant
des Phasgonuridae (Locuslidae) où se trouvent décrites et
figurées des formes très intéressantes d’extrémités abdominales.
HEYMONS (1805, 1807). — Au cours de ses beaux travaux
d'embryologie cet auteur a étudié les segments de l'abdomen
et leurs appendices. Il reconnaît la présence d’un 11° urite
embryonnaire intercalé entre le 10° et les valves anales et
représenté, chez les adultes, par les cerques. Ceux-c1 sont homo-
logues des styles et naissent à la face ventrale du 11° urite.
Il considère, avec raison semble-t-1l, ces appendices comme des
rudiments de membres abdominaux tandis que les gonapo-
physes seraient des formations hypodermiques non homologues
des membres.
FABRE (1806). — Etudie assez sommairement l'accouple-
ment et le spermatophore des Phasgonurides (Locustides). Voir
dans les Souvenirs entomologiques (6° et 7° séries) des rensei-
gnements intéressants sur l’accouplement et la ponte des
Gryllides, Locustides (Acridides) et Mantides.
DE SINÉTY (1901). — Cette thèse, d’un grand intérêt, est
surtout consacrée à l'étude anatomique et histologique des
organes internes des Phasmes. L'auteur s'occupe accessoirement
de l’armure génitale et suit le développement de l’oviscapte;
il constate la fréquence des malformations génitales chez
Caraustus et indique le mode de ponte de Leptynta attenuata
Pant.
?
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 15
DOMINIQUE (1800). -— Dans ce travail, l’auteur met au point
la question de la parthénogénèse des Phasmides, signalée pour
la première fois par lui-même en 1806.
GIARDINA (1001).-— [L'auteur donne dans cette note quelques
indications sur la ponte des Locustides, en particulier de Pam-
phagus marmoratus Burm.
BERLESE (1906). — Description d’une très curieuse anomalie
consistant en la présence d’un oviscapte supplémentaire chez
Phasgonura viridissima L. Cet oviscapte est situé au-dessus de
l’armure normale qui comprend les six pièces habituelles; par
contre l’armure supplémentaire ne comporte que quatre valves
correspondant aux valves supérieures et internes. L'auteur en
déduit avec raison que les ancêtres des Orthoptères actuels ont
dû posséder un 10° sternite bien développé et muni de vésicules
comme les autres sternites.
MARSHALL et SÉVERIN (1006). — Les auteurs étudient dans
cette note l'anatomie de Dzapheromera femorata Say. En ce
qui concerne les organes génitaux, ils signalent l’orifice de
l’oviducte et de la spermathèque, situés tous deux à la base des
valves inférieures de l’oviscapte, en un point que nous verrons
être plutôt exceptionnel chez les Phasmides.
BRUNNER VON WATTENWYL et REDTENBACHER (1908). —
Dans cette importante monographie des Phasmides, les auteurs
rappellent brièvement les caractères abdominaux, sans apporter
de faits nouveaux.
WESCHÉ (1008). -— Cet essai de recherche des homologies
entre les armures copulatrices des Diptères et de la Blatte est
intéressant; malheureusement l'auteur s'adresse à un type très
compliqué et arrive à subdiviser des pièces que le dévelop-
pement montre inséparables, pour leur trouver des équivalents
chez les Diptères. Sans aucune preuve l'auteur admet que les
Blattides forment un spermatophore; 1l reconnait que l’appareil
génital des Blattides représente un type évolué et non pas un
type primitif.
PANTEL et DE SINETY (1908). — Note signalant la présence
16 L. CHOPARD.
de mâles et d'hermaphrodites dans les pontes de Phasmides se
reproduisant habituellement par parthénogénèse thélytoque.
BÉRENGUIER (1009). -— Après avoir décrit le mâle de
Bacillus gallicus Charp, l'auteur en observe l'accouplement et
la ponte; sa fin prématurée l’a malheureusement empêché de
suivre des expériences qui auraient été des plus intéressantes.
BERLESE (1009). —- Dans son magistral traité d'entomologie,
le P' BERLESE a repris complètement la question de l'organe
copulateur des Orthoptères. Il donne un certain nombre de
descriptions et de bonnes hgures des différents types et conclut
a l’absorption du 10° sternite dans la formation de l’armure
génitale mâle. L’armure génitale femelle est également traitée
avec détails et clarté, l’auteur admettant que les valves supé-
rieures sont des apophyses. En ce qui concerne la question
du nombre des segments abdominaux, les différents points de
vue sont exposés et l’auteur semble donner la préférence à
l’opinion d'HEYMONS.
SCHRÔDER (1913). -— HANDLIRSCH, dans le récent manuel
d'entomologie de SCHRÔDER, expose la question des somites
abdominaux conformément aux travaux d'HEYMONS maus,
d'après une figure de l’oviscapte des Phasgonurides, 1l sem-
blerait assimiler les valves supérieures tout entières aux styles
abdominaux des Thysanoures.
MARTINEZ Y FERNANDEZ-CASTILLO (1912). — Au cours
d’une intéressante étude sur un Pamphagien (Ocnerodes Brun-
neri Bol.), l’auteur reconnaît la persistance de la sutüre qui,
dans ce groupe, divise la plaque suranale; il décrit soigneu-
sement les armures génitales des deux sexes.
TRVER (1913). — Très intéressante étude sur le polymor
phisme sexuel d’un Phasmide (C/ztumnus cuniculus Westw.).
L'auteur a reconnu deux formes de femelles, l’une verte à
vertex cornu, l’autre grise à vertex inerme; 1l étudie la trans-
mission de ces caractères au point de vue mendélien.
WALKER (1914). — Description de l'extraordinaire Gryl-
loblatta campodeiformis, type d'un groupe nouveau se ratta-
: SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. fd)
chant aux Gryllidae et aux Plattidae; l'auteur expose ses vues
sur les relations phylogéniques des différentes familles d’Or-
thoptères.
BOLDYREV {1014). Recherches très intéressantes sur
l'accouplement et le spermatophore des Gryllides et des Phas-
gonurides. L'auteur étudie un assez grand nombre d'espèces et
reconnaît chez les Gryllides un spermatophore simple, chez les
Phassgonurides un spermatophore complexe composé du flacon
et du spermatophylax ou spermatophragme.
CÉHOPARD (OT4 1015). Essai d'application de l'étude de
l'organe copulateur à la systématique; un pénis est décrit à tort
chez les Mantidae pour la formation que J'ai appelée ensuite
apophyse phalloide.
PANTEL (1015). -- L'auteur précise dans ce travail les carac-
tères des derniers segments abdominaux des Phasmides et
insiste particulièrement sur la fréquence de la formation décrite
par lui en 1890 sous le nom de vomer sous-anal.
CRAMPTON (1915). - - Etude des sclérites thoraciques de
Grylloblalta campoderformis Walk. au sujet de laquelle l’auteur
expose ses vues sur les affinités de ce remarquable insecte et
est amené à démembrer l’ordre des Orthoptères en six sous-
crdres auxquels il ajoute les Wozoptera (Grylloblattidae) les
Dermaptères, les Zorapières, Plécoptères, etc, pour former deux
_ grandes sections dont l’une ne contiendrait que les Mantides
et Blattides.
__ FOUCHER (1916). -— Intéressante étude dans laquelle
l'auteur rend compte de ses élevages de Phasmides et décrit
l’accouplement chez deux espèces.
CHOPARD (1917, 1918). — Notes préliminaires indiquant les
principaux points développés dans le présent travail.
FOUCHER (1917). — Cette note signale l'apparition d'un
mâle dans un élevage parthénogénétique de Carausius, fait déja
constaté par plusieurs auteurs, mais M. FOUCHER a observé
l'accouplement de cet Insecte et se propose d'en suivre la
descendance.
18 L. CHOPARD.
BUGNION (1917). — L'auteur constate que chez la Blatte les
cerques, de trois articles seulement chez les jeunes individus,
s'accroissent par divisions successives ne portant probablement
que sur le premier article.
PANTEL (1918). — A l’occasion de descriptions d'espèces
nouvelles de Carausius, l'auteur met en lumière une très remar-
quable disposition de la valve anale supérieure de ces Phasmides,
qu'il compare à la plaque suranale divisée transversalement des
Jeunes Locustides.
ILLINGWORTH (1018). — Observation de l’accouplement chez
Pertplaneta; contrairement à ce qui a été dit antérieurement,
celui-c1 durerait assez longtemps, les deux Insectes restant umis
bout à bout.
La lecture des travaux dont je viens de donner un rapide
aperçu est rendue souvent pénible par une terminologie com-
pliquée, le même organe étant fréquemment désigné par plusieurs
noms différents et le même nom servant parfois à indiquer des
organes morphologiquement différents. Tous les auteurs se
sont d’ailleurs accordés pour reconnaitre la réelle difhculté
résultant de cette terminologie, mais aucun d'eux n'a pris à
tâche de débrouiller ce vocabulaire technique. Je pense donc
utile de fixer très exactement la signification des termes que
J'emploierai au cours de ce travail et d'en donner, autant que
possible, la synonymie complète. J'éviterai naturellement, sauf
en cas de nécessité absolue, de créer des noms nouveaux et
J'adopterai, en général, le plus ancien nom appliqué à un
organe donné, sans toutefois m'interdire absolument d'en
préférer un plus récent s’il est plus heureux ou risque moins
de provoquer une confusion.
Pour faciliter l'étude, je serai amené, dans les pages qui
vont suivre, à diviser, d'une façon un peu arbitraire, l'extré-
mité abdominale en deux régions; la première comprendra les
pièces entourant l'anus (région périanale), la seconde sera
,
ce
formée par l'armure génitale proprement dite et les pièces sy
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 19
rapportant étroitement (région génitale). Il sera commode
d'employer 1c1 les mêmes divisions pour cataloguer les termes
techniques et permettre d'en retrouver aisément la synonymie
chez les différents auteurs.
1° Région périanale.
a) 10° Lergite. — Ce tergite est toujours chez les Orthoptères
adultes l’avant-dernier, bien que dans certains cas (Dictyo-
ptères) 1l semble terminer l’abdomen. Quoique présentant
fréquemment des ornements en rapport avec le sexe, il diffère
peu des tergites précédents, sauf chez les Dictyoptères et les
Locustidae.
Synonymie : plaque suranale (Serville, 1830), anus ou
lamina supraanalis (Brunner, 1876), segmentum anale (PAas-
yadae, Redtenbacher, 1908).
b) Plague suranale. -— Je réserve ce nom généralement
confondu avec celui de valve anale aux deux cas particuliers
signalés plus haut.
1° Chez les Dictyoptères, au 10° tergite très développé et
surplombant le 12° ou valve anale supérieure (laquelle peut
être absente).
2° Chez les ZLocustidae à une grande plaque terminant
l'abdomen et formée par l'union du 12° tergite et de la partie
distale du 10° (voir p. 30).
Synonymie : plaque suranale (Blatfidae, Saussure, 1870):
plaque supra-anale (Blattidae, Peytoureau, 1805), valve anale
supérieure (/ocustidae, Peytoureau, 1895) ; lamina superior
(Wesché, 1908).
c) Valve anale supérieure. — Formée par le 12° tergite, elle
existe chez tous les Orthoptères sauf chez la plupart des
Blattidae; comme nous venons de le voir, elle est fusionnée
avec le 10° tergite chez les Zocustidae.
Synonymie : lamina supraanalis (Brunner, 1876) ; valve
anale supérieure (Mantidae Œ, Peytoureau, 1805); valve supra-
20 L. CHOPARD.
anale (Wantidae Q, Gryllotalpa; Peytoureau, 1895); lame
supraanale (Phasgonuridae Q, Peytoureau); plaque suranale
(Phasmidae, Pantel, 19017); analsegment (Heymons, 1805);
supraanalplatte (PAasmidae, Redtenbacher, 1008).
&) Valves anales inférieures. — KReconnues par différents
auteurs comme formées par le 11° stermte divisé, Je les consi-
dère comme ayant une origine plus complexe et formées en
général par l'union des 10° et 11° sternites.
Synonymie : vaivae anales (Berlese, 1882); valves ou
plaques sous-anales (Peytoureau, 1805); lames podicales
(Blattidae, Peytoureau, 1805); lames anales latérales (Wan-
:dae, Peytoureau, 1805); valves anales latérales (G7y/lotalpa,
Peytoureau, 1895); subanalplatte (Phasmaidae, Redtenbacher,
1008) ; laminae subanales (Phasmidae, Heymons, 1807).
e) Dixième sternite. -— Présent et libre seulement chez les
Phasmides et certains Gryllhides; fusionné ailleurs avec le
SISTErNITE:
Synonymie : lamina subanalis (PZasmitae, Saussure, 1870).
f) Cerques. — Appendices du 11° urite.
Raife ou Afterraife, cerci (Burmeister, 1838); appendices
abdominaux (Serville, 1830); cerci (Brunner, 1876); caudae
(Berlese, 1882); cerques (Peytoureau. 1805); cercopoda (Pac-
kard, 1883); forcipes superiores (Wesché, 1908); acrocerci
(Berlese, 1000); acrostuili (Phasmidae, Beriece, 1009).
2° Région génitale mâle.
a) Plaque sous-génitale. Dernier sternite apparent, tou-
jours le o”°.
Synonymie : plaque sous-anale (Serviile, 1838, Blattidae,
Saussure, 1870); lamina subgenitalis (Brunner, 1876); plaque
sous-génitale (Peytoureau, 1805).
b) Styles. — Appendices du 0° sternite.
Griffel ou Aftergriffel, styli (Burmeister, 1838); filets
sexuels -(Serville, 1830); caudae genitales (Berlese, 1832);
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 21
styles ou styles sous-génitaux (Peytoureau, 1895); forcipes
inferiores (Wesché, 1908); prostilhl (Berlese, 1909).
c) Pénis. —— Pièce impaire formée par une dévagination de
l'extrémité du canal éjaculateur. Il n'existe un véritable pénis
que chez les Dictyoptères, les Phasmidae et les Locustidae.
Synonymie : pénis (partim) (Zocustidae, Brunner, 1876);
virga (Mantidae, Berlese, 1882); uncus (Zocustidae, Berlese,
1882); pénis (Blattidae, Locustidae, Pevtoureau, 1895); pénis
(Blattidae, Wesché, 1008).
d) Valves génitales. — Pièces membraneuses ou plus ou
moins sclérifiées entourant l'orifice génital ou le pénis quand
celui-c1 existe. Ces pièces forment généralement un groupe
supérieur et un groupe inférieur bien distincts.
1° Ensemble des valves : pénis (partim) (Dictyoptera, Ensi-
fera, Brunner,. 1876), virga, glans (Phasgonwridae, Berlese,
1876); perifallo (Berlese, 1900).
2° Valves supérieures : squamula pemis et uncus (Mantidae,
Berlese, 1882); os penis (Zocustidae, Berlese, 1882); tête
d'oiseau, lame enroulée, pénis (Blartidae, Peytoureau, 1805);
apophyses antérieures (Locustidae, Peytoureau, 1895); pertan-
dro, epifallo (Wantidae, Berlese, 1909); hache (Want'ilae,
Peytoureau, 1805); forcipes interiores, theca, hypophallus
(Blattidae, Wesché, 1008).
3° Valves inférieures : praepenalis, basipenalis (Mantidae,
Berlese, 1882); virga, glans (G7yllidae, Gryllotalpa, Berlese,
1882): valvae penis (ZLocustidae, Berlese, 1882); titillateur
(Blattidae, Peytoureau, 1805); hypophalle (Wantidae, Grvllo-
talpa, Berlese, 1900); massue, crochet (WMantidae, Peytoureau,
1805); paraphallus, spinus titillatorius, cover (Blartidae,
Wesché, 1008); titillator (Miall et Denny, 1886).
e) Epiphalle ou titillateurs. — Petite pièce sclérihée de forme
très variable, située au-dessus des valves et naissant imdépen-
damment d’elles.
Synonymie : titillator (Pkasgonuridae, Locustidae, Brunner,
1876); furca et alae (Phasgonuridae, Berlese, 1882); ungui-
culae penis (Locustidae, Berlese, 1882); titillateurs (Pas gorut-
22 L. CHOPARD.
ridae, Peytoureau, 1895); pièce transversale (Locustidae,
Peytoureau, 1895); periañndro (PAasgonuridae, Berlese, 1900) :
perifallo (Locustidae, Berlese, 1909); epifallo (7 zamnotrizon,
Berlese, 1000).
1) Pseudépiphalle. — Je désigne sous ce nom les valves
supérieures sclérifiées des Gryllides qui s'unissent en une pièce
médiane rappelant l’épiphalle par sa situation.
Synonymie : titillator (Gryllidae, Brunner, 1876); spina et
alae (Gryllidae, Berlese, 1882); spathula et acus (GryLlotalpa,
Berlese, 1882); periandro et epifallo (Gryllidae, Berlese, 1909).
g) Vomer sous-anal. -— Formation fortement sclérifée,
souvent en forme de griffe, située sur le 10° sternite des Phas-
mides mâles.
Synonymie : Vomer subanalis (Pantel, 1800); titillator
(Redtenbacher, 1008).
À) Apophyse phalloide. -— Petite pièce fortement sclérifiée
située au-dessus du pénis chez les Mantidae.
Synonymie : Pénis (Chopard, 1914).
3° Région génitale femelle.
a) Plaque sous-génitale. Dernier sternite visible de l’ab-
domen ou petite pièce intersegmentaire appliquée sur la base de
l'oviscapte (Ænsifera).
Synonymie : plaque sous-anale (Serville 1830); lamina
subgenitalis (Brunner, 1876); lamina . subgenitalis spuria
(Blattidae, Mantidae, Brunner, 1876); plaque sous-génitaie
(Peytoureau, 1805); operculum vaginale (Phasmidae, Bur-
meister, 1838).
b) Epigyne. — Petite pièce homologue de la plaque sous-
génitale des Ensifères et existant seulement chez les Dictyo-
ptères où elle se trouve invaginée comme l’oviscapte.
Synonymie : Lamina subgemitalis (lattidae, Brunner,
1876); epigynium (WMantidae, Berlese, 1882).
c) Oviscapte. — Ensemble de l’armure.
4
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 23
Synonymie : Oviscapte, ovipositor, egg valves, Legescheide,
Legerohre, vagina; apophyses podicis (Locustidae, Berlese,
1882).
d) Valves supérieures de l'oviscapte.
Synonymie : l'ergorhabdite (Lacaze-Duthiers, 1853) ; oberen
Blätter (Graber, 1870); vagina superior (Brunner, 1876);
lamina superior (Berlese, 1882); valves supérieures (Saussure,
1870); apophyses superiores podicis (Zocustidae, Berlese,
1882); apophyses génitales supérieures (Peytoureau, 1895).
e) Valves inférieures de l'oviscapte.
Synonymie : Sternorhabdite (Lacaze-Duthiers, 1853) :
unteren Blätter (Graber, 1870); valves inférieures (Saussure,
1870); vagina inferior (Brunner, 1876); lamina imferior (Ber-
lese, 1882) ; apophyses inferiores podicis (Locrstidae, Berlese,
1882); apophyses génitales inférieures (Peytoureau, 1895).
f) Valves internes de l'oviscapte.
Synonymie : Sternite ou gorgeret (Lacaze-Duthiers, 1853);
vagina superior interna (Brunner, 1876); gorgeret (Graber,
1870); gladium (Berlese, 1882); lobi membranacei (Locus-
tidae, Berlese, 1882); apophyses génitales accessoires (Peytou-
reau, 1895).
g) Pileolus. —— Petite pièce appliquée sur les valves supé-
rieures, à leur base, représentant ce qui reste du 8° sternite.
Synonymie : Epimérite (Lacaze-Duthiers, 1843); Seiten-
stück (Graber, 1870); pileolus (Phasgonuridae, Berlese, 1882);
squamula terebrae (Gryllilae, Berlese, 1882) ; squamula
(Locustidae, Berlese, 1882); baguette (Blattidae, Peytoureau,
1805); support de l’apophyse génitale supérieure (Paasgonu-
ridae, Peytoureau, 1895).
}) Apophyses internes des valves de l'oviscapte. —- Ces
longues apophyses, très développées chez les Loctstidae,
peuvent être homologuées à certaines pièces de la base de l'ovi-
scapte des Blarhidae.
Synonymie : Styli (Berlese, 1882); cacolet et pièce trapé-
zoide (Blattidae, Peytoureau, 1895). :
24 L. CHOPARD.
1) Valve. -— Extrémité de l'oviducte présentant deux lèvres
imembraneuses accolées à la base de l’oviscapte; n’est bien
développée que chez les Ensifères.
Synonymie : Vulva (Brunner, 1870).
Cette rapide énumération, jointe à l'exposé sommaire des
travaux fourni dans les pages précédentes (1), peut donner une
idée de l'état actuel de la question. On peut voir que des diver-
gences de vue assez sérieuses subsistent sur la plupart des
points et, comme Je l'ai dit plus haut, une étude nouvelle est
désirable tant au point de vue des sujets litigieux que de la
question presque neuve de l'organe copulateur. Restent donc
à fixer les conditions dans lesquelles cette étude doit être entre-
prise pour donner des résultats intéressants et permettre de
déduire des considérations générales applicables à l'ordre
entier des Orthoptères. À ce sujet, j'estime particulierement
nécessaire d’étendre une étude de ce genre à un grand nombre
de types et non pas de la limiter à quelques espèces choisies
arbitrairement. Parmi les formes innombrables d'insectes, 1l
est infiniment difficile de choïsir celles qui peuvent représenter
les caractères moyens d'un groupe et nul ne peut se flatter de
connaître ces caractères sans un long et pémible apprentissage.
le n'ai donc pas hésité à consacrer une importante partie des
pages qui vont suivre à la description et la figuration des
variations présentées par l'armure génitale dans toute la série
des Orthoptères. J'ai dû, à mon grand regret, faire le plus
grand nombre de ces descriptions sur des cadavres desséchés
ou momifiés dans l'alcool. Ce n'est, certes, pas là ma façon
de comprendre l'étude des êtres vivants; même au point de
vue purement morphologique, on ne peut les connaître dans
ces conditions que d’une façon très imparfaite Cependant, dans
le cas présent, la nécessité de tenir compte de nombreuses
(1) Il a paru, depuis le dépôt de ce manuscrit, un travail très important,
que je n’ai malheureusement pas pu analyser, auquel je renvoie le lecteur :
E. M. WALkER. The terminal abdominal structure of Orthopteroid Insects.
A phylogenetic study (A»». ent. Soc. Am., XII [1919], pp. 267-316, pl. 20-28).
mr
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 25
formes de provenances diverses ne me permettait pas le choix
d'une autre méthode.”
Le plan que je me propose de suivre au cours de ce travail
est donc le suivant
1° Choisir dans chacune des grandes fanulles d'Ortho-
ptères (1) un type à décrire très complètement, mâle, femelle
ct développement des armures dans les deux sexes ;
2° Etudier dans chaque famille les modifications subies par
cette forme typique chez un certain nombre d'espèces;
3° Synthétiser les résultats obtenus et en tirer les conclu-
sions morphologiques et phylogéniques.
La méthode suivant laquelle a été effectuée l'étude des types
principaux demande quelques explications. J'ai laissé en effet
de côté les organes internes qui ont été bien étudiés, m'atta-
chant surtout à la morphologie de l'armure externe chez l'adulte
et au cours du développement. Je me suis borné à mdiquer
l'emplacement des orifices naturels par rapport aux sclérites
abdominaux et les principaux muscles utiles à connaître pour
comprendre le fonctionnement des organes. |
Le choix des espèces types n'a pas été laissé tout à fait
au hasard; 1l me fallait en effet des espèces assez communes
pour pouvoir disposer de nombreux exemplaires et dont l'éle-
vage facile permettait de suivre toutes les phases du dévelop-
pement postembryonnaire.
Comme type de Dictyoptères, J'ai choisi Blatta ortentalis
L.(® et Mantis religiosa L., toutes deux fort communes et
faciles à étudier.
(r) Je divise les Orthoptères en quatre sous-ordres et sept familles qui sont:
Dictyoptera. Fam. Gry/loblattidae, Blattidae, Mantidae.
Ensifera. Fam. Phasgonuridae, Gryllidae.
Phasmodea. Fam. P/asmidae.
Locustodea. Fam. Zocustidae (Acridiidae).
Par suite de l'impossibilité de me procurer des matériaux, je n'ai pas pu
accorder à la si remarquable famille des Gryl//oblattidae une place suffisante
dans mon travail.
(2) Une espèce d’une autre sous-famille que celle des P/aftinae, Blattella
gcrmanica L. par exemple, aurait mieux représenté le caractère de la famille
au point de vue de l’organe copulateur; la difficulté de me procurer des
matériaux m'a fait choisir la Blatte la plus commune chez nous et la plus
facile à élever.
26 L. CHOPARD.
Pour les Ensifères, j'ai pris le Gryllomorphe (Gryllomorpha
dalmatina Ocsk.), espèce domestique dont j'ai pu faire l’éle-
vage complet et PAolidoptera femorata Fieb., Decticinae assez
commun dans le midi de la France et que J'ai pu élever
également depuis l'œuf.
Orthacanthacris aegyplia L. m'a fourni un bon type de
Locustidae.
Enfin, Je dois mentionner spécialement le type de PAas-
mridae. 1 était en effet difficile de se procurer une espèce de
ce groupe dont les deux sexes fussent représentés à peu près
également et dont l'élevage fût possible. Je dois à M. l'abbé
FOUCHER la bonne fortune d’avoir eu à ma disposition un
Phasmide des plus remarquables, remplissant parfaitement
ces conditions. M. FOUCHER a en effet obtenu depuis plusieurs
années, grâce à une méthode et un soin admirables, l'acclima-
tation du superbe Cyfhocrania gigas L. et 1l m'a permis de
puiser dans ses élevages les matériaux nécessaires à mes
recherches; qu’il me soit permis de lui en témoigner ici mes
plus vifs remerciements. Je tiens également à remercier M. le
Prof. PBOUVIER qui, avec son extrême obligeance habituelle,
m'a autorisé à étudier de nombreux spécimens appartenant aux
riches collections du Muséum national d'Histoire naturelle.
D'autre part, M. René OBERTHÜR et les Directeurs de la
Revue /zsecta m'ont grandement facilité, malgré les difficultés
actuelles, l’impression de cette thèse et ont droit, de ce fait, à
toute ma reconnaissance.
Ce m'est enfin un agréable devoir de témoigner ma profonde
gratitude à mes professeurs de la Sorbonne et tout particu-
lièrement à M. le Prof. PRUVOT dans le laboratoire duquel
J'ai pu terminer ce travail.
RECHERCHES
SUR
LA CONFORMATION ET LE DÉVELOPPEMENT
des derniers segments abdominaux chez les Orthoptères.
IL — Conformation générale de l’Abdomen
a) Constitution du segment abdominal typique.
H. DE LACAZE-DUTHIERS a donné en 1853 un schéma de la
constitution du segment abdominal des Insectes qui est encore
accepté, sans modifications importantes, par les auteurs récents.
Théoriquement chaque segment abdominal ou urite est composé
de deux demi-anneaux sclérifiés réunis de chaque côté par
deux pièces latérales disposées un peu obliquement l’une
au-dessus de l’autre; les deux demi-anneaux portent les noms
de tergite et sternite (ou urotergite et urosternite); les pièces
latérales ou pleurites sont appelées épimérites et épisternites,
la première étant au-dessus et un peu en arrière de la seconde.
Dans la pratique, et chez les Orthoptères en particulier, on
constate que ce schéma est plus ou moins profondément modifié
d’après les processus suivants :
1° Par réduction de certaines des pièces sclérifñiées typiques.
Cette réduction s’observe sur tous les anneaux de l’abdomen
et porte tout d’abord sur les pièces pleurales. Celles-ci sont en
général nulles chez les Orthoptères dont les flancs sont com-
plètement membraneux et présentent seulement deux sillons
délimitant plus ou moins nettement une partie supérieure et
une inférieure que PANTEL (1015, p. 180) désigne sous les noms
d’épiméroide et épisternoide. On rencontre cependant dans
28 L. CHOPARD.
certains cas des traces de sclérifications sur les flancs; les
Plattidae en particulier présentent presque toujours une petite
pièce arrondie portant le stigmate ou le recouvrant légèrement,
intercalée entre le tergite et le sternite et plus ou moins inti-
nement soudée au premier;
cette pièce, considérée comme
un pleurite par PEYTOUREAU
(1805, p. 54), semble plutôt
avoir la valeur d’une formation
secondaire, détachée du tergite,
et Jouant le rôle d’une sorte
d’opercule vis-à-vis du stig-
mate. La même origme doit
être attribuée aux petites p èces
FiG. I. _— Schéma de la constitution £Clérifiées situées sous le stig-
d'un segment abdominal chez les
mate chez les 7'e/riginae, les-
Orthoptères (Phasmidue), d’après
PANTEL ; t, tergite: s, sternite; em, Quelles sont formées par la
Épumereide GE éDienone. portion réfléchie du bord laté-
ral du tergite qui se trouve plus
ou moins nettement «séparée de celui-ci. Enfin J'ai rencontré
chez une espèce de Decticinae (Chelidoptera bicolor Phil.) une
structure tres exceptionnelle consistant dans la présence d’une
grande pièce latérale sur le 8° urite seulement. Ici encore, il
s’agit manifestement d’une formation secondaire détaché du
tergite et non d’un pleurite primitif. On peut noter que
les stigmates sont portés par les flancs chez les Ensifères
seulement tandis que, dans tous les autres groupes, — sauf,
d’après PANTEL, certains PAasmidae les orifices respira-
toires sont situés sur les bords latéraux des tergites.
La réduction des pièces sclérifiées peut également se montrer
a la face inférieure de l’abdomen. C’est surtout chez les :
Phasgonuridae que les sternites ont tendance à disparaître, et
certains Æphippigerinae par exemple ne portent plus que de
très petites plaques tenant le milieu de l’arceau ventral. Le
1°" sternite est généralement très réduit dans le même groupe,
ainsi que chez les Gryllidae et chez les Dictyoptères. Par contre,
ce même stermite est toujours bien développé chez les Phasmidae
et les Zocustidae, et il se soude plus ou moins intimement avec
le métasternum.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 29
Les tergites sont toujours très bien sclériñés 1) dans tous les
groupes, le 1° ayant toutefois tendance à se raccourcir, chez
les Dictyoptères surtout, et se soudant complètement au méta-
FIG. II. — Pièces sclérifiées secondaires développées sur les flancs de différents
Orthoptères; 4, chez un Blattidae (Leucophaea Striata Kirby); B, chez un
Locustidae (Acrydium bipunetatum 1); C, chez un Phasgonuridae (Chelidoptera
bicolor Phil.) ; 4, pièce secondaire ou faux pleurite.
notum chez les Phasnndae; quant aux tergites apicaux, ils
montrent constamment une disposition très particulière sur
laquelle 1l y aura lieu d’insister en discutant la question du
nombre des sclérites abdominaux.
2° Par division longitudinale des pièces sclérihiées.
Cette division s’observe d’une façon constante sur les
derniers segments de l’abdomen et sur les sternites seulement ;
elle a été déjà signalée par BERLESE, en 1882, qui a reconnu
l’importance jouée par ce processus dans la formation de
l’armure génitale des deux sexes. On peut prévoir par suite
que cette division, débutant par les sternites apicaux, s’étendra
en avant jusqu’à la base de l’armure génitale. Les sternites qui
se trouvent ainsi modifiés sont tout d’abord le 11° et le 10°,
lesquels contribuent à la formation des valves anales ®; chez
les Phasmidae la division du 10° sternite ne s’étend que sur
la partie apicale, ce sternite étant beaucoup plus allongé que
dans les autres groupes. Cette modification est constante dans
(1) Sauf le 112 qui, d’après HEYMONS, n'existe que chez l'embryon.
(2) Les auteurs récents, BERLESE en particulier, admettent que Île
10® sternite est absorbé dans la formation des pièces génitales — chez le mâle
tout au moins —; j'ai déjà indiqué une opinion toute différente à ce sujet
1017, p. 107) et aurai l’occasion d'y revenir au cours du présent travail,
30 L. CHOPARD.
les deux sexes et ne s’étend guère plus loin dans le sexe mâle;
on y observe cependant une tendance très nette à la division
longitudinale de la plaque sous-génitale ou 0° sternite et, dans
un cas très exceptionnel (chez un Blattide, LZeucophaea striata
Kirby), j'ai pu observer la division presque totale de ce dernier,
lequel est alors soudé aux pièces génitales. Dans le sexe femelle
on constate d’une façon régulière la division des 0° et 8°
sternites, le premier prenant une part importante à la formation
de l’oviscapte, le second étant plus ou moins complètement
divisé et rejeté latéralement en deux pièces séparées à la base
de l’oviscapte.
b) Nombre des segments abdominaux.
Tandis que BRUNNER VON WATTENWYL (1876, p. 4) attri-
buait aux Orthoptères 10 segments abdominaux, les auteurs
plus récents semblaient d’accord pour compter 11 urites, en
considérant les valves anales comme équivalant à un urite
terminal. Cependant, quelques-uns des travaux parus récem-
ment posent à nouveau la question et la résolvent différem-
ment, le nombre 12 semblant devoir être considéré comme le
nombre typique des segments abdominaux chez ies Ortho-
ptères. En présence de ces opimions différentes sur une question
touchant de près à la morphologie générale de tous les Insectes,
il est intéressant de passer en revue et de confronter les faits
sur lesquels les auteurs appuient leurs théories.
1° Cas des jeunes Locustidae.
La conformation spéciale des derniers tergites chez les jeunes
Locustidae a apporté le premier et, semble-t-1l, un des meilleurs
arguments en faveur de la dernière opinion exprimée. Déjà
notée par PEYTOUREAU (1805, p. 118), il semble que ce soit
BERLESE (1000, p. 257) qui en ait fait ressortir l’importance.
Rappelons brièvement les faits :
Chez les Locustides adultes, il existe au-dessus de l’anus
une grande plaque suranale s’étendant depuis le 0° tergite
jusqu’à l’apex de l’abdomen; antérieurement cette plaque
semble limitée par deux lignes carénées obliques qui sont
considérées habituellement comme les sutures limitant posté-
rieurement le 10° tergite; par suite, celui-ci se trouverait assez
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 31
large sur les côtés, mais presque nul au milieu. Si l’on observe
des jeunes individus, jusqu’au 3° âge environ, on constate qu’il
existe à peu près au milieu de la plaque suranale une suture
2. €
F1G. IT. — Derniers tergites de jeunes Locustidae; A, Pyrgomorpha conica Oliv.:
B, Stauroderus bicolor Charp.; C, Chortippus pulvinatus Fisch.-Wald, (x30 env.) :
10, 10° tergite; 12, 12° tergite ou valve anale supérieure.
transversale droite ou un peu arquée; cette suture, très nette à
l’éclosion, s’efface peu à peu et disparaît en général complè-
tement après la 3° mue.
Il est évident que si
l’on considère les lignes
carénées dont j'ai parlé
plus haut comme une
suture, limitant le 10°
tergite, la nouvelle higne
divisant la plaque sur-
anale délimitera un 11°
etrun. 12° tergite, Cette
opinion, qui semble la
plus logique, corres-
pond-elle à la réalité?
Tout d’abord, les
lignes dont il est ici
question ont-elles la
même valeur au point
: F1G. IV. — Coupe parallèle au plan sagittal de
de vue morphologique. l'extrémité abdominale d’un jeune Stauroderus
Nous avons dit que la bicolor Charp., X40; 6 à 12, 6° à 12° tergites;
V à IX, 5° à 9° sternites.
première de ces lignes,
celle qui persiste jusqu’à l’âge adulte, en s’accentuant même,
32 L. CHOPARD.
est une ligne carénée, généralement bien nette sur les côtés,
mais plus ou moins atténuée au milieu. Cette ligne ne semble
pas présenter les caractères d’une suture, et les coupes parallèles
au plan sagittal ne montrent m1 invagination de la cuticule,
ni diminution de l’épaisseur de la couche indurée indiquant
le passage d’un sclérite à un autre. Il semble donc qu’on puisse
considérer cette ligne comme une carène n’ayant pas la valeur
morphologique d’une suture et homologue des carènes que l’on
rencontre sur le 10° tergite de nombreux Orthoptères, et en
15 C:
FIG. V. — Derniers tergites chez quelques Locustidae adultes; À, Pyrgomorpha
conica Oùv. gg; B, Pyrgomorpha conica ©; C, Acrydium bipunectatum LL.
(XI18 env.); 10 et 12, 10° et 12° tergites. ;
particulier des Phasgonuridae. La limite réelle du 10° tergite
serait donc reportée à la suture transitoire située au milieu de
la plaque suranale, celle-ci disparaissant, suivant un processus
de contraction fréquent chez les Locustidae, et s'étendant en
avant parfois jusqu’au 0° tergite (Calliptamus). On peut citer à
l’appui de cette opinion le fait que, chez certaines espèces
(Chortippus pulvinatus Fisch. Wald.), la carène basale du
10° tergite est fort peu développée chez les jeunes individus,
alors que la suture apicale est marquée d’une façon très nette,
tandis que des groupes entiers montrent une suture persistante
à l’apex de ce même 10° tergite. Les Pyrgomorphinae, les
Pamphaginae et les Eumastacinae conservent ainsi très nette-
ment la suture primitive jusqu’à l’état adulte; mais ce sont les
Tetriginae qui offrent les caractères les plus intéressants à ce
sujet. Ici non seulement la suture primitive persiste, mais la
carène basale est arquée en dehors au lieu d’être arquée en
dedans; de ce fait, elle présente un aspect complètement diffé-
rent de la carène des autres groupes et ne rappelle plus aucu-
nement une ligne suturale déhimitant deux tergites.
“Lie
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 33
2° Cas des embryons de Gryllotalpa, Gryllus, etc.
Plusieurs auteurs récents, CHOLODKOWSKI, WHEELER et
surtout HEYMONS, dans ses belles études sur l’embryologie des
Orthoptères, sont arrivés à la conclusion que le nombre des
segments abdominaux chez les Insectes est normalement de
douze. Dans son premier grand travail sur l’embryologie,
HEYMONS (1805, p. 28) aborde la question en ces termes
« Auf das 11 Abdominalsegment welches als Extremitätenpaar
die Cerci trägt, und auch (PAyliodromia) mit einem echten
Côülomsäckchenpaar versehen sein kann, folgt nach meiner
Auffassung noch ein zwôlfter Endabschnitt. Derselbe ist
durch den Besitz der Afteroffnung ausgezeichnet, enthält zwar
Mesoderm, aber keine Ursegmente und entbehrt der Extremi-
tâten. Er würde etwa dem Telson der Crustaceen entsprechen
und als Analsegment bezeichnet werden kônnen ». Ainsi
présentée la question ne semblait pas résolue dans un sens
nettement différent de celui de certains travaux antérieurs, les
valves anales ayant été déjà considérées comme formant un
segment terminal distinct. Mais l’auteur, dans plusieurs notes
ultérieures, a précisé sa pensée et indiqué qu'il existait chez
l'embryon un 11° urite portant les cerques; cet urite, intercalé
entre le segment préterminal des adultes et la valve anale
supérieure, disparaissant complètement après l’éclosion ().
Les valves anales inférieures seraient pour lui formées seule-
ment par la partie sternale du 12° urite; comme je l’ai déjà
fait observer (1917, p. 108), 1l semble bien cependant que deux
urites prennent part à la constitution de ces valves. Il n’y a,
d’ailleurs, aucune impossibilité à concilier cette opinion avec
la présence d’un 11° urite embryonnaire, mais 1l faut admettre
que la partie ventrale de celui-ci persisterait et prendrait part
à la formation des valves anales inférieures; quant à la valve
anale supérieure, elle constituerait seule le 12° urite ou telson.
3° Cas des Carausius.
On doit à J. PANTEL (1917, p. 280) une remarque très inté-
ressante sur la conformation de la valve anale supérieure de :
(1) HEYMONS cherche chez de très jeunes Gry//us des traces de ce segment,
mais les figures qu’il donne sont beaucoup moins démonstratives que lorsqu'il
s’agit des embryons.
34 L. CHOPARD.
certains Phasmides (Carausins Br.) : tandis qu’en général cette
pièce forme une très petite plaque triangulaire située au-dessus
de l’anus, elle montre ici une division transversale très nette
délimitant deux petits articles dis-
tincts. L'auteur admet par suite qu’il
s’agit d’un 11° et d’un 12° tergites rudi-
mentaires, qu’1l pense pouvoir assimiler
d’une part à ces mêmes pièces, telles
que les définit HEYMONS, d’autre part
aux deux parties de la plaque suranale
des jeunes Zocustidae.
Il semble parfaitement logique de
considérer la valve anale supérieure de
Fig. VI. — Derniers tergités" certains Carauszu5 comme formée par
de Carausius morosus Br.
d’après PANTEL; 9 à 13, 9 deux tergites rudimentaires, mais ceux-
à 13° tergites; €, cerques.
ci ne peuvent pas, à mon avis, être
homologués à la plaque suranale des Locusiidae, car, comme
je lai indiqué plus haut, je ne considère pas celle-ci comme
formée par un 11°et un 12° tergites. En ce qui concerne l’assi-
milation aux 11° et 12° tergites d’'HEYMONS, il faudrait
pour l’admettre que deux conditions exceptionnelles fussent
réalisées chez les Phasmides :
1° Que le 11° tergite, qui, d’après HEYMONS, disparaît chez
les autres Orthoptères après la période embryonnaire, persistit ;
2° Que le 12° tergite qui forme, dans la plupart des cas, une
valve anale supérieure, disparûüt 1c1 avant le 11°.
Par suite, la valve anale supérieure, qui représente chez tous
les Orthoptères le tergite terminal (11° pour certains auteurs,
12° pour HEYMONS), représenterait chez la plupart des
Phasmides 1) le tergite préterminal (11° tergite embryonnaire
d’'HEYMONS) et ne serait par conséquent pas homologue à celle
des autres Orthoptères.
Rien ne s'oppose évidemment à la réalisation de ces condi-
tions exceptionnelles, mais la comparaison des Phasmides avec
_les types des autres familles amène plutôt à considérer la
formation particulière observée chez les Carausius soit comme
un dédoublement secondaire du tergite terminal, soit plutôt
(1) Sauf lorsqu'elle est double comme chez les Carausius étudiés par
PANTEL. :
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 35
comme résultant de la persistance d’un tergite postérieur au
tergite terminal des autres Orthoptères, et qui serait par
conséquent un 13° tergite.
En résumé, des trois ordres de faits envisagés ici, le premier
ne semble pas devoir être retenu; le second nous montre qu’un
11° urite existe chez les embryons d’Orthoptères, mais ses
parties tergales disparaissent toujours après la période
embryonnaire, ses parties sternales concourant à la formation
des valves anales; le troisième semble indiquer, chez certains
Phasmidae seulement, la présence d’un 13° tergite rudimen-
taire. Les cerques appartiendraient toujours au 11° segment
abdominal.
Nous sommes donc amenés à considérer que l’abdomen des
Orthoptères est primitivement composé de 11 somites complets,
dont le 11° cependant n’est plus représenté après la période
embryonnaire que par les cerques et par ses parties sternales (1);
en arrière de ce 11° sternite se trouve une plaque ou telson
servant à l’occlusion de l’anus, à laquelle ne correspondent pas
de lames sternales; cette plaque peut donc être considérée
comme un 12° somite incomplet qui, dans certains groupes
(Phasmidae), est soudé à un 13° tergite tout à fait rudimentaire
et en voie de disparition.
La formule segmentaire de l’abdomen des Orthoptères peut
donc être, d’une façon générale, comprise comme suit :
Tergites : I (Réduit ou soudé au métanotum) +11 +111 +1IV
+V+VI+VI+VINI+IX +X + XI (nul chez l’adulte) + [XII
+ XIIT (valve anale supérieure) |. ;
Sternites : | (réduit ou soudé au métasternum) + [1 +111 +1IV
+V+NVI+VITEVII+IX+[X+XI (valves anales infé-
rieures) |.
c) Segments intéressant les régions périanale et génitale.
Sur les douze ou treize segments abdominaux dont nous
venons de reconnaître l’existence chez les Orthoptères, un
certain nombre seulement nous intéresseront particulièrement
(1) Par suite de la disparition de ce 11° tergite après l’éclosion, il se
trouvera, dans l'étude des individus adultes ou même jeunes, une lacune dans
la série des tergites abdominaux ; nous nous trouverons ainsi amenés à décrire
un 10® et un 12 tergites sans avoir à citer jamais le 11°.
1 ee 1
30 L. CHOPARD.
au cours de ce travail; ce sont ceux qui ont subi une adaptation
spéciale en rapport avec le fonctionnement de l’anus ou qui
concourent plus ou moins étroitement à la constitution de
l’armure génitale dans les deux sexes.
On peut donc, pour la facilité de l’étude, diviser les sclérites
composant l'extrémité abdominale en deux groupes; l’un
comprendra les pièces entourant l’anus et formera la région
périanale; l’autre, les pièces entourant l’orifice génital et
donnant naissance à l’armure génitale; ce sera la région
cénitale. |
1° Région périanale.
L’anus se trouve placé entre un système de trois valves qui
assurent son fonctionnement et aux bords desquelles sont
insérées les membranes périanales; 1l existe une valve supé-
rieure et deux valves inférieures. Les sclérites formant ces
valves sont ceux qui intéressent directement la région péria-
nale; ce sont :
1° Le 12° tergite et le rudiment du 13°, quand celui-ci existe;
ils forment la valve anale supérieure ;
2° Les 10° et 11° sternites, qui sont généralement divisés le
long de la ligne médiane et soudés entre eux par leurs bords
externes, leurs bords internes restant écartés et donnant inser-
tion à la membrane périanale; chacune des deux moitiés ainsi
obtenues forme une des valves anales inférieures.
D'une façon un peu moins directe, les 11° et 10° tergites se
trouvent intéressés par cette même région et présentent des
modifications souvent très remarquables. Le premier de ces
tergites, nous l’avons vu, n’est représenté qu’à la période
embryonnaire, mais près de ses bords latéraux sont insérés les
cerques, appendices très caractéristiques des Insectes inférieurs
et d’une grande importance, tant au point de vue morpholo-
gique que phylogénique. Le 10° tergite, par contre, est toujours
bien développé et montre souvent une tendance à surplomber
les tergites suivants.
C'est, en effet, une caractéristique des sclérites terminaux
de l’abdomen de présenter une tendance à l’invagination
autour de l’orifice anal. C’est ainsi que, comme le remarque
PANTEL (1018, p. 203), le 13° tergite des Phasmidae est inva-
giné sous le 12°, celui-ci présentant lui-même une tendance très
mA
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SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 3/
générale, dans tous les groupes, à disparaître sous le 10°. Cette
tendance est poussée à l'extrême chez les Dictyoptères et
surtout les Blattidae, chez lesquels le 12° tergite est souvent
nul ou réduit à un petit tubercule membraneux. Les sternites
montrent dans la formation des valves anales inférieures la
réalisation du même processus, le 11° sternite s’invaginant à la
suite de l’orifice anal et se trouvant par suite superposé au 10°.
ie VII.
ï de
ï CAE x
Re a V
i /
X
Potexl
FiG. VII. — Coupe longitudinale schématique indiquant la constitution de l'extrémité
abdominale chez les Orthoptères g' et 9 adultes; 8 à 13, 8° à 13° tergites;
VIII à XI, 8° à 11° sternites; &, orifice anal; g, orifice génital.
2° Région génitale.
Le cas est ici différent suivant le sexe considéré. Chez le
mâle l’orifice génital est toujours situé entre les 09° et
10° sternites et l’armure génitale prend naissance dans la
membrane unissant ces deux sternites. Contrairement à
l'opinion de BERLESE, nous verrons qu'aucun sclérite ne prend
part à la constitution de cette armure. Par suite, la région
génitale, chez le mâle, ne semble devoir intéresser que la
membrane au milieu de laquelle débouche l’orifice génital;
cependant, le 0° sternite présente, d’une façon constante, des
modifications concomitantes du développement des pièces
génitales; il forme généralement une plaque sous-génitale
protégeant l’organe copulateur et est, morphologiquement et
physiologiquement, inséparable de ce dernier.
Chez la femelle, l’orifice génital est un peu plus variable
comme situation, se trouvant soit entre les 7° et 8° sternites, soit
au milieu du 8° ou entre celui-ci et le 0°. Dans tous les cas, 1l est
entouré d’une armure génitale plus développée que celle du
38 L'1CHOPARD;
mâle et à la formation de laquelle prennent toujours part les 8°
et 0° sternites.
Si donc nous nous bornons à examiner les pièces entourant
directement les orifices anal et génital, nous aurons à nous
occuper des somites IX à XII (XIII chez certains Phasmides)
pour les mâles et VIII à XII (XIII chez les mêmes Phasmides)
pour les femelles. Mais les modifications profondes subies par
ces segments terminaux ont leur retentissement sur les segments
précédents et notre étude devra porter souvent sur tous les
urites apicaux jusqu’au 7° et même 6° inclusivement.
C’est donc l’étude détaillée de ces segments apicaux de
l’abdomen que nous allons maintenant entreprendre.
* *
DICTYOPTERA
Fam. BLATTIDAE
Type étudié : Blatta ortentalis. Linné.
MÂLE
RÉGION PÉRIANALE. — Cette région présente à l’étude la
plaque suranale, les cerques et les valves anales.
Plaque suranale. -— La plaque suranale est formée par le
dernier tergite apparent de l’abdomen, c’est-à-dire le 10° ter-
gite, qui est très grand, dépassant l'extrémité abdominale
et surplombant les valves anales. Sa forme est assez réguliè-
rement rectangulaire, à bord postérieur droit, angles un peu
arrondis; 1l est environ quatre fois plus large que long; son
bord postérieur est libre, très aminci. Les bords latéraux sont
un peu obliques et viennent, après avoir contourné la base des
cerques, au contact des valves anales inférieures, à leur bord
externe,
Valves anales. — Les valves anales sont réduites aux deux
valves inférieures, la valve supérieure formant simplement un.
très petit triangle membraneux situé au milieu des valves infé-
rieures, entre celles-ci et la plaque suranale. Les valves infé-
rieures forment deux grandes plaques triangulaires, à bord
postérieur un peu convexe et angle externe arrondi; elles sont
déprimées, très amincies aux bords postérieur et externe, plus
large au bord interne, lequel est membraneux. Elles présentent
une face supérieure et une face inférieure, toutes deux sensi-
blement égales, noirâtres, unies en une mince lamelle aux bords
postérieur et externe, écartées et réunies par la petite surface
membraneuse du bord interne. L’angle latéral du 10° tergite
vient, de chaque côté, au contact de l’angle externe de la valve
anale inférieure. On peut donc considérer celle-c1 comme
40 LL GHOPARD:
formée par une moitié du 10° sternite soudée à une moitié
du 11° sternite, la surface inférieure correspondant au 10° ster-
nite. La soudure, très complète extérieurement et postérieu-
rement, est moins intime intérieurement, où les bords des deux
demi-sternites se trouvent éloignés et unis par une membrane.
L’anus s’ouvre entre les valves inférieures et le petit triangle
membraneux représentant la valve supérieure.
Cerques. — Les cerques sont insérés à la base du 10° tergite,
de chaque côté, au-dessus des valves anales; leur base est
entourée d’un anneau chitineux complet formé, du côté supéro-
externe, par le bord latéral du 10° tergite; du côté inféro-
interne, par un demi-anneau très mince, isolé dans la membrane
unissant les valves anales à la plaque suranale. Les cerques
sont assez longs, un peu renflés au-dessus de la base, très
amincis vers l’extrémité; leur face supérieure est déprimée,
presque glabre, leur face inférieure convexe, pubescente. Ils
sont formés de 14 articles un peu plus longs au milieu qu'aux
deux extrémités; le dernier article est très étroit, subaigu à
lapex
RÉGION GÉNITALE. La région génitale comprend la
plaque sous-génitale, les styles, les valves génitales et le pénis.
Plaque sous-génitale. — T:a plaque sous-génitale est formée
par le 0° sternite qui est très développé, environ deux fois aussi
long que le sternite précédent. Elle est assez bombée à la base,
un peu déprimée le long des bords latéraux et postérieur; sa
surface est glabre dans la partie bombée, faiblement pubes-
cente dans la partie déprimée. Les bords latéraux sont courts,
faiblement convexes, formant avec le bord postérieur un angle
obtus et arrondi. Le bord postérieur est assez fortement convexe
et donne insertion, de chaque côté, près de l’angle externe, au
style. La face interne de la plaque sous-génitale est presque
entièrement libre, donnant seulement insertion, à sa base, à
une fine membrane qui l’unit aux pièces génitales.
Styles. _— Les styles sont deux petits appendices insérés,
comme nous venons de le voir, sur le bord postérieur du
0° sternite, un peu ‘au-dessus des angles externes de celui-ci.
A leur base, le bord du sternite se dédouble, formant une petite
cavité articulaire aux bords de laquelle s’insère la membrane
fixée d’autre part à la base du style; celui-ci conserve donc
\
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. AI
une grande mobilité. La forme des styles est celle d’une longue
tigelle très mince et un peu incurvée en dedans; leur longueur
est à peu près égale à celle de la plaque sous-génitale. Ils sont
recouverts d’une pubescence rare et courte, leur apex est
arrondi.
Valves génitales. — Au premier coup d’œil, l’ensemble des
pièces génitales forme un amas désordonné de petites pièces
de formes bizarres et complètement asymétriques; on peut
cependant y reconnaître, en outre du pénis proprement dit,
deux groupes superposés et réunis par leurs bords externes de
telle façon que les pièces supérieures droite et gauche sont
unies aux pièces symétriques inférieures. Nous étudierons ici
ces deux groupes sous le nom de valves génitales.
La valve supérieure droite forme, à sa base, une masse assez
épaisse et en partie membraneuse, arrondie du côté externe;
du côté interne et à l’apex, elle est au contraire très amincie en
forme de lame chitineuse divisée en deux parties apicales diver-
gentes, en forme de crochets ; le crochet interne forme une sorte
de petite fourche à deux dents dirigée vers la base des pièces
génitales ; le crochet externe est long et grêle, à pointe un peu
tordue et dirigée vers la face externe.
La valve supérieure gauche est assez étroite, formant une
espèce de capuchon chitineux qui couvre le bord apical externe
du pénis; son bord externe est épaissi vers la base, sur la moitié
de sa longueur, présentant une lame chitineuse étroite, garnie
de petites aspérités aiguës, dirigées en avant. Vers la face
interne, la valve devient membraneuse et s’unit, à sa base, avec
la valve supérieure droite.
La valve inférieure droite est une grande plaque chitineuse,
bien délimitée, élargie et arrondie à l’apex, assez étroite vers
la base, qui se termine par une petite lame transversale rejoi-
gnant la valve gauche.
La valve inférieure gauche, large à la base, se divise vers le
milieu en deux parties; la moitié interne se replie près de la
base, du côté interne, présentant une pièce inférieure portant
un prolongement en bec aigu, tourné vers la valve droite, et
une pièce supérieure étroite, allongée, divisée au sommet en
deux lobes dont l’externe arrondi, l’interne aigu; large et
lamellaire, la moitié externe s’allonge en un étroit processus,
42 L. CHOPARD.
dépassant toutes les autres pièces du complexe génital, bifide
a l’apex.
Les valves droites, supérieure et inférieure, sont umies par
une pièce interne assez volumineuse, s’articulant avec la valve
supérieure, à la fois, par son bord supéro-externe et par un
épaississement interne quadrangulaire; l'articulation avec la
valve inférieure est plus simple et se fait par l’angle supéro-
interne de la pièce interne qui présente une plaque inférieure
assez développée.
Les valves gauches sont unies par leurs bases sans interpo-
sition d’une pièce spéciale, si ce n’est une fort petite pièce
triangulaire placée au point d’articulation de la valve supé-
rieure et de la valve inférieure.
Pénis. —_ Le canal éjaculateur débouche au milieu de ces
pièces compliquées, à la base de la face interne d’une pièce
arrondie à l'extrémité, faiblement chitinisée, qui peut être
considérée comme le véritable pénis; son bord externe se trouve
en partie caché sous le repli formé par la valve supérieure
gauche; son bord interne est en grande partie membraneux,
hbre.
MUSCULATURE. __ Les muscles qui unissent l’armure
génitale à l'abdomen semblent tous jouer le rôle de ré/racteurs;
on peut en compter six qui, sans être disposés d’une façon
absolument symétrique, se correspondent assez nettement à
droite et à gauche. Du 0° tergite partent deux rétracteurs assez
forts, allant s’insérer à la base commune des valves droites et
gauches: les autres muscles partent du 8° sternite et vont
s’insérer, à droite sur la pièce interne et à la base de la valve
inférieure, à gauche près de la base du pénis et au bord externe
de la valve inférieure. La musculature propre de l’armure
copulatrice a été étudiée avec beaucoup de soin par PEVTOU-
REAU (1805, p. O9).
FEMELLE
RÉGION PÉRIANALE. — En outre des organes étudiés chez
le mâle, cette région intéresse, chez la femelle, les 7°, 8°
et 0° tergites.
Tergites VII-IX.-_ Le 7° tergite présente un développement
plus considérable que les précédents ; son bord postérieur est
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 4.3
très fortement convexe, un peu échancré à l’apex, et vient
couvrir la base de la plaque suranale, les 8° et 0° tergites
étant presque complètement cachés sous lui; ses bords latéraux
sont faiblement convexes, ses angles saillants, aigus; sa
surface, assez fortement bombée, est grossièrement ponctuée
et pubescente. Les 8° et 0° tergites sont très réduits, formant
_deux étroites bandes chitineuses, visibles seulement lorsqu'on
soulève le précédent; leurs angles sont arrondis, très peu
saillants.
Plaque suranale. — La plaque suranale, plus grande que
celle du mâle, est formée comme chez celui-ci par le 10° tergite.
Sa forme est triangulaire, avec les bords latéraux un peu sinués
et l’apex assez largement échancré; elle présente une faible
carène médiane: ses bords latéraux contournent la base des
cerques, ainsi que nous l’avons vu pour le mâle.
Valves anales. — Elles présentent les mêmes caractères que
chez le mâle; leur forme est un peu plus large. Examinées par
la face ventrale qui, nous l’avons vu, représente le 10° sternite,
elles montrent un épaississement basal du bord interne qui
s’unit, sur une faible longueur, d’une valve à l’autre.
Cerques. -— Les cerques sont un peu plus courts et un peu
plus dilatés au milieu que ceux du mâle; leur forme est
semblable mais 1ls ne présentent que 12 articles, peu marqués
en dessous.
RÉGION GÉNITALE. -— Cette région comprend la plaque
sous-cémitale, les 8° et 0° sternites, l’oviscapte et l’épigyne.
Plaque sous-génitale. — Ta plaque sous-génitale est formée
par le 7° sternite; elle est très grande et présente à étudier une
partie proximale, une partie distale et enfin la face interne. La
partie proximale ou basale occupe environ la moitié de la
longueur de la plaque; elle est fixe, légèrement convexe, arti-
culée par son bord antérieur avec le 6° sternite; ses bords
latéraux sont libres, un peu convexes et forment, de chaqüe
côté, un angle postérieur saillant, un peu arrondi, marquant la
limite de la partie distale ou apicale. Celle-ci est plus étroite
que la partie proximale dont elle est séparée par une véritable
articulation, située au niveau des angles postérieurs de la
première, mais interrompue latéralement sur une courte
longueur. Cette seconde partie de la plaque est comprimée en
A4, L. CHOPARD.
carène et divisée en deux moitiés présentant une certaine
mobilité dans le sens latéral; ces deux moitiés, formant des
sortes de valvules à bord inférieur convexe, bord supérieur
droit, sont unies par une membrane très ample, repliée à l’inté-
rieur à l’état de repos, enveloppant l’oothèque lors de la sortie
de cette dernière.
La face interne présente, en outre de la membrane signalée
ci-dessus, deux prolongements arrondis, à demi sclérifiés,
insérés de chaque côté sur la partie basale de la plaque, et
rejoignant, par une membrane plissée, les bords supérieurs de
la partie distale. Ces prolongements forment une sorte de gaîne
qui, au repos, embrasse étroitement entre ses petites plaques
sclérifiées l’oviscapte. 11 faut signaler enfin que la membrane
de la face interne de la plaque sous-génitale forme sous
l'oviscapte une cavité en cul-de-sac dilatable, s'avançant plus
ou moins vers la base de l’abdomen, dans laquelle se loge
l’oothèque avant son expulsion; je donne à cette cavité le nom
de cavité sous-génitale.
Sternites VIII et IX. — De même que les tergites, les 8°
et 9° sternites sont peu visibles chez l’adulte; on trouve le 8°
réduit à deux petites baguettes chitineuses auxquelles s’arti-
culent les valves inférieures de l’oviscapte. En ce qui concerne
le 0° sternite, nous verrons, dans l’étude du développement,
qu’il est bien indiqué chez les jeunes individus et qu’on doit
en rechercher les traces dans les valves supérieures mêmes de
l’oviscapte.
Oviscapte. — L'’oviscapte, bien que peu développé, présente
six valves comme dans les groupes où cet organe atteint son
maximum de perfection. Sa longueur est de 2,5 millimètres
environ, et 1l est profondément caché sous la plaque sous-
génitale; les valves en sont faiblement chitinisées, de longueur
à peu près égale et étroitement appliquées l’une contre l’autre.
Les valves inférieures sont étroites, brunâtres, un peu
incurvées en dehors à la base; leur bord interne est légèrement
renflé en une saillie garnie de poils courts; leur apex est faible-
ment tronqué. Elles sont articulées à leur base sur deux grandes
pièces internes quadrangulaires, aplaties; ces pièces sent pro-
fondément invaginées sous l’épigyne et contribuent à former,
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 45
avec la membrane prolongeant ce dernier en avant, une vaste
cavité sous-génitale.
Les valves supérieures, plus larges et plus membraneuses que
les inférieures, sont creuses, un peu rephées sur elles-mêmes,
formant une gouttière où se logent les valves internes; elles
sont réunies, à la face dorsale, vers leur tiers basal ; à la face
ventrale, elles se prolongent davantage et s’unissent au niveau
de la base des valves inférieures. Elles s’articulent, par leur
angle interne, à une petite pièce médiane, unissant les pièces
internes des valves inférieures, et terminée antérieurement par
deux petites pointes submédianes ; leur angle externe est replié
en dessus et vient s’articuler à une petite pièce chitineuse reliée
au 8° sternite.
Les valves internes sont triangulaires, aplaties latéralement,
à apex arrondi; elles sont un peu plus courtes que les valves
supérieures, s’unissent à la base de ces dernières et se Joignent
sur la ligne médiane.
Epigyne: — L'orifice génital se trouve à la face ventrale de
la base de l’oviscapte et est recouvert par un repli arrondi,
faiblement chitinisé, représentant la véritable plaque sous-
génitale morphologique de l’insecte; ce repli a été appelé par
BERLESE épigyne.
MUSCULATURE. -- La musculature, extrêmement faible,
comprend cinq paires de muscles, dont trois 7é/racteurs, s’insé-
rant aux pièces internes et à la base des valves, d’une part,
au 7° sternite (une paire) et au 8° tergite (deux paires), d'autre
part, et deux pro/racteurs allant du 0° tergite à la base des
valves.
Développement.
Les très jeunes individus des deux sexes montrent, dans la
conformation de l’extrémité abdominale, des caractères presque
identiques. Leur forme est moins déprimée que celle des
adultes; les 8° et 0° tergites abdominaux sont courts mais
visibles, le 7° n'ayant pas encore acquis le grand développe-
ment qu’il prendra chez la femelle; le 10° tergite est triangu-
Jlaire, à apex faiblement échancré et arrondi. Les valves anales
ont la même forme que chez les adultes, mais sont un peu moins
déprimées. En dessous, tous les sternites, jusqu’au 0° inclusi-
46 L. CHOPARD.
vement, sont bien développés; le 8° est court, à angles
arrondis; le 0°, grand, à bord postérieur convexe, porte deux
styles presque aussi longs que lui-même; la seule différence que
l’on observe entre les deux sexes consiste dans la présence
d’une faible échancrure au milieu de son bord postérieur, chez
la femelle. Les cerques sont assez courts, piriformes, et formés,
ainsi que E. BUGNION (1917, p. 322) l’a constaté pour une
espèce voisine, de trois articles seulement.
Nous allons étudier les modifications subies, au cours du
développement, par ce type primitif, dans les deux sexes.
MÂLE. —_ Les sclérites abdominaux ne subissent, chez le
male, que de faibles modifications jusqu’à la dernière mue.
Les tergites conservent à peu près la même forme qu’au premier
âge; en particulier, en ce qui concerne le 10° tergite, la forme
triangulaire, échancrée à l’apex, s’accentue et devient très
voisine de ce qui se rencontre chez les femelles adultes. A la
dernière mue seulement, cette forme change brusquement et la
plaque suranale apparaît tronquée droit, suivant les caractères
indiqués dans la description de l’adulte. Les sternites se déve-
loppent normalement, sans grandes modifications dans leurs
caractères généraux; la plaque sous-génitale prend graduel-
lement de plus en plus d'importance, tout en conservant à peu
près sa forme originale.
Les pièces génitales apparaissent tardivement au 6° âge
(stade de 20 mm.) ; leurs ébauches sont asymétriques et appar-
tiennent uniquement aux valves inférieures; elles présentent
deux groupes bien séparés, le gauche comprenant deux pièces
assez allongées, pointues; le droit une seule pièce arrondie,
protégée par une assez grande plaque chitineuse inférieure.
C’est de ces trois pièces simples que va surgir, à la dernière
mué, l’ensemble si compliqué des pièces génitales de l’adulte.
Aussitôt après la mue, ces pièces ont leur forme définitive,
mais sont un peu ramassées sur elles-mêmes et ne prennent leur
complet développement que quelques jours plus tard; la pièce
interne, unmissant les valves droites, se trouve au niveau même
de ces valves et sera rejetée un peu à l’intérieur du corps par
suite du développement des pièces externes.
FEMELLE. -— Les changements subis par l’extrémité abdo-
minale de la femelle intéressent surtout la face inférieure: les
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 47
tergites, en effet, gardent à peu près la même forme que chez
les très Jeunes individus; 1l y a lieu de signaler simplement
le grand développement que prend le 7° tergite, qui arrive à
cacher complètement les 8° et 0° et à chevaucher sur la base
du 10°; celui-ci, ou plaque suranale, se développe petit à petit,
tout en conservant sa forme primitive triangulaire, largement
échancrée à l’apex.
_ Les sternites vont nous montrer des modifications beaucoup
plus profondes, auxquelles est liée imtimement la formation de
l’oviscapte.
nSternite. — Ïl:e 7° sternite; semblable aux précédents tout
d’abord, prend, à partir du 3° àge (stade de 10 mm.), un déve-
loppement relativement considérable. Son bord postérieur
devient convexe et recouvre peu à peu les 8° et 0° stermtes;
au 6° age (stade de 20 mm.), ceux-ci sont complètement cachés.
Cependant, le 7° stermte est loin d’avoir encore acquis la forme
définitive que nous connaissons à la plaque sous-génitale de
l’adulte; son bord postérieur est presque régulièrement convexe
et ne présente, au point qui formera la démarcation entre les
deux parties de la plaque sous-génitale, qu’une faible
dépression continuée par une petite ligne oblique. La dernière
mue seulement laissera apparaître la plaque avec sa forme
définitive.
8° sternite. — Le 8° sternite, déjà peu développé chez les
Jeunes femelles, entre en régression dès le 2° âge (6 mm.); il
semble s’invaginer sous le 7°, devient membraneux et, après
avoir donné naissance aux valves inférieures de l’oviscapte, ne
subsiste plus que sous la forme d’un tractus chitineux unissant
la base de ces dernières au 8° tergite, lui-même très réduit.
9° sterntte et oviscapte. — Nous avons vu que le 0° sternite
présente au 1° âge à peu près les mêmes caractères que chez
le mâle, c’est-à-dire qu’il est bien saillant, portant deux styles
bien développés. Cependant son bord postérieur, au lieu d’être
régulièrement convexe, présente une petite échancrure médiane.
Au stade suivant (de 6 mm.), nous retrouvons le sternite
toujours bien visible, mais cette échancrure s’est approfondie
et atteint la moitié de la longueur du sternite. Dès cet âge, la
distinction des deux sexes est donc beaucoup plus facile qu’à
Pâge précédent. Aux stades 3 et 4 (de 10 et 13 mm.), le
48 | L. CHOPARD.
0° sternite commence à s’invaginer sous le 7° et l’échancrure
médiane s’approfondit et s’élargit, atteignant la base du
sternite; en outre, entre les deux lobes ainsi formés appa-
raissent deux évaginations en doigts de gant qui ne sont autre
que les valves internes. Au 5° àge (16 mm.), le 0° sternite n’est
plus visible extérieurement que par ses styles qui dépassent
encore l’apex du 7° sternite; il est profondément divisé en deux
lobes déprimés entre lesquels les valves internes se sont
allongées, atteignant l’apex de ces lobes. Au 6° âge (20 mm.),
les styles sont tombés, laissant une petite cicatrice en forme
de tubercule arrondi sur le bord externe des valves; celles-ci
sont plus étroites et plus épaisses qu’au stade précédent,
commençant à se replier légèrement autour des valves internes.
En même temps que les valves internes, et de la même façon
qu'elles, naissent aux dépens du 8° stermite les valves infé-
rieures.. À leur base se constituent tardivement les pièces
internes, ainsi que le bourrelet (épigyne) qui vient recouvrir
l’onifice génital.
Fam. MANTIDAE
Type étudié : Mantis religiosa Linné.
MÂLE
RÉGION PÉRIANALE. — Cette région comprend la plaque
suranale, les cerques et les valves anales.
Plaque suranale. -— La plaque suranale est formée par le
10° tergite qui surplombe les valves anales et les cache entiè-
rement. Elle est un peu plus étroite que le tergite précédent;
ses bords latéraux sont très courts, son bord postérieur est
largement arrondi. Latéralement, elle contourne un peu la base
des cerques et arrive presque au contact des valves anales
inférieures.
Valves anales. —— La valve anale supérieure est très petite
et il faut soulever la plaque suranale pour l’apercevoir. Elle
a la forme d’un petit bourrelet submembraneux, triangulaire,
garni d’une pubescence raide et courte.
Les valves inférieures sont sensiblement plus grandes que
PT LT
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 40
la supérieure et elles ont à peu près la forme d’une petite
pyramide à base triangulaire; elles présentent donc trois faces
à étudier. La face interne est entièrement membraneuse et
s’unit à la partie inférieure de la valve supérieure; les deux
autres faces sont sclérifiées, séparées par une arête saillante
très nette; leur surface est verte et présente une pubescence
raide semblable à celle de la valve supérieure. La face supéro-
externe est triangulaire, à bord supérieur un peu convexe; la
face inférieure a une forme presque semblable mais un peu
plus étroite. L’apex de la valve est arrondi. La face supéro-
externe peut être considérée comme formée, à chaque valve, par
la moitié du 11° sternite; la face inférieure représente la moitié
du 10° sternite, et elle montre latéralement des connexions très
nettes avec le tergite correspondant.
L’anus s’ouvre dans la membrane unissant les trois valves
entre elles.
Cerques. — Les cerques sont assez longs, insérés latéralement
à la base du 10° tergite; la partie latérale de celui-c1 les entoure
du côté externe et leur base ne présente pas d’anneau ou
d’induration chitineuse quelconque. Ils sont formés de
16 articles présentant une pubescence roussâtre, assez serrée;
le 1° article est assez long, un peu déprimé à sa base; les
suivants sont beaucoup plus courts, cylindriques; 1ls s’allon-
gent peu à peu jusqu’au 12°, presque sans changer d’épaisseur ;
les 4 derniers articles sont à peu près égaux entre eux et au 12,
mais plus grêle, le dernier est arrondi à l’apex.
RÉGION GÉNITALE. _ La région génitale présente à étudier
la plaque sous-génitale, les styles, les valves génitales et le
pénis.
Plaque sous-génitale. — La plaque sous-génitale est formée
par le 0° sternite. Celui-ci est beaucoup plus grand que le
précédent, lequel est à peine moitié aussi long que le 7°; son
bord antérieur est un peu prolongé au milieu, faisant saillie
à l’intérieur de l’abdomen: ses bords latéraux, libres sur
presque toute leur longueur, sont obliques, un peu convexes
près de la base; son bord postérieur où apical est tronqué, un
peu incisé au milieu, donnant insertion latéralement aux
styles. L'ensemble de la plaque sous-génitale a la forme d’une
4
50 L. CHOPARD.
grande pièce un peu plus longue que large, rétrécie dans sa
partie distale, faiblement carénée longitudinalement, au milieu ;
sa couleur et sa consistance ne diffèrent pas de celles des
sternites précédents. Sa face interne est tapissée d’une fine
membrane se reliant aux pièces génitales, près de leur base
seulement; elle est donc presque complètement indépendante
de ces dernières.
Styles. — Les styles forment deux appendices grêles insérés
sur le bord postérieur de la plaque sous-génitale, aux angles
formés par la rencontre de ce bord avec les bords latéraux. A la
base des styles, le bord de la plaque se dédouble, formant une
petite cavité dans laquelle s’insèrent ces appendices. Ceux-c1
sont fort grèles, mobiles, amincis à l’apex, et portent une fine
pubescence dressée.
Valves génitales. L'ensemble des pièces génitales, reposant
au fond de la plaque sous-génitale, est complètement asymé-
trique. On peut y distinguer deux pièces ou valves supérieures
et deux valves inférieures, dont l’une très réduite, entourant
le pémis. Toutes ces pièces sont blanchâtres, semi-membra-
neuses, sauf en quelques points qui sont fortement chitinisés.
La valve supérieure gauche est une grande pièce un peu
renflée à sa base; elle se divise nettement en une partie supé-
rieure et une partie inférieure. La première a la forme d’une
petite plaque élargie postérieurement, étroite et prolongée à la
base vers le bord externe; le long de ce même bord, elle est umie
par une membrane plissée à la valve inférieure. La seconde
présente une lame transversale basale, prolongée par un long
processus recourbé en dehors, bifide à l’apex; à sa base, elle
montre en outre une apophyse fortement chitinisée, noirâtre, en
forme de tête aplatie. Antérieurement, cette apophyse se trouve
prolongée par une lame étroite, hbre; à cause de sa situation et
de l’importance qu’elle acquiert dans certains groupes, Je
l’appellerai apophyse phalloïde.
La valve supérieure droite, beaucoup plus petite que la
gauche, a la forme d’une petite plaque triangulaire, arrondie à
l’apex ; à son bord externe, elle se replie autour du bord interne
de la valve inférieure gauche et væent s’articuler par une tête
fortement chitinisée avec la valve inférieure droite.
Cette dernière, très peu développée, a la forme d’une lame
,
L
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. SI
transversale, élargie aux deux extrémités, et repose sur la valve
inférieure gauche ; son extrémité externe, articulée avec la valve
supérieure symétrique, est noirâtre, fortement chitinisée et un
peu recourbée en crochet.
La valve inférieure gauche est très grande, occupant presque
tout le fond de la plaque sous-génitale. Elle est très large,
prolongée antérieurement en un angle arrondi, présentant
postérieurement un processus aplati, replié à l’apex, dont le
bord interne, noirâtre, porte une dent basale et de nombreuses
et très fines denticulations jusqu’à l’apex. Elle s'articule avec
la valve supérieure gauche par son bord externe présentant
deux saillies auxquelles viennent s’appuyer deux apophyses
très saillantes de la valve supérieure.
Pénis. — Le pénis est très peu développé; 1l forme un petit
mamelon membraneux, érectile, situé immédiatement au-
dessous de l’apophyse phalloide. Le canal éjaculateur vient
déboucher à son extrémité.
MUSCULATURE. — L’armure génitale est très mobile, surtout
les valves supérieure et inférieure gauches dont les prolonge-
ments se croisent à la façon d’une pince. Ces mouvements sont
produits par deux muscles puissants; l’un, inséré sur la partie
latérale du 0° tergite, pénètre dans la valve supérieure, dont il
remplit la cavité; l’autre réunit le bord antérieur de la valve
gauche au 8° sternite.
Il existe, en outre, une paire de frofracteurs allant des parties
latérales antérieures du 0° sternite à la base de la partie infé-
rieure des deux valves inférieures.
Enfin, la musculature propre de l’appareïil génital est très
développée et a été bien étudiée par PEYTOUREAU (1805,
P. 100), qui y distingue dix muscles différents. La base renflée
de la valve supérieure gauche est remplie par les plus puissants
de ces muscles.
FEMELLE
RÉGION PÉRIANALE. — Il y a peu à dire sur la région péria-
nale qui est constituée comme chez le mâle. Le 10° tergite et
les valves anales ont presque exactement la même forme que
chez ce dernier; les cerques, un peu plus épais, comptent éga-
lement 16 articles.
L, CHOPARD:
Pa:
wo
RÉGION GÉNITALE. — La région génitale comprend la
plaque sous-génitale, l’épigyne, le 8° sternite et les valves infé-
rieures, supérieures et internes de l’oviscapte. É
Plaque sous-génitale. —— Elle est formée par le 7° sternite,
beaucoup plus développé que les précédents, mais présentant
les mêmes caractères tégumentaires qu'eux. Sa face externe est
nettement divisée en deux parties; la partie proximale, occu-
pant environ les deux tiers de la longueur totale, est imdivise,
fortement comprimée-carénée, et est séparée de la partie distale
par un ph oblique; cette seconde partie est divisée par un sillon
médian en deux valvules latérales très mobiles, disposées
presque verticalement. Les bords latéraux de la plaque sont
hbres sur presque toute leur longueur, mais ils s’incurvent en
‘dedans, de façon à envelopper légèrement l’oviscapte.
La face interne est membraneuse, reliée à sa base seulement
aux pièces de l’oviscapte et à l’épigyne; elle présente à la base
des valvules apicales un repli transversal membraneux, strié.
En avant et en arrière de ce ph, la membrane interne de la
plaque sous-génitale porte une pubescence serrée, rousse.
Epigyne. — Lorsqu'on soulève la plaque sous-génitale, on
voit tout près de la base de celle-c1 une lame chitinisée trian-
gulaire, échancrée à l’apex; cette lame est l’homologue de
l’épigyne signalé chez les Blattidae. Tout à fait à la base de
l’oviscapte se trouve une autre petite plaque chitineuse trian-
gulaire qui semble appartenir au même organe et à laquelle
fait suite en dessus un bourrelet membraneux. C’est entre ces
deux plaques sclérifiées que débouche l’oviducte dont l’orifice
est entouré d’une vulve membraneuse plissée.
8° sternite. — Le 8° sternite, tout à fait réduit, est représenté
par deux petites baguettes chitineuses joignant, de chaque
côté, la valve inférieure de l’oviscapte au 8° tergite. Ces
baguettes, disposées un peu obliquement, sont élargies aux
deux extrémités, formant deux têtes articulaires dont l’anté-
rieure s’appuie à l’angle latéral du 8° tergite et la postérieure
s'articule à la fois avec la valve inférieure et la valve supérieure
de l’oviscapte.
Valves inférieures. — Tes valves inférieures, faiblement
chitinisées, sauf à leur base, sont creuses, un peu incurvées vers
le bas. Elles présentent une partie basale fixe, presque entière-
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOFPTÈRES. 53
ment indépendante, formant une petite pièce brunâtre, à peu
près triangulaire, à bord supérieur convexe, et à l’apex de
laquelle s’articule l’angle inférieur de la partie mobile de la
valve. Cette pièce basale semble représenter les apophyses
internes si développées chez les Blatfidae en général. La partie
apicale des valves est membraneuse, rephiée sur elle-même et
présente une pubescence assez abondante tant à sa face externe
qu’à sa face interne. La valve montre une autre plage pubes-
cente, également à l’intérieur et à l’extérieur, un peu au-dessus
de la base; la face interne est membraneuse et présente un repli
longitudinal tout le long du bord supérieur.
Valves supérieures. — Les valves supérieures, de même
consistance que les inférieures, ont la forme d’une large lame
incurvée vers le bas, subaiguë à l’apex. Leur base présente un
léger épaississement externe auquel vient s'appuyer un des
angles de la tête du 8° sternite. Leur face externe montre une
côte longitudinale saillante et porte une pubescence clairsemée ;
leur face interne est membraneuse, presque lisse et glabre. En
dessus, elles sont réunies à leur base par une bande chitineuse
délimitant un espace libre triangulaire, portant une petite
apophyse verticale médiane.
Valves internes. — Entre les valves supérieures se trouvent
les valves internes, entièrement membraneuses, aplaties, très
légèrement divisées à l’apex: leur bord supérieur est assez
fortement convexe, leur bord inférieur un peu concave, présen-
tant une faible denticulation vers le milieu. Elles sont unies aux
valves supérieures à leur base, par leurs faces externe et supé-
rieure, cette dernière s’unissant à la bande chitineuse transver-
sale signalée plus haut. À leur face inférieure, elles sont assez
longuement réunies, présentant une plaque chitineuse striée
transversalement et une languette bilobée sous laquelle s'ouvre
l'orifice du réceptacle séminal.
MUSCULATURE. -— L’oviscapte, beaucoup plus mobile que
chez les Blattidae, joue un rôle important dans la confection
de l’oothèque. Sa musculature, bien développée, comprend :
1° Deux paires de forts ré/racteurs imsérés sur les côtés du
8° tergite d’une part, à la base des valves supérieures et infé-
rieures d’autre part ;
54 L. CHOPARD.
2° Une paire de protracteurs, beaucoup plus faibles, allant
de la base des valves inférieures à la partie antérieure du
7° sternite.
3° Enfin, de chaque côté, un fort muscle transverse inséré sur
l’apophyse médiane des valves supérieures et sur les parties
latérales du 0° tergite.
Développement.
Les jeunes individus des deux sexes présentent, au moment
de l’éclosion (6 mm.), à peu près les mêmes caractères quant à
la conformation de l’extrémité abdominale. L’abdomen est
plus déprimé et plus large chez ces jeunes individus que chez
les adultes; les tergites sont tous bien visibles, le 10° à bord
postérieur assez fortement convexe, le 12° triangulaire, arrondi
à l’apex, bien dégagé. Les sternites sont semblables dans les
deux sexes et réguliers jusqu’au 8° inclusivement, le 0° est
plus long que les précédents, assez profondément échancré à
l’apex et portant à l'extrémité des lobes ainsi formés deux
styles bien développés. La seule différence entre les deux
sexes consiste en ce que l’échancrure médiane du 0° sternite est
plus profonde chez la femelle que chez le mâle. Les cerques
sont coniques, assez courts, formés de trois articles seulement.
Le développement des pièces tergales et périanales ne
présente pas de différences appréciables entre les deux sexes.
Le 10° tergite prend rapidement un développement assez
considérable et, dès le 3° âge, il recouvre complètement le
12° tergite ou valve anale supérieure; la plaque suranale se
trouve ainsi formée. Les valves anales changent très peu au
cours du développement. Les cerques s’allongent à chaque mue
par divisions successives de l’article basal; au 2° âge 1ls
comptent 6 articles, au 3° âge 0 articles, et atteignent presque
leur longueur définitive au 4° âge, avec 12 à 14 articles.
Les pièces sternales et la région génitale doivent être suivies
séparément dans les deux sexes.
MÂLE. — La plaque sous-génitale du mâle ne subit que de
faibles modifications au cours du développement, consistant
surtout en un allongement assez considérable et une réduction
de l’échancrure apicale, qui est presque nulle chez l’adulte;
+ »
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 55
dès le 3° àge (20 mm.), elle a acquis à peu près sa forme défi-
mtive. Les styles ne subissent aucun changement notable et
gardent leur même forme et même situation.
Les pièces génitales proprement dites apparaissent seulement
au 3° âge. Elles montrent alors trois ébauches très nettes, dont
deux triangulaires, allongées, à gauche, et une beaucoup plus
petite, à droite. Les ébauches gauches, superposées, formeront
les valves supérieure et inférieure gauche; la droite semble
devoir donner naissance aux deux valves droites.
Au 4° âge (28 mm.), on ne constate qu'un faible allongement
des ébauches, sans notables modifications dans leur forme.
Au 5° âge (35 mm.), les ébauches gauches sont considérable-
ment allongées, la supérieure commençant à se diviser longitu-
dinalement en deux parties dont l’une est bifide à l’apex,
l’inférieure étant élargie, arrondie à l’extrémité. L’ébauche
droite est également un peu allongée et présente à sa base un
épaississement chitineux qui marque l’endroit où s’articuleront
les deux valves droites de l’adulte.
Tout de suite après la dernière mue les pièces génitales ont
leur forme définitive et elles subissent seulement une légère
sclérification par la suite.
FEMELLE. — Comme chez les Blattidae femelles, nous
pouvons suivre séparément le développement du 7° sternite et
des 8° et 0° sternites avec leurs bourgeons.
7° stermite. — Le 7° sternite, semblable aux précédents au
1 âge (6 mm.), commence à prendre un développement
anormal dès le 2° âge (14 mm.); il couvre alors déjà complè-
tement le 8° sternite et est assez largement échancré à l’apex;
au 3° âge (25 mm.), 1l s’allonge un peu anguleusement et
l’échancrure apicale se rétrécit; à l’âge suivant (34 mm.), on
reconnaît la forme définitive de la plaque sous-génitale de
l'adulte, avec la partie basale et la partie apicale bien marquées;
cette. forme ne fait que s’accentuer aux deux dernières mues.
L’épigyne n'apparaît qu'après la dernière mue.
8°, 0° sternites et oviscapte. — Le 8° sternite est déjà fort peu
développé chez les très jeunes individus; après avoir donné
naissance aux valves inférieures de l’oviscapte, 1l entre en
régression et ne subsiste que par les baguettes latérales.
56 L. CHOPARD.
A /
Des le 2° âge (14 mm.) l’oviscapte pre:d naissance par des
bourgeons submédians des 8° et 0° sternites représentant les
valves inférieures et internes; ces dernières se trouvent au fond
de l’échancrure médiane, très approfondie, du 0° sternite, dont
les deux lobes formeront les valves supérieures. Au 3° âge
(25 mm.), ces dernières sont très allongées mais conservent les
mêmes caractères qu'aux âges précédents; elles sont vertes,
pubescentes, et portent toujours des styles bien développés; les
valves inférieures et internes, beaucoup moins volumineuses,
sont allongées en doigts de gant, mais n’atteignent pas le tiers
de la longueur des valves supérieures.
Le 4° âge (34 mm.) ne montre pas de modifications très
importantes, mais les valves inférieures et internes ont subi un
allongement relativement considérable; elles dépassent main-
tenant toutes deux la moitié des valves supérieures. Celles-ci
sont un peu comprimées et s'appliquent contre les valves
internes ; elles portent toujours leur style.
Au 5° âge (46-50 mm.), l’oviscapte est complètement caché
par la plaque sous-génitale et présente ses caractères définitifs.
Les valves inférieures atteignent presque l’apex des supérieures
et sont plissées longitudinalement; les valves internes, un peu
plus courtes, sont comprimées et incurvées. Les valves supé-
rieures, très larges, ont leur bord supérieur fortement convexe;
leur style est toujours très visible, inséré au fond d’une petite
fossette apicale; il ne tombera qu’à la dernière mue.
ENSIFERA
Fam. PHASGONURIDAE
Type étudié : Pholidoptera femorata Fieber.
MÂLE
RÉGION .PÉRIANALE. —— Cette région intéresse le 10° tergite,
les valves anales et les cerques.
10° tergite. — Le 10° tergite, très court sur les côtés, est plus
long au milieu; son bord postérieur est assez fortement convexe
et très légèrement échancré au milieu; près de l’apex, il présente
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 57
deux petites facettes latérales formées par un repli que
surplombe légèrement le bord postérieur. Latéralement, le
tergite s’incurve faiblement autour de la base des cerques, mais
sans différer notablement des tergites précédents; ses angles
sont en contact avec les angles externes des valves anales
inférieures.
Values anales. — La valve anale supérieure, formée par le
12° tergite, est très petite, presque cachée par le bord convexe
du 10° tergite. Elle est de forme triangulaire, subaiguë à l’apex,
un peu déprimée au milieu; par ses bords latéraux, elle
s'applique très exactement contre les valves inférieures. Sa
limite avec le 10° tergite est très nettement indiquée par une
brusque dénivellation.
Les valves inférieures, un peu plus grandes que la valve
supérieure, ont la forme de petites pyramides triangulaires à
sommet très arrondi. Leur face inférieure est plane, assez
grande, et vient rejoindre, par son angle externe, le bord latéral
du 10° tergite; elle représente, pour chaque valve, une moitié du
10° sternite. Leur face externe, qui appartient au 11° sternite,
est plus petite, à bord supérieur un peu convexe. La limite entre
les deux faces est assez faiblement marquée par une ligne un
peu carénée; la face inférieure est en outre d’un vert pâle,
tandis que la face externe est brunatre. La face interne est
membraneuse et l'anus s'ouvre entre les faces internes des
deux valves et la face inférieure de la valve supérieure.
Cerques. —- Les cerques, assez longs, d’un seul article, sont
insérés le long du bord latéral du 10° tergite, entre celui-ci et
les valves inférieures; leur base présente un bourrelet induré,
surtout développé du côté du 10° tergite. Ils sont un peu
incurvés en dedans, peu aigus à l’apex, et présentent à la face
interne, vers le tiers basal, une assez forte denticulation. La
pubescence comprend une pubescence foncière courte et assez
espacée et, dans la moitié basale seulement, des soies senso-
rielles très fines et assez longues; la base de ces soies est
entourée d’un anneau chitinéux.
RÉGION GÉNITALE. -—— [La région génitale comprend lÎa
plaque sous-génitale, les styles, les valves génitales et l’épi-
phalle.
an
Ô L. CHOPARD.
tn
Plaque sous-génitale. —— La plaque sous-génitale, formée par
le 0° sternite, est beaucoup plus grande que les sternites précé-
dents. Très large à la base, elle est un peu rétrécie vers l’apex
qui présente une échancrure médiane peu profonde; ses bords
latéraux sont en contact avec le 0° tergite sur une longueur
égalant à peine le tiers de la longueur totale; les deux tiers
postérieurs sont libres, légèrement convexes. Aux angles posté-
rieurs sont insérés les styles. La face externe de la plaque est
faiblement déprimée au milieu vers l’apex, formant deux
bourrelets latéraux qui aboutissent aux angles postérieurs; la
face interne est tapissée par une fine membrane qui se continue
sur les valves génitales.
Styles. — Les styles ont la forme de deux petits bâtonnets
articulés sur les angles postérieurs de la plaque sous-génitale.
[ls ont une longueur à peu près égale à la moitié de celle de la
plaque et sont très faiblement dilatés au milieu; leur apex est
arrondi et 1ls portent une pubescence très courte et clairsemée.
Valves génitales. — Les valves génitales forment autour de
l’extrémité du canal éjaculateur un complexe membraneux où
l’on peut reconnaître :
1° Les valves supérieures formant deux masses symétriques,
larges, à bord libre grossièrement mamelonné. Ces valves sont
en rapport en haut avec le corps de l’épiphalle, en bas avec les
valves inférieures ; elles sont réunies par une languette membra-
neuse médiane, arrondie;
2° Les valves inférieures situées sous les supérieures et en
continuité avec elles sur les côtés ; leur forme est celle de deux
lames triangulaires réunies à leur face interne par une petite
languette médiane triangulaire.
L'ensemble de ces valves et des languettes les unissant par
paires forme une sorte de couloir au fond duquel s’ouvre le
canal éjaculateur, et dont les parois se moulent sur le spermato-
phore lors de l'émission de celui-ci.
Epiphalle. — L'épiphalle forme une assez grande pièce
sclérifiée située au fond de la cavité supragénitale, entre les
valves supérieures et les valves anales inférieures; la membrane
l’umissant à ces dernières est beaucoup plus grande que celle
l'unissant aux premières qui touchent presque directement à
son bord imférieur. Le corps de l’épiphalle a la forme d’un are
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 59
occupant presque toute la largeur de la cavité génitale; près
du milieu, 1] porte deux prolongements libres dans cette cavité,
en forme de petites cornes fortement chitinisées et armées de
quelques denticulations vers l’apex.
MUSCULATURE. — La musculature est assez faible et
comprend deux paires de muscles latéraux s’insérant d’une
part au bord des 0° et 10° tergites et d’autre part à la base des
valves supérieures; ce sont des réfracteurs et écarteurs des
valves qui doivent faciliter la dilatation du vestibule génital
et l'émission du spermatophore. L’épiphalle reçoit deux paires
de réfracteurs propres, mais n’est relié par aucune connexion
musculaire aux valves. Enfin, une paire de muscles assez forts
umt le 9° sternite à la base des valves inférieures, près de
l’orifice génital.
FEMELLE
RÉGION PÉRIANALE. Cette région présente la même
conformation générale que chez le mâle, mais avec quelques
différences de détail, surtout dans la forme des 0° et 10° tergites
et des cerques.
Le 0° tergite est légèrement incisé au milieu du bord posté-
rieur; le 10° est tronqué à l’apex, ses angles latéraux un peu
arrondis ; 1l présente de chaque côté une ligne carénée, formant
deux facettes triangulaires inclinées, allant du milieu à la base
des cerques.
Les cerques sont courts, assez épais à la base, aigus à l’apex;
ils sont dépourvus de la dent interne présentée par ceux du
male.
RÉGION GÉNITALE. —— La région génitale comprend le
7° sternite, la plaque sous-génitale, le pileolus et l’oviscapte
composé des valves inférieures, supérieures et internes.
7° sternite. — Le 7° sternite est peu différent des sternites
précédents, mais présente près de la base un tubercule médian
arrondi qui doit être compté parmi les caractères sexuels
secondaires.
Plaque sous-génitale. —— Ta plaque sous-génitale est assez
grande, appliquée contre la base de l’oviscapte; son bord
postérieur est arrondi, légèrement échancré au milieu; sa base
60 L. CHOPARD.
présente un bourrelet oblique venant se terminer latéralement
en un petit tubercule arrondi, faisant saillie à la base du bord
postérieur. Sa surface externe est lisse et presque glabre,
présentant une saillie médiane plus large à la base qu’à l’apex,
se terminant en pointe entre deux faibles tubercules arrondis
qui forment l’échancrure apicale du bord postérieur. Sa face
interne, membraneuse et plissée, est épaissie de chaque côté à
la base, formant un tubercule arrondi, et présente une saillie
médiane triangulaire s’engageant entre la base des valves de
l’oviscapte; cette saillie, qu’on peut désigner sous le nom de
vulve, est formée par deux lèvres accolées entre lesquelles
débouche l'extrémité de l’oviducte. L’orifice du réceptacle
séminal se trouve un ‘peu en arrière, entre la base des valves
inférieures de l’oviscapte.
Prleolus. _ Le pileolus est une petite pièce de forme triangu-
laire qui est appliquée, de chaque côté, contre la base des valves
supérieures de l'oviscapte; elle est articulée par son bord posté-
rieur avec les valves supérieures et par son angle antéro-
inférieur avec le 0° tergite qui chevauche un peu par-dessus son
bord antérieur; par son bord inférieur, elle fait corps avec les
valves inférieures.
Par ses connexions multiples, cette pièce a donné lieu à des
interprétations très différentes. C’est elle qui a permis à
LACAZE-DUTHIERS de considérer les valves inférieures comme
appartenant au 0° tergite; de fait, on peut très facilement isoler
les valves inférieures et les pileolus qui restent articulés par
leur angle au 0° tergite; mais le développement nous montrera
que les unes et les autres appartiennent au 8° urite et que leurs
rapports avec le 0° sont absolument secondaires.
Valves inférieures. -— L'oviscapte a la forme d’un long
appendice comprimé, aigu à l’apex, comme chez beaucoup de
Phasgonurides. Il est composé de six valves disposées par
paires et intimement unies pour former une lame étroite
composée de trois valves, de chaque côté d’un canal central.
Les valves inférieures sont visibles sur toute la longueur de
l’oviscapte, bien qu’en partie recouvertes par les valves supé-
rieures ; leurs bords sont parallèles presque jusqu’à l’apex qui
est aigu; le bord inférieur est droit jusqu’au tiers apical
environ, puis faiblement convexe. La face interne est un peu
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. OI
plus molle que la face externe, lisse, unie; la cavité formée
entre les deux faces est étroite, remplie par des muscles. La
base est prolongée par une apophyse inférieure assez courte et
est reliée au pileolus au bord supérieur; elle donne insertion à
la membrane tapissant la cavité infragénitale.
Valves supérieures. — Elles ont à peu près la même forme
que les valves inférieures, mais sont un peu plus larges qu’elles
et les recouvrent légèrement sur toute la longueur de leur bord
inférieur. Leur base se termine par deux apophyses; l’apophyse
inférieure est très courte et vient encercler légèrement le bord
postérieur du pileolus; l’apophyse supérieure est beaucoup plus
développée, séparée de la valve par une articulation ; elle forme
une baguette incurvée, élargie à son bord apical, qui s'articule
à la fois avec la valve et à l’angle du pileolus et donne
insertion à des muscles. Au milieu du bord antérieur se trouve
une troisième apophyse médiane en forme de lame verticale
assez courte, un peu élargie au milieu. En avant de cette apo-
physe médiane viennent s'arrêter les bords internes des valves
supérieures qui s’écartent un peu à la base, laissant un petit
espace triangulaire au fond duquel on aperçoit la base des
valves internes.
Les valves supérieures sont unies par une membrane, qui se
trouve tendue par les apophyses supérieures, au 0° tergite et
aux valves anales.
Valves internes. — Les valves internes sont presque aussi
longues que les valves supérieures et inférieures, mais plus
étroites; leurs bords sont parallèles et elles sont appliquées par
leur bord inférieur, le long du bord supérieur des valves infé-
rieures, à la face interne des valves supérieures. Elles sont donc
entièrement invisibles, si l’on n’écarte pas les valves de
l’oviscapte.
Elles sont unies entre elles sur une certaine longueur, à leur
base, et sont également soudées à l’apophyse médiane des
valves supérieures; latéralement elles présentent un large
foramen ovale qui laisse passer un gros muscle; enfin, leurs
bords inférieurs se réunissent en avant, formant un demi-
anneau qui passe sous l’apophyse médiane des valves supé-
rieures.
MUSCULATURE. — Les muscles de rattachement de l’ovi-
02 L.. CHOPARD.
scapte constituent un ensemble d’élévateurs et d’abaisseurs qui
assurent, concurremment avec les muscles généraux de
l’abdomen, les mouvements de flexion de l’oviscapte néces-
saires pendant la ponte.
Deux abarsseurs partent de chaque côté du 0° tergite; l’un,
le plus volumineux, va s’insérer sur l’apophyse supérieure de
la valve supérieure; l’autre, passant en dessus, va prendre
insertion dans l’angle de l’apophyse médiane.
Les valves inférieures sont unies au 7° sternite par deux
puissants élévateurs insérés le long de leur apophyse inférieure
et de leur bord antérieur; un autre élévateur, un peu plus faible,
unit l’anneau formé par le prolongement du bord inférieur des
valves internes au même sternite.
À travers le foramen des valves internes passent deux gros
muscles qui s’attachent à la face interne des valves supérieures.
Enfin, ces dernières présentent, à leur base, un muscle trans-
versal s’insérant sur l’apophyse médiane et à la face latérale
du 0° tergite; son action doit être d’assurer les mouvements des
valves dans le sens vertical.
Développement.
U
L'étude du développement de l’extrémité abdominale est
surtout intéressante à la face inférieure; les derniers tergites
montrent en effet, dès l’éclosion, des Caractères différant fort
peu de ceux présentés par les adultes. Il faut signaler seulement
que les cerques sont courts, semblables dans les deux sexes, et
ne se différencient chez le mâle qu’après la quatrième mue. On
peut reconnaitre très facilement les sexes dès le premier âge;
nous allons donc suivre séparément les modifications subies par
l’extrémité abdominale du male et de la femelle.
MÂLE. -— À la fin du 1* âge (6 mm. ), le mâle présente
un 0° sternite très profondément et largement échancré au
miheu du bord postérieur; cette échancrure médiane forme
deux lobes latéraux arrondis, à pubescence et coloration un peu
différentes de la région médiane et des sternites précédents.
Chacun de ces lobes se termine par un petit style cylindrique,
à pubescence très courte,
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 63
Le 2° âge (8 mm.) ne montre que de faibles différences avec
le précédent; les lobes du 9° sternite se sont développés de la
base, de sorte que l’échancrure qui les sépare est restée telle
qu'au 1°* âge; elle paraît donc moins profonde par suite du
développement pris par les lobes et est un peu plus anguleuse.
Le 3° âge (12 mm.) montre un allongement du 0° sternite que
l’on peut, dès à présent, considérer comme la plaque sous-
génitale; l’échancrure médiane s’approfondit un peu, les styles
sont plus allongés. À cet âge apparaissent les pièces génitales ;
leurs premières ébauches consistent en bourgeons de la
membrane qui recevra l’orifice du canal éjaculateur; ces
premuers bourgeons sont pairs et appartiennent aux valves
inférieures; 1ls ont la forme d’une languette triangulaire,
portant un petit lobe basal à la face interne. Les valves supé-
rieures forment un simple bourrelet complétant le vestibule
_gémital.
Au 4° âge (16 mm.), la plaque sous-génitale a acquis à peu
près sa forme défimtivé; les pièces gémitales se sont un peu
allongées sans présenter de modifications notables; il n’y a
toujours aucune trace de l’épiphalle.
Le 5° âge (20 mm.) nous montre une conformation externe
très voisine de celle de l’adulte, la plaque sous-génitale et les
cerques ayant presque la même forme. Par contre, les pièces
gémtales sont encore peu développées; les valves inférieures
sont très allongées, tandis que leurs petits lobes internes ont
tendance à régresser et à se fusionner; les valves supérieures
forment toujours une masse unique, peu développée, mais
présentant une petite échancrure médiane. Enfin l’épiphalle
apparaît sous forme de deux petits bourgeons arrondis, réunis
a leur base.
L'état définitif est atteint aussitôt après la dernière mue.
FEMELLE. — Au 1°* âge (6 mm.), la femelle montre déjà les
pièces caractéristiques de l’oviscapte. Au 8° sternite, deux
évaginations en doigt de gant, submédianes, prenant naissance
vers le bord apical du sternite, sont les ébauches des valves
inférieures. Le 0° sternite présente également deux évaginations
analogues, mais un peu plus courtes, près de la ligne médiane,
représentant les valves internes; en outre, ses parties latérales
forment deux lobes arrondis, assez larges, colorés et couverts
64 L. CHOPARD.
d’une pubescence abondante, alors que les évaginations
médianes sont membraneuses et incolores, glabres: chacun de
ces lobes est terminé par un petit style arrondi absolument
semblable à celui que portent les lobes du 0° sternite chez le
male. Ces lobes sont l’origine des valves supérieures.
Au 2° àge (8 mm.), les valves de l’oviscapte se sont déjà bien
développées. Les valves inférieures sont allongées aux dépens
du corps du 8° sternite, lequel se trouve réduit à deux bourrelets
latéraux à la base de chaque valve. Les valves internes se sont
allongées normalement et ne changeront guère de forme
jusqu’à l’âge adulte. Quant aux valves supérieures, elles ont
pris un grand développement en longueur et, se rapprochant
de la ligne médiane, sont venues s'appliquer contre les valves
internes qu’elles cachent complètement. Leur style apical est
tombé, ne laissant aucune trace, et leur surface est à peine
différente, comme coloration et comme pubescence, de celle des
valves inférieures.
Pendant la durée du 2° âge (8-1d mm.), l’oviscapte croît
sensiblement et acquiert déja la forme qu’il conservera jusqu’à
la dernière mue. Il est à noter qu’il n’existe encore aucune trace
de la plaque sous-génitale de l’adulte, le bord apical du
7° Sternite recouvrant directement la base de l’oviscapte.
Le 3° âge (14 mm.) montre un allongement de l’oviscapte
sans changements de forme notables, sauf à la base. Le
bourrelet latéral qui, nous l’avons vu, représente les vestiges
du corps du 8° sternite, est rejeté de plus en plus vers les côtés;
il commence, en outre, à se séparer de la valve inférieure par
une ligne saillante, ondulée, prenant naissance au bord
supérieur de cette dernière. Enfin, la plaque sous-génitale
commence à apparaitre sous forme d’un bourrelet incisé au
milieu, naissant sur la membrane séparant la base de
l’oviscapte du 7° sternite.
Le 4° âge (18 mm.) n’apporte pas de changements nouveaux,
l’oviscapte atteint une longueur de 12 millimètres, tout en
conservant la même forme. Le bourrelet latéral des valves
inférieures se détache de plus en plus, et a tendance à
chevaucher sur la face externe des valves supérieures; 1l est
facile de voir dès à présent que ce bourrelet n’est autre que le
pileolus, dont la signification morphologique a été tout à fait
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 65
méconnue Jusqu'ici. La plaque sous-génitale s’est agrandie et
commence à couvrir la base de l’oviscapte.
Le 5° âge (13 mm.) ne fait qu’accentuer les caractères
maintenant acquis; l’oviscapte très long (20 mm.) a presque la
même forme que chez l’adulte, le pileolus est complètement
appliqué sur la valve supérieure, de chaque côté, et semble
séparé par une suture de la valve inférieure; la plaque sous-
génitale est un peu comprimée au milieu, échancrée à l’apex.
La dernière mue n'apporte plus que des modifications de
détail dans la forme de la plaque sous-génitale et un léger
allongement de l’oviscapte. Celui-ci prend une consistance
presque cornée, du moins en ce qui concerne la paroi externe
de ses valves, et son apex devient plus aigu.
Fam. GRYLLIDAE
Type étudié : Gryllomorpha dalmatina Ocskay.
MÂLE
RÉGION PÉRIANALE. — Cette région comprend le 10° ter-
gite, les cerques, les valves anales et le 10° sternite.
10° tergite. — Le 10° tergite est très court, tronqué à l’apex,
présentant une petite facette latérale à angle arrondi; sur les
côtés, ce tergite s’incurve autour de la base du cerque, formant
un demi-anneau très étroit qui s’élargit à son extrémité et vient
s'appliquer le long de la valve anale inférieure. La limite avec
la valve anale supérieure ou 12° tergite est peu nette, indiquée
seulement par une dépression en arrière d’une petite carène;
latéralement cette limite est beaucoup mieux marquée par une
dénivellation au niveau de la petite facette mdiquée plus haut.
La surface du 10° tergite est légèrement pubescente, ne
différant pas de celle du 12° tergite.
Valves anales. _— La valve anale supérieure est de forme
rectangulaire, beaucoup plus large que longue; comme nous
venons de le voir, sa limite antérieure est assez peu nette; son
bord postérieur est très faiblement concave, ses angles sont
arrondis et relevés : latéralement, la valve présente un épaissis-
sement apical et se trouve amincie au point d’union avec le
10° tergite.
66 LL ACHOPARDE:
Les valves inférieures sont assez petites, brunâtres, faible-
ment chitinisées surtout à leurs bords apical et inférieur; elles
sont formées chacune par une moitié du 11° sternite. Leur forme
est celle d’une petite plaque mince, très largement arrondie à
l’apex; elles se trouvent en contact l’une avec l’autre sur la
ligne médiane.
L’anus s'ouvre entre les trois valves et est entouré d’un
bourrelet membraneux prenant insertion, d’une part, au bord
apical du 12° tergite, C’autre part aux bords supérieur et
apical des valves inférieures.
10° sternite. — Le 10° sternite forme une petite plaque étroite,
faiblement sclériñée, à bord postérieur arrondi. Cette plaque
est indépendante des valves anales inférieures, mais appliquée
contre la base de celles-c1 auxquelles elle est reliée par une très
courte membrane; ses angles latéraux sont reliés au 10° tergite
par une membrane également très courte s’insérant à la fois au
bord latéral du 10° tergite, à l’angle du 10° sternite et à la base
du 11° sternite. Le 10° stermite est assez irréguhièrement déve-
loppé suivant les individus et peut manquer complètement.
Cerques. — Les cerques sont insérés, de chaque côté, entre
le bord postéro-latéral du 10° tergite et le bord antérieur du
11° sternite; le tergite forme autour de leur base un anneau
presque complet, très étroit en avant, élargi en arrière. [ls sont
très allongés, grêles, peu renflés à la base et ne présentant pas
de segmentation visible. Leur pubescence comprend trois sortes
de poils : 1° des poils courts, couchés, très nombreux sur toute
la surface du cerque; 2° de longues soies sensorielles, à base
entourée d’un anneau chitineux, distribuées éparsement et assez
irrégulièrement sur toute la surface, mais plus nombreuses vers
la base; 3° des poils lagéniformes, longs de 0,2 à 0,3 milli-
mètres, très grêles à leur base, renflés à l’extrémité, se trouvant
seulement à la face interne de la partie basale des cerques, sur
une longueur égalant environ le cinquième de la longueur
totale; la base de ces poils est entourée d’un anneau induré
comme celle des poils sensoriels; 1ls sont d’autant plus
nombreux et plus courts que l’on se rapproche davantage de
la base du cerque où la pubescence foncière n’existe pour ainsi
dire pas.
RÉGION GÉNITALE. — La région génitale comprend la
plaque sous-génitale, les valves génitales et le pseudépiphalle.
. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 67
Plaque sous-génitale. _— Elle est très grande, formée par
le 9° sternite, et peut être divisée en une partie basale et deux
lobes apicaux. La partie basale est assez fortement convexe,
occupant en dessous environ les deux tiers de la longueur de
la plaque, alors que ses bords supérieurs sont sensiblement
moins longs que les bords supérieurs, libres, des lobes: la limite
avec ces lobes est indiquée par une légère dépression oblique.
Les rapports de la plaque sous-génitale sont, en avant, avec
le 8° sternmite qui la recouvre légèrement, latéralement, avec
le 9° tergite qui n’est séparé du bord. supérieur basal que par
une étroite membrane. Les lobes, libres sur toute leur longueur,
sont très larges, tronqués à l’apex, à angles arrondis; leurs
bords inférieurs sont un peu écartés, formant une étroite fissure
à l’apex de la plaque sous-génitale. La face interne de la
plaque présente, dans sa partie basale, un épais repli membra-
neux qui S’allonge en une languette arrondie à l’extrémité et
recourbée en crosse, qui s'engage assez profondément entre les
valves génitales.
Valves génitales. —— Comme valves génitales, j'envisage ici
les valves inférieures seulement. Elles forment, de chaque côté
de l’orifice du canal éjaculateur, une membrane verticale
plissée, très extensible, Ces valves membraneuses se moulent
sur le spermatophore à la sortie de celui-ci et, complétées par
la membrane interne de la plaque sous-génitale, forment un
vestibule génital saillant (1).
Pseudépiphalle. — Je désigne sous ce nom une formation
considérée habituellement comme homologue de l’épiphalle
des Pas gonuridae. L'étude du développement montre que cet
organe, de formation très précoce, correspond à des valves
supérieures partiellement soudées et chitinisées. Extérieurement
le pseudépiphalle a la forme d’une sorte de crochet ou harpon
dont les parties latérales sont un peu dilatées et recouvertes
d’une membrane plissée jouant le même rôle que les valves
inférieures à la sortie du spermatophore. Les préparations à la
potasse montrent une pièce médiane plus courte que les pièces
(1) Il existe chez certains individus deux bandes sclérifiées peu développées
unissant latéralement les valves inférieures à la pièce que j'appelle pseudé-
piphalle.
68 L.. CHOPARD.
faisant saillie à l’extérieur, qui sont latérales et paires. La
première est formée de deux baguettes chitineuses, un peu
incurvées, et se termine par un processus trilobé, à lobe médian
aigu et lobes latéraux larges, arrondis. Les secondes présentent
une large pièce rétrécie à sa partie antérieure, montrant à sa
partie postérieure deux apophyses formant une tête arrondie
surmontée d’un processus aigu; celle de ces apophyses qui se
trouve en arrière et au-dessus de l’autre présente un processus
beaucoup plus allongé et se trouve accolée à l’apophyse de la
valve symétrique pour former la tête du pseudépiphalle.
L'ensemble de ces pièces se trouve solidement uni par des
membranes et des muscles et par une petite pièce transversale
bifurquée, située à leur partie antérieure ; 1l se forme ainsi une
sorte de poche arrondie antérieurement qui reçoit le sperma-
tophore quand celui-c1 est expulsé des voies génitales.
MUSCULATURE. -— La musculature, assez faible, comprend :
1° Une paire de petits muscles insérés au bord antérieur du
pseudépiphalle et au 0° tergite;
2° Un faisceau musculaire assez volumineux s’insérant d’une
part au bord antérieur du 0° sternite, d’autre part au bord
antérieur des pièces composant le pseudépiphalle;
3° Une paire de muscles faibles allant du 0° sternite à la
base des valves inférieures.
FEMELLE
RÉGION PÉRIANALE. — Cette région présente les mêmes
caractères que chez le mâle, sauf en ce qui concerne la valve
anale supérieure. Celle-ci est en effet triangulaire, arrondie à
l’apex et non tronquée; de même que chez le mâle, sa limite
avec le 10° tergite est très mal indiquée, sauf sur les côtés où
le tergite présente une petite saillie arrondie marquant nette-
ment son angle postérieur.
RÉGION GÉNITALE. -— La région génitale comprend la
plaque sous-génitale, le pileolus et les valves inférieures,
supérieures et internes de l’oviscapte.
Plaque sous-génitale. —— La plaque sous-génitale est assez
petite, triangulaire, embrassant légèrement la base de l’ovi-
scapte; son bord postérieur est faiblement échancré au milieu.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 69
Elle est articulée à sa base avec le 7° sternite, lequel est plus
long que les précédents, mais de même forme qu'eux. La face
externe de la plaque sous-génitale a le même aspect que les
sternites ; elle présente une assez longue pubescence rousse. La
face interne est tapissée par une fine membrane qui forme, à la
base de l’oviscapte, un bourrelet pénétrant entre les valves
inférieures de ce dernier; ce bourrelet ou vulve entoure l’orifice
de l’oviducte.
Pileolus. — Sous le nom de pileolus on peut désigner les
pièces paires qui, de même que chez les Phasgonuridae,
occupent les parties latérales de la base de l’oviscapte. Le
pileolus se trouve divisé en deux parties bien distinctes; la
partie inférieure est à peu près triangulaire et fait corps, par
sa base, avec la valve inférieure de l’oviscapte; la partie supé-
rieure est arrondie, un peu bombée, unie à la partie inférieure
par sa base un peu rétrécie, appliquée à son extrémité arrondie
sur la valve supérieure et s’y écrasant légèrement, de sorte que
cette dermière forme autour d’elle un léger bourrelet.
La partie inférieure du pileolus que l’on peut désigner plus
brièvement sous le nom de pileolus inférieur est formée par la
base du 8° stermite, alors que le pileolus supérieur se trouve
formé aux dépens des parties latérales du 0° sternite, non
absorbées dans la formation des valves supérieures.
Valves inférieures. — Les valves de l’oviscapte sont longues
et étroites et, de chaque côté, la valve inférieure et la valve
supérieure sont unies très solidement par une rainure longitu-
dinale, de sorte que leur ensemble forme un demi-tube très
rigide. L’oviscapte formé par la réunion de ces deux demi-
tubes est très faiblement incurvé et un peu comprimé.
Les valves inférieures sont un peu plus étroites que les
supérieures, très légèrement élargies à la base; leurs bords,
presque droits, sont parallèles. Leur partie apicale est peu
aiguë, n’atteignant pas tout à fait l’apex de la valve supérieure
et présentant à la face interne une encoche longitudinale et
une légère dilatation du bord supérieur faiblement crénelée.
Leur face externe est lisse, luisante, fortement chitinisée: leur
face interne est demi-membraneuse, lisse.
Valves supérieures. — Les valves supérieures sont légèrement
plus longues que les valves inférieures; comme ces dernières,
70 L. CHOPARD.
elles sont étroites, à bords parallèles. Près de l’apex, une
profonde encoche du bord inférieur délimite une valvule
apicale un peu élargie à la base, assez aiguë à l’extrémité. La
face externe de cette valvule présente une côte saillante et
quelques petits tubercules; la face interne est sillonnée obli-
quement, ce sillon correspondant au bord apical de la valve
inférieure; celle-c1 se trouve en effet solidement engagée dans
l’encoche du bord inférieur de la valve supérieure. Un peu en
avant de la valvule apicale, la face interne de la valve présente
une côte mumie de fines denticulations dirigées en arrière.
À leur base, les deux valves supérieures sont réunies par deux
petites pièces transversales. L’une en forme de baguette,
présentant un faible tubercule médian, unit leurs angles
inférieurs ; l’autre plus large et formant une apophyse médiane
assez longue se trouve articulée au point de rencontre du
pileolus supérieur et de la valve. L'ensemble forme une solide
armature qui donne insertion aux principaux muscles de
l’oviscapte.
Valves internes. Les valves internes sont très courtes,
atteignant à peine le dixième de la longueur totale de
l’oviscapte. Elles sont entièrement membraneuses et forment
deux petites lames triangulaires réunies entre elles à leur base
et soudées à la base de la face interne des valves supérieures.
MUSCULATURE. —— [Les muscles de l’oviscapte sont assez
puissants, bien que les mouvements nécessités par la ponte
soient en grande partie produits par la musculature générale
de l’abdomen. On peut distinguer quatre paires de muscles :
1° Trois paires d’abaisseurs très puissants, se rattachant tous
aux parties latérales et presque jusqu’au milieu des 8° et
9° tergites,; deux paires vont s’insérer d’autre part à la base
des valves supérieures et à la face interne du pileolus supérieur,
la 3° paire se rattachant à la base des valves inférieures;
2° Une paire d’élévateurs unissant la base des valves infé-
rieures au 7° sternite.
Enfin, les valves supérieures sont réumies à leur base par un
gros muscle transverse.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 71
Développement.
Les deux sexes ne sont pas reconnaissables à l’éclosion, les
Jeunes individus du 1° âge (3,5 mm.) présentant tous les mêmes
caractères. Les derniers tergites sont conformés à peu près
comme chez la femelle adulte, le 12° tergite étant triangulaire,
arrondi à l’apex; les cerques ne présentent que quelques
(4 ou 5) poils lagémiformes. En dessous, le 0° sternite montre
une très faible incision médiane, le 10° sternite est très net,
formant une petite plaque chitineuse relativement plus grande
que chez les adultes. Les transformations subies par les deux
sexes sont les suivantes :
MÂLE. — Au 2° âge (5 mm.), le mâle ne montre pas encore
de caractères différents du 1°”; ce n’est qu'après la deuxième
mue (8 mm.) qu'apparaissent les ébauches des organes géni-
taux. Ces ébauches consistent en deux petits mamelons arrondis
situés très près de la ligne médiane et qui débordent très légè-
rement la plaque sous-génitale. Celle-c1 commence à prendre
un peu plus de développement qu’au 1° âge et est assez forte-
ment incisée au milieu de son bord apical.
Au 4° âge (13 mm.), la plaque sous-génitale est un peu
allongée, cachant presque les ébauches. Celles-ci ont pris
également un certain développement et on y reconnaît deux
parties : une partie apicale bifide, allongée, et une partie basale
formant deux tubercules arrondis, courts, contigus sur la ligne
médiane. Cet ensemble constitue l’ébauche des valves supé-
rieures, la partie apicale devant former le pseudépiphalle, la
partie basale les apophyses inférieures des valves. A leur base
on voit une petite plaque inférieure, faiblement chitinisée, qui
disparait aux âges suivants.
Au 5° âge (16 mm.) la plaque sous-génitale a acquis la forme
définitive. Les valves supérieures sont également bien formées,
mais très courtes et faiblement sclérihées ; leurs parties apicales
sont rapprochées sur la ligne médiane formant la tête du
pseudépiphalle.
La dernière mue n’amène qu’un allongement des pièces déjà
formées et l’apparition des valves inférieures dont on ne trouve
pas de traces aux âges précédents.
L:. CHOPARD:
DT
[NS]
FEMELLE. — Au 2° âge (5 mm.) les jeunes femelles montrent
les ébauches très nettes de l’oviscapte. Elles consistent au
S° sternite en deux évaginations submédianes en doigts de
gants, assez développées; au 0° sternite, deux évaginations
semblables, plus petites, serrées entre deux lobes assez larges,
faisant corps avec le sternite. Les évaginations formeront les
valves inférieures et internes, les lobes du 0° sternite formeront
les valves supérieures.
Au 3° âge (8 mm.), l’oviscapte a pris déjà une forme très
caractérisée; les valves sont allongées, surtout les supérieures,
et ont toutes six à peu près la même forme triangulaire très
allongée. À la base de l’oviscapte, un repli s’est formé entre
le 7° et le 8° sternite et recouvre ce qui subsiste de ce dernier;
ce reph sera la plaque sous-génitale définitive.
Au 4° âge (13 mm.), l’oviscapte atteint une longueur de
5 millimètres et les valves supérieures et inférieures se déve-
loppent beaucoup plus que les valves internes. Ces dernières
conservent la forme et la longueur qu’elles avaient à l’âge
précédent, alors que les premières s’allongent beaucoup et
s'unissent deux à deux, formant une sorte de tube plein; la
partie apicale des valves supérieures commence à se différencier
et à chevaucher sur les valves inférieures. À la base de ces
dernières, ce qui subsiste du corps du 8° sternite se trouve rejeté
latéralement, s'appliquant sur les valves supérieures, et forme
le pileolus inférieur, alors que les parties latérales du 0° sternite
forment deux plaques arrondies qui seront le pileolus supérieur.
La plaque sous-génitale a acquis à peu près sa forme définitive.
Le 5° âge (16 mm.) montre un allongement assez considérable
de l’oviscapte qui atteint 8 millimètres, mais sans changement
appréciable dans la forme de ses valves qui sont toujours
molles, membraneuses. Les valves internes sont restées et
resteront jusqu’à l’état adulte aussi peu développées qu'aux
âges précédents. Les pileolus se sont rapprochés et sont soudés
en une pièce unique divisée par un sillon oblique.
À la dernière mue, l’oviscapte subit un allongement encore
très marqué et ses valves se sclériñient fortement; leur forme
se modifie légèrement à leur base, dans la région du pileolus,
et à leur partie apicale où se forment les valvules apicales,
telles que nous les avons étudiées chez l’adulte.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 73
PHASMODEA
Fam. PHASMIDAE
Type étudié : Cyphocrania gigas Linné.
MÂLE
RÉGION PÉRIANALE. — Cette région, désignée par PANTEL
(1917, p. 280) sous le nom de complexe rétro-génital, comprend
les 9° et 10° tergites, les valves anales, le 10° sternite, avec le
vomer sous-anal, et les cerques.
9° tergite. — Le 0° tergite ne diffère pas, à sa base, des
précédents mais, près de l’apex, ses bords latéraux s’inflé-
chissent en dedans, formant en dessous un étranglement très
marqué; les angles postérieurs du tergite se trouvent ainsi
rapprochés de la ligne médiane.
10® tergite. — Le 10° tergite est presque moitié plus court
que le précédent et de forme très particulière. Sa partie anté-
rieure est convexe, ne différant pas comme aspect du 0° tergite,
mais la partie postérieure est très fortement carénée au milieu,
formant un dos d’âne en dessous duquel se voient deux
renflements latéraux assez prononcés. Le bord postérieur se
trouve ainsi divisé en deux parties presque verticales, formant
un angle rentrant assez peu marqué à leur point d’union; vues
de face, ces deux moitiés du bord postérieur se montrent très
étroites vers le haut, très fortement élargies vers le bas et armées
de trois fortes épines noirâtres à la face inférieure (devenue
interne par suite du repli du tergite). Les bords inférieurs sont
légèrement ondulés.
Valves anales. — Valve anale supérieure ou 12° tergite tres
petite, entièrement cachée sous le bord du 10° tergite, formant
un petit volet triangulaire, caréné au milieu, sous lequel s'ouvre
l’anus.
Valves inférieures beaucoup plus grandes, occupant presque
toute la hauteur du 10° tergite sous lequel elles sont cachées, et
divisées en deux parties séparées par une arête saillante. La
74 L. CHOPARD.
partie supéro-externe contourne la base du cerque et se soude
à la face interne du 10° tergite, par son bord antérieur; sa
forme est triangulaire, à bord inférieur beaucoup plus long
que le supérieur, apex arrondi et un peu épaissi; elle est formée
de chaque côté par une moitié du 11° sternite et donne insertion,
par son bord postéro-interne, à la membrane périanale qui
s'attache, d’autre part, à la valve anale supérieure. La partie
inférieure est également triangulaire et est formée par l’extré-
mité postérieure du 10° sternite, lequel est divisé à l’apex sur
une faible longueur; la limite antérieure de la valve anale est
simplement indiquée par un sillon à la hauteur de l’insertion
des cerques. À l’apex se trouve formée une petite face interne,
triangulaire, membraneuse.
10° sternite. — Le 10° sternite, très développé, s'étend depuis
la naissance des pièces génitales jusqu’à la base des valves
anales inférieures qui, nous l’avons vu, font corps avec lui.
Il possède donc une longueur supérieure à celle du tergite
correspondant et atteint presque, en avant, la base du 0° tergite.
Sa surface présente deux parties très différentes; une partie
basale s'étendant jusqu’à l’apex du 0° tergite, au point
étranglé où les angles de celui-ci viennent presque en contact
sur la ligne médiane. Cette partie basale ou proximale est
renflée près de la base, subaiguë à l’apex, qui se trouve un peu
détaché, et elle présente des stries transversales très nettes.
C’est elle que PANTEL (1800, p 375) a désigné sous le nom de
vomer sous-anal 1). La parti® apicale ou distale, située après
l’étranglement, est plane, lisse, présentant un sillon médian
qui fait suite à l’incision séparant les valves anales; on y voit
tout de suite en arrière de l’étranglement deux plaques latérales
arrondies, différant de la structure générale par leur forte
sclérification et leur couleur brunatre.
Cerques. —— Les cerques forment deux grandes lames
foliacées, placées verticalement sous le 10° tergite, leur point
d'insertion se trouvant entre celui-ci et les valves anales infé-
rieures. Ils sont presque trois fois aussi longs que larges, à bord
inférieur (devenu antérieur par la disposition de l’organe)
(1) Chez certaines espèces, ce vomer est beaucoup mieux individualisé,
formant une pièce fortement chitinisée et bien détachée (voir PANTEL, 1915).
2e ARR
k, 5
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 7
ya
droit, bord supérieur (postérieur) oblique vers les deux extré-
mités, apex subaigu.
RÉGION GÉNITALE. Cette région comprend la plaque
sous-génitale, les valves génitales et le pénis.
Plaque sous-génttale. La plaque sous-génitale, formée
par le 0° stermite très différencié, a la forme d’une petite poche
saillante, libre dans sa partie apicale et contenant les organes
vénitaux. Sa surface ne diffère guère, comme couleur et comme
consistance, de celle des sternites précédents; elle se trouve
divisée en deux parties séparées par une arête saillante oblique,
de chaque côté, se réunissant au milieu en un tubercule arrondi.
La partie basale est horizontale, assez fortement bombée et
ridée vers l’apex; la partie apicale est presque verticale,
convexe, lisse. Les bords latéraux de la plaque sont articulés
au 9° tergite, mais n’occupent pas plus de la moitié de la
longueur de ce dermier; le bord postérieur est, par contre, très
développé, largement arrondi, relevé en bourrelet et libre sur
toute sa longueur.
Valves génitales. —— Les valves génitales forment un
ensemble très asymétrique, en grande partie membraneux, qui
n’est pas sans analogie avec les mêmes pièces chez les Mantides.
Il existe une très grande valve supérieure triangulaire, épaisse,
membraneuse, mais présentant à sa base une bande chitinisée
plate, assez étroite; cette bande s’élargit vers le bord interne,
en se divisant en deux plaques dont l’une s’articule avec une
petite pièce fortement chitinisée, ayant l'aspect d’une petite
massue armée d’une denticulation supérieure à son extrémité
libre. Cette massue peut être considérée comme représentant
la valve supérieure droite très peu développée. Les valves
inférieures forment deux groupes de pièces plus petites, assez
compliquées et présentant : à gauche, trois languettes trlangu-
laires, un peu contournées, la médiane bifurquée et portant une
petite bande chitineuse basale; à droite, une pièce arrondie,
faiblement bilobée, présentant une petite plaque chitineuse
apicale bifide à son extrémité.
Pénis. — Au milieu des valves, se trouve un petit pénis
membraneux, assez court, tronqué à l’apex.
MUSCULATURE. — Les muscles qui rattachent l’armure
76 L. CHOPARD.
vénitale aux sclérites abdominaux sont assez nombreux et
puissants. On trouve un groupe de 7#racteurs insérés, d’une
part, vers le milieu et sur les côtés du 8° sternite, d’autre part
sur les pièces chitineuses des valves inférieures et à l'angle
interne de la bande de la valve supérieure. Des pro/racteurs
puissants sont insérés sur presque toute la longueur de cette
même bande sclérifiée et la relient au 0° tergite.
FEMELLE
RÉGION PÉRIANALE. —— De même que chez le mâle, cette
région présente à étudier le 10° tergite, les valves anales,
le 10° sternite et les cerques.
10° tergite. — Le 10° tergite est un peu plus long que le
précédent, faiblement élargi à l’apex; ses bords inférieurs sont
assez courts, droits; le bord postérieur présente une partie
médiane concave et deux parties latérales obliques qui
rejoignent le bord inférieur par un angle arrondi. La surface
du tergite est fortement convexe, finement pubescente, et
présente des impressions irrégulières; les bords portent une
très courte pubescence.
Valves anales..— La valve anale supérieure (12° tergite) est
fort petite, dépassant faiblement le bord postérieur du
10° tergite, dans la partie concave de celui-ci; sa forme est
celle d’une petite plaque arrondie postérieurement, légèrement
carénée sur la ligne médiane.
Les valves inférieures sont plus grandes que la valve supé-
rieure et ont la forme d’une petite pyramide à base triangu-
laire; leur face externe est un peu concave, séparée de la face
inférieure par une ligne très saillante, un peu convexe; la face
inférieure fait corps avec le 10° sternite et n’en est séparée que
par un pli basal; la face interne, très courte, n’occupe que le
tiers de la longueur des valves, les deux tiers basaux
présentant seulement un sillon médian comme chez le mâle.
L’anus occupe la même position que chez le mâle.
10° sternite. — Le 10° sternite est grand, s'étendant depuis
la base des valves anales inférieures jusqu’à un pli situé ur
peu en arrière de la base des valves internes de l’oviscapte;
le sternite se trouve ainsi un peu plus étendu que le tergite
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. nr
correspondant, sa base étant un peu en avant de la base de ce
dernier. La surface du 10° sternite est plane, présentant un
sillon médian longitudinal, surtout accentué vers l’apex; elle
porte en outre quelques impressions assez irrégulières et une
pubescence semblable à la pubescence des tergites.
Cerques. — Les cerques sont très grands, en forme de lames
foliacées, déprimées, disposées horizontalement et non vertica-
lement, comme chez le mâle; leur bord externe est droit, le
bord interne un peu sinué, bord apical faiblement convexe,
angles arrondis. Leur insertion se fait sous la partie saillante
du 10° tergite, entre celui-ci et les valves anales.
RÉGION GÉNITALE. -— La région génitale comprend la
plaque sous-génitale ou opercule, le pileolus et les valves infé-
rieures, supérieures et internes de l’oviscapte.
Plaque sous-génitale. — Elle est formée par la plus grande
partie du 8° stermite qui prend un très grand développement et
s’étend depuis la base du 8° tergite jusqu’au delà de l’extré-
mité abdominale, atteignant presque l’apex des cerques. Sa
forme est celle d’une sorte de poche naviculaire, carénée longi:
tudinalement au milieu, subaiguë à l’apex. Son bord postérieur
est articulé au 7° sternite; ses bords latéraux sont libres sur
presque toute leur longueur, articulés au 8° tergite à leur base
seulement ; 1ls sont presque droits, puis s’infléchissent peu avant
l’apex, pour remonter légèrement ensuite.
La surface externe est ridée, à pubescence très courte,
présentant la carène médiane très saillante, lisse, et deux petites
carènes latérales, obliques, près de la base.
La face interne est lisse et glabre vers la base, présentant
dans la partie apicale une fine pubescence et des épaississe-
ments formant un réseau irrégulier de petites surfaces trans-
lucides. À la base, elle porte une sorte d’apophyse médiane
noirâtre, dure, en forme de baguette arrondie faisant assez
fortement saillie à l’intérieur de l’abdomen; coupée transver-
salement, cette apophyse montre une petite cavité communi-
quant avec le dehors par un étroit sillon, entourée d’une couche
épaisse d’une matière de consistance cornée, disposée en
couches stratifiées. La face externe de cette apophyse est recou-
verte par une membrane qui se continue sur la plaque sous-
génitale et sur la base de l’oviscapte.
78 L. .CHOPARD-:
Prleolus. —— On peut homologuer au pileolus des PAasgo-
nurrdae, et la désigner sous le même nom, une petite piece pare
de forme triangulaire, réunie par sa base aux valves inférieures
de l'oviscapte. Son bord supérieur est droit et parallèle au bord
inférieur des 8° et 9° tergites, chevauchant sur l’apex de l’un
et la base de l’autre; son bord inférieur est oblique et recouvre
la base commune des valves supérieures et internes. Cette pièce
correspond à la partie postérieure du 8° sternite et non au
sternite tout entier comme chez les PLasgonuridae.
Pour bien comprendre la signification morpnologique du
pileolus et ses rapports avec la plaque sous-génitale, il faut se
reporter à l’étude du développement de cette dernière. Nous
verrons, en effet, qu’elle se développe en un point situé un peu
au-dessous du milieu du 8° sternite et que l’apex de la plaque
sous-géntale de l’adulte est reporté bien en arrière du bord
postérieur dudit sternite. Ce bord correspond à la région où
prennent naissance les valves imférieures, et le pileolus repré-
sente la partie du 8° sternite postérieure au point où commence
a se développer la plaque sous-génitale.
Le 8° sternite se trouve ainsi divisé en deux parties éloignées
l’une de l’autre et la membrane qui les réunit délimite une
cavité infragénitale en cul-de-sac. Le plafond de cette cavité
est tapissé par une épaisse membrane noirâtre qui s'étend
jusqu’à la base de l’oviscapte, en arrière, et se termine en avant
par une fourche de consistance faiblement chitineuse qui se
trouve en contact avec l’extrémité antérieure de l’apophyse
interne de la plaque sous-génitale.
V’alves inférieures. — Les valves inférieures sont bien déve-
loppées; elles ont la forme d’une lame étroite, aiguë à l’apex,
fortement incurvée vers le haut. Leur bord interne est presque
droit ; leur bord externe légèrement anguleux vers le milieu et
présentant un épaississement basal par lequel il se relie au
pileolus.
Valves supérieures et internes: — Tes valves supérieures et
internes sont inséparables, étant réunies à leur base sur une
longueur presque égale à leur partie libre. Nous allons étudier
d’abord cette partie basale, correspondant à la moitié proxi-
male du 0° sternite. Elle forme une sorte de chambre ovoïide,
que J’appellerai chambre de ponte, ouverte sur la ligne
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 79
médiane, dans le prolongement du bord interne des valves
internes. Sa face externe est lisse, glabre, assez fortement et
régulièrement convexe; son bord antérieur s’unit aux valves
inférieures, son bord apical est incisé et plié, donnant naissance
aux valves supérieures et internes. Sa face interne est tapissée
par une membrane fine, plissée; elle offre, en outre de la fente
longitudinale inférieure signaiée, une ouverture postérieure,
rétrécie par le bord interne des valves internes, épaissi et
formant valvule. Enfin, l’oviducte débouche dans la partie
antérieure de cette poche qui Joue un rôle important dans
l’expulsion des œufs. L’orifice génital se trouve donc ici entre
les valves inférieures et les valves internes, c’est-à-dire entre
les 8° et 0° stermites.
Les valves supérieures ont la forme de deux lamelles trian-
gulaires, allongées, assez larges à la base, arrondies à l’apex.
Elles se continuent avec la partie basale du 0° sternite sans
aucune limite, mais leur surface est très différente de celle du
stermte ; elle présente une fine pubescence et des petites
impressions comme le 10° sternite; 1l est à noter que les deux
faces, supérieure et inférieure, des valves sont semblables. Cet
aspect spécial, un peu chagriné, se continue le long du bord
exterre du 0° sternmite, presque jusqu’à la base; il se perd au
contraire rapidement vers le bord interne des valves.
Les valves internes ont l’aspect et la consistance des valves
inférieures ; assez larges à la base, elles se rétrécissent rapide-
ment et sont aiguës à l’apex. Leur base est séparée du 0° sternite
par une dépression très marquée et leur bord interne s’infléchit
et s’épaissit pour former la valvule d’occlusion de la chambre
de ponte.
MUSCULATURE. -— La musculature comprend des muscles
puissants s’insérant à la base des valves inférieures et internes.
Les premiers prennent insertion à la base du 7° sternite, les
seconds à la base du 8°. Ces derniers surtout sont très déve-
loppés et remplissent complètement la partie basale du
0° sternite, formant la chambre de ponte. Leur action commune
est évidemment de faciliter l'expulsion des œufs, lesquels sont
brusquement projetés au sortir de la chambre. Il faut signaler
aussi deux muscles s’insérant à l’apex du 6° sternite et à
l'extrémité antérieure de l’apophyse interne de la plaque sous-
80 L. CHOPARD.
génitale; ces muscles font basculer la plaque en avant et
en haut.
Développement.
Dès l’éclosion, les deux sexes sont facilement reconnais-
sables par la conformation des 8° et 0° stermites; par contre,
la région périanale est identique et montre un 10° tergite légè-
rement élargi à l’apex, à bord postérieur faiblement échancré
et laissant voir le 12° tergite; le 10° sternite est plan, faiblement
sillonné au milieu, séparé des valves anales inférieures par un
faible pli; ces dernières forment deux petites pyramides trian-
gulaires, arrondies à l’apex; les cerques sont étalés horizon-
talement. Cette conformation est donc beaucoup plus voisine
de celle de la femelle que de celle du mâle; les transformations
subies par les deux sexes sont les suivantes :
MÂLE. — Au 1* âge (20 mm.), le jeune mâle montre un
9° sternite largement arrondi à l’apex et légèrement gibbeux,
sans aucune trace des ébauches génitales. La région périanale
présente les caractères indiqués ci-dessus; les cerques ont
presque la même forme que chez les adultes, mais sont étalés
horizontalement dans le prolongement du corps.
Les 2° et 3° âges (30 mm. et 45 mm.) ne montrent pas de
modifications importantes dans la conformation de l'extrémité
abdominale; le 0° sternite devient seulement beaucoup plus
convexe et son bord apical se soulève, formant un bourrelet
saillant sous lequel se développeront les organes génitaux.
Au 4° âge (60 mm.), la forme du 0° sternite se rapproche
encore davantage de celle de Ia plaque sous-génitale de
l'adulte; 1l forme une saillie bien individualisée, carénée exté-
rieurement dans sa partie apicale. À l’abri de cette plaque
sous-génitale commencent à se développer les organes génitaux,
sous forme d’une masse entièrement membraneuse, peu
saillante, montrant une petite languette triangulaire, ébauche
de la valve inférieure droite. ;
Le 5° âge (75 mm.) ne montre que de faibles changements.
La plaque sous-génitale a acquis à peu près sa forme définitive,
mais son bord postérieur, bien que libre, est beaucoup moins
indépendant que chez l’adulte. La masse génitale est toujours
membrareuse, presque indivise, étroitement soudée à la face
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 81
interne de la plaque sous-génitale, presque jusqu’à son bord
apical. Le vomer ne se montre que comme une légère élevure
hisse de la base du 10° sternite, visible seulement lorsqu'on
_ soulève la plaque sous-génitale.
. Au 6° âge (90 mm.), les changements externes sont également
très faibles; la plaque sous-génitale a presque exactement la
même forme qu'après la dernière mue, mais les 0° et 10° tergites
ont conservé la conformation propre aux premiers âges; les
cerques sont également toujours étalés horizontalement. Sous
la plaque sous-génitale on trouve les valves génitales très bien
conformées, mais très courtes; les quatre valves sont membra-
neuses, bien séparées et presque égales entre elles, quoique de
forme irrégulièrement lobée; le pénis est bien visible au milieu
des valves.
FEMELLE. — La femelle du 1°” âge (20 mm.) présente les
caractères signalés plus haut quant à la région périanale; ces
caractères sont à très peu de choses près ceux de l’adulte et
nous n’aurons plus à nous occuper de cette région. Les 8° et
0° sternites sont plans, le 8 présentant seulement deux petits
bourgeons à son bord postérieur, ébauches des valves inté-
neures de l’oviscapte.
Le 2° âge (35 mm.) montre une conformation analogue, mais
les bourgeons du 8° sternite sont un peu développés et des
bourgeons semblables apparaissent au bord postérieur du
9° sternite; en outre, un peu en arrière du milieu du 8° sternite
se montre une légère saillie, ébauche de la plaque sous-génitale.
Le 3° âge (50 mm.) montre les valves inférieures et internes
de l’oviscapte bien individualisées; de chaque côté de ces
dernières, le 0° sternite présente un lobe arrondi qui formera
les valves supérieures. La plaque sous-génitale commence à se
développer sous forme d’une saillie anguleuse s’allongeant
au-dessus du quart apical du 8° sternite.
Aux 4° et 5° âges (65-75 mm. et 90-100 mm.) les modifications
sont-peu importantes; les valves de l’oviscapte se sont faible-
ment allongées, ainsi que la plaque sous-génitale; celle-ci
montre une carène médiane assez accentuée et son extrémité
anguleuse'se détache de plus en plus du 8° sternite qui lui a
donné naissance et vient recouvrir à la fois la partie apicale
de ce sternite et la base de l’oviscapte.
82 L. CHOPARD.
Aux 6° et 7° âges (env. 120 à 150 mm.) la plaque sous-
génitale atteint la base des valves anales; elle est bien dégagée,
fortement carénée le long de la ligne médiane, sa forme se
rapprochant sensiblement de ce qu’elle sera chez l’adulte.
L'oviscapte lui-même s'est bien développé; ses valves inférieures
et internes sont longues et étroites, presque égales, un peu
incurvées; les valves supérieures forment deux lobes arrondis,
un peu plus courts que les valves inférieures.
La dernière mue apporte encore quelques changements
notables, surtout dans la forme de la plaque sous-génitale.
L’oviscapte conserve les mêmes caractères, mais les valves
supérieures ont plutôt tendance à s’atrophier, tandis que les
quatre autres acquièrent leur forme et leur longueur définitives.
LOCUSTODEA
Fam. LOCUSTIDAE
Type étudié : Orthacanthacris aegyplia Linné.
MÂLE
RÉGION PÉRIANALE. — [La région périanale comprend le
10° tergite, la plaque suranale, les valves anales et les cerques.
10 tergute.s ==" \e AO Mtercite estitres Mcourtauvmilien
un peu plus long sur les côtés; 1l est partiellement uni au
‘0° tergite; bien que la limite soit nette entre les deux segments,
la membrane d’union est très courte, de sorte que le 0° se trouve
simplement juxtaposé au suivant, sans le recouvrir; de plus,
la ligne de démarcation se perd en arrivant tout près du bord
latéral, et ce bord se trouve commun pour les deux tergites;
l'est droit et forme, avec le bord postérieur, un angle peu aigu.
Bord postérieur concave, subanguleux au milieu, présentant
sur les côtés une légère sinuosité convexe. Surface du tergite
assez grossièrement ponctuée, glabre.
Plaque suranale. — Ta plaque suranale est formée par le
12° tergite intimement soudé à la partie postérieure du 10°;
bien qu’il n’existe plus chez l’adulte aucune ligne de démar-
ad
SEGMENTS ‘ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 83
cation entre les deux segments, on reconnaît facilement, chez
les jeunes individus, l’origine double de la plaque. La partie
du 10° tergite qui se trouve ainsi soudée au 12° est postérieure
au bord du tergite tel qu’il a été décrit ci-dessus; la véritable
limite postérieure de celui-ci devrait donc se trouver vers ie
mieu de la plaque suranale. Cette dernière est grande et a
la forme générale d’un triangle allongé, déprimé dorso-ventra-
lement; ses bords latéraux sont un peu épaissis près de la base
et présentent, vers le tiers antérieur, un angle assez saillant,
et, un peu avant l’apex, une denticulation arrondie; apex
subaigu. La surface est un peu déprimée sur les côtés et au
milieu, présentant deux faibles carènes submédianes ; elle porte
une ponctuation légère et quelques poils courts, près de l'apex.
Valves anales. -— La valve anale supérieure ou 12° tergite est,
comme nous venons de le voir, soudée à une partie du 10° tergite
pour former la plaque suranale. Les valves inférieures sont
composées chacune d’une moitié des 10° et 11° sternites. Elles
sont aplaties et disposées presque verticalement, appliquées par
leur bord supérieur sous la plaque suranale. Elles présentent
trois faces et deux bords; la face inféro-interne est formée par
la moitié du 10° sternite; elle est petite, triangulaire et donne
insertion, sur ses bords, à la membrane qui tapisse la vaste cavité
supragémitale; la face externe est grande, triangulaire, à
surface un peu déprimée, et correspond à la moitié du
11° sternite; la face supérieure, très réduite, est formée par le
bord interne replhié de chaque moitié du 11° sternite; elle est
plus membraneuse que la face externe, de forme triangulaire,
a surface très pubescente. Le bord inférieur de la valve est
sinué, lécèrement épaissi, glabre; le bord supérieur est court,
faiblement convexe et pubescent, Apex peu aigu, marquant la
limite des deux sternites.
L’anus s’ouvre dans la membrane unissant le dessous de la
valve anale supérieure (partie apicale de la plaque suranale)
au bord supérieur des valves anales inférieures, c’est-à-dire
entre le 12° tergite et les deux moitiés du 11° sternite.
Cerques. — Les cerques sont insérés dans l’angle formé par
la réunion des 10° et 12° tergites et du 11° stermite; leur base
n’est entourée d’aucune induration et ils sont simplement fixés
par la membrane d’union des tergites aux sternites; cette
84 L. CHOPARD.
membrane est continue depuis les pièces sclériñiées jusqu’à
l'orifice anal mais, la base des cerques étant très rapprochée
du 10° tergite, elle se trouve très réduite entre ce tergite et
le 11° sternite, alors qu’elle s'étend beaucoup plus entre la
plaque suranale et le bord interne des valves inférieures. Les
cerques sont assez courts, un peu comprimés et élargis à leur
base et présentant un épaississement arrondi à l'angle basal
supérieur; ils sont légèrement incurvés, peu aigus à l’apex, à
surface grossièrement ponctuée et à pubescence rare et courte.
RÉGION GÉNITALE. — La région génitale présente à consi-
dérer la plaque sous-génitale, l’épiphalle ou pont antérieur, les
valves génitales et le pénis.
Plaque sous-génitale.- La plaque sous-génitale ou 0° sternite
est très grande, bombée à la base, trilobée à l’apex, à surface
ponctuée et portant une longue pubescence clairsemée; les trois
lobes apicaux sont un peu inégaux, le médian étant plus court
et plus aigu que les latéraux qui sont arrondis. La membrane
d'union avec le tergite correspondant s’insère, d’une part, le
long du bord inférieur commun des 0° et 10° tergites, d’autre
part, à la moitié basale du bord supérieur de la plaque; la
moitié apicale de celle-c1 se trouve donc libre et elle est séparée
de la partie basale par un léger amincissement du téguwment ;
les angles postérieurs sont arrondis et font fortement saillie
dans la cavité du corps, donnant insertion à des muscles qui
amènent un mouvement de bascule en avant et en haut. La face
interne de la plaque est garnie d’une membrane grise, très
ample, qui se replie à la base sur elle-même et vient recouvrir,
par son feuillet interne, les pièces génitales, formant une sorte
de prépuce ou de capuchon inférieur. La membrane tapissant
la face inférieure des valves anales présente la même ampleur
et se replie également en forme de capuchon sur la base des
pièces génitales. Celles-ci se trouvent donc, à l’état de repos,
invaginées au fond d’une profonde cavité située entre les 0°
et 10° sternites, tapissée d’une membrane double qui recouvre
complètement lesdites pièces. Il faut noter que le capuchon
inférieur a beaucoup plus d’ampleur que le capuchon supérieur
et qu’il recouvre les pièces Jusqu'au delà de l’extrémité du
pénis.
Epiphalle. -_ T’épiphalle ou pont antérieur est une grande
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 85
pièce entièrement indépendante de l'appareil copulateur
proprement dit, située au fond de la cavité supragénitale; elle
a la forme d’une barrette transversale terminée de chaque côté
par une petite pièce verticale portant un long prolongement en
forme de corne aplatie à son extrémité inférieure. Ce prolon-
gement fait librement saillie de chaque côté de la cavité supra-
génitale, tandis que le corps de l’'épiphalle est recouvert par la
membrane tapissant cette cavité. La pièce verticale terminant,
de chaque côté, la barrette transversale est courte, assez forte-
ment renflée à son extrémité supérieure, à bord antérieur
concave ; dans la concavité de ce bord vient se loger une petite
pièce libre, plate, de forme triangulaire.
Valves génitales. — Elles sont au nombre de quatre, deux
inférieures et deux supérieures. Les valves inférieures sont deux :
grandes pièces placées verticalement de chaque côté du pénis,
libres par leur bord postérieur qui est assez profondément
incisé, formant deux lobes arrondis; leur bord inférieur est
commun, les deux valves étant soudées sur la ligne médiane,
légèrement convexe. Leur bord supérieur est un peu oblique et
elles se trouvent réunies par une pièce médiane impaire, forte-
ment soudée avec elles et que j'appellerai le pon/ postérieur;
ce pont, très large latéralement, est étroit au milieu, formant
un arc au-dessus du pénis qui se trouve ainsi complètement
entouré par les valves.
Les valves supérieures, beaucoup plus petites que les valves
inférieures, ont la même disposition que ces dernières, mais
font corps avec le pénis auquel elles sont articulées par leur
angle postérieur. Leur forme générale est triangulaire, à bord
supérieur arrondi; elles présentent un épaississement interne
qui se termine, de chaque côté, par une petite apophyse infé-
rieure. Elles sont soudées entre elles par l’angle postérieur,
mais leurs bords supérieur et antérieur sont libres.
Pénis. — Le pénis est formé de deux pièces paires réunies
par une pièce médiane supérieure. Les pièces paires, qui sont
séparées sur presque toute leur longueur, sont allongées,
formant un angle obtus inférieur; leur base, un peu dilatée,
s'articule à l’angle postérieur des valves supérieures; leur
extrémité est bifurquée et son bord, aminci, est un peu fcliacé.
La pièce médiane est large, unie de chaque côté au bord
80 L. CHOPARD.
supérieur des pièces latérales, près de la base, et articulée en
arrière au pont postérieur. Le canal éjaculateur débouche à la
base des pièces paires, à la face ventrale, par un orifice étroit
et allongé. L’extrémité du pénis est rétractile et peut s’inva-
giner presque complètement dans une sorte de prépuce
membraneux inséré au bord postérieur des valves supérieures.
MUSCULATURE. -— Les principaux muscles sont de puissants
rétracteurs des valves dont l’action contribue à faire saillir le
pénis hors de ses gaines membraneuses. Les ré/racteurs supé-
rieurs du pont antérieur sont insérés, d’une part, au 0° tergite,
d’autre part sur la petite pièce latérale articulée en arrière des
branches verticales du pont, les ré/racleurs inférieurs sont
insérés aux angles inférieurs des cornes du pont et au
9° sternite. Entre le pont antérieur et les valves inférieures se
trouvent deux systèmes de muscles, les uns formant une large
bande musculaire entre les ponts antérieur et postérieur, les
autres allant de la base des cornes à l’angle postérieur des
valves; j'appellerai les premiers ré/racteurs du pont postérieur,
les seconds 7éfracteurs supérieurs des valves; ces mêmes valves
inférieures sont unies au 0° sternite par de puissants 7é/racteurs
inférieurs insérés sur presque toute la longueur de leur bord
postérieur. Entre les valves supérieures et inférieures se
trouvent des muscles latéraux dont l’action semble être de
rétracter le pénis lui-même et qui seraient, par conséquent,
antagonistes des muscles précédents. Entre les valves supé-
rieures et le pénis se trouve la musculature propre de ce dermier,
produisant des mouvements de rétraction et de torsion.
FEMELLE
RÉGION PÉRIANALE. — Cette région ne présente aucun
caractère propre au sexe femelle; le 10° tergite et les valves
anales ont les mêmes caractères généraux que chez le mâle, la
plaque suranale étant seulement moins longue, à bords latéraux
très faiblement anguleux près de la base. Les cerques sont
courts, coniques, occupant la même situation que chez le male.
RÉGION GÉNITALE. — La région génitale présente à étudier
le 8° sternite ou plaque sous-génitale, le pileolus, les valves
“+
È
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. ù
DST
inférieures, supérieures et internes de l’oviscapte et les
apophyses internes des valves.
Plaque sous-génitale. — La plaque sous-génitale, très
grande, est formée par le 8° sternite; elle est un peu plus
longue que les sternites précédents, mais n’en diffère pas quant
à la couleur et la structure; sa surface est assez grossièrement
ponctuée et porte une pubescence blanche assez longue et
espacée. Ses bords latéraux, recouverts par les bords latéraux
du 8° tergite, sont droits, prolongés en arrière en un angle
saillant; le bord postérieur est un peu aminci, membraneux,
présentant deux saillies anguleuses latérales et une languette
médiane, allongée, presque entièrement membraneuse, s’enga-
geant entre la base des valves inférieures. La face interne est
tapissée d’une fine membrane et présente un léger épaissis-
sement médian de chaque côté duquel cette membrane s’insère,
formant une aire triangulaire allant jusqu’à l’orifice génital.
Celui-c1 se trouve au fond de la cavité sous-génitale, à la base
des valves inférieures, et présente une légère papille à son bord
inférieur, tandis que le bord supérieur est un peu prolongé
en sillon.
Pileolus. — Le pileolus est formé par la partie postérieure
du 8° sternite, d’où naissent les valves inférieures de. l’ovi-
scapte; 1l consiste en deux plaques paires situées à la face
externe de ces valves et intimement soudées avec elles. La
forme de ces plaques est triangulaire et ellés se trouvent
appliquées latéralement à la base des valves dont elles forment
en partie la face externe; le bord antérieur est libre, les bords
supérieur <t inférieur sont soudés à la valve, l’angle apical est
un peu saillant., La surface du pileolus est très distincte
comme coloration et comme structure de celle de la valve; elle
est grisâtre, ponctuée et pubescente, comme la plaque sous-
génitale; le bord postérieur donne insertion à la membrane
d'union avec le tergite correspondant.
Valves inférieures. -— Les valves inférieures sont un peu
comprimées à leur partie supérieure, recourbées en bas vers
l'extrémité. Leur face externe est formée pour les deux tiers
par le pileolus et pour le tiers apical par le crochet de la valve
qui est brunâtre, assez aigu, présentant une dent externe en
dessous, près de la base; la face supérieure, étroite à l’apex,
os) L'NCHOPARD\
(se)
est un peu élargie vers la base et soudée au pileolus par son
bord externe; la face inférieure est large, bombée et grossiè-
rement ponctuée en avant des crochets, également soudée au’
pileolus; face interne pubescente, en partie membraneuse.
L'angle antéro-supérieur des valves est articulé à l’apophyse
interne, l’angle antéro-imférieur à une petite pièce en V, à
branches non soudées sur la ligne médiane, qui réunit les deux
valves.
Valves supérieures. — Les valves supérieures ont une forme
analogue à celle des valves inférieures, mais leur face infé-
rieure est très étroite et la supérieure large, à l’inverse de ces
dernières; la forme générale est celle d’une pyramide trian-
gulaire assez irrégulière. Face externe un peu convexe, grossiè-
rement ponctuée et ridée; face interne un peu plus ume,
pubescente; face inférieure légèrement excavée, à bords un peu
saillants. Bord supérieur sinué, arrondi; bords inférieurs
suivant le bord supérieur, ondulés et coupants, surtout le bord
externe; apex assez aigu.\ Angle antéro-supérieur arrondi;
angle antéro-inférieur prolongé et élargi en une tête articulaire
un peu aplatie qui rejoint celle de la valve opposée.
Valves internes. —— Tes valves internes sont très petites,
triangulaires, aplaties en forme de lame et disposées vertica-
lement entre les valves supérieures et inférieures; leurs bords
supérieur et inférieur sont libres et elles sont unies, par leur
bord antérieur, à la membrane joignant les valves supérieures ;
par leur angle antéro-inférieur, elles s’articulent à une petite
pièce médiane, placée transversalement entre la base des valves
supérieures et articulée à l’angle de celles-ci.
Apophyses internes. — Les valves sont articulées par leur
angle antérieur à une grande pièce paire, très allongée,
dépassant la longueur des valves elles-mêmes et entièrement
cachée dans la cavité du corps. Cette pièce, qui donne insertion
aux muscles des valves, a la forme d’une lamelle aplatie laté-
ralement, un peu coudée au milieu, arrondie à son extrémité
antérieure; son extrémité postérieure se divise en deux têtes
articulaires auxquelles sont articulées les valves.
MUSCULATURE. — Tous les muscles de l’oviscapte sont
des muscles pairs; les plus importants forment de chaque côté
deux masses volumineuses insérées, d’une part au bord
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 80
antérieur des valves, d’autre part à l’apophyse interne; leur
action fait basculer les valves sur le pivot formé par l'extrémité
de cette apophyse, ce sont les écarteurs des valves. L’écarteur
des valves supérieures, un peu moins volumineux que celui des
valves inférieures, passe sous ce dernier et va s’insérer au bord
inférieur de la partie basale de l’apophyse. On trouve, en
outre, quatre bandes musculaires assez minces et antagonistes ;
les unes sont insérées de part et d’autre de l’extrémité anté-
rieure de l’apophyse interne et sont les protracteurs de l’ovi-
scapte; les protracteurs supérieurs vont s'insérer au 10° tergite,
les inférieurs à l’apex du 8° sternite; les autres sont les
rétracteurs de l’oviscaple, les rétracteurs supérieurs s’insérant
près de l’angle antéro-supérieur des valves supérieures et au
9° tergite, les rétracteurs inférieurs s’insérant à la petite pièce
unissant les valves inférieures et au 6° sternite.
Développement.
Les deux sexes sont très facilement reconnaissables à l’éclo-
sion, mais 1ls présentent en commun un caractère de la plus
haute importance, sur lequel j'ai déjà insisté au chapitre
traitant du nombre des segments abdominaux (v. p. 30). Il
s’agit de la présence d’une suture transversale au milieu de la
plaque suranale. Cette suture est ici parfaitement nette, déli-
mitant deux parties un peu irrégulières comme longueur, la
postérieure étant un peu plus longue, arrondie à l’apex. Comme
je l’ai montré au chapitre précité, cette suture doit être consi-
dérée comme la limite réelle des 10° et 12° tergites; par suite,
la partie postérieure seule représente la valve anale supérieure,
laquelle se soudera à la partie antérieure appartenant au
10° tergite pour former la plaque suranale. Cette soudure ne
se produit complètement qu'après la 3° mue, la suture restant
bien visible au 2° et même au 3° âge.
En ce qui concerne les derniers sternites, le développement
des deux sexes doit être étudié séparément.
MÂLE. = Les jeunes mâles venant d’éclore (6 mm.)
présentent une plaque sous-génitale assez courte, n’atteignant
pas l’extrémité de l’abdomen et différant peu des sternites
précédents; son apex est légèrement incisé au milieu.
(61e) LL. CHOPARD:
Au 2° et au 3° âges (10 ét 15 mm.), la plaque sous-génitale
s’allonge et devient plus pointue à l’apex; sa face interne,
membraneuse, se développe beaucoup plus que la face externe
et commence à se replier sur elle-même pour former le prépuce.
Les pièces génitales ne présentent encore aucune ébauche
externe.
Le 4° et le 5° âges (20 et 25 mm.) montrent l’ébauche du
pénis entièrement membraneuse et légèrement divisée à l’apex;
latéralement les valves génitales forment deux replis membra-
neux appliqués contre le péms;.l’épiphalle n’est visible que
par un épaississement peu marqué de la membrane au-dessus
du pénis. La plaque sous-génitale a acquis sa forme définitive
et le prépuce, bien développé, recouvre complètement l’ébauche
génitale qui ne fait saillie que lorsqu'on comprime fortement
l’abdomen vers l’extrémité.
Au 6° àge (35 mm.) le pémis s’est allongé et a acquis à peu
près sa forme définitive, tout en demeurant en grande partie
membraneux; sa partie apicale en particulier est faiblement
chitinisée et arrondie; ses parties latérales sont bien formées.
La plaque sous-génitale est trilobée comme chez l’adulte.
FEMELLE. — Au 1% âge (6 mm.), la femelle montre les
valves inférieures formant deux bourgeons larges, arrondis, au
bord apical du 8° sternite; le 0° sternite est profondément
divisé en deux lobes apicaux entre lesquels les valves internes
ne sont pas encore visibles.
Au 2° âge (10 mm.), les valves inférieures et supérieures sont
allongées et les valves internes se montrent comme deux
bourgeons submédians entre les valves supérieures. Les valves
inférieures montrent déjà à leur face inférieure un repli qui
délimitera la partie bombée de la valve de l’adulte, La plaque
sous-génitale est complètement séparée des valves inférieures
et de la partie du 8° sternite qui leur a donné naissance et qui
formera le pileolus; son bord postérieur est régulièrement
convexe.
Le 3° âge (15 mm.) montre un oviscapte bien formé, mais
dont les valves inférieures et supérieures sont toutes quatre
dirigées vers le haut et appliquées étroitement l’une contre
l’autre; leur forme est prismatique et leur crochet apical
commence à s’indiquer par un léger étranglement. Les valves
SEGMENTS ABDOMINAUX: DES ORTHOPTÈRES. O1
internes ne se sont pas développées et ont conservé la forme
de deux petites évaginations arrondies. La plaque sous-génitale
montre au milieu de son bord interne un petit bourgeon médian
qui formera le tubercule de l’adulte.
Les 4° et 5° âges (20 et 30 mm.) ne présentent pas de grands
changements dans la forme de l’oviscapte; les valves se sont
un peu allongées, mais les inférieures sont toujours appliquées
contre les supérieures ; le 0° sternite s’est trouvé complètement
absorbé dans la formation des valves supérieures. La plaque
sous-génitale a acquis sa forme définitive et les pileolus sont
bien délimités à la base des valves inférieures. Les valves
internes ne montrent aucun changement et forment toujours
deux petites évaginations semblables aux ébauches primitives.
Le 6° âge (40 mm.) montre l’oviscapte avec sa forme presque
définitive, bien que les valves inférieures ne se montrent pas
encore aussi nettement dirigées vers le bas qu'après la dernière
mue. Leurs bords commencent à se sclérifier et les crochets
apicaux sont bien indiqués. Les valves internes sont toujours
bien visibles, formant deux évaginations blanchâtres, membra-
neuses; elles s’atrophient à la dernière mue, laissant seulement
les petites lames triangulaires rencontrées chez l'adulte.
I. — Variations de l’extrémité abdominale mâle.
La conformation des segments apicaux de l’abdomen chez
le mâle ne présente pas de grandes variations dans les diffe-
rents groupes; par contre, la forme de l'appareil copulateur
lui-même est extrêmement variable et nous allons en étudier
un certain nombre de types choisis parmi les plus intéressants.
Comme Je l'ai déja indiqué, dans l'introduction, cette étude est
faite dans la plupart des cas, sur des sujets traités par la
potasse. Pour la commodité de la dissection, les individus
seront étudiés parfois sur le côté ou par la face inférieure; par
suite, les dessins représenteront la face inférieure ou latérale
des organes, mais les descriptions seront toujours faites en
supposant l'insecte dans la position morphologique normale,
c'est-à-dire la face dorsale en dessus et la tête en avant.
DICTYOPTERA
Dixième tergite prolongé au-dessus du 12° en forme de plaque
suranale, 12° tergile caché ou réduit à un tubercule mem-
braneux. Cerques pluriarticulés, déprimés (Blattidae) ow
arrondis (Mantidae). Plaque sous-génitale formée par le
Q° sternite, rarement (quelques Blattidae) par Le 8°, styles
présents dans le premier cas. Valves anales inférieures
déprimées (Blattidae) ou triangulaires (Mantidae), for-
mées par la réunion des 10° et 11° sternites. Pièces gémitales
complexes, asymétriques, avec un pénis plus où moins
développe.
Fam. I BLATTIDAE
L'abdomen des Blathidae est, en règle générale, fortement
déprimé; le nombre des tergites visibles est de 10, le 1° étant
court, le 10° plus ou moins prolongé sous forme de plaque
suranale; l'extrémité abdominale ayant tendance à s’invaginer,
.
bin
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 03
les 8° et 0° sont généralement fortement raccourcis. Le 12° ter-
gite est habituellement nul; on en trouve cependant la trace
chez certaines espèces, sous forme d'un mamelon presque mem-
braneux, entièrement caché par le 10° tergite. Les cerques, insérés
près du 10° tergite, sont plus ou moins allongés, très souvent
déprimés, surtout leur face supérieure qui est parfois tout à
fait plane et en même temps glabre. Ils présentent en général
de 10 à 20 articles, mais sont parfois très courts, piriformes,
à articles indistincts. Les valves anales inféricures présentent
une forme très particulière, en rapport avec la conformation
générale de l'insecte; elles sont très aplaties, divisées en deux
lamelles superposées ; ces lamelles sont unies à leur bord
externe, séparées par une membrane à leur bord interne. La
lame supérieure appartient au 11° sternite, la lame inférieure
au 10°; les rapports de cette dernière avec le 10° tergite sont
particulièrement nets. Les sternites visibles sont au nombre
de 9 ou très rarement de 8 (certains Lezcophaea, Panesthia); le
1 étant presque nul, le 0° formant la plaque sous-génitale,
portant les styles. Cette plaque sous-génitale est souvent tout
à fait asymétrique et fréquemment ne porte qu'un seul style;
ceux-c1 sont tantôt longs et grêles, taniôt courts et déprimés
en forme de petite lame; ce dernier cas se réalise toujours
lorsqu'il n'y a qu'un seul style présent.
Les stigmates, au nombre de 7 paires, sont situés à la base
des tergites sous leur bord latéral lamellaire, du 2° au &° ;
ils sont souvent portés sur un petit tubercule et recouverts par
une petite plaque arrondie en forme d'opercule.
Les pièces génitales sont extrêmement variables et toujours
fortement asymétriques, entraînant, comme nous venons de le
voir, une asymétrie concomitante de la plaque sous-génitale et
parfois aussi des valves anales. On trouve en général des
valves génitales de formes très complexes et souvent fortement
chitinisées et un pénis de développement très variable, Ce
pénis est membraneux et très court dans certaines sous-familles
\Blattinae, Nyctiborinae, Corydirae), terminé en crochet chiti-
neux, dévaginable et atteignant parfois presque la longueur
du corps dans d’autres (Ectobiinae, Pseudomo pinae, E pilami-
prinae, Panchlorinae, Blaberinae, Oxyhaloënae, etc.).
O4 L. CHOPARD.
On peut dire en règle générale que
1° Le pénis est long et dévaginable lorsque les valves géni-
tales sont peu développées et faiblement chitinisées;
2° L'asymétrie des vaives anales et de la plaque sous-géni-
tale s'observent dans les formes à pénis bien développé;
3° À la présence du pénis est liée celle d'une grande pièce
allongée en baguette semblant indépendante des valves géni-
tales.
Subfam. ECTOBIINAE
Chez la plupart des espèces de cette sous-famille, la plaque
sous-gémtale est très fortement asymétrique, ne présentant
qu'un seul style, court et épais; dans les deux genres que j'ai
étudiés, les valves anales sont légèrement asymétriques, les
valves génitales sont faiblement sclériñiées ou nulles, mais le
pénis, invaginable, est extrêmement développé. Les cerques
sont légèrement déprimés, allongés, de 12 articles environ.
Styles très variables.
1. Ectobia lapponica L. (fig. 1 à 5). — Le 12° tergite est
très nettement visible sous forme d’un mamelon arrondi, garni
de poils raides. Les valves anales inférieures montrent une asy-
métrie assez marquée, la valve gauche présentant, dans sa partie
inférieure, correspondant au 10° stermte, une plaque basale
sclérifiée et une petite épine près de la base du bord interne.
Les valves génitales sont nulles, mais le pénis dévaginé atteint
presque la longueur du corps de l’insecte. Il est formé par une
lame étroite, creusée en gouttière et repliée légèrement vers
l'extrémité qui se termine en un crochet ondulé. Cette lame
s'invagine dans un fourreau membraneux, un peu dilaté en
bourrelet à son extrémité et égalant à peu près la longueur de
la lame terminale elle-même. L'ensemble s'invagine dans une
gaine interne atteignant presque la base du 6° sternite abdo-
minal.
2. Ectobia Panzeri Steph. (fig. 6 à 0). -— Comme chez
l’espèce précédente, l’extrémité abdominale est fortement asy-
métrique, la plaque sous-génitale ne présentant qu’un seul style
assez court et épais; les bords de cette plaque sont repliés en
haie srétésil
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 95
…… dessus, légèrement sclérifñés, ayant tendance à former des
petites pièces distinctes qui se rapprochent des pièces génivales.
…_ Celles-ci présentent à droite un groupe de valves faiblement
FE
Extrémité abdominale de BLATTIDAE ç' (Ectobrnae).
(Les pièces génitales des Blattidae sont en général étudiées par la face inférieure,
après éclaireissement à la potasse ; sauf dans le cas d'indication spéciale, c'est done
également la face inférieure qui est représentée par les dessins.)
Éctobia lapponica L. — Fig. 1. Ext. ab. (dessus) avec le pénis dévaginé, Xx12; fig. 2.
Valves anales vues de face, X25 ; t, 12° tergite ; — fig. 3. Plaque sous-génitale, X25;
b, base du pénis; — fig. 4 Valves anales (dessous), x25; p, base du pénis rejeté
en avant; — fig. 5. Extrémité du pénis (dessous), X17. — Ectobia Panzeri Steph.
Fig. 6. Plaque sous-génitale et style, x17; — fig. 7. Cupule glandulaire du
7° tergite, x25; VII, 7° tergite; — fig. 8. Plaque sous-génitale d'un jeune individr.
avec les deux styles, x25; — fig. 9. Pièces génitales d’un individu n'ayant pas
accompli la dernière mue, x25; g, valves génitales; p, pénis; — Hololampra
sardea Serv. — Fig. 10. Ext. abd. (dessous), X17; — fig. 11. Pénis
invaginé
(la plaque sous-génitale rejetée de côté), x12.
06 L. CHOPARD.
sclériñiées, de forme irrégulière, et à gauche un pénis extré-
mement développé, dépassant, quand :il est complètement
dévaginé, la moitié de la longueur du corps (long. du corps,
8 mm.; long. du pénis, 4.5 mm.). La forme de ce pénis est très
voisine de celle du pénis d’Æ. lapponica; sa gaine interne
présente une tige chitineuse atteignant en avant la base du
7° sternite. Le 7° tergite présente une dépression médiane très
différenciée, à fonction probablement glandulaire. Chez les
jeunes individus, les deux styles sont présents et on trouve
encore une trace très nette du style gauche immédiatement
avant la dernière mue; à cet âge les pièces génitales montrent
le groupe des valves bien développé, plutôt plus que chez
l'adulte, tandis que le pénis est court, membraneux, non terminé
en crochet; sa gaine interne est presque nulle et ne montre
aucune trace de la longue tige sclériñiée que l’on rencontre chez
l'adulte.
3. Hololampra sardea Serv. (fig. 10 et 11). Cette espece
rappelle de très près ce que nous avons trouvé chez Æ. lappo-
nica; la plaque sous-génitale est très asymétrique à un seul
style court et épais; ses angles antérieurs sont longuement
prolongés en deux apophyses grêles, inégales. Les valves
génitales sont nulles; le pémis est très long, en forme de gout-
tière terminée par un crochet; sa gaine présente une sorte de
stylet arrondi à son extrémité antérieure, donnant probable-
ment insertion aux muscles.
Subfam. PSEUDOMOPINAE
Peu distincte de la précédente, cette sous-famille présente,
au point de vue de l’extrémité abdominale, des variations aussi
étendues que les Ec/obünae. La plaque suranale est généra-
lement plus allongée que chez ces dermiers, les styles sont,
dans la plupart des cas, présents mais inégaux.
4. Blattella germanica L. (fig. 12 à 15). — Chez cette
espèce, le 10° tergite est très prolongé, formant une grande
plaque suranale très mince, dépassant grandement l’apex de
l'abdomen; le 12° tergite est absent. Les valves anales infé-
rieures montrent une asymétrie assez prononcée, la valve
gauche étant terminée dans sa partie Imférieure (10° sternite)
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. O7
par un crochet, la valve droite par deux crochets. La plaque
._ sous-gémtale est très asymétrique, portant un seul style court.
iatutrs"n dd séait rss. =) LÉ LS D is ml :
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Les pièces génitales comprennent un pénis invaginable terminé
en crochet recourbé, et un ensemble de valves entourant le
pémis, à formes très compliquées; ces valves sont assez fai-
blement chitinisées et divisées en deux groupes assez nets.
5. Blattella madecassa Sauss. et Zehntn. (Hg. 16 et 17). —-
Cette espèce est très voisine de la précédente, mais la plaque
sous-génitale porte deux styles inégaux, assez grêles; la plaque
suranale est beaucoup moins longue et les valves anales sont
asymétriques.
6. Blatteila bivittata Serv. (fig. 18). — De même que B.
madecassa, cette espèce montre une plaque sous-2énitale portant
deux styles inégaux, mais 1ls sont plus écartés et le style droit
est très court, presque avorté.
7. Neoblattella adspersicollis Stal (fig. 19 et 20). — Nous
trouvons ici une plaque suranale légèrement prolongée, incisée
à l’apex; la plaque sous-gémtale est régulière, tronquée à
l’apex, portant deux styles assez longs, symétriquement dis-
posés. Les pièces génitales sont très compliquées et Je n’a pas
réussi à y trouver de pénis dévaginable; elles présentent deux
groupes de pièces chitineuses rappelant dans l’ensemble les
pièces qui entourent le pénis de Ë. germanica L. Le 6° tergite
présente de chaque côté un repli recouvrant une sorte de
fossette analogue à l’organe, supposé glandulaire, que l’on
rencontre chez /schnoptera rufa De Geer (v. fig. 26).
8. Pseudophyilodromia angustata Latr. (fig. 21 à 25). —
Les valves anales de cette espèce sont symétriques, mas la
plaque sous-génitale montre une asymétrie très prononcée; elle
porte deux styles épais et courts, inégaux, entre lesquels la
plaque se recourbe en un petit lobe aigu, denticulé d’un côté; ce
lobe paraît assez variable comme dimensions, la disposition
restant fondamentalement semblable. Les pièces génitales
montrent deux groupes de valves compliquées, très analogues
à ce que nous avons rencontré dans les espèces précédentes, au
milieu desquelles débouche un long pénis dévaginable terminé
en crochet,
L. CHOPARD.
Extrémité abdominale de BLATTIDAE œ (Pseudomopinae).
Blattella germanica L. — Fig. 12. Plaque suranale, X12; — fig. 13. Plaque sous-génitale,
x12; — fig. 14 Ensemble des pièces génitales et valves anales, X12; — fig. 15.
Pénis dévaginé, x17. — Blattella madecassa Sauss. et Zehntn. — Fig. 16. Plaque
sous-génitale, X12; — fig. 17. Valves änales, X12. — Blatella bivittata Serv. —
Fig. 18. Plaque sous-génitale, X12. — Neoblattella adspersicollis Stal. — Fig. 19. Ext.
abd. (dessous), X7; — fig. 20. Pièces génitales, X12 — Pseudophyllodromia
angustata Latr. — Fig. 21. Plaque sous-génitale, X17; — fig. 22. Lobe de la plaque
sous-génitale, x25; — fig. 23. Plaque sous-génitale d’un individu à lobe peu
développé, avec le pénis dévaginé, X12; — fig. 24. Lobe de la plaque sous-génitale
du même, x*25; — fig. 25. Pièces génitales, X17; b, base du pénis dévaginé; —
Ischnoptera rufa De Geer. — Fig. 26. Ext. abd. (dessus), x7: — fig. 27. Lobes
du 6° tergite, face inférieure, X17; — fig. 28. Valves anales, vues de profil, x12,
10, 10° tergite; X, XI, 10° et 11° sternites; — fig. 29.. Ensemble des pièces
génitales, x 12,
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 99
0. Ischnoptera rufa De Geer (fig. 26 à 29). — Chez cette
espèce, les tergites abdominaux du mâle sont modifés jus-
quau 5°, lequel présente simplement une petite encoche
médiane; le 6° est profondément échancré et porte deux petits
lobes submédians qui s'appuient sur une élévation médiane du
tergite suivant, formant un petit organe probablement glandu-
laire; le 0° tergite est presque normal, présentant seulement une
petite carène médiane, le 10° est court, très largement échancré,
à angles prolongés en un petit appendice styliforme, pubescent;
12° tergite nul. Plaque sous-génitale très asymétrique, portant
deux styles inégaux dont l’un, très épais, est inséré presque
au milieu du bord postérieur de la plaque. Valves anales mon-
trant une asymétrie très prononcée, la valve gauche présentant
deux dents apicales, la valve droite tridentée. Si l’on examine
ces valves plus attentivement, particulièrement la valve droite,
on voit que les deux dents apicales appartiennent l’une à la
face supérieure, l’autre à la face inférieure, qui sont bien sépa-
rées «wt fortement chitinisées toutes deux; la face inférieure,
formée par le 10° sternite, s'articule très nettement avec le
tergite correspondant, un peu en arrière du cerque. Les pièces
gémtales sont composées de valves assez simples et faiblement
chitinisées, avec une longue tigelle aiguë à l’apex ; 1l ne semble
pas y avoir de pémis dévaginable.
Subfam. NYCTIBORINAE
L’extrémité abdominale est plus symétrique dans cette sous-
famille que dans les précédentes, les styles montrant cependant
souvent une légère inégalité; les cerques sont longs et composés
d'articles plus nombreux que chez les Psexdomopinae (18 à 20)
et très pubescents, de même d'ailleurs que tout le corps, ce
caractère étant un de ceux de la sous-famille. Les pièces gén1-
tales sont fortement chitinisées, très asymétriques, sans pénis
dévaginable.
10. Nyctibora brunnea Thunb. (fig. 30 et 31). — Le
10° tergite est assez court, tronqué à l’apex; 12° tergite nul.
Valves anales symétriques. Plaque sous-génitale grande, légè-
rement rétrécie en arrière de l'insertion des styles, arrondie ;
styles un peu irréguliers, allongés, en forme de lame aplatie,
100 L. CHOPARD.
subaigus. Cerques longs, de 20 articles, faiblement déprimés,
pubescents sur leurs deux faces. Valves génitales courtes, à
pièces chitineuses noirâtres, complètement asymétriques. |
Subfam. EPILAMPRINAE
Extrémité abdominale symétrique ou un peu asymétrique;
10° tergite variable, généralement prolongé en lame transver-
sale; cerques variables mais, dans la plupart des espèces,
FE 1
RP +,
Extrémité abdominale de BLATTIDAE œ (Nyctiborinae et Epilamprinae).
Nyctibora brunnea Thunb. — Fig. 30. Plaque sous-génitale, X3; — fig. 31. Pièces
génitales, X6. — Epilampra punctulata Sauss. et Zehntn. — Fig. 32. Plaque sous-
génitale, x7; — fig. 33. Pièces génitales, x 12. — Phoraspis picta Drury. — Fig. 34.
Pièces génitales et valves anales, x12.
allongés, de 12 articles environ. Plaque sous-génitale formée
par le 0° sternite, à styles grêles, allongés, symétriques. Pièces
génitales très voisines de celles des Psexdomopinae, présentant
un pénis dévaginable et des valves faiblement chitinisées.
11. Epilampra punctulata Sauss. et Zehntn. (fig. 32 et 33). —-
Dixième tergite assez faiblement prolongé, tronqué. Cerques
de 12 articles, allongés. Plaque sous-génitale grande, arrondie
au sommet, à styles très grêles, symétriques. Valves anales
inférieures symétriques. Pièces génitales comprenant un pénis
assez long, terminé par un crochet arrondi, une valve droite
à pièces chitineuses très allongées, deux valves gauches arron-
dies à pièces sclérifiées petites et faibles.
FER
a
alt ds
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. IOI
12. Phoraspis picta Drury (fig. 34). — Chez cette espèce
à formes ramassées, la plaque suranale est courte et les cerques
assez épais, courts, formés seulement de 16 articles. La plaque
sous-gémitale est assez grande, à styles symétriques, grêles.
Les valves anales montrent une légère irrégularité dans la
plaque chitineuse de leur face inférieure, correspondant au
10° sternite. Les pièces génitales présentent, comme dans
l'espèce précédente, un pénis dévaginable, 1c1 très court et
terminé en une lame horizontale, tronquée à l’apex; les valves
génitales sont presque entièrement membraneuses, montrant
seulement une longue tigelle à droite et quelques petites pièces
sclérifiées à gauche.
Subfam. BLATTINAE
Extrémité abdominale tout à fait symétrique ; plaque
suranale prolongée en triangle échancré au sommet ou tronquée ;
Extrémité abdominale de BLATTIDAE œ (Blattinae).
Periplaneta Australasiaæe L. — Fig. 35. Ext. abd. (dessous), x5; — fig. 36. Pièces
génitales, X10. — Æurycotis subalata Sauss. et Zehntn. — Fig. 37. Ext. abd.
(dessous), X7; — fig. 38. Pièces génitales, x12.
cerques de 16 articles environ, à face supérieure déprimée et
clabre, face inférieure convexe et pubescente; 12° tergite nul.
. \ A x Ta Ge
Plaque sous-génitale grande, à styles grêles, très atlongés,
102 L. CHOPARD.
insérés aux angles postérieurs de la plaque. Pièces génitales
fortement sclérifiées, formées de quatre valves complètement
asymétriques, à formes complexes ; pénis membraneux, non
dévaginable.
13. Periplaneta Australasiae I. (fig. 35 et 30). — Dixième
tergite tronqué, cerques et plaque sous-génitale conformes au
type du groupe. La plaque sous-génitale est assez longuement
prolongée antérieurement sous le 8° sternite et cette partie anté-
rieure est séparée de la partie postérieure par une étroite bande
membraneuse qui divise très nettement la plaque en deux zones
presque indépendantes. Pièces génitales formant deux groupes
de valves fortement chitinisées; à gauche, ces valves sont assez
courtes, les supérieures arrondies, les inférieures présentant une
sorte de tête dentée et un long processus aigu; à droite, la
valve supérieure est formée d’une pièce arrondie et d’une pièce
bidentée, la valve inférieure est longuement prolongée en un
processus bifide à l’apex et présente une autre pièce aiguë, fine-
ment denticulée sur ses bords. Le pénis, très court et membra-
neux, se trouve caché au milieu des valves.
14. Eurycotis subalata Sauss. et Zehntn. (fig. 37 et 38). —
Cette espèce, assez petite pour le groupe, présente une plaque
suranale assez grande, tronquée à l’apex; sa plaque sous-
génitale est arrondie, faiblement incisée au sommet, à styles
très grêles, égaux, insérés tout à fait sur les côtés de la plaque
dans une petite dépression; les cerques sont courts, à articles
peu distincts. Les pièces génitales sont très complexes, montrant
à droite une valve supérieure terminée par deux crochets, une
valve inférieure arrondie, à gauche une valve supérieure
arrondie et la valve inférieure longuement prolongée.
Subfam. PANCHLORINAE
Extrémité abdominale en général symétrique; 10° tergite
variable, souvent arrondi, incisé à l’apex; 12* tergite membra-
neux ou nul. Cerques de 10 articles environ, généralement
rétrécis près de l’apex. Plaque sous-cénitale longuement pro-
longée antérieurement et formée par le 0° sternite avec des
styles assez courts, grêles, parfois par le 8° sternite, le o° étant
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 103
: as , 1 aË » \ /
invaginé et ïes styles absents. Pièces génitales très asymé-
triques, faiblement sclérifiées, présentant souvent un pénis inva-
ginable comme chez les ÆEc/obiinae.
15. Rhyparobia Maderae F. (fig. 30 et 40). -— Chez cette
grande espèce cosmopolite, la plaque suranale est large, fai-
blement échancrée à l’apex, la plaque sous-génitale est plus
courte que la plaque suranale, largement arrondie, à styles
grèles, médiocres; elle est prolongée antérieurement sous les
sternites précédents en une grande plaque rétrécie et tronquée
à l’apex. Les pièces génitales comprennent un gros pénis inva-
ginable, terminé en crochet faiblement courbé, à bords légè-
rement chitinisés et ondulés A côté du pémis, se trouve une
autre pièce fortement sclérifiée, s’invaginant partiellement, et
formée d’une tête plate et d’une longue tige légèrement épaissie
à l’apex. Il n'existe, en dehors de ces deux pièces volumineuses,
que deux petites plaques situées en avant des valves anales
inférieures.
16. Gyna capucina Gerst. (fig. 41 et 42). — Plaque suranale
grande, bien échancrée à l’apex; cerques assez longs. Plaque
sous-génitale largement arrondie, montrant une très légère
asymétrie, l’un des styles étant inséré plus bas que l’autre ;
antérieurement, la plaque est assez longuement prolongée et
échancrée. Pièces génitales comprenant un pénis très volumi-
neux, un peu denticulé à son bord externe, terminé par un
crochet plié en gouttière et légèrement divisé à l'apex; à côté
du pénis se trouve une baguette chitineuse terminée par une
tête aplatie; il existe en outre deux petites pièces chitineuses
presque plates et un anneau à la base du pénis.
17. Leucophaea surinamensis L. (fig. 43 et 44). — he
cette espèce la plaque sous-génitale est formée par le 8‘ ster-
nite ; le 0° sternite est invaginé sous le précédent, mais est bien
développé et tout à fait asymétrique, son hord postérienr
présentant une forte denticulation et ne portant qu'un seul
style aplati. Les pièces génitales montrent un pénis assez court
et deux valves arrondies, dont l’une est finement denticulée.
18. Leucophaea striata Kirby (fig. 45). — La plaque sous-
vénitale est ici également formée par le 8° sternite qui est de
forme presque carrée, mais le 0° sternite semble être plus inti-
104 L. CHOPARD.
mement lié aux pièces gémitales. Celles-ci font saillie en dehors
de l’abdomen et sont très analogues à celles de l'espèce précé-
dente, présentant un pénis assez court et deux valves arrondies;
elles montrent en outre, en dessous, une grande plaque à demi
divisée longitudinalement qui n’est autre que le 0° sternite
ms
D :
ste
La he énhe odo hf à en 2 dr 4 D DD ae th do ter
5e dre md deg
Extrémité abdominale de BLATTIDAE g° (l’anchlorinae).
Rhyparobia Maderae F. — Fig. 39. Ext. ab. (dessous), Xx5; — fig. 40. Pièces génitales,
X7. — Gyna capucina Gerst. — Fig. 41. Plaque sousgénitale, x7; — fig. 42.
Pièces génitales, x 12. — Leucophaea surinamensis L. — Fig. 43. Ext. abd. (dessous),
le 8° sternite sectionné à gauche pour montrer la denticulation du 9, sternite et
le Style #, x12; — fig. 44. Pièces génitales, x12. — Leucophaea striata Kirby. —
Fig. 45. Ext. abd. (dessous), X7; FJIII, IX, 8° et 9° sternites. —
Panchlora nivea L.
— Fig. 46. Ext. abd. (dessous), X7 ; — fig. 47. Pièces génitales et valves anales, X12.
transformé. Dans les deux espèces, les valves anales sont légè-
rement asymétriques.
10. Panchlora nivea L. (fig. 46 et 47). —— Plaque suranale
tronquée et faiblement incisée; plaque sous-génitale formée par
REP ON CPR LR CE PT ST ET PR EP NP RE T Ur
al nl ni
+
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. IO5
le o° sternite, arrondi, à styles assez longs, grêles ; valves
anales un peu asymétriques, la valve droite portant une faible
denticulation. Pièces génitales très faiblement sclérifiées, ne
semblant pas présenter de pénis dévaginable, mais montrant un
ensemble de valves assez régulières et une petite invagination
terminée par une pièce chitineuse en amande.
Subfam. BLABERINAE
Ce groupe comprend un nombre assez faible de grandes
formes à extrénuté abdominale symétrique, cerques allongés,
stvles assez courts et grêles. Les pièces génitales sont tout à
fait analogues à celles du groupe précédent.
20. Blabera gigantea L. (fig. 48 et 40). - - Plaque suranale
assez longuement prolongée, incisée à l’apex; cerques longs,
faiblement déprimés, de 20 articles. Plaque sous-génitale assez
grande, arrondie, à cerques courts et grêles, insérés presque à
la base de la plaque. Pièces génitales comprenant un gros pénis,
terminé en crochet court, replié en gouttière, et une pièce
allongée en baguette avec une tête plate entourée d’un bourrelet
demi-membraneux, couvert de spinules. Il existe en outre deux
petites pièces chitineuses situées dans la membrane unissant le
pénis et la pièce précédemment décrite aux sclérites abdo-
minaux.
Subfam. CORYDIINAE
Extrémité abdominale symétrique; cerques courts, très velus,
composés d'articles moniliformes au nombre de 10 environ.
Plaque sous-génitale régulière, à styles courts. Pièces génitales
formées de valves fortement chitinisées, divisées en deux
groupes bien séparés; pas de pénis dévaginable.
21. Heterogämia aegyptiaca I. (fig. 50 et 51). — Plaque
suranale très courte; valves anales symétriques. Plaque sous-
génitale courte, tronquée, à pubescence abondante; styles courts
et assez gros. Valves génitales formant deux groupes bien
_ séparés, les valves droites supérieure et inférieure arrondies,
; : : 1 3 re x
épaisses, la valve inférieure gauche grande, plate ; la valve
supérieure gauche de forme plus complexe, présentant un
processus en crochet.
106 L. CHOPARD.
22. Corydia petiveriana L. (fig. 52). — De même que chez
l'espèce précédente, la plaque suranale est large et courte, les
cerques courts, assez épais, formés de 10 articles très nettement
séparés; la plaque sous-génitale est large, arrondie au sommet,
portant deux styles égaux, très écartés, assez longs et grêles.
LEZ
Extrémité abdominale de BLATTIDAE œ (Blaberinae, Corydiinae, Oxyhaloinae).
Blabera gigantea L. — Fig. 48. Ext abd. (dessous), x3,; — fig. 49. Pièces génitales, X6.
— Heterogamia aegyptiaca L. — Fig. 50. Ext. abd. (dessous), x7; — fig. 51.
Pièces génitales, X7. — Corydia petiveriana L. — Fig. 52. Pièces génitales, X12. —
Chorisoneura surinama Sauss. — Fig. 53. Plaque sous-génitale et styles, X12 —
fig. 54 Base de la face interne des.styles, X60; — fig. 55. Pièces génitales, X17.
— Oxyhaloa Ferreti Reiche et Fairm. — Fig. 56. Ext. abd. (dessous), x7; —
fig. 57. Pièces génitales, X12.
Les pièces génitales présentent, à gauche, deux grandes valves
l=] ) [=] ) >
triangulaires unies au bord externe; à droite, l'ensemble formé
par les valves est très complexe, comprenant plusieurs petites
pièces en partie sclérifiées et une longue tige incurvée, se ternu-
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 10/7
nant par un anneau chitineux dont les bords portent des ren-
flements membraneux; l'orifice génital semble se trouver au
mulieu de cet anneau, mais 1l n'existe aucune trace de pénis.
Subfam. OXVHALOINAE
Extrémité abdominale en général asymétrique; plaque sous-
génitale ne portant souvent qu'un seul style. Plaque suranale
de forme variable, souvent échancrée à l’apex; cerques assez
courts, d’une dizaine d'articles. Pièces génitales à valves peu
développées et pénis dévaginable terminé en crochet, assez
gros et court.
23. Chorisoneura surinama Sauss. (fig. 53 à 55). — Extré-
mité abdominale paraissant symétrique à première vue, la
plaque sous-génitale un peu plus longue que le tergite précé-
dent, à bord postérieur concave, donnant insertion à deux
styles volumineux contigus sur la ligne médiane; ces styles
sont un peu inégaux et présentent, à leur face interne, une
légère différence, l’un portant une fine épine basale, l’autre un
bouquet de soies. Les pièces génitales comprennent un ensemble
de valves faiblement chitinisées, assez nettement divisées en
deux groupes et un pénis assez court, terminé en pointe aiguë ;
à la gaine du pénis se trouve accolée une très longue pièce
chitineuse en forme de bâtonnet, à tête en fer de lance.
24. Oxyhaloa Ferreti Reiche et Fairm. (fig. 56 et 57). —
Chez cette espèce l'extrémité abdominale est symétrique; la
plaque sous-génitale, largement arrondie, porte deux styles
assez longs, un peu épaissis à l’apex. Les cerques sont assez
courts, rétrécis près de l’apex. Le pénis est court, formant un
gros crochet presque droit, replié en gouttière; à sa base se
trouve une assez grande plaque chitineuse. Les autres pièces
de l’armure génitale comprennent un bâtonnet terminé par nne
tête aplatie et une petite pièce chitineuse à droite de ce dermier.
Subfam. PERISPHAERIINAE
Cette sous-famille comprend un assez grand nombre d'es-
pèces de conformation variable; par suite, l'extrémité abdo-
minale montre des différences assez nombreuses quant à la
108 LACHOPARD:
forme des sclérites, des cerques et des styles. La plaque
sous-génitale est parfois légèrement asymétrique, portant deux
styles grêles, allongés. Les pièces génitales comprennent un
pénis crochu, assez court, avec une pièce allongée et des valves
faiblement sclérifiées.
25. Gromphadorhina Coquereliana Sauss. (fig. 58 et 59).
-— Extrémité abdominale symétrique; plaque suranale assez
grande, échancrée à l’apex ; plaque sous-génitale petite,
268.
Extrémité abdominale de BLATTIDAE œ (Perisphaeriinae, Panesthiinae).
Gromphadorhina Coquereliana Sauss. -— Fig. 58. Ext. abd. (dessous), X2; — fig. 59.
Pièces génitales, x7. — Ælliptoblatta marginalis Sauss. et Zehntn. — Fig. 60.
Ext. abd. (dessous), x6; — fig. 61. Pièces génitales, X12 — Brachycola
subeincta Walk. — Fig. 62. Pièces génitales, xX12. — Panesthia javanica Serv. —
Fig. 63. Derniers tergites, xXx2; — fig. 64 Pièces génitales, X5. — Panesthia
birmanica Br. — Fig. 65. Ext. abd. (dessous), X3; — fig. 66. Pièces génitales, X7.
arrondie, à styles courts et grêles. Cerques assez courts, coniques,
en partie cachés sous la base de la plaque suranale. Pièces
génitales relativement petites, comprenant un pénis court,
crochu, une pièce allongée, terminée en bec et deux petites
plaques asymétriques.
26. Elliptoblatta marginalis Sauss. et Zehntn. (fig. 60 et
61). —-- Extrémité abdomimale un peu asymétrique ; plaque
suranale assez grande, très faiblement échancrée; plaque sous-
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 109
génitale grande, un peu irrégulière, portant deux styles très
petits, insérés très près de la base. Valves anales asymétriques,
la valve gauche portant une forte dent en'forme de crochet.
Pièces génitales comprenant des valves assez grandes, mon-
trant seulement une petite plaque chitineuse externe, par
ailleurs entièrement membraneuses et plissées ; pénis assez court,
terminé en crochet bifide, semblant très large à la base quand
1l est invaginé; quand 1l est dévaginé, on voit que cet élargis-
sement est dû à une portion de la gaine qui est chitinisée et
se confond avec la partie chitineuse du pénis; à la gaine est
annexée une pièce en bätonnet allongée, un peu épaisse aux
extrémités.
27. Brachycola subcincta Walk. (fig. 62). — Extrémité
abdominale à caractères très voisins de ceux de l'espèce précé-
dente; la plaque sous-génitale étant de même un peu asymé-
trique et portant deux styles grêles, très écartés. Pièces génitales
montrant un pémis dévaginable terminé en crochet et une
longue baguette chitineuse annexée à sa gaine; tous deux sont
entourés par les valves génitales très développées, plissées, et
présentant des parties sclériñiées assez importantes et, en parti-
culier, une surface couverte de petites denticulations vers le
milieu de leur masse.
Subfam. PANESTHIINAE
Les espèces de ce groupe présentent, comme caractère impor-
tant, la disparition du 0° sternite et des styles, la plaque
sous-génitale étant, par suite, formée par le 8° sternite, lui-
même en général peu développé. La plaque suranale est trans-
versale, denticulée; les cerques sont très courts, à articles peu
distincts. Pièces génitales à valves à demi sclérifiées, pénis
court, dévaginable.
28. Panestia javanica Serv. (fig. 63 et 64). — Cette espèce
est. de forme assez ramassée, à técuments épais et très grossiè-
rement ponctués. Les 8° et 0° tergites sont très courts, visibles
seulement sur les côtés; le 10° est assez grand, fortement
dentelé à son bord postérieur. Le 0° sternite est tout à fait nul,
la plaque sous-vénitale étant formée par le 8° sternite, lui-
même presque entièrement caché sous le 7°; les valves anales
110 L. CHOPARD.
sont un peu asymétriques. Le pénis est court et épais, terminé
en un gros crochet; la pièce en bâtonnet est également courte,
à tête faiblement chitimsée; les valves droites sont assez forte-
ment chitinisées, réunies en une pièce unique, repliée. L'ensemble
se trouve un: par une membrane épaissie et plissée à demi-
sclérifiée, par endroits.
20. Panesthia birmanica Br. (fig. 65 et 66). — Espèce plus
petite que la précédente, à extrémité abdominale de forme
très analogue; valves anales un peu asymétriques. Pièces géni-
tales présentant un pémis court, une longue baguette chitineuse
et des valves très asymétriques, membraneuses, avec un prolon-
gement médian faiblement sclérifé.
Fam. Il. = MANTIDAE
L'abdomen des Mantilae montre la même conformation
générale que celui des Plattidae, mais représente un type long,
alors que ces derniers sont un type court. L'abdomen est donc
étroit et allongé, parfois bacillaire et n’a pas tendance à
s'invaginer à l'extrémité comme chez les Blattides. Les tergites
visibles sont au nombre de 11, tous bien développés, sauf le
dernier qui est petit, triangulaire et caché sous le 10°, plus ou
moins prolongé en forme de plaque suranale. Les cerques sont
toujours assez longs, généralement arrondis, mais parfois
fortement comprimés, de 10 articles environ. Les valves anales
inférieures sont en forme de petites pyramides triangulaires,
appliquées par leur bord supéro-interne contre le 12° tergite
ou valve anale supérieure; leur face externe est formée par
le 11° sternite, leur face inférieure par le 10°. Le nombre des
sternites est toujours de 0, le premier étant très court, réduit
à un tubercule entre les hanches postérieures; le 0° forme une
grande plaque sous-génitale portant deux styles, toujours
présents, assez variables comme forme, mais généralement
courts.
Les stigmates sont au nombre de 8 paires, portés par les
tergites du 1° au 8°; ils sont placés vers le milieu de la partie
latérale du tergite repliée en lame étroite et formant une sorte
de faux pleurite parfois assez bien individualisé.
Les pièces génitales sont toujours asymétriques et assez
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. tt
variables comme forme. On y trouve toujours, cependant, les
mêmes pièces au nombre de 5, qui sont
1° Quatre valves, variables dans les détails d’ornementation,
mais de forme générale constante et dont les deux les plus
développées, supérieure et inférieure gauches, fonctionnent à la
façon d’une pince ;
2° Une pièce médiane très variable comme forme, plus ou
moins indépendante des valves, que je désigne ici sous le nom
d’apophyse phalloïde et que j'avais à tort considérée (1913)
comme un véritable pénis. Le pénis est, en réalité, fort peu
développé, membraneux et se trouve à la base de la face
interne de ladite apophyse.
Subfam. PERLAMANTINAE
Cette petite sous-famille, si bien caractérisée à d’autres
points de vue, ne montre pas de caractères très remarquables
quant à la conformation de l'extrémité abdominale. Les
cerques sont souvent un peu comprimés et les styles très courts,
presque nuls. Les pièces génitales montrent l’ensemble des
pièces habituelles sans particularités notables.
30. Perlamantis Aliberti Guér. (fig. 67 et 68). — Chez
cette petite espèce, ia plaque suranale est légèrement échancrée
au sommet, laissant voir le 12° tergite ou valve anale supé-
rieure; les cerques sont un peu comprimés, de o articles. La
plaque sous-génitaie est assez grande, arrondie et faiblement
échancrée à l’apex, à styles presque nuls. La valve supérieure
gauche est assez grande, terminée en crochet recourbé, la valve
droite est grande, triangulaire; la valve inférieure droite est
très petite, la gauche forme une très grande plaque, échancrée
sur le côté à l’apex; apophyse phalloide assez grande, en
INassue.
Subfam. EREMIAPHILINAE
Réduite au genre Æremiaphila et voisins, cette sous-famille
comprend un petit groupe d'espèces très remarquables, adap-
tées à la vie désertique. La forme de leur abdomen est très
ramassée, avec des lobules plus ou moins marqués sur chaque
112 L. CHOPARD.
tergite; la plaque suranale est normale, la plaque sous-génitale
est assez grande et ne porte pas de styles. Les pièces génitales
sont peu complexes, mais sans présenter de caractères bien
SpéCIaux.
31. Eremiaphila denticollis Luc. (fig. 69 et 70). — Chez
cette espèce, l'abdomen est très large, rhomboiïdal; la plaque
suranale est assez grande, triangulaire, arrondie à l’apex, la
C9.
Extrémité abdominale de MANTIDAE gg‘ (Perlamantinae, Eremiaphilinae, Orthoderinae).
(Les pièces génitales de Mantidae mâles sont figurées par! la face dorsale,
après éclaircissement à la potasse).
Perlamantis Aliberti Guér. Mén. — Fig. 67. Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 68. Pièces
génitales, X17. — ÉEremiaphila denticollis Luce. — Fig. 69. Pièces génitales, x12;
fig. 70. Apophyse phalloïide, X17. — Eluea Marchali Reiche et Fairm. — Fig.- 71.
Ext. abd. (dessous), X7; — fig. 72 Pièces génitales, X12 — Galepsus
Kulhlgatzi Wern. — Fig. 73. Pièces génitales, x12. — Pyrgomantis nasuta Thunb,
— Fig. 74. Ext. abd. (face latérale), x7; — fig. 75. Pièces génitales, x12.
plaque sous-génitale est arrondie, Les valves génitales droites
sont toutes deux petites, la supérieure est triangulaire, beau-
coup plus faible que les valves gauches; celles-ci sont bien
développées, la supérieure terminée en un crochet arrondi,
l’inférieure à bord apical arrondi; apophyse phalloide petite,
noiratre, denticulée à l'apex:
PART NE PE PE ES
Wade die
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Û |
ONZIÈME ANNÉE ANNEE 1921 N° 121-182
INSECTA
Revue lllustrée d'Entomologie
Baron MaxiIMILIEN pe CHAUDOIR
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
|
Ie
IMPRIMERIE OBERTHMUR, RENNES
1922
MISCELLANEA ENTOMOLOGICA *
Revue Entomologique Internationale, XXI: Année
Direction : Prof. E. BARTHE
Rue d’Alais, 93, UZES, France
Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an
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RAI
Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres-
sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne
en particulier sur les coléoptéres, les lépidoptères, les hyménoptères
et les orthoptères, des nouvelles, des notices nécrologiques, des
analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est
des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de
vente.
Dans le courant des années 1915 à 1921, les ouvrages suivants ont
continué à paraitre :
E. André et D. Lucas. -- Lépidoptéres de France, de Suisse et de
Belgique (fin).
E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane.
M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane.
H. du Buysson. — Elatérides de la faune franco-rhénane.
E. Reïtter. - Scarabæidr d'Europe : Coprophages, ete., etc.
Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion
gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité
d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi-
nations,
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INSECTA
illustrée d'Entomologie
| INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
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Baron MaximiLiEN DE CHAUDOIR
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes.
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ONZIÈME ANNÉE
2 UE LC SR
à rerimen OBERTHUR, RENNES
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2
Le 19241
&
#
La Mouche à scie des Prunes
HOPLOCAMPA FULVICORNIS Fagricius
Hym. Tenthrédinidé
Syn. : Tenthredo fulvicornis FapBricius; Selandria SN VAN VOLLEN;
Allantus fuluicornis JURINE
PAR
CN FINPZES GOM
Étude basée sur des observations originales inédites
0)
Quand l'adulte commence-t-il à apparaître ?
t
L’AÆHoplocampa fulvicornis est un des insectes qui, en tant
qu'adulte, apparaissent dès le commencement du printemps,
aussitôt que le temps se réchauffe et que s'ouvrent les bour-
geons des fleurs d’abricotiers, tant sauvages que greffés. Si, au
moment où les fleurs de ces arbres s'ouvrent, nous observons
les insectes qui font leur nourriture de ces fleurs, nous remar-
querons parmi eux des moucherons noirs qui, ou bien pénètrent
à l’intérieur des fleurs pour en recueillir gloutonnement le
nectar, ou bien se promènent parmi les étamines, s’accrochent
avec leurs pattes aux filaments et, ayant grimpé jusqu'aux
anthères, enlèvent presque tout le pollen.
En Roumanie, dans la région de Jassy, les abricotiers —
tant sauvages que cultivés — sont les premiers arbres fruitiers
(rosacées) qui fleurissent avec la venue du printemps; les pru-
niers fleurissent plus tard, ce qui prouve que pour fleurir ces
derniers ont besoin de plus de chaleur.
Fic. 1. — Hoplocampa fulvicornis © (Orig. X 12)
Fi, 2, — Hoplocampa fulricornis © (Orig. X 12
RE
= F1 =
En 1914, la température a commencé à s’élever à partir du
21 mars; dès le 6 avril, les fleurs d’abricotier commencent à
s'ouvrir, les 11, 12 et 13 avril, ces fleurs sont cemplètement
épanouies. À partir du 15 avril, les fleurs des pruniers
s'ouvrent; J'ai pu recueillir sur ces fleurs des adultes d’Æoplo-
campa fulvicorms; entre le 21 et le 23 avril, les pruniers
étaient complètement fleuris. En cette année 1914, du 21 mars
au 6 avril, date à laquelle les fleurs d’abricotiers commencent
à éclore, la température maxima — en degrés centigrades —
a été, pour chaque jour, de : + 22°, 23°, 24°, 18°, 30°, 18°, 12°,
An ll 25,26, 2200), 18.
En 1915, les bourgeons des abricotiers commencent à s’ou-
vrir dès le 7 avril; quant aux fleurs, elles s’ouvrent à partir
du 9 avril; entre le 11 et le 13 avril, les fleurs sont complète-
ment épanoues. Les prumiers ont leurs fleurs qui s’ouvrent à
partir du 21 avril; ils sont entièrement fleuris entre le 24 et
le 30 avril.
En cette année 1015, du 2 au 13 avril, nous avons eu comme
température maxima (en centigrades) : +25°, 28°, 35°, 35°, 35°,
dd, 10211023, 12°.
En 1916, nous voyons les bourgeons des abricotiers s'ouvrir
à partir du 2 avril, le 5 avril, les fleurs sont complètement
épanouies; dès lors, on trouve des mâles et des femelles parmi
les fleurs. Les pruniers commencent à fleurir à partir du 11 avril.
Cette année-là, entre le 22 mars et le 2 avril, la température
maxima (centigrades) a été enregistrée comme suit : + 12°, 19°,
Dao 24 29012 120,230 209 14, 12°, 18° 12, 10”. Quant à la
température minima, elle suit la courbe suivante : +3° 12, 5° 1,
se 6?, 6?, 6?, 6° 12, TRE 19, 4° 1, 3° 14 et 1°
En 1920, les abricotiers commencent à fleurir à partir du
8 avril; les fleurs s'épanouissent complètement entre le 11 et
le 14 avril. Les pruniers montrent leurs premières fleurs à partir
du 13 avril; les arbres orientés au midi sont entièrement fleuris
le 15 avril. On a, pour cette année-là, enregistré la température
. RE
maxima (centigrades) suivante : + 15°, 10°, 25°, 28°, 22°, 8°, 24’,
Les LE
27°, entre le 1° et le 8 avril, quant à la température minima
(Celsius);-elle-indiquat:2126649, 4020 16074068?
Des données qui précèdent, 1l ressort qu’au commencement
du printemps, alors que dans la terre s’effectue la transforma-
tion des larves de l’Æoplocampa fulvicornis en nymphes, puis
en imago, dans l’air, le thermomètre indique un maximum de
température variant entre + 20° et 30° C., avec des oscillations,
à certains Jours, entre 10-20° et, à de rares exceptions, une
élévation de température jusqu’à 35°, ou un abaissement au-
dessous de + 10, sans toutefois descendre jamais au-dessous
de + 7°.
CARACTÈRES DE L’ADULTE (fig. 1 et 2). — Pattes mêlées
de noir et de rouge. Tête noire, labre velu de poils jaunes;
antennes noires, brunes à l’extrémité. Thorax noir; pattes tes-
tacées, claires en entier ou avec toutes les hanches et la moitié
basilaire des cuisses postérieures noires. Ailes hyalines ou très
légèrement cendrées, nervures et stigma jJaunâtre sale. Abdomen
noir. Longueur : 3,5 mm. Env. 10 mm. (Ed. André, Species
des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie).
RÉCOLTE. — Ces moucherons sont très vifs et très agiles :
aussi ne peut-on les attraper que difficilement sur les feuilles ou
sur les fleurs. Cependant la récolte en est assez facile lorsque
ces insectes se sont enfouis, pour se nourrir, dans les fleurs
d’abricotier ou de prunier.
Comment arrive-t-on à les distinguer ?
S1 l’on observe à la loupe ces moucherons noirs au moment
où 1ls sont en tram de se nourrir, nous remarquons qu’ils ont
les pattes presque entièrement testacées; certains de ces mou-
cherons ont les antennes plutôt noires. Néanmoins, lorsqu'ils
sont éclairés en plein par le soleil, on voit que les deux pre-
miers articles à la base des antennes apparaissent noirs, tandis
L. 24
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bé. L'or
PR EE OT LÉ D
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que le reste des articles, jusqu’au sommet, est plutôt brun
que Jaune. D’autres moucherons ont leurs antennes entière-
ment jaunes. Les premiers, dont la taille est plus grande, sont
les femelles ; les autres, dont la grandeur est moindre, sont les
males.
ACCOUPLEMENT. — Les femelles, c’est-à-dire les mouche-
rons qui font leur apparition le plus tôt, sont fécondées à
l'époque où les abricotiers ont leurs fleurs épanouies. Les
femelles déposent leurs œufs même sur les fleurs non encore
écloses des prumiers (fig. 3). D’autres femelles, dont l’appa-
rition est plus tardive, s’accouplent lors de l’épanouissement
des fleurs de prunier; les œufs sont déposés sur les fleurs de
prunier (fig. 4), même durant les derniers jours, alors que les
pétales sont près de tomber.
FiG. 3. — Fleurs du prunier au moment FIG 4, — Fleurs épanouies
de l'épanouissement (Urig. x 1/2). du prunier.
Le 10 avril 1916, à 10 heures du matin, je remarquai deux
moucherons accouplés. 11s se trouvaient sux une fleur d’abri-
cotier bien exposée au soleil. Pendant la nuit, il y avait eu de
la gelée blanche. Le 18 avril 1016, à six heures de l’après-
midi, J'observai sur une fleur de prunier une autre paire
accouplée. Le mâle, dos à dos avec sa femelle, formait avec
celle-ci une ligne droite, ses ailes couvrant celles de la femelle.
Effrayés, ils s’envolent, la femelle emportant avec elle dans
son vol le mâle.
PONTE. —- On se rend facilement compte du moment où la
femelle doit pondre. Elle ne pénètre plus dans la coupe du
BE TO. EX
calice comme lorsqu'elle était occupée à recueillir le nectar ou
qu’elle était enfouie parmi les étamines, escaladant les filets et
parvenant jusqu'aux anthères, ou encore lorsqu'elle recueillait
le pollen. Elle se trouve présentement dans une agitation per-
pétuelle. Elle vole de fleur en fleur et ne se pose presque
exclusivement que sur les sépales ou sur la coupe du calice. Il
semble qu'elle se livre à une enquête afin de choisir le meilleur
endroit pour y déposer un œuf. Parfois elle s’arrête, 1l semble
qu’elle veuille pondre. Pas du tout : la place ni l’orientation
ne lui conviennent : elle escalade encore les sépales, passe sur
un pétale, puis soudain s'envole sur une autre fleur et ainsi de
suite, jusqu’à ce qu’elle ait choisi un endroit propice,
Dès qu’elle a fixé son choix, la femelle s’arc-boute ferme-
ment de ses pattes à la coupe du calice ou à un des sépales,
pratique une fente au moyen de sa tarière qu’elle enfonce le
plus avant possible. Cela fait, elle élargit les lèvres de la plaie
avec sa petite scie et verse dans la plaie un liquide corrodant,
après quoi elle y dépose un œuf. Durant cette opération, là
femelle occupe une position telle que sa tarière puisse pénétrer
obliquement dans le mésophylle des feuilles qui forment le
calice. Le liquide corrodant qui a pénétré dans la plaie mor-
tiñie tout le mésophylle de la feuille, ainsi que l’épiderme, de
sorte que là l'œuf n'est plus recouvert que par deux membranes
excessivement minces et transparentes. Si l’on regarde à travers
le calice, on peut parfaitement distinguer l’œuf placé entre les
deux membranes transparentes.
Au moyen d’une loupe, on découvre facilement la fente
pratiquée dans la feuille et qui reste visible après la ponte.
Bien plus, après que les tissus ont été mortifiés, on peut voir,
même à l'œil nu, sur la feuille du calice, la tache qui, de
grisatre à l’origine, devient peu à peu noiratre (fig. 2).
Si la piqûre a été pratiquée près du bord libre du calice, le
liquide corrodant a également une action sur le sépale qu’il
mortifie, ainsi que sur les étamines qu1 s’insèrent au-dessus de
lPendroit qui a été piqué. Ces étamines se gangrènent graduel-
lement, de la base des filaments jusqu'aux anthères; ces éta-
>="
— [1 ——
mines, ainsi que les anthères, sont dès lors perdues pour la
production du pollen.
On peut, sur le même calice, ne trouver qu’un seul œuf, ou
en trouver plusieurs : 2, 3 et même 4. Lorsque les pruniers
commencent à fleurir, on peut observer, sur les premières
feuilles, jusqu’à six ou sept piqûres pratiquées par les femelles
qui ont fait leur apparition dès la venue du printemps.
Lorsque les fleurs se sont toutes épanouies, on ne trouve plus
qu'un seul œuf sur chaque fleur; ce n’est que par hasard que
l’on trouve deux œufs sur la même fleur.
L'œuf est blanc, ovale et mesure 0,5 mm.; 1l grossit pendant
l’incubation. |
INCUBATION DES ŒUFS. — Pour que l’on puisse se rendre
compte de la durée de l’incubation, je ne fournirai ici que deux
observations : l’une a été faite pendant le printemps de 1920,
quant à l’autre, elle remonte à 1016. En 1020, l’incubation n’a
duré que six jours, tandis qu’en 1916 elle a duré douze jours.
Pour éviter de trop allonger cette étude, je ne mentionnerai pas
d’autres observations qui tendraient à démontrer que la durée
de l’incubation varie entre huit, neuf et dix jours. La durée de
l’incubation dépend de plusieurs facteurs : exposition de
l'œuf, température maxima de la journée, température minima
de la nuit, phénomènes météorologiques divers, gelée blanche,
pluie récente, etc.
Tempéfature enregistrée ÉTAT DU CIEL
DATES (CENTIGRADES) SRE ENT
ve 5 REMARQUES DIVERSES
Minima Maxima
16 avril 1920 + 8 + 34 Clair.
HET Eu dr: 34 Ta
TOP Je + 8 T7 =
HER A9 AE D) ne
ZONE + 8 137 SL
A ne 4 “
EME} 2e
Les œufs ont été pondus dans la matinée du 16 avril; quant
aux larves, elles ont pénétré dans les fruits le 22 avril, au
matin. L’incubation n’a duré que six Jours.
Température enregistrée ÉTAT DU! CIEL
DATES (CENTIGRADES) —————
Minima Nana REMARQUES DIVERSES
14 avril 1916 + 3 1/2 | + 26 Clair.
15 — + 7 + 22 1/2} Couvert, pluie.
16 — + 6 + IS Couvert, vent froid.
17 — + 4 + 15 P. m. clair, vent froid.
18 — o + 20 Clair, vent froid, la nuit gelée blanche.
19 —- + 2 + 18 Couvert.
20 — + 8 + 23 Couvert, pluie, vent froid.
21 — + 3 + 26 Clair.
22 — + 7 1/2 | + 25 1/2] Clair, p. m. couvert.
23 — + 10 + 27 1/2] Clair, vent, le soir grande pluie.
24 — + 9 1/2 | + 31 P. m. pluie.
25 — + 12 + 23 12] Couvert.
Les œufs ont été pondus dans la matinée du 14 avril (entre
8 heures et midi); quant aux larves, elles ont pénétré dans les
fruits durant la matinée du 26 avril. L’incubation avait donc
duré de onze à douze jours. à
Des deux tableaux ci-dessus il ressort que pendant le prin-
temps de 1920, dont la caractéristique a été une température
excessivement élevée pendant la journée — tout à fait extra-
ordinaire pour la Roumanie (ancien territoire), — ainsi que par
un temps très sec, l’incubation n’a duré que six Jours, alors
qu'en 1916 l’incubation a duré jusqu’à douze Jours, à cause
principalement de la gelée blanche, des pluies fréquentes et
abondantes, enfin des trop rares rayons de soleil. Aussi
n’avons-nous pas eu, pendant le printemps de 1916, de tempé-
rature s’étant élevée au-dessus de + 20°-+ 25° C.; une fois
seulement le thermomètre a marqué + 27° C.; par contre, la
température de la journée s’est abaissée parfois jusqu’à
ere Ce:
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CPR EP RS ©
APT, ENT" + L
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LARVE DANS L’ŒUF. — Tant que dure la segmentation de
l’œuf et le développement embryonnaire de la larve, l’œuf
grossit et finit par atteindre presque un millimètre de lon-
gueur. En regardant l’enveloppe par transparence, on peut
observer la façon dont la larve s’est formée tout le long du
grand axe de l’œuf; la région terminale de l’abdomen est
recourbée en avant. Avec une forte loupe, on arrive à distin-
guer la tête de la larve, les yeux et l’armature buccale.
LARVE OBSERVÉE A LA LOUPE. — Lorsque la larve sort de
l’œuf, elle est blanche, elle a le corps cylindrique, conique
vers l’extrémité postérieure. La tête est très grosse si on la
Er
1x be
2
F1G.5.—Jeuneovaire du prunier F1G.6. — Fleur du prunier après
débarrassé de ses enveloppes. la pénétration de la larve.
compare au diamètre des anneaux qui forment le corps de la
larve. Quelque temps après la sortie de l’œuf, la larve prend
une teinte noirâtre.
Sur la face inférieure de la tête on distingue parfaitement
bien les antennes et l’armature buccale d’où se détachent le
labre, les mandibules rembrunies et les maxillaires latéraux.
Sur les côtés de la tête on aperçoit les deux grands yeux noirs.
On peut voir également très bien les pattes et les fausses pattes.
Lorsqu'elle marche, la larve se développe sur une longueur
d'environ un millimètre et demi. À sa sortie de l’œuf, la larve
se meut à la façon des vers; elle erre pendant quelque temps
sur le calice, jusqu’à ce qu’elle puisse passer sur le fruit. Lors-
qu’elle a atteint le fruit, la larve creuse son trou, grâce auquel
elle pourra pénétrer à l’intérieur du fruit. Généralement, le trou
est pratiqué vers l’extrémité libre du fruit, sous la base du style
(fig. 5). Si la larve pénètre dans le fruit après que le fruit a
A Le
rempli le calice, le trou de pénétration se trouve alors tout
près de la coupe du calice. Si au contraire la pénétration a eu
heu avant que le fruit n’ait rempli la coupe du calice, il faut
alors fendre le calice dans sa longueur afin de pouvoir décou-
vrir le trou par lequel la larve a pénétré dans le fruit (fig. 6).
On peut reconnaître très aisément l'endroit par où la larve
a pénétré dans le fruit; on n’a même pas besoin de loupe pour
cela. En effet, la place est toute noire et autour de l’ouverture
se trouve un petit bourrelet provenant des excréments de la
larve.
Déjà, à ce moment, on peut dire quels sont les fruits qui
contiennent une larve et, dès lors, n’importe qui peut se rendre
compte des dégâts qu’aura à souffrir la récolte des prunes
de l’année courante.
Manière de vivre de la larve dans le fruit.
DANS LE PREMIER FRUIT. —- La larve ayant, avec ses man-
dibules, brisé l’épicarpe, ne cherche pas à se frayer un chemin
jusque vers le milieu du fruit, mais, dès qu’elle a pénétré un
peu, elle se creuse une petite chambre, qu’elle élargit au fur et
à mesure en attaquant la pulpe du mésocarpe qui lui sert de
nourriture. Nous la trouvons dans cette petite chambre, repliée
en deux.
On peut voir, dès le premier jour de sa pénétration dans
le fruit, comment la larve, ayant son extrémité postérieure
recourbée, creuse le mésocarpe pour agrandir la petite chambre
dans laquelle elle se trouve. Pour cette observation 1l faut
prendre une loupe assez puissante et regarder l’épicarpe par
transparence.
Durant les premiers jours, tout en se nourrissant du méso-
carpe, la larve creuse le fruit dans sa partie supérieure. C’est
pour cette raison que la prune prend, vers le sommet, une teinte
violet rougeûtre.
Ayant atteint le centre du fruit, la larve se met à consommer
la semence en voie de formation. Il s’ensuit que lorsque la
Den
larve aura abandonné le fruit, il n’en restera plus que l’enve-
loppe extérieure ne contenant qu’une vaste chambre remplie
des excréments de la larve.
Après avoir mangé le tendre noyau, la larve creuse un second
trou et sort du fruit (fig. 7 A).
L'ouverture par laquelle la larve est sortie de la première
prune présente un diamètre de 1 millimètre. C'est un trou rond,
—m
FIG. 7. — Jeunes fruits montrant les trous de sortie des larves.
situé tantôt à la base du fruit, tantôt en son milieu, quelquefois
même, mais beaucoup plus rarement, tout près du trou de
pénétration.
Ce premier fruit que la larve a quitté est rempli d’excré-
ments: on peut y trouver également le tégument de la première
mue. Dès lors, le fruit est noir; il reste encore quelque temps
suspendu à la branche par son pédoncule, jusqu’à ce que, ridé,
desséché, il tombe à terre (fig. 7 B, C).
La larve demeure dans ce premier fruit de quatre à huit
jours. En 1916, par exemple, les fruits, par suite de la basse
En
température, croissaient difficilement ; cette année-là, les larves
sont restées dans les premiers fruits de quatre à cinq jours.
En 1920, vu l’élévation de la température (+ 35° C.) les
fruits ont crû rapidement ; la croissance était plus rapide que
FIG. 8. — Fruits, les uns habités, les autres abandonnés par les larves
le mal que la larve infligeait au fruit. En 10920, les larves sont
restées huit Jours dans les premiers fruits.
Nous pourrons donc reconnaître facilement les fruits tout
jeunes contenant des larves, ainsi que ceux d’où les larves
sont sorties : Les fruits qui, vers leur sommet, ont une lache
notre et dont la teinte est d'un rougeätre violacé, contiennent
des larves. Les fruits qui ont un orifice noir près de leur queue
sont des fruits que les larves ont abandonnés (fig. 7, fig. 8).
Le nombre des larves dans ce premier fruit dépend du
nombre des œufs qui ont été déposés dans le calice. J'ai trouvé
1
— 17 —
dans certains fruits jusqu’à deux et trois larves à peine écloses.
On comprend aisément que, pour arriver à maturité, ces larves
auront besoin de plus de deux fruits.
ASPECT DE LA LARVE LORSQU'ELLE QUITTE LE PREMIER
FRUIT (fig. 8). — Lorsque la larve quitte le premier fruit, après
y être demeurée environ huit jours, elle a atteint une longueur
de 5 millimètres. Sa tête est noire; on remarque en outre trois
taches noires à l’extrémité de son abdomen. L'une de ces taches
recouvre complètement le clapet anal; quant aux deux autres,
l’une, plus grande, se trouve sur le dernier anneau, et l’autre,
plus petite, sur l’avant-dernier anneau.
LARVE DANS LE DEUXIÈME FRUIT. -— Après être sortie du
premier fruit, la larve descend, gagne le pédoncule qui se
trouve à proximité, y grimpe ou vagebonde quelque temps sur
la branche, jusqu’à ce qu’elle ait trouvé un autre pédoncule
donnant accès à un nouveau fruit. Ayant atteint ce deuxième
fruit, la larve l’escalade jusque vers son sommet, puis avec ses
mandibules elle perce un trou sur la partie qui regarde la
terre (fig. 7 D). Je n’en ai Jamais rencontré sur les fruits sur la
partie supérieure, regardant le ciel. On peut expliquer ce fait
en disant que les larves craignent, d’instinct, la trop grande
humidité : les gouttes de pluie pénétreraient par l’ouverture
dans l’intérieur des fruits, et il s’y produirait des milieux favo-
rables au développement possible de certains champignons. Or
ce danger est précisément écarté par la position qu’occupe
l'ouverture de pénétration de la larve.
La larve ne consomme du mésocarpe de cette deuxième prune
que ce qui lui est indispensable pour se frayer tout d’abord un
chemin jusqu’au noyau, puis, à la fin, du noyau jusqu’à l’exté-
rieur par un canal de sortie. Par contre, il ne reste absolument
rien du noyau qui sert tout entier à la nourriture de la larve.
Si au moment où elle pénètre dans la seconde prune les fruits
sont suffisamment gros, la larve, jusqu’à sa maturité, se conten-
tera de consommer l’amande du noyau, car cette nourriture lui
suffit.
OR PO MER
S1 au contraire les fruits n’ont guère crû ou ne grossissent
que lentement, la semence de la deuxième prune n’ayant pas
satisfait l’appétit de la larve, celle-ci, pour atteindre son entier
développement, attaquera le noyau d’une troisième prune.
On peut reconnaître le deuxième fruit à l’examen : on y
remarque deux trous, l’un vers le sommet, c'est par là que la
larve a pénétré; l’autre vers la base du fruit, c’est l’orifice de
sortie (fig. 7E). La prune demeure encore quelque temps sur
la branche. Elle est reconnaissable par le fait qu’elle prend,
vers le pédoncule, une teinte rouge violacé. Si l’on atteint le
fruit, ou si l’on secoue l’arbre, la prune se détache et tombe.
Lorsque l’on sectionne ce fruit, on ne trouve à l’intérieur que
les excréments noirs de la larve.
Les larves qui sont écloses des œufs qui ont été pondus dans
les derniers Jours pénètrent dans des fruits ayant déjà atteint
une bonne grosseur. Ces larves ne pratiquent plus, dès lors, de
canal de sortie; elles ressortent du fruit en se servant du canal
qu’elles ont creusé pour y pénétrer. Voilà pourquoi nous trou-
vons quelquefois sur un arbre des prunes qui n’ont qu’un seul
trou; l’ouverture grandit sans cesse en éliminant spontanément
les excréments qu’y a laissés la larve: aussi avons-nous l’im-
pression que de tels fruits contiennent des larves (fig. 7 F).
La larve, ayant crû suffisamment et ayant finalement atteint
sa maturité, creuse un canal orienté vers la queue du fruit. Ce
dernier ne tarde pas à tomber. Le fruit se détache circulaire-
ment de sa queue, de telle sorte que bientôt 1l se forme à cet
endroit une ouverture si grande que la larve peut sortir du fruit
sans la moindre difficulté. Si l’on sectionne une telle prune
dans sa longueur, on aperçoit très bien les trous d’entrée et de
sortie, et l’on voit que le centre du fruit est noir des excré-
ments de la larve. Une désagréable et forte odeur de punaise
s’exhale de ce fruit (fig. 0).
Si les fruits ne tombent pas tout seuls, les larves, avec leurs
mandibules, se chargent de les détacher de leurs queues. Durant
mes visites quotidiennes, j’ai observé à maintes reprises des
larves qui s’occupaient à ce genre de travail et provoquaient
= 19 2
ainsi la chute du fruit. Avant d’abandonner le deuxième ou le
dernier fruit, la larve mue. Lorsque l’on sectionne les fruits
avant que les larves ne les aient abandonnés, on trouve dans
quelques-uns d’entre eux des larves entièrement blanches : ce
sont des larves qui viennent de muer. Dans d’autres fruits on
découvre des larves à tête testacée, au corps et aux pattes
affectant une teinte d’un Jaune très clair : ce sont des larves
qui ont mué depuis un certain temps déjà et qui sont toutes
prêtes à quitter les fruits. En ramassant les fruits tombés à
terre, nous trouvons dans certains d’entre eux des larves recour-
bées sur elles-mêmes : c’est la position que prennent instanta-
|
|
È A7 ww,
FiG. 9, — Fruit miné FIG. 10. — Larve Fi. 11. — Cocon brun
par la larve d’Hoplocampiu abritant
et prêt à tomber. flavicornis Fabr. la nymphe.
nément les larves à la moindre secousse (fig. 10). Les fruits, en
tombant à terre, ont éprouvé un choc violent; aussi les larves
se sont-elles recroquevillées aussitôt. Si nous extrayons les
larves des fruits et si nous les plaçons sur la paume de la
main, nous remarquerons qu’à la moindre secousse les larves se
recourberont sur elles-mêmes.
Parfois, lorsque l’on sectionne les fruits tombés à terre, on
surprend les larves allongées dans le canal de sortie : elles
étaient en train d'abandonner les fruits pour aller s’enfouir
dans la terre.
La larve pénètre généralement dans la terre par une petite
crevasse; là, elle se tisse un petit cocon brun, terreux, ovale
(longueur 4,5 mm.), dans l’intérieur duquel elle se recroqueville
(fig. 11). Elle demeurera ainsi jusqu'au printemps suivant, c'est-
à-dire jusqu’au moment où elle se métamorphosera en nymphe.
#90 2
DURÉE DE LA VIE LARVAIRE. — En 1020, par suite de la
température excessivement élevée, la vie larvaire n’a duré que.
douze Jours, à savoir : huit jours dans le premier fruit et
quatre Jours dans le second.
En d’autres années, en 1915 par exemple, à cause des divers
phénomènes météorologiques, la vie larvaire s’est prolongée de
quatorze à seize Jours. Cette année-là nous avons eu, le 5 mai,
un vent froid; le thermomètre ne s’est pas élevé au-dessus de
+12° C. Pendant la nuit du 5 au 6 mai il a gelé à — 4° C. et,
dans la nuit du 6 au 7 mai, il y a eu de la gelée blanche.
INFLUENCE DE L’ABAISSEMENT DE LA TEMPÉRATURE. —
Les larves qui viennent d’éclore ne peuvent pas supporter les
abaissements de la température, lorsque le thermomètre descend
au-dessous de zéro.
Au printemps de 1915, les premières larves qui sont sorties
de l’œuf et que j’ai remarquées dans mon jardin ont été celles
qui avaient pénétré dans les fruits à la date du 2 mai. Pendant
la nuit du 5 au 6 mai, la température minima, enregistrée par
moi, a été de — 4° C. (Le service météorologique de Bucarest
a annoncé que dans le pays on avait enregistré — 2° C.).
Les larves qui venaient de pénétrer dans les fruits à la date
du 5 mai, n'ayant pas eu le temps de s’y enfoncer bien avant,
ont eu beaucoup à souffrir à cause de ces gelées : la majeure
partie des larves a péri, gelée. Le lendemain, elles étaient déjà
toutes noircies. Tel est l’effet que produit la gelée sur les
larves qui n’ont pas encore pu se mettre à l'abri.
Cette gelée tardive de 1015 a fait, en Roumanie, beaucoup
de mal à la vigne ainsi qu'aux arbres fruitiers : les fleurs des
pruniers ont gelé; les poiriers ont perdu une grande partie de
leurs fruits; tous les abricots sont tombés; quant aux pruniers
ils ont perdu les fruits qui venaient à peine de se former, tou-
tefois les prunes qui étaient déjà plus grosses ainsi que celles
qui étaient le mieux abritées ont pu échapper au désastre,
tandis que les larves qu’elles contenaient ont été sauvées d’une
mort certaine. Cette année-là, la vie larvaire s’est beaucoup
prolongée : elle a duré jusqu’à seize Jours.
LARVE AYANT ATTEINT SA MATURITÉ. — La larve étant
arrivée à maturité mesure huit millimètres de longueur. La tête
seule affecte une couleur rouge brique (testacée). Le corps et
les pieds ont une teinte Jaunâtre; la nuance jaune de ces larves
NYMPHES _ -
Fi. 12, — Crele b'ologique évolutif, Année 1920-1921 {Une scule génération).
üre plus sur le blanc que sur le « testacé ». On pourrait encore
admettre — avec beaucoup de bonne volonté néanmoins — que
les crochets des pattes dépendant du thorax sont testacés. En
conséquence, la couleur qu'André (Ed.), pl XV, donne à la
larve d’Hoplocampa fulvicornis ne correspond à la réalité
qu’en ce qui concerne la tête; le reste du corps, ainsi que les
pattes des larves, n’affectent pas cette couleur (fig. 10).
Toutes les larves n’atteignent pas la longueur de huit milli-
TE D ee
mètres. Il v en a qui ne mesurent que sept millimètres de lon-
gueur et qui sont proportionnellement plus minces que les
larves de huit millimètres de longueur.
Il pourrait fort bien se faire que les larves de huit milli-
mètres soient des femelles, tandis que celles qui mesurent seu-
lement sept millimètres seraient des mâles.
Il va falloir recueillir séparément des larves des deux dimen-
sions et les conserver jusqu’au printemps suivant, afin de voir
si la supposition que J’émets correspond ou non à la vérité
FiG. 13. — Larves de Tenthrèdes à l'intérieur de jeunes abricots
il faudra étudier les insectes auxquels les larves auront donné
naissance.
J'ai découvert des larves d’Æoplocampa dans des pommes,
dans des poires, dans des prunes et dans des abricots (tant
sauvages qu’améliorés).
Les larves des prunes proviennent de l’insecte Hoplocampa
fulvicornis; les larves des pommes proviennent de l’Æoplo-
campa testudinea; les larves des poires sont celles de l’insecte
Hoplocampa brevis (?). Quant aux larves trouvées dans les
abricots (P)70 (hs 1%)
À mon avis, les larves que l’on trouve dans les poires sont
des larves d’Hoplocampa fulvicornis, aussi bien que celles que
l’on trouve dans les abricots.
En effet, les larves d'Æoplocampa fulvicornis sont poly-
phages. J'ai extrait des larves qui se trouvaient dans des
prunes et je les ai placées sur des abricots; elles ont pénétré
dans ces derniers fruits, s’en-sont nourries et sont arrivées à
maturité. J'ai répété cette expérience en extrayant des larves
de prunes pour les placer sur des poires : le résultat a été
identique; ies larves ont pénétré dans les poires et elles y ont
atteint leur complet développement.
L’opinion que je viens d’émettre est encore renforcée par le
fait que les larves d’Aoplocampa, recueillies exclusivement
dans des poires et des abricots, provenaient d’arbres qui se
trouvaient à proximité de pruniers. Il s’ensuivrait que l’on ne
trouve plus tard des larves d’Æoplocampa fulvicornis que
dans les abricots provenant des fleurs qui, précédemment,
avaient eu des adultes d’Æoplocampa fulvicornis.
C’est dans cette direction que je continuerai à diriger mes
enquêtes et mes observations, añn de bien déterminer si c'est
en vérité l’Aoplocampa fulvicornis qui attaque les poires et
les abricots, comme elle attaque les prunes.
G. N. FINTZESCOV.
ENTOMOLOGIE RÉTROSPECTIVE
NOTRE COUVERTURE
Maximilien de CHAUDOIR
Le Baron Maximilien DE CHAUDOIR était Russe. Son nom indique
cependant une origine française ; il descendait, en effet, d’une famille
d'émigrés.
Lorsqu'il vint en France pour la première fois, il acquit du mar-
quis de Laferté-Senectère, la célèbre collection de Carabiques du
comte Dejean, à laquelle avaient déjà été réunies celles de Reiche et
de Gory. Cette circonstance lui permit de publier un grand nombre
Baron Maximilien DE CHAUDOIR
de monographies sur cette famille si étendue. Lorsque la mort le
surprit, en France, à Amélie-les-Bains en 1881, il était encore occupé
à une révision du groupe des Harpalides.
Cette collection de Carabiques a été considérablement augmentée
par de Chaudoir. Par le nombre des espèces représentées et la grande
quantité de types qu’elle contient, elle constitue un ensemble de
documents unique et incomparable pour l’étude de l’importante famille
des Carabides. Elle a été acquise en 1880 par M. René Oberthür,
qui, tout en respectant le classement de Chaudoir, y a fait des addi-
tions très nombreuses et importantes. ,
La collection des Cicindélides de Chaudoir avait été précédemment
acquise par le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris.
La RÉDACTION.
mir attédils
TABLE DES MATIÈRES
LISTE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES ARTICLES CONTENUS
DANS LA ONZIÈME ANNÉE D'INSECTA
1921
PAGES
CHOPARD (L.). - Recherches sur la conformation et le déve-
loppement des derniers segments abdominaux chez les Orthop-
DR SIDE) CR. scste ns been cescnsennete + din eceseemeee 113
FINTZESCOV (G.). — La Mouche à scie des Prunes (/oplocampa
fulvicornis Fabr. Hym. Tenthrédinidé (13 fig.)....................… 5
POUILLAUDE (I.). — Les Cétonides Malgaches (fin)............…. AS AA
RéDaCTION. —— Notre couverture. — B. Maximilien de Chaudoir. 24
RS he
Les Cétonides Malgaches
Par I. POUILLAUDE
INDEX ALPHABÉTIQUE
(Les caractères ilaliques indiquent les synonymes et les variétés; les chiffres romains
indiquent les années d’INSECTA).
Abbotti, IX, 106.
abdominalis, VI, 65, 66, 67, 72.
Adonides, VIIT, 29.
albolineatus, X, 47, 46.
albomaculata (Pseudeuryom.), IX,
720, 123.
albomaculata (Pyg.), IX, z4, 22.
albomaculata (Pygorop.), IX, 5.
aldabrensis (Mausol.), IX, 709, 115.
aldabrensis (Oxyth.), IX, ro.
Alluaudi, VII, 720, 123, 126.
amabilis, IX, 710, 113.
angusla, NII, 752.
ANOCHILIA, VI, 30, 32, 35; VII, 764;
VIT 6:
ANOCHILIENS, VI, 57; VIII, 5.
Antieus, IX, 733.
anthracinä, VI, 113.
apicalis (Anoch.), VIII, 76.
apicaiis (Copt.), VIII, 2, 73.
argeñlala (Euryom.), IX, 126.
argentata (Pseudeur.), IX, 120.
argentea, IX, 126.
argentifer, IX, 720.
atomaria, IX, 130.
atra, X, 70.
attenuaium, NII, 720, 727.
aurichalcea, VI, 27; IX,.730; 133.
auripigmenta, VI, 66, 111.
auripigmentata, N1, 711.
auropigmentalis, N1, 171.
aurora, VI, 67, 08.
aurostellata, VI, 67, 104.
basalis (Pyrrhop.), VIII, 95.
basalis (Stenot.), X, ro.
bella (Liostr.), IX, 83, 03, 00.
bella (Pyg.} IX, 75, 43.
| beryllina, IX, 76, 80.
| bicarinata, VII, 729.
bicarinatum, VII, 7279, 120.
bicolor (Ischnot.), VII, 772, 116.
bicoior (Parach.), VII, 704.
bicoior (Tetraod.), VII, 65, 81.
bifasciata, IX, 760, XX, 026
bifida, VIII, 9, 10.
biguttata, VIII, 37, 52.
bilineata, VTII, 76.
bimacuiata ( Stenot.), X, 10, 79.
bimaculatus (Zebinus), NIII, 772.
bina, IX, 83, or.
biobliqua, IX, 769, 170.
bioculata, VIII, 96.
bipunctata (Anoch.), VIII, 73.
bipunctata (Copt.), NIII, 45.
bisignata (Anoch.), VIII, 70.
bisignaia (Pyrrhop.), VIIT, 96.
Bontempsi, VIII, 34, 86.
BOTHRORRHINA, VI, 30, 31, 34, 37, 38,
55-
BOTHRORRHINIENS, VI, 53, 55,
breve; VIT, 770, «21:
brevicollis, VII, 60.
BricopTis, VI, 537; VII, 56, 135.
dbrunneicollis, VIII, 70.
brunneitarsis, IX, 76, 7o.
Brzozowskit, IX, 40.
bufo, VII, 96, 90.
calcarata, X, 38, 30.
CALLIPECHIS IX 777 EX a
Calochræa, NI, 714.
canaliculata, VIII, : 23, 134.
castanescens (Copt.), VIII, ;7, 90.
castanescens (Stenot.), X, 18.
castanoptera, VIII, 32, 38.
n F7
"4 sr e aie sd
celata, VIII, 34, 45.
CELIDOTA, VI, 34, 64, 114.
CETONIA, IX, 120.
CETONIENS, VI, 54, 64; IX, 128.
CETONIINÆ, VI, 40.
CETONIINI, VI, 40.
chameleon, 1X, 5.
CHILAMBLYS, VII, 07.
chlorographa, NI, 72.
CHROMOPTILIA, VI, 1, 33; IX, 754,
168.
cincta, VII, 65, 78.
cincticollis (Oxypelta), X, 32.
cincticoilis (Parach.), VII, 99, 107.
cinctiventris, VIII, 34, 80.
cingulata, X, 42.
Clementi, VI, 65, 66, 67, 73.
ones OLXSNTIO, 112.
Clouei, IX, 709.
clytus, X, 29.
cOCeMeA MINCE 7 EUX brA:
cœlestis, VI, 65, 66, 67.
cæruleostriata, VIII, 95.
colluta, NIT, 733.
collatum, VII, 720, 133.
compacta (Copt.), VIII, 33, 76.
compacta (Parach.), VII, 9, 1or.
concolor (Anoch.), NIII, 76.
concolor (Cyriod.), VII, 59.
concolor ( Liostr.), IX, oz.
concolor (Pyg.), IX, 74.
conjuncta, IX, 74, 17, 26.
Copromra, VI, 30, 31,32, 35, 37, 36:
VE Br NII 6, 29:
CoPromiopsis, VIII, 6, 116.
Coguerelia, NIII, 6.
cornuta, VIII, 733, 155.
cornutus, NIII, 755.
corrugata, VIII, 75.
costata (Copt.), VIII, 33, 50.
costata (Coft.), VIII, 48.
costata (Euchil.), VII, 750.
costifer, NII, 145.
costifera, VII, z44, 147.
Cowani, IX, 76, 50.
crassa, VIII, 54, 78.
craticula, NIII, 739.
Cratomolops, NII, 742.
cribricollis, IX, 75, 76, 73.
crocata, X, 14.
cruciatus, VIII, 720, 123.
crucifer, NIII, 98.
crucigera, VI, 44; VIII, 72, 74.
cruentus, IX, 138.
cruralis, IX, z4, 10.
cultrata, IX, 76, 77.
cuprascens (Pyg.), IX, 65.
cupricollis, VII, 744, 160.
cyanen (Pyg.), IX, 65.
cyanea (Pyrrhop.), VIII, 05.
cyanescens, VIII, 94, 1017.
CVRIODERAS ENT, 26,97; VIT 55 r6:
Cyrrechræa, NI, 65.
Deécorsei ME 7rs ENVI co tn,
densepunctata, VIII, S6.
depressipennis, X, 23.
Desmaresti, VI, 65, 66, 67, 74, 98.
detrita, IX, 139.
Deyrollei, VIII, 732, 147.
diegana, IX, 74, 20.
diluta, NIII, 76.
dilutipennis, NIII, 73.
dimidiata, NII, 775.
DIRRHINA, VII, 55, 84.
discipennis, VIII, 95.
discoidalis, IX, 780; X, 23.
dispur, IX, 00.
dissimilis, VIII, z32, 140.
diversipes, IX, 769, 172.
Donckieri (Euchil.), VII, 774, 153.
Donckieri (Pyg.), IX, 76, 67.
dorsopunctata, VIII, 732, 146.
DoRYSCELIENS, VI, 553; X, 37.
DORYSCETIS INA 25 50 ET, SZ SE,
373 X; 37.
Dysephicta, VIII, 6.
ebenima, VIPw77: NII 07106
EccoPrToMtïA, VIII, 6, or.
Elaphoides, NI, 174.
elegans, VIII, 07, 05.
elegantula, 1X, 34.
elephas, VII, 779, 120.
Ellisi, NIII, 95.
elongata, VII, 62.
episcopalis, VI, 67, 704, 110.
EPISTALAGMA, VIII, 730, 166.
EPIXANTHIENS, VI, 53; IX, 153.
\
EPIXANTHIS, VI, 30, 34; IX, 154.
erythroderes, IX, 73, 74.
Eucatñeta, NII, 778.
EUCHILIAS NT 5252057 NI 0;
142.
EUCHRŒA, VI, 30, 31, 34, 35, 64, 6.
EUCHRŒENS, VI, 54.
Eumimimetica, IX, 729.
Euprochyta, VIII, 730
EURYOMIA, VI, 25; IX, ro7, 125.
eustalacta, IX, 709, 110.
exasperatum, VII, 720, 134.
externecostata, VIT, 744, 157.
Jasciata (Copt.), VIII, 55.
fasciata (Liostr.), IX, 83, 093.
fasciata (Pyrrhop.), NIII, 707.
fasciata (Tetraod.), VII, 65, 70.
fascicularis, VII, 90, 04.
fasciculata, VII, 00, 06.
fascifera, NII, 57.
fasciolata, IX, 755, 150.
fictilis, IX, 730.
fimbriata (Chromopt.), IX, 772.
fimbriata (Copt.), VIII, 117.
Flacourti, VIII, 73.
flavicollis, VIII, 76.
flavipennis (Anoch.), VIII, 16.
flavipennis (Pyrrhop.), NIII, 95.
flavipes, X, 36.
flavociliata, VII, 65, 60.
flavoguttata, VI, 66, 67, 101, 703.
flavolimbalis, NIII, 773.
flavolimbata, NIII, 35.
favomaculata, IX, #3, 80.
flavomarginata, VII, 87.
flavovirgulatus, VIII, zzz, 113.
Frobervillei, VIII, 76.
fulgida, VII, 767, 163.
Jusca, 1X, 131.
Juscipennis, NIII, 70.
fuscocestata, VIIT, 739.
GAMETIS, IX, 729, 136.
gracilis, VII, 73.
granulata, VIII, 3, 50.
Goudoti, IX, 730, 135.
Guerini, VII, 720, 127.
28. —
HEMIASsPis, IX, 729, 143.
HEMILIA, VI, 34; VII, 55, 50.
herbacea, VII, 709.
HETEROPHANA, VI, 32, 33, 37; NIII,
139.
HETEROPHANIENS, VI, 54; VIII, 130.
HETEROSOMA, VI, 33, 37, 38; VII, 56,
118.
heterospila, \X, 714.
HIBERASTA, VI, 33; IX, 0.
Hildekraudti (Copt.), VIII, 6.
Hildebraudti (Rhynchs.), IX, 747, 148.
Hildebraudtii (Rhyncho.), IX, 748.
hirsuta, IX, 76, %o.
histrionica, VI, 67, 107.
Humbloti, X, 38, 40.
Hybothorax, VIII, 730.
hydrophiloides, VIII, 50.
HYPHELITHIA, VIII, 6, 108.
lonitas IX 7S, 42:
immaculata, VIII, 96.
incilis, VIIT, 9, 16.
innotata, VIII, 23.
inscripla, X, 30. ;
inteeripennis (Liostr.), IX, 82, 83.
integripennis.(Tetraod.), VII, 65, 83.
iota, IX, 65.
iridoides (Copt.), VIII, 73.
tridoie@es (Tetraod.), VII, 66.
Iris, VII, 85.
ISCHNOTARSIA, VII, 56, 111.
jota, IX, 62, 85.
Kunckeli (Anoch.), VIII, 75.
Kunckeli (Pyg.), IX, 68,
Labathia, IX, 178.
lævicollis, VII, 737, 140.
lœviformis, VIII, 65.
Iævigata (Anoch.), VI, 44; VIII, Oo, 23.
lævigata (Tetraod.), VII, 65, 74.
Iævis, VIII, 33, 65. »
Lambertomi, VIII, 37, 88.
LAMELLICORNIA, VI, 39..
laterivirens, NITI, 701.
laxecostata, VIT, z74, 140.
Legrosi, VII, 90, 94.
lenocnia, VI, 535; IX, 75, 38.
Leroyi, VIT, 99, 104.
Leucocelis, IX, 101, 108.
Linotarsia, IX, 176.
LIOsTRACA, VI, 37; IX, 9, 81.
longipilis, IX, ro.
Lophogastra, NII, 88.
Lophophora, NI, 25, 33, 88.
lucens, VII, 65, 71.
lucida (Copt.), VIII, 37, 84.
lucida (Copt.), VIII, 704.
luctijera (Mausol.), IX, 714.
luctifera (Pyg.), IX, 74, 15, 34.
luctursa, IX, 736.
maculata, NI, 245; IX, 133.
maculitarsis, IX, 155.
maculosa, VI, 27; IX, 103, 705.
Malacotonia, X, 28.
mandarina, VI, 27; IX, 130.
mandarinea, IX, 131.
mantis, VIII, 97, 104.
marginata, VIII, 94, 101.
marginicollis (Anoch.), VIII, 76, 23.
marginicollis (Bricopt.), VIT, 737, 140.
marginicollis (Pyrrhop.), VIII, 94, 98.
marginicollis (Stenot.), X, 21.
margipennis, NIII, 95.
mauritania, VIII, 52, 35.
mauriliana, NITI, 55.
MausoLeopPsis, VI, 24,
ICI, 108.
mediata, IX, 743, 145.
melæna, IX, 179; X, 27.
355 575 IX
)
melanocala, VII, 99, 108.
. Melanochræa, VII, 63.
melanura, IX, z7, 25:
Mesorhopa, NII, 63.
MicREUCHILIA, VII, 56, 164.
MICROPELTA MIE 57 EX 7, AT.
Micropellis, X, 41.
Micropeltus. X, 41.
modesta, VIII, 95.
Moffartsi, VIII, 9, 27.
MorrAPHiLA, VII, 56, 88.
multiguttata (Chromopt.), IX, 769, 175.
multiguttata (Euchrœa), VI, 67, 106.
| multiimpressa, VIII, 757; IX, &.
mutabilis, VI, 44; VIII, 33, 67.
Wickerli (Bothror.), NI, 63.
NWickerli (Chromopt.), IX, 170.
niger, VIII, 720, 126.
nigra (Anoch.), NIII, 6.
nigra (EuchrϾa), VI, 65, 66, 67, 97.
rigra (Pyg.), IX, 74.
rigricans (Parach.), VII, zo7.
nigricans (Stenot.), X, 25.
| nigriceps (Copt.), VIII, 32, 41.
nigriceps (Rhyncho.), IX, 747, 150.
nigrina, IX, 34
nigrior, X, 20.
nigripes (Anoch.), VIII, 6.
nigripes (Epixant.), IX, 755, 158.
migripes (Parach.), NII, 703.
nigrigilis, NIII, 64.
nigrofasciculata, IX, 75, 41.
rigropilosa, VII, 765.
nitida, VI, 43; VIII, 9, 25.
novempunctata, IX, 755, 161.
novtes-punctata, IX, 1617.
Obertburi (Euchrœa), VI, 67, 108.
Dbertauri (Pseudeur.), IX, 121.
Oberthurii (Pseudeur.), \X, 121.
obscura, NII, 759.
obscurata, VIII, 95.
ochracea, VII, 55, 99, 105.
ochreata, VI, 56, 57.
octomaculata, VIII, z57; IX, 7.
octopunctata, IX, 152.
olivacea, VIII, 53, 6r.
Oliveri, VIII, 32, 71.
opalina, VIII, 53, 69.
ornata, IX, z4, 17.
ornatissima, VIII, 96.
Oxycetonia, NI, 24; IX, 136.
OxYrELTA, IX, 777; X, 32.
Oxypcras, IX, 729.
OxvruyrEA, VI, 24, 343 IX, 101, 108.
OxvrHYREENS, VI, 54; IX, or.
pallidipennis, VIXX, 95.
| PANTOLIA, VI, 37, 34: VII, 56, 03,
84, 80.
PANTOLIENS, VI, 54; VII, 54.
PARACHILIA, VI, 57: VIT 56, 07:
para!lela, VII, 57.
parallelicollis, IX, 83, 98.
parceguttata, VI, 66, 67, 99, 702.
parcesignata, VI, 59.
PAREPIXANTHIS, IX, 729, 152.
PAREUCHILIA, VII, 56, 160.
parumpunctata, VIT, 737, 141.
parvula (Celidota), VI, 715; VII, 52.
parvula (Moriaph.), VII, 90, 92.
Percnobapta, VII, 63.
Perrieri (Bothror.), VI, 57, 509.
Perrieri (Chromopt.), IX, 769, 174.
Perrieri (Heteroph.), VII, 151.
Perrieri (Pyg.), IX, 75, 37.
Perrieri (Stenot.), X, 16.
Perrieri (Valg.), X, 44, 45.
philippensis, IX, 730.
picipes (Anoch.), VIII, 9, 26.
picipes (Euchil.), VIT, 44, 150.
picta, X, 209.
Piochilia, NIII, 730.
Plesiorrnina, VI, 55.
plagiata (Anoch.), VIIL, 73.
plagiata (Pyrrhop.), VIIL, 95.
plagiata (Stenot.), IX, 780; X, 16.
tlagucollis, X, 23.
plagipennis, VITT, 26.
plana (Anoch.), NIIT, 25.
plana (Tetraod.), VIT, 65, 76.
flicetipennis, VIII, 50.
plicipennis, VII, 745.
Plochilia, VTII, 730.
plumiger, VIII, 128.
plumigera, NIII, 728.
POGONIOTARSUS, VIII, 6, 110.
POGONOTARSUS, VI, 33; VIII, 6, 127
polita, VII, #5, 67.
Pollen NS #729 732:
polvspila, IX, 76, 33.
prasina, VIII, 54, 48.
prasinella, IX, 76, 68.
pratensis, VIII, 97, 106.
princeps, VIT, go.
Prochkysta, VIII, 730.
propinqua (Copt.), VIII, 32, 43.
propinqua (Heteroph.), VIII, 733, 137.
PROTÆTIA, VI, 24, 30, 34, 37; IX, 120.
protensa, VII, 744, 162.
Providenciæ, IX, 209, 116.
Pseudanatona, IX, 129.
Pseudanthracophora, IX, 129.
Pseudaplasta, IX, 129.
PSEUDEPIXANTHIS, IX, 254, 164.
PSEUDEURYOMIA, VI, 25, 34, 373 IX,
IOI, 110.
Pseudopygora, IX, 7z.
pulchripes, IX, 76, 62.
punctatissima (Anoch.), VIII, 27.
punctatissima (Pyg.), IX, 16, 7x.
puncticollis (Euchil.), VII, 244, 158.
puncticollis (Pyg.), IX, 75, 45, 40.
punctulicollis, NII, 723.
punctiventris, X, 10.
purpurea, VII, 99, 102.
pygidialis, IX, z6, 66.
PyGora, VI, 35, 34, 35, 375 NI, 164;
IX OR
PYGOR1ENS, VI, 54; IX, 8.
Pygorcpsis, VIII, 756.
PYRREOPODA, VIII, 6, 03; IX, 11.
quadrata, VII, 244; 145.
quadrimaculata (Anoch.), VIII, ré.
quadrimaculata (Copt.), VIII, 32, 30.
quadrimaculata (Pseudepix.), IX, 765.
quadrimaculata (Pyrrhop.), VIII, 95.
quadrimaculata ( Stenot.), X, 10.
quadrimaculatus (Pogoniot.),
723. .
quadrinotata, IX, 765, 167.
quatuordecimguttata, IX, 74, 31.
VIII,
querula, IX, 131.
Radama, VI, 67, 62.
retlexa, Vi, 50, 60:
regularis, NIII, 76.
republicana, NIII, zo.
RHADINOTŒNIA, IX, 777; X, 28.
RHYNCHOCEPHALA, VI, 37, 34;
129 147.
Riphæus, VI, 66, 67, %o.
rotundicollis, IX, 790; X, 21.
IX,
rostrifera, IX, 755, 163.
| rubripennis, NII, 702.
| rubripes, NII, 94.
5 —
rubrofasciata, VII, 65, 75. similis (Copt.), VIII, 34, 54.
rubronigra, VIII, 733, 143. similis (Heteroph.), VIII, 733, 130.
rufa, NIII, rc. similis (Moriaph.), VII, 90, 93.
rufescens (Bricoptis), VII, 137. simillima (Ischnot.), VII, 772, 113.
4 rufescens (Moriaph.), VII, oo, 92. simillima (Pyg.), IX, 75, 28.
; ruficrus, IX, 756. stgnatz, NIII, ré.
1 rufcollis {Anoch.), VIIL, 73. soror (Æuchil.), VII, 750.
| rufcollis (Pyg.), IX, 34, 74. Soror (Heteroph.), AU EEE
4 rufipes (Anoch.), VIII, 9, 13. speciosa, NI, 775.
rufibes (Anoch.), NIII, 16. Spencei, X, 37.
| rufipes (Moriaph.), VII, 94. spininasuta, VI, 66, 102.
“ ufipilis, VIII, 69. splendens, VI, 116.
| rufobasalis, VII, 65, 70. Spurcaticollis, X5 23:
rufonasuta, VI, 56, 57, 63. squariigera, NI, 56, 62.
. rufopicta, X, 34. stella IX, 16.
| rufoplagiata (Anoch.), VIII, ré. STENOTARSIA, VI, 37, 34 373; NII,
| rufoplagiata (Pyg.), IX, 74, 24. LT MIX 7 73178:
| rufoscutata, IX, 747, 140. STENOTARSIENS, VI, 53; IX, 177.
| rufotestacea, NIII, 70. Steprens, VII, 51.
4 rufovaria (Copt.), VIII, 34, 46. Stephensi NTI Cr MISES r:
ru fovaria (Pyrrhop. ), VIIL, 98. Stephensii, NII, 51.
stictica, IX, zo2.
Stizotygora, IX, r1.
striata (Euchil.), VII, 744, 154.
striata (Hemil.), VII, 60.
striatopunctata, VIII, 54, 58.
strigicollis, NIII, 70.
strigipennis, NIIL, 95.
stupida, VIII, 100.
Stygnochræa, NI, 65.
rugososulcata, VIII, 59.
Sandana, IX, 109, 717.
sanguineomarginata, IX, 76, 64.
sanguinolentus, IX, 138.
sanguinosa, IX, 743, 144.
saturata, VII, 774, 160.
Scalabrei, VIII, 733, 151.
scapha, VII, 65, 82.
scapularis, VI, 37; VIII, 8, 2r.
scapulata, VII, 112.
SCARABÆOIDEA, VI, 39. subnitidum, VII, 220, 131.
Scotti, IX, z80; X, 10. subvidua, VIII, 9, 28.
Seillierei, IX, 66. sulcata (Copt.), VIII, 34, 56.
sulcata (Euchil.), VIE, 744, 156.
suturalis (Anoch.), VIII, r6.
suturale (Heteros.), VII, 720, 124.
suturaës (Pogoniot.), NIII, 726.
sjcophanta, VII, 729.
subcostata (Euchil.), VII, 244, 146.
subcostata (Heteroph.), VIII, 733, 142.
subfasciata, VI, 775, 116.
Selika, IX, 709, 117.
sellata (Anoch.), NIII, 73.
sellata (Pyrrhop.), NIII, 08.
seminitida, VIII, z32, 153.
semistriata, IX, 83, 87.
sericea, VAE, 772, xrs.
setiger, NIIE, 727.
sexmaculata (Copt.), VIII, 25, 82:
sexsulcata, VIII, or.
sexpunciata, IX, 162.
sexmaculata (Sienot.), X, 10.
Sikoræ (Celid.), VII, 52.
Sikore (Pyg.), IX, 37.
tarsalis, VII, 767, 162.
tenella, IX, 76, 36.
testaceipennis, VII, 99, 100.
testaceipes, VII, 90, 05.
TETRAODORRHINA, VI, 33, 34; VII
55, 63.
3
du triiatténit
T'etrarhabdotis, \X, 11.
thebanus, IX, 137.
thoracica, X, 10.
tibialis, VII, zz2, rx.
T — nigrum, VII, 65, 73.
tonkœus maculosus, XX, 131.
Trachychlænia, VII, 718.
Trichotarsia, IX, 168.
tuberculicollis, VIT, 57.
umbresa, IX, 238.
uniformis, VIII, 33, 63.
Urania, VI, 65, 66, 67, 60.
VALGINI, VI, 40; X, 44.
VALGOIDES, X, 44.
Vandana, IX, 109, 717.
variabilis, VIII, 23.
varians, VIII, 67.
variegata, IX, 138.
variolosa, VII, 137, z40.
velutina, IX, 787; X, xo.
ventralis, VIII, 7o4.
vermiculata, IX, 780, 181; X, 70.
versicolor (Gametis), VI, 24; IX, 137.
versicolor (Micreuch.), VII, 165.
Vescoi, VIII, 720, 121.
villosula (Heteroph.), NIII, 743.
villosula (Zebinus), VIII, 772.
villosulus (Zebinus), VIII, 777, 112.
violacea, VIII, 70.
viridicincta, IX, 71.
viridis, VIII, 7oz.
vittata (Stenot.), IX, 780, 183.
vittatuin ((Heteros.), NII, 720, 124,
126.
vitticollis, NIII, 73.
vittipennis (Anoch.), NIII, 73.
vittipennis (Pyrrhop.), NIII, 95.
Zebinus, VI, %#; VIII, 6, 1ro.
Planches I à VIII, année VII, pp. 166 à 181.
— IX à XII, année VIII, pp. 158 à 165.
Le Gérant : L. BORDAS.
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A L'ANNÉE
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TRIMESTRIELLES
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Sommaire des Numéros 121-132 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
Fintzescov (G.). — La Mouche à scie des Prunes (Hoplocampa fulvicornis Fabr.
Hyménopt-mlenthrédiide) Re RC RE ee -E 5)
Pouillaude (1). — Les Cétonides malgaches. Index alphabétique (fn)..... sr aû
Entomologie rétrospective :
|
La Rédaction, — Notre couverture : Baron de Chaudoir................. RC: |
Hable générale des£MAtICrES POUR IO2 10... ee eee eee. 25
Chopard (L.). — Recherches sur la conformation et le développement des
derniers segments abdominaux chez les Orthoptères (à suivre).............. 113 |
Échanges et rédaction d'INSECTA |
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L. BORDAS, Station entomologique, Université de Rennes
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LPS: ET
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. II
©)
Subfam. ORTHODERINAE
Cette sous-famille, assez mal caractérisée au point de vue
de la morphologie générale, ne présente aucun caractère
particulier quant à la conformation de l'extrémité abdominale.
32. Elaea Marchali Reiche et Fairm. (fig. 71 et 72). —
Plaque suranale assez courte, triangulaire, plaque sous-génitale
arrondie au bord apical, à styles assez gros et courts; cerques
ascez longs, de 10 articles. Valves génitales de forme assez
régulière, la supérieure droite, triangulaire, assez grande; supé-
rieure gauche terminée par un crochet court, inférieure gauche
largement arrondie; toutes deux de taille médiocre; apophyse
phalloïde en forme de crochet, liée à Ia valve supérieure
gauche.
33. Galepsus Kuhlgatzi Wern. (fig. 73). -— Plaques
suranale et sous-gémitale <ans caractères spéciaux; cerques
assez longs. Valves génitales compliquées : supérieure droite
grande, terminée par deux têtes arrondies, garnies de spinules,
entre lesquelles court une rangée de longues soies; supérieure
gauche présentant une petite pointe vers l’angle externe et
un long processus interne garni de soies courtes et d’un pinceau
de longues soies à sa base; inférieure gauche portant une longue
pointe à l’angle interne; apophyse phalloide formée d'un petit
processus arrondi.
34. Pyr$gomantis nasuta Thunb. (fg. 74 et 75). — Cette
espèce est intéressante par le grand développement de ses
cerques qui sont comprimés en lames, formés de 13 articles.
Les valves génitales sont assez compliquées, la valve imfé-
rieure droite, assez grande, supérieure droite un peu prolongée
et divisée à l’apex; inférieure gauche subaiguë à l’apex, à
bord interne un peu crénelé; supérieure gauche triangulaire,
terminée par deux longs processus, dont l'un grêle et aigu,
l’autre, externe, un peu plus large. Vers le point où débouche
le canal éjaculateur se trouve une surface arrondie couverte
de petits tubercules qui peut être considérée comme l’apophyse
phalloïde très réduite.
114 L. CHOPARD.
Subfam. CHAERADODINAE
Cette petite sous-famille, formée pour le seul genre C#ae-
radodis Serv., ne diffère par aucun caractère essentiel des
Mantinae.
Extrémité abdominale de MANTIDAE ç (Chaeradodinae, Mantinae).
Chaeradodis strumaria L. — Fig. 76. Plaque suranale, X5; — fig. 77. Pièces génitales,
X7. — Acontista perspicua F. — Fig. 78. Pièces génitales, x12; — fig. 79. Apophyse
phalloïde, x25. — Polyspilota aeruginosa Goeze. — Fig. 80 Ext. abd. (dessous), X3;
— fig. 81. Pièces génitales, X5; — fig. 82. Apophyse phalloide, x12. — Jschno-
mantis media Rehn. — Fig. 83. Plaque suranale, X2; — fig. 84. Pièces génitales,
x7; — fig. 85. Apophyse phalloïde, x12. — Thespis infuscata Chop. — Fig. 86.
Ext. abd. (face latérale), Xx6; — fig. 87. Pièces génitales, x12; — fig. 88. Apophyse
phalloïde, x17. £
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. AT
35. Chaeradodis strumaria I. (fig. 76 et 77). —— Plaque
suranale légèrement prolongée en un processus étroit à bords
parallèles, plaque sous-génitale normale. Les pièces génitales
rappellent tout à fait celles de Mantis religiosa L., mais la
valve gauche inférieure présente un prolongement arrondi et
le processus de la valve supérieure est uni.
Subfam. MANTINAE
Cette sous-famille, très homogène, comprend à peu près le
tiers des espèces de Wantidae connus. L’extrémité abdominale
est peu variable; la plaque suranale est plus ou moins allongée,
la plaque sous-génitale est de forme à peu près constante, ainsi
que les styles; les cerques sont en général arrondis, allongés,
mais dans quelques cas, comprimés en lamelles verticales. Les
pièces génitales sont toujours construites sur le même plan,
mais montrent une très grande variété de formes dans les
détails.
36. Acontista perspicua F. (fig. 78 et 70). —— Chez cette
petite espèce, la plaque suranale est triangulaire, assez courte,
les cerques sont relativement courts, de 10 articles; la plaque
sous-gémitale montre la forme habituelle, mais les styles sont
très courts, réduits à deux petites saillies couvertes de poils.
Les pièces génitales présentent une valve supérieure droite de
taille normale, mais de forme un peu irrégulière et une valve
inférieure, du même côté, réduite à une étroite bande chitineuse ;
les valves gauches sont, par contre, très volumineuses, la supé-
rieure terminée par un petit crochet arrondi et présentant deux
bandes chitineuses obliques, l’inférieure presque carrée dans
son ensemble, à angle externe un peu saillant; apophyse
phalloide formant un petit cône garni d’épines.
37. Polyspilota aeruginosa Goeze (fig. 80 à 82). — Carac-
tères habituels du groupe, mais la plaque sous-génitale présen-
tant une légère asymétrie. Valves génitales droites de taille
et de forme normale; valve supérieure gauche terminée par un
fin crochet contourné et par une languette demi-membraneuse
située au-dessus de l’apophyse phalloïde; celle-c1 formée d'ne
large pièce tronquée et denticulée et d'un petit prolongement
110 L. CHOPARD.
antérieur subaigu; valve inférieure gauche ternunée par un
long processus subitement rétréc1 en fine pointe à l’apex.
38. Ischnomantis media Rehn (fig. 83 à 85) = Cette
grande espèce est très intéressante par son 10° tergite ou plaque
suranale prolongé très longuement au delà de l'extrémité de
l'abdomen en lame foliacée. Les pièces génitales présentent à
gauche une grande valve inférieure crochue et une valve supé-
rieure très velue, terminée par un processus assez court, un peu
recourbé; à droite, la valve supérieure est assez grande, triangu-
laire, arrondie à l’apex, repliée au bord externe et épaissie en
une bande noirâtre, ondulée; la valve inférieure est allongée,
assez étroite. L’apophyse phalloide est particulièrement déve-
loppée et présente une extrémité en pointe cndulée sortant
d'une sorte de capuchon membraneux ; latéralement se trouvent
deux plaques chitineuses venant se joindre à la base sur une
pièce ovoide repliée, couverte de petites épines. À cetta pièce
correspond sur la face inférieure de la valve supérieure droite
une surface brune, couverte de poils, et présentant deux petites
épines noirâtres.
30. Thespis infuscata Chop. (fig. 86 à 88). - Comme chez
toutes les espèces de ce genre, la plaque suranale est allongée,
triangulaire et les cerques sont foliacés, formés de 8 articles
dont le dermier très grand. Les valves génitales gauches sont
très grandes, l’inférieure arrondie, la supérieure prolongée en
un petit crochet; la valve supérieure droite est triangulaire,
subaiguë à l’apex, la valve inférieure est en forme de lame
étroite, recourbée. Apophyse phalloide allongée en massue à
tête échancrée.
Subfam GONYPETINAE
Cette sous-famille comprend de petites formes, à abdomen
étroit, très pubescent; la plaque suranale est généralement
assez courte, triangulaire, les cerques sont de longueur moyenne,
à articles moniliformes, très velus; plaque sous-génitale et
styles de forme normale. Lies pièces génitales ne présentent
pas de caractères particuliers.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. N'y
40. Gonypetella usambarica Sjôst. (fig. 80 et 90). — La
plaque suranale est triangulaire, courte ; la plaque sous-génitale,
assez grande, large, porte deux styles courts, évoides. Les valves
génitales droites sont faibles comme de coutume, la supérieure
est assez large, velue. La valve supérieure gauche présente un
large prolongement terminé par deux pointes; la valve infé-
rieure forme une très grande plaque arrondie à l’apex. Apo-
physe phalloide formant une sorte de tube demi-membraneux
d'où émerge une très fine épine.
41. Tarachina raphidioides Wern. (£g. 01). — Les plaques
suranale et sous-génitale sont analogues à célles de l'espèce
précédente. La valve génitale droite supérieure est triangulaire,
un peu recourbée à l'extrémité qui est-pubescente, l'inférieure
est étroite, un peu dilatée à son articulation avec la valve
supérieure. Les valves gauches sont grandes toutes deux, l’in-
férieure terminée par deux crochets, la supérieure arrondie
avec un petit appendice très court. Apophyse phalloide très
grêle et aiguë.
Subfam. MIOPTERYGINAE
Comme dans la sous-famille précédente, l'abdomen et 1ci
très grêle et pubescent; la plaque suranale est généralement
triangulaire, allongée, les cerques à articles moniliformes;
plaque sous-génitale grande, arrondie à l’apex, à styles géné-
ralement très courts. Les pièces génitales sont en général rela-
tivement grandes, à valves larges, de forme irrégulière,
apophyse phalloïde aiguë.
42. Pseudomiopteryx guyanensis Chop. (fig 02).
Abdomen grêle, à plaque suranale triangulaire, assez courte.
Valve génitale droite supérieure triangulaire, assez aloué à
l'apex, pubescente, inférieure très étroite et allongée: valves
gauches très larges, la supérieure dilatée et terminée par un
petit crochet arrondi, l’inférieure à bord interne présentant deux
saillies bien marquées ; apophyse phalloïde très aiguë, membra-
neuse à la base et unie à la valve supérieure gauche:
43. Mionyx surinamus Sauss. (fig. 03 et 04). — Abdomen
très grêle à plaque suranale lancéolée; cerques assez longs, de
118 L. CHOPARD.
10 articles, plaque sous-génitale grande, à styles courts.
Valve droite supérieure triangulaire, inférieure très étroite,
lamellaire; valve gauche inférieure très large, arrondie au bord
Extrémité abdominale de MANTIDAE, (Gonypetinae, Miopteryginae).
Gonypetella usambarica Sjôst. — Fig. 89. Ext. abd. (dessous), X7; — fig. 90. Pièces
génitales, X12. — Tarachina raphidioides Wern. — Fig. 91. Pièces génitales, X17.
— Pseudomiopteryx quyanensis Chop. — Fig. 92. Pièces génitales, X12. — Mionyx
sSurinamus Sauss. — Fig. 93. Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 94. Pièces génitales,
X17. — Musonia major Sauss. et Zehntn. — Fig. 95. Pièces génitales, X12.
interne, un peu prolongée à l'angle externe; valve gauche supé-
rieure présentant aux bords apical et interne une série d’aspé-
rités d’où émerge l’apophyse phalloide très aiguë.
44. Musonia major Sauss. et Zehntn. (fig. 05). _— Plaque
suranale triangulaire, allongée; cerques assez longs, à articles
moniliformes. Valves génitales droites de même forme que
dans les deux espèces précédentes; valve inférieure gauche
large, lobée au bord interne; valve supérieure présentant un
long prolongement apical et une série de petits lobes entourant
l'apophyse phalloïde; celle-ci est formée de deux pointes
aiguës, umies à leur base.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. [10
Subfam. CREOBOTRINAE
Dans cette sous-famille, l'abdomen est remarquable par les
expansions lamellaires que présentent les tergites médians chez
un grand nombre d'espèces; les sternites sont souvent lobés
au milieu et sur les côtés. La plaque suranale est toujours
courte; les cerques sont variables, généralement courts, à der-
mer article assez souvent élargi et déprimé. Plaque sous-
génitale normale. Valves génitales de forme variable; apophyse
phalloïde généralement peu développée.
45. Acanthops falcataria Goeze (fig. 06 et 07). — Abdomen
à tergites IV et V s'étendant latéralement en lamelles décou-
pées ; cerques courts, cylindriques, à dernier article assez grand,
déprimé et échancré à l’apex. Valve génitale droite supérieure
triangulaire, repliée à son bord externe, la partie repliée pré-
sentant un épaississement marginal finement denticulé; valve
inférieure droite plate, assez étroite. Valve inférieure gauche
portant un prolongement aigu très volumineux et un petit
tubercule aigu près de la base du bord mterne; valve supé-
rieure présentant une large lame supérieure arrondie et une
lame inférieure denticulée le long du bord interne et terminée
par un lobe arrondi entre les deux lames, se trouvent dieux
tubercules membraneux pubescents dont l'inférieur semble
représenter l’apophyse phalloide.
46. Pseudocreobotra ocellata Beauv. (fig. 08 et 00). —
Abdomen à tergites faiblement élargis latéralement, sternites
présentant un petit lobe saillant au milieu et sur les côtés;
cerques assez longs, cylindriques. Pièces génitales assez faibles,
les valves droites sans caractères spéciaux; valve gauche
inférieure arrondie, supérieure à prolongement "épais ; apophyse
phalloïde formant une légère saillie dont le bord est seul
chitinisée, noirâtre.
Subfam. VATINAE
Cette sous-famille diffère fort peu des Mantinae; on peut
noter seulement que la plaque sous-génitale est en général très
grande, à styles rapprochés de l'apex.
+
120 L. CHOPARD.
47. Stagmatoptera praecaria L. (fig. 1CO et 101). -_- Cette
grande espèce présente une plaque sous-génitale très allongée,
À 100. te
Extrémité abdominale de MANTIDAE ç' (Creobotrinae, Vatinae, Empusinae).
Acanthops falcataria, Goeze. — Fig. 96. Ext. abd. (dessous), x4; — fig. 97. Pièces
génitales, x7. — Pseudocreobotra ocellata Beauv. — Fig. 98. Ext. abd. (dessous),
x4; — fig. 99 Pièces génitales, x7. — Stagmatoptera praecaria L. — Fig. 100.
Plaque sous-génitale, X3; — fig. 101. Pièces génitales, X6. — Vates lobata F. —
Fig. 102. Plaque sous-génitale, x4; — fig. 103. Pièces génitales, X6. — Popa
spurca Stal. — Fig. 104 Pièces génitales, X7. — Empusa egena Charp. — Fig. 105.
Ext. abd. (dessous), x: — fig. 106. Pièces génitales, x 12.
formant à l’apex, entre les deux styles, une sorte de petit lobe
arrondi. Les valves génitales ont la même forme que chez la
plupart des Mantinae, les deux valves gauches étant termi-
+
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 121
nées par un assez long processus; la valve inférieure droite est
assez grande. élargie au bord interne; l'apophvse phalloïde
forme une bande chitineuse étroite, soudée à la valve supé-
rieure gauche.
48. Vates lobata F. (fie. 102 et 103). -- Plaque sous génitale
longue, tronquée à l’apex, à styles très courts. Pièces génitales
rappelant beaucoup celles de lespèce précédente, le processus
de la valve mférieure gauche faiblement divisé à l’apex; valve
inférieure droite étroite; apophyse phalloide recourbée, à apex
algu.
49. Popa spurca Stal. (fig. 104). _- Plaque suranale courte,
arrondie, un peu échancrée au sommet, cerques assez courts,
à articles épais, au nombre de 14. Plaque sous-génitale grande,
un peu ondulée, portant des styles très courts, épais. Les
valves génitales sont assez courtes, la valve supérieure droite
petite, à bord inférieur fortement creusé, bord externe replié
et prolongé en dessous; valve inférieure droite petite, élargie
au bord interne, valves gauches à prolongements courts, le
supérieur arrondi, l'inférieur aigu; apophyse phalloide grande,
terminée en une tête arrondie, couverte de petites soies très
serrées, dirigées en arrière.
Subfam. EMPUSINAE
Cette sous-famille comprend un petit nombre d'espèces dont
l'abdomen présente presque toujours des lobes assez développés
au milieu et sur les côtés des sternites moyens; la plaque sous-
génitale est normale. Les pièces génitales ne présentent pas
de caractères spéciaux et ressemblent beaucoup à celles des
Mantinae.
50. Empusa egena Charp. (fig. 103 et 106). — Les sternites
sont fortement lobés au milieu jusqu'au 7°, leurs angles sont
très saillants. La valve droite supérieure est assez grande, à
partie inférieure fortement sclériñiée; valve gauche inférieure
terminée par un petit crochet chitineux; supérieure divisée en
deux parties dont l’une arrondie, l’autre tronquée; apophyse
phalloide formant un petit tubercule noirâtre un peu recourbé
à l'apex.
122 L. CHOPARD.
ENSIFERA
Dixième tergite semblable aux précédents; 12° lergite assez
grand, formant une valve anale supérieure s'appliquant
sur les valves anales inférieures et servant à l'occlusion
de l'onihce anal, sa limite avec le 10° Lergite étant géné-
ralement assez indécise. Cerques uniarticulés, longs (Grylh-
dae) où courts et souvent transformés en organes de
préhension (Phasgonuridae). Plaque sous-génitale toujours
formée par le Q° sternite et portant, chez les Phasgonuridae
seulement, des styles couris; 10° sternite absorbé dans la
formation des valves anales (Phasgonuridae) 04 libré
(Gryllidae). Pièces génitales comprenant 4 valves entière-
ment membraneuses (Phasgonuridae) 04 partiellement
sclérihées (Gryllidac); dans Le prenner cas, 1 existe
souvent une pièce chitineuse indépendante ou épiphalle
surmontant les valves.
Fam. III PHASGONURIDAE
Abdomen ovalaire, généralement volumineux. Tergites
visibles au nombre de 11, le 1° court, le 10° et le 12° souvent
séparés par une faible dépression et mal délimités. Le 10° ter-
gite porte fréquemment des prolongements plus ou moins
saillants qui peuvent dépasser le 12° tergite; celui-ci est, dans
la plupart des cas, triangulaire, assez petit et s'applique sur
les valves anales inférieures Les cerques sont placés près des
bords latéraux du 10° tergité et sont formés d’un seul article,
assez courts, sauf chez les R£afhidophorinae et Gryllacridae;
leur forme est extrêmement variable, parfois assez complexe
et ils Jouent habituellement le rôle d’organes préhensenrs
pendant l’accouplement. Les valves anales inférieures ont,
dans la plupart des cas, la forme de petites pyramides trian-
gulaires présentant une face interne membraneuse, une face
supéro-externe formée par la moitié du 11° sternite et une face
inférieure appartenant au 10° sternite; elles portent parfois
des prolongements saillants (Kkaphidophorinae).
se
rs
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 123
Les sternites visibles sont au nombre de 0, la 1‘* étant
toutefois très peu développé; parfois les plaques sternales sont
assez petites et se trouvent écartées par suite de la distension
de l'abdomen (Æphippiserinae, Hetrodinae). Le 0° sternite
forme une plaque sous-génitale assez grande, souvent divisée
àa son extrémité et plus où moins ornée de crêtes, lobes ou
épines; elle porte deux styles généralement très courts, parfois
nuls (certains XÀAaphidophorinae, Pseudophyllinae, Fetro-
dinae); les stigmates sont au nombre de 7 paires et sont portés
par les flancs, entièrement membraneux, dans les régions corres-
pondant aux urites IT à VIII.
Les pièces génitales sont toujours symétriques et com-
prennent :
1° Quatre valves génitales entièrement membraneuses (sauf
chez quelques RAaphidophorinae et Agraecinae) disposées
autour de l’orifice génital; les deux valves supérieures sont
généralement arrondies et plus ou moins lebées, les valves
inférieures triangulaires; elles sont réunies, les unes et les
autres, par une languette membraneuse médiane plus où moins
développée.
2° Une pièce chitineuse extrêmement variable située entre
les valves génitales et les valves anales inférieures ; cette pièce
ou épiphalle peut être unique (Laphidophorinae) ou être divisée
en deux pièces paires ou titillateurs; elle manque complè-
tement dans des cas assez nombreux (beaucoup de PZanero-
pterinae, Pseudophyllinae, Copiphorinae, Gryllacrinae, Steno
pelmatinae, etc.).
Il n'existe jamais de pénis proprement dit et l’accouplement
se fait sans introduction de l'organe copulateur; la féconda-
tion a lieu au moyen d'un spermatophore généralement com-
plexe.
Subfam PHANEROPTERINAE
Ce groupe comprend un grand nombre de formes extrême-
ment intéressantes au point de vue de la conformation de leur
10° tergite; celui-ci présente fréquemment des prolongements
articulés pouvant être pris pour des appendices abdominaux et
parfois plus développés que les cerques. Ceux-ci sont toujours
fortement courbés, formant une sorte de pince à forme égale-
1 24 L..-CHOPARD. ;
ment très remarquable. La plaque sous-génitale est très variable,
ainsi que les styles. Les pièces génitales sont, dans la plupart
des cas, réduites aux seules valves membraneuses; on rencontre
parfois cependant des titillateurs bien développés, même très
volumineux chez certaines espèces.
51. Barbitistes Fischeri Vers. (fig. 107). Dixième tergite
semblable aux précédents, valve anale supérieure triangulaire.
Cerques assez longs et fortement recourbés en dedans, se
croisant en arrière de la plaque sous-génitale. Celle-ci est
grande, légèrement divisée à l’apex et présente une crête
saillante médiane. Les valves génitales font un peu saillie
hors de la plaque sous-génitale et forment une sorte de tube
membraneux lorsqu'elles sont turgescentes.
52. Ceraia nigropunctulata Chop. (fig. 108 à 110).
C'est dans les genres Ceraia, Anaulacomera, Scudderia et
voisins que l’on rencontre les formes les plus remarquables en
ce qui concerne le 10° tergite et las cerques: la morphologie de
ces organes a d’ailleurs été employée ici comme caractère spéci-
fique par tous les auteurs (voir BRUNNER, 1878, SAUSSURE et
ZEHNTNER, 1807).
Chez cette espèce, le 10° tergite est divisé à l’apex, formant
deux lobes arrondis qui portent chacun un petit appendice
styhforme, non articulé, vers le milieu de leur face externe.
Les cerques sont longs, épais à la base, fortement incurvés
en dedans, mucronés à l’apex. La plaque sous-génitale est
grande, un peu prolongée à l’apex, à styles assez longs,
dirigés vers le haut. Les pièces génitales comprennent un
épiphalle formé par deux grands titillateurs en forme de lame
dentée à son bord supérieur, réunis par leur bord interne en
une plaque naviculaire; sous les titillateurs se trouvent des
valves légèrement chitinisées latéralement.
53. Ceraia femorata Chop. (fig. 111 à 113). — Le ro° ter-
gite est beaucoup plus remarquable ici que dans l'espèce
précédente; 1l est nettement divisé en deux parties : la partie
supérieure est échancrée, terminée par deux lobes arrondis, la
partie inférieure est formée par deux longues lames très
aiguës, prenant naissance sous les lobes indiqués ci-dessus
et articulées avec eux. Les cerques sont épais, un peu aplatis
et incurvés vers l’apex qui est terminé par une petite dent.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 125
La plaque sous-génitale est longuement prolongée et porte des
styles très courts. Les pièces génitales sont entièrement mem-
braneuses, sans épiphalle, les valves semblent assez curieuses,
mais Je n'ai malheureusement pu les étudier que sur un seul
Extrémité abdominale de PHASGONURIDAE Gt (Phaneropterinae).
Barbitistes Fischeri Yers. — Fig. 107. Ext. abd. (côté droit), x5. — Ceraia nigro-
punetulata Chop. — Fig. 108. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 109 Dixième
tergite et cerques (dessus), x7; — fig. 110. Pièces génitales (face latérale), X17. —
Ceraia femorata Chop. — Fig. 111. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 112. Dixième
tergite et cerques (dessus), X7; »p, prolongements du 10° tergite; €, cerques; —
fig. 113. Valves génitales, Xx12. — Ceraia rufovariegata Chop. — Fig. 114 Ext. abd.
(dessus), X7; — fig. 115. Ext. abd. (côté gauche), x7; ?, prolongement du
10° tergite; ec, cerques; — fig. 116. Pièces génitales (dessus), x12.
individu desséché; elles présentent deux petites évaginations
arrondies en forme de coupe, reliées à la valve par un pédoncule
très grêle (1).
(1) Des évaginations semblables existent fréquemment chez les PAasgonu-
ridae ; 11 s’agit probablement d'organes glandulaires,
120 L. CHOPARD.
54. Ceraia rufovariegata Chop. (fig 114 à 116). -— Le
10° tergite porte chez cette espèce deux très longs appendices
acuminés, articulés à ses angles externes; les cerques sont
beaucoup plus courts et épais, terminés par une petite pointe
à la face interne; les valves anales sont, de inême que chez
les deux espèces précédentes, très petites. La plaque sous-
génitale est très allongée, étroite, portant des styles très courts.
Les pièces génitales sont entièrement membraneuses, très
voisines de celles de l'espèce précédente.
55. Anaulacomera furcifera Chop. (fig. 117 à 120). —- Le
19° tergite ne présente pas ici de prolongements articulés, mais
il est divisé en deux lobes très longs et très aigus à l’apex.
Les cerques sont extrêmement longs, en forme de fourche.
Plaque sous-génitale assez courte, à styles presque nuls. Pièces
génitales présentant un épiphalle assez grand, formé de deux
titillateurs dont un seul est bien développé, à tête arrondie
portant une crête dentelée, l’autre rudimentaire; tous deux sont
assez longuement prolongés antérieurement; les valves géni-
tales présentent les mêmes petites évaginations que nous avons
remarquées chez les espèces précédentes.
50. Anaulacomera bidentata Chop. (fig. 121). Le 10° ter-
gite est ici normal, mais la plaque sous-génitale porte deux
prolongements très grêles partant de chaque côté de sa base,
tandis que les styles sont nuls. Les cerques sont incurvés,
légèrement aplatis à l’apex qui porte une petite dent. Les
valves anales sont petites, mais la valve supérieure est un
peu prolongée en une petite pointe recourbée vers le haut.
Pièces génitales entièrement membraneuses.
57. Scudderia furcata Br. (fig. 122 à 124). -— Neuvième
tergite assez grand; 10° longuement prolongé en un appendice
saillant, divisé à l’apex en deux lobes arrondis; valves anales
petites, cachées sous le processus du 10° tergite, la valve supé-
rieure est un peu prolongée en forme de crochet. Cerques assez
courts, recourbés sous le 10° tergite. Plaque sous-génitale
longuement prolongée en un processus étroit, à bords presque
parallèles; styles nuls. Les valves génitales sont petites,
membraneuses, en forme de languettes triangulaires; les valves
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 127
supérieures présentent une surface rembrunie toute couverte de
fines spinules; il n'y a pas d’épiphalle.
58. Ceraia vicina Chop. (fig. 125 et 126). -— Dixième ter-
gite un peu prolongé au-dessus du 12°, ses parties latérales
725
Extrémité abdominale de PHASGONURIDAE œ (Phaneropterinae).
Anaulacomera furcifera Chop. — Fig. 117. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 118.
Dixième tergite, x7; — fig. 119. Pièces génitales (face latérale), x12; g, valves
génitales ; €, épiphalle; — fig. 120. Face interne de l’épiphalle montrant en ft le
titillateur rudimentaire, X17. — Anaulacomera bidentata Chop. — Fig. 121.
Ext. abd. (côté gauche), x7. — Scudderia furcata Br. — Fig. 122 Ext. abd.
(côté gauche), x4; — fig. 123. Dixième tergite et cerques (dessus), x4; — fig. 124.
Pièces génitales (dessus), x12 — Ceraia vicina Chop. — Fig. 125. Ext. abd.
(côté gauche), x7; — fig. 126. Pièces génitales (face latérale), X17; e, épiphalle.
— Peucestes Striolatus Br. — Fig. 127. Ext. abd. (côté gauche), x6:; — fig. 128.
Pièces génitales (dessus), x12.
formant à leur angle postérieur un petit lobe presque indé-
pendant, pubescent; cerques courts, très fortement recourbés
en dedans. Plaque sous-génitale très grande, prolongée au delà
de l'extrémité du 10° tergite, à styles très petits, presque nuls.
Valves anales inférieures présentant à leur apex un très petit
128 L. CHOPARD.
prolongement arrondi. Les pièces génitales présentent un épi-
phalle volumineux formé par deux titillateurs triangulaires,
denticulés à l’apex, réunis par leur angle supéro-antérieur; les
valves génitales sont petites, membraneuses, les supérieures
présentant une petite pièce sclérifiée latérale. L'ensemble
rappelle assez ce qu’on rencontre chez certains Grvllides, mais
je pense cependant qu'il s’agit bien ici d'un véritable épiphalle
prenant naissance indépendamment des valves génitales.
50. Peucestes striolatus Br. (fig. 127 et 128). -— Dixième
tergite faiblement prolongé au-dessus du 12°; celui-ci, ainsi
que les valves anales inférieures, est assez grand. Cerques assez
courts, fortement courbés en forme de crochet. Pièces génitales
ne présentant pas d’épiphalle sclérifié, valves membraneunses
petites, les supérieures arrondies, surmontées d'un lobe: trian-
gulaire, pubescent, représentant peut-être un épiphalle rudi-
mentaire; valves inférieures triangulaires.
Subfam. MECONEMINAE
Dans cette petite sous-fanuile, le 10° tergite est court, non
prolongé au-dessus du 12°, les valves anales sont petites; les
cerques sont habituellement longs, épais et un peu incurvés
de façon à se croiser comme les deux branches d'une pince. La
plaque sous-gémitale est variable, à styles plutôt courts. Les
pièces génitales peuvent présenter un épiphalle ou en manquer;
quand :1l existe, l’'épiphalle est généralement formé de deux
. titillateurs assez longs; les valves génitales sont petites et
membraneuses.
60. Cvrtaspis variopicta Costa (fig. 120 et 130). — Dixième
tergite très court; valves anales petites, peu saillantes. Cerques
longs, épais, cylindriques, légèrement imcurvés en dedans.
Plaque sous-génitale assez grande, incisée à l’apex, à styles
assez longs, cylindriques. Pièces génitales entièrement membra-
neuses, ne comprenant que les valves, assez grandes, formant
par leur ensemble une sorte de tube.
61. Meconema varia F. (fig. 131 à 133). -— Dixième tergite
court, tronqué, dépassant un peu les valves anales qui sont
triangulaires, petites. Cerques longs, croisés, un peu épaissis
4
ddr is CR
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 129
à l'extrémité. Plaque sous-génitale grande, tronquée à l’apex,
portant deux petits styles, légèrement aplatis. Pièces génitales
comprenant les valves membraneuses et deux titillateurs
complètement séparés, aigus à l’apex.
Subfam. PHYLLOPHORINAE
Cette petite sous-famille ne comprend que peu d’espèces à
extrémité abcominale rappelant les Pkanero flerinae.
62. Hyperhomala lanceolata Br. (fig. 134 et 1235). —
Dixième tergite tronqué à l’apex, un peu élargi sur les côtés;
cerques extrêmement longs, recourbés vers le haut, élargis à la
base, aigus à l’apex; valves anales très petites. Plaque sous-
génitale très longuement prolongée, échancrée à l’apex, à styles
presque nuls. Pièces génitales entièrement membraneuses, sans
épiphalle; valves supérieures assez volumineuses, dédoublées,
formant, avec les valves inférieures, plus petites, une sorte de
vestibule génital garni de poils assez forts, couchés; à leur
partie inférieure se trouvent deux évaginations semblables à
celles rencontrées chez certains Phaneropterinuc.
Subfam. MECOPODINAE
Les caractères de l'extrémité abdominale sont assez variables
dans ce groupe, surtout la plaque sous-génitale qui porte géné-
ralement des styles; les valves anales sont en général petites.
Pièces génitales entièrement membraneuses, sans épiphalle.
63. Euthypoda kanguroo Pict. (fig. 136). — Dixième ter-
gite court; valves anales petites, les inférieures présentant une
épine aiguë; cerques assez longs, cylindriques, incurvés. Plaque
sous-génitale très longuement prolongée, profondément incisée
à l’apex; styles nuls. Valves supérieures triangulaires, larges,
dédoublées en deux languettes dont l’externe enveloppant
l’interne: valves inférieures courtes, foliacées, présentant deux
petites évaginations en avant; orifice génital garni de petits
tubercules bruns.
130 L. CHOPARD.
Subfam. PHASMODINAE
La seule espèce de ce groupe dont le’ mäle soit connu,
Zaprochilus australis Brullé, présente un abdomen grêle à
plaque suranale tronquée et cerques très courts.
751 / 249. SE
Extrémité abdominale de PHASGONURIDAE œ (Meconeminae, Phyllophorinae,
Mecopodinae, Pseudophyllinae).
Cyrtaspis variopicta Costa. — Fig. 129. Ext. abd. (dessus), xX7; — fig. 130. Pièces
génitales (dessus), X17. — Meconema varia F. — Fig. 131. Ext. abd. (dessus), X7;
— fig. 132. Ext. abd. (dessous), x7; — fig. 133. Pièces génitales (dessus), xX17. —
Hyperhomala lanceolata Br. — Fig. 134 Ext. abd. (côté gauche), X4;, — fig. 135.
Pièces génitales (dessus), X6. — Euthypoda kanguroo Pict. — Fig. 136. Pièces géni-
tales (dessus), X7. — Mumetica Saussurei Kirby. — Fig. 137. Ext. abd. (côté gauche),
xXT; — fig. 138. Pièces génitales, x12; 4, dessus; B, face latérale. — Meroncidius
obscurus Serv. — Fig. 139. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 140. Pièces
génitales (dessus), X12. — Zabalius lneolatus Stal. — Fig. 141. Ext. abd. (dessus),
X3; — fig. 142. Pièces génitales (dessus), X6.
Subfam. PSEUDOPHYLLINAE
Les nombreuses espèces de cette sous-famille présentant des
formes très différentes, leur extrémité abdominale est égale-
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 131
ment très variable, En général, le 10° tergite est normal et les
cerques assez courts, mais le 12° est parfois un peu prolongé,
formant une véritable plaque suranale; la plaque sous-génitale
et les cerques présentent les variations les plus étendues. Quant
aux pièces génitales elles-mêmes, elles sont, dans la plupart
des cas, petites et membraneuses.
64. Mimetica Saussurei Kirby (fig. 137 et 138). -— Dixième
tergite court, cerques coniques, très courts, un peu renflés à
la base; 12° tergite tronqué à l’apex. Plaque sous-génitale
grande, arrondie, à styles présque nuls. Pièces génitales
présentant un épiphalle faiblement sclérifié, arrondi en demi-
cercle et une languette chitineuse allongée au-dessus des valves,
nement dentelée à l'apex; valves petites, membraneuses.
65. Meroncidius obscurus Serv. (fig. 139 et 140). —
Dixième tergite assez court, bombé; valves anales petites;
cerques très épais, dentés à l’apex à la face interne. Plaque
sous-cémtale assez grande, étroite à l’apex, portant des styles
énormes, cylindriques, pointus à l'extrémité. Valves génitales
membraneuses, les supérieures triangulaires, assez grandes,
inférieures très petites.
66. Zabalius lineolatus Stal. (fig. 141 et 142). — Dixième
tergite court, 12° longuement prolongé en une lame mince,
bien au-delà des valves anales inférieures; cerques courts, forte-
ment incurvés en dedans, sous le 12° tergite. Plaque sous-
génitale très large à la base, étroite et un peu prolongée à
l’'apex, portant des styles assez longs, aplatis, contigus sur la
ligne médiane, semblant faire corps avec la plaque. Pièces
génitales membraneuses, les valves supérieures grandes trian-
gulaires, un péu rembrunies au bord interne, les valves infé-
rieurés arrondies, toutes quatre légèrement pubescentes.
Subfam. PROPHALANGOPSINAË
Cette sous-famille comprend une seule espèce, Prophalan-
gopsis obscura Walk., à caractères généraux assez aberrants.
L'abdomen est court et assez épais, à derniers sternites tronqués,
cerques assez courts, un peu incurvés; plaque qous-génitale
concave avec des styles assez longs, un peu dilatés.
L. CHOPARD.
[Le
Subfam:' LIFROSCELINAE
Cette sous-famille comprend un petit nombre d’espèces à
10° tergite normal, valves anales petites, cerques courts, faibles,
La plaque sous-génitale et les styles sont variables; les pièces
Extrémité abdominale de PHASGONURIDAE g' (Litroscelinae, Conocephalinae,
Agraecinae, Copiphorinae).
Phlugis abnormis Redt. — Fig. 143. Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 144 Pièces génitales
(dessus), x17; — fig. 145. Pièces génitales (dessous), xX17. — Conocephalus
fuseus F. — Fig. 146. Ext. abd. (dessus), xX7; — fig. 147. Pièces génitales (dessus),
X17. — Conocephalus saltator Sauss. — Fig. 148. Ext. abd. (dessus), x7; —
fig. 149. Pièces génitales (dessus), X17. — Amblylakis inermis Redt. — Fig. 150.
Ext. abd. (dessus), X4; — fig. 151. Pièces génitales (côté droit), x7. — Homoro-
coryphus nitidulus Scop. — Fig. 152. Ext. abd. (dessus), X6; — fig. 153. Pièces
génitales (dessus), x12 — Odontolakis virescens Red. — Fig. 154 Ext. abd.
(côté gauche), x4; — fig. 155. Pièces génitales (dessus), X7.
uses : ‘ . , Ê
génitales doivent être assez variables et présentent, au moins
dans certains cas, un épiphalle chitinisé.
67. Phlugis abnormis Redt. (fig. 143 à 145). — Cette petite
espèce présente un 10° tergite court, profondément divisé en
deux lobes aigus entre lesquels se trouve la valve anale supé-
rieure; cerques courts, assez grêles. Plaque sous-gémitale
longuement prolongée en deux lobes étroits, faiblement dentés
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 135
à la face interne; styles absents ou peut-être soudés; à la plaque
sous-génitale. Pièces génitales présentant une assez grande
pièce chitineuse divisée en une partie supérieure, allongée et
formant deux petits lobes apicaux, pubescents, et une partie
inférieure rephiée de chaque côté de la précédente. Cette pièce
semble représenter l'épiphalle auquel sont peut-être soudées
les valves supérieures; valves membraneuses nulles.
Subfam. CONOCEPHALINAE
Ce groupe comprend des petites espèces à 10° tergite géné-
ralement court, valves anales petites, cerques assez variables ;
la plaque sous-génitale est, dans la plupart des espèces, plutôt
petite, ainsi que les styles. Les pièces génitales sont petites,
à épiphalle formé de deux titillateurs entièrement séparés.
68. Conocephalus fuscus EF. (fig. 146 et 147). — Dixième
tergite assez court, anguleux et un peu échancré au milieu;
valve anale supérieure triangulaire. Cerques assez longs, un
peu déprimés, portant une forte dent vers le tiers apical. Plaque
sous-génitale grande, à styles courts, cylindriques. Valves
génitales supérieures très longues, en forme de languettes
triangulaires, séparées par une large bande membraneuse un
peu brunâtre; valves inférieures très petites. Titillateurs grêles,
faiblement sclérifiés, à peine séparés des parties membra-
neuses.
60. Conocephalus saltator Sauss. (fig. 148 et 149). — Le
10° tergite et les valves anales sont à peu près semblables à
ceux de l'espèce précédente, mais les cerques sont volumineux,
arrondis à l’apex, élargis et dentés au bord interne, à la base.
La plaque sous-génitale est assez grande, tronquée à l’apex,
à styles courts, cylindriques. Les pièces génitales présentent
des valves peu volumineuses et un épiphalle formé de deux
titillateurs grêles, recourbés et terminés par 2 ou 3 petites
dents.
Subfam. AGRAECINAE
L'abdomen des espèces de ce groupe montre un 10° tergite
court, à limite assez peu nette avec le 12° tergite; les valves
134 | L. CHOPARD.
anales sont normales, les cerques variables, de forme parfois
assez compliquée. Plaque sous-génitale et styles généralement
sans caractères très saillants. Pièces génitales montrant un
petit épiphalle et des valves souvent légèrement sclérifées.
70. Amblylakis inermis Redt. (fig. 150 et 151) -— Dixième
tergite court, à bord postérieur sinué, à peine indiqué au
milieu; valves anales assez petites, triangulaires. Cerques
courts, un peu épaissis au-dessus de la base, trifurqués à l’apex,
formant un Îobe supérieur court et arrondi, un lobe inférieur
dentiforme et un lobe moyen allongé et incurvé. Pièces géni-
tales sans épiphalle, à valves formant une sorte de tube, les
inférieures courtes, membraneuses, les supérieures plus longues,
sclérifiées à la face interne, denticulées à l’apex.
Subfam COPIPHORINAE
Les caractères abdominaux sont à peu près les mêmes que
dans les deux groupes précédents. Les pièces génitales peuvent
présenter un épiphalle formé de deux titillateurs indépendants
ou plus ou moins soudés; les valves sont membraneuses.
71. Homorocoryphus nitidulus Scop. (fig. 152 et 153). —
Dixième tergite assez grand, à angles postérieurs aigus, un
peu saillants ; valves anales petites; cerques assez courts et épais,
terminés à l’apex par deux pointes aiguës. Plaque sous-génitale
médiocre, un peu rétrécie vers l’apex, à stvles cylindriques,
assez longs. Les pièces génitales ne présentent pas d’épiphalle
bien développé, mais seulement deux petites pièces chitineuses
placées au-dessus des valves génitales; celles-ci sont grandes,
membraneuses, les supérieures garnies en dessus de petits
tubercules bruns.
72. Odontolakis virescens Redt. (fig. 154 et 155). —
Neuvième tergite très grand, convexe, 10° semblable, plus
court, valve anale supérieure triangulaire, mais présentant à sa
base deux renflements arrondis; cerques épais à la base, courts,
bifurqués, leur branche interne courte et aplatie, branche externe
aiguë et incurvée. Plaque sous-génitale un peu prolongée, den-
ticulée près de l’apex; styles longs, cylindriques. Valves géni-
tales supérieures grandes, tuberculées, présentant une bande
és LR tn à. |
4
%
à
:
L.
4
ÿ
{
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. : 135
légèrement sclérifiée près du bord interne; valves inférieures
petites; épiphalle nul.
Subfam. TYMPANOPHORINAE
Le mâle de 7 ympanophora pellucida White est seul connu;
, , \ LÀ
l'abdomen est assez court et, d'après WHITE, son extrémité
présente des caractères voisins de ceux des Saginae.
Subfam. SAGINAE
Les quelques espèces de ce groupe présentent en général un
10° tergite court, sans ornements, et des valves anales petites ;
les cerques sont assez grands, épais, dentés à la face interne;
styles très courts ou nuls. Epiphalle peu développé; valves
génitales très grandes.
73. Clonia Wahlbergi Stal. (fig. 156 et 157). —— Dixième
tergite court, tronqué; valve anale supérieure triangulaire,
aiguë au sommet; cerques déprimés, recourbés à l'apex en
dedans, faiblement dentés à la face interne. Plaque sous-
génitale large, présentant deux carènes se terminant par deux
petits prolongements submédians, styliformes; styles nuls.
Valves génitales très grandes, entièrement membraneuses et
toutes plissées, présentant à leur base deux évaginations sphé-
riques se trouvant placées entre les valves supérieures et es
inférieures; épiphalle réduit à une très petite plaque sclérifiée,
soudée aux valves supérieures.
Subfam. PHASGONURINAE
Cette sous-famille comprend un petit nombre d’espèces pré-
centant en général un 10° tergite court ou faiblement prolongé
au-dessus du 12°, des valves anales petites, triangulaires, des
cerques assez longs, droits, souvent dentés à la face interne.
La plaque sous-génitale est assez grande, à styles cylindriques,
grêles. Les pièces génitales présentent dans Ïa plupart des cas
un épiphalle formé de deux titillateurs séparés et quatre valves
membraneuses.
130 L. CHOPARD.
74. Phasgonura viridissima L. (fig. 158 et 150). —— Dixième
tergite un peu prolongé au-dessus des valves anales qui sont
petites. Cerques droits, présentant une assez forte dent recour-
bée à la face interne. Plaque sous-génitale assez grande, un
Extrémité abdominale de PHASGONURIDAE œ (Saginae, Phasgonurinue, Decticinae).
Clonia Wahlbergi Stal. — Fig. 156. Ext. abd. (dessus), x2; — fig. 157. Pièces génitales
(dessus), x7. — Phasgonura viridissima L. — Fig. 158. Ext. abd. (côté gauche,
le style gauche enlevé), x4; — fig. 159. Pièces génitales ; 4, ensemble (dessus), X7;
B, titillateur droit, X17. — Tettigonia verrucivora L. — Fig. 160. Ext. abd. (côté
droit), x 4; — fig. 161. Pièces génitales; 4, ensemble (dessus), X7; B, extrémité
du titillateur droit, x17. — Thyreonotus corsicus Ramb. — Fig. 162. Ext. abd.
(dessus), x4; — fig. 163. Ensemble des pièces génitales (dessus), X12; — fig, 164.
Epiphalle isolé, x 12 (sa partie supérieure relevée pour dégager complètement les
titillateurs). — Anterastes Raymondi Yers. — Fig. 165. Ext. abd. (côté gauche),
X7; — fig. 166. Titillateurs isolés, X17. C
peu rétrécie à l’apex, à styles assez longs, cylindriques. Epi-
phalle formé de deux titillateurs complètement séparés, coudés
à angle droit, divisés à l’apex en deux petites dents; valves
supérieures arrondies, ondulées, valves inférieures grandes,
triangulaires.
Er
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 137
Subfam. DECTICINAE
Ce groupe, dans lequel J'ai pris le type étudié pour la
famille, présente les mêmes caractères que le précédent. Les
espèces étant assez nombreuses, on trouve une grande variété
dans la-forme des cerques, de la plaque sous-génitale et des
styles sans cependant s'éloigner beaucoup des formes étudiées
ici. Les pièces génitales présentent presque toujours deux
titillateurs séparés, de forme très variable et parfois assez
compliquée.
75. Tettigonia verrucivora L. (fig. 160 et 161). — Dixième
tergite un peu prolongé, valves anales très petites; cerques
assez courts, droits, dentés à la face interne. Plaque sous-
génitale assez grande, à styles allongés, cylindriques. Valves
génitales supérieures arrondies et divisées en petits lobes à leur
bord postérieur, valves inférieures triangulaires, les unes et
les autres réunies par une languette médiane, membraneuse.
Titillateurs grands, coudés presque à angle droit, leur partie
apicale finement denticulée au bord externe.
\
76. Thyreonotus corsicus Ramb. (fig. 162 à 164) —
Dixième tergite court, dépassant cependant un peu les valves
anales, à bord postérieur très légèrement échancré au milieu;
cerques assez courts, aplatis, étroits à l’apex et assez fortement
dentés à la face interne. Pièces génitales comprenant des valves :
membraneuses de la forme habituelle et un épiphalle composé
d’une pièce supérieure triangulaire, bifide à l'apex, et de deux
longs titillateurs en forme de crochets aigus, articulés à cette
pièce par leur base.
77. Anterastes Raymondi Vers. (fig. 165 et 166). -— Dixième
tergite court, ne recouvrant pas les valves anales; cerques
assez longs, cylindriques, arrondis à l'apex et non dentés.
Valves génitales assez volumineuses, entièrement membranenses,
les supérieures arrondies, les inférieures triangulaires, titilla-
teurs petits, séparés, en forme de lames un peu élargies et très
finement denticulées à l’apex.
138 L. CHOPARD.
Subfam. BRADYPORINAE
Ce groupe comprend un petit nombre de grosses espèces,
à formes lourdes, abdomen très volumineux semblable à celui
des Æphippigerinae, mais à plaques sternales plus grandes. Le
10° tergite est court, ne dépassant pas les valves anales; celles-
ci sont petites, ainsi que les cerques, qui sont droits où un peu
courbés. La plaque sous-génitale est grande, à styles presque
nuls. Les pièces génitales comprennent des valves et deux
titillateurs de forme analogue à ceux des Pecticinae.
78. Bradyporus dasypus I1lig. (fig. 167 et 168). — Dixième
tergite très court, un peu ondulé au bord postérieur; valves
anales petites, la supérieure triangulaire, les inférieures plates,
plaquées contre la supérieure; cerques très courts, arrondis,
presque sphériques. Plaque sous-génitale grande, à bord posté-
rieur fortement convexe, styles presque nuls. Epiphalle formé
de deux titillateurs aigus, un peu recourbés, réunis par une
grande pièce basale transversale. Valves génitales courtes, les
supérieures très ondulées, les inférieures présentant un petit
prolongement sphérique semblable à ceux déjà signalés chez
les Phaneropterinae.
Subfam. EPHIPPIGERINAE
Les espèces de ce groupe présentent toutes un abdomen volu-
mineux dont les plaques sternales sont réduites et plus ou
moins écartées suivant l’état de l'abdomen. Le 10° tergite est
court, ne dépassant pas la valve anale supérieure; celle-c1 est
petite, mais de forme très variable. Les valves anales infé-
rieures sont plates et rappellent beaucoup celles des Gryllidae.
Cerques courts, coniques, parfois dentés. La plaque sous-
génitale est toujours assez grande, à styles plutôt courts. Pièces
génitales comprenant quatre valves membraneuses et deux
titillateurs indépendants.
70. Ephippigerida ephippiger Fiebig (fig. 160). —
Dixième tergite court; valve anale supérieure triangulaire,
petite ; cerques très courts, coniques. Plaque sous-génitale grande,
incisée à l’apex, à styles courts, cylindriques. Valves génitales
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 139
supérieures arrondies et lobées, inférieures triangulaires; titilla-
teurs coudés, à partie libre très longue, grêle, denticulée à la
face interne.
80. Uromenus rugosicollis Serv. (fig. 170 à 172). —
Dixième tergite assez court, très étroit à l’apex et se continuant
avec le 12° tergite sans aucune ligne de séparation; cé dernier
a une forme très remarquable, sa base étant étranglée entre
OZ: 10.9. Ed
Extrémité abdominale de PHASGONURIDAE œ (Bradyporinae, Ephippigerinae,
Hetrodinae).
Bradyporus dasypus Illig. — Fig. 167. Ext. abd. (dessus), X3; — fig. 168. Pièces
génitales (dessus), X5. — ÆEphippigerida ephippiger Fiebig. — Fig. 169 À, Ext.
abd. (côté droit), x4; B, titillateur droit isolé, Xx12. — Uromenus rugosicollis Serv.
— Fig. 170. Ext. abd. (côté gauche), Xx4; — fig. 171. Valve anale supérieure et
cerques, x4: — fig. 172. Pièces génitales (dessus), X7. — Eugaster Guyoni Serv.
— Fig. 173. Ext. abd. (dessus), x3; — fig. 174 Pièces génitales (dessus), X7. —
Acanthoplus longipes Charp. — Fig. 175. Ext. abd. (dessus), X3; — fig. 176.
Valves génitales (dessus), X7.
les cerques, son extrémité élargie et creusée en cupule. Cerques
courts, épais, présentant une forte dent à la face interne. Valves
anales inférieures triangulaires, aiguës à l’apex. Plaque sous-
génitale grande, un peu prolongée postérieurement, à styles
cylindriques, assez longs. Valves génitales très courtes, les supé-
rieures plissées, divisées en deux lobes arrondis, les inférieures
140 L. CHOPARD.
réunies en une petite bande transversale et présentant des petits
appendices sphériques comme chez Bradyporus dasypus Iig.;
titillateurs très longs, courbes et lisses.
Subfam. HETRODINAE
Extrémité abdominale analogue à celle des deux groupes
précédents; cerques extrêmement courts. Plaque sous-génitale
très large, à styles presque nuls. Valves génitales membra-
neuses, courtes; épiphalle habituellement nul.
81. Eugaster Guvoni Serv. (fig. 173 et 174). —— Derniers
tergites extrêmement courts, plus ou moins invaginés; valve
anale supérieure arrondie, valves inférieures plates, appliquées
contre la supérieure; cerques très courts, formant deux petits
mamelons arrondis. Plaque sous-génitale grande, un peu échan-
crée à l’apex, à styles à peine visibles. Valves génitales courtes,
ondulées, les supérieures toutes parsemées de petits tubercules
pilifères et surmontées d’une languette triangulaire, rousse, et
d'une bande transversale ondulée, faiblement chitinisée, Epi-
phalle semblant réduit à deux très petites pièces chitineuses
situées sur les côtés de la languette médiane.
82. Acanthoplus longipes Charp. (fig. 175 et 176). —
Derniers tergites très voisins de ceux de l’espèce précédente;
cerques également très courts mais terminés en une petite pointe
incurvée en dedans. Plaque sous-génitale large, échancrée à
l’apex et présentant de chaque côté de l’échancrure une petite
saillie; styles nuls. Valves génitales assez grandes, les supé-
rieures triangulaires, garnies d’une pubescence courte, les
inférieures arrondies, plissées; épiphalle nul.
Subfam. GRYLLACRINAE
Les nombreuses espèces de ce groupe intéressant montrent
des caractères abdominaux très remarquables qui ont été fort
employés dans la classification. Les trois derniers tergites sont
plus ou moins modifiés dans la plupart des espèces, présentant
des prolongements plus ou moins volumineux et parfois
partiellement soudés ensemble. Les cerques sont assez longs,
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. : I41I
flexibles et portent de longs poils sensitifs. La plaque sous-
génitale ect généralement assez courte, à styles longs, se
rapprochant des cerques comme conformation générale. Les
pièces génitales sont peu développées, ne comprenant habi-
tuellement que des valves entièrement membraneuses.
83. Gryllacris rubescens Chop. (fig. 177). —— Chez cette
espèce, le 9° tergite est très grand, recouvrant presque complè-
tement le 10 ; celui-c1 est court, portant deux petites épines
près du milieu du bord postérieur. Valves anales petites, les
intérieures terminées en pointe. Cerques longs, grêles, cylin-
driques, arrondis à l’apex. Plaque sous-génitale assez grande,
échancrée à l'apex, à styles courts, placés de chaque côté près
de la base. Valves génitales très petites, formant par leur
ensemble un tube membraneux très court.
84. Gryllacris laeta Walk. (fig. 178). — Neuvième tergite
très grand, terminé, de chaque côté, par un long prolongement
inCurvé, aigu; 10° tergite assez court, moins élevé que le 0° et
présentant deux saillies triangulaires près de la ligne médiane;
valve anale supérieure assez grande, arrondie, soudée au
10° tergite;, valves inférieures triangulaires. Cerques longs,
pointus à l’apex. Plaque sous-génitale un peu échancrée à l’apex,
à styles cylindriques, assez longs. Valves génitales presque
semblables à celles de l'espèce précédente.
85. Gryllacris maculicollis Serv. (fig. 170 et 180). — La
conformation des derniers tergites de cette espèce est des plus
remarquable; les 0° et 10° tergites sont soudés en une grande
pièce arrondie à sa base, terminée par un prolongement tronqué,
faisant fortement saillie au-dessus des valves anales; la valve
anale supérieure est terminée par une petite pointe arrondie,
mais <a limite avec le 10° tergite est impossible à fixer; valves
inférieures triangulaires. Cerques longs, pointus. Plaque sous-
génitale assez courte, à styles très développés, cylindriques.
Valves génitales minces, les supérieures assez grandes, arron-
dies, un peu ondulées, réunies par une languette bilobée, les
inférieures très courtes,
142 L. CHOPARD.
Extrémité abdominale de PHASGONURIDAE Gt (Gryllacrinae, Stenopelmatinue,
Rhaphidophorinae).
Gryllacris rubescens Chop. — Fig. 177. Ext. abd. (dessus), x4 — Gryllacris
laeta Walk. — Fig. 178. Ext. abd. (côté gauche), x4. — Gryllacris maculicollis Serv.
— Fig. 179. Ext. abd. (côté droit), x4; — fig. 180. Valves génitales (dessus), x7
— Cratomelus armatus Blanch. — Fig. 181. Ext. abd. (côté droit), x3; — fig. 182
Valves génitales (dessus), x12. — Stenopelmatus talpa Burm. — Fig. 183. Ext. abd.
(côté droit), x3; — fig. 184 Valves génitales, X12 — Dolichopoda palpata
v. Azumi Saulcy. — Fig. 185. Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 186. Ext. abd.,
éclaircie à la potasse, vue de face, X12; 10, 10° tergite; X, 10° sternite; XJ, valves
anales inférieures (la supérieure étant enlevée) ; p, épiphalle; r, valves génitales
supérieures; /, valves génitales inférieures. — Diestrammena cryptopygia Chop.
— Fig. 187. Ext. abd. (côté gauche), X6; 7, 7° tergite avec son prolongement;
X1, 11° sternite; X, 10° sternite ; — fig. 188. Valves génitales (dessous), X10.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 143
‘ Subfam. STENOPELMATINAE
Les espèces de ce groupe ont un abdomen fortement cuirassé,
à sternites grands, même le premier, complètement sclérifiés.
Les derniers tergites ont en général tendance à s’invaginer, les
valves anales sont petites; cerques assez longs, flexibles.
Plaque sous-génitale variable, à styles bien développés ou très
réduits. Pièces génitales très petites, ne présentant habituelle-
ment pas d’épiphalle.
86. Cratomelus armatus Blanch. (fig. 181 et 182). —
Derniers tergites carénés, le 7° un peu prolongé, le 8° formant
une véritable plaque suranale surplombant les tergites suivants,
très courts et légèrement invaginés. Cerques assez longs,
pointus. Plaque sous-génitale assez grande, profondément
échancrée à l’apex, à styles grands, cylindriques. Pièces géni-
tales très petites, entièrement membraneuses, les valves supé-
rieures couvertes de petits tubercules bruns, les inférieures
réunies en une bande plissée, étroite.
87. Stenopelmatus talpa Burm. (fig. 183 et 134). — Dermers
tergites courts; valves anales assez grandes, triangulaires;
cerques courts, assez épais. Plaque sous-génitale grande,
arrondie, à styles presque nuls. Valves génitales assez grandes,
membraneuses, les supérieures toutes couvertes de petits tuber-
cules surmontés d’une fine spinule, et présentant à leur base
un petit arc chitineux.
Subfam. RHAPHIDOPHORINAE
Les espèces de ce groupe ont un abdomen assez faiolement
sclérifié, à plaques sternales souvent réduites. Les derniers
tergites sont généralement courts, mais le 7° présente chez cer-
taines espèces un processus, parfois très développé, s'étendant
au-dessus des tergites suivants. Les valves anales sont petites,
mais portent parfois des prolongements assez développés.
Cerques généralement longs, souples, à très grandes soies
sensorielles, surtout chez les espèces cavernicoles. Plaque sous-
144 L. CHOPARD.
20 . / / \ ; à à
génitale assez grande, arrondie ou échancrée à l’apex, à styles
assez grands chez certaines espèces, réduits ou même nuls chez
d'autres. Pièces génitales comprenant des valves membraneuses
bien développées et, chez certaines espèces seulement, un
, Ï ,
épiphalle impair de forme variable.
88. Dolichopoda palpata v. Azami Saulcy (fig. 185 et 180).
— Derniers tergites très courts, valves anales petites, cerques
longs, flexibles. Les valves anales inférieures paraissent formées
par le 11° sternite seul, tandis que le 10° sternite semble repré-
senté par une bande chitineuse transversale s'unissant de chaque
côté au 10° tergite. Il n'existe en réalité aucune limite précise
entre ce tergite et la bande transversale et leur ensemble forme
une sorte de cadre continu entourant les cerques et les valves
anales. On pourrait donc encore admettre que le 10° ster-
nite est absent et que les deux extrémités du 10° tergite se
sont repliées Jusqu'à venir se souder sur la ligne médiane. Je
crois cependant la première interprétation plus exacte. Les
pièces génitales comprennent quatre valves assez volumineuses,
arrondies, dont les supérieures portent une petite plaque chiti-
neuse et sont réunies par une languette médiane triangulaire.
Au-dessus des valves se trouve une épiphalle comprenant une
plaque basale appliquée contre le 10° sternite et un long
prolongement aigu. La plaque sous-génitale est assez grande,
divisée à l’apex et porte deux styles très petits.
80. Diestrammena cryptopvgia Chop. (fig. 187 et 188). -—
Le 7° tergite ect, chez cette espèce, longuement prolongé, son
processus dépassant l'extrémité de la plaque sous-génitale;
8°, 9° et 10° tergites très courts; valve anale supérieure trian-
gulaire et comme écrasée entre les valves inférieures qui sont
grandes, terminées par un processus allongé; leur face supéro-
externe (11° sternite) est bombée, leur face inférieure (10° ster-
nite) plate, toutes deux séparées par une ligne saïllante. Cerques
assez longs, flexibles. Plaque sous-génitale assez grande, arron-
die; styles nuls. Pièces génitales ne présentant pas, d’épiphalle
mas quatre valves membraneuses, divisées en languettes, et
réunies par une pièce médiane, également membraneuse, très
allongée aux valves supérieures.
> À d ds
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 145
Fam. IV. — GRYLLIDAE
Abdomen ayant la mème forme que chez les Pasgonuridae,
quoique souvent un peu plus grêle. lergites visibles au nombre
de 11 dont les deux derniers souvent mal délimités, le 10° ne
présentant Jamais de prolongements dépassant le 12° ou valve
anale supérieure ; celle-c1 est presque toujours petite, triangulaire
et appliquée étroitement sur les valves aniérieures. Cerques
placés sur les côtés du 10° tergite, toujours longs et flexibles, et
présentant souvent des traces peu nettes de segmentation; leur
vestiture comprend une pubescence foncière de poils courts,
serrés, des longues soies sensorielles espacées et des poils lagé-
niformes; ceux-ci sont localisés à la base de la face interne et
sont caractéristiques de la famille. Valves anales inférieures en
forme de petites plaques disposées presque verticalement et
contiguës sur la ligne médiane; leur face externe est lisse et
correspond, pour chaque valve, à une moitié du 11° sternite,
le 10° sternite ne prenant pas part à leur constitution.
. Sternites visibles au nombre de 0, le dermier formant la
plaque sous-génitale généralement arrondie mais parfois plus
ou moins longuement prolongée (Podoscirtus); styles tonjours
absents. Dixième sternite fréquemment visible chez les Jeunes
individus et parfois chez les adultes; il est toujours très réduit,
formant une petite lame sclérifñée, étroite, placée sous les valves
anales inférieures et appliquée contre elles.
Stigmates au nombre de 7 paires placés comme chez Îles
Phasgonuridae, sur les flancs des urites IT à VIT.
Les pièces génitales sont symétriques et du même type que
celles des Phasgonuridae avec lesquels il existe cependant une
différence essentielle que l'étude du développement permet de
mettre en évidence. On y distingue
1° Deux valves inférieures toujours petites et membraneuses
(sauf chez certains 7'ridactylinae et peut-être Eneopterinaë),
formant un demi-tube qui se moule sur le spermatophore;
2° Une grande pièce fortement sclérifiée, rappelant à pre-
mière vue l’épiphalle des Phasgonuridae et que J'ai appelée, pour
10
140 L. CHOPARD.
cette raison, pseudépiphalle 4); l'étuce du développement de
cette pièce montre qu'elle se forme par sclérification des valves
supérieures. Sa forme est, d’une façon générale, triangulaire,
mais elle se subdivise très souvent en deux assises superposées
dont l'inférieure ou interne est plus ou moins indépendante et
composée de deux pièces latérales réunies parfois par une petite
pièce médiane;
3° Deux baguettes obliques (ipofallo de BERLESE, 1909),
articulées ou soudées latéralement au pseudépiphalle et qui
forment un soutien aux valves inférieures. L’accouplement se
fait, comme chez les Phasgonuridae, sans introduction véritable
de l’organe copulateur et la fécondation s’accomplit à l’aide
d'un spermatophore. |
Subfam CÜURMTIELINAE
i.es espèces de ce groupe si spécialisé ne différent pas sensi-
blement des autres Gryllidae au point de vue de la morpho-
logie de l'abdomen. Les derniers tergites sont assez courts, le
12° ou valve anale supérieure est généralement grand, trian-
gulaire ou un peu allongé; valves anales inférieures plates,
presque verticales; cerques longs, à poils lagéniformes très
peu nombreux. Sternites grands, le 1° très bien développé, le
9° formant la plaque sous-génitale médiocre, arrondie à l’apex;
10° sternite nul. Pièces génitales profondément invaginées,
composées de grandes valves membraneuses et d’un pseudé-
piphalle formé de deux pièces superposées, dont l’imférieure
généralement divisée en deux parties symétriques.
90. Scapteriscus didactylus Latr. (fig. 180 à 191). -—
Dixième tergite court, largement tronqué à l’'apex; valves
anales très allongées, la supérieure triangulaire, bien séparée
du 10° tergite. Plaque sous-génitale triangulaire, à bords un
peu sinués, apex légèrement tronqué. Pièces génitales compre-
nant des grandes valves inférieures brunâtres et un pseudé-
piphalle formé de deux parties dont la supérieure divisée en
(1) Le stylet considéré par BERLESE (190ÿ, p. 313) comme un épiphalle
n’est aucunement comparable à cette pièce et doit être considéré comme une
sclérification locale de la membrane unissant les valves supérieures,
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 147
deux pièces très larges à la base, pointues à l’apex, l’inférieure
comprenant une pièce médiane tronquée à l’apex et deux pro-
longements latéraux fourchus. Les valves sont insérées le long
des branches latérales de cette dernière et se resserrent autour
de l'extrémité des pièces médianes.
91. Curtilla hexadactyla Perty (fig. 1092 et 103). — Derniers
tergites assez courts, garms, près de la ligne médiane, de deux
rangées de longs poils roux; 10° tergite arrondi, 12° assez petit,
a bord postérieur convexe. Cerques assez longs, flexibles, un
peu renflés à la base et montrant au delà de ce renflement des
traces de segmentation. Plaque sous-génitale arrondie,
médiocre. Valves génitales grandes, brunâtres; pseudépiphalle
présentant une assez grande bande transverse, supérieure, ter-
minée par un prolongement médian, divisé à l’apex; sous cette
bande se trouve une pièce plus petite divisée en deux branches
divergeant en V en avant.
02. Curtilla gryllotalpa L. (fig. 194). — Extrémité abdo-
minale très semblable à celle de l'espèce précédente, mais les
cerques non renflés à la base. Valves génitales très grandes,
pseudépiphalle à pièce supérieure grande, tronquée à l’apex,
pièces inférieures non réunies sur la ligne médiane, arquées,
aiguës à l’apex.
Subfam. TRIDACTYLINAE
Ce groupe comprend un certain nombre de petites espèces
présentant des caractères extrêmement remarquables, mais que
leur conformation générale permet de rapprocher des Cyrul-
linae. Leur abdomen est assez allongé, à 10° tergite plutôt
court, présentant parfois des expansions latérales très déve-
loppées ; les cerques sont cylindriques, grêles, composés
d’un seul article ou nettement divisés vers le milieu de leur
longueur, et ne portant pas de poils lagéniformes. La valve
anale supérieure est généralement grande, allongée; les valves
inférieures sont terminées par une dent recourbée et portent
un prolongement souvent volumineux et articulé à sa base, ce
qui l’a fait habituellement considérer comme un style. Il s'agit
en réalité d'un processus. très analogue à ceux que nous avons
148 L. CHOPARD.
rencontrés chez certains Phaneroplerinae, au 10° tergite La
plaque sous-génitale est assez grande, arrondie ou légèrement
anguleuse à son bord postérieur. Les pièces génitales rappellent
LOS
Extrémité abdominale de GRYLLIDAE œ (Curtillinde, Tridactylinae).
Scapteriscus didactylus Latr, — Fig. 189. Ext. abd. (dessus), x5; — fig. 190. Ext. abd.
(dessous), X5; — fig. 191. Pièces génitales : À, profil; B, dessus. — Curtilla
hexadactyla Perty. — Fig. 192. Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 193. Pièces génitales
(dessus), X17. — Curtilla gryllotalpa L. — Fig. 194. Pièces génitales (dessus),
X7; bb, pseudépiphalle; {, lames inférieures du pseudépiphalle (supposées
vues par transparence); ÿ, valves génitales inférieures. — fTridactylus varie-
gatus Liatr. — Fig. 195. Ext. abd. (côté gauche), X17; q, cerque; >, prolongement
de la valve anale; — fig. 196. Ext. abd. (dessous), X17;, — fig. 197. Douzième
tergite et valve anale inférieure droite (éclaircis à la potasse), x25; 10, 12
10° et 12° tergites; X, X1, 10° et 11° sternites; r, prolongement de la valve anale;
e, cerque; — fig. 198. Pièces génitales (dessus), x25. — Rhipipteryx cyanipennis
Sauss. — Fig. 199. Ext. abd. (côté droit), x12; — fig. 200. Dixième tergite et valves
anales, vus de face, x17; — fig. 201. Pièces génitales (dessus), x25; — fig. 202.
Pièces génitales (face latérale), X25. — Rhipipteryx forceps Sauss. — Fig. 205.
Ext. abd, (côté droit), x12.
beaucoup celles des PAasgonuridae, comprenant quatre valves
arrondies, membraneuses ou plus ou moins fortement sclérihées.
03. Tridactylus variegatus Latr. (fig. 195 à 198). —-
Dixième tergite assez court; cerques cylindriques, divisés en
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 149
deux articles dont le second plus court et plus grêle que le 1°.
Valve anale supérieure triangulaire, allongée; valves infé-
rieures prolongées à la face supérieure en une petite pointe et
portant un processus articulé semblable aux cerques, formé d’un
seul article un peu plus long que le 1” article des cerques.
Plaque sous-génitale assez grande, à bord postérieur convexe.
Pièces génitales comprenant quatre petites valves membra-
neuses, arrondies, les supérieures présentant deux petites bandes
chitineuses arquées, réunies sur la ligne médiane en forme
de V.
94. Rhipipteryx cyanipennis Sauss. (fig. 100 à 202).
Dixième tergite prolongé iatéralement en deux lames étroites,
allongées, un peu enroulées autour d’un prolongement de forme
analogue naissant de chaque côté de la base du 12° tergite;
celui-c1 est assez grand, à bords latéraux un peu convexes, apex
aigu. Cerques assez courts, cylindriques, grêles, d'un seul
article; valves anales inférieures terminées en pointe et pré-
sentant un prolongement articulé, un peu plus volumineux que
les cerques, un peu renflé et arrondi à l'apex. Plaque sous-
cénitale assez grande, terminée par une petite pointe médiane,
limitée à sa base par deux petits sillons obliques. Pièces géni-
tales formant une sorte de tube presque entièrement chitinisé,
les valves supérieures réunies en un pseudépiphalle divisé en
trois parties dont la médiane tronquée à l'apex, les latérales
aicuës, et longuement prolongé antérieurement; valves infé-
rieures réumies en une lame striée, sclérifiée que des membranes :
latérales rattachent au pseudépiphalle.
95. Rhipipteryx forceps Sauss. (fig. 203). — Dixième tergite
plus court que chez l'espèce précédente, non prolongé latérale-
ment ; cerques assez courts, umarticulés. Valve anale supérieure
triangulaire, allongée; valves inférieures terminées à leur face
supérieure par un petit crochet, à leur face inférieure par un
processus un peu recourbé en crosse, beaucoup plus volumineux
que les styles; ce processus n’est pas articulé à sa base, mais
s'élargit en une lame formant la face inférieure de la valve.
Pièces génitales analogues à celles de l'espèce précédente.
150 L. CHOPARD.
Subfam. GRYLLINAE
Cette sous-famille comprend un assez grand nombre
d'espèces très homogènes mais particulièrement plastiques; leur
extrémité abdominale ne présente pas de caractères très remar-
quables, le 10° tergite étant en général court, les valves anales
petites, conformes au type général; le 10° sternite est généra-
lement visible, surtout chez les jeunes individus. Les valves
génitales sont assez grandes, les supérieures entièrement chiti-
nisées et réumies sur la ligne médiane, formant un pseudé-
piphalle généralement grand et terminé en pointe.
06. Gryllus desertus Pail. (fig. 204 et 205). --— Derniers
tergites courts, valves anales petites, cerques longs, à poils
lagéniformes nombreux à ia base. Plaque sous-génitale assez
grande, à bord postérieur subanguleux. Pièces génitales com-
prenant des valves inférieures membraneuses, assez courtes, et
un grand pseudépiphalle triangulaire, un peu replié en forme
de toit; sa face inférieure présente deux pièces en partie indé-
pendantes et prolongées antérieurement en une lame recourbée;
une petite pièce chitineuse latérale unit le pseudépiphalle aux
valves inférieures.
07. Brachytrypes portentosus Licht. (fig. 206 et 207). —
Derniers tergites et sternites à peu près semblables à ceux de
l'espèce précédente. Pseudépiphalle grand, tronqué à l'apex,
articulé antérieurement à deux longues tiges latérales recour-
bées en dedans, sa face inférieure présentant deux pièces
arrondies, s’unissant en avant sur la ligne médiane; valves
inférieures assez grandes, membraneuses.
08. Anurogryllus muticus De Geer (fig. 208 et 209). —-
Derniers tergites et cerques différant très peu de ceux des
espèces précédentes; plaque sous-génitale grande, un peu
rétrécie vers l'apex. Pièces génitales présentant un pseudé-
piphalle très allongé, peu aigu à l’apex, à face interne
montrant un stylet médian épais, arrondi, et deux pièces laté-
rales très grêles, incurvées Valves inférieures membraneuses,
courtes et étroites.
a 22 dio
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES, 151
Subfam. NEMOBIINAE
Les espèces de ce groupe différent très peu de celles de la
sous-famille précédente; leurs valves génitales sont grandes,
les inférieures membraneuses, les supérieures formant un pseu-
dépiphalle de forme variable, plus court que celui des Gryllinae,
sans pièces latérales indépendantes.
00. .Pronemobius sylvestris Bosc (fig. 210 et 211). —
Dixième tergite court, valves anales petites; 10° sternite
présent, au moins chez les jeunes individus, sous forme d'une
petite lame transversale; plaque sous-génitale assez grande, un
peu divisée à l’apex. Valves génitales entièrement cachées par
la plaque sous-cénitale, les inférieures formant un tube mem-
braneux assez allongé; pseudépiphalle triangulaire, arrondi à
l'apex, prolongé en quatre pointes antérieurement, sa face
inférieure présentant deux pièces apicales à demi détachées.
100. Hemigryllus Ortoni Scudd. (fig. 212 à 214). —
Derniers tergites, cerques et valves anales ne présentant aucun
caractère remarquable; plaque sous-génitale grande, subacu-
minée à l’apex. Pseudépiphalle particulièrement grand, faisant
un peu saillie au dehors de la plaque sous-génitale, formé de
deux lames réunies à leur base seulement, très finement denti-
culées sur leur bord inférieur. La face interne de ces lames
est doublée par deux petites pièces s'unissant antérieurement
sur la ligne médiane. Deux longues plaques latérales s’arti-
culent aux angles antérieurs du pseudépiphalle. Les valves
inférieures sont courtes, membraneuses.
Subfam. MYRMECOPHILINAE
Je n’ai pas eu l’occasion d'étudier de mâle dans ce groupe
composé du seul genre Myrmecophila; ils semblent d’ailleurs
beaucoup plus rares que les femelles.
Subfam. MOGOPLISTINAE
Les très petites espèces de ce groupe diffèrent peu des précé-
dentes quant à la forme de l'extrémité abdominale. Il faut
ne L. CHOPARD.
Extrémité abdominale de GRYLLIDAE © (Gryllinae, Nemobiinae, Mogoplistinae,
Acanthoplistinae). à
Gryllus dèsertus Pall. — Fig. 204. Pièces génitales vues du côté droit, avec le sperma-
tophore en place, X12; a, pseudépiphale ; b, sa lame inférieure; €, pièce latérale ;
v, valves inférieures; s, spermatophore ; — fig. 205. Pièces génitales (dessous), x12.
— Brachytrypes portentosus Licht. — Fig. 206. Pièces génitales (côté gauche) avec
le spermatophore en place, X7; — fig. 207. Pièces génitales (dessous), X7. —
Anurogryllus muticus De Geer. — Fig. 208. Ext. abd. (dessous), x6; — fig. 209.
Pièces génitales (côté gauche), X12. — Pronemobius sylvestris Bose. — Fig. 210.
Pièces génitales (côté droit), X17; — fig. 211. Pseudépiphalle (dessous), X17. —
Hemigryllus Ortoni Scudd. — Fig. 212. Ext. abd. (côté droit), x7; — fig. 213.
Pièces génitales (côté gauche), X17; — fig. 214. Face interne de la base du
pseudépiphalle, xX17. — Mogoplistes brunneus Serv. — Fig. 215. Pièces génitales
(dessus), X17. — Ectatoderus kilimandjuricus Sjôst. — Fig. 216. Ext. abd. (dessus),
x12; — fig. 217. Dixième tergite et valves anales (côté gauche), X17; p, prolon-
gement de la valve anale inférieure; — fig. 218. Pièces génitales (avec le sperma-
tophore, déformé par suite du traitement à la potasse), xX17. — Acanthoplistus
birmanus Sauss. — Fig. 219. Ext. abd. (dessus), x12; — fig. 220. Ext. abd. (côté
gauche), X12; — fig. 221. Pièces génitales (côté gauche), X17. — Scleropterus
coriaceus Haan. — Fig. 222. Ext. abd. (dessus), x12; — fig. 223. Pièces génitales
(dessus), xX17.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. LS
we
signaler seulement la présence fréquente de prolongements non
articulés des valves anales inférieures. Les pièces génitales
présentent quatre valves mamelonnées presque entièrement
membraneuses, les supérieures montrant seulement de faibles
sclérifications.
101. Mogoplistes brunneus Serv. (fig. 215). Dixième
tergite très court, à angles un peu saillants, valves anales
petites, sans prolongements. Plaque sous-génitale grande,
large, débordant un peu les valves anales. Valves gémitales
pêtites, mamelonnées, légèrement invaginées dans un repli
membraneux, les supérieures présentant seulement une petite
partie sclériñiée près de la ligne médiane.
102. Ectatoderus kilimandiaricus Sjôst. (fig. 216 à 218). —
Dixième tergite court, 12° large, arrondi à l’apex; cerques
longs, flexibles, à poils lagéniformes assez nombreux. Valves
anales inférieures portant un prolongement ovalaire, assez
volumineux; 10° sternite formant une petite plaque visible à
la base des valves anales inférieures. Plaque sous-génitale assez
grande, à bord postérieur convexe. Valves génitales formant
un tube presque entièrement membraneux, les supérieures lége-
rement sclérifiées mais ne formant pas une pièce distincte
comme habituellement. Spermatophore présentant un long
stylet très fin.
Subfam. ACANTHOPLISTINAE
Petit groupe intermédiaire entre les Wyrmecoplhulinae et les
Gryllinae. Extrémité abdominale conformée comme chez les
Gryllinae en général, mais avec la valve anale supérieure
soudée au 10° tergite. Pièces génitales comprenant un petit
pseudépiphalle divisé longitudinalement presque jusqu'à sa
base et des valves inférieures membraneuses. Spermatophore
de forme analogue à celui des G7y/linae.
103. Acanthoplistus birmanus Sauss. (fig. 219 à 221). —
Dixième tergite très court, soudé avec le 12°, qui forme la valve
anale supérieure, courte et arrondie; 10° sternite nul; cerques
asséz longs, à poils lagéniformes assez nombreux. Plaque sous-
génitale très grande, naviculaire. Pseudépiphalle presque
154 L. CHOPARD.
complètement divisé longitudinalement en deux parties symé-
triques, chacune d’elles composée de deux pièces superposées
assez distinctes; valves inférieures assez grandes, formant un
demi-tube membraneux.
104. Scleropterus coriaceus Haan (fig. 222 et 223). —
Extrémité abdominale ressemblant beaucoup à celle de l’espèce
précédente; plaque sous-génitale également très grande, faible-
ment carénée. Pièces génitales présentant les mêmes caractères
généraux, le pseudépiphalle presque complètement divisé en
deux grandes pièces triangulaires, doublées à la face inférieure
par une petite pièce arrondie.
Subfam. PENTACENTRINAE
Ce groupe, ne comprenant que le genre Pentacentrus, rappelle
les Phalangopsinae par ses cerques extrêmement longs; les.
pièces génitales sont construites sur le même plan que celles
des Nemobiinae, comprenant un pseudépiphalle triangulaire
formé de deux pièces superposées; le spermatophore est sphé-
rique comme dans ce dernier groupe.
105. Pentacentrus pulchellus Sauss. (fig. 224 et 225). —
Dixième tergite très court, à limite peu marquée avec le 12°, qui
est tronqué à l’apex; valves anales inférieures très petites,
10° sternite nul. Plaque sous-génitale très grande, assez large,
un peu tronquée à l’apex. Pseudépiphalle grand, bien visible
au fond de la plaque sous-génitale; il est de forme triangulaire,
composé d’une lame supérieure et de deux pièces inférieures
accolées de chaque côté de la première; au milieu se trouve
une petite pièce sclériñiée libre, prolongée en fourche antérieu-
rement.
Subfam. PHALANGOPSINAE
Les espèces de cette sous-famille sont surtout remarquables
par le très grand développement des cerques, qui atteignent
parfois la longueur du corps. Les derniers tergites sont courts,
les valves anales petites, le 10° sternite nul; la plaque sous-
génitale est habituellement grande, allongée. Les pièces géni-
FFT
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 155
tales sont assez compliquées, rappelant à première vue l’épi-
phalle des Phasgonuridae; on voit cependant qu’elles sont
formées des mêmes parties que chez les autres Gryllidae, très
fortement sclérifiées et armées souvent de crochets saillants
plus ou moins volumineux.
106. Homæogryllus reticulatus F. (fig. 226 à 228). ——
Dixième tergite court, valves anales petites, la supérieure
ALES
Extrémité abdominale de GRYLLIDAE œ' (Pentacentrinue, Phalangopsinue, Œcanthinue).
lentacentrus pulchellus Sauss. — Fig. 224. Pièces génitales (dessous), X17; —
fig. 225. Spermatophore, X17. — Homæogryllus reticulatus F. — Fig. 226. Ext. abd.
(dessous), X7; — fig. 227. Pièces génitales (côté droit), avec le spermatophore en
place, X7; — fig. 228. Pièces génitales éclaircies à la potasse (côté droit), x12. —
Cavernacris microps Sjôst. — Fig. 229. Pièces génitales (dessous), X12. — Œcanthus
pellucens Scop. — Fig. 230. Pièces génitales (côté droit), x17:; — fig. 231. Pièces
génitales (dessous), X17. — Cyrtoxipha thoracica Chop. — Fig. 232. Pièces génitales
(dessous), X17. — Cyrtoxipha concolor Chop. — Fig. 233. Pièces génitales
(dessous), xX17,
tronquée à l’apex; cerques très longs. Plaque sous-génitale
allongée, subanguleuse au sommet. Valves génitales inférieures
membraneuses, minces, plissées; pseudépiphalle très grand,
comprenant deux grands crochets supérieurs, deux petits
inférieurs prolongés en une longue lame oblique, et deux lames
latérales très larges s'étendant en pointe jusqu’à la base des
156 L. CHOPARD.
valves inférieures; toutes ces pièces sont fortement chitinisées
et umies entre elles sans discontinuité. Le spermatophore est
ovoide, comme celui des Gryllinae.
107. Cavernacris microps Sjôst. (fig. 229). _ Extrémité
abdominale très voisine de celle de l’espèce précédente; cerques
extrêmement longs. Pseudépiphalle volumineux, formé d’une
grande pièce supérieure, divisée à l’apex, et de deux pièces
intérieures latérales, plus courtes et arrondies; entre celles-ci
se trouve une petite pièce médiane en Y; les lames latérales
sont très étroites, allongées; valves inférieures membraneuses.
Subfam. ŒCANTHINAE
Cette sous-famille, très homogène, comprend des espèces
assez voisines des précédentes par leurs caractères généraux:
les pièces génitales sont moins volumineuses, plus faiblement
sclérifiées, comprenant les mêmes pièces essentielles.
108. Œcanthus pellucens Scop. (fig. 230 et 231). —
Dixième tergite très court; valves anales petites, la supérieure
triangulaire; cerques longs et grêles; 10° sternite nul. Pièces
génitales allongées, faiblement sclérifiées, les valves inférieures
courtes, membraneuses; pseudépiphalle formé de deux pièces
superposées, arrondies à l’apex, prolongées antérieurement en
inces tigelles que réunit une petite pièce médiane.
Subfam. TRIGONIDIINAE
Ce groupe comprend un certain nombre de petites espèces
très voisines les unes des autres. Leur extrémité abdominale ne
présente pas de caractères spéciaux, mais leurs pièces génitales
sont assez compliquées comme forme; les valves inférieures
sont très courtes et membraneuses, mais les valves supérieures
forment un pseudépiphalle assez grand, composé de deux
pièces superposées, bien séparées, et d’une petite pièce médiane,
faiblement chitinisée, généralement bien distincte. Les pièces
formant le corps du pseudépiphalle sont plates, divisées anté-
rieurement en forme de V, la supérieure beaucoup plus large
que l’inférieure; leur partie apicale présente généralement la
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 157
forme de petits crochets plus ou moins compliqués qui, chez
certaines espèces, sont articulés assez nettement, formant une
sorte de petit forceps apical de forme très variable.
109. Cyrtoxipha thoracica Chop. (fig. 232). — Les pièces
génitales sont entièrement cachées par la plaque sous-génitale;
le pseudépiphalle est grand, formant deux pièces en forme
de V réunies par une membrane; la plus grande de ces pièces
présente à son extrémité des petites valves apicales assez nette-
ment articulées, arrondies et sclériñiées seulement à leur face
inférieure.
110. Cyrtoxipha concolor Chop. (fig. 233). -— Chez cette
espèce l’armure génitale dépasse un peu la plaque sous-génitale;
elle comprend, comme chez la précédente, des valves inférieures
petites, membraneuses, et un grand pseudépiphalle composé
d'une pièce en V, entre les branches de laquelle se trouve une
petite pièce médiane, faiblement sclérifñiée; à son extrémité
s’articulent deux grandes valvules formant par leur ensemble
une sorte de forceps à branches multidentées.
Subfam. ENEOPTERINAE
Cette sous-famille réunit un assez grand nombre d’espèces,
dont certaines assez aberrantes. Dans l’ensemble, les caractères
de l’extrémité abdominale sont assez remarquables, surtout en
ce qui concerne la plaque sous-génitale qui est parfois longue-
ment prolongée. Les pièces génitales sont souvent très .
complexes mais, dans d’autres cas, peuvent être ramenées au
type général et se rapprochent alors de celles des Gryllinae, le
pseudépiphalle formant une pièce unique, fortement chitinisée,
en général triangulaire.
111. Cardiodactylus Novae-Guineae Haan {fg. 234 à 236).
_— Dixième tergite très court, à peine séparé du 12° qui est
petit, arrondi au sommet; 10° sternite nul; cerques longs,
erêles. Plaque sous-génitale grande, à côtés sinués, subaiguë à
l’apex. Pseudépiphalle grand, dépassant un peu l’extrémité de
la plaque sous-génitale, triangulaire dans son ensemble, caréné
au milieu, épaissi sur les bords; pièces latérales courtes et
épaisses, soudées à la partie centrale; valves inférieures très
courtes, membraneuses.
1c8 L. CHOPARD.
112. Eneoptera surinamensis De Geer (fig. 237). — Extré-
mité abdominale de forme analogue à celle de l’espèce précé-
dente. Pseudépiphalle assez grand, court et épais, formé d’une
seule pièce carénée au milieu, triangulaire dans son ensemble;
236.
Extrémité abdominale de GRYLLIDAE œ (Eneopterinae). ’
Cardiodactylus Noveae-Guineae Haan. — Fig. 234 Ext. abd. (côté droit), x5; —
fig. 235. Pièces génitales (dessous), X7; — fig. 236. Pièces génitales (côté gauche),
Xx7. — Eneoptera surinamensis De Geer. — Fig. 237. Pièces génitales (côté gauche),
X 12. — Podoscirtus picturatus Stal. — Fig. 238. Pièces génitales (côté gauche), X17;
— fig. 239 Spermatophore, X12. — Podoscirtus Saussurei Chop. — Fig. 240.
Ext. abd. (dessus), X12; — fig. 241. Ext. abd. (côté gauche), x12; — fig. 242.
Pièces génitales (côté droit), x17; — fig. 243. Pièces génitales (dessous), X17. —
Aphonomorphus mutus Sauss. — Fig. 244 Ext. abd. (dessous), x7; — fig. 245.
Pièces génitales (côté gauche), x7; — fig. 246. Pièces génitales (dessous), x7.
pièces latérales distinctes, assez allongées; valves inférieures
très courtes.
113. Podoscirtus picturatus Stal (fig. 238 et 239). —
Dixième tergite très court, valve anale supérieure légèrement
tronquée à l’apex; cerques très longs. Plaque sous-génitale
grande, étroite, arrondie à l’extrémité. Pièces génitales assez
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 159
grandes, comprenant un pseudépiphalle triangulaire, épais, et
des valves inférieures membraneuses assez développées; pièces
latérales grêles, distinctes. Le spermatophore est relativement
grand, noir luisant, ovoide, présentant une membrane à la base
du flagellum.
114. Podoscirtus Saussurei Chop. (fig. 240 à 243). —
Dixième et douzième tergites très courts, unis, le dernier très
largement tronqué à l’apex; 10° sternite nul (1). Plaque sous-
génitale grande, très longuement prolongée en un processus
étroit, terminé en pointe. Pièces génitales complexes, faisant
fortement saillie au delà des valves anales et comprenant :
1° une grande pièce carénée en toit, sur les côtés de laquelle se
détachent deux petits prolongements grêles terminés er pointe;
2° une pièce inférieure également carénée et prolongée en une
pointe longue et aiguë. Cet ensemble est évidemment formé par
les valves génitales, mais 1l est difficile de dire s1 les valves
inférieures prennent part à sa constitution ou s’il s’agit unique-
ment du pseudépiphalle dédoublé et particulièrement déve-
loppé.
115. Aphonomorphus mutus Sauss. (fig. 244 à 246). —
Plaque sous-gémitale longue et étroite, mais non prolongée
comme dans l’espèce précédente. Pièces génitales comprenant
un pseudépiphalle très allongé, moins volumineux que chez
le Podoscirtus décrit ci-dessus, mais présentant la même
conformation générale; la partie supérieure est triangulaire,
allongée, un peu divisée à l’apex; elle porte deux tigelles laté-
rales très grêles en dessous; la partie inférieure forme une
grande lame triangulaire, faiblement chitinisée, aiguë à l'apex;
il existe en outre deux fortes lames latérales presque soudées
au pseudépiphalle et se réunissant sur la ligne médiane anté-
rieurement.
(1) La pièce sclérifiée que j'ai considérée comme 10° Sternite dans la
description de l'espèce (1915, p. 158) appartient en réalité uniquement au
pseudépiphalle,
100 L. CHOPARD.
PHASMODEA
Dixième tergite à bords latéraux plus onu moins rapprochés en
dessous vers la ligne médiane, parfois presque contigus
sur la face ventraie; 12° Lergile formant une valve anale
supérieure peiile, mais à conformalion parfois complexe,
bien séparée du tergite précédent. Cerques uniarticulés,
courts, foliacés ou cylindriques, souvent transformés en
organe préhenseur. Plaque sous-génitale formée par le
Q® sternite, qui est généralement très différencié; pas de
styles. En arrière du 9° sternite, se trouve une grande lame
sous-anale formée par Le r10°*sternite dont l'extrémité,
divisée, s'unti aux deux moitiés du 11° sternite pour former
Les valves anales inférieures. Sa base présente fréquem-
ment un organe fortement sclérifé, le vomer sous-anal.
Pièces géntiales composées de valves très variables, mem-
braneuses ou partiellement sclérihées, et d’un pénis
membraneux très réduit.
Fam. V. _ PHASMIDAE
L’abdomen des Phasmidae présente, dans la très grande
majorité des cas, une forme particulièrement allongée en
rapport avec la morphologie générale de l’insecte; rarement
cette forme est, au contraire, déprimée et assez fortement
élargie (Phyllium, Prisopus).
Tergites visibles au nombre de 11, dont le 1° est plus ou
moins complètement soudé au métanotum et désigné sous le
nom de segment médiaire. Le 0° tergite diffère peu des précé-
dents, mais ses angles postérieurs sont parfois rapprochés de la
ligne médiane en dessous, formant un étranglement de ïa
région sternale correspondante. Le 10° tergite présente généra-
lement une forme très remarquable et très variable: ses bords
latéraux sont plus ou moins rabattus en dessous, arrivant par-
fois à se toucher sur la ligne médiane, formant alors ce que
PANTEL appelle le tergite fermé 1); son extrémité postérieure
(1) Les segments apicaux ont été l’objet d’une étude très soignée de
J. PANTEL (1915 et 1917) à laquelle je renvoie pour les détails concernant le
vomer sous-anal et la conformation du rof tergite et de la valve anale
supérieure.
ha da" à
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 161
est souvent tronquée ou légèrement émarginée, laissant voir la
valve anale supérieure, Celle-ci est petite, généralement trian-
gulaire ou quadrangulaire, et s'applique sur les valves anales
inférieures, elle est parfois assez nettement divisée en deux
petits articles superposés, ce qui a fait aëmettre à PANTEL, qui le
premier a signalé ce fait, qu’elle est composée de deux tergites
plus où moins complètement fusionnés 1. Les cerques sont
toujours insérés près de la base du 10° tergite; leur forme est
assez variable, mais 1ls sont généralement assez courts, foliacés
dans certains groupes (Acrophyllinae), cylindriques dans les
autres et formant assez souvent une sorte de pince jouant le rôle
d’organe préhenseur pendant l’accouplement. Les valves
anales inférieures sont petites, en forme de pyramides triangu-
laires; leur face interne est membraneuse, leurs faces supéro-
externe et inférieure sont sclériñiées et bien séparées par une
arête saillante; la première de celles-c1 est formée par la moitié
du 11° sternite, la seconde appartient au 10° sternite, dans le
prolongement duquel elle se trouve et dont elle n’est séparée
que par un ph basal.
Les sternites sont au nombre de 10, dont le 1% est très peu
développé. Le 0° forme la plaque sous-génitale, dont la confor-
mation est très remarquable; elle est en général renflée et son
bord postérieur est détaché du sternite suivant, de façon à
former une sorte de poche fortement saillante contenant les
organes génitaux; la forme de cette poche est naturellement
très variable; elle est souvent divisée très nettement par un
sillon transversal. En arrière de l’appareil copulateur se trouve
le 10° sternite ou lame sous-anale, très allongé, correspondant
au 10° tergite et à la plus grande partie du 0°; sa surface n’est
généralement pas plane et 1l présente dans sa partie basale un
renflement cuticulaire plus ou moins marqué que PANTEL a
désigné sous le nom de vomer sous-anal. L’extrémité du
10° stermite est divisée longitudinalement sur la longueur
correspondant aux valves anales inférieures qui, comme nous
venons de le voir, font corps avec lui.
Stigmates placés sur les flancs des urites IT à VIII, par
conséquent au nombre de 7 paires.
(x) Voir à ce sujet le chapitre traitant du nombre des somites abdominaux,
Page: 34:
11
162 L. CHOPARD.
k
Les pièces génitales sont toujours très fortement asymétri-
ques et rappellent quelque peu celles des Plaitidae. Leur forme
et leur constitution sont très variables : tantôt, presque entit-
rement membraneuses, elles sont séparées en plusieurs parties
bien distinctes; tantôt elles se présentent en une masse forte-
ment sclérifiée, ne montrant que des divisions imparfaites.
Dans tous les cas, leur interprétation est difficile; on peut
cependant, en combinant l’étude des formes les plus simples
et celle du développement, que J'ai pu suivre chez Cyphocranta
gigas L., y reconnaître les pièces suivantes
1° Quatre valves génitales, très asymétriques, dont les supé-
rieures souvent réunies en une seule; ces valves sont, dans
beaucoup de cas, membraneuses, surtout les inférieures,
présentant seulement des petites pièces sclérifiées, en parti-
culier vers leur base; parfois, au contraire, elles sont très
fortement sclérifiées et ont alors tendance à s’unir en deux
grandes pièces supérieure et inférieure ou, rarement, même en
une seule ;
2° Un pénis, habituellement court, membraneux, situé entre
les valves génitales et entièrement caché par elles.
Subfam. BACILLINAE
L’abdomen est en général extrêmement grêle dans ce
groupe; le 10° tergite est plus ou moins caréné, échancré ou non,
largement ouvert ou fermé; par suite, le vomer peut être volu-
mineux ou presque nul. Les cerques sont cylindriques, courts;
la plaque sous-génitale est habituellement assez petite, arrondie
postérieurement. Valves génitales petites, presque entièrement
membraneuses.
116. Antongilia muricata Redt. (fig. 247 et 248). Dixième
tergite court, large, un peu échancré à l’apex, ses angles lége-
rement prolongés; valves anales très petites; cerques cylin-
driques, courts, un peu incurvés. Vomer sous-anal très grand,
terminé en pointe aiguë, présentant deux petites épines près
de la base. Plaque sous-génitale grande, peu saillante, arrondie
à l’apex, fortement bidentée vers le milieu. Pièces génitales très
asymétriques, comprenant : à droite, des valves assez longues,
présentant une tigelle chitineuse basale et une plaque sur la
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 163
# \ A
valve supérieure, à gauche, des valves plus courtes et larges, à
pièces sclérifiées très réduites.
117. Clonopsis algerica Pant. (fig. 240 et 250). —
Abdomen extrêmement grêle, à peine élargi vers l’apex:
10° tergite fortement caréné en toit, échancré et denticulé à
l'extrémité, ses bords latéraux rabattus en dessous, se touchant
presque sur la ligne médiane; vomer rudimentaire; valves
anales très petites; cerques assez longs, grêles, incurvés.
Plaque sous-génitale petite, très peu saillante, arrondie. Valves
génitales asymétriques, presque entièrement membraneuses, les
parties sclérifiées réduites à une bande étroite allant de droite
à gauche; valves droites plus grandes que les valves gauches.
Subfam. OBRIMINAE
Ce groupe comprend des formes assez courtes, à abdomen
caréné ou denticulé dont les derniers tergites sont courts, la
valve anale supérieure généralement bien visible; cerques très
courts; 10° sternite large, à vomer peu développé; plaque sous-
génitale large, saillante. Valves génitales présentant de
grandes parties sclérihées.*
118. Obrimus asperrimus Redt. (fig. 251 et 252). —
Derniers tergites courts, ornés d’une crête élevée; valve anale
supérieure bien dégagée du 10° tergite; cerques très courts,
insérés tout à fait à la face inférieure du 10° tergite et complè-
tement cachés par lu; 10° sternite très large, court, à vomer
indistinct. Plaque sous-génitale très grande, fortement saillante
et englobant en partie le 8° sternite. Valves génitales en grande
partie sclérifiées, complètement asymétriques et rappelant
beaucoup l’ensemble rencontré chez les Blattes de la sous-
famille des Blattinae.
Subfam. PVGIRAHYNCHINAE
Abdomen plus allongé que dans les formes précédentes,
généralement lisse, à extrémité un peu dilatée; vomer sous-anal
très développé. Plaque sous-génitale assez saillante, souvent
carénée au milieu. Pièces génitales composées d’un pénis court,
membraneux et de valves génitales volumineuses dont les
104 L. CHOPARD.
Extrémité abdominale de PHASMIDAE çf (Bacillinue, Obriminae, Pygirhynchinae,
Ascepasminae, Anisomorphinae).
Antongilia muricata Redt. — Fig. 247. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 248. Pièces
génitales (dessous), x12. — Clonopsis algerica Pant. — Fig. 249. Ext. abd. (côte
gauche),x7; — fig. 250. Pièces génitales (dessous), X12.— Obrimus asperrimus Redt.
— Fig. 251. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 252. Pièces génitales (dessous), X7.
— Orobia nigrotuberceulata Redt. — Fig. 253. Ext. abd. (côté gauche), x7; —
fig. 254. Pièces génitales (dessous), X12. — Orobia nigrolineata Stal. — Fig. 255.
Ext. abd. (côté gauche), x7; %, vomer sous-anal; — fig. 256. Pièces génitales
(dessous), X12. — Ascepasma hieroglyphycum Gray. — Fig. 257. Ext. abd. (côté
droit), xX7; — fig. 258 Pièces génitales (dessous), X12. — Autolyca pallidi-
cornis Stal. — Fig. 259. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 260. Pièces génitales
(dessous), x7.
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SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 165
supérieures réunies souvent en une masse partiellement
sclérifiée.
110. Orobia nigrotuberculata Redt. (fig. 253 et 254). —
Derniers tergites assez longs, lisses; valves anales très petites.
Cerques cylindriques, allongés; 10° sternite assez grand, à
vomer très développé, formant une grande griffe tout à fait
détachée dont l’extrémité atteint les valves anales. Plaque sous-
génitale assez grande, carénée et présentant une petite dent sur
la carène. Les pièces génitales comprennent un pénis court,
enveloppé par des valves très développées, surtout les valves
supérieures qui dépassent les inférieures; celles-ci sont assez
nettement divisées en une valve droite et une gauche, toutes
deux entièrement membraneuses; les valves supérieures sont
réunies en une masse volumineuse, présentant un petit prolon-
gement sclérifié à la face inférieure et une longue bande
occupant une grande partie de leur face supérieure et venant
faire saillie à la base sur la valve inférieure droite.
120. Orobia nigrolineata Stal (fig. 255 et 256). — Extré-
mité abdominale assez semblable à celle de l’espèce précédente,
8° et O° tergites plus courts, 10° à bord postérieur tronqué, un
peu ondulé latéralement ; vomer presque aussi volumineux que
chez ©. nigrotuberculata Redt., de forme analogue. Plaque
sous-gémtale assez courte, sillonnée transversalement près de
la base, faiblement carénée le long de la ligne médiane, son
bord postérieur légèrement anguleux. Valves génitales infé-
rieures assez courtes, membraneuses, valves supérieures réunies
en une grosse masse partiellement sclérifiée à la face supérieure
et présentant une petite pièce fortement chitinisée au bord
externe.
Subfam. ASCEPASMINAE
Abdomen assez grêle, un peu dilaté à l’apex, à vomer bien
développé; plaque sous-génitale grande, faisant parfois un peu
saillie au delà de l'extrémité abdominale. Valves génitales
partiellement sclérihiées.
121. Ascepasma hieroglyphicum Gray (fig. 257 et 258). —
Derniers .tergites assez courts, le 0° à angles postérieurs
saillants, écartés, le 10° arrondi; vomer assez grand, en forme
{
166 L. CHOPARD.
d’écusson. Plaque sous-génitale grande, carénée, terminée en
pointe saillante. Pièces génitales montrant une valve triangu-
laire, soutenue par une plaque chitineuse et une volumineuse
masse cylindrique membraneuse, qui semblerait être plutôt un
pénis extraordinairement développé qu’une partie des valves
génitales (1).
Subfam. ANISOMORPHINAE
Espèces en général courtes, à abdomen dilaté vers l’apex, la
plaque sous-génitale courte mais saillante; vomer assez déve-
loppé. Pièces génitales grandes, en grande partie sclérifiées.
122. Autolyca pallidicornis Stal (fig. 259 et 260). —
Abdomen plutôt court mais assez grêle, les derniers segments
assez fortement dilatés et relevés; 8° tergite court, 0° grand à
angles très saillants, 10° assez petit, tronqué; cerques droits,
larges à la base, tronqués droit à l’apex. Vomer assez grand,
terminé en pointe. Plaque sous-génitale grande, arrondie,
présentant un sillon très net près de la base. Pièces génitales
volumineuses, formant une'masse irrégulièrement lobée, forte-
ment sclérifiée tant en dessus qu’en dessous, les parties
sclérifiées réunies par des membranes souples, invaginées au
milieu de la masse chitineuse en un point qui doit correspondre
a l’orifice du canal éjaculateur. :
Subfam. PHASMINAE
Les nombreuses espèces de ce groupe présentent un abdomen
toujours très grêle, sauf dans le genre Prisopus Serv.; le 10° ter-
gite est semblable aux précédents, à angles ouverts, les cerques
sont assez courts, cylindriques, souvent un peu croisés. La
plaque sous-génitale est très grande, formant une saillie
arrondie ou anguleuse, très nettement détachée à son bord pos-
térieur; 10° sternite court, présentant un vomer volumineux,
mucroné, occupant presque toute sa longueur. Les pièces géni-
tales sont très variables, composées de grandes valves de
forme très irrégulière, souvent assez fortement sclérifiées et
plus ou moins soudées ensemble ; le pénis est petit, membraneux.
(1) Des études plus complètes sur des matériaux en bon état seraient néces-
saires pour élucider ce point.
0
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 167
123. Stratocles variegatus Stoll (fig. 261 à 264) —
Huitième et neuvième tergites courts, 10° un peu plus long,
tronqué, les deux derniers relevés et écartés de la plaque sous-
génitale ; cerques grêles, un peu recourbés &n dedans vers l’apex.
Huitième sternite très court ; 0° très grand, divisé en deux
parties, la partie basale glabre, un peu ridée, la partie distale
à bord libre, arrondie; vomer sous-anal très volumineux, en
crochet, recouvrant presque complètement le reste du 10° ster-
nite jusqu'aux valves anales. Pièces génitales noirâtres, scléri-
fiées, formant une saillie arrondie au-dessus de la plaque
sous-gémitale; leur ensemble forme une masse ovoide ouverte
à la face inférieure, présentant antérieurement deux expansions
foliacées, réunies par un pédoncule; l'ouverture est irrégulière,
montrant intérieurement des saillies noirâtres, fortement sclé-
riflées.
124. Phasma necydaloïdes L. (fig. 265 à 267). -_ Derniers
tergites de forme voisine de ceux de l’espèce précédente;
plaque sous-génitale très grande, assez nettement divisée en
deux parties, la partie proximale à bord antérieur portant de
chaque côté un prolongement grêle; vomer très volumineux,
mucroné. Les pièces génitales comprennent un ensemble très
asymétrique de valves presque complètement sclérifées; elles
sont, à la face supérieure, grandes, terminées en crochet, à la
face inférieure, beaucoup plus courtes; entre les deux se trouve
une masse membraneuse semblant être le pénis.
125. Oestrophora triangulifera Redt. (fig. 268 et 269). —.
Neuvième tergite un peu plus long que le 10°, lequel est un
peu échancré à l’apex ; plaque sous-génitale faiblement divisée,
sa partie basale un peu prolongée à son bord antérieur, sa partie
distale assez étroite, subaiguë à l’apex; vomer grand, en forme
de crochet. Les valves génitales forment une masse supérieure
très volumineuse, trilobée, fortement sclérifiée, et une partie
inférieure à demi membraneuse, courte, et recouvrant partiel-
lement la précédente; le canal éjaculateur semble déboucher
entre ces deux pièces, sans qu’on puisse toutefois trouver trace
d’un pénis.
126. Creoxylus spinosus F. (fig. 270 et 271). — Cette
espèce, à téguments ridés et garnis de tubercules, présente un
0° tergite assez long, à angles très ouverts, le 10° étant un peu
108 13 CHOPARD.
Extrémité abdominale de PHASMIDAE ç' (Phasminae, Heteropteryginae, Phyllinae).
Stratocles variegatus Stoll. — Fig. 261. Ext. abd. (côté droit), x7; — fig. 262. Extrémité
du 10° tergite, valves anales et vomer sous-anal, X12; v, vomer; €, base du cerque ;
— fig. 263. Ensemble des pièces génitales (dessus), X12; — fig. 264. Orifice génital,
xX25. — Phasma necydaloides L. — Fig. 265. Ext. abd. (côté droit), x5; — fig. 266.
Extrémité du 10° tergite et vomer, X7; — fig. 267. Pièces génitales (dessous), X7.
— Oestrophora triangulifera Redt. — Fig. 268. Ext. abd. (côté droit), x7;
fig. 269. Pièces génitales (dessous), X12. — Creoxylus spinosus F. — Fig. 270.
Ext. abd. (côté gauche), X5; — fig. 271. Pièces génitales (dessous), X7. — Prisopus
Horstokki Haan. — Fig. 272. Ext. abd. (dessous), X5; — fig. 273. Pièces génitales
(dessous), x12. — Parectatosoma minus Chop. — Fig. 274. Ext. abd. (côté gauche),
XD; — fig. 275. Pièces génitales (dessous), x12 — Phyllium siccifolium L. —
Fig. 276. Ext. abd. (dessous), x4; — fig. 277. Pièces génitales (dessous), X7.
ES PO]
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 169
prolongé au-dessus du 12°; les cerques sont très courts, cylin-
driques. Plaque sous-génitale grande, faisant moins fortement
saillie que dans les espèces précédentes; 10° sternite assez
court, à vomer nul, mais présentant deux rangées de quelques
gros tubercules vers la base. Ces tubercules ne peuvent être
considérés comme un vomer rudimentaire ou de forme spéciale,
car ils se trouvent chez la femelle et y sont même beaucoup
plus développés. Les valves génitales sont presque entièrement
membraneuses, assez grandes, de forme tout à fait irrégulière;
elles présentent, seulement du côté gauche, une sorte de bordure
sclérifiée en forme de baguette incurvée, un peu élargie à la
base, garnie de fins tubercules vers l’apex.
127. Prisopus Horstokki Haan. (fig. 272 et 273). — Cette
espèce présente un abdomen assez grêle, cependant élarg1 vers
l’apex comme dans les autres espèces du genre; les derniers
tergites ont leurs bords latéraux étalés en lames minces, un
peu incurvées vers le bas, de sorte que la partie inférieure du
corps forme une large gouttière dont ces lames sont les
bords (1). Cerques assez longs, un peu aplatis. Les sternites sont
plutôt courts et larges, la plaque sous-génitale est plate,
échancrée au sommet, différant complètement de la forme
générale des espèces du groupe des Phasminae; le 10° sternite
est court, présentant un assez grand vomer terminé en crochet.
Les pièces génitales sont entièrement membraneuses, formant
un groupe de valves courtes, ondulées, d’où se dégage un pénis
assez long, cylindrique.
Subfam. HETEROPTERVGINAE
Les espèces de ce petit groupe présentent un abdomen assez
grêle, mais court, dont les tergites sont souvent armés de
longues épines; 10° tergite ouvert et prolongé un peu au-dessus
des valves anales; cerques très courts. Vomer assez grand, en
forme de griffe. Valves génitales faiblement sclérifiées ou
entièrement membraneuses.
(1) Cette disposition très spéciale est en rapport avec l’éthologie de ces
insectes qui, d’après Murray (A. and Mag. of nat. Hist. [1866], p. 265),
vivent appliqués sur les pierres au fond des cours d’eau.
170 L. CHOPARD.
128. Parectatosoma minus Chop. {fig. 274 et 275). —
Abdomen grêle, à tergites armés d’épines jusqu’au 6°;
10° tergite plus long que les précédents, tronqué à l’apex,
cachant complètement les valves anales et les cerques. Plaque
sous-génitale assez petite, sillonnée près de la base, arrondie et
largement écartée à l’apex. Vomer assez grand, en griffe, situé
très près des valves anales. Valves génitales petites, membra-
neuses, formant deux groupes irréguliers dont le supérieur un
peu plus long que l’inférieur.
Subfam. PHYLLINAE
Les quelques espèces de cette sous-famille sont surtout
remarquables par l’aplatissement de tous leurs organes, et
particulièrement de l’abdomen. Les bords latéraux de celui-ci
sont élargis en lames foliacées très développées; la limite des
tergites et des sternites n’est plus marquée que par l’empla-
cement des stigmates qui sont rejetés assez loin des bords
latéraux, à la face inférieure; toute la partie élargie doit donc
être rapportée aux tergites. Par ailleurs, l’extrémité abdomi-
nale diffère peu de celle des autres groupes, sauf la plaque
sous-gémtale qui est très plate, large; les cerques sont assez
petits, un peu aplatis; le vomer sous-anal est grand, terminé en
pointe comme chez les Phasminae. Les valves génitales sont
tout à fait asymétriques, de formes irrégulières, rappelant dans
leur ensemble celles des PAasminae.
120. Phyllium siccifolium IL. (fig. 276 et 277). — Derniers
tergites assez fortement élargis, à bords lamellaires, angles très
marqués; 12° tergite très petit, caché sous le 10° qui s’avance
en pointe arrondie au sommet; cerques assez longs, un peu
déprimés. Plaque sous-génitale grande, à partie basale très
plate, partie apicale légèrement convexe: 10° sternite court,
faiblement divisé au sommet, à vomer très volumineux, large,
terminé en pointe. Pièces génitales en partie sclérifiées, à valves
arrondies, sauf la supérieure gauche qui est bilobée; le pénis
est un peu dévaginable, chitineux, cylindrique, ouvert à sa
partie inférieure.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 1/I
Subfam. CLITUMNINAE
Abdomen en général extrêmement grêle, à derniers somites
un peu renflés; 10° tergite à bords rapprochés en dessous sur
la ligne médiane ou écartés ; par suite, le vomer peut être présent
ou nul. Cerques grêles, assez longs, parfois un peu recourbés en
forme de pince. Pièces génitales présentant des sclérifications
plus ou moins étendues.
130. Clitumnus serrulatus Br. (fig. 278 et 279) —
Abdomen très grêle, les derniers somites un peu élargis;
9° tergite un peu anguleux au bord postérieur, 10° à bords
latéraux se touchant complètement en dessous sur la ligne
médiane, bord postérieur tronqué et très profondément
échancré formant deux lobes étroits, finement dentelés en
dedans; cerques grêles, cylindriques. Plaque sous-génitale
assez grande, sillonnée vers le milieu, à bord postérieur formant
une pointe arrondie. Valves génitales petites, les supérieures
présentant une grande plaque chitineuse allongée, les infé-
rieures montrant quelques petites pièces sclérifiées isolées.
131. Gratidia furcata Br. (fig. 280 et 281). — Corps grêle,
le o° tergite assez fortement dilaté; 10° échancré à l’apex,
laissant voir la valve anale supérieure, ses bords un peu
rapprochés en dessous; pas de vomer. Cerques assez longs,
recourbés et présentant à la face interne un lobe basal arrondi.
Plaque sous-génitale arrondie, sillonnée vers le milieu. Valves :
génitales assez grandes, irrégulières, les supérieures présentant
une grande lame sclérifée s’élargissant près de la base.
Subfam. LONCHODINAE
Très voisine de la précédente au point de vue de la morpho-
logie générale. Abdomen grêle avec les derniers tergites très
‘ souvent comprimés, tectiformes, le 10° à bords repliés complè-
tement en dessous; vomer généralement nul. Pièces génitales
analogues à celles des C/z/umninae.
132. Carausius immundus Br. (fig. 282 à 284). — Abdomen
extrêmement grêle, très légèrement renflé vers l'apex; 0° ter-
172 L. CHOPARD.
gite assez large à la base, un peu rétréci à l’apex, 10° tergite
à bords latéraux épaissis et complètement repliés en dessous;
cerques petits et grêles. Huitième stermite court; plaque sous-
génitale assez grande, arrondie; vomer nul. Pièces génitales
composées par un ensemble de valves irrégulières, présentant
des parties chitinisées, petites et très irrégulièrement disposées,
à la fois sur les valves supérieures et les inférieures.
133. Dixippus margaritatus Br. (fig. 285 et 286). —
Abdomen grêle, les derniers tergites assez fortement dilatés;
10° tergite large, à bords latéraux à peine rapprochés en
dessous ; 1l existe un vomer assez petit, en forme de plaque à
apex arrondi; le bord ‘postérieur du 10° tergite est un peu
échancré, laissant voir les valves anales; cerques cylindriques,
assez courts. Plaque sous-génitale à bord postérieur largement
arrondi et évasé. Pièces génitales dépassant la plaque sous-
génitale, formant un groupe de grandes valves très irrégulières,
dont une supérieure, très allongée, présentant une gran@e plaque
sclérifiée; près de la base de cette même valve se détache une
bande chitineuse étroite se terminant par un prolongement libre
très grêle.
Subfam. BACUNCULINAE
Les Bacunculinae montrent, à côté d'espèces peu diffé-
renciées, des formes dont l’extrémité abdominale est des plus
remarquables. Les 0° et 10° tergites ont leurs bords latéraux non
seulement repliés en dessous, mais complètement soudés sur la
ligne médiane, le 10°, englobant le sternite correspondant,
formant un tube; de son côté, le 0° sternite présente la mème
forme et les pièces génitales se trouvent enfermées dans un
petit tube ouvert par une sorte de clapet formé par la partie
apicale, seule mobile, du sternite. Le vomer est en général
absent ; les pièces génitales sont de formes très irrégulières, en
grande partie membraneuses.
134. Pseudosermyle Digueti Chop. (fig. 287 à 289). —
Extrémité abdominale présentant la disposition indiquée ci-
dessus, le 8° tergite dilaté postérieurement, son stigmate placé
vers le milieu du bord latéral 0° et 10° tergites fermés complè-
tement, en forme de tube, le 10° sternite bien visible, mais soudé
Pr
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 173
D 250: 282,
Extrémité abdominale de PHASMIDAR Gt (Clitumninae, Lonchodinae, Bacunceulinae).
Clitumnus serrulatus Br. — Fig. 278. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 279. Pièces
génitales (dessous), X12. — Gratidia furcata Br. — Fig. 280. Ext. abd. (dessus),
x4; — fig. 281. Pièces génitales (dessus), X7. — Carausius immundus Br. —
Fig 282. Ext. abd. (côté droit), x4; — fig. 283, La même (dessous), X4; —
fig. 284. Pièces génitales (dessous), x12. — Dixippus margaritatus Br. — Fig. 285.
Ext. abd. (côté droit}, x4; — fig. 286. Pièces génitales (dessous),x7.— Pseudosermyle
Digueti Chop. — Fig. 287. Ext. abd. (côté gauche), x5; 7 à 10, 7° à 10° tergites ;
— fig. 288. Plaque sous-génitale (côté droit), x7; 9 et 10, 9° et 10° tergites;
IX, % sternite; — fig. 280. Pièces génitales (dessous), X17. — Pseudosermyle
tridens Burm. — Fig. 290, Ext. abd. (côté gauche), x7; 8 à 10, 8° à 10° tergites;
IX, 9° sternite ; — fig. 291. Pièces génitales (dessous), x17,
174 L. CHOPARD.
aux bords du tergite; plaque sous-gémitale tubulaire, à sillon
situé près de l’apex et délimitant une partie mobile formant
couvercle; cerques trifurqués, à dent supérieure plus épaisse et
plus obtuse que les deux autres. Pièces génitales épousant la
forme de la plaque sous-génitale tubulaire, formant des valves
membraneuses irrégulières, au mieu desquelles se trouvent
deux petites pièces sclériñées réunies par leur base.
135. Pseudosermyle tridens Burm. (fig. 200 et 201). —
L'extrémité abdominale est très analogue à celle de l’espèce
précédente, mais la suture entre le 8° tergite et le sternite corres-
pondant est tout à fait effacée, de même que celle entre les 8°
et 0° tergites. Les pièces gémitales présentent les mêmes carac-
tères généraux que chez ?P. Diguet:.
Subfam. PHIBALOSOMINAE
Les espèces de ce groupe, mal caractérisé, sont nombreuses
et Ce forme assez variable; en général l’abdomen est grêle,
dilaté vers l’apex, avec un 10° tergite ouvert; la plaque sous-
génitale est grande, renflée; le 10° sternite porte parfois un
vomer volumineux, en forme de crochet, ou peut en être
dépourvu. Les pièces gémitales montrent des sclérifications
assez étendues sur les valves et un pénis parfois assez déve-
loppé et chitinisé.
136. Rhaphiderus scabrosus Perch. (fig. 292 et 203). —
Dixième tergite court, ouvert, tronqué à l’apex, cerques un peu
comprimés. Vomer présent, en forme de plaque. Plaque sous-
gémitale assez grande, comprimée, sillonnée vers le milieu.
Valves génitales volumineuses, présentant quelques parties
sclérifiées; pénis long, en forme de tube chitineux ouvert à
l’apex, s’invaginant partiellement au milieu des valves.
137. Bacteria rufopectus Redt. (fig. 294 et 205). —
Abdomen extrêmement grêle, assez fortement et brusquement
renflé à partir du 8° somite; 0° tergite grand, à angles posté-
rieurs très saillants, divergents, 10° tergite assez court, à bord
postérieur échancré, un peu épaissi sur les côtés; cerques assez
longs, grêles, un peu incurvés. Plaque sous-génitale grande,
arrondie, à bord postérieur un peu replié en dehors; vomer
très grand, en crochet. Pièces génitales assez fortement chiti-
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 175
LINN TS \ 0 . A . , EN
nisées, surtout à la face inférieure, de formes très irrégulières,
présentant à droite une petite pièce dévaginable, terminée par
un flagellum blanchâtre, qui doit sans doute être le pénis 4)
138. Bacteria claviger Redt. (fig. 206 et 207). -— Abdomen
très grêle comme dans l'espèce précédente, le 0° tergite long,
2924. 20
2
296
Extrémité abdominale de PHASMIDAE œ (Phibalosominae).
Rhaplriderus Scabrosus Perch. — Fig. 292. Ext. abd. (côté gauche), xX4; — fig. 293,
A, Ensemble des pièces génitales (dessous), x7; B, Pénis isolé, x7. — Bacteria
rufopectus Redt. — Fig. 294 Ext. abd. (côté droit), x4;, — fig. 295. Pièces
génitales (dessous), x T; — Bacteria claviger Redt. — Fig. 296. Ext. abd. (côte
droit), x4; fig. 297. Pièces génitales (dessous), X7. — Pterinoxzylus diffor-
mipes Serv. — Fig. 298. Ext. abd. (côté droit), x4; — fig. 299. Pièces génitales
dessous), xX7.
à angles non prolongés mais très ouverts; cerques très courts,
droits. Plaque sous-génitale très grande, naviculaire, semblant
à première vue appartenir à une femelle plutôt qu’à un mâle;
8° sternite très court, vomer grand, en forme de crochet épais,
très recourbé. Pièces génitales présentant en dessous des petites
(1) ‘Les figures 295 et 297 ont été interverties par erreur
1 76 L. CHOPARD.
valves sclériñiées, de forme: à peu près triangulaire, en dessus
une masse volumineuse, bilobée, couverte de petites papilles
aiguës.
139. Pterinoxylus difformipes Serv. (fig. 208 et 209). —
Abdomen moins grêle que chez les deux espèces précédentes,
à extrémité à peine renflée, 0° tergite assez court; 10° tergite
également court, ouvert; cerques un peu comprimés, arrondis
à lPapex; grand vomer en griffe. Plaque sous-gémitale assez
grande, mais faiblement élargie. Pièces génitales presque entiè-
rement membraneuses, présentant seulement en dessous une
petite tigelle sclérifiée:très grêle.
Subfam. ACROPHVYLLINAE
Cette sous-famille comprend un assez petit nombre d’espèces
a abdomen généralement grêle, dont les dermiers tergites sont
de forme variable; le vomer peut être présent ou nul; les
cerques sont très souvent grands et foliacés. Valves gémtales
variables, présentant des sclérifications étendues.
140. Achrioptera fallax Coq. (fig. 300 et 301). — Abdomen
grêle à 9° et 10° tergites assez longs, ce dernier ouvert, à bord
postérieur émarginé; cerques droits, courts. Huitième stermite
aussi long que le tergite correspondant; plaque sous-génitale
assez grande, incomplètement divisée en deux parties par un
sillon transversal, à bord postérieur arrondi, présentant une
petite crête inférieure, terminée par un lobe saillant; vomer
triangulaire, grand, à deux mucrons apicaux. Pièces gémtales
comprenant des valves fortement chitinisées dont les supé-
rieures réunies en une masse commune, les inférieures très
petites, la droite terminée en crochet fin et recourbé.
Subfam. NECROSCIINAE
Cette sous-famille forme un groupe assez homogène compre-
nant un grand nombre c’espèces. L’abdomen en est généralement
grêle, sans être excessivement allongé; son 0° tergite est
semblable aux précédents, le 10° est ouvert, à bord postérieur
plus ou moins échancré; cerques cylindriques, courts. Plaque
sous-génitale assez grande, arrondie postérieurement, plus ou
dé 1.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES 177
moins fortement bombée en dessous: 10° sternite présentant un
grand vomer terminé en pointe. Chez les espèces explorées, les
valves génitales se sont montrées peu volumineuses, membra-
neuses, avec quelques plaques ou bandes sclérifiées, surtout à
la base.
141. Marmessoidea moesta Redt. (her 202 es DRE
Abdomen très grêle, à derniers somites peu dilatés ; 9° tergite
300. 302. sors _.
20:53.
Extrémité abdominale de PHASMIDAE ç' (Acrophyllinae, Necroscinae).
Achrioptera fallax Coq. — Fig. 300. Ext. abd. (côté droit), x4; — fig. 301 Pièces
génitales (dessous), x7. — Marmessoideu moesta Redt. — Fig. 302. Ext. abd. (côté :
gauche), xX7; — fig. 303. Pièces génitales (dessous), X12. — Tagesoidea nigro-
fasciata Redt. — Fig. 304 Ext. abd. (côté gauche), X5; — fig. 305. Pièces génitales
(dessous), x7. — Necroscia redempta Redt. — Fig. 306. Ext. abd. (côté gauche), x7;
— fig. 307. Pièces génitales (dessous), x12.
un peu plus long que le précédent; 10° court, ouvert; grand
vomer formant une plaque quadrangulaire terminée par une
pointe postérieure. Valves génitales presque entièrement mem-
braneuses, arrondies, présentant seulement une bande sclérifiée
à la base des valves inférieures et deux petites plaques situées
vers l’apex des valves droites.
142. Tagesoidea nigrofasciata Redt. (fig. 304 et 305). —
Abdomen grêle, un peu dilaté dans la région génitale;
12
178 L. CHOPARD.
8° tergite court, 0° beaucoup plus long, 10° court, ouvert, tronqué
obliquement à l’apex; cerques assez allongés, grêles, atténués
a l’extrémité. Plaque sous-génitale assez allongée, peu bombée,
subanguleuse postérieurement, présentant un sillon transversal
vers son tiers antérieur; vomer assez grand, pointu. Pièces
génitales petites, formées de valves membraneuses, courtes, et
d’une pièce chitineuse basale formant une sorte de ceinture
étroite, repliée en dessous et se terminant en une plaque assez
large.
143. Necroscia redempta Redt. (fig. 306 et 307}. —
Abdomen grêle; derniers tergites présentant les mêmes propor-
tions que chez l’espèce précédente; cerques assez courts, un peu
renflés à l’apex. Plaque sous-génitale grande, arrondie posté-
rieurement; 8° sternite très court; vomer terminé en pointe.
Pièces génitales plus allongées et relativement plus volumi-
neuses que chez l’espèce précédente, les valves étant groupées
en une masse assez compacte, présentant trois plaques chiti
neuses superficielles, dont l’une s’élargit un peu à la base.
LOCUSTODEA
Neuvième tergite très court au milieu, plus large latéràlement
mais ayant tendance à Se fusionner avec le 10°; celut-ct
n'est entièrement distinct que chez les jeunes individus et
est, chez les adultes, fusionné avec le 12° en une grande
plaque suranale; près de la base, 1l présente une arête
saillante formant une fausse articulation avec cette plaque.
Cerques uniarticulés, courts, cylindriques ou coniques.
Plaque sous-génitale formée par le 0° sternite, différant
peu des sternites précédents; pas de styles. Valves anales
inférieures grandes, formées par Les 10° et 11° sternites
réunis. Pièces génitales très développées, comprenant un
pénis sclérihé, auquel sont plus ou moins intimement
soudées deux paires de valves également sclérifiées, el un
épiphalle assez complexe.
SE
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 179
Fam. VI _ LOCUSTIDAE
L'abdomen présente, dans la plupart des groupes de Zocus-
lidae, une forme très constante et bien caractérisée. Il est en
général assez volumineux, plutôt ramassé, un peu comprimé,
surtout sur la ligne médiane dorsale; très rarement (Prosco-
pinae) 11 est très allongé, bacilliforme, plus souvent il est
raccourci et assez fortement élargi. Les somites sont toujours :
bien sclérihés, à tergites plus développés que les sternites.
Tergites visibles au nombre de 11, dont le 1* porte presque
toujours un grand tympan aucitif de chaque côté et les trois
derniers montrent une tendance à se souder en une seule pièce.
Le 0° est généralement bien distinct, sauf dans certains cas où
il est tout à fait soudé avec le suivant (Calliptamus) ; il est très
court au milieu et s'élargit assez fortement latéralement, mais sa
suture avec le 10° tergite s’atténue graduellement et se perd
complètement près du bord latéral. Le 10° et le 12° tergites sont,
chez l’adulte, soudés en une seule pièce formant une très grande
plaque suranale de forme assez variable, mais triangulaire dans
son ensemble. Si l’on examine de jeunes individus, on constate
que cette plaque est nettement divisée transversalement vers le
milieu de sa longueur par une suture dont on peut encore
trouver des traces chez l’adulte. Cette suture est la limite posté-
rieure réelle du 10° tergite, alors qu’on désigne habituellement
comme telle une saillie anguleuse située très près de la base (1).
Cette saillie limite néanmoins une partie basale très nette à
laquelle je conserverai le nom de 10° tergite, appelant plaque
suranale tout le complexe postérieur. Les cerques sont insérés
latéralement dans l’angle de la plaque suranale et de la partie
basale du 10° tergite et sont généralement courts, formés d’un
seul article, cylindriques ou coniques. Les valves anales imfé-
rieures sont grandes, placées presque verticalement, à face
externe beaucoup plus développée que la face inférieure; cette
. dernière appartenant au 10° sternite, la première au 11° sternite;
toutes deux sont sclérifiées, tandis que la face interne est
membraneuse.
(x) Voir au sujet de l’interprétation de ces pièces le chapitre traitant du
nombre des segments abdominaux, page 30.
180 L. CHOPARD:.
Les sternites sont au nombre de 0, dont le 1° est soudé au
métasternum, quoique demeurant encore bien reconnaissable;
{es suivants ont la forme d’arceaux bien sclériñiés et tres
réguhers. Le 0° forme la plaque sous-génitale plus grande que
les sternites précédents, de forme variable, souvent un peu
prolongée à l’apex. Cette plaque présente à sa face interne une
membrane très ample qui se replie sur les pièces génitales,
formant une sorte de capuchon ou de prépuce.
Les stigmates sont au nombre de 7 paires et sont placés sur
les tergites, presque au long de leur bord latéral, près de la
base; ils se trouvent sur les tergites II à VII.
Les pièces gémtales sont symétriques et construites sur un
type très spécial et très stable. On y distingue :
1° Un épiphalle ayant la forme d’une petite bande trans-
versale terminée de chaque côté par une sorte de tête de forme
variable;
2° Un pénis en grande partie sclériñé, divisé longitudina-
lement en deux parties symétriques ;
3°’ Un système de quatre valves génitales, également
sclérifiées, unies deux à deux, et les supérieures plus ou moins
intimement soudées au pénis.
L'ensemble de ces pièces est quelquefois un peu confus, par
suite de leur forte sclériñication et des soudures qui se
produisent fréquemment entre elles. Les valves supérieures
font en réalité généralement corps avec le pénis, formant
latéralement deux plaques triangulaires que BERLESE a
appelées alae penis, rappelant ainsi leur aspect et leur situa-
tion. Les valves inférieures sont presque toujours réumies par
une sorte de pont chitineux qui passe par-dessus l’ensemble du
pénis et des valves supérieures et prend parfois un grand
développement.
A l’état de repos les pièces génitales sont entièrement cachées
par des replis membraneux prenant naissance à la face interne
de la plaque sous-génitale et entre les valves anales et l’épi-
phalle. Ces deux replis, dont l’inférieur est beaucoup plus
développé, arrivent à se Joindre, enveloppant complètement les
organes copulateurs.
a
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOFTÈRES. ISI
Subfam. TETRIGINAE
Ce groupe, très homogène, comprend un assez grand nombre
de petites espèces à formes trapues, dont l’abdomen, recouvert
par un prolongement du pronotum, présente un certain nombre
de caractères très particuliers. Le 1° tergite est très peu déve-
loppé et 1l n'existe pas de tympans aucitifs; le 1% sternite, par
contre, est grand et bien détaché du métasternum ; les stigmates,
sauf parfois les deux derniers, sont insérés sur les flancs et
non sur le bord des tergites; il existe de chaque côté, le long
des sternites, une pièce pleurale sclérifiée bien distincte; enfin,
la limite réelle du 10° tergite est beaucoup plus facile à déter-
miner que dans les autres groupes (voir à ce sujet page 32),
de sorte qu'il n’existe pas à proprement parler de plaque
suranale; le 12° tergite est généralement triangulaire, un peu
prolongé en pointe. Les pièces gémitales ne sont pas moins
remarquables et diffèrent complètement du type habituel des
Locustidae. Elles sont assez intimement soudées avec la plaque
sous-génitale, laquelle est grande et très nettement divisée en
deux parties, comme chez la plupart des Phasmidae; la partie
apicale est assez mobile, formant une saillie triangulaire aux
bords internes de laquelle sont réunies les pièces gémitales.
Celles-ci sont essentiellement composées de deux grandes
valves s’emboîtant dans la partie apicale de la plaque sous-
génitale, séparées par un profond sillon médian, bordé de.
chaque côté par une tigelle chitineuse, libre antérieurement ; une
petite pièce chitineuse de forme variable réunit ces valves par
leur partie antérieure. Entre elles se trouve un pénis court,
dévaginable, entièrement membraneux (1).
144. Paratettix meridionalis Ramb. (fig. 308 et 309). —
Derniers tergites présentant, le long de la ligne médiane, une
sorte de pli anguleux qui se retrouve chez presque toutes les
espèces du groupe; 10° tergite bien séparé du 12°, ce dernier
formant la valve anale supérieure, triangulaire, assez courte.
(1) Le pénis est difficile à observer et sa dévagination ne peut s’obtenir que
sur des individus fraîchement tués.
192 L. CHOPARD.
Plaque sous-génitale très grande, à partie apicale assez large,
à peu près égale à la partie basale. Valves génitales larges, à
tiges sclériñiées submédianes libres antérieurement; la petite
pièce antérieure est divisée en deux plaques étroites, se touchant
presque sur la ligne médiane.
145. Acrvdium bipunctatum L. (fig. 310). — Cette espèce
est voisine de la précédente, mais la partie apicale de la plaque
Extrémité abdominale de LOCUSTIDAE (Tetriginne).
Paratettix meridionalis Ramb. — Fig. 308. Ensemble de l'abdomen (dessus), xX17;
m, métanotum ; 1 à 12, 1°" à 12° tergites; y, dessus des pièces génitales ; — fig. 309.
Pièces génitales (dessus), X25. — Acrydium bipunctatum L. — Fig. 310. Ext. abd.
avec le pénis dévaginé (côté gauche), X17; p, pénis. — Morphopus simplex Brancs.
— Fig. 311. Ext. abd. (côté gauche), X12; — fig. 312. Pièces génitales (dessus), x17.
— Acanthalobus miliarius Bol. — Fig. 313. Ext. abd. (côté gauche), x12; —
fig. 314. Pièces génitales (dessus), X17. — Criotettix nigellus Bol. — Fig. 315
Pièces génitales (dessus), X17.
sous-génitale est beaucoup plus courte; le pénis dévaginé se
montre presque sphérique, entièrement membraneux.
146. Morphopus simplex Brancs. (fig. 311 et 312). —
Abdomen très ramassé; 12° tergite un peu prolongé et relevé
à l’apex; cerques très courts, un peu dilatés à la base. Plaque
sous-génitale un peu plus courte que dans l’espèce précédente,
arrondie à l’apex. Valves génitales courtes, à bord interne
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 183
sclérifié et terminé par un petit crochet antérieurement ; la petite
pièce chitineuse unissant les valves est arrondie et finement
denticulée.
147. Acanthalobus miliarius Bol. (fig. 313 et 314). — Corps
un peu plus allongé que chez le précédent ; 12° tergite triangu-
laire, un peu prolongé. Plaque sous-génitale très grande, à
partie apicale étroite, subaiguë à l’apex. Valves génitales
étroites, à bord interne garni de soies et présentant une petite
bande sclérifiée, recourbée antérieurement; pièce antérieure
anguleuse et finement dentelée.
148. Criotettix nigellus Bol. (fig. 315). -— Forme générale
très voisine de celle de l’espèce précédente. Valves génitales un
peu plus larges, à bord interne sclérifié et légèrement recourbé
en dehors antérieurement; pièce antérieure un peu élargie au
milieu et sur les côtés, denticulée.
Subfam. PNEUMORINAE
Les Pneumorinae sont de curieux insectes, dont les males
présentent une physogastrie très accentuée. D'après SERVILLE,
leur abdomen a ses six premiers segments très renflés,
paraissant vides à l’intérieur, gonflés et vésiculeux; derniers
segments brusquement plus étroits que les précédents, très
courts, non dilatés. Je n’ai malheureusement pu étudier aucune
espèce de ce groupe si caractéristique et dont les organes copu-
lateurs montrent peut-être certaines particularités concomi-
tantes de la déformation de l’abdomen.
Subfam. EUMASTACINAE
Cette sous-famille comprend un assez grand nombre de
petites espèces très caractérisées par leur morphologie générale.
Leur abdomen, qui ne porte pas de tympans auditifs, montre
également des caractères très particuliers qui les éloignent, dans
bien des cas, des autres groupes de Locustidae. En général, les
derniers tergites sont grands, bien séparés, souvent dilatés,
le 12° formant une valve anale supérieure tout à fait nette et
nullement soudée au tergite précédent. La plaque sous-génitale
134 L. CHOPARD.
est souvent profondément échancrée, laissant voir les organes
copulateurs. Ceux-c1 sont très variables, présentant géréralement
un grand épiphalle à deux branches divergentes et un groupe
des autres pièces fortement chitinisées et plus ou moins complè-
tement soudées entre elles.
149. Paramastax nigra Scudd. (fig. 316 et 317). — Derniers
tergites peu dilatés; 10° tergite grand, caréné latéralement,
Extrémité abdominale de LOCUSTIDAE œ (Eumastacinae, Proscopinae).
Paramastax nigra Scudd. — Fig. 316. Ext. abd., x7; À, côté droit; B, dessus: —
fig. 317. Pièces génitales : À, ensemble (côté gauche), x12; h, épiphalle; b, valves
et pénis; B, face supérieure des valves, X17. — Ærianthus Dohrni C. Bol. —
Fig. 318. Ext. abd. (côté droit), x7; — fig. 319. Pièces génitales (côté droit), x17;
a, épiphalle; b, ensemble du pénis et des valves. — Proscopia scabra Klug. —
Fig. 320. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 321. Pièces génitales (côté gauche), x7.
séparé par une suture très nette de la valve anale supérieure;
celle-c1 est petite, lancéolée. Cerques fortement recourbés en
dedans. Plaque sous-génitale à peine plus longue que le
8° sternite, conformée comme chez les autres ZLocustidae.
Pièces génitales comprenant un grand épiphalle en U, dont
chaque branche se divise longitudinalement dans sa partie
antérieure; valves et pénis réunis postérieurement, formant une
masse dont les côtés sont sclérifiés, avec des pointes anguleuses
correspondant sans doute aux valves inférieures, la partie
centrale membraneuse et bilobée semblant représenter les valves
supérieures.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 185
150. Érianthus Dohrni C. Bol. (fig. 318 et 319). — Les
derniers tergites sont ici fortement renflés, le 0° très grand,
bombé, le 10° échancré à l’apex et formant deux lobes qui
dépassent les valves anales; celles-ci sont très petites, la supé-
rieure aiguë à l’apex; cerques comme dans l’espèce précédente.
Plaque sous-génitale très grande, divisée presque jusqu’à la
base en deux lobes volumineux entre lesquels fait saillie
l'organe copulateur qui est dirigé vers le bas. L’épiphalle est
très grand, élargi antérieurement, présentant en arrière une
double crête garnie de fines denticulations. Le reste de l’organe
copulateur forme une masse fortement sclérifiée dans laquelle
on ne peut reconnaître n1 pénis, n1 valves génitales ; cette pièce
unique présente deux grandes ailes antérieures et se termine
par une sorte de forceps armé de chaque côté de quatre longues
épines.
Subfam. PROSCOPINAE
Les quelques espèces de ce groupe sont très remarquables par
l’allongement extraordinaire de leur corps qui rappelle à
première vue celui des Phasmidae. ’abdomen présente comme
caractères intéressants la réduction et la soudure avec le méta-
notum du 1° tergite, rappelant également le segment médiaire
des Phasmes, l’absence de tympans auditifs et le grand déve-
loppement de la plaque sous-génitale qui est divisée en deux
parties très distinctes. Les derniers tergites ne montrent pas de
caractères spéciaux et les 10° et 12° sont soudés en une grande
plaque suranale allongée. Pièces génitales différant de celles :
des autres Locustidae par l'absence du pénis.
151. Proscopia scabra Klug (fig. 320 et 321). — Corps très
allongé, derniers tergites du type habituel, la plaque suranale
assez grande, arrondie à l’apex. Plaque sous-génitale grande,
divisée en deux parties dont l’apicale repliée presque à angle
droit sur les valves anales. Pièces génitales comprenant un
épiphalle grêle, terminé de chaque côté par un crochet relevé,
et deux grandes valves soucées ‘sur la ligne médiane, à leur
partie inférieure; ces valves semblent représenter les valves
supérieures, tandis que les inférieures seraient réduites à une
petite pièce chitineuse placée un peu en avant et au-dessous des
premières ; il n’existe pas de pénis.
180 L. CHOPARD.
Subfam. TRUXALINAE
Les espèces de cette sous-famille sont nombreuses et
conformées d’une manière très umiforme; elles répondent
d’ailleurs entièrement à la description générale donnée pour la
famille: les seules variations à observer consistent dans des
légers changements dans la forme des plaques suranale et
sous-génitale et des pièces génitales elles-mêmes.
152. Acridella pharaonis Klug (fig. 322 et 323). —
Abdomen assez allongé; plaque sous-génitale grande, divisée
très nettement en deux parties, la partie apicale dépassant un
peu l’extrémité des valves anales et étant subaigué et légè-
rement recourbée à l’apex. Pièces génitales entièrement enve-
loppées dans les membranes en capuchons; leur ensemble, bien
que conforme au type général des Locustides, rappelle un peu
le pseudépiphalle des Gryllides ; on y trouve deux paires de
valves aiguës, les inférieures réunies par le bord supérieur, les
supérieures divisées seulement à l'apex, prolongées antérieure-
ment en deux grandes ailes soudées par la face interne; il
n'existe pas de pénis sclérifié. L’épiphalle est grand, à pièces
latérales minces et larges.
153. Aeolopus strepens Latr. (fig. 324 à 326). — Abdomen
normal; plaque sous-génitale un peu prolongée, enveloppante
à la face supérieure. Pièces génitales à épiphalle fortement
sclérifié, de forme complexe; valves inférieures petites,
arrondies, réunies par un large pont chitineux; valves supé-
rieures aiguës, soudées à un pénis court, prolongées antérieu-
rement en ailes très larges.
154. Platypterna Boscae Caz. (fig. 327 et 328). — Abdomen
assez grêle, les 0° et 10° tergites plutôt longs, à suture se perdant
assez loin du bord latéral; cerques relativement longs. Plaque
sous-génitale longuement prolongée en pointe et recouvrant les
organes génitaux à sa face supérieure. Ceux-c1 comprennent un
épiphalle volumineux, très élargi sur les côtés, et un système de
valves courtes, assez fortement chitinisées;, les valves infé-
rieures sont assez petites, arrondies, réunies par une bande
supérieure étroite; les valves supérieures et le pénis forment
une pièce bifide à l’apex, prolongée antérieurement par deux
ailes courtes et assez étroites.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 187
’ Subfam. LOCUSTINAE
Les espèces de ce groupe présentent des caractères très
voisins de ceux de la sous-famille précédente; en ce qui
r _ À SL
k DE. DES) I24.
Extrémité abdominale de LOCUSTIDAE œ (fruxalinae, Locustinae, Thrinchinae).
Acridella pharaonis Klug. — Fig. 322. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 323. Pièces
génitales (côté gauche), x7. — Aeolopus strepens Latr. — Fig. 324 Ext. abd. (côté
gauche), x7; — fig. 325. Pièces génitales (côté gauche), x12; — fig. 326. Epiphalle
isolé (dessus), x12. — Platypterna Boscae Caz. — Fig. 327. Ext. abd. (côté gauche),
x12; — fig. 328. Pièces génitales (dessus), X17. — Locusta danica L. — Fig. 329.
Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 330. Pièces génitales (côté gauche), x12; e, épiphalle ;
P, pénis; S$, valves supérieures; ?, valves inférieures; 7, pont postérieur ;
a, apophyses du pont. — Oedaleus nigrofasciatus De Geer. — Fig. 331. Ext. abd.
(côté gauche), xX7; — fig. 332. Epiphalle isolé (dessus), X12; — fig. 333 Pénis
et valves supérieures isolés (côté gauche), x12; n, pénis; v, valves; j, canal
éjaculateur au point où il pénètre dans le pénis. — Ommexycha Servillei Blanch.
— Fig. 334. Ext. abd. (côté droit), x7; — fig. 335. Pièces génitales (dessus), x17.
188 L. CHOPARD.
concerne l’abdomen en particulier, 1l n'existe aucune différence
entre les deux groupes.
155. Locusta danica L. (fig. 320 et 330). Abdomen assez
allongé, à plaque suranale pointue; cerques assez longs,
coniques; plaque sous-génitale grande, conique, enveloppant
en dessus les pièces génitales. Epiphalle assez grand, terminé
de chaque côté par une pièce relevée et pointue. Pémis bifide à
l’apex, assez aigu et fortement incurvé; valves supérieures
entièrement soudées au pénis et formant deux grandes ailes
triangulaires. Valves inférieures grandes, soudées en dessous
sur la ligne médiane et reliées en dessus par un pont chitineux,
présentant, de chaque côté, une sorte de longue apophyse
s'étendant en avant sous l’épiphalle.
150. Œdaleus nigrofasciatus De Geer (fig. 331 à 333). —
Derniers tergites assez semblables à ceux du précédent ; cerques
courts, assez épais, arrondis à l’apex. Plaque sous-génitale
grande, conique, faisant assez longuement saillie au delà des
valves anales. Pièces génitales comprenant un épiphalle volu-
mineux, à pièces latérales courtes et épaisses, subdivisées en
plusieurs lobes de forme compliquée. Pénis très court, soudé à
ces valves supérieures triangulaïres, très développées, formant
en avant deux grandes ailes divergentes. Valves inférieures
petites, réunies sur la ligne médiane et reliées en dessus par un
pont chitineux portant deux longues apophyses antérieures,
comme chez l’espèce précédente.
Subfam. THRINCHINAE
Je n'ai pas pu me procurer d’exemplaires de cette sous-
famille, qui ne comprend que quelques espèces assez voisines
des Locustinae.
Subfam. OMMEXVCHINAE
Ce groupe contient un petit nombre d’espèces trapues, à ailes
assez courtes; l’abdomen est court, mais ne présente pas de
caractères particuliers. Les pièces génitales comprennent un
grand épiphalle et des valves faiblement sclériñées ; le pénis
est très court.
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SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 189
157. Ommexycha Servillei Blanch. (fig. 334 et 335). —
Neuvième tergite très court, à suture presque effacée avec le
10° tergite; celui-ci est fortement caréné latéralement; plaque
suranale à sillon persistant. Plaque sous-génitale assez courte,
sillonnée au milieu, terminée en pointe mousse. Epiphalle grand
et épais. Valves génitales assez grandes, faiblement sclérifiées,
les inférieures entourant les supérieures et réunies par un petit
pont chitineux présentant deux fines apophyses; valves supé-
rieures prolongées par des apophyses analogues, en forme de
croissant; pénis semblant nul.
Subfam. BATRACHOTETRIGINAE
Les espèces de ce groupe sont peu nombreuses et présentent
8 }
en général des formes assez lourdes. Si ce n’est en ce qui
concerne sa forme générale, l'abdomen ne diffère pas de celui
des espèces des groupes précédents. Les pièces génitales sont
S Ï l 8
remarquables par le grand développement du pont postérieur
et l’absence de l’épiphalle.
158. Tmethis cisti F. (fig. 336 et 337). — Assez grosse
espèce à abdomen épais, dont le 1° sternite est complètement
fusionné avec le métasternum, sans trace de suture. Derniers
tergites très courts, la limite entre les 0° et 10° s’effaçant tres
rapidement de chaque côté de la ligne médiane; plaque
suraänale assez grande, pointue; valves anales inférieures,
courtes, prismatiques, à faces inférieure et externe presque
égales. Plaque sous-génitale courte et large, arrondie à l’extré-
mité. Pièces génitales présentant un pénis très court, arrondi,
et quatre valves presque semblables, minces, verticales, les supé-
rieures soudées au pénis; le pont unissant les valves inférieures
forme une très grande pièce, sillonnée au milieu, et recouvrant
presque complètement le pénis et les valves.
Subfam. PYRGOMORPHINAE
Les espèces de cette sous-famille présentent un abdomen en
wénéral allongé, dont le caractère le plus remarquable consiste
en ce que le 10° tergite conserve plus ou moins nettement sa
100 L. CHOPARD.
suture primitive ; 1] n'existe donc pas à proprement parler une
plaque suranale, mais une valve anale supérieure formée par
le 12° tergite seul. Pièces génitales remarquables par le grand
développement des valves inférieures qui, avec le pont posté-
rieur, forment une grande pièce entourant complètement le
pénis et les valves supérieures.
Extrémité abdominale de LOCUSTIDAE ç' (Batrachotetriginae, Pyrgomorphinae,
Pamphaginae).
Tmethis cisti F. — Fig. 336. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 337. Pièces génitales
(côté droit), x7. — Pyrgomorpha conica Oliv. — Fig. 338. Ext. abd. (côté gauche),
x12; — fig. 339. Pièces génitales (dessus), X17; — fig. 340. Pénis et ensemble des
valves isolés, X25. — Phymateus saxosus Coq. — Fig. 341. Ext. abd. (dessus), X3;
— fig. 342. Ext. abd. (côté gauche), x3; — fig. 343. Pièces génitales (côté gauche),
X5; — fig. 344 Pénis et valves supérieures isolés, X7. — Pamphagus elephas L. —
Fig. 345. Ext. abd. (côté gauche), x2; — fig. 346. Pièces génitales (côté gauche), X6.
150. Pyr$gomorpha conica Oliv. (fig. 338 à 340). — Nous
avons déjà vu (page 32) que, chez cette petite espèce, le
10° tergite est particulièrement bien limité postérieurement ; son
bord est un peu échancré au milieu, présentant deux petites
1
ÿ L
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SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. IOT
saillies, correspondant aux carènes latérales, qui sont presque
complètement effacées; la valve anale supérieure est triangu-
laire, assez allongée. Plaque sous-génitale grande, fortement
arrondie à l’apex et venant s'appliquer contre les valves
anales. Epiphalle grand, un peu élargi et replié sur les côtés,
présentant deux prolongements latéraux arrondis et fortement
incurvés. Pénis petit, pointu à l’apex, élargi au milieu, les
valves supérieures formant deux ailes très petites; valves imfé-
rieures très grandes, réunies par les faces supérieure et
inférieure, de façon à former une sorte de grande enveloppe,
ouverte aux deux extrémités, entourant complètement les valves
supérieures et le pénis.
1600. Phymateus saxosus Coq. (fig. 341 à 344). — Extrémité
abdominale très analogue à celle de l'espèce précédente;
10° tergite également bien limité postérieurement, mais à
carènes bien distinctes ; cerques assez grands, un peu comprimés.
Plaque sous-génitale grande, arrondie à l’apex et se rabattant
sur les pièces génitales. Epiphalle très grand, présentant, de
chaque côté, un prolongement recourbé vers la face interne.
Valves inférieures et pont unis en une grande pièce entourant
le pénis; celui-ci est petit, pointu, à ailes triangulaires, larges.
Subfam. PAMPHAGINAE
Ce groupe comprend un petit nombre de grosses espèces assez
voisines des précédentes, leur 12° tergite n’étant cependant pas
aussi nettement séparé du 10°, mais montrant simplement une
trace de suture. Les pièces gémitales présentent un pémis très
développé, tandis que les valves inférieures sont relativement
petites.
161. Pamphagus elephas L. (fig. 345 et 346). Extrémité
abdominale à caractères normaux, les dermiers tergites relati-
vement courts, un peu relevés; plaque suranale aiguë à l’apex,
assez indistinctement sillonnée transversalement. Plaque sous-
génitale grande, étroite à l’apex, largement ouverte en dessus
et laissant dépasser le pénis. Celui-ci est très allongé, bifide à
l’apex, présentant deux ailes allongées, étroites; les valves
102 L. CHOPARD.
inférieures semblent réduites à deux petites pièces latérales,
alors que le pont postérieur est bien développé. L’épiphalle
forme une grande pièce très large, présentant deux saillies
latérales arrondies et garnies de petites dents.
Subfam. CYRTACANTHACRINAE
Les espèces de cette sous-famille sont nombreuses et ne
diffèrent pas, d’une façon générale, du type normal de la
famille, Il y a heu cependant de signaler la tendance que
montrent certaines d’entre elles, à la soudure complète des 0°
et 10° tergites; on observe aussi que les cerques sont dans
certains cas différenciés en organes de préhension. Par ailleurs,
de nombreuses variétés dans la forme de la plaque sous-
génitale et de l’appareil copulateur peuvent être observées, sans
toutefois présenter de modifications importantes au type
habituel.
162. Calliptamus italicus L. (fig. 347 à 350). — Chez cette
espèce, les 6°, 7° et 8° tergites sont très courts, surtout dans leur
partie médiane, et les 0° et 10° sont soudés, formant une masse
arrondie assez volumineuse; la plaque suranale est petite,
pointue à l'extrémité, ainsi que les valves anales. Cerques
grands, un peu comprimés et élargis vers l’apex, formant une
sorte de forceps à branches incurvées. Plaque sous-génitale
assez grande, recouvrant peu les pièces gémitales à l’apex.
Epiphalle grand, comprenant une pièce transversale à prolon-
gements latéraux et une plaque sclérifiée placée entre celle-ci
et le pont postérieur; valves inférieures médiocres, triangu-
laires, réunies par un pont étroit; pémis et valves supérieures
courts, les valves formant deux ailes triangulaires, larges.
163. Paracaloptenus rubripes Chop. (Ag. 351 et 352). —
Chez cette espèce, les 6°, 7° et 8° tergites sont très courts, comme
chez la précédente, mais les 0° et 10° ne sont pas soudés, bien
que leur ensemble forme une saillie arrondie rappelant la
curieuse conformation du C. 2/alicus; le 10° tergite présente
latéralement des angles assez prolongés; les cerques sont
grands, larges et comprimés, en forme de forceps. Plaque sous-
dé Titaré
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 193
génitale grande, largement arrondie à l’apex. Pièces génitales
comprenant un épiphalle large, presque aussi volumineux que
Extrémité abdominale de LOCUSTIDAR œ (Cyrtacanthacrinae).
Calliptamus italicus L. — Fig. 347. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 348. Ext. abd.
(dessus), X7; — fig. 349. Ensemble des pièces génitales (côté gauche), x12; —
fig. 350. Pénis et valves supérieures isolés, Xx17. — Paracaloptenus rubripes Chop.
— Fig. 351. Ext. abd. (côté gauche), x7 ; — fig. 352. Pièces génitales (dessus), x12;
e, épiphalle; p, pénis; s, valves supérieures; f, valves inférieures; {, pont
postérieur. — Aeolacris Caternaulti Feisth. — Fig. 353. Ext. abd. (côté droit), x3;
— fig. 354. Pièces génitales (côté gauche), X7; — fig. 355. Pénis et valves supérieures
isolés, x12. — Ischnacrida violacea Karny. — Fig. 356. Ext. abd. (côté gauche), x2;
— fig. 357, Pièces génitales (côté gauche), x7.
l’ensemble des autres pièces; celles-ci sont très courtes, les
valves inférieures élargies en arrière autour du pémis et réunies
13
104 L. CHOPARD.
par un pont légèrement caréné; pénis court, à ailes triangu-
laires, petites.
164. Aeolacris Caternaulti Feisth (fig. 353 à 355). —
Extrémité abdominale à 9° et 10° tergites très courts, bien
séparés et de forme normale; plaque suranale longue, aiguë à
l’apex, ainsi que les valves anales; cerques courts, coniques.
Plaque sous-génitale grande et assez longuement prolongée en
pointe subaiguë, son ouverture étant un peu reportée sur la face
supérieure, de sorte que le prolongement forme un cône creux.
Les pièces génitales sont courtes, l’épiphalle montrant deux
prolongements plats et des petites pièces latérales détachées ;
valves inférieures assez petites, réunies par un pont étroit,
pémis et valves supérieures courts, ces dernières très larges.
165. Ischnacrida violacea Karny (fig. 356 et 357). —
Abdomen grêle à derniers tergites normaux, mais la plaque
sous-génitale à partie apicale très longuement prolongée en un
processus subaigu, comprimé, fermé à sa partie supérieure, de
sorte que l’apex du processus ne représente aucunement le bord
postérieur de la plaque sous-génitale. Epiphalle et valves
inférieures assez faibles, le pont reliant les valves présentant
deux apophyses antérieures longues et très grêles. Pénis volu-
mineux, fortement sclérihé, divisé à l’apex en deux lobes
inférieurs et une partie supérieure bien distincte, sillonnée au
milieu; valves supérieures assez petites, non soudées au pénis,
mais simplement articulées à sa partie basale.
à de dti à
IV. — Variations de l'extrémité abdominale
femelle.
L'oviscapte est toujours présent chez les femelles des Ortho-
ptères et peut être considéré comme l’un des organes les plus
caractéristiques de l’ordre; sa forme, ainsi que celle des
derniers segments abdominaux, est assez variable et nous allons
en étudier, dans ce chapitre, un certaain nombre de types, des
différentes fanulles. Les observations faites au sujet de l'étude
des mâles s'appliquent également au présent chapitre, parti-
culièrement en ce qui concerne l'orientation des sujets étudiés.
DECTYOPTERA
Dixième tergite prolongé au-dessus du 12° en forme de plaque
suranale; 12° tergite caché ou réduit à un tubercule mem-
braneux. Cerques pluriarticulés, déprimés (Blattidae) 0
arrondis (Mantidae). Plaque sous-génitale formée par le
7° sternite, souvent divisé en deux valves apicales (Blat-
tinae, Mantidae); & sternite toujours très réduit. Pas de
styles chez Les adultes. Oviscapte invaginé sous la plaque
sous-génitale, à 6 valves subégales, en grande partie mem-
braneuses, non conformé en insirument perforant. Orifice
génital à la base de l'oviscapte, recouvert par un bourrelet
arrondi ou épigyne.
106 L. CHOPARD.
\
Fam. ! — GRYLLOBLATFIDAE
Cette très remarquable famillé a été créée par E.-M. WALKER
pour Grylloblatia campodeiformis découvert récemment dans
les Sulphur mounts (Alberta). Cette espèce, combinant les carac-
tères des insectes inférieurs avec la présence d’un oviscapte bien
formé, mériterait peut-être, comme le veut G.-C. CRAMPTON
(1915), d’être considérée comme le type d’un sous-ordre spécial.
L'étude du male, jusqu’à présent inconnu, fournirait sans doute
des renseignements décisifs à ce sujet ().
Je n'ai pas eu la bonne fortune de pouvoir étudier G. campo-
deiformis mais, de la bonne description de l’auteur (E.-M.
WALKER, 1915, P. 94-06), Je puis extraire les renseignements
suivants concernant l'extrémité abdominale.
Abdomen à 10 segments; tergites ne recouvrant pas les
sternites, séparés de ceux-ci par une membrane pleurale bien
développée ; stigmates très petits et difficiles à voir, sur
la membrane pleurale des urites 1 à 7. Cerques cylindriques,
grêles, formés de 8 articles plus longs vers l’apex qu'à la
base. Oviscapte un peu plus court que les fémurs postérieurs,
composé de trois paires de prolongements allongés ou valves,
la paire supérieure un peu plus longue, la paire médiane un
peu plus courte que l'inférieure; valves supérieures presque
droites, valves internes et inférieures courbées vers le haut
dans la partie postérieure; apex de toutes les valves aigu;
valves internes logées dans une rainure des valves inférieures
mais non reliées aux valves supérieures.
L'auteur ne donne malheureusement aucune indication sur
la forme des valves anales, ni sur le nombre et la disposition
des sternites. D’après une de ses figures, il semble exister
7 sternites et probablement pas de plaque sous-génitale
analogue à celle des Phasgonuridae; la base de l’oviscapte
semble en effet libre mais 1l est difhcile de se rendre compte
des rapports exacts du 8° sternite avec les valves inférieures
de l’oviscapte.
(1) Cette lacune a été comblée par une note récente de M. E. M. WALKER
(Can. Ent., LI [1919], p. 131) dans laquelle l’auteur donne des indications
sur l’appareil copulateur montrant que G7y/loblatta est plus voisin des B/attidac
que d’aucune autre famille d’Orthoptères,
DAC
ä
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 197
Fam. II. = BLATTIDAE
L’abdomen des Blattidae femelles présente, dans son
ensemble, les mêmes caractères que chez les mâles. Comme chez
ceux-ci l'abdomen est fortement déprimé, à bords lamellaires,
mais la tendance à l’invagination des derniers segments est ici
plus. marquée. C’est ainsi que le 8° et le 0° tergites sont géné-
ralement presque nuls, visibles seulement par leurs angles
latéraux; par contre le 7° tergite montre souvent une tendance
à se rrolonger par dessus les tergites suivants. Les cerques sont
peu différents de ceux du mâle, le nombre de leurs articles
étant seulement généralement un peu inférieur. Le 10° tergite
forme une plaque suranale analogue à celle du mâle mais en
différant assez souvent quant à sa forme générale. Les valves
anales ont la même conformation que chez le mâle mais ne
présentent jamais de trace de l’asymétrie que l’on rencontre si
fréquemment chez celui-ci et qui est, comme nous l’avons vu,
liée à l’asymétrie des organes génitaux. D'ailleurs l’easemble
de l'extrémité abdominale est toujours parfaitement symé-
trique chez les femelles de tous les groupes de PlartiWae.
Les sternités visibles sont au nombre de 7, le 1° étant réduit
comme chez le mâle, le 7° formant une grande plaque sous-
génitale différant peu des sternites précédents sauf chez les
Blattinae où son extrémité est divisée en deux petites valvules.
Le 8° sternite est toujours très réduit, formant deux étroites
baguettes invaginées avec l’oviscapte.
L'oviecapte est très court et invaginé sous la plaque sous-
génitale. Sa forme est peu variable et il présente toujours
six valves bien développées mais en grande partie membra-
neuses. À sa base l’oviscapte est articulé sur deux pièces de
développement très variable, faisant saillie à l’intérieur de
l'abdomen; ces pièces donnent insertion à une membrane qui
se replie en formant une sorte de sac dont la lame inférieure
vient recouvrir l’orifice génital sous forme d'un bourrelet chiti-
neux ou épigyne. Ce hourrelet est très comparable à la plaqne
sous-génitale des Ænsifera et a la même origine que cette
dernière. Quant au sac interne ainsi formé, il est en rapport
avec le mode de ponte et sert à contenir l’oothèque avant son
expulsion.
108 L. CHOPARD.
Subfam. ECTOBIINAE
Le 10° tergite est assez court, de forme variable, le 12° est
généralement présent sous forme d'un mamelon membraneux.
La plaque sous-génitale est formée par le 7° sternite et est
arrondie. Cerques allongés de 12 articles environ.
166. Ectobia lapponica L. (fig. 358 à 360). -— Les valves
anales présentent une assez grande plaque sclériñiée à leur face
inférieure. L’oviscapte est très court, ses valves sont presque
entièrement membraneuses; les valves supérieures, et surtout
les inférieures, sont longuement prolongées par une apophyse
articulaire latérale. Le 8° sternite forme une très longue et très
étroite baguette chitineuse, mais 1l existe d’autres pièces arti-
culaires assez développées dont une appartient peut-être au
0° sternite, les autres semblant différenciées sur place dans la
membrane intersegmentaire. Enfin deux longues baguettes
s'étendent des angles du 8° sternite et de l’apophyse articulaire
des valves mférieures en convergeant en avant, servant de
soutien à la cavité sous-génitale.
167. Hololampra sardea Serv. (fig. 361 à 363). — L'extré-
mité abdominale est très analogue à celle de l’espèce précé-
dente ; l’oviscapte est très petit et les petites pièces articulaires
sont très développées. Les valves anales inférieures sont bilo-
bées à leur bord apical. Les derniers tergites sont extrêmement
courts, la plaque sous-génitale est très large, légèrement
tronquée à l’apex.
Subfam. PSEUDOMOPINAE
Cette sous-famille, extrêmement voisine de la précédente,
présente les mêmes caractères généraux qu'elle; le 10° tergite
est habituellement plus grand et prolongé au-dessus du
12°, quand celui-c1 existe. Les pièces basales de l’oviscapte et
l'épigyne sont souvent très développés.
168. Blattella germanica L. (fig. 364 à 366). — Le 8° et
surtout le 0° tergite sont très courts, le 10° est plus allongé,
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 199
326.
Extrémité abdominale de BLATTIDAE Q (Ectobiinae, Pseudomopinue).
(L'oviscapte des Blattidae est représenté généralement par la face inférieure avec
l’une des valves inférieures sectionnée pour laisser voir la valve interne du
même côté.)
Ectobia lapponica L. — Fig. 358. Ext. abd. vue du dessous, avec la plaque sous-génitale
enlevée, X12; — fig. 359. Oviscapte isolé, x25; f, valve inférieure gauche (la droite
sectionnée) ; {, valve interne; r, valve supérieure; VIII, 8° sternite; «a, pièces
articulaires ; b, baguettes de soutien de la cavité sous-génitale ; — fig. 360. Valves
anales et 12° tergite (dessous), X17. — Hololampra sardea Serv. — Fig. 361. Ext.
abd. (dessus), x12; — fig. 362. Plaque sous-génitale, x12; — fig. 363. Oviscapte et
valves anales, Xx12. — Blattella germanica L. — Fig. 364. Ext. abd. (dessus), X7; —
fig. 365. Oviscapte et valves anales (dessous), xX12; — fig. 366. Oviscapte isolé
(dessous, la valve inférieure droite sectionnée), X17. — Neoblattella adspersi-
collis Stal. — Fig. 367. Plaque sous-génitale, xX7; — fig. 368. Ext. abd. disséquée
pour montrer l’oviscapte (dessous), x12. — Pseudophyllodromia angustata Latr. —
Fig. 369. Plaque sous-génitale, x12; — fig. 370. Oviscapte vu du dessous, avec
l'épigyne 7, rejeté de côté, X12.
200 L. CHOPARD.
triangulaire, arrondi à l’apex; la plaque sous-génitale est large,
arrondie à l’apex. Les valves anales présentent en dessous une
grande plaque chitineuse de laquelle est détachée une petite
pièce arrondie en avant, provenant soit du 10° sternile, soit
de la membrane intersegmentaire. L'oviscapte est court, à
valves très larges, presque membraneuses ; les valves inférieures
sont très élargies dans leur partie basale et présentent un pro-
longement incurvé qui va s’articuler au 8° sternite, lequel est
étroit et très allongé; les pièces articulaires sont très petites.
Les valves supérieures sont unies à deux petites pièces laté-
rales, reliées entre elles par deux fines tigelles passant, l’une
au-dessus de l’oviscapte, l’autre entre les valves inférieures et
supérieures, formant ainsi un anneau complet.
160. Neoblattella adspersicollis Stal. (fig. 367 et 368). —
Le 10° tergite est grand chez cette espèce, légèrement échancré
à l’apex; la plaque sous-génitale est subaiguë au sommet, Les
valves anales ne présentent en dessous qu’une étroite bande
chitineuse, représentant le 10° sternite; comme dans l'espèce
précédente, il existe une petite plaque libre en avant d'elles,
mais 1c1 cette plaque est allongée et atteint presque les valves
de l’oviscapte. Oviscapte beaucoup plus développé que chez
PB. germanica, à valves assez fortement chitinisées, surtout les
valves internes; valves inférieures et supérieures assez étroites,
ces dernières terminées en pointe. Huitième sternite très étroit;
pièces articulaires presque nulles. Base de l’oviscapte présentant
deux très grandes pièces internes et un épigyne chitineux très
développé.
170. Pseudophyllodromia angustata [ atr. {ñg. 360 et 370).
—— Extrémité de la plaque sous-génitale assez profondément
incisée, formant deux lobes arrondis. Plaque suranale assez
courte, faiblement échancrée au milieu; valves anales à face
inférieure faiblement, chitinisée sur les bords seulement. Ovi-
scapte relativement robuste, atteignant le milieu des valves
anales; ses valves larges, assez fortement chitineuses, les infé-
rieures prolongées latéralement en une grande plaque arrondie,
couverte de fines spinules. Les pièces de la base de l’oviscapte
sont tout particulièrement développées et présentent : 1° l’épi-
gyne qui, au lieu d’être réduit à un petit bourrelet comme
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 201
habituellement, forme une grande plaque bilobée, portant inté-
rieurement un bourrelet arrondi, et qui couvre toute la base de
l'oviscapte; 2° sous l’'épigyne une grande lamelle très mince,
divisée en trois parties, l’une médiane en forme de cœur, et
deux latérales réniformes; 3° enfin sous ces dernières pièces,
et soudées avec la plaque centrale cordiforme par la pointe,
un ensemble de trois pièces allant s’articuler au 8° tergite. Ces
deux derniers groupes sont formés de pièces minces, souples,
réunies par des membranes qui délimitent une vaste cavité en
avant de la base de l’oviscapte; à l’intérieur de cette cavité
les plaques chitineuses portent des pinceaux de soies, abon-
dantes surtout le long du bord interne de la lame rejoignant
le 8° tergite. Il est à noter que le 8° sternite semble presque
nul et doit prendre une part importante à la formation de cet
organe compliqué qui doit, évidemment, être en rapport avec la
formation de l’oothèque.
Subfam. NYCTIBORINAE
Les espèces de cette sous-famille présentent quelques carac-
tères rappelant les Blattinae; c'est ainsi que la plaque sous-
génitale (7° sternite) est, chez certaines espèces, légèrement
comprimée en carène dans sa partie apicale; la plaque suranale
(10° tergite) est grande, de forme variable et dépassant l’extré-
mité abdominale; les cerques sont longs, déprimés, à articles
plus nombreux (16 à 20) que dans les sous-familles précé-
dentes.
171. Nyctibora brunnea Thunb. (fig. 371 à 373). — Plaque
suranale très grande, en forme de triangle, incisée à l’apex,
couverte de petits poils courts. Plaque sous-génitale grande,
présentant près de la base deux petits lobes triangulaires,
légèrement comprimée en carène vers l’apex; sa face interne
montrant deux replis membraneux qui embrassent la base de
l'oviscapte. Oviscapte relativement long, à valves bien scléri-
ftées: valves supérieures assez étroites, repliées sur les internes
qui forment deux petites lames étroites, subaiguës à l’apex;
valves inférieures brusquement rétrécies près de l'apex, pré-
sentant à leur base un lobe latéral extrêmement développé,
arrondi. Pièces internes assez faibles; épigyne très grand,
présentant un lobe médian incisé au milieu et deux lobes
latéraux arrondis.
202 L. CHOPARD.
Subfam. EPICAMPRINAE"4 -
Cette sous-famille comprend d'assez nombreuses espèces
présentant en général un 10° tergite assez longuement prolongé,
le 12° tergite étant nul ou très réduit, les cerques sont allongés
et déprimés, de douze articles environ, Sauf dans certaines
Extrémité abdominale de BLATTIDAE ® (Nyctiborinae, Epilamprinae).
Nyctibora brunnea Thunb. — Fig. 371. Ext. abd. (dessus), X2; — fig. 372 Plaque
sous-génitale, X2; — fig. 373. Oviscapte (dessous, la valve inférieure gauche
sectionnée), x7. — Epilampra punctulata Sauss. et Zehntn. — Fig. 374. Oviscapte
(dessous, la valve inférieure gauche enlevée), X12; 8t, 8° tergite; 8s, 8° sternite.
— Phoraspis picta Drury. — Fig. 375. Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 376. Plaque
sous-génitale, X7; — fig. 377. Oviscapte, X12.
formes ramassées où ils rappellent les cerques des Panchlo-
rinae. La plaque sous-génitale est formée par le 7° sternite,
cénéralement largement arrondi. L'oviscapte est assez forte-
ment chitinisé, à valves inférieures plus longucs que les supé-
rieures.
172. Epilampra punctulata Sauss. et Zehntn. (fig. 374). —
Chez cette grance espèce, la plaque suranale est triangulaire, un
peu échancrée au sommet, les cerques allongés, de 12 articles.
L'oviscapte présente des valves inférieures étroites, arrondies à
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 203
l'apex, à base élargie en une grande plaque arrondie; les valves
internes sont étroites, fortement sclérifiées, un peu plus longues
que les valves supérieures qui sont larges et presque membra-
neuses. L'épigyne forme une petite plaque à bord postérieur peu
convexe; sa face inférieure, ainsi que toute la membrane
unissant l’oviscapte au 7° sternite, est couverte de fines spinules.
173. Phoraspis picta Drury (fig, 375 à 377). -— La plaque:
suranale et les cerques sont courts chez cette espèce, en rapport
avec la forme générale. La plaque sous-génitale est assez
grande, à bord postérieur très arrondi et légèrement denté
vers le tiers apical. L'oviscapte présente, comme dans l'espèce
précédente, des valves inférieures plus longues que les valves
supérieures, mais à pièce basale presque nulle. L’épigyne est
grand, à bord postérieur faiblement sinué.
Subranm BI ATIINAE
La plupart des espèces de cette sous-famille présentent un
7° tergite à bord postérieur fortement convexe, recouvrant
complètement les 8° et 0° tergites; la plaque suranale (10° ter-
gite) est presque toujours longuement prolongée en triangle et
échancrée à l'apex. Les cerques sont longs, déprimés, de
16 articles environ, leur face supérieure étant généralement
glabre et plate, leur face inférieure pubescente et convexe. La
plaque sous-génitale, formée par le 7° sternite, est très carac-
téristique du groupe: elle est divisée en deux parties, séparées
par un profond sillon interrompu seulement sur les côtés; la
partie distale est comprimée en carène et divisée en deux
valvules réunies par une membrane extensible. L’oviscapte est
très court, à valves égales, faiblement chitinisées.
174. Periplaneta Australasiae L. (fig. 378 à 380). — Cette
espèce présente tous les caractères typiques du groupe, quant
à la forme de ses plaques suranale et sous-génitale. Son
oviscapte est court, à valves égales; les valves inférieures
présentent à leur face interne, un peu au-dessus de la base, une
saillie pubescente et sont légèrement élargies et prolongées à
la base: les valves internes sont grêles, aiguës à lapex; les
valves supérieures, larges et légèrement repliées autour des
204 L. CHOPARD.
valves internes, présentent un double prolongement basal
allant, d’une part, s’articuler au 8° sternite, s’'enfonçant d'autre
part sous l’épigyne. Ce dernier est étroit, à bord membraneux
et est prolongé par une grande plaque à demi membraneuse,
triangulaire. Le 8° <ternite est large et court; les pièces ou
apophyses internes sont assez développées et portent, ainsi que
les prolongements basaux des valves, de nombreuses petites
épines.
Extrémité abdominale de BLATTIDAE © (Blattinae).
Periplaneta Australasiae L. — Fig. 378. Ext. abd. (dessus), x4; — fig. 379. Plaque
sous-génitale, X4; — fig. 380. Oviscapte (la valve inférieure droite écartée), X12.
— Eurycotis subalata Sauss. et Zehntn. — Fig. 381. Plaque sous-génitale, X7; —
fig. 382. Oviscapte, x12.
175. Eurycotis subalata Sauss. et Zehntn. (fig. 381 et 382).
— Chez cette espèce, de forme assez courte, la plaque suranale
est triangulaire, peu allongée, faiblement incisée à l’apex; les
cerques sont courts, à articles peu distincts; la plaque sous-
génitale est large et assez courte, à partie apicale divisée en
deux larges valvules assez faiblement comprimées. L'oviscapte
est assez court, à valves égales, les supérieures prolongées
longuement sous l'épigyne; 8° sternite large et court; épigyne
membraneux, arrondi, faisant corps avec une grande lame
triangulaire soutenue de chaque côté par une bande chitineuse
oblique.
ri FÉES
!
|
|
.
nd au à
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 205
; Subfam. PANCHLORINAE
Plaque suranale (10° tergite) variable, habituellement échan-
crée à l’apex; 12° tergite nul ou membraneux : cerques en
général courts, de 10 articles environ, rétrécis près de l'apex.
Plaque sous-génitale arrondie postérieurement, formée par le
7° sternite. Oviscapte court, à valves inégales, les internes
Extrémité abdominale de BLATTIDAE Q (Panchlorinae).
Rhyparobia Maderae F. — Fig. 383. Oviscapte, x7. — Gyna capucina Gerst. — Fig. 384.
Oviscapte, x7, — Leucophaea striata Kirby. — Fig. 385. Oviscapte, x17. —
Panchlora viridis L. — Fig. 386. Plaque suranale, x7; — fig. 387. Oviscapte, X17.
étant généralement les plus développées et les supérieures
courtes et larges. À sa base se trouve un grand sac membraneux
sé reliant à l’épigyne et devant servir comme sac incubateur,
la viviparité étant fréquente dans ce groupe.
176. Rhyparobia Maderae F. (fig. 383). — Plaque suranale
assez courte, échancrée à l’apex; plaque sous-génitale largement
arrondie. Oviscapte à valves inférieures longues, prolongées
ar.
206 L. CHOPARD.
et élargies antérieurement; valves internes atteignant l’apex
des valves inférieures, grêles, présentant, à leur base, un petit
prolongement membraneux médian; valves supérieures courtes,
très larges, réunies par un mince tractus chitineux. Epigyne
membraneux mais présentant deux petites pièces chitineuses
submédianes; ses côtés se joignent à une ample membrane,
formant en avant et en dessous de l’oviscapte un grand sac
incubateur.
177. Gyna capucina Gerst. (fig. 384). — Plaque suranale
grande, bien incisée à l’apex; plaque sous-génitale large et
arrondie. Oviscapte à valves internes et inférieures subégales,
assez grêles, tronquées à l’apex; valves supérieures plus courtes,
larges. Épigyne membraneux avec quelques petites pièces sclé-
riñhées sur les côtés et en avant.
178. Leucophaea striata Kirby (fig. 385). —- Plaque sous-
génitale largement arrondie; oviscapte analogue à celui de
l'espèce précédente, mais avec les valves supérieures un peu
moins larges et les valves internes sensiblement plus courtes
que les inférieures.
170. Panchlora viridis L. (Hg. 386 et 387). — Cette espèce
montre une plaque suranale assez grande et légèrement échan-
crée à l’apex; la plaque sous-génitale est large, arrondie, les
cerques assez courts, de 10 articles. L’oviscapte présente des
valves supérieures très courtes et larges et des valves internes
dépassant largement les valves inférieures; celles-ci sont assez
faiblement prolongées à leur base; l’épigyne est membraneux.
Subfam. BLABERINAE
Grandes espèces à plaque suranale généralement grande et
échancrée à l’apex; plaque sous-génitale très grande, plus ou
moins comprimée vers l’apex. Cerques longs, faiblement
déprimés, à articles assez nombreux (20 environ). Oviscapte
très court, à valves subégales, larges, membraneuses.
180. Blabera gigantea L. (fig. 388 et 389). — Très grande
plaque suranale prolongée au delà de la plaque sous-génitale;
12° sternite nul. Cerques longs, de 20 articles. Oviscapte très
court, presque membraneux; ses valves inférieures un peu
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 207
plus longues que les inférieures, larges, réunies à leur base par
une lame chitimeuse; valves supérieures larges, plus courtes
que les valves internes, lesquelles sont un peu élargies à l’apex.
Epigyne formant un assez gros bourrelet chitineux.
Subfam. CORYDIINAE
Plaque suranale généralement courte et incisée à l’apex;
cerques très courts, à articles peu nombreux (10 environ), moni-
Extrémité abdominale de BLATTIDAE © (Blaberinue, Corydiinae).
Blabera gigantea L. — Fig. 388. Ext. abd. (dessous), X2; — fig. 389. Oviscapte, x3.
— Heterogamia aegyptiaca L. — Fig. 390. Plaque sous-génitale, X4; — fig. 391.
Oviscapte, X7. — Corydia petiveriana L. — Fig. 392. Oviscapte, X7.
liformes, très velus. Plaque sous-génitale grande, un peu
comprimée dans sa partie apicale. Oviscapte assez court, à
valves larges, faiblement chitinisées; pièces basales peu déve-
loppées.
181. Heterogamia aegyptiaca L. (fig. 300 et 301). — Plaque
suranale dépassant très légèrement la plaque sous-génitale,
tronquée et faiblement incisée à l’apex. Plaque sous-génitale
grande, un peu resserrée et comprimée dans sa partie apicale.
Oviscapte à valves très larges, les inférieures et supérieures
208 L. CHOPARD.
égales, ces dernières repliées autour des valves internes; valves
inférieures présentant une plaque basale sclérifiée très nette-
ment limitée; valves internes larges à leur base, rétrécies vers
le milieu. Epigyne formant un petit bourrelet chitineux sous
lequel passe une large bande réunissant les valves inférieures.
182. Corydia petiveriana L. (fig. 302). — Plaque suranale
courte, faiblement incisée à l'apex; cerques courts, formés ce
10 articles moniliformes, fortement pubescents. Plaque sous-
génitale grande, un peu comprimée dans sa partie apicale.
Oviscapte à valves inférieures un peu plus courtes que les
supérieures, marquées à leur face externe de deux taches
arrondies ; valves supérieures très larges, entourant en partie les
valves internes, présentant un petit renflement basal près de
la ligne médiane; valves internes aussi longues que les supé-
rieures, dentées vers le tiers basal, à la face interne. Pièces
basales peu développées, formant un sac interne court, arrondi ;
épigyne très petit.
Subfam. OXVHALOINAE
Plaque suranale généralement incisée à l’apex;'terques assez
longs, de 10 articles environ. Plaque sous-génitale grande,
largement arrondie. Oviscapte très court, à valves membra-
neuses, de longueur à peu près égale.
183. Chorisoneura surinama Sauss. (fig. 303). — La plaque
suranale est assez courte, légèrement échancrée à l'apex; plaque
sous-génitale grande, à bords un peu sinués, présentant près
de l’apex, à la face interne, des petites denticulations très fines
en forme de peigne. Oviscapte très petit, à valves presque
membraneuses, subégales, les supérieures faiblement dentées
au bord externe. Pièces basales assez grandes, la cavité sous-
génitale recouverte par une grande plaque chitineuse échan-
crée au milieu.
184. Oxyhaloa Ferreti Reiche et Fairm. (fig. 304). — Plaque
suranale assez grande, incisée au milieu du bord postérieur.
Oviscapte très court, à valves inférieures larges, arrondies à
l’apex, presque entièrement membraneuses; valves supérieures
également larges et membraneuses, réunies par une étroite
Fey 7 NE) 4 à PAM Y
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 200
bande chitineuse; valves internes très étroites, un peu plus
longues que les supérieures. Pièces basales réunies en une
grande plaque sinuée.
Subfam. PERISPHAERIINAE
L’extrémité abdominale est assez variable dans cette sous-
famille comprenant des formes très diverses. La plaque sur-
Extrémité abdominale de BLATTIDAE Q (Oxyhaloinae, Perisphaeriinae).
Chorisoneura surinama Sauss. — Fig. 393. 4, Denticulations du bord apical de la plaque
sous-génitale, x40; B, Oviscapte, X17. — Oxyhaloa Ferreti Reiche et Fairm. —
Fig. 394 Oviscapte, Xx12 — Gromphadorhina Coquereliana Sauss. — Fig. 395.
Ext. abd. (dessus), x3; — fig. 396. Oviscapte, x7. — Elliptoblatta madecussa Sauss.
— Fig. 397. Ext. abd. (dessous, la plaque sous-génitale enlevée), x7; — fig. 398.
Oviscapte, xX12. — Paranauphaeta cireumdata Haan. — Fig. 399. Plaque sous-
génitale, x4; — fig. 400. Oviscapte, X 12.
anale est généralement incisée à l'apex, la plaque sous-génitale
est large, déprimée; les cerques sont courts, à articles peu
distincts. L'oviscapte est assez court à valves subégales, les
inférieures et les supérieures reliées par une bandechitineuse.
Très souvent les femelles des espèces de ce groupe sont aptères
et très différentes des males.
14
PO L. CHOPARD.
185. Gromphadorhina Coquereliana Sauss. (fig. 305 et
306). —- L'extrémité abdominale est grossièrement poactuée,
les 8° et 9" tergites très courts, le 10° est assez long, tronqué
à l'apex et incisé au milieu du bord postérieur. L'’oviscapte est
assez court, à valves internes plus longues que les autres,
grêles; valves supérieures triangulaires, membraneuses sur les
bords, réumis l’une à l’autre par un pont chitineux; valves
inférieures tronquées à l’apex, pubescentes à leur face interne.
lpigyne présentant une pièce fortement sclérifiée, en forme de
croissant,
180. Elliptoblatta madecassa Sauss. (fig. 307 et 308). —
Comme dans l'espèce précédente, les 8° et 0° tergites sont très
courts, le 10° est convexe et fortement épaissi à son bord posté-
rieur qui forme un bourrelet saillant; les cerques sont extré-
mement courts, à articles indistincts, les valves anales
inférieures sont également épaisses, fortement sclérihiées, la
valve supérieure se montre sous forme d’un petit triangle
faisant saillie sous la plaque suranale. L’oviscapte montre des
valves presque égales, assez étroites, les inférieures arrondies
à l’apex et réunies à leur base par un arc chitineux grêle.
187. Paranauphaeta circumdata Haan (fig. 309 et 400).
Derniers tergites très courts; plaque suranale grande, échari-
crée au milieu du bord postérieur. Plaque sous-gémitale assez
grande, à bords un peu sinués, apex très étroit. Oviscapte très
court, à valves supérieures larges, plus courtes que les valves
_inférieures et internes, ces dernières étroites, subaiguës à l’apex,
les valves inférieures assez larges, pubescentes, ‘arrondies à
l'extrémité; elles s'élargissent à la base, du côté externe, en une
petite plaque chitineuse presque carrée, en arrière de laquelle
se trouve une autre plaque hbre, triangulaire. La cavité sous-
génitale est soutenue par un arc chitineux s’articulant de
chaque côté à l'angle du 8° sternite et à l’angle externe ces
valves inférieures.
188. Ateloblatta Cambowini Sauss. et Zehntn. (fig. 401 et
402). -— Derniers tergites courts, ponctués; plaque suranale
large, arrondie postérieurement; cerques extrèmement courts,
piriformes, à articles peu nombreux et peu distincts. Plaque
sous-gémtale grande, à bord postérieur arrondi. Oviscapte assez
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 20
petit, à valves subégales, les supérieures larges, plates, les
inférieures un peu dilatées à la base, arrondies à l’apex, pubes-
centes à la face interne; valves internes étroites, un peu tordues
vers l’apex. Un arc chitineux réunit la base des valves infé-
rieures en S'articulant à l'angle du 8° sternite et soutenant la
cavité sous-génitale.
Subfam. PANESTHIINAE
Abdomen habituellement court, à téguments épais, grossiè-
rement ponctués, 8° et 0° tergites très courts; cerques piriformes,
a. 405. ZOZ.
Extrémité abdominale de BLATTIDAE ® (l’erisphaeriinae, Panesthiinae).
Ateloblatta Cambouini Sauss. et Zehntn. — Fig. 401. Ext. abd. (dessus), x4; —
fig. 402. Oviscapte, X12. — Panesthia javanica Serv. — Fig. 403. Ext. abd, (dessus),
x4; — fig. 404 Oviscapte, x12 — Salganea regina Sauss. — Fig. 405. Ext. abd.
(dessous), xX3; — fig. 406. Oviscapte, X12.
à articles indistincts. Oviscapte court, à valves subégales,
réunies par un arc chitineux passant à la partie antérieure de
la cavité sous-génitale.
180. Panesthia javanica Serv. (fig. 403 et 404). — Grosse
_espèce à téguments très fortement ponctués; 7° tergite normal,
8° et 0° visibles seulement sur les côtés, 10° à bord postérieur
très fortement denticulé. Cerques extrêmement courts, à articles
indistincts. Plaque sous-génitale grande, déprimée, fortement
ponctuée, à bord postérieur largement arrondi. Oviscapte court,
212 L. CHOPARD.
à valves inférieures assez grandes, rétrécies près de l’apex,
élargies à la base et prolongées par une lame étroite; valves
internes et supérieures de longueur égale, pointues, les premières
étroites, les secondes assez larges, réumies par une bande chiti-
neuse qui se perd en une plaque occupant une partie de la
surface de la valve.
100. Salganea regina Sauss. (fig. 405 et 406). - Forme et
aspect de l’abdomen comine chez l'espèce précédente, la plaque
suranale présentant des denticulations assez nombreuses de
même que les bords externes du 7° tergite. Plaque sous-génitale
grande, fortement ponctuée et présentant une bride élevée de
chaque côté, le long du bord postérieur. Oviscapte court,
op
valves presque égales, les supérieures et les internes larges à
la base, acuminées à l’apex, les inférieures tronquées à l’extré-
mité; un arc sclérifié réunit la base des valves inférieures,
s’articulant de chaque côté au 8° sternite.
Fam. III -- MANTIDAE
L'abdomen des femelles de Mantidae présente la même
configuration générale que chez les mâles; on y rencontre
cependant plus fréquemment des types courts dont les derniers
segments ont tendance à s’invaginer. Les tergites sont toute-
fois tous visibles, comme chez le mâle, et présentent dans la
plupart des cas les mêmes caractères que chez celui-ci; lorsqu'il
existe des crêtes, lobes où autres ornements, ils sont toujours
plus accentués chez la femelle. Les sternites sont toujours au
nombre de 7 dont le premier tout à fait réduit. Le 7° forme
la plaque sous-génitale de conformation très particulière et
très constante dans le groupe entier. Cette plaque, fort grande,
est naviculaire, repliée sur les côtés de l’oviscapte qu'elle
entoure presque entièrement; Son extrémité est assez profon-
dément échancrée, formant deux valves apicales assez mobiles.
Nous retrouvons donc ici à peu près la même conformation
que chez les Blattides de la sous-famille des #/attinae, bien
que le rôle des valvules soit très différent dans les deux cas
et en rapport avec le mode de ponte.
eo
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 2:13
L'oviscapte est toujours présent et dépasse légèrement l’ex-
trémité de la plaque sous-génitale. Il est toujours fortement
comprimé et généralement un peu incurvé vers le bas; $es
valves supérieures, et inférieures sont à peu près égales, en
grande partie membraneuses sauf à leur base qui présente des
petites pièces fortement sclérifiées donnant insertion aux
muscles; les valves internes sont toujours plus courtes que les
autres et ont généralement la même forme que les valves supé-
rieures. Dans l’ensemble la forme de l’oviscapte est peu variable.
Sa base est toujours recouverte par un épigyne presque mem-
braneux, de forme et de dimensions assez constantes, ayant
la même origine que la formation homologue des Blat/dae.
Subfam. PERLAMANTINAE
L'extrémité abdominale ne montre aucun caractère spécial
dans ce groupe, mais l'oviscapte est relativement long et grêle
et fait généralement saillie au delà de l’extrémité de la plaque
sous-génmitale.
101. Perlamantis Aliberti Guér. (fig. 407 et 408). --
Les cerques de cette espèce sont assez largement aplatis vers
leur extrémité; ils comptent 7 articles. La plaque sous-génitale
est assez courte, laissant l’oviscapte libre sur une assez grande
longueur. Celui-ci est allongé, ses valves supérieures assez
larges, mais aiguës à l’apex, ses valves inférieures très étroites
sur toute leur longueur; les valves internes ont la même forme
que les valves supérieures mais sont beaucoup plus courtes
qu'elles.
Subfam. EREMIAPHILINAE
Réduite aux quelques espèces du genre Æremiaphila et des
10 . , 2 / = .
genres voisins, cette sous-famille présente un intéressant carac-
. tère dans le développement exceptionnel du 6° sternite abdo-
minal qui recouvre en partie la plaque sous-génitale et est
terminé par deux épines de longueur variable; le 10° tergite
forme une très grande plaque suranale arrondie; l’oviscapte
est court, à valves larges.
214 L. CHOPARD.
192. Eremiaphila denticoilis Luc. (fig. 409 à 411). —-
Plaque suranale très grande, voüûtée, atteignant presque l’extré-
mité de l’oviscapte; cerques très courts, de 6 articles. Plaque
sous-gémitale en grande partie recouverte par le 6° tergite
terminé par deux longues et fortes épines. Oviscapte à valves
supérieures larges, de forme normale, valves internes égale-
Extrémité abdominale de MANTIDAE ® (Perlamantinue, Eremiaphilinue, Orthoderinue).
Perlamantis Aliberti Guér. Mén. — Fig. 407. Ext. abd. (dessus), X12; — fig. 408.
Oviscapte (côté droit), X17. — ÆEremiaphila denticollis Luc. — Fig. 409. Ext. abd.
(dessous), X7; VI, 6° sternite; — fig.’ 410. Oviscapte (côté gauche), x12; —
fig. 411. Bord supérieur de la valve inférieure de l’oviscapte, X17. — Mantoida
lulgidipennis Westw. — Fig. 412. Ext. abd. (dessous), X7; — fig. 413. Oviscapte
(côté droit), x12. — Elaea Marchali Reiche et Fairm. — Fig. 414 Oviscapte (côté
gauche), xX7.
ment larges à la base, dentées à leur bord inférieur un peu
avant l’apex. Valves inférieures très élargies à l’apex, présen-
tant vers le milieu de leur bord supérieur une fossette ovale
à bords lisses un peu renflés.
Subfam. ORTHODERINAE
Aucun caractère abdominal ne permet de séparer cette sous-
famille des Wantinae véritables.
PO OUT
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 21
in
193. Mantoida fulgidipennis Westw. (fig. 412 et 413). -
Ce petit Mantide présente une plaque suranale courte, arrondie
au Sommet; la plaque sous-génitale est très longue, à valves
apicales courtes, recouvrant l'oviscapte presque jusqu'à son
extrémité; les sternites précédents sont très fortement bilobés
à leur bord postérieur. Oviscapte à valves supérieures larges,
longuement ciliées à leur bord supérieur; valves internes élar-
gies au milieu, aiguës à l’apex; valves inférieures étroites,
ciliées à leur extrémité. Entre l’oviscapte et les valves anales
inférieures <e trouvent deux petites languettes membraneuses
très rapprochées des valves supérieures.
194. Elaea Marchali Reiche et Fairm. (fig. 414). — Plaque
suranale courte, arrondie; plaque sous-génitale normale.
Oviscapte à valves supérieures larges, plus courtes que les
valves inférieures; ces dernières sont étroites, en forme de
languette ondulée; valves internes de même forme que les
valves supérieures, dentées à leur bord inférieur.
Subfam. CHAERADODINAE
Aucun caractère abdominal ne permet de séparer cette sous-
famille de celle des Mantinae.
105. Chaeradodis strumaria [. (fig 415). -— Plaques
suranale et sous-génitale analogues à celles de la plupart ces
Mantinae. Oviscapte à valves supérieures assez larges, à bord
supérieur ondulé; valves internes aiguës, denticulées au bord
inférieur; valves inférieures assez étroites, à bords presque
parallèles, l’inférieur présentant une denticulation épaisse un
peu après le milieu.
Subfam. MANTINAE
. De même que chez les mâles, les espèces de cette sous-famille
présentent une conformation très régulière de l'extrémité abdo-
minale; on y rencontre toutefois les mêmes variations en ce
qui concerne la plaque suranale et les cerques. La plaque sous-
génitale a toujours à peu près la même forme; l'oviscapte
montre une très grande uniformité dans sa conformation.
210 L. CHOPARD.
106. Ameles decolor Charp. (fig. 416 et 417), —— Petite
espèce à plaque suranale courte, arrondie; plaque sous-génitale
normale. Oviscapte à valves supérieures courtes, arrondies à
l’apex; valves internes aiguës, à bord inférieur denté: valves
inférieures beaucoup plus longues que les supérieures, assez
étroites, à bord supérieur formant une longue fossette analogue
à celle que nous avons rencontrée chez Æremiaphila
107. Polyspilota aeruginosa Goeze (fig. 418). _ Plaque
suranale triangulaire, courte; plaque scus-génitale semblable
à celle de 47. religiosa L. Oviscapte relativement grand et fort;
#10. 419.
420.
Extrémité abdominale de MANTIDAE 9 (Chaeradodinae, Mantinue).
Chaeradodis Strumaria VL. — Fig. 415. Oviscapte (côté gauche), x7. — Ameles
decolor Charp. — Fig. 416. Oviscapte (côté gauche), xX7; — fig. 417. Fossette du
bord supérieur de la valve inférieure, X12. — Polyspilota aeruginosa Goeze. —
Fig. 418. Oviscapte (côté gauche), x5. — Thespis Lemoulti Chop. — Fig. 419
Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 420. Oviscapte (côté gauche), X7.
ses valves supérieures très larges, subaiguës à l’apex; valves
internes de même forme, beaucoup plus courtes, dentées au
bord inférieur; valves inférieures étroites, un peu repliées à
l’apex, présentant une petite carène oblique à la base; leur
pièce basale fortement chitinisée, dilatée en crête à la face
externe, présentant à la face interne un épaississement forte-
ment <clérifié.
(1) La présence de cette fossette ne paraît pas être un caractère bien im-
portant, car elle est formée simplement par la division plus ou moins marquée
du bord supérieur de la valve et on en trouve des traces à différents degrés
chez la plupart des espèces.
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 21
NI
198. Thespis Lemoulti Chop. (fig. 419 et 420). - Abdomen
bacillaire à derniers tergites portant au milieu un petit tuber-
cule; plaque suranale triangulaire, allongée; plaque sous-
gémitale très longue. Cerques foliacés comme dans les autres
espèces du genre, formant une grande lame verticale composée
de 8 articles dont le dernier très grand, tronqué droit à l’apex.
['oviscapte est de forme normale, à valves inférieures assez
longues à pièce basale très petite, valves supérieures larges,
arguës à l’apex, portant une petite dent au bord inférieur; valves
internes de même forme que les valves supérieures mais plus
courtes que celles-ci.
Subfam. GONYPETINAE
De même que chez les mâles, l'abdomen de ces petites
espèces présente une pubescence très abondante, la plaque
suranale est généralement courte, arrondie, les cerques sont
ciliés, à articles moniliformes au nombre d'une dizame.
Oviscapte variable, à valves généralement fables, les supé-
rieures larges at plus courtes que les inférieures, leurs bords
souvent ciliés.
100. Gonypeta punctata Haan (fig. 421 et 422). -— Abdomen
un peu élargi vers le milieu, rétréci à partir du 8° tergite, bord
postérieur des tergites un peu ridé, les derniers faiblement
carénés sur la ligne médiane. Plaque suranale assez grande,
arrondie, Cerques courts, de 10 articles moniliformes, ciliés.
Plaque sous-génitale grande, de forme normale. Oviscapte à
valves minces, ciliées sur les bords, les inférieures un peu divi-
sées à l’apex, les supérieures très larges, tronquées à l'apex;
valves internes courtes et larges, terminées en pointe.
200. Geomantis larvoides Pant. (fig. 423 et 424). — Extré-
mité abdominale étroite à plaque suranale grande, terminée en
une pointe peu marquée; cerques courts. Oviscapte à valves
supérieures larges, arrondies, réunies à leur base par un arc
sclérifié supérieur, tandis que leurs angles inférieurs prolongés
viennent également en contact sur la ligne médiane, valves
inférieures arrondies et un peu épaissies à l’apex, leur bord
supérieur présentant une fossette bien marquée.
218 L. CHOPARD.
Subfam. MIOPTERVGINAE
Le dimorphisme sexuel est très accentué dans cette petite
sous-famille dont la plupart des femelles, sinon toutes, sont
aptères. Souvent l'abdomen est beaucoup plus large que chez
les mâles et orné de crêtes ou de lobes; la plaque suranale est
1, =
= L-
420.
Extrémité abdominale de MANTIDAE 9 (Gonypetinue, Miopteryginae).
Gonypeta punctata Haan. — Fig. 421 Ext. abd. (dessus), x5: — fig. 422, Oviscapte
(côté droit), X7, — Geomantis larvoides Pant. — Fig. 423. Ext. abd. (dessus), X7;
— fig. 424 Gviscapte (côté gauche), X17. — Pseudomiopteryx quyanensis Chop. —
Fig. 425. Ext. abd. (dessus), X6:; — fig. 426. Oviscapte (côté gauche), x12. —
Musonia major Sauss. et Zehntn. — Fig. 427. Ext. abd. (dessus), xD; — fig. 428.
Oviscapte (côté gauche), X7.
généralement lancéolée, les cerques assez longs, à articles moni-
hformes. La plaque sous-génitale ne présente pas de caractères
spéciaux, l’oviscapte est remarquable par ses valves supé-
rieures très courtes et arrondies à l’apex.
201. Pseudomiopteryx guyanensis Chop. (fig. 425 et 426).
— Chez la femelle de cette espèce, l'abdomen est beaucoup
plus large que chez le mâle, à tergites fortement carénés et
légèrement lobés à leur bord postérieur ; la plaque suranale est
triangulaire, la plaque sous-génitale large, à valvules apicales
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 219
bien marquées. L’oviscapte est relativement grand; ses valves
supérieures sont beaucoup plus courtes que les inférieures,
largement arrondies à l'apex, présentant une légère denticu-
lation au bord inférieur; les valves internes sont aigués à
l’apex, dentées au bord inférieur; valves inférieures étroites,
à bord inférieur ondulé, apex tronqué, pubescent ; leurs pièces
basales font corps avec la valve dont elles ne sont séparées
que par une ligne saillante.
202. Musonia major Sauss. et Zehntn. (fig. 427 et 428).
Abdomen un peu plus large que chez le mâle mais encore très
allongé; plaque suranale triangulaire assez longuement pro-
longée; cerques de 12 articles, dépassant un peu l’apex de la
plaque suranale. Oviscapte à valves supérieures assez courtes,
arrondies à l’apex, à bord inférieur sinué; valves internes de
même forme que dans l'espèce précédente; valves inférieures
assez étroites, incurvées, arrondies et velues à l’apex; leur bord
supérieur présentant une fossette mal délimitée; pièces basales
soudées à la valve, portant une apophyse arrondie fortement
sclérifiée à la face interne.
Subfam. CREOBOTRINAE
Les caractères généraux de l'abdomen sont les mêmes que
chez les mâles mais plus accentués; on trouve donc chez la
plupart des espèces une expansion lamellaire des bords laté-
raux des tergites moyens et des lobules bien marqués au milieu
et sur les côtés des sternites. La plaque sous-génitale est géné-
ralement très large et courte: l’oviscapte montre des valves
inférieures beaucoup plus longues que les supérieures et réunies
souvent par une volumineuse pièce basale impaire.
203. Acanthops falcataria Gocze (fig. 420 à 431) —
Abdomen à tergites médians fortement dilatés sur les côtés,
les 7°, 8° et 0° à angles postérieurs saillants et présentant une
tache noire luisante très caractéristique du genre A can/hops et
des genres voisins. Plaque suranale large, à bords un peu
ondulés, incisée à l’apex; cerques courts, à dernier article
aplati, échancré à l'extrémité; plaque sous-génitale large, à
220 L. CHOPARD.
valvules apicales courtes. Oviscapte assez grand, à valves supé-
ricures très larges, à apex un peu arrondi, valves internes
aiguës à l'apex et denticulées au bord inférieur, également très
larges; valves inférieures larges à la base, subaiguës à l’apex
et présentant une faible dent au bord supérieur; leurs pièces
basales sont grandes et réunies par une pièce impaire fortement
sclérifiée, formant un bourrelet épais au-dessus de l’orifice du
réceptacle séminal.
Extrémité abdominale de MANTIDAE © (Creobotrinue),
Acanthops falcataria Goeze. — Fig. 429. Ext. abd. (dessus), x3; — fig. 430. Oviscapte
(côté gauche), x7; — fig. 431. Base de l’oviscapte (dessous), X7; 9%, valves
inférieures; y, pièce médiane. — f’hyllocrania puradoxa Burm. — Fig. 432 Ext.
abd. (dessous), x3:; — fig. 433. Oviscapte (côté gauche), x7. — Pseudocreobotra
ocellata Beauv. — Fig. #34. Ext. abd. (dessous), X3; — fig. 435. Oviscapte (côté
gauche), x.
Le]
204. Phyllocrania paradoxa Burm. (fig. 132 et 433). -
Tergites très fortement lobés latéralement, surtout les 5° et 6°;
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sternites à borc postérieur ondulé; plaque sous génitale tres
courte, à valvules apicales presque nulles: cerques courts,
coniques. Oviscapte à valves supérieures assez courtes, présen-
tant une dent près de l’extrémité du bord supérieur; valves
internes très aiguës à l’apex, dentées vers le milieu du bord
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SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 221
inférieur; valves inférieures longues et étroites, courbées,
arrondies et un peu élargies à l’apex, leur bord supérieur pré-
sentant une fossette bien délimitée; pièces basales grandes,
réunies par une pièce médiane très fortement sclérifiée.
205. Pseudocreobotra ocellata Beauv. (fig. 434 et 435). -
Tergites assez fortement lobés sur les côtés; sternites présentant
un lobe médian très saillant et deux petits lobes latéraux;
cerques cylindriques, assez longs. Plaque sous-gémitale très
large, à valvules apicales bien marquées et assez grandes.
Oviscapte un peu plus faible que chez les deux espèces précé-
dentes,; valves supérieures larges et assez courtes, sunaiguës à
l’apex; valves internes courtes, peu aiguës à l’apex, leur bord
inférieur denté vers le tiers apical; valves inférieures longues
et étroites, un peu ondulées, arrondies à l’apex, leur bord
supérieur présentant une fossette assez courte mais à bords
bien nets; pièces basales assez grandes, bien distinctes, pubes-
centes.
Subfam. VATINAE
Cette sous-famille réunit des espèces à abdomen conformé
comme celui des Mantinae et un petit nombre de formes
présentant des petits lobes sur les sternites abdominaux.
L’extrémité abdominale ne montre aucun caractère spécial et
se rapproche beaucoup de celle des Wantinae.
206. Stagmatoptera praecaria IL. (fig. 436). —— Plaques
suranale et sous-génitale sans caractères notables; cerques
longs, de 12 articles. Oviscapte à valves supérieures un peu
arrondies à l’extrémité; valves inférieures étroites, phiées longi-
tudinalement à l’apex et présentant un petit denticule à leur
bord inférieur ; pièces basales petites, réunies par un renflement
médian.
207. Vates lobata F. (fig. 437). Extrémité abdominale
très voisine de celle de l’espèce précédente; oviscapte à valves
supérieures assez aiguës à l’apex; valves inférieures présentant
une petite saillie assez peu marquée au bord inférieur vers le
quart apical.
222 L. CHOPARD.
208. Popa undata F. (fig. 438 et 430). — Derniers segments
abdominaux ondulés et très faiblement lobés à.leur bord
postérieur, tant en dessus qu’en dessous; plaque suranale assez
grande, arrondie à l’apex; plaque sous-génitale très large à la
base, fortement rétrécie au niveau des valvules apicales ; cerques
longs, de 11 articles. Oviscapte ressemblant beaucoup à celui
Extrémité abdominale de MANTIDAE 9 (Vatinae, Empusinae).
Stagmatoptera praecaria L. — Fig. 436. Oviscapte (côté gauche), X4 — Vates
lobata F. — Fig. 437. Oviscapte (côté gauche), x7. — Popa undata EF. — Fig. 438.
Ext. abd. (dessus), x4; — fig. 439. Oviscapte (côté gauche), x7. — Hemiempusa
fronticornis Stoll. — Fig. 440. Ext. abd. (côté droit), x3; — fig. 441. Oviscapte
(côté gauche), X6.
de l’espèce précédente, ses valves supérieures un peu arrondies
a l’apex, valves inférieurés présentant deux petites denticu- .
lations au bord inférieur.
Subfam. EMPUSINAE
Les espèces de cette sous-famille, peu nombreuses, présentent
toutes des crêtes plus ou moins développées au milieu et sur les
côtés des sternites abdominaux, la plaque sous-génitale
SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 22
Q9
exceptée. Celle-c1, de même que l’oviscapte, ne présente pas de
caractères spéciaux et rappelle beaucoup les Wantinae.
200. Hemiempusa fronticornis Stoll (Hg. 440 et 441). -
Tergites à angles postérieurs fortement saillants, un peu lobés ;
plaque suranale triangulaire, aiguë à l’apex; cerques assez
longs, de 12 articles. Sternites présentant un lobe médian très
saillant et deux petits lobules latéraux repliés sous les angles
des tergites. Oviscapte à valves supérieures assez courtes,
aiguës à l’apex; valves inférieures pliées longitudinalement
vers l’apex, faiblement dentées au milieu de leur bord inférieur.
ENSIFERA
Dixième teroite semblable aux précédents; 12 tergite assez
grand, formant comme chez le mâle une valve anale supé-
rieure, à limite généralement assez bien indiquée. Cerques
urtariiculés, longs chez les Grylhdae, courts chez les
Phasgonuridae. Auilième et neuvième sternites presque
complètement absorbés dans la formation de l'oviscaple,
Le premier subsistant seulement sous la forme d'une perte
plaque paire appliquée à la base de celu-cr (pileolus).
Plaque sous-génitale se formant au cours du développe-
ment dans la membrane intersegmentaire des 7° et 8° ster-
nites, et recouvrant l’orihce génital. Oviscaple presque tou-
jours très développé, à 6 valves subégales (Phasgonuridae)
ou 4 valves bien développées ei les 2 internes très courtes
(Gryllhidae).
Fam. IV. -_ PHASGONURIDAE
L’abdomen est ovalaire comme chez les mâles et se trouve
fortement distendu à la maturité des ovaires, de sorte que les
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plaques sternales, souvent petites, se trouvent très écartées. Les
tergites visibles sont au nombre de 11, ayant la forme c’arceaux
assez réguliers jusqu'au 10°; celui-ci est généralement tronqué
mais ne diffère pas sensiblement des précédents, étant toujours
dépourvu des ornements rencontrés si souvent chez les mâles.
224 L. CHOPARD.
Le 12° tergite est presque toujours triangulaire, appliqué sur
les valves anales inférieures; sa limite antérieure est généra-
lement un peu plus nette que chez les mâles. Les cerques sont
touJours assez courts, coniques (sauf chez les Rafhidophorinae
et les Gryllacrinäe), ne présentant aucun ornement. Les valves
anales inférieures sont pyramidales, constituées de la même
façon que chez les males; elles ne présentent jamais de prolon-
gements où ornements quelconques.
Les sternites visibles sont au nombre de 7, dont le 1° très
étroit, engagé entre les hanches postérieures, les suivants assez
réguliers, à plaques sclérifiées parfois petites, la 7° présentant
assez souvent un tubercule jouant un rôle dans l’accouplement.
La plaque sous-génitale est en général grande, de forme extré-
mement variable. Les stigmates sont disposés comme chez les
males.
D'une façon générale, l’oviscapte est très développé,
dépassant assez fréquemment la longueur du corps; il peut
cependant (Bradyporinae, une partie des Æetrodinae et la
plupart Ces S/enopelmatinae) être tout à fait court, mais Jamais
complètement nul. Il est toujours composé de 6 valves, dont
2 internes à peine plus courtes que les externes, exceptionnel-
lement (Zroglophilus) atrophiées; l'extrémité des valves
externes, surtout des inférieures, est généralement denticulée,
sans présenter toutefois de valvules apicales délimitées par un
sillon, comme chez les Gryllidae.
Subfam. PHANEROPTERINAE
Contrairement à ce que nous avons vu chez les mâles de ce
groupe, le 10° tergite et les valves anales ne présentent, dans
la plupart des espèces, aucun ornement particulier; la valve
anale supérieure est généralement triangulaire, courte. La
plaque sous-génitale est variable, tantôt courte, arrondie, tantôt
assez longuement prolongée au delà de la base de l’oviscapte,
souvent divisée à l’apex. L’oviscapte est généralement de
longueur moyenne, plus court que le corps, fortement comprimé
et recourbé; ses valves sont souvent plus larges vers l’apex
qu'à la base, les supérieures et inférieures plus ou moins
fortement denuculées sur une assez grande longueur; les valves
internes atteignent presque l’extrémité de l’oviscapte,
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